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  • USA cherche des alliés pour une solution digne et durable au Sahara occidental

    USA cherche des alliés pour une solution digne et durable au Sahara occidental – Maroc, Front Polisario, Etats-Unis, ONU, processus de paix, Staffan de Mistura,

    Washington, 3 fév (EFE) – Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a rencontré jeudi l’envoyé spécial de l’ONU pour le conflit du Sahara occidental, Staffan de Mistura, avec qui il a discuté de la recherche d’alliés pour une solution « digne et durable ».

    « Le Secrétaire et l’Envoyé spécial ont discuté des progrès diplomatiques avec les partenaires internationaux pour renforcer un processus politique crédible menant à une résolution digne et durable du conflit », a déclaré le Département d’État dans un communiqué.

    Lors de la réunion, qui a eu lieu à Washington, Blinken a également transmis à De Mistura le soutien des Etats-Unis pour son travail en tant que leader de l’ONU dans le processus politique pour le Sahara Occidental.

    Le 18 janvier, l’Espagne et les États-Unis ont convenu d’ »unir leurs forces » pour trouver une solution à la situation au Sahara occidental, car « c’est un conflit qui doit prendre fin », selon José Manuel Albares, le ministre espagnol des affaires étrangères.

    M. Albares a souligné que cette question était « effectivement » l’une de celles abordées lors de sa rencontre avec le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, à Washington.

    L’Espagne maintient sa position selon laquelle le conflit du Sahara occidental doit être résolu par le dialogue entre Rabat et le Front Polisario, après que l’ancien président américain Donald Trump (2017-2021) a reconnu la souveraineté marocaine sur l’ancienne colonie espagnole. EFE

    #SaharaOccidental #Maroc #FrontPolisario #ONU #EtatsUnis #Staffan_de_Mistura

  • Le Sahara occidental à l’ordre du jour de l’UA grâce au Kenya

    Le Sahara occidental à l’ordre du jour de l’UA grâce au Kenya

    Le Kenya remet la question du Sahara occidental à l’ordre du jour de l’UA – Maroc, Front Polisario, Union Africaine,

    Le Kenya fait pression pour un autre cycle de discussions sur le territoire contesté du Sahara occidental, ouvrant la voie à un éventuel contre-lobbying du Maroc qui prétend qu’il fait partie de sa terre.

    Un programme provisoire pour Nairobi en tant que président de février du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA montre que le Kenya souhaite que les chefs d’État et de gouvernement tiennent une session sur « l’examen de la situation au Sahara occidental » qui a connu un regain de violence.

    Le calendrier définitif du programme est attendu samedi cette semaine, mais le président kényan Uhuru Kenyatta s’exprimera en marge du prochain sommet des chefs d’État de l’Union africaine dimanche à Addis-Abeba sur les « questions critiques ayant un impact sur la paix et la sécurité en Afrique », notamment la montée de l’extrémisme, l’instabilité, le changement climatique et la violence urbaine.

    Cependant, un programme provisoire publié plus tôt dans la semaine indique que le Kenya a prévu une réunion virtuelle le 16 février « sur la situation au Sahara occidental ».

    « La réunion sur le Sahara occidental fera suite à une précédente session du CPS au sommet présidée par SE le président Kenyatta le 9 mars 2021.

    « L’objectif de la réunion sera d’examiner les conditions qui ont donné lieu aux tensions et à la violence actuelles et d’évaluer si les mesures politiques et les stratégies adoptées aux niveaux international, régional et national apportent la paix aux Sahraouis », note le programme. a déclaré, faisant référence à la partie du Sahara occidental officiellement connue sous le nom de République arabe sahraouie démocratique, qui est gouvernée par le Front POLISARIO, exilé en Algérie.

    Le Conseil de 15 membres comprend également le Bénin, le Burundi, le Cameroun, le Tchad, Djibouti, l’Égypte, le Ghana, le Lesotho, le Mozambique, le Nigéria, le Sénégal, le Malawi, l’Éthiopie et l’Algérie. Tous les membres tournent dans un cycle de trois ans stupéfiant et ils délibèrent et décident sur les questions continentales de paix et de sécurité discuteront également de l’extrémisme violent, le même jour. Mais c’est la question sahraouie qui pourrait soulever la tempête.

    Au cours des trois dernières années, le Kenya et le Maroc se sont chamaillés en public au sujet des efforts de Nairobi pour que le Sahara Occidental décide de son avenir, via un éventuel référendum.

    L’année dernière, en mars, lorsque le Kenya présidait le Conseil de paix et de sécurité de l’UA, le président Uhuru Kenyatta a tenu une session sur la « paix durable en Afrique » qui a appelé à un « cessez-le-feu immédiat » au Sahara occidental et a demandé à la troïka de l’Union africaine et à l’envoyé spécial de l’UA pour le Sahara occidental, Joachim Chissano, pour « revigorer le soutien à la médiation menée par l’ONU ».

    Il a exhorté le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, à procéder à la nomination imminente d’un envoyé spécial auprès de la MINURSO, la mission de l’ONU au Sahara occidental, pour soutenir les efforts de paix dans ce pays. Depuis octobre dernier, M. Guterres a nommé l’envoyé diplomatique italien Staffan de Mistura comme son envoyé personnel au Sahara occidental et le Conseil de sécurité de l’ONU a depuis appelé « le Maroc, le Front POLISARIO, l’Algérie et la Mauritanie à coopérer plus pleinement les uns avec les autres, y compris en renforçant la confiance, et avec les Nations Unies.

    L’année dernière, le Maroc a fait pression pour que la session soit annulée, considérant l’ordre du jour comme le travail de l’Algérie tel que poussé par le commissaire de l’UA pour la paix et la sécurité, Smail Chergui.

    Le Kenya a fait valoir que le conflit au Sahara occidental avait retardé les efforts d’intégration régionale dans la région du Maghreb.

    Nairobi, cependant, soutient que la question sahraouie a toujours fait partie d’une série de questions centrales à son thème courant de la paix et de la sécurité en Afrique, aux côtés de l’extrémisme violent, des conflits urbains, du changement climatique et d’autres conflits sur le continent.

    L’année dernière, le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita avait écrit à son homologue kenyane Raychelle Omamo, disant qu’il n’y avait pas de consensus sur la discussion du Sahraoui.

    « Le thème des discussions risque de provoquer de graves divisions parmi les membres du CPS qui seraient plus à l’aise pour examiner des questions fédératrices et prioritaires, sur lesquelles il existe un consensus de base, en particulier pendant la période difficile de la pandémie de Covid-19 », a fait valoir Bourita dans un communiqué du 1er mars. lettre à Nairobi.

    « La troïka devrait être le seul mécanisme de la tentative de l’Afrique de résoudre le problème, et qui affirme l’exclusivité du Conseil de sécurité de l’ONU sur cette question », a-t-il déclaré en faisant référence au groupe de trois membres des anciens, actuels et futurs présidents de l’Union africaine. normalement connue sous le nom de Troïka sur la question sahraouie. Il comprenait à l’époque le président sud-africain Cyril Ramaphosa, le congolais Felix Tshisekedi et le sénégalais Macky Sall.

    Le Sahara occidental, région du nord-ouest de l’Afrique, était initialement une colonie espagnole mais a été repris par le Maroc, qui le considère désormais comme faisant partie de son territoire, bien qu’une partie de celui-ci soit administrée par le gouvernement du Front Polisario.

    Une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU) a proposé un référendum voté par les indigènes de la région, pour trancher entre l’indépendance et l’intégration au Maroc. Le Front Polisario a favorisé la séparation tandis que le Royaume du Maroc a favorisé l’intégration. Cependant, le référendum n’a jamais eu lieu malgré l’approbation de l’UA.

    En 2020, le président américain de l’époque, Donald Trump, a reconnu la domination du Maroc sur le Sahara occidental, ce à quoi l’Union africaine s’est rapidement opposée et a déclaré que la question devait être résolue par référendum, comme l’avait ordonné le CSNU.

    The East African, 04/02/2022



  • Sahara Occidental : Blinken rencontre Staffan de Mistura

    Sahara Occidental : Blinken rencontre Staffan de Mistura

    Sahara Occidental : Blinken rencontre Staffan de Mistura – Maroc, Algérie, Mauritanie, Front Polisario, ONU, processus de paix,

    Washington.- Le Secrétaire d’État américain Anthony Blinken a rencontré jeudi l’envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara Occidental, Staffan de Mistura.

    L’information a été rapportée par Blinken dans son compte twitter. « Une réunion intéressante avec l’envoyé personnel de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, pour discuter de notre soutien au processus politique mené par l’ONU pour le Sahara occidental, en vue de trouver une résolution durable et digne du conflit », a-t-il écrit dans un twit publié jeudi.

    Pour rappel, dans le but de relancer le processus de paix onusien, de Mistura vient d’effectuer une tournée en Afrique du Nord oú il s’est entretenu avec des responsables du Maroc, de l’Algérie, du Front Polisario et de la Mauritanie.

    #SaharaOccidental #FrontPolisario #Maroc #ONU #Anthony_Blinken #Staffan_de_Mistura

  • Sahara Occidental: Un autre envoyé risque l’échec

    Sahara Occidental: Un autre envoyé risque l’échec

    Sahara Occidental: Un autre envoyé risque l’échec – Front Polisario, Maroc, ONU, Staffan de Mistura,

    Déjà épuisé par les efforts de médiation syriens, Staffan de Mistura vient d’être nommé , par le secrétaire général des Nations unies, comme son émissaire dans le conflit qui dure depuis des décennies au Sahara occidental. M. de Mistura a servi, dans plus ou moins le même poste, en Afghanistan, en Irak et au Liban. Il travaille à l’ONU depuis des décennies, mais son bilan est plutôt lamentable. Sa dernière affectation en tant qu’envoyé de l’ONU était en Syrie, où il a passé quatre ans avant de démissionner en 2018. Au cours de ces années, il a fait peu de progrès pour résoudre le conflit syrien. En fait, il n’y a pas de réalisation exceptionnelle dont on puisse se souvenir de M. de Mistura, même avant son mandat syrien.

    Un tel échec pourrait être justifié par le fait que le Conseil de sécurité de l’ONU, le décideur ultime de l’organisation, où les pouvoirs détenteurs de veto sont prêts à tuer tout ce que l’un d’eux n’aime pas, a été divisé sur la Syrie. En effet, le Conseil n’est jamais parvenu à s’accorder sur quoi que ce soit de substantiel pour résoudre le conflit syrien, en particulier après que la Russie, puissance de veto, est devenue partie au conflit, lançant ses premières frappes aériennes en septembre 2015, ciblant ce qu’elle a qualifié de positions « terroristes ». . Depuis lors, Moscou est un allié fiable de Damas.

    Le communiqué de l’ONU, annonçant la nomination de de Mistura, a fait l’éloge de son ancien travail pour l’organisme mondial, soulignant ses « 40 ans d’expérience dans la diplomatie et les affaires politiques », sans mentionner aucun de ses échecs passés. L’ONU, en général, écarte l’échec de ses émissaires pour les encourager ! Juste, comme d’habitude, ça ne les tire pas non plus quand ils échouent !

    L’homme est venu avec tous ses échecs aggravés le suivant dans une longue traînée de Genève jusqu’à Moscou et Astana – des endroits où il a dirigé, facilité et parrainé des dizaines de réunions sur le conflit syrien, en vain.

    Dans son nouveau rôle, M. de Mistura doit diriger la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental ( MINURSO ) qui a été créée par la résolution 690 des Nations Unies, adoptée par le Conseil de sécurité en 1991.

    Le but ultime est de trouver une solution au conflit sur la bande de désert au sud du Maroc, le long de l’océan Atlantique. Le conflit porte essentiellement sur la souveraineté et le pouvoir – qui gouverne ce désert difficile. Alors que le Maroc revendique la zone comme faisant partie de son territoire, le Frente Popular para la Liberación de Saguia el-Hamra y de Río de Oro (POLISARIO), aidé par l’Algérie, conteste cette revendication. Depuis son éclatement en 1975, le conflit a traversé différentes phases marquées par la violence et la guerre entre, principalement, le Maroc et le POLISARIO et son allié algérien.

    Cependant, en 1991, la MINURSO a fait une percée après que les parties ont convenu d’un référendum en demandant aux habitants de la région s’ils veulent être un État indépendant ou faire partie du Maroc avec une autonomie plus large. Les grandes opérations militaires ont presque cessé d’ouvrir la porte aux négociations politiques sur les détails du référendum et sur qui a le droit d’y participer. Mais récemment, il y a des signes que la confrontation militaire approche à grands pas.

    Quel que soit le plan de M. de Mistura, s’il en a un, il ne l’a pas encore précisé. Plus tôt ce mois-ci, il a fait le tour de la région, partant de Rabat et se terminant en Algérie. Il s’est également rendu en Mauritanie, à la frontière du Sahara occidental, et à Tindouf en Algérie, qui abrite des milliers de réfugiés sahraouis.

    En Algérie, le ministre des Affaires étrangères du pays lui a dit que l’Algérie souhaitait ouvrir des négociations directes entre les parties, de bonne foi et sans conditions préalables. C’est un peu moins que ce que tout émissaire de l’ONU aimerait entendre. Idéalement pour M. de Mistura, si les partis s’entendaient pour réduire leurs divergences en abordant les détails du référendum promis au cours duquel le petitplus d’un demi-million de personnes vivant dans la région décident ce qu’elles veulent – l’essence même de la résolution 690. Mais le référendum, en tant que moyen de régler le conflit, est devenu une affaire difficile et ses détails ont été un débat controversé. Dans le passé, les grandes puissances, dont les États-Unis, la France et d’autres, soutenaient tout plan convenu par l’ONU, tout en restant largement neutres. Mais cela a changé récemment, rendant le travail de de Mistura un peu plus difficile.

    Quelques semaines à peine avant son départ de la Maison Blanche, l’ancien président Donald Trump a pris le 10 décembre 2020 la décision inhabituelle de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental pour encourager la normalisation des relations de Rabat avec Israël. M. Trump est un fervent partisan d’Israël. Cela a mis fin à la longue neutralité américaine dans le conflit. Cela signifie aussi que, chaque fois que la question revient au Conseil de sécurité – y compris si M. de Mistura, comme par magie, fait des progrès sérieux – les États-Unis ne sont plus neutres et leur veto pourrait tout faire dérailler.

    La présence du facteur israélien a également impacté les difficiles relations bilatérales entre Rabat et Alger. L’Algérie est très contrariée par le rapprochement maroco-israélien , lui reprochant en partie sa décision, l’année dernière, de rompre tout lien avec son voisin, le Maroc. L’Algérie est également inquiète du fait que le Maroc, son rival régional, a conclu des accords de matériel militaire avec les Israéliens. Rabat discuterait avec Tel-Aviv de l’achat de missiles et d’autres systèmes de défense aérienne, y compris des drones militaires. L’Algérie, déjà méfiante à l’égard du facteur israélien dans la région, voit la question à travers les yeux des Palestiniens, qui rejettent toute forme de normalisation arabo-israélienne alors qu’Israël occupe toujours leurs terres, démolit des maisons et les soumet aux lois de l’apartheid.

    Les liens maroco-israéliens pourraient également pousser l’Algérie à rechercher des liens plus forts avec l’Iran, qui n’est pas non plus satisfait de la présence israélienne en Afrique du Nord. Cela ajoute plus de complications à la mission de de Mistura.

    Dans ce contexte, il est douteux que Steffan de Mistura puisse vraiment produire des résultats tangibles en termes de fin du conflit dans la région. Le président algérien et son gouvernement seront très réticents à se livrer à des pourparlers ou à des compromis avec le Maroc. Les Algériens sont majoritairement pro-palestiniens et ils n’aimeraient pas voir leur gouvernement parler au Maroc, tant que Rabat maintiendra son lien avec Israël.

    Au contraire, M. de Mistura est sur le point d’ajouter un autre fiasco à sa longue liste d’échecs.

    Middle East Monitor, 27/01/2022

    #SaharaOccidental #Maroc #FrontPolisario #Staffan_de_mistura #ONU

  • Sahara occidental :  peu d’optimisme face au conflit gelé

    Sahara occidental : peu d’optimisme face au conflit gelé

    Sahara occidental : peu d’optimisme face au conflit gelé – Front Polisario, Maroc, ONU, Staffan de Mistura, peuple sahraoui,

    TINDOUF, Algérie, 20 janvier (Reuters) – Depuis les camps du désert profond en Algérie près de la frontière avec le Maroc où les réfugiés sahraouis vivent depuis des décennies, les dernières mesures diplomatiques pour résoudre le conflit gelé depuis longtemps sur leur territoire semblent loin d’être résolues .

    Alors que le nouvel envoyé des Nations Unies pour le Sahara occidental est arrivé pour une récente visite à Tindouf en Algérie, où le Front Polisario fonde sa lutte pour l’indépendance du territoire vis-à-vis du Maroc, les enfants sont allés pieds nus malgré le froid de janvier.

    « La vie est dure ici. Nous sommes très pauvres et tout est cher… nous passons la journée à boire du thé et à rêver de temps meilleurs », a déclaré Bouna Mohamed, une mère de deux enfants née dans le camp de Boujdour près de Tindouf.

    Le conflit entre le Polisario et le Maroc, interrompu depuis 1991, s’est à nouveau aggravé en 2020 avec l’annonce par le groupe de la reprise de la lutte armée, bien qu’il n’y ait aucun signe de combats sérieux.

    La question est au cœur des frictions accrues entre le Maroc et l’Algérie, puissances régionales et voisins dont les relations glaciales ont maintenu la frontière entre eux fermée pendant des décennies.

    L’année dernière, l’Algérie a coupé tous ses liens avec le Maroc et a mis en garde contre des représailles suite à un incident dans le désert au cours duquel, selon elle, trois de ses citoyens ont été tués. Le Maroc a déclaré que l’Algérie n’était pas justifiée de rompre les liens.

    Les diplomates et les analystes ne voient encore que peu de signes de cette escalade en conflit armé, mais la tension accrue a suscité des inquiétudes et ravivé l’intérêt pour le différend.

    Staffan de Mistura, le nouvel envoyé de l’ONU, s’est rendu ce mois-ci au Maroc, en Algérie, en Mauritanie et dans les camps de Tindouf, où le Polisario a établi ce qu’il appelle un gouvernement du Sahara Occidental.

    CONDITIONS MISÉRABLES

    Les journalistes autorisés à accéder à Tindouf par l’Algérie et le Polisario pour la visite de de Mistura ont vu des conditions misérables dans les camps, où les tentes ont été remplacées par des huttes en béton avec une faible alimentation électrique.

    « Comme les autres envoyés de l’ONU, il est impuissant. La clé d’une solution est entre les mains des États du Conseil de sécurité de l’ONU », a déclaré Mohamed.

    Le Maroc considère le Sahara occidental, une colonie espagnole jusqu’au milieu des années 1970, comme faisant partie de son propre territoire, affirme qu’il n’offrira rien de plus qu’une autonomie régionale aux habitants et considère le Polisario comme une force par procuration pour l’Algérie.

    Le Polisario, qui a combattu l’armée espagnole avant le Maroc, dit se battre pour l’autodétermination du peuple sahraoui, une lutte que l’Algérie dit soutenir.

    Pendant des années, la plupart des pays avaient soutenu l’idée d’un référendum pour résoudre le problème – convenu dans le cadre d’un cessez-le-feu de 1991 entre le Maroc et le Polisario.

    Cependant, il n’y a jamais eu d’accord sur la manière dont cela se déroulerait et ces dernières années, même l’ONU a cessé de se référer à l’idée d’un vote, parlant au lieu de rechercher une solution réaliste, mutuellement acceptable, basée sur un compromis.

    Fin 2020, Washington a accepté de reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, mais les pays européens n’ont pas emboîté le pas.

    Dans les camps de Tindouf, les gens disaient qu’ils espéraient toujours un référendum.

    « Pourquoi est-il en visite s’il ne s’agit pas du référendum », a déclaré Saydet Hmida, 24 ans, qui est né là-bas.

    Selon l’Algérie, 165 000 réfugiés sahraouis se trouvent à Tindouf. L’agence des Nations Unies pour les réfugiés, le HCR, a déclaré qu’elle fournissait une assistance à environ 90 000 réfugiés.

    Le Maroc discute des deux chiffres, affirmant que le chiffre réel est beaucoup plus petit et accusant le Polisario et l’Algérie de garder les Sahraouis dans les camps contre leur gré en tant que pions politiques et dit qu’ils empêchent un décompte dans les camps.

    Mohamed et d’autres avec qui Reuters s’est entretenu dans le camp, sans aucune escorte du Polisario, ont déclaré qu’ils soutenaient l’indépendance.

    « Je ne veux pas que mes enfants vivent dans le camp comme moi et comme ma mère », a déclaré Mohamed.

    Reportage de Lamine Chikhi, écrit par Angus McDowall

    Reuters

    #Sahara Occidental #FrontPolisario #Maroc #ONU #Staffan_de_Mistura

  • Albares lance un appel au groupe des amis du Sahara occidental

    Albares lance un appel au groupe des amis du Sahara occidental – Espagne, Maroc, ONU, Front Polisario,

    -Albares soutient que le conflit du Sahara occidental ne peut être autorisé à se poursuivre pendant une autre décennie et que travailler dans ce sens est un impératif moral aussi bien que politique.
    -Il appelle à une solution politique mutuellement acceptable pour les parties, dans le cadre des Nations Unies et des résolutions du Conseil de sécurité.
    -Le ministre des Affaires étrangères affirme que l’Espagne et le Maroc sont sur la même longueur d’onde et sont deux partenaires stratégiques condamnés à se comprendre.

    Alfonso Lafarga

    Le ministre des Affaires étrangères, de l’UE et de la Coopération, José Manuel Albares, a appelé les pays du « groupe d’amis du Sahara » à débloquer un conflit qui « dure depuis des décennies et laisse, génération après génération, des milliers de personnes, beaucoup de jeunes, sans espoir ».

    Le chef de la diplomatie espagnole a déclaré que les pays membres du groupe des amis du Sahara au sein des Nations unies (Espagne, États-Unis, France, Royaume-Uni et Russie) ne peuvent pas permettre que ce conflit dure « une autre décennie ».

    Concernant la crise avec le Maroc, M. Albares a déclaré qu’il souhaitait le retour de l’ambassadrice Karima Benyaich, ajoutant que l’Espagne et le Maroc sont sur la même longueur d’onde et sont des partenaires stratégiques condamnés à se comprendre.

    S’exprimant dans l’émission Hora 25, sur la station de radio SER, depuis Washington, où il a rencontré mardi le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, avec lequel il a convenu d’unir ses forces pour trouver une solution au conflit du Sahara occidental, José Manuel Albares a déclaré que travailler dans cette direction est « un impératif presque moral, ainsi qu’un impératif politique ».

    L’Espagne travaillera avec les résolutions du Conseil de sécurité

    A la question de savoir si le déblocage du conflit pourrait passer par l’acceptation de l’autonomie du Sahara sous souveraineté marocaine, le ministre a répondu qu’ils peuvent aider l’envoyé spécial des Nations unies, Staffan de Mistura, et agir en marge des Nations unies, avec de multiples résolutions du Conseil de sécurité sur le Sahara. Il a ajouté qu’il y a des options sur la table, des « efforts crédibles et raisonnables », et que c’est aux parties de décider. « Ce que nous devons faire, en tant que groupe d’amis, c’est travailler à une solution politique et mutuellement acceptable », a-t-il déclaré.

    Lorsque l’interviewer, Aimar Bretos, a demandé si l’Espagne considérait que l’autonomie du Sahara sous souveraineté marocaine serait une solution acceptable, « presque comme un moindre mal », le ministre a insisté : « L’important est que cette solution soit politique, mutuellement acceptable par les parties dans le cadre de l’ONU. Il y a les résolutions du Conseil de sécurité, et c’est là que l’Espagne va utiliser son capital politique, car ce qui est nécessaire, c’est de trouver une solution ».

    « Nous parlons de décennies, d’un conflit qui est pratiquement gelé, voulons-nous d’autres décennies de ce conflit gelé ? Voulons-nous d’autres générations sans aucun espoir, sans aucun horizon ? Je ne me résigne pas à cela », a insisté M. Albares, exprimant son souhait que Staffan de Mistura, qu’il rencontrera vendredi à Madrid, soit « le dernier envoyé spécial pour le Sahara parce qu’il a trouvé une solution ».

    Le ministre a affirmé qu’il souhaitait le retour de l’ambassadrice du Maroc en Espagne, Karima Benyaich, que Rabat a rappelée pour consultations le 18 mai dernier en prétextant la décision du gouvernement d’accueillir le chef du Front Polisario, Brahim Gali, dans un hôpital de Logroño, après l’échec de la tentative du ministre marocain des affaires étrangères, Naser Burita, d’amener l’Espagne à suivre l’exemple de Donald Trump et à reconnaître le Sahara occidental comme marocain.

    M. Albares a souligné que la relation de l’ambassade du Maroc à Madrid, qui est dirigée par le chargé d’affaires, avec le ministère des Affaires étrangères est « tout à fait normale et très fluide », tout comme celle de l’Espagne à Rabat avec le ministère marocain des Affaires étrangères.

    Le ministre Albares a fait allusion aux paroles prononcées par le roi Felipe VI lors de la réception du corps diplomatique le 17 janvier au Palais royal de Madrid, faisant référence à la crise entre le Maroc et l’Espagne et affirmant que les deux nations doivent « marcher ensemble » dans une nouvelle relation, Mohamed VI, le 20 août 2021, « qui a parlé très clairement », dans le même sens que ceux prononcés ensuite par le président du gouvernement, Pedro Sánchez, sur la base de Torrejón de Ardoz, flanqué du président du Conseil européen et du président de la Commission.

    « Je pense que nous sommes tous sur la même ligne et en phase les uns avec les autres. Nous sommes deux partenaires stratégiques, qui sont condamnés à se comprendre dans le meilleur sens du terme », a-t-il conclu.

    Contramutis, 20/01/2022

    #SaharaOccidental #Maroc #FrontPolisario #Espagne #ONU

  • Réfugiés sahraouis : La gifle de l’ONU au Makhzen

    Réfugiés sahraouis : La gifle de l’ONU au Makhzen

    Réfugies sahraouis : La gifle de l’ONU au Makhzen – Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, ONU, Staffan de Mistura,

    Dans une mauvaise posture en raison du bouillonnement social qui gagne en intensité au Maroc et de la ferme opposition des Marocains aux politique de normalisation avec l’entité sioniste, le Makhzen n’a plus pour recours que la propagande et le mensonge qu’il tente d’imposer dans des tentatives vaines de détourner l’attention. Des tentatives qui ne font que renforcer la conviction quant à la faiblesse et le peu de crédibilité du régime marocain.

    La nomination récente de l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, lequel effectue une tournée, dans la région depuis le week-end dernier ne fait qu’ajouter à la nervosité du Makhzen, confronté aujourd’hui à la relance du processus onusien du règlement du conflit au Sahara occidental, lequel doit aboutir à l’organisation du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui qui est incontournable. Et c’est dans l’une de ces tentatives que le Makhzen a tenté par le biais de ses médias affidés de propager des mensonges sur une prétendue présence d’enfants soldats dans les camps de réfugiés sahraouis, lors de la visite de Staffan de Mistura, dans l’espoir vain de discréditer l’initiative onusienne. La réaction de l’ONU ne s’est pas faite attendre, les Nations unis ayant donné une véritable gifle au régime marocain.

    Dans ce sens, le porte-parole du secrétaire général des Nations unies, Stephane Dujarric, a catégoriquement démenti, lundi, ces informations mensongères relayées par des médias marocains. « On m’a demandé ce qu’il (Staffan de Mistura, ndlr) avait vu lors de sa visite à Tindouf et je peux dire qu’il y avait une grande foule présente lorsque l’Envoyé personnel a visité le camp. Il n’a pas vu tout le monde mais n’a certainement identifié aucun enfant soldat, comme le rapportent certains », a indiqué M. Dujarric lors d’un point de presse quotidien au siège de l’ONU à New York.

    Rappelons que l’envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU au Sahara occidental a entamé jeudi une tournée dans la région pour relancer le processus de règlement du conflit.

    Après sa visite au Maroc, jeudi et vendredi, en tant que partie au conflit, le diplomate italo-suédois s’était rendu samedi et dimanche, dans les camps de réfugiés sahraouis. Il s’est ensuite rendu dans les pays voisins et observateurs. Il était lundi en Mauritanie et était attendu hier en Algérie. Dans ce contexte, le militant des droits de l’Homme et des peuples, Mahrez Lamari a appelé Staffan de Mistura, à agir pour garantir le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, rappelant la position constante de l’Algérie en faveur de la défense des droits des peuples à disposer d’eux-mêmes. « Vous (Staffan de Mistura, ndlr) avez une mission noble, vous devez agir en toute conscience et responsabilité pour relever les défis et faire prévaloir la légalité internationale consacrant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination », a écrit Mahrez Lamari dans une contributio.

    L’ancien président du Comité algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) assure, en outre, que « le peuple sahraoui est en droit d’attendre de la communauté internationale un soutien plus ferme et une action plus résolue en vue de l’exercice de son droit à l’autodétermination ». « Le SG de l’ONU, vous-même Monsieur De Mistura (…) (et) le Conseil desécurité de l’ONU, vous devez tous faire de cet objectif une priorité de votre action », a-t-il souligné. Le militant des droits de l’homme et des peuples a notamment appelé Staffan de Mistura à ne pas « compromettre » sa crédibilité et altérer son image de prestige, relevant que « tout regard silencieux et complaisant ne fera que nourrir l’injustice et l’impunité ».

    A cet égard, Mahrez Lamari n’a pas manqué de dénoncer la politique d’ »obstruction » menée par le Maroc en vue de bloquer le processus d’autodétermination au Sahara occidental. S’adressant toujours à De Mistura, M. Lamari a indiqué que son statut de diplomate chevronné le renseigne « sur la position inchangée de l’Algérie dans ce conflit, à savoir une position conforme à la légalité internationale, celle permettant au peuple sahraoui de jouir de son droit inaliénable et imprescriptible à l’autodétermination ». La position de principe de l’Algérie, poursuit le militant, « est constante, claire, cohérente et sans ambiguïté. Elle est basée sur la défense des droits des peuples à disposer d’eux-mêmes ».

    Dans une mauvaise posture en raison du bouillonnement social qui gagne en intensité au Maroc et de la ferme opposition des Marocains aux politique de normalisation avec l’entité sioniste, le Makhzen n’a plus pour recours que la propagande et le mensonge qu’il tente d’imposer dans des tentatives vaines de détourner l’attention. Des tentatives qui ne font que renforcer la conviction quant à la faiblesse et le peu de crédibilité du régime marocain.

    La nomination récente de l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, lequel effectue une tournée, dans la région depuis le week-end dernier ne fait qu’ajouter à la nervosité du Makhzen, confronté aujourd’hui à la relance du processus onusien du règlement du conflit au Sahara occidental, lequel doit aboutir à l’organisation du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui qui est incontournable. Et c’est dans l’une de ces tentatives que le Makhzen a tenté par le biais de ses médias affidés de propager des mensonges sur une prétendue présence d’enfants soldats dans les camps de réfugiés sahraouis, lors de la visite de Staffan de Mistura, dans l’espoir vain de discréditer l’initiative onusienne. La réaction de l’ONU ne s’est pas faite attendre, les Nations unis ayant donné une véritable gifle au régime marocain.

    Dans ce sens, le porte-parole du secrétaire général des Nations unies, Stephane Dujarric, a catégoriquement démenti, lundi, ces informations mensongères relayées par des médias marocains. « On m’a demandé ce qu’il (Staffan de Mistura, ndlr) avait vu lors de sa visite à Tindouf et je peux dire qu’il y avait une grande foule présente lorsque l’Envoyé personnel a visité le camp. Il n’a pas vu tout le monde mais n’a certainement identifié aucun enfant soldat, comme le rapportent certains », a indiqué M. Dujarric lors d’un point de presse quotidien au siège de l’ONU à New York.

    Rappelons que l’envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU au Sahara occidental a entamé jeudi une tournée dans la région pour relancer le processus de règlement du conflit.

    Après sa visite au Maroc, jeudi et vendredi, en tant que partie au conflit, le diplomate italo-suédois s’était rendu samedi et dimanche, dans les camps de réfugiés sahraouis. Il s’est ensuite rendu dans les pays voisins et observateurs. Il était lundi en Mauritanie et était attendu hier en Algérie. Dans ce contexte, le militant des droits de l’Homme et des peuples, Mahrez Lamari a appelé Staffan de Mistura, à agir pour garantir le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, rappelant la position constante de l’Algérie en faveur de la défense des droits des peuples à disposer d’eux-mêmes. « Vous (Staffan de Mistura, ndlr) avez une mission noble, vous devez agir en toute conscience et responsabilité pour relever les défis et faire prévaloir la légalité internationale consacrant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination », a écrit Mahrez Lamari dans une contributio.

    L’ancien président du Comité algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) assure, en outre, que « le peuple sahraoui est en droit d’attendre de la communauté internationale un soutien plus ferme et une action plus résolue en vue de l’exercice de son droit à l’autodétermination ». « Le SG de l’ONU, vous-même Monsieur De Mistura (…) (et) le Conseil desécurité de l’ONU, vous devez tous faire de cet objectif une priorité de votre action », a-t-il souligné. Le militant des droits de l’homme et des peuples a notamment appelé Staffan de Mistura à ne pas « compromettre » sa crédibilité et altérer son image de prestige, relevant que « tout regard silencieux et complaisant ne fera que nourrir l’injustice et l’impunité ».

    A cet égard, Mahrez Lamari n’a pas manqué de dénoncer la politique d’ »obstruction » menée par le Maroc en vue de bloquer le processus d’autodétermination au Sahara occidental. S’adressant toujours à De Mistura, M. Lamari a indiqué que son statut de diplomate chevronné le renseigne « sur la position inchangée de l’Algérie dans ce conflit, à savoir une position conforme à la légalité internationale, celle permettant au peuple sahraoui de jouir de son droit inaliénable et imprescriptible à l’autodétermination ». La position de principe de l’Algérie, poursuit le militant, « est constante, claire, cohérente et sans ambiguïté. Elle est basée sur la défense des droits des peuples à disposer d’eux-mêmes ».

    #SaharaOccidental #Maroc #FrontPolisario #ONU #Staffandemistura

  • Sahara occidental : La politique de la France passe au crible

    Sahara occidental : La politique de la France passe au crible

    Sahara occidental : La politique de la France passe au crible – Maroc, Front Polisario, Jean-Paul Lecoq, Parti Communiste français,

    Le député communiste de Seine-Maritime, Jean-Paul Lecoq, vient à nouveau de prendre une initiative remarquée dans le cadre de la « semaine de contrôle » de l’Assemblée nationale. Il s’agissait d’établir le bilan des actions de la France pour faire respecter le droit international sur la question du Sahara occidental. Une présence fournie de députés de différents horizons politiques traduit l’inquiétude face à la dégradation de la situation.

    Les interventions de Claude Mangin, militante des droits humains et épouse de Naama Asfari prisonnier politique sahraoui, de Gilles Devers, avocat du Front Polisario, et d’Oubi Bouchraya Bachir, représentant du Front Polisario à Bruxelles, ainsi que les questions des parlementaires ont permis d’éclairer les enjeux.

    Cette séance a offert, pour la première fois, l’espace aux Sahraouis et à leurs soutiens de faire entendre leurs arguments à la majorité présidentielle ainsi qu’au ministre présent. En effet, le refus systématique opposé à l’’audition des représentants du peuple sahraoui ou même à l’évocation du sujet en commission des Affaires étrangères empêche un débat parlementaire éclairé et alimente l’idée, en dépit du droit international, que le Sahara occidental serait déjà marocain.

    Cette audition a démontré que la cause sahraouie a toute sa place dans d’autres enceintes internationales comme l’Union africaine (UA) ou l’Union européenne (UE).

    Cette séance de deux heures a encouragé les échanges très riches et formateurs pour quelques députés de la majorité qui poursuit une ligne de fort soutien au régime marocain dans sa volonté d’intégrer définitivement les territoires appartenant au peuple sahraoui.

    Ce que dit le droit international

    Inscrit sur la liste des territoires à décoloniser de l’ONU, le Sahara occidental doit voir son peuple bénéficier du principe du droit à disposer de lui-même et du pouvoir de s’exprimer sur la question de sa souveraineté par la voie d’un référendum d’autodétermination. Or, depuis 1976, cet ancien protectorat espagnol est sous occupation marocaine. La colonisation de 80 % du territoire sahraouie, condamnée par l’ONU, a provoqué un conflit armé avec le Front Polisario, représentant reconnu du peuple sahraoui.

    À la fin des années 1980, le Front Polisario a accepté un cessez-le-feu pour permettre l’établissement de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso). Depuis, le Maroc ne cesse, en toute impunité, de défier la communauté internationale en refusant la résolution du conflit sur la base du droit. Le roi Mohammed VI a encore récemment déclaré que « rien n’était négociable », bafouant ouvertement les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.

    Le Front Polisario n’a pourtant pas ménagé ses efforts, acceptant le plan de J. Becker (2003) ou bien en faisant une offre en sept points donnant des garanties au Maroc dans le cas où le référendum aboutirait à l’indépendance (2007). Rabat a balayé d’un revers de main ces propositions, portant l’entière responsabilité de l’échec du processus de paix.

    À la suite de la brutale intervention de l’armée marocaine au poste de frontière de Guerguerat, le 13 novembre 2021, le cessez-le-feu a volé en éclats après 30 ans d’attente de l’organisation du référendum d’autodétermination, provoquant un retour à la case départ et à un accroissement de l’instabilité régionale.

    Comme l’a souligné Oubi Bouchraya Bachir, représentant du Front Polisario à Bruxelles, « l’arrogance, l’intransigeance, l’extrémisme et l’attitude belliqueuse » du Maroc résultent également de la complicité ancienne que Rabat entretient avec la France et les États-Unis.

    Les responsabilités particulières de la France

    Paris porte une très lourde responsabilité dans la situation actuelle, ayant cautionné l’invasion marocaine et encouragé le Maroc dans son opposition à la légalité internationale. Désormais, au Conseil de sécurité de l’ONU, le gouvernement français rejette toute perspective de référendum et a même brandi la menace d’utiliser son droit de veto. Sur le même registre, Paris s’est employé à saboter les initiatives de la Minurso et à torpiller toutes les initiatives de l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU, Horst Kohler, qui a dû démissionner en 2019.

    Paris a pesé de tout son poids pour empêcher d’étendre les prérogatives de la Minurso à la surveillance des droits humains. Cette obstruction a de lourdes conséquences que la rupture du cessez-le-feu a aggravées.

    À l’échelle de l’UE, la France agit en meneur de tout ce qui vise à contourner les différentes décisions de la Cour européenne de justice qui a annulé, en septembre 2021, plusieurs accords de partenariat entre le Maroc et l’UE, accordant des préférences tarifaires aux produits issus des territoires sahraouis occupés. Il en va de même s’agissant des accords relatifs à la pêche qui entérinaient le pillage colonial marocain.

    De plus, Paris s’enferre à défendre la proposition unilatérale et illégale du Maroc à l’autonomie qui n’est en aucune manière une solution dans la mesure où il consacre la souveraineté du Maroc et en opposition frontale avec le droit international. Or la seule et unique solution de compromis, conforme au droit et à la démocratie, est l’organisation d’un référendum d’autodétermination.

    Contrairement à son affirmation de tenir une « position d’équilibre », Paris prend fait et cause pour le régime de Rabat, allant jusqu’à rompre totalement ses liens avec le Front Polisario, et parvenant ainsi à ramener le conflit aux affrontements militaires et à mécontenter les pays voisins de la région. Un tel aveuglement nourrit les tensions avec des conséquences qui peuvent être irréparables.

    Répression et violations des droits humains

    Les violations des droits humains sont une constante de l’occupation marocaine dans les territoires sahraouis occupés, mais elles se sont renforcées avec la reprise des hostilités. Cette escalade inquiétante frappe tout à la fois les activités des défenseurs des droits humains, leurs associations, leurs organisations sociales, leurs syndicats, les militants sahraouis, ainsi que les familles de prisonniers qui subissent les violences des forces de sécurité, d’agents en civil et de groupes para-policiers, dans une atmosphère de militarisation accrue.

    En un an, 160 violations des droits humains ont été répertoriées, nombre très en-deçà de la réalité dans la mesure où l’ensemble du territoire est interdit aux ONG et aux journalistes étrangers. Les villes, comme les zones rurales, vivent sous cette chape de plomb.

    Les atteintes aux droits civils et politiques concernent les interdictions de circuler, de se rassembler, de se réunir, de s’exprimer, mais aussi les assignations à résidence. Les attaques contre les médias et les journalistes locaux sont d’une brutalité inouïe.

    Le Maroc est passé maître en matière de raids illégaux, de destructions de biens ou bétails des nomades, de déplacements forcés de population, d’intrusions dans les domiciles – avec des coupures d’eau, d’électricité ou des jets de produits chimiques !

    Tous les témoignages convergent pour affirmer que les prisonniers, y compris les femmes et les mineurs, sont victimes de traitements dégradants et inhumains, de châtiments corporels, de mutilations, de violences sexuelles et de torture.

    Une justice aux ordres permet les détentions arbitraires et des simulacres de procès condamnant les militants sahraouis à de très lourdes peines et, tout particulièrement, ceux de Gdeim Izik, qui ont été emprisonnés à la suite d’une révolte en 2010. À l’isolement, privé de soins et de visites, nombreux sont les prisonniers qui sont désormais entre la vie et la mort. Ces violations des droits humains, les exécutions sommaires de civils, relèvent de crimes de guerre.

    Le sort des sœurs Sultana et Al-Waara Khaya ainsi que de leur mère, mais aussi celui de Mina Baati et de son fils, qui subissent un harcèlement continuel, suscitent une immense émotion. Combien de temps la France continuera-t-elle à rester sourde aux appels de ce peuple pacifique, respectueux du droit et de la démocratie ?

    Les communistes appellent à un changement radical de la politique de la France. Le soutien unilatéral à Rabat envenime le conflit, contribue au recul du droit international et alimente des mécanismes d’instabilité de longue portée. Le référendum est la seule issue.

    Pascal Torre

    responsable adjoint du secteur international du PCF

    chargé du Maghreb et du Moyen-Orient

    Source : PCF, 18/01/2022

    #SaharaOccidental #Maroc #FrontPolisario

  • 1ère tournée de terrain et test de crédibilité pour de Mistura

    1ère tournée de terrain et test de crédibilité pour de Mistura

    Première tournée de terrain et test de crédibilité pour de Mistura – Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, ONU, Staffan de Mistura,

    L’envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies et coordinateur de la mission onusienne au Sahara occidental (Minurso) a achevé hier soir sa première visite des camps de réfugiés sahraouis à Tindouf par un entretien officiel avec le président sahraoui et secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali.

    Depuis sa nomination le 6 octobre 2021, Staffan de Mistura clôt ainsi sa première mission de terrain, qui l’a d’abord menée au Maroc, et de contact avec les parties marocaine et sahraouie en conflit.
    A partir d’aujourd’hui, l’envoyé spécial d’Antonio Guterres prévoit de rencontrer des responsables algériens et mauritaniens, Alger et Nouakchott étant considérés par l’ONU comme des pays observateurs dans l’épineux dossier de décolonisation du Sahara occidental. Ainsi, il aura achevé sa tournée inaugurale dans la sous-région avant de s’attacher à trouver des points de rencontre entre les parties en conflit, le Maroc considéré comme puissance occupante et le Polisario comme représentant unique et légitime des Sahraouis pour leur indépendance. Un périple qui a fait dire à l’ambassadeur sahraoui, Abdelkader Taleb Omar, son « optimisme », espérant toutefois que Staffan de Mistura « trouvera une solution à même de relancer le processus de paix ».

    Dans la réalité, le diplomate onusien, contrairement à ses prédécesseurs, intervient dans le dossier sahraoui alors que le conflit est redevenu armé après que le Maroc ait rompu les accords de cessez-le-feu de 1991, en s’attaquant à des manifestants sahraouis dans la zone tampon de Guerguerat, le 13 novembre 2020. Pour résumer cette situation, le négociateur en chef, responsable du secrétariat de l’organisation politique du Front Polisario Khatri Addouh, a rappelé samedi 15 janvier que « la visite de De Mistura intervient à un moment important où la situation est complètement différente de ce qu’elle était il y a deux ans ». « Nous sommes actuellement, a-t-il précisé, dans une situation de confrontation militaire et de blocage du processus de règlement pacifique du conflit ».

    Ce qui n’a pas changé, c’est la position du Polisario à revendiquer la solution d’un référendum d’autodétermination comme seule issue possible au conflit, par ailleurs conforme aux résolutions des Nations unies. « L’échec de toutes les entreprises par le passé est dû à l’entêtement du régime marocain et à son refus de respecter la légitimité internationale et le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance, en connivence avec des pays influents au sein du Conseil de sécurité de l’ONU », a commenté, à ce sujet, le responsable sahraoui Khatri Addouh. « Les Sahraouis acceptent le référendum comme solution médiane entre leur revendication légitime à travers leur lutte pour asseoir la souveraineté sur l’ensemble du territoire de la République sahraouie, d’une part, et la proposition marocaine illégitime d’annexion des territoires sahraouis, d’autre part », avait déclaré avant lui, et avant l’arrivée de Staffan de Mistura dans les camps sahraouis, le représentant du Front Polisario à l’ONU et coordonnateur avec la MINURSO, Sidi Mohamed Omar.

    Entêtement marocain et refus de respecter la légitimité internationale

    En Face, le Maroc ne parle de que de son « initiative d’autonomie ». Selon un communiqué de la diplomatie marocaine publié jeudi 13 janvier à l’issue d’une rencontre entre le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et Staffan de Mistura, Rabat a déclaré réaffirmer son attachement « à la reprise du processus politique conduit sous l’égide exclusive de l’ONU pour parvenir à une solution politique sur la base de l’initiative marocaine d’autonomie, dans le cadre du processus des tables rondes, en présence des quatre parties (le Maroc, l’Algérie, le Front Polisario et la Mauritanie) ». Une solution qui ne cadre pas avec toutes les résolutions onusiennes sur le territoire du Sahara occidental, considéré comme éligible à la décolonisation, mais qui est soutenue par de nombreux pays membres du Conseil de sécurité dont la France et les Etats-Unis qui, d’ailleurs, ne sont pas encore clairement exprimés sur la remise en cause ou non de la décision prise par l’ancienne administration Trump d’ouvrir une représentation consulaire dans les territoires sahraouis dans le sillage de la normalisation des relations entre le Maroc et Israël.

    La première tournée de Mistura dans la région s’inscrit dans le cadre de « la mise en œuvre de la résolution 2602 du Conseil de sécurité, adoptée le 29 octobre 2021, dans laquelle l’instance exécutive de l’ONU réitère son appel à toutes les parties à poursuivre leur engagement dans le processus des tables rondes, dans un esprit de réalisme et de compromis, pour parvenir à une solution politique, réaliste, pragmatique et durable basée sur le compromis », lit-on dans le communiqué d’annonce de la visite de l’envoyé spécial par l’ONU.

    Un « compromis » difficile à trouver dès lors que les Sahraouis restent déterminés à ne pas monnayer la solution du référendum de l’autodétermination et dès lors que l’Algérie a déjà déclaré qu’elle n’acceptait pas en tant que pays observateur le principe des « tables rondes », un procédé qui ferait oublier que les négociations concernent avant tout les parties belligérantes, occupant marocain et indépendantistes sahraouis.

    Pour rester dans le discours de la diplomatie, le porte-parole du Secrétaire général des Nations unies, Stéphane Dujarric, avait déclaré, lors d’une conférence de presse tenue mercredi 12 janvier, que Staffan de Mistura « avait l’intention d’entendre les points de vue de toutes les parties concernées sur les moyens d’avancer vers une reprise constructive du processus politique sur la région du Sahara». C’est désormais presque fait. Attendons la suite.

    Par Kahina Terki

    Reporters, 17/01/2022

    #Maroc #SaharaOccidental #FrontPolisario #ONU #Staffan_de_Mistura

  • Trois orpailleurs mauritaniens tués par des drones marocains

    Trois orpailleurs mauritaniens tués par des drones marocains – Sahara Occidental, Maroc, Mauritanie, Front Polisario,

    Citant l’Agence mauritanienne indépendante d’information Al Akhbar, RFI a rapporté mercredu la mort de trois orpailleurs mauritaniens dans la « zone tampon », une zone neutre qui sépare la partie du Sahara occidental administrée par le Front Polisario et celle sous contrôle marocain et qui est gérée par l’ONU.

    Le 1er novembre dernier, alors que l’Algérie commémorait la date du déclenchement de la guerre de liberation contre l’occupation française, trois chauffeurs de camions algériens avaient été visés par des drones marocains dans la région de Bir Lahlou où se trouve una base de la MINURSO, la mission onusienne opérant au Sahara Occidental. « Ce nouvel incident vient ainsi raviver la tension et témoigne de la volonté accrue du royaume chérifien d’affirmer « la marocanité » du Sahara occidental »m indique RFI.

    « Une position réconfortée par la normalisation de ses relations avec Israël. « Ce qui est certain, c’est que les fameux accords d’Abraham avec la reconnaissance par les États-Unis, et donc Israël, d’un partenariat et de la marocanité du Sahara, ont effectivement dopé à la fois la diplomatie et la détermination marocaine pour faire reconnaître par tous les moyens la marocanité du Sahara », explique Pierre Vermeren, professeur d’histoire contemporaine et spécialiste du Maghreb à l’université de Paris I Panthéon-Sorbonne, joint par Houda Ibrahim de la rédaction Afrique de RFI », ajoute la même source.

    « Et on observe que les événements qui se déroulent depuis un an et demi sont dans le cadre de cette reconnaissance américaine, qui n’a pas été démentie par l’administration Biden », ajoute-t-il.

    « Ces derniers temps, il y a « une recrudescence des événements violents sur le terrain », selon le chercheur qui précise que toutes les parties sont concernées. « Et ça ne donne lieu, bizarrement, à aucune intervention de l’ONU, aucun commentaire non plus de l’Union européenne, qui est divisée sur ce sujet. Donc, on est dans une situation de ni guerre ni paix, mais à force de laisser les incidents se multiplier, c’est évidemment quelque chose de dangereux », conclue RFI.

    #Maroc #SaharaOccidental #FrontPolisario #Mauritanie #Orpailleurs