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  • Paris fraternise avec l’Algérie, et Madrid, avec le Maroc

    Paris fraternise avec l’Algérie, et Madrid, avec le Maroc

    Maroc, Algérie, France, Espagne, Sahara Occidental, Pedro Sanchez,

    Parcours différent de l’Espagne et de la France au Maghreb : Paris fraternise avec Alger, et Madrid, avec Rabat
    Le président Macron se rend en Algérie dans une semaine, mais ne pardonne pas au Maroc son espionnage avec Pegasus. Le gouvernement Sánchez, en revanche, réduit sa dépendance au gaz algérien

    Par Ignacio Cembrero

    L’Espagne vit une lune de miel avec le Maroc ; La France, en revanche, entretient des relations tendues avec le royaume alaouite. L’Espagne est en crise avec l’Algérie ; La France traverse une étape de grande cordialité avec sa dernière grande colonie africaine. La politique étrangère des deux pays européens les plus impliqués au Maghreb, avec l’Italie, suit depuis des mois des voies très différentes. Le gouvernement espagnol s’est réconcilié avec le Maroc après que le président Pedro Sánchez a renoncé à la neutralité traditionnelle de l’Espagne. Dans une lettre envoyée au roi Mohamed VI le 14 mars, il a soutenu la solution régionale prônée par le monarque pour résoudre le conflit au Sahara occidental. Elle a ainsi déclenché une crise avec l’Algérie, dont le paroxysme a été atteint le 8 juin lorsque le président Abdelmajid Tebboune a suspendu le traité d’amitié hispano-algérien.

    La présidence de la République française s’est fâchée contre le Maroc – et contre Israël – après que, le 20 juillet 2021, le consortium journalistique Forbidden Stories a révélé qu’un des téléphones portables du président Emmanuel Macron, celui de son premier ministre et ceux de 14 ministres avait été la cible de l’espionnage marocain avec le programme malveillant Pegasus. La France a été le premier pays européen à soutenir publiquement le plan marocain d’autonomie au Sahara et l’a réitéré le 22 mars. Son soutien est un peu moins enthousiaste que celui de Sánchez, qui dans sa lettre au roi qualifie la proposition marocaine de « base la plus sérieuse, crédible et réaliste ». Pour la diplomatie française, ce n’est qu’ »une base de discussion sérieuse et crédible ».

    Les autorités françaises n’ont jamais reconnu publiquement le « piratage » de leurs téléphones, bien qu’elles l’aient admis lors de réunions « off the record » avec des journalistes. Il y a des gestes révélateurs de la colère présidentielle. Mohamed VI vit, presque sans interruption, depuis le 1er juin à Paris et dans son château de Betz (département de l’Oise), à ​​environ 75 kilomètres de la capitale. Contrairement à ce qui était habituel lors de ses séjours privés, Macron ne l’a pas reçu à Elíseo. Plusieurs personnalités liées au Maroc, dont l’ancien ministre socialiste Jack Lang, ont tenté d’amener Macron à faire un geste auprès du souverain alaouite. En vain. Il ne l’a même pas appelé pour s’enquérir de son état de santé lorsque, le 16 juin, un communiqué rédigé à Paris par son médecin personnel annonçait qu’il avait le covid.

    Le gouvernement espagnol a révélé en mai que les téléphones portables du président et des ministres de la Défense et de l’Intérieur avaient été infectés par Pegasus au printemps 2021, mais n’a nommé personne et a omis de préciser qu’Arancha González Laya, ministre des Affaires étrangères , également à ce moment-là, il a été attaqué avec un ‘malware’. Les dates de la cyberattaque coïncident avec le paroxysme de la crise entre l’Espagne et le Maroc, avec l’entrée massive d’immigrants marocains à Ceuta. Avec sa prudence, l’exécutif a sans doute voulu éviter de gâcher une réconciliation qui jusqu’à présent n’avait eu qu’une seule contrepartie : une baisse de l’immigration clandestine qui débarque en Espagne, même si depuis le début de la semaine elle a recommencé à flamber aux Canaries avec plus plus de 700 Arrivées. 60% des « sans papiers » qui mettent les pieds en Espagne le font dans cet archipel et viennent du sud du Maroc et du Sahara Occidental, contrôlés par les autorités marocaines.

    Les relations de la France avec ses anciennes colonies d’Afrique du Nord se sont détériorées en septembre dernier. Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, a annoncé une réduction de 50% des visas délivrés aux Marocains (69.400 en 2021 ; 346.000 en 2019) et Algériens (63.650 en 2021 ; 274.500 en 2019) et de 30% aux Tunisiens. « C’est une décision nécessaire car ces pays n’acceptent pas de rapatrier leurs ressortissants » que la France souhaite expulser. Cet été, les consulats de France au Maroc ont refusé des visas à d’anciens ministres, actuels hauts fonctionnaires, hommes d’affaires marocains qui souhaitaient faire du tourisme ou rendre visite à des proches – il y a 1,5 million de Marocains – en France. Ces rejets sont vécus comme une véritable humiliation par les élites du pays, à en juger par leurs commentaires sur les réseaux sociaux. Le Parlement marocain a exhorté le gouvernement à défendre « la dignité marocaine ».

    Le refus français d’accorder des visas Schengen incite les élites marocaines à frapper à la porte de l’Espagne pour les obtenir. En théorie, après un refus d’un Etat signataire du traité de Schengen, six mois doivent s’écouler avant que le demandeur puisse engager les démarches auprès du consulat d’un autre pays. Les consulats espagnols sont plus souples que les français et accordent à ces élites le précieux document de voyage. Ceux qui l’obtiennent devraient, en théorie, entrer dans l’espace Schengen par le pays qui a apposé le visa sur leur passeport. Les Marocains font escale dans un aéroport espagnol puis poursuivent leur voyage vers la France. Ce subterfuge permet à des centaines – peut-être des milliers – de Marocains de contourner la sanction française et provoque un malaise au ministère français des Affaires étrangères, selon des sources diplomatiques. La restriction française sur les visas a également touché l’Algérie, mais avec ce pays il y a des « progrès » concernant les Algériens que la France souhaite expulser, selon le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, le 28 juillet. Avec les Algériens, le pays le plus inflexible est désormais probablement l’Espagne, bien qu’aucune autorité ne l’ait reconnu.

    Le « progrès » dont parle le ministre français s’inscrit dans une amélioration constante des relations entre Paris et Alger depuis qu’ils se sont fâchés en septembre. Macron a reconnu les crimes perpétrés par l’armée française pendant la guerre coloniale en Algérie, mais en septembre dernier, il a fait un lapsus et s’en est pris au système « politico-militaire » algérien qui tente de profiter d’une « histoire officielle » qui « n’est pas maigre ». sur la vérité. » Il a déclenché une mini-crise avec l’Algérie, qui a appelé son ambassadeur, Mohamed Antar Daoud, pour des consultations, qui est aujourd’hui surmontée. Preuve en est que le président effectuera une visite officielle à Alger le 25 août. Il ne s’est plus rendu à Rabat depuis 2017. Le gaz, l’immigration et la situation au Sahel seront les trois principaux sujets de conversation avec son homologue Tebboune. La France a retiré lundi ses dernières troupes du Mali, pays frontalier de l’Algérie, après avoir combattu pendant plus de neuf ans avec les jihadistes. Macron suit les traces du Premier ministre italien Mario Draghi, qui s’est rendu à Alger deux fois cette année et a fait de l’Algérie le premier fournisseur de gaz de l’Italie, renversant la Russie.

    Avant même le déplacement présidentiel à Alger, les entreprises françaises renforcent la relation énergétique avec l’ancienne colonie. Le Medgaz, seul gazoduc reliant l’Algérie à l’Espagne, sert également à pomper du gaz vers la France. Sonatrach, le mastodonte algérien des hydrocarbures, a renouvelé en juin son accord avec la société française Engie. Le mois suivant, Sonatrach signe à nouveau un accord, d’un montant de 4 milliards de dollars, avec l’italien ENI et le français Total Energies, pour exploiter conjointement le gisement de Berkine, dans le sud-est du pays, pendant 25 ans. Les entreprises espagnoles n’ont cependant obtenu aucun contrat pertinent en Algérie depuis mars et en ont perdu certains qui leur avaient été promis. Ce qui a été pendant des décennies le principal fournisseur d’énergie de l’Espagne a vu ses exportations de gaz diminuer de 42 % au cours des sept premiers mois de cette année. Seuls 24,5 % du gaz consommé cette année en Espagne étaient d’origine algérienne, soit 20 points de moins qu’en 2021. Les États-Unis sont désormais le premier fournisseur de l’Espagne, bien que son gaz naturel liquéfié, transporté dans des méthaniers et regazéifié dans les usines du compagnie Enagas, est plus chère que celle exportée par l’Algérie à travers le Medgaz.

    El Confidencial, 17/08/2022

    #France #Maroc #Algérie #Espagne

  • Algérie-France: crever l’abcès

    Algérie-France: crever l’abcès

    Algérie, France, Emmanuel Macron, mémoire, Maroc,

    Le président français Emmanuel Macron est attendu ce 25 août à Alger. Intervenant dans une conjoncture internationale très tendue et dans une période où les relations entre les deux pays sont en dents de scie, cette visite revêt un cachet particulier et peut débloquer bien des dossiers qui polluent les relations bilatérales.

    Certes, il y a énormément de choses à reprocher à la France, notamment son refus de proclamer la colonisation française de l’Algérie comme un crime contre l’humanité et sa propension à donner asile à tous les terroristes et félons algériens, mais il n’en demeure pas moins qu’en 2020, alors que de pseudos opposants algériens s’en prenaient avec une rare violence à l’Algérie et se positionnaient derrière les rangs du Makhzen, Emmanuel Macron qualifiait le président Tebboune de « courageux » et l’a assuré de tout son soutien.

    Tout le monde est d’accord actuellement que quelques soient les différends qui entachent les relations entre les deux pays, Ils doivent être dépassés pour le plus grand bien des deux peuples. Toutefois ,la France qui a bénéficié depuis plusieurs décennies des richesses algériennes et de son marché doit désormais se soumettre au partenariat gagnant-gagnant. Fini cette politique antinationale qui ne profite qu’aux entreprises et aux cabinets de consultings et d’expertises étrangers. Désormais, toute relation qui ne prend pas en compte les intérêts de l’Algérie n’est pas la bienvenue.

    L’Algérie est de l’avis de nombreuses voix internationales respectables est un partenaire fiable et fidèle. Elle veut que ses vis-à vis le soient aussi. Conscient de ces nouvelles donnes , Macron viendra certainement avec un discours réparateur collant avec les exigences du moment. Il y aura certainement au menu des discussions les dossiers de la mémoire, de l’énergie, du Mali et de la Libye, de l’immigration clandestine… mais l’essentiel est que les deux pays arrivent à trouver un terrain d’entente sur tous ces dossiers.

    La France commence à perdre pied en Afrique. Et,les peuples restés longtemps sous influence française sont entrain de se rebeller et d’envoyer des messages clairs à la France en lui disant aimablement : « Dégage ». Aussi doit-elle faire preuve de grande vigilance pour ne pas rameuter tout le monde contre elle. Les solutions et les accords qu’elle doit proposer ne doivent pas être centrés seulement sur ses intérêts comme par le passé mais également sur les intérêts de ses partenaires. Ce n’est qu’à ce prix que la France peut regagner la confiance des autres pays. L’Algérie et la France sont condamnées à s’entendre et à évacuer le lourd passif historique qui empêche l’apaisement réel de leurs relations.En tout cas, en qualifiant les crimes de la colonisation française en Algérie de crime contre l’humanité, de crimes inexcusables, Emmanuel Macron a brisé une omerta et a placé des jalons sur la route de la réconciliation.

    L’Express, 16/08/2022

    #Algérie #France #Mémoire #Macron #Maroc

  • France: un marocain portait la tête de son père décapité

    France: un marocain portait la tête de son père décapité

    France, Maroc, père décapité

    Un homme est suspecté d’avoir tué et décapité son père dans l’agglomération de Lyon. Le corps de la victime de 60 a été découvert sans tête sur un parking.

    Un sexagénaire a été décapité à l’arme blanche dans la nuit de du 13 au 14 août à Saint-Priest, dans l’agglomération lyonnaise et son fils de 25 ans, interpellé sur les lieux, a été arrêté, a appris l’AFP de sources concordantes.

    Les premiers éléments de l’enquête sur ce «meurtre par décapitation» montrent que l’homme placé en garde à vue a «tué son père âgé de 60 ans au moyen d’un couteau de cuisine», a indiqué le parquet de Lyon à l’AFP.

    Dans la nuit, «vers 2h du matin, la police municipale alerte la police nationale de la découverte d’un corps décapité sur un parking.

    Les policiers municipaux signalent qu’un homme déambule avec une tête dans une main et un couteau dans l’autre», selon une source proche du dossier consultée par l’agence.

    Un Marocain connu des services de police suspecté

    Des policiers de la BAC, arrivés en renfort, sont parvenus à interpeller cet homme, note Russia Today.

    Il aurait selon le Progrès hurlé «Allah Akbar» au moment de cette interpellation.

    Le suspect, un Marocain en situation régulière, est connu «pour des faits de droit commun, des différends familiaux sur fond d’alcool et stupéfiants», selon cette même source.

    L’homme qui a été placé en garde à vue n’est pas connu pour des faits de radicalité, selon le parquet.

    #Maroc #France

  • Mali: Manifestation pour le départ rapide de Barkhane

    Mali: Manifestation pour le départ rapide de Barkhane

    Mali, France, Barkhane, Sahel,

    Dans un contexte de relations exécrables entre la France et les militaires au pouvoir au Mali, des manifestants ont défilé à Gao pour réclamer le départ définitif des militaires français de Barkhane dans les 72h.

    Plusieurs dizaines de personnes ont manifesté le 15 août dans une ville du nord du Mali pour accélérer le départ de la force militaire française Barkhane, ont indiqué des organisateurs et des élus locaux à l’AFP. « Nous donnons à compter de ce jour dimanche 14 août 2022 un ultimatum de 72h pour le départ définitif de Barkhane », ont déclaré des manifestants se présentant comme « les forces vives » de Gao, une ville située dans le nord du pays, en proie aux violences djihadistes. Gao abrite aussi les derniers militaires français présents au Mali, en partance pour le Niger.

    « Barkhane dégage »

    Les rapports entre les militaires au pouvoir à Bamako et Paris, ancienne puissance coloniale, se sont brutalement dégradés ces derniers mois, poussant les deux pays à la rupture après neuf ans de présence française ininterrompue pour lutter contre les djihadistes.

    « Barkhane dégage », « Barkhane parrain et allié des groupes terroristes », « Aucune puissance étrangère ne fera du Mali son butin », brandissaient des manifestants sur des banderoles, selon des photographies transmises par les organisateurs à l’AFP. Ces messages circulent notamment dans les cercles farouchement anti-français et sur les réseaux sociaux. La France dénonce régulièrement les campagnes massives de désinformation à son encontre. « Les marcheurs ont été reçus par le directeur de cabinet du gouverneur à qui ils ont remis leur déclaration », a déclaré à l’AFP Issa Idrissa, responsable de la communication du gouverneur. La manifestation a été confirmée à l’AFP par d’autres responsables locaux.

    Lemaghreb.dz, 16-08-2022

    #France #Mali #Barkhane #Sahel

  • Le verset du Coran que le clergé marocain n’ose pas chanter

    Le verset du Coran que le clergé marocain n’ose pas chanter

    Maroc, monarchie alaouite, histoire, protectorat, France, Lyautey,

    Le Makhzen maintient une vieille antienne contre le peuple Marocain ! Elle dit : « En vérité, quand les rois entrent dans une cité ils la corrompent, et font de ses honorables citoyens des humiliés. Et c’est ainsi qu’ils agissent.. Qur’an (S. 27-34)

    Du point de vue religieux, le principe monarchique par un système de l´héritage du pouvoir personnel est incompatible avec l’islam surtout avec l’incorporation d’un régime de gouvernance aux valeurs décadentes non islamiques, la corruption des esprits ou l’occidentalisation des mœurs dépassant le seuil de l’admissible.

    En revenant tout simplement au système féodal marocain «Makhzen» juste une survivance et une friperie automatisée, qui datait de bien avant l’époque coloniale et convenait à une société tribale et féodale et en lui donnant aujourd’hui une forme moderne. Le système «Makhzen» reposait sur le principe que les serviteurs du monarque, caïds, chefs des tribus, gouverneurs des provinces imposés dans une société moderne, dirigent «le peuple»par procuration royale, ce concept ne peut qu’engendrer une corruption démesurée, sans compter sur quelques autres particularités du système inspiré par des conseillers juifs avec un axiome de base «Diviser pour régner».

    Ce qui est triste pour le système du Makhzen, c’est que tout un peuple qui est loin de partager les options de ces laquais crapuleux, sombrer dans une aventure effrayante, historiquement le régime du Makhzen Marocain s’est servi du Sahara Occidental pour régler ses problèmes intérieurs, comme dérivatif alors que la révolte sociale grondait dans tout le territoire Marocain.

    Si on se raccroche à Donald Trump et aux dirigeants sionistes, qui ont changé le cours de ces mêmes projets de cinglés, pour venir jouer au troc avec un territoire autonome, pas encore décolonisé. Une vieille revendication marocaine et qui se trouve exaucée d’où le troc de Donald Trump : les Etats-Unis reconnaissent la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, disputé par le Front Polisario ; en échange, le Maroc reconnaît Israël pleinement et normalise ses relations et établit des liens de coopération…

    C’est qu’on y voit un exemple qui pourrait servir d’échappatoire au régime du Makhzen, mais aujourd’hui, capituler devant l’arrogance juive n’est pas une solution. C’est trahir les générations futures du peuple Marocain, c’est agaçant, le fait sioniste persiste, ce gredin, sale voyou de l’histoire. Du coup le Makhzen pense qu’une aide d’Israël serait plus utile que des imprécations à distance dans la colonisation du Territoire Sahraoui qui n’en finissent pas de se déliter et de se rapprochent du Palais Royal.

    L’Etat Sioniste d’Israël et tous ses propagandistes dans le monde occidental, y compris au Maroc, se rendent coupables envers les Palestiniens d’un génocide sournois, mais réel parce qu’ils anéantissent leur personnalité. Ils réduisent les Palestiniens, par leur propagande médiatique à une masse impersonnelle au sein de laquelle il est impossible de discerner l’âme de personnalités fortes et puissantes, représentatives de leur peuple.

    Cela explique l’impuissance du système marocaine, qui entrevoit la possibilité d’échapper à une certaine domination en s’ouvrant un peu plus aux Palestiniens, mais il se voit rappeler à l’ordre au moindre pas dans cette direction par l’utilisation de la question Sahraouie, des problèmes sociaux, voire sociétaux catastrophiques internes au Maroc.

    D’être conscient du sens de l’Histoire quelques vérités à ne pas oublier, une méconnaissance de l’histoire est présente chez certains marocains, qui propagent selon le très officiel manuel d’histoire le mythe du Royaume du Maroc qui existerait depuis 11 siècles.

    Selon les livres d’histoire, le Maroc au début du XVIIe siècle, était morcelé en plusieurs petits États indépendants. La dynastie régnante des Saadiens est en déclin et le royaume n’a plus d’autorité centrale. Au Tafilalet, dans le sud-est, les descendants de Hassan Addakhil, les Alaouites, se distinguent en défaisant deux puissantes confréries : la zaouïa d’Illigh, qui contrôle le Souss et le Drâa, et celle de Dila, qui tient le nord et est sur le point de s’emparer de Fès.

    Moulay Ali Chérif, 7e descendant de Hassan Addakhil, est promu chef de la famille et devient le nouvel homme fort du Tafilalet. Ce dernier est décrit par les hagiographes comme un “lion magnanime, le pôle de tous les chevaliers de l’islam, le brave audacieux, le lion hardi, le grave, le pieux, l’éclaireur de la milice des guerriers de la foi, le glorieux des glorieux”.

    Malgré ces qualificatifs élogieux, Moulay Ali Cherif n’arrive pas à étendre son pouvoir aux autres provinces du Maroc et abdique en faveur de son fils, Moulay Mohammed. Ce dernier, que les historiens dotent d’une puissance physique hors du commun, multiplie les guerres contre les tribus voisines. L’une d’entre elles, la zaouïa d’Illigh, prend en otage son père, Moulay Ali Chérif. Il sera finalement libéré en 1640 par son fils, qui sera proclamé sultan du Tafilalet et régnera sous le nom de Mohammed 1er.

    Fils de Moulay Ali Chérif, Moulay Ismaïl doit batailler dur contre plusieurs de ses frères pour asseoir son pouvoir sur le trône du Maroc. Une guerre civile fratricide qui s’achève par une victoire définitive.

    Si Moulay Ismaïl choisit Mekhnès pour capitale, ce n’est pas seulement pour son climat qu’il affectionne tout particulièrement, mais surtout pour en faire “la Bourse” du commerce des esclaves. “C’est Moulay Ismaïl qui décide, pour des raisons politiques et surtout économiques, de regrouper à Meknès, la nouvelle capitale, tous les captifs pris en mer ou sur les côtes européennes”, écrit Ahmed Farouk, chercheur rattaché à l’Institut méditerranéen à Paris.

    C’est que le Sultan Moulay Ismaïl contrôle l’ensemble du circuit des captifs, en commençant par une flotte de corsaires basée à Salé, qui fut cinquante ans auparavant la “république des corsaires”, et c’est cette flotte qui l’approvisionne en esclaves chrétiens. La vente de captifs détenus dans les geôles du sultan constitue une ressource non négligeable pour le Makhzen.

    De nombreuses ambassades et missions religieuses européennes sont envoyées à Mekhnès pour négocier leur rachat. Parmi elles, les Pères de la rédemption, religieux de l’ordre de la Trinité ou de l’ordre de la Merci, fondés pour le rachat des captifs, avaient effectué plusieurs voyages au Maroc et “doivent négocier avec le sultan, et uniquement avec lui”, précise Ahmed Farouk. Le sultan Moulay Ismaïl est présenté par plusieurs historiens, contrairement à la version officielle, comme un souverain ayant des penchants sadiques. Il aurait tué 127 détenus de ses propres mains, selon l’historien Henri Terrasse.

    Le sultan Moulay Ismail, un père le plus prolifique de la famille des Alaouites, est considéré comme le véritable fondateur de la dynastie alaouite. Ce mégalomane avait mis sa main sur le Maroc pendant cinquante-cinq ans : un record de longévité pour un monarque absolu. Mais, ce dictateur, qui ne tarda pas à se voir affublé du surnom de l’ «Assoiffé de sang», détient un autre record selon le Guinness Book : celui d’avoir engendré 888 enfants.

    Mais cela est-il seulement possible ou est-ce une pure légende ?

    L’entrée des Français au Maroc avait été facilitée par une guerre fratricide. Le Sultan Moulay Abdelaziz nommé par ses détracteurs de “sultan des Européens”, avait du mal à maintenir son autorité intacte. Le 16 août 1907, son frère aîné Moulay Hafid, est proclamé sultan à Marrakech grâce à l’appui des grands caïds, dont Madani El Glaoui, grand frère de Thami, le futur pacha de Marrakech. Le 4 janvier 1908, c’est au tour de Fès de se révolter contre Moulay Abdelaziz et de se rallier à Moulay Hafid. Mais le sultan refuse d’abdiquer et rejoint Rabat, alors sous contrôle européen. Ses adversaires le raillent et le traitent de sultan des “enclaves européennes posées sur le littoral”. Mais le Sultan Moulay Abdelaziz, tenace, continue à résister et réussit à réunir une Mahalla pour combattre l’armée de son frère, autoproclamé sultan du Djihad.

    Par une après-midi suffocante, un 19 août 1908, les deux armées se rencontrent à Tamelelt, une petite localité proche de Kelâat Sraghna. La bataille ne dure pas plus d’une journée et le sultan Moulay Abdelaziz est battu à plate couture par son frère. Cette dernière défaite militaire devait sonner le glas du règne du jeune sultan. D’ailleurs, toute l’élite marocaine ainsi que les Européens présents au Maroc prennent acte de l’issue de la bataille. Mais, contre toute attente, le sultan Moulay Abdelaziz ne s’avoue pas vaincu. Le lendemain de sa défaite, il est à Casablanca et s’apprête, dans une dernière tentative désespérée, de rejoindre Settat pour rassembler une nouvelle armée.

    Alfred G. Paul Martin, un officier-interprète français de l’armée d’Afrique, écrit à ce sujet : “Il (Abdelaziz) n’avait plus rien, il sollicita tout : de l’argent, des armes, des hommes”. Une dernière tentative couronnée d’échec. Le sultan défait se réfugie finalement à Tanger où il finira sa vie. Ironie de l’histoire, son frère le sultan Moulay Hafid mourra, lui, en France où il a vécu en exil après 1912.

    Le 30 mars 1912, Moulay Hafid signa le traité de « protectorat » de Fez, qui consacrait officiellement l’occupation Française du Maroc par l’instauration d’un « Protectorat » placé sous la direction du Commissaire Résident Général français, pourvu des pouvoirs du gouvernement français. C’est au nom de ce pouvoir que le maréchal Lyautey va détrôner Moulay Hafid qui a signé ce traité, pour désigner Moulay Youssef à sa place!

    Le maréchal Lyautey entend ainsi renforcer sa monarchie coloniale et la confectionner à sa guise! Le nouveau Sultan du Maroc ainsi que tous ses héritiers alaouites qui l´ont suivi, jusqu´à Mohamed V ne font alors que signer tout ce que prépare l´autorité de l´occupation.

    Cette dépendance politique est encore en application dans le Royaume du Maroc d’aujourd’hui. Pour le peuple marocain, le traité de « Protectorat » était un acte de vente.

    18 novembre 1927 Mort du Sultan Moulay Youssef, Les Français imposent comme Sultan son 3ème fils Mohammed Ben Youssef, âgé de 17 ans, jugé trop libertin et censé être plus larbin.

    Le sultan Moulay Youssef qui a régné sur le Maroc de 1912 à 1927 avait rendu visite le 18 juillet 1926 au maréchal Lyautey dans sa résidence à Thorey. Le futur Roi Mohammed V, ne manque jamais de venir saluer le Maréchal lorsqu’il se déplace en France ou lors de ces visites à la Station thermal de Vittel. En 1934, dernière visite du Sultan, il est accompagné du jeune prince héritier, le futur Roi Hassan II.

    Pour renforcer leur contrôle sur le Maroc, les autorités françaises renversent le sultan Mohammed Ben Youssef, considéré comme trop nationaliste et trop mou lors des émeutes de 1952. Cette décision est supportée par El Glaoui, un riche entrepreneur marocain, allié des Français, qui descend des collines vers Rabat à la tête de cavaliers berbères. Le 20 août 1953, Mohammed Ben Youssef déchu, est envoyé en exil en Corse, puis à Madagascar. Il est remplacé par Mohammed Ben Moulay, un dirigeant âgé et faible que la population considère comme un usurpateur. Car le Protectorat veillait et les Français y ont exporté la règle de primogéniture qui avait, malgré quelques bavures, fait merveille chez eux pour appesantir le pouvoir royal et briser toute résistance populaire et aristocratique à l’État fiscal qu’il voulait absolument puissant et personnel, reposant sur une bourgeoisie avide qui deviendra une ruche d’essaims coloniaux et expansionnistes!

    La France par conséquent n’avait occupé et soi-disant restitué à lui-même qu’un petit Maroc amoindri par l’impérialisme colonial.

    L’histoire du Royaume du Maroc démontre que ce sont les sultans alaouites, qui ont exploités pleinement les richesses du peuple Marocain. Ils ont soumis les populations au colonialisme et ils ont ouvertement et officiellement fait appel aux puissances coloniales pour qu’ils soient protégés des révoltes du peuple marocain ou mieux encore pour vaincre leurs querelles et guéguerre fratricides pour le maintien du trône.

    Les paysans Marocains n’avaient jamais accepté la présence alaouite, et ils avaient que très de moyens de se défendre. Ils ont toujours refusé l’établissement d’un système « monarchique » tout à fait étranger et contraire à l’esprit de l’Islam. Les Alaouites constamment repoussés useront de leurs malheureuses troupes égarées dans une sale guerre en les envoyant à l’assaut des résistants pour tenter d’affirmer leur pouvoir personnel autocratique et illégitime.

    Les paysans du peuple Marocain fermement motivées, ne rompront jamais compte tenu du passé révolutionnaire du peuple marocain qui a des antécédents résistants dans la mémoire collective comme l’extraordinaire épopée de la République du Rif, sous la direction d’Abdelkrim El Khattabi dans sa lutte contre l’Espagne et le France de 1921 à 1926.

    Totalement falsifiée par la propagande mensongère du régime dictatoriale stupide l’histoire du Royaume du Maroc contemporain demeure méconnue des Marocains, au point de devenir un ensemble de grandes énigmes et de nombres évènements importants de l’histoire du Royaume du Maroc sont restés trop longtemps tabous par un régime du Makhzen féodal.

    Le Maroc est celui de tous les paradoxes. Il est enlisé par une tension sociale extrême (soulèvement du Rif, en 2017, plusieurs centaines de manifestants ont été condamnés, pour certains à vingt ans de prison ferme), un taux de chômage urbain de l’ordre de 40 pour cent et des décennies d’absolutisme monarchique. Au point que se pose de manière lancinante la question de son abdication en faveur de son fils, âgé de 17 ans.

    De surcroît, le royaume chérifien, un pays «patrimonialisé» est au bord de l’apoplexie, pour reprendre l’expression la plus courante en pareille situation, en proie à une ébullition permanente, conséquence de l’autoritarisme du Makhzen, de l’arbitraire, du népotisme et de la corruption qui y règne.

    Dans l’histoire du Royaume du Maroc, les différents Sultans n’ont rien apporté à la population, sauf la dépossession des richesses et surtout l’humiliation de la femme Marocaine pour en avoir posséder des dizaines, des centaines et même des milliers en vue de garnir leur harem, cette attitude des Sultans ne peut que qualifier le régime du Makhzen de féodal qui nie toute personnalité ou aspiration outre que celle du Sultan.

    La grande faute du Marocain, c’est de ne pas accepter de mourir, d’être fier de son origine, de son passé, de ses croyances etc. Dans cet optique, nous sentons bien la haine et la hargne de ses figures de cire du Makhzen qui s’arrogent le droit de ce qui doit être dit ou pas, de ce qui est correct ou pas, de s’asseoir comme il se doit, et de répondre toujours dans un langage déjà codé et rodé depuis des décennies, leurs objectifs était de servir une puissance étrangère et de se gaver sur le dos du peuple Marocain.

    Source : Islam, une voie de vérité, 29/01/2022

    #Maroc #Monarchie_alaouite #Makhzen #Protectorat #

  • Ukraine: Pourquoi l’Afrique n’a pas condamné l’invasion russe

    Ukraine: Pourquoi l’Afrique n’a pas condamné l’invasion russe

    Algérie, Mali, Sénégal, Afrique du Sud, Rwanda, Madagascar, Soudan, Ukraine, Russie, France, Occident,

    Selon Ahmed Kateb, « l’Afrique devient un enjeu majeur des superpuissances économiques et militaires parce qu’elle a été, très longtemps, en marge de la mondialisation, des relations internationales, et au même temps, elle recèle de véritables potentialités énergétiques stratégiques qui font d’elle un partenaire de premier plan pour toute puissance qui entend devenir une puissance dominante dans le monde ».

    « On voit la perte de vitesse des puissance coloniales, notamment la France et la Grande-Bretagne. On voit le reflux des Etats-Unis d’Amérique après plusieurs fiascos militaires, plusieurs couacs diplomatiques avec de nombreux pays. Aujourd’hui, de noveaux acteurs arrivent, la Russie, et surtout la Chine, l’Inde, la Turquie, le Brésil. L’Afrique devient un terrain propice à toutes les rivalités qui font d’elle un continent convoité », affirme le chercheur algérien en relations internationales.

    Dans une interview accordée au journaliste Kamal Louadj, Kateb a déclaré que « l’Occident reste toujours dans une vision colonialiste ou néo-coloniale qui prend de très haut les africains en prétendant être des donneurs de lessons. On l’a vu avec la dernière viste du présdent français Macron. On se souvient surtout du discours de Dakar de l’ancien président français, Nicolas Sarkozy, « l’homme africain n’est pas encore entré dans l’histoire ». Tout ce mépris culturel, anthropologique, qu’a l’Occident envers les africains ».

    « Maintenant, ajoute-t-il, avec une nouvelle donne géostratégique, après le 24 février 2022, l’opération spécial russe en Ukraine, on a vu que beaucoup de pays africains n’ont pas condamné ce que les occidentaux qualifient de « agression », « attaque russe contre l’Ukraine ». Donc, l’Afrique reste attentive, elle voit le monde changer, elle a ses propres lectures, ses propres intérêts. C’est ce qui fait que l’Afrique change un petit peu de spotulats ».

    « On a vu des pays comme l’Algérie, le Mali, le Sénégal, l’Afrique du Sud, le Rwanda, Madagascar, le Soudan, qui n’ont pas condamné justement ce qui se passe en Ukraine à l’Assemblée Générale de l’ONU. Cela est une première. On avait l’habitude de voir les pays africains s’aligner derrière les puissance coloniales Grance Bretagne, France et Etats-Unis », indique Kateb.

    « Maintenant, l’Afrique raisonne d’elle-même et a gardé raison, justement, de voir ses propres intérêts. A Sotchi, elle s’est réuni avec la Russie dans un sommet Russie-Afrique en 2019. L’Afrique représente un marché très important pour la Russie. Pour les russes, le marché africain est prometteur. Y a le marché de l’armement, mais il y a les céréales qui représentent 3% des échanges entre l’Afrique et la Russie », souligne-t-il.

    #Afrique #Mondialisation #Occident #France #Russie #Etats_Unis #Chine #Ukraine

  • France: Vers un gouvernement d’extrême droite ?

    France: Vers un gouvernement d’extrême droite ?

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    – Depuis le début de l’été, le locataire de Beauvau enchaîne les sorties médiatiques sur des thématiques toutes acquises à l’extrême droite : immigration, double-peine, sécurité, ou encore « séparatisme ».

    AA/Nador/Feïza Ben Mohamed

    24 avril 2022, Emmanuel Macron est réélu à la tête de l’Etat français face à Marine Le Pen qui récolte malgré tout 41,45% des suffrages.

    Cinq ans plus tôt, elle obtenait 7 points de moins. Ce score apparaît évidemment comme l’illustration d’une véritable percée des idées d’extrême droite dans l’esprit des Français.

    « Le résultat de ce soir représente en lui-même une éclatante victoire », se félicitait la candidate du RN (Rassemblement national), le soir de sa défaite.

    C’est pourtant bien Marine Le Pen, que le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qualifiait de « trop molle » un an plus tôt dans une émission du service public diffusée sur France 2.

    Depuis le début de l’été, le locataire de Beauvau enchaîne les sorties médiatiques sur des thématiques toutes acquises à l’extrême droite : immigration, double-peine, sécurité, ou encore « séparatisme ».

    « Aujourd’hui, un étranger qui a commis des actes graves n’est pas expulsable dès lors qu’il remplit certaines conditions, comme une arrivée sur le territoire national avant l’âge de 13 ans. Je vais être explicite : nous voulons permettre l’expulsion de tout étranger reconnu coupable d’un acte grave par la justice, quelle que soit sa condition de présence sur le territoire national », assumait début juillet Gérald Darmanin dans une interview au journal Le Monde.

    Quelques jours plus tard, à l’antenne de la radio RTL, il réaffirmait vouloir lever « toutes les réserves qui empêchent l’Etat français d’expulser des étrangers qui sont délinquants ».

    Mais le virage vers l’extrême-droite de l’Exécutif français ne cesse de crisper dans les rangs des associations.

    « Pour nous, la double peine, c’est une peine d’un autre âge, qui est discriminatoire parce que fondée sur la seule nationalité et injuste car elle empêche la réinsertion des personnes », dénonce Fanélie Carrey-Conte, secrétaire générale de la Cimade et ancienne députée socialiste, dans les colonnes du journal Libération.

    Elle estime que cette mesure relève de la « stigmatisation » et regrette une « focalisation politique sur la répression et les logiques sécuritaires dès qu’il s’agit d’immigration » mais qui « n’a jamais renforcé la cohésion sociale et rendu les sociétés meilleures, ça ne fait que renforcer les tensions ».

    « Gérald Darmanin nous fait du Gérald Le Pen et tout cela est ignoble parce que ça se fait sur le dos des droits fondamentaux des étrangers », grinçait mi-juillet le député LFI (La France Insoumise), Ugo Bernalicis, au micro de la chaîne d’information LCI, tandis que du côté du RN, le député Kevin Mauvieux considère que la majorité « essaie par tous les moyens de draguer » les électeurs du RN.

    Pour Marie-Christine Vergiat, vice-présidente de la LDH (Ligue des droits de l’Homme), citée par l’Humanité, « cela fait vingt ans que les gouvernements courent derrière l’extrême droite » pour « stigmatiser les étrangers ».

    S’agissant de sa volonté d’occuper le terrain médiatique avec cette thématique épineuse de l’immigration, Gérald Darmanin ne s’est pas privé d’une procédure qui lui vaut une véritable levée de bouclier notamment dans les rangs musulmans : la procédure d’expulsion engagée contre l’imam Hassan Iquioussen, pourtant né en France, mais accusé de « séparatisme ».

    « Je ne suis pas sûr que l’on mesure pleinement le risque que ces procédures extra-judiciaires font peser sur les libertés publiques. Quand il y aura un ministre de l’Intérieur RN en 2027… », a réagi le directeur de l’Observatoire Hugo, spécialiste des migrations et du climat, François Gemenne, concernant la procédure administrative diligentée pour expulser l’imam Iquioussen vers le Maroc.

    Une inquiétude largement partagée par la LDH dans un communiqué publié début août après le revers essuyé par Darmanin suite à la décision du tribunal administratif de Paris de suspendre cette expulsion qui porte « une atteinte disproportionnée à sa vie privée et familiale ».

    L’ONG de défense des droits humains s’est félicitée « de cette décision et de ce rappel au droit et respect des libertés fondamentales adressé au ministre de l’Intérieur ».

    Symbole des accointances entre le programme du RN et plus globalement de l’extrême droite, la procédure a été très largement applaudie au Palais Bourbon, par le députés du parti de Marine Le Pen comme par ceux du mouvement d’Eric Zemmour.

    « Merci monsieur le ministre, j’ai envie de dire : au suivant », lui a lancé le 2 août, le député RN Sébastien Chenu à l’Assemblée nationale avant une salve d’applaudissements.

    Une réflexion qui a permis à Darmanin de rebondir en l’exhortant à « voter » les lois proposées par la majorité « parce que c’est grâce à ça qu’on y arrive ».

    Dans une tribune, publiée sur la plate-forme blog de Mediapart, plusieurs universitaires et personnalités, dont le politologue François Burgat, ont réagi aux événements.

    « Le ton martial de Darmanin sous les applaudissements des députés Rassemblement national est une étape supplémentaire dans la menace que fait peser sur les Musulmans de France le racisme institutionnel », dénoncent les signataires.

    Anadolou, 15.08.2022

    #France #Gouvernement #Macron #Gérald_Darmanin #Extrême_droite

  • L’Allemagne cherche à ranimer le gazoduc Espagne-France

    L’Allemagne cherche à ranimer le gazoduc Espagne-France

    Espagne, France, Allemagne, Midcat, gaz,

    Le Midcat que l’Allemagne réclame déjà pourrait faire de l’Espagne le « grenier à gaz » de l’Europe : combien cela pourrait coûter et combien cela pourrait nous rapporter
    Le gouvernement voit le projet d’un bon œil et estime que Midcat « pourrait être opérationnel dans huit mois ».

    L’Allemagne préconise la construction d’un gazoduc traversant la France pour acheminer le gaz de l’Espagne et du Portugal vers le nord de l’Union européenne. De cette façon, Olaf Scholz a fait revivre Midcat. Maintenant que le « patron » allemand de l’UE le propose, la France d’Emmanuele Macron continuera-t-elle à s’y opposer ?

    M. Scholz a relancé le Midcat, c’est-à-dire une infrastructure qui permettrait d’acheminer vers d’autres pays de l’UE le gaz qui arrive en Espagne – en provenance d’Algérie et de navires arrivant de différents pays et reliés aux usines de regazéification – et qui est stocké ici.

    C’est maintenant, car en mars dernier, le Midcat n’était pas une priorité pour l’Allemagne, même si la Russie avait déjà commencé son invasion de l’Ukraine. Le chancelier allemand avait alors déclaré qu’il était favorable à un soutien des ressources disponibles dans les installations occidentales de l’UE comme mesure à court terme pour diversifier ses sources d’approvisionnement.

    Il faut savoir que le nouveau catalogue européen des énergies vertes pour la transition énergétique inclut déjà le gaz et l’énergie nucléaire.
    Scholz n’a donc pas préconisé la construction de nouvelles comme celle de Midcat. En mars, le chancelier était convaincu que la Russie et la guerre n’affecteraient pas le transit du gaz russe vers l’Europe (l’Allemagne dépendait alors à plus de 50 % du gaz russe).

    Mais les prévisions de l’Allemagne ont été dépassées par la guerre, et tout porte à croire que Poutine fermera le robinet du gaz à l’automne. Par ailleurs, il faut savoir que le nouveau catalogue européen des énergies vertes pour la transition énergétique inclut déjà le gaz et l’énergie nucléaire.

    L’Espagne, le pays d’Europe ayant la plus grande capacité de stockage de gaz
    L’Espagne est le pays européen qui possède la plus grande capacité de stockage de gaz et aussi la plus grande capacité de regazéification (le gaz arrive dans les navires à l’état liquide et est gazéifié dans les usines). Six usines y sont consacrées en Espagne et une autre au Portugal. Il y en a sept dans l’ensemble de l’UE.

    Selon les données de Gas Infrastructure Europe (GIE), l’Espagne dispose de 35 % de la capacité de stockage de gaz de l’UE (et du Royaume-Uni). La France en compte 14%, la Belgique 6% et l’Italie 5%.

    Midcat coûterait environ 400 millions d’euros et porterait la capacité annuelle à 17 milliards de mètres cubes de gaz.

    Le problème est, une fois de plus, l’exception ibérique. Cela se passe avec le marché de l’électricité (qui a permis à l’Espagne et au Portugal d’avoir un prix plus bas) et aussi avec le gaz. Il y a un manque d’interconnexions avec le reste de l’Europe, ce qui, en fin de compte, signifie toujours un manque de connexions avec la France (où il y a trois usines de regazéification). Le mur des Pyrénées… encore.

    Midcat était (est) destiné à combler ce mur. L’idée est de créer une interconnexion gazière entre l’Espagne et la France, via la Catalogne. Ce gazoduc coûterait environ 400 millions d’euros et porterait la capacité annuelle à 17 milliards de mètres cubes de gaz.

    Cependant, Paris n’en a pas eu envie – du moins jusqu’à présent. Et pourtant, dans les années 1950, le général de Gaulle a proposé d’acheminer du gaz d’Algérie vers les usines allemandes. Mais en 2019, il s’est débarrassé de sa partie du Midcat en raison de son coût élevé. Si Macron s’engage, comme tout le suggère, l’Espagne pourrait devenir le grenier à gaz de l’Europe.

    Le gazoduc entre l’Espagne et la France vers l’Europe fait partie des plans de l’OTAN.
    Il veut l’Allemagne, ce qui est très important, et il veut l’OTAN, ce qui est encore plus important. La guerre en Ukraine n’avait pas encore éclaté, mais à Berlin, personne ne pouvait ignorer que sa dépendance à l’égard du gaz russe était grande….. trop grande. Comme l’a rapporté La Vanguardia en février, le pipeline fait partie des plans de l’Alliance atlantique.

    Des sources gouvernementales espagnoles ont confirmé que « la relance d’une nouvelle connexion transfrontalière avec la France pour acheminer le gaz au cœur de l’Europe » figurait sur les tables de travail de l’OTAN. Cette question a probablement été abordée lors du récent sommet atlantique de Madrid.

    La partie espagnole du Midcat est déjà faite
    En tout cas, le projet a pris forme de ce côté-ci des Pyrénées. Le gazoduc arrive d’Oran (Algérie) ; il traverse la Méditerranée jusqu’à Almeria ; de là, il remonte vers la Catalogne, en passant par les stations de Carthagène, Montesa, Paterna, Tivissa, Barcelone et Hostalric. Tout cela a déjà été construit.

    Si la France accepte l’urgence proposée par l’Allemagne, il suffirait de franchir les Pyrénées. Une fois sur le sol français, via la STEP (Pyrénées Sud Transit Est), le gaz atteindrait Barbaira et de là, il continuerait vers Saint Martin de Crau et Etrez, déjà proche de la frontière suisse. 500 kilomètres plus loin se trouve Stuttgart.

    Mais combien de temps cela prendra-t-il ? La ministre de la Transition écologique et du Défi démographique, Teresa Ribera, a calculé ce vendredi. « L’interconnexion à travers les Pyrénées catalanes pourrait être opérationnelle en huit ou neuf mois sur la frontière sud. C’est pourquoi il est essentiel de travailler main dans la main avec la France », a déclaré M. Ribera lors d’une interview sur RTVE.

    Le ministre ne dit pas combien de millions d’euros coûterait la traversée des Pyrénées par les gazoducs, mais, selon l’association patronale catalane Fomento del Trabajo, le coût pourrait avoisiner 450 millions d’euros. En revanche, ils ne sont pas aussi optimistes quant au calendrier : en mars, ils estimaient à trois ans le temps de travail.

    La question est de savoir qui paie une interconnexion pour garantir la sécurité d’approvisionnement de l’Europe centrale et septentrionale… à part le contribuable et le consommateur de gaz espagnol ?
    La question est de savoir qui paie une interconnexion pour garantir la sécurité d’approvisionnement de l’Europe centrale et du Nord… pas le contribuable ou le consommateur de gaz espagnol ? Notre demande est que ce ne soit pas le contribuable ou le consommateur de gaz espagnol », a déclaré le ministre mercredi.

    En attendant, l’interconnexion existante avec la France, via Irún et Larrau, devrait être prolongée. Sa capacité annuelle est d’environ 8 milliards de mètres cubes, ce qui est très peu si l’on parle d’envoyer du gaz vers le reste de l’Europe. Selon le ministère de la Transition écologique, un nouveau compresseur pourrait désormais être ajouté pour augmenter le volume exporté de 20 à 30 %. M. Ribera estime que les travaux « seraient l’affaire de quelques mois, deux ou trois ».

    Enagás a annoncé trois nouveaux gazoducs en juillet.
    Le travail des entreprises du secteur est également en marge des gouvernements. En juillet dernier, Enagás (Empresa Nacional de Gas) a annoncé son intention de construire trois nouveaux gazoducs : une nouvelle interconnexion avec le Portugal, un autre gazoduc sous-marin pour pomper le gaz vers et depuis l’Italie, et celui reliant l’Espagne à la France (le Midcat).

    Selon Enagás, une nouvelle interconnexion avec le Portugal, une autre interconnexion sous-marine avec l’Italie et la traversée du Midcat vers la France nécessiteraient un investissement de près de 2 000 millions d’euros.
    Tout cela fait partie du plan stratégique 2022-2030 d’Enagás. La compagnie gazière calcule que cela impliquerait un investissement de 4 755 millions d’euros au cours de la prochaine décennie. Sur le total, près de 2 000 millions seraient destinés aux trois infrastructures mentionnées.

    Selon Enagás, ces installations n’iraient pas à l’encontre des objectifs européens en matière de transition énergétique. Son plan parle également d’hydrogène vert. Plus précisément, elle envisage déjà la possibilité que ces nouveaux gazoducs puissent transporter des gaz renouvelables, dont l’omniprésent hydrogène vert. Comme ces carburants sont inclus dans les plans de transition énergétique de l’UE, les projets pourraient bénéficier de subventions de 30 à 40 %.

    Données sur les importations de gaz par l’Espagne.
    L’Espagne augmente ses importations de gaz russe malgré la guerre en 2022 tout en réduisant son lien énergétique avec l’Algérie.
    En gros, l’Espagne achète du gaz à l’Algérie, aux États-Unis, au Nigeria, à la Russie, à la Norvège, au Qatar et à Oman. Le gaz algérien arrive par le gazoduc Medgaz (il arrivait aussi par le gazoduc Maghreb-Europe, fermé en raison de la crise entre le Maroc et l’Algérie).

    Le reste est du gaz naturel liquéfié qui arrive par bateau des pays susmentionnés aux terminaux de Cartagena et de Mugardos (La Corogne), dans une plus large mesure, mais aussi à ceux de Barcelone, Bilbao, Huelva et Sagunto (celui de Gijón pourrait déjà être opérationnel). En outre, il existe des centres de stockage souterrain à Serrablo (Huesca), Gaviota (Biscaye) et Yela (Guadalajara).

    CHEMA LIZARRALDE

    20minutos, 15.08.2022

    #Allemagne #UE #Espagne #Algérie #Gaz

  • Elysée : Retrait de la force Barkhane du Mali

    Elysée : Retrait de la force Barkhane du Mali

    France, Mali, Barkhane, Sahel,

    Le 17 février dernier, constatant que les conditions politiques et opérationnelles n’étaient plus réunies pour rester engagée au Mali, la France a décidé, en concertation avec ses partenaires africains et européens, de réarticuler le dispositif de l’opération Barkhane en dehors du territoire malien.

    Depuis ce matin, 15 août 2022, ce redéploiement est effectif avec le départ du Mali du dernier soldat français de l’opération Barkhane. La France reste engagée au Sahel, dans le Golfe de Guinée et la région du lac Tchad avec tous les partenaires attachés à la stabilité et à la lutte contre le terrorisme.

    Le Président de la République salue la réussite de cette manœuvre opérationnelle et logistique de retrait du Mali que nos armées ont conduite selon le calendrier annoncé, sans cesser leur combat contre les groupes terroristes et en augmentant de façon très importante leur contribution à la sécurisation de l’Est de l’Europe. Cette réarticulation a été effectuée en toute transparence avec les forces armées maliennes et avec les partenaires engagés à nos côtés.

    Il rend hommage à l’engagement de tous les soldats qui, depuis neuf années, ont combattu les groupes armés terroristes sur la terre malienne. Ils sont cinquante-neuf à avoir payé le prix de leur vie en combattant, aux côtés des armées africaines et européennes, pour notre sécurité et la sécurité des populations du Sahel. Leur sacrifice nous oblige et nous rappelle que nos soldats ont, durant ces années, préservé l’unité du Mali, empêché la constitution d’un califat territorial et lutté contre les groupes terroristes qui frappent les populations locales et menacent l’Europe. L’efficacité de nos soldats durant toutes ces années et jusqu’à ces derniers jours a été démontrée par la neutralisation de la plupart des plus hauts cadres de la hiérarchie des groupes terroristes sahéliens.

    Ce retrait du Mali ne diminue en rien la mobilisation de la France pour faire libérer notre compatriote M. Olivier DUBOIS.

    La France poursuivra le combat contre le terrorisme, en agissant en soutien des efforts politiques, civils et militaires de la CEDEAO et Etats de la région, et en pleine coordination avec nos partenaires européens et américains engagés dans la région.

    Le Président de la République se rendra disponible à l’invitation de la CEDEAO cet automne afin de poursuivre cet engagement au côté de tous les Etats qui font le choix de la lutte contre le terrorisme et du respect de la stabilité et de la coexistence entre les communautés.

    Elysée, 15/08/2022

    #France #Barkhane #Mali #Sahel #Gao

  • Algérie-France : La fin d’une année mouvementée

    Algérie-France : La fin d’une année mouvementée

    Algérie, France, Emmanuel Macron, Abdelmadjid Tebboune, Mémoire

    La visite que s’apprête à effectuer Emmanuel Macron en Algérie, dans quelques jours, est attendue pour accélérer le processus de normalisation entre les deux pays, après les mois de brouille qui avaient pesé sur leurs relations, suite aux déclarations du président français sur la nation algérienne.

    Par Feriel Nourine

    Bien plus, cette visite, prévue pour le 25 août, selon des sources proches du dossier, devrait sceller définitivement cette normalisation et ouvrir la voie au renforcement des relations bilatérales et de la coopération sur différents dossiers. C’est ce que s’emploient à réaliser les deux chefs d’Etat en multipliant les contacts depuis que le gel diplomatique a commencé à céder du terrain aux négociations et au rétablissement de ces relations, notamment après la visite à Alger, par l’ex-ministre français des Affaires étrangères, jean Yves Ledrian, en décembre 2021, et le retour de l’ex-ambassadeur d’Algérie en France, Mohamed Antar Daoud, à son poste.

    C’est, effet, dans cette nouvelle dynamique de rapprochement et de perspective de consolidations des liens que le chef d’Etat avait adressé une invitation au locataire de l’Elysée, en avril dernier, après la réélection de ce dernier pour un second mandat présidentiel. Dans son message de félicitations, M. Tebboune avait mis en avant son souhait de bâtir une «relation de confiance et d’amitié», avec un «regard vers l’avenir, à la hauteur des ambitions partagées».

    A son tour, M. Macron a saisi l’opportunité du message qu’il a adressé à M. Tebboune début juillet dernier, à l’occasion du soixantenaire de l’indépendance de l’Algérie pour affirmer qu’il viendrait en Algérie pour lancer «le nouvel agenda bilatéral, construit en confiance et dans le respect mutuel de nos souverainetés».

    Partant, plusieurs dossiers devraient être au menu de cette visite qui verra une importante délégation ministérielle accompagner le président français, et à sa tête la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna.

    Les relations bilatérales, la 5e session du Comité intergouvernemental de Haut niveau (CIHN), les restrictions sur les visas aux ressortissants algériens, le rapatriement des clandestins algériens qui font l’objet d’une décision d’expulsion en France, la présence des entreprises françaises en Algérie ou encore la coopération énergétique seraient, entre autres, à l’ordre du jour.

    Mais l’ensemble des dossiers autour desquels tournent les relations algéro-françaises demeurent suspendus à la question de la mémoire, dont Alger attend plus de concret en provenance du président français dont c’est la seconde visite en Algérie depuis son arrivée à l’Elysée.

    A ce propos, il est attendu que le second mandat puisse permettre de poursuivre l’entame timide qu’il a effectuée lors de son premier mandat, laissant l’ensemble des Algériens sur leur fin, notamment à travers le rapport que lui a préparé l’historien Benjamin Stora.

    Ce dernier est toutefois venu en Algérie, le 5 juillet dernier, en qualité d’envoyé d’Emmanuel Macron aux festivités du soixantième anniversaire du recouvrement de l’indépendance.

    Une désignation qui semble obéir au souci de M. Macron d’œuvrer davantage dans le cadre d’un dossier qui pèse par sa sensibilité extrême sur l’ensemble des relations entre Alger et Paris.

    En effet, le choix porté sur M. Stora par le chef d’Etat français pour le représenter dans des festivités de cette envergure a sans doute sa symbolique quant à la suite qui sera réservée à la question de la mémoire. Ceci d’autant que l’historien français a été reçu par le président de la République, à qui il a remis un message de son homologue français. Son contenu s’inscrit, lui aussi, en droite ligne avec les efforts consentis par les présidents des deux pays pour passer à une étape de renforcement des liens.

    Aussi, pour avoir été adressé à l’Algérie précisément à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance, le message du président français a eu pour orientation exclusive la question de la mémoire pour laquelle le président français s’est engagé à faire plus.

    Après avoir indiqué que «l’anniversaire des 60 ans de l’indépendance de l’Algérie, le 5 juillet 2022, est l’occasion pour le Président de la République d’adresser par une lettre au Président Tebboune ses vœux au peuple algérien et de dire son souhait que se poursuive le renforcement des liens déjà forts entre la France et l’Algérie», l’Elysée a souligné qu’Emmanuel Macron «réitère, en outre, son engagement à poursuivre sa démarche de reconnaissance de la vérité et de réconciliation des mémoires des peuples algérien et français».

    Reporters, 15/08/2022

    #Algérie #France #Macron #Tebboune #Mémoire