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  • La guerre oubliée qui peut emporter l’Afrique du Nord

    Tags: Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, AlgérieLa guerre oubliée qui peut emporter l’Afrique du Nord

    Les véhicules tout-terrain tracent des traces sur les sables incandescents du Sahara occidental. Omar Deidih Brahim saute, enveloppé dans son turban vert, tandis que le convoi de véhicules militaires sahraouis file à toute allure. « Nous devons partir immédiatement – s’exclame-t-il – ou les soldats marocains déchargeront sur nous de l’artillerie lourde ». A l’horizon, des colonnes de fumée et de poussière s’élèvent du désert plat. Pour suivre, des rugissements sourds percent le silence au loin. Ce sont les batteries de fusées lancées par les Sahraouis. La réponse du Maroc ne se fait pas attendre. Une volée de missiles frappe les positions d’où l’offensive a commencé, à moins d’un kilomètre de l’endroit où nous nous sommes abrités. « C’est comme ça tous les jours, depuis un an – explique Omar – c’est la deuxième guerre au Sahara occidental, que le Maroc s’obstine à nier ».

    Nous sommes situés dans la région de Mahbes, VI région militaire de l’Armée de libération du peuple sahraoui (Elps). Vestige d’un désert oublié où convergent les frontières de quatre pays d’Afrique du Nord. Au nord se trouvent l’Algérie et le désert aride de Hammada, où se trouvent des camps de réfugiés sahraouis depuis 46 ans. A l’est se trouve la Mauritanie. De l’autre côté, le Maroc. A l’horizon, vous pouvez voir le mur militaire, la longue dune fortifiée construite par le roi Hassan II dans les années 1980. Plus de 2 700 kilomètres de sable et de mines, le plus long mur jamais construit au monde, après la Grande Muraille de Chine. Il coupe en deux comme une cicatrice ce qui devrait être le quatrième pays, le Sahara occidental. « Nous attendons une solution pacifique depuis trente ans, mais en vain – dit Omar.

    Il y a un an, le Front Polisario déclarait la trêve avec le Maroc caduque, après 29 ans. Aujourd’hui, le conflit continue. Dans les camps de réfugiés, pandémie et pénuries alimentaires

    En 1975 commence la décolonisation inachevée du Sahara occidental, damné par ses richesses : les phosphates et la pêche. L’Espagne est au chevet du caudillo Francisco Franco. C’est lui qui avait fait de la colonie du Sahara espagnol une province. Deux ans plus tôt, les Sahraouis avaient lancé leur mouvement de libération nationale, le Front Polisario. Les Espagnols se retirent et signent un accord secret à Madrid avec le Maroc et la Mauritanie, qui se partagent le territoire. Le Polisario prend les armes. La première guerre du Sahara occidental commence ici et dure 16 ans. La plupart des Sahraouis se réfugient dans les camps algériens, où ils trouvent, en exil, la République arabe sahraouie démocratique (Rasd). La Mauritanie abandonne.

    Le Maroc cristallise l’occupation en construisant le mur. Les armes ne sont réduites au silence qu’en 1991, après que l’ONU ait convaincu les deux parties de signer un cessez-le-feu fatiguant. La Minurso (Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara occidental) est créée. Il doit veiller à la paix et permettre le référendum. Mais les intentions restent telles pendant 29 ans. Au final, le Polisario n’arrive plus à contenir la pression de la jeunesse sahraouie, affaiblie par 45 ans d’exil dans le désert. «Nous sommes un peuple pacifique – explique Omar – mais il n’y avait pas d’autre choix. Nous avons été obligés de retourner à la guerre. Nous allons maintenant libérer notre terre avec des armes. Ou nous mourrons en martyrs ».

    Le Polisario n’arrive plus à contenir la pression des jeunes Sahraouis, affaiblis par 45 ans d’exil dans le désert. «Nous sommes un peuple pacifique – explique Omar – mais il n’y avait pas d’autre choix. Nous avons été obligés de retourner à la guerre. Nous allons maintenant libérer notre terre avec des armes. Ou nous mourrons en martyrs ».

    Omar a 23 ans et parle quatre langues. Dans une main il tient la Kalachnikov, dans l’autre deux livres : « L’arme la plus importante », sourit-il. Son cursus est une carte du vieux monde désaligné que Rasd soutient : les lycées entre la Libye et l’Algérie, l’université à Cuba il y a un an. Le casus belli se déroule à Guerguerat, à la frontière sud avec la Mauritanie. Un groupe de civils sahraouis a bloqué pendant des semaines l’importante artère commerciale qui va du Maroc au sud du continent. Ils se rassemblent sur le tronçon de route qui traverse la zone tampon, entre le mur et la frontière mauritanienne, la zone démilitarisée sanctionnée par l’ONU en 1991. Mohamed VI décide de laisser entrer l’armée. Le Polisario déclare la trêve caduque.

    « Je me suis blessé à Guerguerat cette nuit-là », raconte Abdalahi Mohamed Fadel, alors qu’il traverse en boitant les salles de l’hôpital militaire de Bola. C’est un commandant du Polisario, l’un des vétérans du premier conflit. Depuis un an, il porte une lacération au pied qu’il ne veut pas guérir. «J’ai été le premier blessé dans cette nouvelle guerre – dit-il – mais malheureusement je ne serai pas le dernier. Plusieurs jeunes sont déjà passés par cet hôpital. Presque tous blessés par l’artillerie marocaine et les drones de combat ». C’est un drone qui a tué Addah Al Bendir, chef d’état-major de la gendarmerie sahraouie en avril dernier. A ce jour, le Polisario dénombre une dizaine de blessés et une vingtaine de blessés. « Le monarque du Maroc nie même qu’il y ait un conflit – déclare le président du Rasd, Brahim Ghali – la réalité est que les combattants sahraouis attaquent les positions marocaines tous les jours. Nous sommes prêts à faire n’importe quel sacrifice, afin de réaliser ce qui est notre droit ».

    La disproportion des forces est évidente. Mais le conflit, bien qu’à faible intensité, risque de déstabiliser l’ensemble du quadrant. Ce qui est inquiétant, c’est la profonde crise diplomatique entre l’Algérie et le Maroc. Ces derniers mois, Alger a d’abord annoncé la rupture des relations avec Rabat. Il a donc interdit l’espace aérien des avions marocains et français. En toile de fond, encore une fois, la crise du Sahara. Un peuple coupé en deux par un mur. D’un côté, les réfugiés sahraouis dans les camps. De l’autre, ceux qui vivent dans les territoires occupés par le Maroc. Salah Lebssir, si jeune soit-il, appartient aux deux catégories. « Je suis né et j’ai grandi dans la ville occupée de Smara – dit-il – en 2015, j’ai été arrêté pour avoir participé à une manifestation sahraouie. Et ils m’ont mis en prison pendant quatre ans. Ils m’ont torturé avec des câbles électriques, bâtons, cordes. Je n’ai pas pu voir ma famille, ni avoir accès aux soins médicaux.’ Aujourd’hui, Salah vit dans les camps en tant que réfugié politique. Il travaille comme activiste médiatique pour la Fondation Nushatta. « Nous tournons des vidéos – explique-t-il – pour percer le black-out imposé par le Maroc et informer sur le conflit ».

    Il est de plus en plus difficile de contenir la pression des jeunes, fragilisés par 45 ans d’exil dans le désert Le drame d’un peuple coupé en deux par un mur

    Environ 4 750 Sahraouis ont dû fuir les zones de guerre. Aujourd’hui, ce sont des réfugiés internes, qui retournent dans un camp de réfugiés. C’est le cas du pasteur Mohamed Moulud Sidahmed. Une vie passée à faire paître ses chèvres près de la ville de Tifariti, où il y a aujourd’hui des combats. « Depuis la reprise du conflit – témoigne-t-il – j’ai dû tout abandonner. C’est trop dangereux pour moi et ma famille. Nous avons dû fuir vers les champs. Et nous n’avons plus rien ». La guerre n’est pas le seul problème. Il n’a pas plu depuis trois ans. Et deux doivent aussi faire face à la pandémie. Le Dr Talebuya Brahim Ghali nous conduit au service Covid de l’hôpital national de Rabuni. Douze lits et autant de respirateurs, certainement pas de dernière génération. Il y a deux patients hospitalisés, un homme et une femme, tous deux dans la soixantaine. « Maintenant, le virus est sous contrôle – explique le Dr Ghali – mais il y a eu un moment où l’hôpital était saturé. Nous avons dû évacuer des patients vers Tindouf. Au total, plus de 1700 cas et 67 décès ont été enregistrés dans les camps sahraouis depuis le début de la pandémie.

    Il n’y a plus de farine, plus de riz, et pour tout le reste, les stocks d’urgence sont épuisés.Déjà 1700 cas de Covid, et 67 décès, les vaccins manquent

    Mais en plus du budget de la santé, ce qui pesait sur une population vivant de l’aide humanitaire, c’était le blocus des frontières, qui rendait impossible l’approvisionnement en nourriture. « Nous n’avons plus de farine ni de riz – affirme Buhubaini Yahia, président du Croissant-Rouge sahraoui – et pour tout le reste, nous avons déjà mis la main sur les stocks d’urgence. Aujourd’hui, ici dans les camps, trois femmes sur quatre souffrent d’anémie. Et un enfant sur trois souffre de malnutrition chronique ». Selon les chiffres du Programme alimentaire mondial, l’insécurité alimentaire parmi les Sahraouis est passée de 77 pour cent d’avant la pandémie à 92 pour cent aujourd’hui. Mieux vaut ne pas aller du côté des vaccins. Avec difficulté, les premières doses d’Astra-Zeneca et de SinoVac sont également descendues ici ces derniers mois. Mais le pourcentage de personnes vaccinées est encore très faible. « L’Europe et les Etats-Unis ont un accès privilégié aux vaccins – dénonce le Dr Ghali – il y a un déséquilibre évident. Je suis souvent consciente que certains de mes patients ne seront pas sauvés, car ils auraient besoin de traitements que nous ne pouvons pas dispenser ici. C’est la chose qui fait le plus mal ».

    Avvenire.it, 09/11/2021

    #Sahara_Occidental #Maroc #Front_Polisario #ONU #MINURSO #Algérie #Afrique_du_Nord

  • Entre l’Algérie et le Maroc, une guerre en filigrane

    Tags : Algérie, Maroc, Sahara Occidental – Entre l’Algérie et le Maroc, une guerre en filigrane

    La tension est montée d’un cran après la mort de trois camionneurs algériens lors d’un bombardement marocain en territoire sahraoui. Le Front Polisario réaffirme sa détermination à poursuivre la lutte pour l’autodétermination.

    Le roi du Maroc, Mohammed VI, souffle sur les braises. La « marocanité » du Sahara occidental n’est pas à « négocier », affirmait-il le 6 novembre, à l’occasion de la commémoration de la Marche verte, organisée en 1975 par Hassan II pour tenter de récupérer le Sahara occidental, jusque-là occupé par l’Espagne. Selon lui, « le processus politique en marche (…) est voué à mettre en place une solution définitive fondée sur l’initiative d’autonomie, sous souveraineté marocaine ». Un brûlot de plus autour d’une question qui empoisonne les relations avec l’Algérie depuis une trentaine d’années et dans un contexte de tension croissante entre les deux pays. Mais pas seulement. Le roi se prévaut de ses soutiens. « La décision des États-Unis d’Amérique de reconnaître la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara constitue un sujet de fierté pour nous », se réjouit-il, à propos de l’arrangement opéré avec Donald Trump en échange d’une normalisation des relations avec Israël. Ce qui a ulcéré l’Algérie, pour qui rien ne va plus.

    « Terrorisme d’État »

    La crise a atteint un seuil sensible avec la mort de trois camionneurs algériens, pris dans un bombardement le 1er novembre sur le territoire sahraoui. Un communiqué de la présidence algérienne, publié le 4 novembre, accuse Rabat d’un « lâche assassinat », commis « avec un armement sophistiqué (…) alors qu’ils faisaient la liaison Nouakchott-Ouargla », entre la Mauritanie et l’Algérie. Le texte dénonce « la gravité extrême de l’acte de terrorisme d’État en question, qu’aucune circonstance ne saurait justifier », il assure que « l’assassinat de ces trois Algériens ne restera pas impuni ». Le ton est donné.

    Les faits se sont enchaînés au cœur d’une spirale sans précédent. Le 13 novembre 2020, l’armée marocaine avait annexé la zone tampon du poste-frontière de Guerguerat (extrême Sud), officiellement pour rétablir « la libre circulation des personnes et des marchandises », poussant le Front Polisario à rompre le cessez-le-feu. Le royaume aurait à présent accepté son retrait de la zone, comme l’exigeait l’Algérie. Le rapprochement israélo-marocain ainsi que certaines déclarations de Rabat favorables aux indépendantistes kabyles (MAK, considéré comme une organisation terroriste) ont provoqué, le 14 août dernier, la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays. Le scandale Pegasus a exacerbé d’autant plus les Algériens, dont plusieurs personnalités ont été également ciblées par le logiciel espion. Le 31 octobre, le président Tebboune décidait finalement de couper l’acheminement du gaz vers le Maroc, privant le royaume chérifien d’environ 800 millions de mètres cubes à un prix préférentiel, en plus de droits de passage entre 50 millions et 200 millions d’euros.

    Guerre ! le mot est désormais lâché, tandis que des observateurs se livrent à une évaluation de la puissance militaire des belligérants potentiels. Les dépenses marocaines de défense auraient augmenté de plus de 30 % en 2020 par rapport à 2019. L’Algérie est le plus gros acheteur d’armements en Afrique, avec 9,7 milliards de dollars en 2020. « Si l’Algérie veut la guerre, le Maroc n’en veut pas. Le Maroc ne sera jamais entraîné dans une spirale de violence et de déstabilisation régionale », a réagi auprès de l’AFP une « source marocaine informée » qui a requis l’anonymat. « Cela fait cinquante ans que Marocains et Algériens se préparent à faire la guerre. En 1963, ils se sont déjà affrontés pendant la guerre des Sables. Les militaires sont prêts, mais pour commencer une guerre, il faut d’abord une volonté politique », commente de son côté un ex-politique algérien.

    L’avenir du Sahara occidental reste, en toutes circonstances, l’enjeu central. Ancienne colonie espagnole, le territoire est inscrit depuis 1963 sur la liste des « territoires non autonomes », « en voie de décolonisation » de la 4e commission des Nations unies dite « des politiques spéciales et de décolonisation ». Le Front Polisario, quant à lui, réitère sa détermination à ne pas céder devant les menaces marocaines. « Le peuple sahraoui n’a pas d’autre choix aujourd’hui que de poursuivre et d’intensifier sa légitime lutte armée pour défendre la souveraineté de sa patrie et assurer l’exercice de son droit inaliénable et non négociable à l’autodétermination et à l’indépendance », affirme-t-il.

    Nadjib Touaibia
    L’Humanité, 9 Novembre 2021

    #Maroc #Algérie #Sahara_Occidental #Front_polisario

  • Lequel est loyal envers la Mauritanie: L’Algérie ou le Maroc?

    Tags : Mauritanie, Algérie, Maroc, Front Polisario, Sahara Occidental – Lequel est loyal envers la Mauritanie: L’Algérie ou le Maroc?

    Commençons la comparaison à partir de 1960.

    Bien que la Mauritanie ait obtenu son indépendance deux ans avant l’Algérie, les positions marocaine et algérienne sont les suivantes : Le Maroc rejette l’indépendance de la Mauritanie et l’Algérie la soutient.

    Le Maroc a fait campagne contre l’indépendance de la Mauritanie à travers la Ligue arabe, l’OUA et l’ONU ; l’Algérie a affronté le Maroc dans les forums internationaux pour l’indépendance de la Mauritanie. L’Algérie a poussé la Ligue arabe à reconnaître la Mauritanie et le Maroc a voté contre. L’Algérie a poussé l’OUA à reconnaître la Mauritanie et le Maroc a voté contre.

    L’Algérie a soutenu l’adhésion de la Mauritanie à l’ONU et le Maroc a voté contre. L’Algérie a soutenu la souveraineté de la Mauritanie en formant ses dirigeants, en soutenant la nationalisation de la Compagnie du fer et en émettant la monnaie nationale mauritanienne, et le Maroc a prévu d’impliquer la Mauritanie dans la conspiration contre le peuple sahraoui.

    Le Maroc a entraîné la Mauritanie dans l’agression contre le peuple sahraoui et l’Algérie a embrassé le peuple sahraoui et sa lutte. L’Algérie a observé la situation temporaire en Mauritanie pendant la guerre sahraouie et a maintenu son soutien militaire contre la Mauritanie à un minimum. L’Algérie a salué le retour à la raison de la Mauritanie et son retrait du complot contre le peuple sahraoui et rétablit son soutien total à la Mauritanie.

    Le Maroc a planifié une série de coups d’État ratés et a embrassé toute l’opposition mauritanienne ; l’Algérie a soutenu la stabilité et la sécurité de la Mauritanie et a respecté son statut interne. L’Algérie a accordé des prêts généreux à la Mauritanie, puis les a effacés pour soutenir le développement de la Mauritanie ; le Maroc a continué à comploter contre la stabilité de la Mauritanie.

    Pendant la crise de 1989 entre Nouackhott et Dakar, le Maroc annonce un soutien total au Sénégal, l’Algérie organise un pont aérien pour transporter les ressortissants mauritaniens vers leur patrie, des fournitures militaires et civiles arrivent secrètement et ouvertement en Mauritanie, et les Sahraouis mettent 800 véhicules transportant des armes collectives avec des munitions et des équipages complets à la disposition des dirigeants mauritaniens.

    Le Maroc continue les campagnes médiatiques contre la Mauritanie et la contrebande de drogues et d’armes ; l’Algérie continue à soutenir le développement et la stabilité en Mauritanie, assume les coûts de la route stratégique de l’Algérie à la Mauritanie et élève le niveau de la coopération globale avec la Mauritanie ;

    le Maroc a violé l’accord de cessez-le-feu signé en 1991 et a changé la situation en déployant son armée sur les frontières mauritaniennes et en bombardant les civils mauritaniens de temps en temps et l’Algérie annonce prendre des mesures décisives qui dissuaderont l’expansion marocaine. Le Maroc est normal avec les sionistes et menaçait la stabilité du Maghreb.

    L’Algérie respecte la souveraineté de tous ses voisins et s’efforce de soutenir la paix et le développement dans la région. L’Algérie ne revendique aucun territoire dans les pays voisins, et le Maroc revendique la plupart des territoires dans les pays de la région.

    Il y a une énorme différence dans l’équilibre des forces entre le Maroc et l’Algérie.

    L’Algérie n’a aucune dette extérieure. La dette du Maroc est supérieure à son produit net annuel.

    Militairement, l’Algérie possède une puissance de feu très importante et avancée aux niveaux terrestre, maritime et aérien, et une économie qui peut financer n’importe quelle guerre pour défendre sa souveraineté et ses intérêts avec force ; le Maroc est exactement le contraire. Si les Algériens décidaient de faire sauter tous les palais royaux, ils le feraient en une demi-heure.

    L’avenir, la sécurité, le développement et la renaissance de la région sont avec l’Algérie et seulement avec l’Algérie. Le peuple marocain doit rejoindre la civilisation au lieu de stagner dans les chaînes de la monarchie qui l’a asservi et pillé et qui a créé des hostilités et de la haine avec les autres peuples.

    Abdallahi Ould Bouna, écrivain et chercheur

    Mithaq, 05/11/2021

    #Mauritanie #Maroc #Algérie #Sahara_Occidental #Front_Polisario

  • 45 ans de conflit ont plombé le développement du Maroc

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, Algérie, Maghreb, – 45 ans de conflit ont plombé le développement du Maroc

    En plus de quarante années de guerre insensée contre ses voisins et dans son conflit avec la RASD, le Royaume du Maroc a dépensé des centaines de milliards de dollars, une somme faramineuse qui manque cruellement aujourd’hui alors que le pays fait face à une dette astronomique qui frôle son PIB.

    Le moment n’est pas opportun pourtant pour guerroyer et provoquer le voisin algérien, qui malgré les divers challenges qu’il rencontre pour créer une économie diversifiée, s’en sort tout de même avec un PIB de l’ordre de 20 a 40 % supérieur à celui du Maroc. L’Algérie n’a qu’à pomper en cas de conflit, le Maroc devra rassurer les investisseurs et les touristes… Pas facile.

    Donc, nous avons une monarchie autoritaire au Maghreb qui depuis plus de 50 ans agresse ses voisins et nourrie une guerre perpétuelle pour l’annexion du Sahara Occidental avec le soutien cachée de la France et maintenant d’Israël et à moindre mesure les Etats-Unis. Voici le tableau bien familier d’une monarchie qui veut croiser le fer sans en connaître les conséquences néfastes pour ses sujets.

    Suite à l’assassinat de trois routiers algériens dans une route du désert sahraoui, Alger d’habitude émotive, s’est entièrement rangée du cote du droit en portant l’affaire à l’ONU, l’Union Africaine et diverses autres organisations internationales. Avant de prendre des vies marocaines, l’Algérie cherche une validation internationale, tout en prenant soin de diriger sa colère sur des militaires et non pas lâchement comme sur des civils comme l’armée du Maroc l’a fait à Bentili.

    En somme 50 années de manque à gagner à la construction maghrebine et aux actions de bon voisinage avec la RASD, l’Algérie, La Tunisie, la Libye se sont écoulées et ont plombé non seulement la société marocaine directement, mais aussi toute la région la privant des précieux points de performances économique et de stabilité.

    Stabilité dont Alger connaît fort bien le prix, pour avoir lutté sans relâche depuis de siècles afin d’atteindre une souveraineté dans ses frontières et une liberté dans ses positions à contre-courant du néo-colonialisme lattant auprès duquel aujourd’hui Rabat se range.

    Si la guerre entre les deux pays n’a pas lieu prochainement, la paix, paradoxalement, ne viendra jamais. Il faut s’attendre à une polarisation du monde dans cette région du monde et dans le Sahara avec un Maroc Otanien et une Algérie russo-chinoise. Même si Alger ne veut pas de base russe ou étrangère sur son territoire, l’armement et le soutien militaire de Moscou en conjonction de la finance et la logistique chinoise sont suffisant pour faire face à un Maroc africomiste et sioniste.

    En plus de 50 ans de conflit, le Maroc a dépensé environ 7, 5 fois de quoi régler sa dette actuelle qui est de l’ordre de 90 milliards d’Euros.

    Une nouvelle guerre entre grandes puissances interposées aura-t-elle lieu au Maghreb à vol d’oiseau de l’Europe ? Il y a de fortes chances qu’un scénario pareil prenne forme si les décisions du royaume ne reposent que sur l’orgueil d’un seul homme.

    Aldjazair.org, 08/11/2021

    #Maroc #Sahara_Occidental #Front_Polisario #Algérie #Maghreb #Economie #Développement #Dette

  • Sahara: Sultana Khaya injectée avec une substance inconnue

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Sultana Khaya, Maroc -Sahara: Sultana Khaya injectée avec une substance inconnue

    Nouvelles agressions contre Sultana Sid Brahim. Sa vie est en danger.

    Vers 4 heures du matin, ce lundi 8 novembre 2021, des éléments des forces d’occupation marocaines ont de nouveau fait une descente au domicile de la famille de Sid Brahim Jaya dans la ville occupée de Bojador (République sahraouie). Les assaillants ont utilisé le mode opératoire habituel d’agression physique et mentale, détruisant les biens et les effets personnels de la famille. Ils ont versé un liquide immonde d’origine inconnue sur le sol et les murs de la maison. Ils ont également injecté la défenseuse des droits humains Sultana Sid Brahim Jaya une substance inconnue tant en termes de produit que de conséquences.

    Le régime expansionniste marocain a soigneusement choisi le moment, coïncidant avec la Journée nationale du prisonnier civil sahraoui ainsi que le timing du démantèlement violent du camp de Gdeim Izik, le 8 novembre 2020.

    Aujourd’hui, à partir de midi, Sultana Sid Brahim Jaya a commencé à avoir de la fièvre, des maux de tête, des étourdissements, des nausées et des vomissements. Son état continue de se détériorer au moment de la rédaction de ce communiqué et on craint pour sa vie.

    L’Association des Familles des Prisonniers et Disparus Sahraouis (AFAPREDESA) craint qu’il s’agit d’une nouvelle tentative d’assassinat ou expérience medicale avec le but de rendre au silence la défenseure des droits humains.

    Rappelons que depuis le 19 novembre 2020, la famille de Sid Brahim Jaya vit sous un siège sans précédent dans l’histoire contemporaine de l’humanité. La mission sordide est menée par des hommes sans scrupules, envoyés sur ordre direct d’un monarque digne des royaumes des ténèbres. Cela rappelle étrangement les menaces lancées par Hassan II contre tout Marocain qui rencontre un Palestinien. C’était le 24 avril 1987, après la rencontre historique entre le président sahraoui Mohamed Abdelaziz et son homologue palestinien Yaser Arafat à Alger. Dans son allocution télévisée ce jour-là, Hassan II n’a pas lésiné sur ses propos : « Quiconque rencontre un Palestinien, sa maison sera entachée avec ce qui ne se dit pas, comme faisaient mes aïeux » . Mohammed VI met ces menaces à exécution contre deux sœurs sahraouies et défenseures des droits humains, Sultana et Luaara, et leur mère, Minatu Emboiric, 84 ans, ainsi que d’autres membres de la famille de Sid Brahim Khaia.

    Face à la gravité des faits, l’AFAPREDESA lance un appel urgent à l’opinion nationale, au mouvement de solidarité avec le peuple sahraoui, à la communauté internationale, notamment aux Nations Unies (y compris ses organes tels que l’Assemblée générale, le Conseil de sécurité, le Conseil des droits de l’homme, le Haut-Commissariat aux droits de l’homme, le Comité de la décolonisation, le Secrétaire général de l’ONU…), l’Union africaine et ses organes tels que la Commission de l’UA, la Commission africaine sur les droits de l’homme et des peuples et le Parlement panafricain, l’Union européenne et ses organes tels que la Commission de l’UA et le Parlement européen, aux gouvernements des États concernés, en particulier l’Espagne, la puissance administrante de jure et les États-Unis d’Amérique, titulaire de la plume au Conseil de sécurité sur la question du Sahara occidental, la France, en tant qu’acteur majeur dans la région, ainsi que le reste des membres du Conseil de sécurité, la Confédération suisse, dépositaire de la Convention de Genève et le Comité international de la Croix-Rouge afin d’agir rapidement pour :

    • L’envoi d’une commission médicale neutre et indépendante pour examiner et prodiguer les soins physiques et psychologiques nécessaires à l’état de santé de Sultana Sid Brahim et des membres de sa famille.

    • Une intervention urgente pour protéger Sultana Sid Brahim Jaya et les membres de sa famille de futures attaques.

    • La levée immédiate de l’état de siège et de l’assignation à résidence, imposée de facto, à partir du 19 novembre 2021, contre Sultana Sid Brahim Jaya et les membres de sa famille.

    • L’ouverture d’une enquête approfondie, indépendante, transparente et impartiale sur les graves violations des droits humains et crimes de guerre perpétrés par les forces coloniales marocaines contre Sultana Sid Brahim Jaya et les membres de sa famille, depuis le 19 novembre 2021.

    Camps de réfugiés sahraouis, 8 novembre 2021

    Source: AFAPREDESA, 08/11/2021

    #Sahara_Occidental #Maroc #Sultana_Khaya

  • Algérie. Une diplomatie offensive

    Tags : Algérie, diplomatie, ambassades, consulats, Sahara Occidental, Front Polisario, Sahel, Libye, Maroc – Algérie. Une diplomatie offensive

    Devant les membres des missions diplomatiques et consulaires algériennes, le président de la République a assigné au corps diplomatique des objectifs et des missions axées sur la nécessité de défendre les intérêts de l’Algérie dans tous les domaines.
    L’allocution qu’il a prononcée, hier, fait office de feuille de route quant aux missions assignées au corps diplomatique appelé à faire preuve de plus d’audace, de sens de l’initiative, d’imagination pour faire de la destination Algérie un objectif essentiel dans leur travail.
    Le pays est à un tournant décisif dans ses rapports avec la communauté universelle.
    Pragmatisme dans la défense de ses intérêts, adaptation aux mutations mondiales en cours, en sont les ressorts les plus significatifs qui vont légitimer le redéploiement d’envergure de cet appareil diplomatique.
    Notre région est particulièrement convulsionnée par des foyers de tension dans plusieurs Etats voisins, notamment au Sahara occidental avec la reprise des hostilités militaires entre le Front Polisario et les forces d’occupation marocaines, et la crise en Libye qui connaît encore des tensions dues aux multiples interventions étrangères, en sus du statu quo qui se poursuit dans la région du Sahel.
    Dire que le péril est présent ne relève pas d’une vue de l’esprit, des indicateurs et des actes avérés le confirment.
    Notre pays est ciblé par une série de manœuvres hostiles, dangereuses et systématiques, par des campagnes médiatiques mensongères, planifiées dans le cadre de ce qu’il est convenu de qualifier de guerre de quatrième génération.
    Il faudrait manquer de perspicacité politique, d’intelligence tactique, pour ne pas prendre conscience des motifs les plus évidents qui nourrissent cette croisade contre l’Algérie.
    L’animosité portée à l’encontre d’un pays reconnu pour sa fidélité aux principes de non-ingérence dans les affaires internes des Etats, dans la politique de dialogue inclusif des parties en conflit, dans son refus de cautionner le règlement de ces conflits par les armes, de garder une neutralité en toute circonstance, tout cela irrite ceux qui attisent les guerres et les suscitent, ceux qui ne respectent pas la souveraineté des Etats et la sécurité de leurs peuples.
    Eu égard à toutes ces considérations et pour d’autres facteurs liés à des questions de géostratégie, la diplomatie algérienne doit redoubler d’efforts pour s’inscrire dans une stratégie globale devant préserver l’indépendance, la souveraineté et l’unité nationale.
    En cette occurrence, la Communauté nationale à l’étranger, n’a jamais failli à l’appel de la patrie et recèle des compétences lui permettant d’apporter un plus qualitatif aux efforts de développement dans notre pays.
    Quant à la diplomatie économique, nos diplomates sont désormais invités à se positionner à l’avant garde des efforts nationaux visant le renforcement de l’attractivité de l’Algérie.
    La diplomatie économique, sans remplacer la diplomatie politique, en est devenue le complément inséparable.
    Elle n’est plus l’expression d’une politique étrangère dans la mesure où elle touche au plus profond des économies nationales.
    En prendre conscience est essentiel pour que le pays ne rate pas les innombrables possibilités de choix et d’action que le monde extérieur met à sa disposition.

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    Conférence des chefs de missions diplomatiques et consulaires : la feuille de route du président Tebboune

    La conférence des chefs des missions diplomatiques et consulaires, présidée lundi par le Président Abdelmadjid Tebboune, se décline comme «une feuille de route», pour les diplomates, pour promouvoir la diplomatie (économique et politique) et la prise en charge des préoccupations de la communauté algérienne à l’étranger.

    Le Président a donné une série d’orientations et d’instructions aux titres des «nouvelles missions» dévolues aux représentants diplomatiques, ajustées au contexte régional et international. Dans le discours d’ouverture de la conférence diplomatique, le président de la République a réaffirmé l’intérêt particulier accordé à la communauté algérienne à l’étranger et à la diplomatie économique. «J’accorde personnellement, dit-il, un intérêt particulier à notre communauté nationale à l’étranger.»
    Il est impératif, enchaîne-t-il, de créer les mécanismes approprié pour son encadrement. «Il ne faut pas se limiter à la prise en charge des préoccupations de notre communauté, mais de renforcer ses liens avec son pays et l’impliquer dans le processus du développement économique, afin de renforcer l’influence de l’Algérie à l’étranger. La diaspora, rappelle-t-il, recèle des compétences et des capacités qui constituent une valeur ajoutée motivée par une volonté forte pour contribuer dans l’effort collectif à travers les échanges des expériences.» Par conséquent, le Président Tebboune ordonnera la mise en place de numéros verts et l’ouverture de canaux de communication électronique avec notre communauté expatriée.
    Le Président a réitéré son engagement à la défendre, instruisant, sur-le-champs, les chefs des missions diplomatiques à prendre la défense des «intérêts des Algériens établis à l’étranger». Évoquant les difficultés auxquelles sont confrontés nos émigrés, souvent victimes d’injustices, le Président a exhorté les représentants diplomatiques et consulaires algériennes à leur constituer des avocats. Il ordonna également la création d’un fonds pour la prise en charge des frais de rapatriement des Algériens décédés à l’étranger et la mobilisation d’«accompagnateurs» pour assister les compatriotes en détresse. «Je me suis engagé à défendre n’importe quel Algérien partout dans le monde, même s’il est loin, il demeure algérien attaché à son pays, car il est sous la protection de l’État», a-t-il insisté.
    Neila Benrahal

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    Le sommet arabe se tiendra en mars prochain

    Le renforcement de l’Union africaine (UA) est l’une des priorités de la diplomatie algérienne, a indiqué le président de la République, qui a insisté sur la poursuite des efforts pour consolider l’action arabe commune. «Le sommet arabe se tiendra en Algérie au mois de mars prochain», annonce le Président. Il a soutenu que cette «réunion sera une opportunité pour un engagement collectif pour le soutien à la cause palestinienne (…) et la mise à jour de l’Initiative arabe».
    N. B.

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    «L’Algérie nouvelle, l’aspiration civilisée des algériens»

    La conférence diplomatique se tient au «bon moment», a estimé le président de la République. «Elle coïncide avec la célébration de du 1er novembre, date du déclenchement de la Révolution, qui constitue la référence de la diplomatie algérienne», dit-il. Cette rencontre est appelée à devenir une «tradition», à être programmée «chaque année ou chaque six mois, pour évaluer notre position et notre image à l’étranger», lance-t-il.
    Le Président met en relief la contribution de la diplomatie pendant la guerre de Libération et après l’indépendance, insistant sur l’œuvre des générations successives de diplomates. «C’est à travers le parcours de générations, que les fondements de la politique étrangère ont été élaborés, dont le droit à l’autodétermination des peuples, le refus d’ingérence dans les affaires internes des pays, ainsi que le règlement pacifique des conflits, la promotion des droits de l’homme et de relations internationales et équilibrées». «L’Algérie nouvelle, mentionne-t-il, est l’aspiration civilisée de tous les Algériens.»
    N. B.

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    Ramtane Lamamra
    «Rajeunir et renouveler la force diplomatique»

    Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a indiqué, lundi à Alger, que la conférence des chefs de missions diplomatiques et consulaires algériennes se tient dans un contexte de «dynamisme sans précédent» que connaît l’appareil diplomatique de notre pays, «grâce aux décisions prises récemment par le président de la République». Le MAE a rappelé, dans son discours d’ouverture de cette conférence, placée sous le thème «La diplomatie algérienne et les défis internationaux de l’Algérie nouvelle», que parmi ces décisions, figure la nomination de près de 80 chefs de missions (diplomatiques et consulaires) à l’étranger, ainsi que la création de 7 postes d’envoyés spéciaux chargés de l’activité internationale de l’Algérie. Des nominations, assure-t-il, qui renseignent sur les «intérêts et les priorités de la politique étrangère de notre pays dans le contexte actuel». Lamamra annonce, à l’occasion, que la présente «dynamique va se poursuivre par la finalisation des nominations à la tête des infrastructures centrales de la diplomatie algérienne». Il s’agit également de l’organisation de concours ouverts pour le renforcement de sa base, «à travers le recrutement de dizaines de diplomates comme attachés et secrétaires du ministère des Affaires étrangères», fait-t-il savoir.
    Le ministre a assuré que «cette opération globale aura un grand effet pour donner un nouveau souffle à l’activité diplomatique, car elle prend en compte les critères professionnels, conformément à la volonté du président de la République de rajeunir et de renouveler le secteur, ainsi que l’augmentation de la représentation des femmes dans le corps diplomatique et la mobilisation des compétences riches des cadres supérieurs», soutient-il. Il a précisé que cela s’inscrit dans le cadre d’une approche intégrée, qui vise le renforcement de notre force diplomatique et son influence sur tous les plans, pour la préservation des intérêts suprêmes du pays.
    Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger affirme que la «politique étrangère du pays est un prolongement ordinaire de la politique interne», dont le renforcement est soumis à sa promotion dans les forums internationaux.
    S’adressant aux chefs des missions, Lamamra exhorte à «redoubler d’efforts et à s’adapter aux objectifs stratégiques» tracés par le président de la République, pour les «concrétiser dans le cadre du processus de l’édification de la nouvelle Algérie», insiste-t-il. Le ministre a ajouté que la mise en œuvre de ce processus passe par une «coordination solide et efficace» de tous les départements et les institutions de l’État. Il incombe aux diplomates de «s’ouvrir sur les opérateurs économiques publics et privés», vu que «les intérêts de l’Algérie sont indissociables», précise M. Lamamra.
    De cette conférence, la première du genre, le ministre augure des «résultats concrets» en termes «d’actualisation et d’ajustement des outils de la diplomatie algérienne», pour l’engager sur les nouveaux mécanismes d’actions modernes. «Notre objectif majeur est de hisser haut le drapeau de l’Algérie et la défense de sa souveraineté, son indépendance nationale et son intégrité territoriale, ainsi que les valeurs de la Révolution du 1er novembre». N. Benrahal

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    Salima Abdelhak, ambassadrice d’Algérie à La Haye
    «La diaspora et la diplomatie économique, priorités du Président Tebboune»

    «La diaspora et la diplomatie économique sont les deux priorités définies par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans ses orientations aux chefs de missions diplomatiques et consulaires. Le Président a identifié deux priorités : la communauté nationale à l’étranger et la diplomatie économique», a soutenu l’ambassadrice d’Algérie à La Haye, Salima Abdelhak.
    Soulignant que le chef de l’État a eu à répéter, lors de son allocution, «les principes de notre politique étrangère», la diplomate algérienne a expliqué qu’il s’agit aujourd’hui «de regarder les approches et les moyens de mettre en œuvre cette politique, de faire connaître l’Algérie et d’assurer sa présence aux niveaux régional et international».

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    Leila Zerrougui, Envoyée spéciale chargée des grands partenariats
    «Une rencontre de grande importance»

    L’Envoyée spéciale, chargée des grands partenariats, Leila Zerrougui, a souligné lundi la «grande importance» de la Conférence des chefs de missions diplomatiques et consulaires algériennes, car réunissant pour la première fois tous les membres du corps diplomatique algérien.
    Dans une déclaration à l’APS, Mme Zerrougui a indiqué que «c’est pour la première fois que tous les ambassadeurs algériens en fonction ou qui prendront leurs fonctions se réunissent avec les cadres du ministère des Affaires étrangères, mais aussi avec le président de la République, en présence du Premier ministre et d’autres ministres».
    Mme Zerrougui a précisé que «la conférence permet aux diplomates algériens d’avoir une vision globale, à travers les orientations des responsables, que ce soit du président de la République Abdelmadjid Tebboune, qui a donné des directives, du Premier ministre Aïmene Benabderrahmane, du ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra, ou celles des hauts fonctionnaires des différents ministères et institutions, qui collaborent avec les diplomates à l’étranger pour mener à bien leur travail».

    EL MOUDJAHID, 09/11/2021

    #Algérie #Maroc #Sahara_Occidental #Front_Polisario #Libye #Sahel #Diplomatie

  • Algérie-Maroc: La fuite en avant de Mohammed VI

    Tags : Algérie, Maroc, camionneurs algériens, Sahara Occidental, Front Polisario, marche verte, Mohammed VI,

    S’exprimant à l’occasion de ce qui est appelé «la marche verte», il n’y a eu dans la déclaration du roi aucun mot sur cette affaire, même si c’est son armée qui est pointée du doigt.

    Le roi du Maroc, Mohammed VI, a éludé, lors du discours qu’il a prononcé samedi soir, l’assassinat des trois Algériens, conducteurs de camions, dans une attaque commise par les forces d’occupation marocaines sur le territoire sahraoui libéré.

    S’exprimant à l’occasion de ce qui est appelé «la marche verte», il n’y a eu dans la déclaration du roi aucun mot sur cette affaire, même s’il y a eu mort d’hommes et que c’est son armée qui est pointée du doigt.

    Le moindre des égards diplomatiques aurait voulu que Mohammed VI s’exprime sur le sujet qui a vivement ému en Algérie et aggravé à l’extrême la crise entre les deux pays.

    Ce faisant, le souverain marocain a fait savoir que lui et sa monarchie n’ont aucunement l’intention d’œuvrer à faire baisser la tension qui règne aujourd’hui, alors que tous les éléments disponibles actuellement soulignent la responsabilité directe de l’armée marocaine dans l’attaque meurtrière contre des civils désarmés.

    «Plusieurs facteurs désignent les forces d’occupation marocaines au Sahara occidental comme ayant commis avec un armement sophistiqué ce lâche assassinat à travers cette nouvelle manifestation d’agressivité brutale qui est caractéristique d’une politique connue d’expansion territoriale et de terreur», avait indiqué la présidence de la République mercredi 3 novembre.

    Jeudi 4 novembre, s’exprimant lors d’un point de presse hebdomadaire, le porte-parole du gouvernement marocain, Mustapha Bitas, avait fait également l’impasse sur la question.

    «Le Maroc tient toujours au principe de bon voisinage avec tous, basé sur le respect», s’est-il contenté de dire en réponse à une question à ce sujet. Malgré les graves accusations, le Maroc a donc choisi d’opter pour le silence. Une attitude qui tend à devenir la règle ces derniers temps apparemment.

    C’était le cas, notamment, après l’affaire de la note distribuée aux membres de l’Organisation des non-alignés le 13 juillet dernier à NewYork par un diplomate marocain, dans laquelle il avait évoqué «le droit à l’autodétermination de la Kabylie».

    Le ministère algérien des Affaires étrangères avait saisi les autorités marocaines pour avoir une explication, mais aucune réponse n’est parvenue.

    LE SCANDALE PEGASUS

    Il y a eu par la suite le scandale d’espionnage, Pegasus, du nom du logiciel israélien et qui, selon des médias internationaux, a été utilisé par, entre autres, le Maroc pour espionner des responsables civils et militaires algériens ou encore la déclaration faite le 12 août, depuis le Maroc et en présence du chef de la diplomatie marocaine, par le ministre israélien des Affaires étrangères, Yaïr Lapid, qui avait exprimé ses «inquiétudes au sujet du rôle joué par l’Algérie dans la région».

    Malgré les protestations exprimées par Alger, via des communiqués soit du Haut Conseil de sécurité (HCS), soit du ministère des Affaires étrangères, le Maroc n’avait pas réagi. C’est ce qui avait conduit à l’annonce par l’Algérie, le 24 août, de la rupture de ses relations diplomatiques avec le voisin de l’Ouest.

    Ainsi, samedi soir, le roi marocain n’a pas dérogé à cette «règle» d’éluder cette crise importante. Par contre, celui-ci a profité de cette occasion pour réaffirmer encore une fois la «marocanité» du Sahara occidental, un territoire qui, d’après lui, «n’est pas à négocier». «Si nous engageons des négociations, c’est essentiellement pour parvenir à un règlement pacifique de ce conflit régional artificiel», a-t-il encore ajouté, alors que l’ONU avait décidé d’un référendum d’autodétermination, signé pourtant par le Maroc, depuis 1991.

    «Le peuple sahraoui qui a accepté la paix permanente avec le royaume du Maroc en signant le plan de règlement en 1991, après 16 ans de guerre, n’arrêtera pas sa lutte tant que le Maroc ne mettra pas fin à son agression et à son occupation illégale du territoire de la République sahraouie», a réagi, hier, le ministère de la Communication de la RASD pour qui le discours du roi marocain est «un mélange de sophismes, d’inventions et d’illusions pour justifier l’intransigeance, l’arrogance et l’aventurisme».

    Abdelghani Aïchoun

    El Watan, 08/11/2021

    #Algérie #Maroc #Sahara_Occidental #MohammedVI #Marche_verte

  • Le Maroc répond au verdict du Tribunal de Justice de l’UE

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Union Européenne, UE, Tribune de Justice de l’UE, Front Polisario, accord de pêche, accords d’association Maroc-UE,

    Le 29 septembre dernier, le Tribunal général de l’Union européenne a annulé les accords de pêche et d’association entre l’UE et le Maroc, en donnant raison au Front Polisario, qui contestait « l’exploitation illégale des ressources du Sahara Occidental, un territoire classé non autonome par l’ONU ».

    Le Tribunal avait donné un délai de 2 mois et 10 jours pour les parties désirant former un « pourvoi, limité aux questions de droit ». Ce délai expirera dans un mois. Si aucune action n’est entreprise contre la décision du tribunal, les bateaux de pêche européens seront obligés de quitter le territoire sahraoui dans un mois.

    Le silence des européens à cet égard agace au Maroc. C’est ce qui explique la dernière sortie du roi Mohammed VI à l’occasion des commémorations de la dénommée « marche verte ». « Le Maroc n’engagera aucune démarche d’ordre économique ou commercial qui exclurait le Sahara marocain « , a-t-il déclaré en s’adressant aux pays européens qui, selon lui, entretiennent des « positions diffuses ou ambivalentes » sur le territoire disputé entre le Maroc et la population sahraouie autochtone représenté par le Front Polisario, reconnu comme représentant légitime du peuple sahraoui par le Tribunal Européen de Justice.

    #Maroc #Sahara_Occidental #Union_Européenne #UE #Peche #Tribunal_de_Justice_UE #Accord_de_pêche #Accord_association_UE_Maroc #Front_Polisario #CURIA

  • Seul territoire africain au statut post-colonial non défini

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, Algérie, Algérie, camionneurs algériens, ONU, Mauritanie, MINURSO,

    -Le Maroc contrôle 80% du Sahara occidental et propose une large autonomie sous sa souveraineté, tandis que les indépendantistes du Front Polisario, soutenus par l’Algérie, réclament un référendum d’autodétermination
    -Mercredi, Alger a fait état du décès de trois Algériens tués dans un bombardement attribué au Maroc dans ce territoire.

    RABAT : Le Sahara occidental, ancienne colonie espagnole, est considéré comme un « territoire non autonome » par l’ONU en l’absence d’un règlement définitif. Il s’agit du seul territoire du continent africain dont le statut post-colonial reste en suspens. Le Maroc en contrôle 80% et propose une large autonomie sous sa souveraineté, tandis que les indépendantistes du Front Polisario, soutenus par l’Algérie, réclament un référendum d’autodétermination. Mercredi, Alger a fait état du décès de trois Algériens tués dans un bombardement attribué au Maroc dans ce territoire.

    Désert face à l’Atlantique

    Le Sahara occidental est un territoire de 266.000 km2 situé sur la côte atlantique et bordé par le Maroc, la Mauritanie et l’Algérie. Quasi désertique, il est riche en phosphates et son littoral, long de 1.100 km, est très poissonneux.

    Coupé du Nord au Sud depuis les années 1980 par un « mur de défense », comme l’appellent les autorités marocaines qui l’ont érigé, long de 2.700 km, il compte plus d’un demi-million d’habitants.

    Le Maroc assure mener d’importants programmes d’investissements, mais le Polisario estime qu’ils ne profitent pas à la population sahraouie.

    De 100.000 à 200.000 réfugiés sahraouis, selon les sources, vivent dans des camps près de la ville algérienne de Tindouf, non loin de la frontière avec le Maroc.

    Conflit
    En octobre 1975, la Cour internationale de justice de la Haye reconnaît des liens pendant la colonisation entre le Sahara occidental, le Maroc et la Mauritanie. Mais, les jugeant insuffisants, elle se prononce pour l’autodétermination de la population.

    En novembre, une « Marche verte », à l’appel du roi Hassan II, mobilise 350.000 Marocains qui franchissent la frontière au nom de « l’appartenance » du territoire au royaume.

    Un accord met fin à la colonisation espagnole du Sahara: l’Espagne cède au Maroc le nord et le centre du territoire. Le sud revient à la Mauritanie.

    En 1976, le Polisario autoproclame une République arabe sahraouie démocratique (RASD), avec le soutien notamment de l’Algérie, de Cuba et de l’Afrique du Sud.

    En 1979, le Maroc prend le contrôle de la quasi-totalité du territoire après le retrait de la Mauritanie. A partir de 1980, le conflit tourne à l’avantage du Maroc.

    Un cessez-le-feu entre en vigueur en 1991 après 16 ans de conflit, avec la définition d’une zone tampon contrôlée par des Casques bleus.

    Un référendum a été sans cesse repoussé en raison d’un différend sur la composition du corps électoral et le statut du territoire.

    A la mi-novembre 2020, le cessez-le-feu a volé en éclats après le déploiement de troupes marocaines à l’extrême sud du territoire pour déloger des indépendantistes qui bloquaient la seule route vers la Mauritanie, selon eux illégale.

    Discussions au point mort
    Relancé fin 2018 après une longue interruption, le dialogue sous l’égide de l’ONU entre le Maroc, le Polisario, l’Algérie et la Mauritanie est en suspens depuis deux ans. Et la Mission de l’ONU (Minurso), basée à Laâyoune, éprouve de multiples difficultés à remplir son mandat d’observation en raison d’entraves posées par les deux parties.

    Début octobre, l’ONU a nommé l’Italien Staffan de Mistura comme nouvel émissaire, après le rejet depuis 2019 d’une dizaine de candidats par le Maroc ou le Polisario.

    Le 29, le Conseil de sécurité a appelé « les parties » à reprendre les négociations « sans pré-conditions et de bonne foi », en votant une résolution prolongeant d’un an la Minurso.

    Principal contentieux entre Rabat et Alger
    Le statut du Sahara occidental constitue le principal contentieux entre les deux poids-lourds du Maghreb, le Maroc et l’Algérie.

    Fin août, l’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc, en raison « d’actions hostiles » du royaume, une décision « complètement injustifiée » et regrettée par Rabat.

    Représentations diplomatiques
    Rabat a multiplié les actions pour asseoir sa position, avec l’ouverture d’une vingtaine de représentations diplomatiques de pays amis à Dakhla ou à Laâyoune, soulevant les protestations du Polisario.

    En décembre 2020, les Etats-Unis, alors dirigés par Donald Trump, ont reconnu la souveraineté de Rabat sur le Sahara occidental, en contrepartie d’une normalisation des relations du Maroc avec Israël.

    En juillet dernier, le secrétaire d’Etat adjoint des Etats-Unis pour le Proche-Orient Joey Hood a affirmé qu’après l’élection de Joe Biden, la position américaine sur le Sahara occidental restait « inchangée ».

    ALGÉRIE-MAROC: DES DÉCENNIES DE RELATIONS DIFFICILES

    ALGER : Les deux poids lourds du Maghreb, l’Algérie et le Maroc, entretiennent depuis des décennies des relations difficiles en raison notamment de l’épineux dossier du Sahara occidental.

    Le conflit du Sahara oppose le Maroc aux indépendantistes du Front Polisario, soutenus par l’Algérie, depuis le départ du colonisateur espagnol dans les années 1970. Rabat propose un plan d’autonomie sous sa souveraineté; les indépendantistes un référendum d’autodétermination.

    Mercredi, Alger a fait état du décès de trois Algériens tués au Sahara occidental dans un bombardement attribué au Maroc.

    Rupture

    Le 7 mars 1976, Rabat rompt ses relations diplomatiques avec l’Algérie après la reconnaissance par Alger de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), autoproclamée par le Front Polisario.

    Dès 1963, une « guerre des sables » avait opposé les deux voisins après plusieurs incidents frontaliers, et leurs relations s’étaient gravement détériorées avec la « Marche verte » de 350.000 Marocains en direction du Sahara occidental en 1975.

    Libre circulation

    Le 26 février 1983, le roi Hassan II et le président algérien Chadli Bendjedid se retrouvent à la frontière.

    En avril, la libre circulation est rétablie pour les résidents des deux pays et, en mai, un accord sur la libre circulation progressive des personnes et des biens ainsi que l’ouverture des lignes aériennes et ferroviaires est signé.

    Reprise des relations

    Le 16 mai 1988, Alger et Rabat annoncent la reprise de leurs relations diplomatiques. Le 5 juin, les frontières sont officiellement rouvertes.

    Le 7 juin, Hassan II effectue sa première visite à Alger depuis 15 ans, où il participe à un sommet arabe extraordinaire.

    Début février 1989, la visite de M. Bendjedid à Ifrane, la première d’un président algérien au Maroc depuis 1972, scelle la réconciliation. Un accord est conclu pour un projet de gazoduc devant relier l’Algérie à l’Europe, à travers le Maroc (le futur GME, gazoduc Maghreb Europe lancé en 1996).

    En juin 1992, la promulgation par Rabat d’une convention met fin aux problèmes frontaliers.

    Fermeture des frontières

    Mais, le 16 août 1994, les déclarations du président algérien Liamine Zeroual selon lesquelles il reste en Afrique « un pays illégalement occupé » –allusion au Sahara occidental– sont mal perçues à Rabat.

    Le 26, le Maroc instaure un visa d’entrée pour les Algériens après l’attaque d’un hôtel de Marrakech où deux touristes espagnols ont été tués par des islamistes franco-maghrébins. Rabat accuse des services de sécurité algériens d’être derrière l’attentat.

    L’Algérie ferme sa frontière avec le Maroc.

    Le 25 juillet 1999, Abdelaziz Bouteflika assiste aux obsèques de Hassan II à Rabat. Mais ce début de réconciliation est brutalement freiné le 15 août après un massacre qui fait 29 morts en Algérie. Bouteflika accuse le Maroc de faciliter l’infiltration d’islamistes armés.

    Léger dégel

    En 2005, une série de rencontres entre M. Bouteflika et Mohammed VI marque un « dégel ».

    En juillet 2011, le roi se prononce pour la réouverture des frontières terrestres et une normalisation.

    En décembre 2019, Mohammed VI appelle à ouvrir une « nouvelle page » dans un message de félicitations au nouveau président algérien Abdelmadjid Tebboune.

    Normalisation Israël-Maroc

    En décembre 2020, l’Algérie dénonce des « manoeuvres étrangères » visant à la déstabiliser et pointe du doigt Israël après la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, en contrepartie d’une normalisation des relations de Rabat avec l’Etat hébreu.

    Nouvelle rupture

    Le 18 juillet 2021, Alger rappelle son ambassadeur à Rabat. Un diplomate marocain a exprimé son soutien au séparatisme kabyle, en réaction à l’appui apporté par Alger au Polisario. Alger s’oppose à toute velléité indépendantiste de la Kabylie, région berbérophone du nord-est de l’Algérie.

    Le 24 août, Alger rompt ses relations diplomatiques avec le Maroc, accusé « d’actions hostiles ». Rabat regrette une décision « complétement injustifiée ».

    Un mois plus tard, l’Algérie ferme son espace aérien aux avions marocains.

    Le 31 octobre, Abdelmadjid Tebboune « ordonne » au groupe public Sonatrach de ne pas reconduire le contrat du gazoduc passant par le Maroc et alimentant l’Espagne.

    Trois Algériens tués

    Le 3 novembre, l’agence officielle algérienne APS affirme que trois Algériens ont été tués le 1er novembre dans un bombardement attribué au Maroc ayant pris pour cible des camions faisant la liaison entre la Mauritanie et l’Algérie.

    D’après le site spécialisé Mena défense, « les camionneurs algériens ont été tués à Bir Lahlou au Sahara occidental ».

    Arab News, 04/11/2021

    #Sahara_Occidental #Maroc #Front_Polisario #Algérie #Mauritanie #ONU #MINURSO #Décolonisation #Territoire-non_autonome

  • Le drone Bayraktar TB-2 opérationnel au Sahara Occidental

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, drones, Turquie, Bayraktar, Algérie, camionneurs algériens,

    Une vidéo diffusée par des comptes spécialisés sur les réseaux sociaux montre le survol du drone d’attaque turque Bayraktar TB-2 au-dessus de la région de Smara, ville du sud des territoires occupés. Une première apparition qui intervient quelques jours après le raid contre les trois routiers algériens près de la localité de Bir-Lahlou.
    Tarek Hafid – Alger (Le Soir) – Après la Syrie, la Libye et le Haut-Karabakh, le Bayraktar TB-2, drone fabriqué par la firme turque Baykar, a fait son apparition au Sahara Occidental. Plusieurs comptes spécialisés sur la messagerie russe Telegram et sur Twitter ont diffusé, hier, une vidéo de cet appareil survolant la région de Smara.
    Cette ville, située au sud des territoires sahraouis occupés par le Maroc, comprend plusieurs bases militaires, vu sa proximité avec le mur de séparation.

    «L’implication d’un drone de combat turc Bayraktar TB-2 utilisé par l’armée marocaine dans le bombardement ayant tué trois civils algériens le 1er novembre dernier dans la région de Bir Lahlou, dans les territoires libérés du Sahara Occidental, se précise», estime le site spécialisé Menadéfense, qui a publié une photo de ce drone reconnaissable à sa structure en V inversé. «Le Maroc a choisi le Bayraktar TB-2 en 2020, lors de l’exposition aéronautique IADE qui a eu lieu à Djerba en Tunisie. Le contrat portait sur l’acquisition de 13 appareils et d’un lot de 200 micro-missiles MAM-C et MAM-L fabriqués par Roketsan. Selon nos informations, le montant de ce contrat tournait autour de 180 millions de dollars.

    Une facture alourdie par le recours à une troisième partie américaine pour contourner les sanctions canadiennes sur l’exportation d’équipements militaires à la Turquie. Il s’agit de sanctions affectant la boule optronique Wescam WS-15D et du moteur Rotax 100. Le contrat initial sans armement était de 70 millions de dollars», écrit Menadéfense.

    Cette apparition dans le ciel de Smara intervient trois jours après le raid meurtrier contre trois routiers originaires des villes de Ouargla et de Laghouat à leur retour de Mauritanie. Les trois Algériens ont été la cible d’un tir de missile, probablement à partir d’un drone de ce type.

    Notons que les victimes étaient à l’arrêt à mi-chemin entre la localité de Bir-Lahlou, dans le territoire libéré, et le village mauritanien de Aïn-Ben-Tili, distants tous les deux de 30 km. Les Bayraktar TB-2 qui équipent l’armée azerbaïdjanaise ont montré leur efficacité durant la seconde guerre du Haut-Karabakh qui a eu lieu durant l’automne 2020. Cependant, de nombreux drones ont été détruits en Libye ces dernières années. 23 appareils livrés par la Turquie aux forces du Gouvernement d’union nationale (GNA) ont été abattus entre mai 2019 et mai 2021 par les unités du maréchal Khalifa Haftar.

    Notons que le Maroc détient, selon des sources militaires sahraouies, des drones d’attaque israéliens Heron. L’un de ces drones aurait été engagé dans le raid qui a coûté la vie à Dah El Bendir, le chef de la gendarmerie sahraouie, au mois d’avril dernier.

    Tarek Hafid

    Le Soir d’Algérie, 06/11/2021

    #Sahara_Occidental #Maroc #Front_Polisario #Turquie #Drones #Bayraktar #Algérien #Camionners_algériens