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  • Le statut juridique des partis marocains en Europe

    Le statut juridique des partis marocains en Europe

    Maroc, partis politiques, France, Belgique, USFP, RNI, RIME, PAM,

    Dans un email envoyé le 11 juin 2013, Omar El Mourabet, responsable du Comité Central des marocains à l’étranger, demande des information sur la forme juridique choisie pour la création de la section du parti USFP en France. « S’agit-il d’une section (فرع) avec les statuts du parti au Maroc ou sous forme d’une association loi 1901, surtout que l’Usfp est pionnier dans ce domaine?, s’interroge-t-il. « Dans le cas où vous avez juste une association, peux-tu me dire aussi si le contenu de vos statuts mentionne bien que vous êtes une section du parti ou pas », demande-t-il à Youssef Lahlali, chargé de communication dans l’USFP de Paris.

    Voici le texte intégral de son courrier ainsi que les réponses reçues de la part des responsables partisans en France

    السلام عليكم ورحمة الله تعالى وبركاته الإخوة والأخوات الكرام

    حياكم الله وعساكم بكل خير.
    نظرا لبعض التساؤلات التي يطرحها بعض الإخوة ومزاعم يروجها البعض الآخر حول الشكل القانوني للأحزاب المغربية في الخارج، تجدون أسفله جواب مسؤولي 3 احزاب مغربية بالخارج وهم الأصالة والمعاصرة، والأحرار والاتحاد الاشتراكي علما بأن حزب الاستقلال يتخذ نفس الإطار.

    المسؤولون الثلاثة يؤكدون ما سبقت وأخبرت به جميع الإخوة مسؤولين وأعضاء ، ;وما قمت بهذا التوضيح إلا درءا للتشويش الذي قد يقوم به البعض، وجوابا على أسئلة بعض الإخوة والأخوات حفظهم الله.
    أسأل الله عز وجل أن يجمع كلمتنا من أجل خدمة مشروع حزبنا العتيد والسير قدما في ما بدأناه طالبين منه تعالى أن يرزقنا السداد والتوفيق.

    لكم مني أطيب التحيات في هذا الشهر الكريم آملا أن تكونوا على كل خير وطالبا منكم الدعاء والسلام

    عمر المرابط
    مسؤول اللجنة المركزية لمغاربة الخارج

    Réponse PAM:

    Salam Ssi Omar je vous confirme que le seule cadre juridique pour créer une représentation politique d’un parti étranger est une association loi 1901.Cest ce que nous avons fait et dont l’objet est promouvoir la culture démocratique et l’esprit de citoyenneté au sein de la communauté marocaine en France .
    Cordialement
    M.Zitouni

    Envoyé de mon iPhone

    Le 10 juin 2013 à 18:11, Omar El Mourabet omar.elmourabet@gmail.com a écrit :

    Salam ssi Mohammed,
    J’espère que tu vas bien.
    En tant que responsable du PAM en Europe et suite à notre discussion téléphonique de toute à l’heure, et pendant laquelle nous avions parlé du statut juridique du PAM entre section (فرع) ou sous forme d’une association loi 1901, j’aimerai que tu me confirmes stp par écrit ce que tu m’as mentionné .
    Si tu peux dire aussi sur l’objet du conteu de vos statuts et si vous mentionnez que vous êtes une section du PAM ou pas.
    Ta réponse, est pour nous éclairer en interne sur ce sujet, et notamment pour certains de nos adhérents qui prétendent que c’est possible de créer directement une section.
    Dans l’attente de ta réponse, je tiens à te remercier d’avance pour ta réponse.
    Amicalement


    لكم مني أطيب التحيات والسلام
    Omar ElMourabet
    Envoyé de mon iPad

    Début du message transféré :
    ​Réponse RNI​

    Expéditeur: Mohammed Amrabt
    Date: 10 juin 2013 21:38:04 UTC+02:00
    Destinataire: Omar El Mourabet omar.elmourabet@gmail.com
    Objet: Rép : RIME

    Salam si Omar,
    Ce que je peux te confirmer est que dans l’état actuel Rime est une association loi 1901 dont l’objet est de renforcer les liens et défendre les intérêts des MDM dans les 2 pays (origine et d’accueil). Il n’y a pas de lien juridique avec le RNI.
    Des amis m’ont dit que l’USFP et l’ISTIKLAL ont des sections en France sous formes d’associations loi 1901. Mot « section » utilisé est purement communicationel.
    Amitiés
    M. AMRABT

    Envoyé de mon iPad

    Le 10 juin 2013 à 18:14, Omar El Mourabet omar.elmourabet@gmail.com a écrit :

    Salam ssi Mohammed,
    J’espère que tu vas bien.
    En tant que responsable du RNI en France et suite à notre discussion téléphonique de toute à l’heure, et pendant laquelle nous avions parlé du statut juridique du RNI entre section (فرع) ou sous forme d’une association loi 1901, j’aimerai que tu me confirmes stp par écrit ce que tu m’as mentionné à propos de RIME (si je ne me trompe pas)
    Si tu peux dire aussi sur l’objet du contenu de vos statuts et si vous mentionnez que vous êtes une section du RNI ou pas.
    Ta réponse, est pour nous éclairer en interne sur ce sujet, et notamment pour certains de nos adhérents qui prétendent que c’est possible de créer directement une section.
    Dans l’attente de ta réponse, je tiens à te remercier d’avance pour ta réponse.
    Amicalement

    -​Réponse USFP
    Salam Si Omar,
    Autant que parti politique on a pas le droit d’exercer,
    اي ان الفروع والكتابة الاقليمية ليس لهما وجود قانوني ونحن منظمون في اطار جمعية وطنية تسمى الوصل تخضع للقانون الفرنسي
    اي ان التنظيم الحزبي معترف به في المغرب لكن التنظيم القانوني هو على شكل جمعية
    وفي القانون المنظم للجمعية ليس هناك اشارة اننا تنظيم سياسي،رغم وجود علاقة مع
    الحزب الاشتراكي الفرنسي
    بالتوفيق سي عمر
    تحياتي
    يوسف

    #Maroc #Partis_politiques #France #Belgique

  • L’équipe Macron à l’épreuve du « périple d’Alger »

    L’équipe Macron à l’épreuve du « périple d’Alger »

    Algérie, France, Emmanuel Macron, Mémoire,

    Avec la communication de la date de la visite du président français Emmanuel Macron à Alger, le jeudi 25 août, les choses sérieuses vont commencer pour la partie française. Déjà, la période de la visite, trois jours, en dit long sur les prétentions de Paris. Aussi, de sérieux préparatifs ont commencé au sein de l’équipe accompagnatrice. Il s’agit pour Paris de faire clair, net, sans bavure, mais surtout de faire du « rentable » autant sur le plan économique et politique que sur le plan des échanges, du mémoriel, afin de retrouver sa place perdue de « partenaire historique privilégié ».

    Le journal français « L’Opinion » a indiqué que Patrick Diral, le conseiller spécial du président français chargé de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, a fait une partie du travail en amont, concernant les préparatifs, les dossiers et les détails protocolaires. Le journal, proche des milieux financiers et d’affaires parisiens, dit que le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna, sera de la partie, de même que les ministres des secteurs clés de l’économie française.

    Pour réussir, Macron va se démettre de son ton habituel et adopter un propos mesuré, de vis-à-vis, d’allié, et non plus de puissance. Le gaz, l’Ukraine, le mémoriel, l’Espagne, le Maroc, la Russie, etc. peuvent constituer des « dossiers piège » ; aussi, Macron, dit-on, ne soulèvera que les sujets dans lesquels il pourrait avancer et faire concrètement de la realpolitik, à un moment où la France et le reste des pays européens cherchent une alternative au gaz russe et sont convaincus que le gaz algérien est la solution la plus appropriée et optimale.

    La demande franco-européenne est affichée depuis des mois ; maintenant reste à connaitre les conditions d’Alger, qui jouera à l’aise face à un bloc franco-européen pressé, sous pression et fragilisé.

    Voyage-test donc pour Macron, car il n’est pas dit d’avance qu’il aura gain de cause sur tous les sujets qu’il souhaite aborder, loin s’en faut.

    L’Express, 22/08/2022

    #Algérie #France #Macron #Mémoire

  • Algérie: La France doit faire son mea-culpa

    Algérie: La France doit faire son mea-culpa

    Algérie, France, Emmanuel Macron, Mémoire, Maroc, Sahara Occidental, Mali, Libye,

    Si la France veut profiter des opportunités que lui offre l’Algérie Il faudra qu’elle lâche un peu de lest et accepte de faire son mea-culpa

    Au mois de février dernier, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune,
    a affirmé qu’  » il y a un dégel dans les relations  » entre l’Algérie et la France, soulignant que l’Algérie demeurerait  » une puissance africaine avérée « .


    S’exprimant lors d’une entrevue périodique avec les représentants de la presse, et répondant à une question sur un récent entretien téléphonique avec son homologue français Emmanuel Macron, le président Tebboune a affirmé qu’  » il y a un dégel dans les relations avec la France  » et que  » l’Algérie est un pays incontournable pour l’Afrique et une puissance africaine avérée « .  » De manière générale, les choses se sont tassées « , a-t-il dit rappelant les résultats  » très positifs  » ayant couronné une réunion tenue à Alger entre une délégation française conduite par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères français avec une délégation conduite également par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères algérien.

    Depuis et plus particulièrement après la réélection d’Emmanuel Macron, les contacts entre les deux chefs d’Etat se sont multipliés afin de donner un nouvel élan aux relations entre les deux pays après une grave crise diplomatique ayant astreint l’Algérie à rappeler son ambassadeur à Paris en octobre dernier en réaction à des propos du président français affirmant que l’Algérie après son indépendance en 1962 qui a mis fin à 132 ans de colonisation française, s’était construite sur  » une rente mémorielle « , entretenue par  » le système politico-militaire « .

    La visite de Macron en Algérie à partir de jeudi est vue par certains observateurs comme une voie d’accroître la coopération bilatérale, mais aussi une façon pour lui de soigner son image auprès du peuple algérien écornée par ses déclarations précédentes concernant l’histoire de la nation algérienne.

     » En choisissant Alger comme destination pour le début de son mandat, le président Macron montre que l’Algérie est en train de revenir sur la scène régionale et internationale « , relève Hasni Abidi, directeur du Centre d’études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen à Genève ».  » L’Algérie ne peut pas non plus faire l’impasse sur une bonne entente entre Alger avec Paris », estime-t-il, en pointant notamment l’importance du dossier du Sahara occidental aux yeux des Algériens face à leur voisin marocain. D’où cet intérêt des deux pays d’une telle visite susceptible d’apporter de grands changements dans leurs relations et la mise à niveau de certains dossiers sensibles.

    A la veille de cette visite, un communiqué de la présidence française publié après un appel téléphonique entre Macron et le président Abdelmadjid Tebboune a noté que  » cette visite contribuera à l’approfondissement des relations bilatérales à l’avenir… et en renforcement de la coopération franco- algérienne face aux problèmes régionaux « , défis et continuer à travailler sur la mémoire de la période coloniale.

    Cette visite est d’abord symbolique et au-delà de la courtoisie, les retrouvailles entre les deux chefs d’Etat revêtent des enjeux de taille. Le premier concerne évidemment, indirectement, le conflit en Ukraine. Depuis que la Russie a engagé les hostilités avec Kiev, la crise énergétique menace l’Europe. Face à cette situation, l’Europe s’est tournée, petit à petit, vers l’Algérie pour tenter de compenser son déficit énergétique. Outre les questions économiques, il sera forcément question des dossiers africains, à l’instar de la Libye, confrontée à un blocage politique sans précédent, ou encore le Sahel, le Mali. Mais si Paris veut profiter des opportunités économiques qui lui offre l’Algérie, il faudra que la France lâche un peu de lest et accepte de faire un mea culpa.

    Effectivement, ce sont autant de préalables qui peuvent contribuer à accélérer la refondation des relations algero-françaises et ainsi amorcer un tournant décisif dans la coopération bilatérale. Pour nombre d’observateurs et de commentaires, l’enjeu premier de cette visite du président français en Algérie reste sans aucun doute le  » réchauffement  » des relations entre la France et l’Algérie. En terrain algérien, ce sera certainement à Emmanuel Macron de faire un premier pas en direction de son homologue algérien.  » L’Algérie entend ne pas être considérée sous la vision d’un peuple simple marché et qu’il faille favoriser un partenariat gagnant-gagnant « , a souligné le professeur des universités Abderrahmane Mebtoul. Et c’est dans ce cadre que doit rentrer la coopération entre l’Algérie et la France, loin de tout préjugé et esprit de domination « .

    Dans une tribune publiée le 7 août dernier dans le Figaro, l’ancien président français François Hollande prône  » une relance du partenariat avec le Maghreb « .  » Au moment où les bouleversements internationaux et notamment la guerre en Ukraine se répercutant implacablement sur l’économie mondiale , provoquant une hausse générale des prix qui pèsent sur le niveau de vie des populations des deux côtés de la Méditerranée, nous avons plus que jamais besoin d’approfondir cette relation et de lui redonner tout son sens, celui de la solidarité et de l’action « , à écrit l’es-président français ; Et c’est, selon François Hollande, à Emmanuel Macron de  » montrer sa disponibilité « .

    L’ancien président rappelle que la décision de Macron de réduire les quotas de visas attribués aux ressortissants nord-africains était risquée ; Il sera d’ailleurs certainement question ; les 25 et 26 août, de la question migratoire.
    A.Z.

    Lemaghreb.dz, 22/08/2022

    #Algérie #France #Macron #Mémoire

  • Angoissé, le Maroc attend la visite de Macron en Algérie

    Angoissé, le Maroc attend la visite de Macron en Algérie

    Algérie, France, Emmanuel Macron, Mémoire, Maroc, Sahara Occidental, Sahel, Mali,

    by Djilali B & Abdellah B

    Les personnalités qui accompagnent le président français Emmanuel Macron lors de sa visite de trois jours en Algérie à partir de ce jeudi, renseignent à tout le moins sur les dossiers qui seront au menu.

    Le dossier économique avec en tête l’approvisionnement en gaz algérien de la France et de l’Europe, les visas et les Algériens en situation irrégulière en France et enfin la question mémorielle.

    Le dossier régional concernera la question sahraouie et le Sahel avec au centre le Mali. La presse française, dont Libération, le JDD et le Point, met l’accent sur la question énergétique considérant que l’Algérie est un grand pays gazier appelé à augmenter ses volumes destinés au marché européen. C’est le rôle du ministre de l’économie, Bruno Le Maire ; présent dans la délégation de M. Macron. L’Algérie est aussi en attente des investissements français qui accusent un retard devant l’offensive des Chinois et des Turcs.

    Le président français pourrait aller encore plus loin dans le traitement du dossier de la mémoire. Ce qui explique la présence dans sa délégation de l’historien et conseiller à la mémoire, Benjamin Stora. Il est question également de la venue du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, dont les chiffres sur les émigrés clandestins algériens en France avaient irrité le président Tebboune, attendu au sujet de la réduction drastique des visas, estimé, y compris par la presse marocaine, comme un moyen de faire pression sur les pays du Maghreb, tous les trois concernés par la mesure sur les visas.

    Raison, entre autres, pour laquelle, le Point a titré «Trois jours à risque pour Emmanuel Macron». Autre dossier litigieux, le Sahara occidental. Mais il est du ressort des Affaires étrangères représentées par sa cheffe de la diplomatie, Catherine Colonna, qui évoquera également avec son homologue algérien Ramtane Lamamra la situation dans le Sahel, particulièrement au Mali après le retrait des forces françaises de ce pays.

    L’impact «anticipé» de cette visite est ressenti du côté de l’Espagne où l’on estime que le président Macron va refaire le coup du président du Conseil italien Mario Draghi au sujet de l’approvisionnement de son pays en gaz algérien.

    L’enjeu du gaz laisse l’Espagne à la traîne

    C’est ce que semble déceler le journal espagnol El Espanol qui voit que la volonté du président Macron de calmer le climat de tension entre Alger et Paris découle de cet objectif : garantir pour la France un approvisionnement en gaz sans risque de rupture. «Ainsi, Emmanuel Macron prend les devants vis-à-vis de l’Espagne, qui entretient des relations figées depuis des mois après avoir reconnu l’autonomie du Sahara», s’est désolé le journal dans son édition d’hier. Pour la publication, «Macron entend suivre la voie de Mario Draghi qui, en deux visites, a réussi à faire de l’Algérie le premier fournisseur de gaz de l’Italie».

    La préoccupation majeure de l’Europe demeure le gaz, le vieux continent cherche à tout prix des alternatives au gaz russe, mais chaque pays semble agir seul. Autre argument pour El Espanol, le rejet du projet de construction du gazoduc Midcat, la France estimant que le projet serait trop long à construire et qu’il ne serait pas en mesure de répondre à la crise énergétique actuelle. Pour le journal, la France étudie la possibilité de «devenir un partenaire privilégié pour obtenir du gaz algérien, comme l’a fait l’Italie».

    Un autre écho de cette visite est venu du Maroc par le journaliste Ali Lmrabet qui a estimé qu’Emmanuel Macron est fâché contre le Maroc et a décidé de se rendre en Algérie, selon Maroc Confidentiel repris par Moroccomail. «Pour preuve, écrit le journaliste, il y a quelques semaines, Macron n’a pas voulu appeler le roi Mohamed VI pour s’enquérir de son état de santé quand celui-ci s’est rendu à l’hôpital militaire parisien du Val-de-Grâce pour un petit souci».

    Le scandale Pegasus dans lequel, selon Lmrabet, les Français ont confirmé auprès des Israéliens son utilisation par le Maroc pour «écouter» des responsables français dont le président Macron. Il a également évoqué un réseau d’espionnage marocain en France qui travaille pour le compte d’Israël. Des activités qui ont fâché Macron au point d’ignorer le Maroc et son souverain. Sa visite en Algérie est perçue de ce point de vue, comme une punition pour le Maroc.

    Trois ministres, des personnalités religieuses et un historien l’accompagneront
    Pour sa première visite en tant que président français réélu, Emmanuel Macron se rendra en Algérie du 25 au 27 du mois courant, accompagné de trois ministres en gestion de dossiers très lourds.

    En effet pour aborder la question des visas, un dossier qui avait suscité de vives tensions diplomatiques durant plusieurs mois entre l’Algérie et la France, le président français sera accompagné de son ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, mais l’une des questions principales de sa visite, semble-t-il, est liée au secteur énergétique et la crise qui prévaut actuellement dans le vieux continent dont la France d’Emmanuel Macron assure la présidence.

    De ce fait, Macron a fait appel à Catherine Colonna, sa ministre des Affaires étrangères et des Affaires européennes, et son ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, qui seront chargés d’étudier la possibilité d’ouvrir une «nouvelle page» de la relation franco-algérienne et surtout de trouver une solution à la crise énergétique qui sévit en Europe après la menace russe de couper tout approvisionnement de l’Europe en gaz.

    Pour ce qui est du dossier de «la mémoire», le président français sera accompagné de l’historien de l’Algérie, Benjamin Stora, et d’autres experts du monde arabe Jean-Pierre Filiu et l’islamologue Gilles Kepel.

    Parmi d’autres personnalités citées par le Journal du Dimanche pour l’accompagnement de Macron en Algérie, on trouve le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Chems-Eddine Mohamed Hafiz, et «le grand rabbin de France, Haïm Korsia, qui serait la première personnalité juive au sein d’une délégation officielle à visiter l’Algérie», rapporte la même source qui met en avant les origines algériennes du rabbin. «Ce dernier, né en France n’a jamais connu le pays de ses parents», ajoute la même source.

    D.B & A.B

    L’Algérie aujourd’hui, 22/08/2022

    Lire aussi : Algérie-France : La fin d’une année mouvementée

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    Lire aussi : Pourquoi la France n’arrive pas à faire son deuil de l’Algérie

    #Maroc #Algérie #France #Macron #Mémoire #Sahara_Occidental

  • Visite de Macron en Algérie: Du pain sur la planche

    Algérie, France, Emmanuel Macron, Mémoire, Maroc, Sahara Occidental, Mali, Sahel,

    by Djilali B.

    L’Elysée a précisé hier la date de la visite du président français Emmanuel Macron en Algérie, son probable ordre du jour et son déplacement d’Alger à Oran. «Ce déplacement contribuera à approfondir la relation bilatérale tournée vers l’avenir (…), à renforcer la coopération franco-algérienne face aux enjeux régionaux et à poursuivre le travail d’apaisement des mémoires», a déclaré la présidence française à l’issue d’un entretien téléphonique entre le président français et son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune. Le président français se rendra à Alger et Oran, a précisé la présidence française.

    Par ailleurs, les deux chefs d’Etat se sont entretenus hier au téléphone, et le président Macron a présenté ses condoléances à Abdelmadjid Tebboune pour les dizaines de victimes des feux de forêt qui ont ravagé l’Algérie ces derniers jours.

    Selon le même communiqué, les deux présidents «ont évoqué les relations bilatérales et affirmé leur détermination à œuvrer pour leur approfondissement (…) particulièrement après la réélection du président Macron pour un nouveau mandat», a indiqué la présidence française dans son document publié sur Twitter. Ils ont également évoqué dans leur entretien «plusieurs dossiers, en tête desquels celui du Sahel et de la situation en Libye, outre des questions régionales et internationales d’intérêt commun».

    Entre Alger et Paris, la relation a toujours été caractérisée par une passion qui paradoxalement ressurgit régulièrement comme un leitmotiv qui régule cette relation, sans toucher fondamentalement à leur fondement. Episodique, puisque les relations retrouvent le cours normal lorsque les responsables des deux pays reprennent langue, comme c’est le cas actuel avec cet appel téléphonique de Macron à Tebboune.

    Au plan politique, c’est à l’international que les deux chefs d’Etat auront certainement à essayer de rapprocher leurs positions. Les zones en crise, il va sans dire, à l’instar de la Syrie et de la Libye où la France tente de se replacer en adoptant une autre stratégie qui tranche nettement avec celle des prédécesseurs d’Emmanuel Macron, très marquée par l’engagement militaire sur le terrain. Il sera également question de la région du Sahel où la France marque le pas. Notamment au Mali où elle est déclarée indésirable. La France a été accusée par les autorités de Bamako de financer les groupes terroristes. Les forces françaises de l’opération Barkhane quittent le Mali et risquent aussi de limiter leur présence dans la sous-région où la présence militaire française est contestée.

    La France est confrontée à une rare défiance dans la région du Sahel qu’elle devrait quitter, sans doute, si elle n’abandonne pas l’ancienne philosophie de sa présence contestée en raison de son soubassement strictement militaire et sans contrepartie économique ou en investissements. Ce qui est appelé communément la Françafrique.

    Cette nouvelle donne induit indubitablement un effort sécuritaire supplémentaire pour l’Algérie, appelée désormais à surveiller les activités des groupes terroristes qui ont trouvé un terreau dans le Sahel où les Etats sont dans une situation de déstabilisation chronique. Et incapables de faire face aux menaces des groupes radicalisés.

    Au niveau bilatéral, les deux chefs d’Etat vont sans doute évoquer la question des visas réduits drastiquement par Macron et essayer de relancer les relations, économiques, bien entendu, avec au centre l’approvisionnement en gaz ; l’issue de la guerre en Ukraine étant la plus grande inconnue, le combustible algérien sera davantage sollicité, notamment en France. La France a tout intérêt à adopter une nouvelle politique avec ses voisins de la rive sud de la Méditerranée après son échec dans la région du Sahel.

    Il y a dans ce nouvel élan évoqué par l’Elysée une part d’économie, mais une grande part de mémoire, d’histoire commune à «apurer» pour réellement instaurer une relation apaisée. Une revendication algérienne qui attend d’ailleurs d’autres pas de la part de l’ancien colonisateur, qui, lui aussi, fait face à ses contingences internes et la difficulté à se défaire de ce sacro-saint principe de la Françafrique qui perdure.

    Ce sera une occasion pour le président Emmanuel Macron de faire un nouveau pas sur la question mémorielle, d’autant plus que cette visite, la seconde depuis sa visite lors de son premier mandat en 2017, intervient dans le sillage de la célébration du 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie.
    Il va sans dire que le dossier des visas sera aussi au menu lors de cette visite du président français

    D. B.

    L’Algérie aujourd’hui, août 21, 2022

    #Algérie #France #Mémoire #Macron #Maroc #Sahara_Occidental #Mali #Sahel

  • Midcat ou l’égoïsme des puissances européennes

    Midcat ou l’égoïsme des puissances européennes

    Espagne, France, Midcat, gazoduc, Portugal, Allemagne

    Le gazoduc qui permettrait à l’Espagne et au Portugal de devenir le principal hub gazier dans la crise avec la Russie est coincé entre le besoin de l’Allemagne et le refus de la France.

    ALBERTO SANZ

    Il y a une phrase répétée à maintes reprises lors de l’invasion de l’Ukraine par la Russie : l’Europe est plus unie que jamais. Une demi-vérité ou une vérité à moitié qui vise à déconcerter Vladimir Poutine. Mais au Kremlin, on sait que les sacrifices des grandes puissances européennes pour le bien commun ont leurs limites et l’une d’elles concerne les politiques énergétiques nationales. Un exemple clair en est la récente controverse sur MidCat, le gazoduc qui pourrait relier l’Espagne à la France à travers les Pyrénées.

    L’Allemagne entend réactiver ce projet, sur la table depuis 20 ans, pour que l’Espagne et le Portugal soient une option dans leur crise d’approvisionnement en gaz. L’Espagne et le Portugal y voient une opportunité de devenir une référence gazière européenne, malgré le fait que leurs gouvernements ont désavoué l’infrastructure il y a quelques années. L’Union européenne est ouverte à son financement. L’OTAN y voit même une bonne idée.

    La balle serait désormais dans le camp de la France, qui refuse catégoriquement d’aller de l’avant avec le MidCat. Le ministre français de la Transition écologique a précisé la semaine dernière que son pays s’oppose au gazoduc et à la proposition de l’Allemagne de construire un gazoduc le reliant à la péninsule ibérique. Le gouvernement français défend qu’un gazoduc reliant l’Allemagne à la péninsule ibérique prendra des années à construire et ne résout pas le problème.

    « Nous vivons des épisodes dans lesquels l’autonomie dont disposent les pays européens dans le choix de leurs sources d’énergie les plus pratiques se heurte à la politique énergétique de l’Union européenne, qui est conditionnée par la situation de guerre », déclare José María Peredo, professeur de sciences internationales relations à l’Université européenne. « L’énergie en Europe a toujours été une question nationale, elle n’a pas été une question européenne. Il y a eu des politiques européennes comme le virage vert et la réduction de la pollution. Mais la politique énergétique est décidée dans chaque État membre en fonction de ses intérêts, de sa localisation ou de ses relations avec les entreprises », ajoute le professeur.

    L’Agence internationale de l’énergie (AIE) rappelle dans son rapport sur la France qu’elle a envisagé la construction de nouveaux gazoducs en France et entre la France et l’Espagne (projets MidCat et South Transist East Pyrenees), mais qu’elle a abandonné ces plans face aux réductions prévues de la consommation de gaz en France et à la surcapacité du réseau.

    L’Allemagne, pour sa part, cherche à accéder à la grande infrastructure gazière de la péninsule ibérique. L’Espagne a diversifié son approvisionnement en gaz par deux voies d’entrée : les gazoducs internationaux et le gaz liquéfié. Le pays est alimenté par six gazoducs internationaux : deux avec l’Algérie (dont un fermé depuis novembre 2021), deux avec le Portugal et deux avec la France. Il compte également six usines de regazéification de gaz naturel liquéfié (GNL) opérationnelles et une en construction. Le Portugal apporte une autre usine de regazéification à ce réseau.

    « Le conflit autour de Midcat n’est pas quelque chose de nouveau », déclare Carlos Martín, responsable des opérations de la société de services énergétiques Enerjoin. « Entre 2000 et 2006, d’importants investissements ont été réalisés dans des centrales à cycle combiné à gaz et un important réseau d’usines de regazéification, suite à une prévision d’augmentation totalement disproportionnée de la demande. Et l’Espagne a proposé de lancer ce Midcat pour donner du sens à cet investissement et mettre ce réseau au service des pays d’Europe centrale. A cette époque, ni la France ni l’Allemagne n’en voyaient l’intérêt. La première à cause des arguments qu’elle expose aujourd’hui et la seconde parce que sa relation avec la Russie était plus profitable. L’Espagne dispose désormais d’un avantage concurrentiel grâce à cette décision », souligne-t-il.

    La Russie change le besoin de MidCat
    Mais maintenant, le centre de l’Europe a besoin de gaz et la ruée est venue pour réactiver cette infrastructure. Bien que du secteur de l’énergie, il n’y ait aucun optimisme quant aux plans d’Emmanuel Macron. La France ne voulait pas en 2019 et ne voudra pas maintenant. L’investissement que la France devrait faire est énorme. On parle d’une mobilisation pour le Midcat de près de 3 000 millions d’euros et le gouvernement français considère qu’il n’apporte rien à sa politique énergétique.

    « Il ne faut pas oublier que tout ce qui implique de maintenir la tension entre les pays européens profite à la Russie. Et la Russie à ce moment-là s’est manifestée comme un ennemi », se souvient José María Peredo. « Les décisions économiques et énergétiques doivent tenir compte de ce scénario. D’un point de vue économique, l’Espagne a une opportunité d’affirmer ses infrastructures et, d’un point de vue politique, les pays membres devraient considérer ce projet comme une opportunité pour toute l’Union européenne », assure le professeur de relations internationales à l’Université Université européenne.

    L’espoir de tous ceux qui espèrent trancher la position de la France est que l’Allemagne affirme son rôle de « moteur économique » européen. Le problème énergétique allemand est très grave et ils vont affronter cet hiver avec de faibles réserves de gaz. Son intention est d’activer tous les leviers pour avoir toutes les alternatives pour 2023. Dès lors, ce débat promet de se poursuivre dans la durée.

    Voz populi, 21/08/2022

  • Tebboune et Macron préparent la visite du président Français

    Tebboune et Macron préparent la visite du président Français

    Algérie, France, colonisation, mémoire, Emmanuel Macron,

    Les Présidents algérien et français se sont parlé hier au téléphone. Une communication à travers laquelle, circonstance oblige, le Président français, Emmanuel Macron, a présenté à son homologue algérien ses condoléances suite au décès de quelques dizaines de citoyen algériens dans les feux qui ont notamment ravagé plusieurs wilayas de l ‘est du pays ces derniers jours.

    L’annonce de cette communication téléphonique a été faite hier par la présidence de la République , à travers un communiqué . Un communiqué qui a aussi indiqué que « les deux Presidents ont abordé, à cette occasion, la coopération bilatérale, notamment le programme de la visite prévue du Président Macron en Algérie. »

    Ainsi donc cette prochaine visite , dont la date n’a pas encore été annoncée de maniéré officielle mais dont tout porte croire qu’elle aura lieu dans les prochains jours probablement le jeudi prochain selon des sources médiatiques , a été évoquée lors de cet entretien téléphonique .

    Tebboune et Macron ont donc procédé aux réglages des derniers détails concernant les questions qui seront au centre de leurs discussions. Selon de nombreux analystes plusieurs dossiers seront ainsi au menu de cette rencontre. Il y va ainsi des dossiers relatifs à l’histoire et la mémoire, de ceux relatifs à la circulation des personnes et aussi les questions liées au partenariat économique entre les deux pays.

    Rappelons que cette visite sera la première qu’effectuera le Président français en Algérie depuis la grande brouille de l’année dernière où les relations entre les deux pays ont connu une de spires crises de leur histoire. Emanuel Macron avait alors sévèrement critiqué le système politique algérien et s’en est même pris à l’histoire du pays en doutant de l’existence de la Nation algérienne.

    La réaction de l’Algérie a été très forte à travers notamment la convocation de son ambassadeur accrété en France. Il est alors pas moins de trois mois à Alger avant que passe ce gros nuage. Certes les deux présidents se sont parlé plusieurs fois au téléphone, mais ce sera la première fois qu’ils auront l’occasion de se parler de vive voix pour régler un tant soit peu tous les différends qui nuisent aux relations bilatérales et pouvoir ainsi, entrevoir de meilleurs perspectives pour l’avenir. Des deux côtés la volonté y est , mais ce ne sera pas une simple partie de plaisir tant entre les deux partenaires existe pas mal de questions qui fâchent .

    Il y’a d’avoir cette question de la libre circulation des personnes entre les deux rives de la méditerranée. Sur ce plan-là, Paris a nettement réduit l’octroi des visas pour le ressortissants algériens désirant se rendre en France. Une réduction de l’ordre de 50% qui a aussi touché les ressortissants des deux autres pays du Maghreb, la Tunisie et le Maroc en l’occurrence. Le dossier de l’histoire est une autre question encore en suspens.

    C’est sans doute le plus important écueil qui mine les relations entre les deux pays. Malgré quelques avancées on reste très loin encore des aspirations des uns et des autres. Pour les Algériens, seule une reconnaissance claire par la France de ses crimes coloniaux et des conséquences qui en découlent, est à même de les satisfaire. De l’autre côté de la méditerranée, malgré quelques gestes symboliques, on est encore loin de cet état d’esprit. Enfin il y’a les questions économiques, à savoir notamment la question de l’investissement en Algérie, ou les français restent très réticents encore, comparativement à ces autres pays occidentaux .

    Par : KAMAL HAMED

    Le Midi libre, 21/08/2022

    ———————-

    Emmanuel Macron à Alger jeudi prochain

    Par Meriem Rayane

    Visite d’importance s’il en est, à un moment où l’Europe fragilisée par son engagement dans la guerre en Ukraine, le président français Emmanuel Macron se rendra du 25 au 27 août en Algérie, a annoncé hier, l’Élysée, qui annonce une visite destinée à relancer le partenariat entre les deux pays après plusieurs mois de crise. « Ce déplacement contribuera à approfondir la relation bilatérale tournée vers l’avenir (..) à renforcer la coopération franco-algérienne face aux enjeux régionaux et à poursuivre le travail d’apaisement des mémoires », a déclaré la présidence française à l’issue d’un entretien téléphonique entre le président français et son homologue Abdelmadjid Tebboune.

    Toujours selon la présidence, Emmanuel Macron a fait part à son homologue de la « disponibilité de la France à fournir à l’Algérie des moyens terrestres et aériens » pour faire face aux incendies.

    Emmanuel Macron effectuera donc de jeudi à samedi son deuxième voyage en tant que président en Algérie, après une visite d’une douzaine d’heures en décembre 2017 au début de son premier quinquennnat. Il se rendra à Alger et Oran, a précisé l’Elysée.

    Le quotidien « Le Monde » affirmait hier, que « Paris et Alger espèrent tourner la page d’une série de malentendus et tensions qui ont culminé avec le rappel de l’ambassadeur d’Algérie en octobre 2021 après des propos du président français sur le système « politico-militaire » algérien et la nation algérienne ».

    L’ExpressDZ, 20/08/2022

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    #Algérie #France #Macron #Colonisation #Mémoire


  • Fâché contre le Maroc, Macron va se rendre en Algérie

    Fâché contre le Maroc, Macron va se rendre en Algérie

    France, Emmanuel Macron, Algérie, Maroc, Pegasus, Israël, Mossad, immigrés marocains,

    Selon Ali Lmrabet, « le président Emmanuel Macron se rend en visite officielle en Algérie au moment où les relations avec le Maroc sont exécrables ». Pour preuve, « il y a quelques semaines, Macron n’a pas voulu appeler le roi Mohamed VI pour s’enquérir de son état de santé quand celui-ci celui-ci s’est rendu à l’hôpital militaire parisien du Val-de-grâce pour un petit souci ».

    A cela s’ajoute que « la France continue de refuser à la pelle des demandes de visa de notabilités et de hautes personnalités marocaines, dont des anciens ministres qui ne veulent pas le dire. En cause, il y a, officiellement, la réduction du nombre de visas français accordés aux Marocains (Algériens et Tunisiens aussi) pour mettre la pression sur le Maroc jugé peu coopératif sur la réadmission de ses citoyens après leur expulsion de France », affirme le journaliste marocain.

    « Mais il y a autre chose, ajoute-t-il. « La mise sur écoute du portable privé de Macron et de la moitié du gouvernement français par le logiciel espion Pegasus ».

    Lmrabet rappelle que « les Français auraient eu confirmation auprès des Israéliens que le Maroc l’utilise, même s’il ne l’a pas officiellement acheté ».

    « Et surtout, les services de renseignements français ont détecté que le très vaste réseau d’espions et de mouchards marocains installés en France était en train d’être utilisé par Israël pour ses propres intérêts. Une ligne rouge pour Paris », indique Lmrabet.

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    #France #Macron #Algérie #Maroc #Israël #Pegasus

  • Le Mali a accusé la France d’appuyer le terrorisme. La suite?

    Le Mali a accusé la France d’appuyer le terrorisme. La suite?

    Mali, Sahel, France, Barkhane, Russie,

    La situation dans la région du Sahel évolue de façon spectaculaire à plus d’un niveau, de sorte à traduire l’ampleur et la multitude des mutations existantes dans la région, devenue une arène de conflit international et régional ouvert.

    Le changement le plus récent et le plus expressif de la situation au Sahel vient d’être explicité par les déclarations du ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop, puis dans une lettre officielle adressée par Bamako au Conseil de sécurité.

    Un message dans lequel, le Mali accuse clairement Paris de soutenir des groupes armés avec des munitions et des informations de renseignement, demandant la convocation urgente d’une réunion de cet organisme onusien, pour discuter de ce qu’il appelle, l’implication d’un de ses membres permanents (la France) dans le soutien au terrorisme.

    Dans le Zoom de cette semaine, nous tenterons de rassembler les composantes de la photo qui a fait passer Paris de sa réputation de pays protégeant contre le djihadisme en un Etat accusé de complicité avec le terrorisme et le lien de cette image avec l’acuité de l’affrontement sur le terrain, en plus de l’annonce par l’un des groupes armés, pour la première fois depuis l’arrivée depuis des mois, de la controversée milice russe en territoire malien, de quatre membres de « Wagner »

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    Le dernier soldat… les premiers morts

    Lorsqu’on fait un pas en arrière dans l’actualité du Mali cette semaine, nous retrouverons en tête de deux faits marquants.

    L’annonce de la France du retrait de son dernier soldat du Mali après une décennie de présence militaire sous le label de protection de ce pays contre toute domination des groupes armés, d’une part, et la révélation de ces derniers de l’assassinat de quatre mercenaires de la milice russe, qui motive sa présence par les mêmes objectifs prétendus par les forces françaises, à savoir, empêcher que le Mali ne bascule entre les mains des djihadistes.

    En fait, les deux nouvelles reflètent la réalité de la scène malienne dans ses constantes et ses variables.

    Le conflit ouvert entre le gouvernement de Bamako et ses rebelles, et les alliances déclarées ou non des deux parties.

    La France était hier, l’alliée et le soutien du gouvernement à Bamako et aujourd’hui elle est, avec des présumées preuves fiables et documentées, accusée publiquement et officiellement de soutenir le terrorisme.

    Le même jour, les groupes armés annonçaient le meurtre d’éléments de Wagner et célébraient en grandes pompes cet évènement, en tant que prémices de la victoire sur le nouvel envahisseur russe.

    Nous sommes donc confrontés à un changement fondamental pour les belligérants de la scène au Sahel, derrière lequel se cache une plus grande lutte d’influence, qui n’est en fait qu’un fragment d’un conflit international plus vaste qui fait rage sur le champ de bataille à travers la carte du monde de l’Ukraine jusqu’à Taïwan, en passant bien sûr par Téhéran, Gaza, le Golfe et le Yémen.

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    Les pieds tremblants de la France

    Et afin que nous restions au Sahel et que nous mettions la plainte malienne adressée au Conseil de sécurité contre la France dans son contexte, permettez-nous d’agrandir légèrement le Zoom, pour voir l’escalade contre la France dans toute la région :

    – Au Niger : le pays frontalier du Mali vers lequel la force française Barkhane a été transféré, emportant avec elle les voix qui protestent contre la présence française. Niamey a vécu Hier, une véritable atmosphère de tension due à l’interdiction d’une manifestation convoquée par le Mouvement M-62 (anti-français) et empêchée par le gouvernement. Les manifestants déterminés à rejeter la présence française et la cherté de la vie ont décidé de convertir la manifestation « interdite » en journées de jeûne et de prière, annonçant le début de la mobilisation pour un prochain jour, dans un mois (le 18 septembre prochain).

    – Au Sénégal : où avaient été proclamés les résultats des élections législatives et où le président Macky Sall a perdu sa majorité parlementaire, la coalition d’opposition, dont le mot d’ordre le plus important était (France dégage),; Les résultats ont été considérés comme historiques et ont ouvert la voie aux plus sceptiqus pour mettre fin au rêve machiavélique d’un troisième mandat, ouvrant également la voie à la réduction de l’influence de Paris dans l’un de ses plus principaux bastions historiques et stratégiques.

    – Au Burkina Faso : où la colère contre la présence française monte depuis un certain temps (un convoi de ravitaillement militaire français a fait l’objet d’une embuscade l’an dernier), les drapeaux français ont été à nouveau brûlés tandis ceux des russes ont été hissés.

    – Au Tchad : où la réconciliation s’opère, avec le vœu des parties d’être historique, sur une terre éloignée de la France, des voix se sont élevées contre Paris et son homme fort au pouvoir, Mohamed Deby.

    Qu’adviendra-t-il après…?

    Ces événements ne signifient pas, bien entendu, que la France présente au Sahel et en Afrique de l’Ouest a été vaincue et qu’elle prépare son départ définitif. Une telle lecture est superficielle, montrant toutefois que Paris se trouve désormais engagée dans une confrontation féroce contre une alliance forte entre :

    Un état populaire qui embrasse les sentiments de colère qui se sont accumulés depuis l’époque coloniale

    – des régimes militaires à la quête d’une légitimité et d’une cause, leur permettant de se maintenir au pouvoir pendant de longues périodes.

    – La Russie qui cherche à avoir un pied sur le terrain et une position sur le flanc européen qui réplique à l’infiltration européenne sur le flanc russe.

    C’est une scène qui se développe rapidement mais dont l’image finale est loin de se dessiner. Ses dynamiques enchevêtrées et ses points de force sont largement répartis entre les acteurs, les manœuvrés et les bénéficiaires de cette manipulation.

    Essahraa, 20/08/2022

    Lire aussi : Avant de quitter le Mali, la France prépare sa future stratégie

    Lire aussi : Le Mali accuse la France d’armer les djihadistes

    #Mali #France #Sahel #Barkhane #Russie

  • Le Mali, héros de la lutte contre le néo-colonialisme

    Le Mali, héros de la lutte contre le néo-colonialisme

    Mali, France, Sahel, Barkhane, Afrique, Françafrique, néo-colonialisme,

    Selon Niagalé Bagayoko, présidente de l’Africain Security Network Institute, « le Mali s’est engagé dans une rhétorique patriote et panafricaine qui fait des émules sur le continent. Aujourd’hui, le Mali se pose en héros de la défense de la souveraineté des Etats africains face à des acteurs perçus comme faisant la promotion d’une logique néocoloniale ou trop interventionniste à ses yeux ».

    « Dernier élément, le Mali se pose en modèle d’inspiration pour d’autres pays africains mais il s’adresse aussi à son opinion publique nationale. L’image de la France s’est considérablement dégradée tout au long de la présence de l’armée française depuis 2013, et ce discours trouve un écho très favorable dans certaines franges de l’opinion publique, particulièrement bamakoise, très mobilisée sur les questions de la fierté nationale malienne », a-t-il ajouté dans un entretien accordé à la chaîne TV5 Monde.

    Le Mali accuse la France d’armer des combattants islamistes dans une lettre à l’ONU.

    Le Mali affirme que la France a violé son espace aérien et livré des armes à des militants islamistes dans le but de déstabiliser le pays d’Afrique de l’Ouest, la dernière d’une série d’accusations qui ont marqué la fin amère de leurs relations autrefois étroites.

    Dans une lettre au chef du Conseil de sécurité des Nations unies datée de lundi, le ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop, a déclaré que son espace aérien avait été violé plus de 50 fois cette année, principalement par les forces françaises utilisant des drones, des hélicoptères militaires et des avions de chasse.

    « Ces violations flagrantes de l’espace aérien malien ont été utilisées par la France pour collecter des informations sur les groupes terroristes opérant au Sahel et leur larguer des armes et des munitions », indique la lettre.

    Le Mali n’a fourni aucune preuve montrant que la France avait fourni des armes à des groupes islamistes. La France a dépensé une décennie et des milliards de dollars pour éradiquer les militants islamistes, certains ayant des liens avec Al-Qaïda et l’État islamique, dans son ancienne colonie.

    « La France n’a évidemment jamais soutenu, directement ou indirectement, ces groupes terroristes, qui restent ses ennemis désignés à travers la planète », a déclaré l’ambassade de France au Mali, dans un fil Twitter.

    Il a déclaré que 53 soldats français étaient morts au cours de sa mission de neuf ans au Mali et que la France avait tué des centaines de combattants islamistes afin d’améliorer la sécurité des Maliens. La France a également subi des attaques islamistes chez elle, a-t-il ajouté.

    Les accusations marquent un nouveau creux dans les relations au moment où la France retire ses dernières troupes du Mali et les mercenaires russes engagés par le gouvernement militaire malien étendent leur portée. L’échange inquiète les puissances occidentales qui voient leur influence s’amenuiser au Sahel.

    Le président russe Vladimir Poutine a évoqué la possibilité de fournir de la nourriture, des engrais et du carburant au Mali lors d’un appel avec le président par intérim du pays la semaine dernière.

    Des soldats allemands de l’ONU ont déclaré avoir vu les forces russes atterrir à l’aéroport et décharger du matériel lundi dans la ville de Gao, dans le nord du pays, le jour du départ des derniers soldats français.

    Les forces françaises ont été accueillies en héros au Mali en 2013 lorsqu’elles ont repoussé des groupes islamistes qui avaient pris le contrôle du nord, y compris la ville légendaire de Tombouctou.

    Mais une série de revers et d’attaques prolongées par les militants ont détérioré les relations, qui se sont aggravées depuis qu’une junte militaire a renversé le gouvernement en 2020 et renversé plus tard un cabinet civil intérimaire.

    Lire aussi : Avant de quitter le Mali, la France prépare sa future stratégie

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    #Mali #France #Sahel #Afrique #Russie #Wagner #Barkhane