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  • Maroc : M6 renie la légalité internationale

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Algérie, Front Polisario,

    Le roi du Maroc se délie des accords conclus en 1991, par son père Hassan II, avec le Front Polisario pour l’organisation d‘un référendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui.

    C’est un véritable « parjure », qu’il vient de commettre en affirmant que la marocanité des territoires sahraouis, occupés en 1975, n’est pas à négocier. Dans un discours, adressé à ses sujets, Mohammed VI a renié le processus de décolonisation du Sahara occidental, inscrit pourtant à l’ordre du jour de l’Onu depuis 1963. La communauté internationale qui avait misé sur une solution négociée du conflit qui oppose le Maroc au Front Polisario. Dans son discours, qui donne tout l’air d’être rédigé sous les conseils éclairés d’un « gourou » israélien, où il n’a pas pipé mot sur l’assassinat des trois ressortissants algériens, il s’est permis de défier la communauté internationale en affirmant que son pays ne conclura plus d’accord de coopération avec des pays qui ne reconnaitraient pas la souveraineté du Maroc sur les territoires sahraouis occupés.

    C’est une véritable tentative de fuite en avant, que vient de faire le roi du Maroc qui semble ne pas faire cas des arrêts de la cour de justice européenne qui vient de déclarer caducs des accords de pêche, conclus avec des pays de l’UE. Ces accords qui englobaient les eaux territoriales comme zones de pêche, ont été déclarés contraires à la légalité internationale. Il faut préciser dans ce cadre, que cette façon d’agir est copiée sur le comportement de l’entité sioniste qui ne reconnait pas les traités internationaux excluant les produits agricoles des territoires palestiniens occupés en 1967. Cela a poussé Israël, pour contourner l’embargo à faire voyager ses produits agricoles qui sont étiquetés par ses pays alliés du Moyen Orient pour les faire admettre dans l’espace européen. Le Maroc qui est pourtant partie prenante du processus de règlement du conflit sahraoui engagé par l’Onu, depuis 1991, semble aujourd’hui plongé dans une politique de pourrissement dont les conséquences seront désastreuses pour l’ensemble de la région du Maghreb. Son roi, semble avoir choisi la voie de la confrontation ce qui légitime la résistance des combattants du Front Polisario.

    Depuis sa lune de miel avec Israël, il a durci son discours versant dans un extrémisme dont le prix sera très lourd pour le peuple marocain, considéré comme chair à canon par son souverain. Il faut rappeler au roi du Maroc que nul rebuffade ne pourra faire barrage au processus de règlement du conflit adopté par la communauté internationale.
    La dernière résolution du Conseil de sécurité le réaffirme d’ailleurs ce que semble ignorer le roi qui a défié, dans son dernier discours tout le travail réalisé par les envoyés spéciaux du secrétariat général des Nations unies depuis 1991.

    La communauté internationale devra apprécier cette reculade du Maroc qui vient de confirmer que sous les « conseils éclairés » de son nouveau mentor Israël, il joue au pyromane et au Néron prêt à mettre le feu dans toute la région du Maghreb. Il doit savoir que les peuples de la région ne sont pas prêts de s’engager dans la voie suicidaire où il s‘est fourvoyé.
    Le bellicisme qu’il affiche ostentatoirement aujourd’hui ne fera que lui brûler les doigts car les peuples de la région ne se laisseront pas faire et la décolonisation des territoires du Sahara occidental n’est qu’une affaire de temps.
    Slimane B.

    BIEN AVANT LE DISCOURS PROVOCATEUR DE M6 : Le président sahraoui promet « d’infliger des défaites amères à l’armée d’occupation marocaine »

    Le secrétaire général du Front Polisario, président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), chef suprême des forces armées, Brahim Ghali, a promis « d’infliger des défaites amères à l’armée d’occupation marocaine», affirmant, samedi, que l’armée de libération du peuple sahraoui (ALPS) « est bien formée et pleinement opérationnelle ». C’est lors de son intervention lors de la cérémonie de passation des fonctions au chef d’État-major de l’ALPS, Mohamed El-Ouali Akik, en remplacement de son collègue, Beid El-Mohamed Ibrahim nommé commandant de la cinquième région militaire, que le président sahraoui a promis d’infliger des «défaites amères » à l’armée d’occupation marocaine au Sahara occidental. Celui qui a été ministre de la défense avant le cessez-le-feu conclu en 1991, sous l’égide des Nations unies, entre le Front Polisario et le Maroc, en vue de la tenue du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, a averti l’armée d’occupation marocaine, qu’elle « goûtera à nouveau à l’amertume des défaites subies durant la dernière guerre livrée par l’ALPS et qui a duré 16 ans », a déclaré le président Brahim Ghali.

    Soulignant que l’armée sahraouie « est bien formée et pleinement opérationnelle pour affronter l’ennemi », le chef suprême des forces armées sahraouies, avertit l’occupant marocain que celle-ci va « lui infliger de lourdes pertes ». Les déclarations du président sahraoui , Brahim Ghali , promettant à l’occupant marocain « des défaites amères » par les opérations de l’armée de libération sahraouie ont été tenues peu de temps avant le discours du Roi Mohamed VI, samedi, pour marquer la date de l’invasion de l’armée marocaine des territoires sahraouis , le 6 octobre 1975, dans lequel il a annoncé que « la “Marocanité” du Sahara ne sera jamais à l’ordre du jour d’une quelconque tractation » lance-t-il. La veille du discours du locataire du palais royal marocain, le représentant du Front Polisario auprès des Nations unies (ONU), et responsable de la coordination avec la Mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso), Sidi Mohamed Omar, s’est entretenu, vendredi, avec l’envoyé personnel du Secrétaire général (SG) de l’ONU, Staffan de Mistura, en déplacement officiel, à New York, peu de jour, après la prise de ses fonctions, lundi dernier.

    La rencontre qui s’est déroulée au siège du Secrétariat général de l’ONU, entre le diplomate sahraoui, Sidi Mohamed Oma et le responsable onusien, a été l’occasion pour la partie sahraouie d’informer M. Staffan de Mistura sur la position du Front Polisario vis-à-vis « des perspectives du processus de paix au Sahara occidental » selon l’agence de presse sahraouie (SPS). Un timing qui n’est pas pour plaire voire conforter les manœuvres marocaines, visant à dévier le processus de règlement de la dernière question de décolonisation en Afrique, inscrite sur l’agenda de l’ONU et de l’Union africaine (UA), le Sahara occidental, sur la base des textes de la Charte de l’ONU, qui consacrent le respect et l’application du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.

    Alors que le royaume chérifien fait face à la non reconnaissance, non seulement des institutions internationales, de sa pseudo souveraineté des territoires sahraouis, l’ONU, l’Union africaine (UA) , mais d’aucun pays dans le monde, y compris ses soutiens dans l’espace européen, dont principalement la France, et dont la Cour de Justice européenne ordonne aux membres de l’UE de ne pas inclure le Sahara occidental, dans leurs Accords avec le Maroc, car c’est en violation du droit international et des lois de l’UE. Une situation qu’impose la primauté de la force du droit et des lois internationales que le roi marocain invite à violer, en lançant, dans son discours que son pays « ne conclura pas d’accords économiques et commerciaux n’incluant pas » le Sahara occidental, et d’affirmer que le Maroc « ne coopérera pas avec toute partie ne reconnaissant pas la +marocanité-» du Sahara occidental. Ce qui ouvre grand les bras à l’entité sioniste d’étendre sa mainmise à travers le Maroc, et dans les territoires sahraouis occupés, par des projets de spoliation non seulement des richesses du peuple sahraoui, mais aussi celles du peuple marocain, car étant une entité qui a eu à le prouver ailleurs, par et à travers son occupation de la Palestine, de sa spoliation des eaux de Jordanie et ses visées en cours sur les eaux territoriales du Liban et la liste est longue.
    Karima Bennour

    Le Courrier d’Algérie, 08/11/2021

    #Maroc #Algérie #SaharaOccidental #FrontPolisario

  • Réaction du Polisario au discours du roi du Maroc

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, Mohammed VI, Marche verte,

    BIR LAHLOU (Territoires sahraouis libérés) – Le ministère de la Communication de la RASD a affirmé que le peuple sahraoui poursuivra sa lutte de libération contre l’occupation marocaine jusqu’au recouvrement de la souveraineté nationale sur l’ensemble du territoire de la République sahraouie, qualifiant le discours tenu samedi par le roi du Maroc « d’inventions » et « d’illusions » visant à justifier l’intransigeance, l’arrogance et l’aventurisme de son pays.

    « Le peuple sahraoui qui a accepté la paix permanente avec le Royaume du Maroc en signant le plan de règlement en 1991, après 16 ans de guerre, n’arrêtera pas sa lutte tant que le Maroc ne mettra pas fin à son agression et à son occupation illégale du territoire de la République sahraouie », a indiqué le ministère sahraoui dans un communiqué.

    Le ministère sahraoui de la Communication réagissait au discours du roi du Maroc tenu samedi, à l’occasion de l’anniversaire de l’invasion militaire contre le peuple sahraoui.

    A cet égard, le ministère considère que le discours prononcé par le monarque marocain est « un mélange de sophismes, d’inventions et d’illusions pour justifier l’intransigeance, l’arrogance et l’aventurisme », de son pays, rappelant que la communauté internationale ne reconnaît pas la prétendue « souveraineté » du Maroc sur le Sahara occidental et que la poursuite de l’agression (marocaine) ne fera qu’engendrer plus de pauvreté, de privation, de dépendance et de perte de dignité et de souveraineté pour le peuple marocain.

    « Le roi du Maroc est bien conscient que la République sahraouie, voisine du Royaume du Maroc, est une réalité irréversible dont il ne peut se détourner, le Maroc siégeant à ses côtés lors des évènements multilatéraux aux niveaux continental et international », ajoute le communiqué.

    Le ministère sahraoui a, en outre, imputé au Maroc qui est à l’origine du retour à la guerre, la responsabilité de ce qui va en résulter comme destruction, instabilité et perte d’opportunités pour des générations entières de la population de la région.

    #Maroc #Sahara_Occidental #Front_Polisario #MohammedVI #Marche-verte

  • Le roi du Maroc ignore l’accusation de l’Algérie

    Tags : Algérie, Maroc, camionneurs algériens, Sahara Occidental, Front Polisario, MINURSO, ONU,

    RABAT, 6 novembre (Reuters) – Le roi du Maroc a prononcé samedi un discours sur le Sahara occidental mais n’a pas mentionné l’accusation algérienne selon laquelle le Maroc a pris pour cible des civils algériens lors d’un incident survenu la semaine dernière dans le territoire contesté, selon les Nations Unies.

    L’accusation de l’Algérie a fait craindre une nouvelle escalade entre les rivaux nord-africains après que l’Algérie a coupé ses relations diplomatiques, cessé de fournir du gaz au Maroc et bloqué l’espace aérien algérien aux vols marocains.

    Les liens entre les deux pays sont fragiles depuis des années, mais se sont détériorés depuis l’année dernière, lorsque le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, a déclaré qu’il reprenait sa lutte armée pour l’indépendance du Sahara occidental, un territoire que le Maroc considère comme sien.

    Le silence du roi Mohammed sur le différend avec l’Algérie dans son discours annuel sur le Sahara occidental est conforme à la pratique du Maroc qui, peu après la rupture des liens avec l’Algérie en août, a ignoré toutes les déclarations venant d’Alger.

    Cependant, l’accusation de l’Algérie, mercredi, selon laquelle le Maroc a tué trois civils qui circulaient en voiture dans le Sahara, lundi, a fortement fait monter les enchères.

    Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a promis dans une déclaration que la mort des trois hommes « ne resterait pas impunie ».

    Le Maroc n’a pas répondu formellement à l’accusation.

    La force de maintien de la paix de l’ONU au Sahara Occidental, MINURSO, a visité le site de l’incident dans un territoire hors du contrôle marocain et a trouvé deux camions plaqués algériens très endommagés, a déclaré un porte-parole de l’ONU vendredi. Le porte-parole a dit que la MINURSO examinait l’incident.

    L’année dernière, les Etats-Unis ont reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental dans le cadre d’un accord qui incluait également le renforcement des liens entre Rabat et Israël.

    Depuis lors, le Maroc s’est montré plus affirmatif en poussant les pays européens à faire de même. Cependant, ils ne l’ont pas fait et en septembre, un tribunal de l’Union européenne a déclaré que certains accords commerciaux européens avec le Maroc étaient invalides parce qu’ils incluaient des produits originaires du territoire du Sahara occidental.

    Le roi Mohammed a déclaré samedi que le Maroc n’accepterait « aucune démarche économique ou commerciale qui exclut le Sahara marocain ».

  • Bolton révèle les intentions malveillantes du Maroc

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, John Bolton, Grand Maroc, Algérie, Mauritanie, Front Polisario,

    John Bolton, l’ancien conseiller à la sécurité nationale dans l’administration de Georges W Bush, a jeté un véritable pavé dans la mare en affirmant que c’est le Maroc, par sa politique expansionniste et son refus de reconnaitre le droit légitime du peuple sahraoui qui est la source des tensions dans la région du Maghreb. Le diplomate américain a bâti sa conviction après une visite qu’il avait effectuée il y a quelques années au Maroc et au cours de laquelle, il avait été reçu en audience par le roi Mohammed VI. Dans son récit, il s’est dit surpris de voir, accrochée au mur du bureau de M6 à Marrakech, une carte géographique sur laquelle le Maroc englobait une bonne partie du territoire sud-ouest de l’Algérie, le Sahara occidental et la Mauritanie.

    John Bolton, qui est pourtant connu pour être un fervent partisan de la guerre, un adepte de la guerre préventive et des solutions musclées, s’est montré outré par la volonté, assumée par les hautes autorités marocaines, d’annexer aussi bien les territoires du Sahara occidental que la Mauritanie ainsi qu’une partie de l’Algérie qu’il avait tenté de conquérir, au lendemain de l’indépendance du pays, en lançant une offensive sur les régions Est de Tindouf et Béchar, une tentative mise en échec par la mobilisation de tout le peuple algérien. Il faut revenir aux analyses de certains historiens qui affirment que le Maroc n’a jamais abandonné son rêve de bâtir le Grand Maroc qui englobe une grande partie des territoires algériens, la Mauritanie et le Sahara occidental.

    Aujourd’hui avec le soutien de son nouvel allié Israël qui a annexé des terres de Syrie, les territoires palestiniens occupés en 1967 et qui continue de manœuvrer pour s’offrir les fermes de Chebaa au sud Liban, il a ressuscité ce rêve qu’il espère réaliser par étape. Pousser la communauté internationale à reconnaitre sa souveraineté sur les territoires de la RASD, annexer des parties de la Mauritanie qu’il tente d’affaiblir en alimentant une situation d’instabilité politique, pousser à l’émiettement de l’Algérie en soutenant le mouvement terroriste le MAK qui revendique l’indépendance de la Kabylie. Il faut savoir que dans certains cercles du Makhzen on continue d’exhiber la carte du Grand Maroc pour tenter de garder ce rêve encore vivace auprès de larges couches de la société marocaine, notamment celle aisée qui a des passerelles avec la famille royale et le Makhzen.

    Curieusement au moment où il continue de contester le tracé des frontières, héritées de la décolonisation et reconnues par la communauté internationale, il ne pipe mot sur l’avenir des enclaves espagnoles de Ceuta et Mellila. Depuis la crise de l’ilot de Persil (l’ilot de Leila pour les Marocains) en juillet 2002, il accepte le fait accompli et ne tente même plus de revendiquer sa souveraineté sur ces territoires déclarés départements espagnols depuis 1995.

    Pour l’histoire, le Maroc a cédé Ceuta et Mellila à l’Espagne après la signature d’un traité en 1860, par le jeune sultan Sidi Mohammed ben Abderrahmane, intronisé le 28 août 1859. Ce traité est un accord de paix signé entre le Maroc et l’Espagne après la défaite de l’armée marocaine à la bataille de Wad-Ras qui avait été déclenchée à la suite d’un raid de la tribu Jbala des Anjara contre une redoute nouvellement édifiée à l’extérieur de l’enceinte de Sebta (été 1859).

    Dans ce traité que le Maroc a signé il cède Ceuta, Melilla et les ilots à L’Espagne. Par ce traité il s’engage à placer des troupes autour de Ceuta et Melilla pour protéger les Espagnols et réprimer toutes attaques rifaines qui voulaient libérer ces villes.

    Des historiens racontent même que les espagnols avaient acquis d’autres territoires dans ces enclaves en contrepartie d’un vélo qu’ils ont offert au roi marocain et sur lequel il se pavanait dans les rues de Marrakech. Aujourd’hui, la famille royale qui a vendu une partie de son pays à l’Espagne moyennant un vélo continue de cultiver le rêve d’annexer des parties de l’Algérie libérées au prix du sacrifice de plusieurs martyrs.

    John Bolton ne s’est pas trompé, le véritable danger pour la paix et la stabilité dans la région du Maghreb, c’est bien le Maroc, et son makhzen.
    Slimane B.

    Le Courrier d’Algérie, 07/11/2021

    #SaharaOccidental #Maroc #Algérie #Mauritanie #FrontPolisario #JohnBolton #GrandMaroc

  • Algérie-Maroc : risque de guerre des drones

    Tags : Maroc, Algérie, drones, Sahara Occidental, Front Polisario, camionneurs algériens,

    Jeune Afrique – Deux jours après avoir accusé le Maroc d’avoir « bombardé » un convoi de camions civils algériens, les autorités algériennes évoquent un « armement sophistiqué meurtrier », comprendre un drone. Les deux voisins se sont dotés ces dernières années de nombreux appareils sans pilote.

    Dernier rebondissement dans l’affaire des trois routiers algériens tués, selon la présidence algérienne, le 1er novembre, lors d’un bombardement marocain dans une zone contrôlée par le Polisario : le ministère algérien des Affaires étrangères annonce avoir saisi plusieurs instances internationales (ONU, UA, Ligue arabe et OCI) pour les informer de « la gravité extrême de l’acte de terrorisme d’État en question » et leur faire part de la volonté et de la capacité de l’Algérie « d’assumer ses responsabilités en matière de protection de ses ressortissants et de leurs biens en toutes circonstances ».

    Le communiqué du département de Ramtane Lamamra évoque l’usage d’un « armement sophistiqué meurtrier » sans pour autant fournir de précisions sur sa nature.

    Le site algérien menadefense, qui a le premier fait état de l’attaque, estime dans un billet publié le 5 novembre que celle-ci aurait été menée par un drone, plus précisément un Bayraktar TB2 acquis auprès de la Turquie.

    Si aucune source officielle marocaine n’a confirmé l’attaque rapportée par menadefense, l’affaire relance le débat sur la multiplication dans la région de ces appareils sans pilote. La course à l’armement entre les deux voisins a ainsi connu une forte accélération depuis le début des années 2000.

    Armement sophistiqué meurtrier

    Dans la région, l’Algérie a été pionnière dans le domaine des drones et de la surveillance aérienne. Grâce une coopération accrue avec l’Afrique du Sud, elle a acquis et déployé dès le début des années 2000 des drones de surveillance Seeker I, puis Seeker II.

    Face au succès des drones d’attaque américains au Pakistan et au Yémen, les autorités algériennes ont ensuite décidé de miser sur des drones de combat à long rayon d’action.

    Aujourd’hui, l’armée aligne une vingtaine de drones d’attaque El-Djazaïr 54 et 55, de conception émiratie et reconstruits localement, une douzaine de drones CH-4 et au moins cinq drones de reconnaissance CH-3, de fabrication chinoise. Elle maintient également un régiment d’une douzaine de drones tactiques Seeker sud-africains destinés à la surveillance.

    Le succès commercial et militaire du drone de combat turc Bayraktar TB-2 et son efficacité en Syrie, en Libye et dans le conflit du Nagorno-Karabakh suscitent l’intérêt de l’institution militaire.

    Des négociations sont engagées en 2020 avec le fabricant turc pour renforcer rapidement la flotte de drones d’attaque algériens. Mais celles-ci ont été abandonnées en raison des sanctions canadiennes sur certains équipements utilisés à bord du Bayraktar. L’Algérie se résignera en 2021 à commander 24 drones d’attaques chinois Wing Loong II, qui entreront en service en fin d’année.

    Allié majeur non-membre de l’OTAN depuis 2004, le Maroc a dû attendre 2020 pour que l’administration Trump allège le régime d’exportation permettant ainsi au royaume de commander quatre drones MQ-9B Reaper, qui seront livrés dans les mois ou années à venir.

    Rabat a également bénéficié du redéploiement américain après les attaques terroristes du 11-Septembre pour accéder à quelques drones GNAT utilisés pour la surveillance. Ils ont été vus pour la première fois lors des événements de Gdeim Izik, à Laayoune, en novembre 2010.

    En 2019, le Maroc se tourne vers la Turquie pour acquérir 12 drones d’attaque Bayraktar TB2, capables de porter des missiles. Le Royaume a réceptionné une première livraison des drones trucs en septembre, les autres unités devant arriver courant 2022.

    La normalisation des relations entre le Maroc et Israël en décembre 2020 se manifeste également dans le domaine des avions sans pilote. L’armée marocaine a ainsi acquis 5 drones Hermes 900 auprès du constructeur israélien Elbit Systems. Elle possède également 2 à 3 drones Hermes 450 acquis en décembre 2020 auprès de la même entreprise.

    Tentation du drone

    Ce drone est utilisé pour des missions de reconnaissance, de surveillance et de relais de communications. En janvier 2020, trois drones Harfang, conçu par Airbus Group et Israël Aerospace Industries (IAI), ont été réceptionnés par Rabat.

    Le drone Harfang, développé sur la base du drone israélien Heron, est un système destiné au renseignement, à la surveillance et la reconnaissance de cible.

    Selon des sources militaires marocaines, ces drones sont uniquement utilisés pour les écoutes, la surveillance et les repérages, et non pour des attaques. Mais certains drones d’observation achetés par le Maroc auprès d’entreprises israéliennes disposent d’une option pour porter de petites charges explosives.

    Mohamed Shkeir, expert militaire marocain, évoque dans la presse la livraison de 4 drones Hermes 900 « kamikaze » ou « suicide » dans le courant de l’année 2021. Il s’agit de drones capables de s’écraser sur les cibles visées.

    Dans le contexte d’intensification des tensions entre les deux voisins, que la perspective d’un conflit ouvert coûteux en vies humaines n’enchante guère, un recours accru aux drones pourrait être tentant. Surtout si l’Algérie décide de faire bénéficier le Polisario de son expertise en la matière, comme l’a fait l’Iran avec les rebelles yéménites Houthis face à l’Arabie saoudite.

    Par Jeune Afrique

    CRIDEM, 06/11/2021

  • Lieu du massacre marocain: L’ONU met les points sur les « i »

    Tags : Algérie, Maroc, camionneurs marocains, Sahara Occidental, Front Polisario, décolonisation,

    Le porte parole adjoint du Secrétaire général de l’ONU, Farhan Haq, a apporté un démenti catégorique aux mensonges relayés par les médias marocains sur le lieu de l’agression perpétrée contre trois algériens. Il a déclaré lors d’un point de presse, « Nous pouvons maintenant confirmer que le site (du bombardement) se trouve dans la partie orientale du Sahara occidental près de Bir Lahlou ».

    Il explique que, « La Mission (Minurso) a observé deux camions portant des plaques d’immatriculation algériennes stationnés parallèlement l’un à l’autre. Les deux camions ont subi d’importants dommages et ont été carbonisés », a-t-il ajouté à une question biaisée d’un journaliste qui a tenté sciemment de semer l’amalgame sur le lieu du bombardement des trois citoyens algériens.

    Ce constat a été établi par une patrouille de la Minurso, dépêchée au lieu de l’attaque le 3 novembre, soit 24 heures après en avoir été informé, selon le porte-parole adjoint.

    Les précisions apportées par l’ONU démasquent les médias marocains qui ont tenté, en vain, de dégager la responsabilité du Maroc dans cette attaque ignoble contre des civils, en prétendant que les trois camionneurs algériens se trouvaient dans la zone tampon démilitarisé, sous surveillance de l’ONU, qui divise le Sahara Occidental.

    Des mensonges grossiers, si on considère que la zone de Bir Lahlou est située à plus de 70 Km du mur de sable érigé par le Maroc d’où commence la zone tampon, précise à l’APS l’ambassadeur sahraoui à Alger, Abdelkader Taleb Omar.

    Le bombardement des camionneurs algériens s’est produit exactement à Bentili au sud du territoire sahraoui libéré de Bir Lahlou, plus loin encore de la zone tampon et du mur de la honte marocain.
    Selon le diplomate sahraoui, l’accord militaire n1 conclu entre la Minurso et le Front Polisario en décembre 1997 d’une part, et la Minurso et le Maroc en janvier 1998 d’autre part, a institué une zone tampon de 5 kilomètres à l’Est du Mur où toute présence ou activité militaire y est interdite en plus de zones restreintes de 25 kilomètres à l’Est et 30 kilomètres à l’Ouest du Mur qui sont également soumises à plusieurs restrictions, relatives notamment aux activités et au renforcement des infrastructures militaires, précise le diplomate sahraoui.

    Jeudi, le ministère des Affaires étrangères a indiqué que le « lâche assassinat » de trois ressortissants algériens par les forces d’occupation marocaines a eu lieu dans le territoire sahraoui libéré.

    « L’emploi par l’Etat occupant d’un armement sophistiqué meurtrier pour entraver la libre circulation de véhicules commerciaux dans un espace territorial sur lequel il n’a aucun droit, constitue un acte de fuite en avant porteur de risques imminents pour la sécurité et la stabilité au Sahara Occidental et dans toute la région », a indiqué la diplomatie algérienne.

    Et dans le cadre du suivi des prolongements internationaux de cette agression, le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, a saisi les Nations Unies, l’Union africaine, la Ligue des Etats arabes et l’Organisation de la coopération islamique.

    ONU: Zakia Ighil rejette le récit marocain « trompeur »

    La diplomate algérienne à l’ONU, Mme Zakia Ighil, a rejeté le récit marocain « trompeur » visant à déformer les réalités juridiques et politiques du conflit au Sahara occidental et à blanchir les pratiques coloniales du Maroc dans ce territoire non autonome.

    La chargée d’affaires de la mission algérienne à l’ONU réagissa it aux propos hostiles, tenus mercredi par le représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale devant la 76e session du débat général de la quatrième Commission de l’ONU, en charge des questions politiques spéciales et de la décolonisation, et dans lesquels il a imputé à l’Algérie la « responsabilité » dans la « création » et le « maintien » du différend régional au Sahara occidental.

    « Nous sommes contraints d’aborder le discours partial et déformé de la délégation marocaine et de rappeler que la question du Sahara occidental est et reste inscrite à l’ordre du jour de cette auguste assemblée depuis 1963 comme une question de décolonisation relevant de la mise en œuvre de la déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux peuples et pays coloniaux », a déclaré la diplomate algérienne dans son droit de réponse devant la 4e Commission de l’Assemblée générale de l’ONU.

    Mme Ighil rappelle que, « conformément aux résolutions 1514 et 1540 ainsi qu’à l’avis consultatif juridique de la Cour internationale de justice (CIJ) de 1975, l’achèvement de la décolonisation du Sahara occidental doit être atteint par l’exercice par son peuple de son droit inaliénable à l’autodétermination ».

    « Les recommandations du séminaire régional 2021 du C24 telles que reflétées dans le rapport soumis à ce comité, ainsi que la dernière résolution du Conseil de sécurité adoptée (2602) ont rappelé la nécessité de parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable qui permettrait le droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental », a-t-elle souligné.

    La représentante algérienne à l’ONU a fait savoir que « la rhétorique farfelue et creuse des autorités marocaines visant à présenter l’Algérie comme le protagoniste d’un soi-disant conflit régional n’est rien d’autre qu’une autre tentative du Maroc de dissimuler derrière un écran de fumée de mensonges et de tromperie sa nature coloniale cruelle et son appétit expansionniste et de se soustraire à ses responsabilités dans la création et la perpétuation d’une situation de colonisation ».

    « Ceci est clairement démontré dans la résolution 380 du Conseil de sécurité déplorant l’invasion et appelant le Maroc à se retirer du territoire », a-t-elle noté, rappelant que « cette même instance a adopté la résolution 34/37 exhortant le Royaume du Maroc à se joindre au processus de paix et à mettre fin à son occupation du territoire du Sahara occidental ».

    L’engagement du Maroc dans le processus de paix est « inconstant »

    La déclaration marocaine, poursuit Mme Ighil, « est une tentative futile de détourner l’attention de la situation au Sahara occidental par, entre autres, une interprétation unilatérale des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et des attaques irresponsables contre mon pays ».

    « Une simple lecture des nombreuses résolutions et rapports des Nations unies sur la question du Sahara occidental montre que, depuis son origine, le conflit au Sahara occidental a opposé le Royaume du Maroc au Front Polisario (…) », a-t-elle soutenu.

    Concernant le référendum d’autodétermination « prétendument enterré », la diplomate a tenu à rappeler que, « depuis sa création en 1991 par la résolution 690 jusqu’à la toute dernière résolution qui a renouvelé pour un an le mandat de la MINURSO (Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental), ce dernier n’a jamais été modifié, ce qui signifie que l’organisation et la garantie d’un référendum libre et équitable reste un élément clé du mandat de la Mission, d’où le R de la MINURSO ».

    « Le soutien de l’Algérie au droit à l’autodétermination des peuples sous domination coloniale fait partie de sa culture et de son héritage et est enraciné dans un principe démocratique à validité universelle », a-t-elle assuré.

    Soulignant, par ailleurs, « qu’il est déplorable de constater à quel point l’engagement du Maroc dans le processus de paix a été inconstant (et) a conduit à la situation à laquelle nous assistons aujourd’hui », Zakia Ighil a réfuté « les allégations infondées de répression des réfugiés sahraouis dans les camps de Tindouf », les qualifiants de « cynisme ».

    A cet égard, elle renvoie le Représentant marocain à l’ONU, « à la déclaration des plus hautes autorités de la Commission européenne ainsi qu’à celles du Programme alimentaire mondial réfutant ces sophismes calomnieux dirigés contre l’Algérie et contre les efforts considérables des acteurs humanitaires au Sahara occidental ».

    « Nous réaffirmons ici que la seule solution politique juste et durable à cette question est celle qui garantira le droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental », a-t-elle signalé, rappelant que le Front Polisario est le représentant légitime du peuple du Sahara occidental auprès des Nations unies, un territoire qui figure depuis 1963 sur la liste des territoires non autonomes et dont le droit à l’autodétermination n’est pas encore exercé.

    La diplomate algérienne assure, entre autres, que « le refus du Maroc d’autoriser les ONG, les mécanismes de surveillance des droits de l’homme des Nations unies, les parlementaires et les journalistes à visiter les territoires occupés montrent clairement la crainte du royaume de voir les graves violations des droits de l’homme et les multiples exactions perpétrées contre le peuple du Sahara occidental exposées à la communauté internationale ».

    Algérie Medinfo

  • Mattarella: Les droits du peuple Sahraoui doivent être garantis

    Tags : Sahara Occidental, Président Sergio Mattarella, Front Polisario, Maroc, Italie, Algérie,

    Dans un entretien accordé au quotidien El Moudjahid, dans son édition de ce samedi 06 novembre, le président Italien, Sergio Mattarella, a tenu à rappeler la position de son pays sur l’affaire du Sahara Occidental. S.Mattarella a affirmé que son pays soutien les efforts des nations unies pour la reprise des négociations entre l’ensemble des parties du conflit. Le Président Italien dira, également que son pays soutient toujours une solution équitable qui garantira les droits du peuple sahraoui : « Nous suivons de très près la question du Sahara occidental. Nous avons toujours soutenu avec conviction le rôle joué par les Nations unies qui pourra contribuer, malgré la situation actuelle de tension, à une reprise des négociations directes entre les parties du conflit, en vue d’une solution équitable et durable de la question, et qui tienne dûment compte des droits du peuple sahraoui ». A-t-il déclaré.

    Le président Mattarella a souligné, dans ce contexte, que l’Italie soutient « le rôle de l’Algérie et son attachement au cadre onusien sur le Sahara occidental ».

  • Sahara Occidental: Bolton jette un pavé dans la mare

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, John Bolton, Etats-Unis, Mauritanie,

    L’ancien conseiller à la Sécurité nationale des États-Unis, John Bolton,vient de lâcher un véritable pavé dans la mare. S’exprimant en Webinaire avec certains de ses homologues de différents pays, il fera état de révélations fracassantes au sujet du roi Mohammed VI. En effet, réitérant son «soutien au peuple sahraoui, quant à son droit légitime à l’autodétermination, l’ancien diplomate a révélé, à cette occasion, que lors d’une visite au Maroc de l’ex- secrétaire d’Etat américain aux Affaires étrangères, James Baker au Maroc en 1997, «nous avons été invités au Palais royal de Marrakech par le roi Mohammed VI, alors encore héritier du trône». L’ex- ambassadeur des Etats-Unis à l’ONU s’est dit étonné de ce qu’il avait vu dans le bureau du jeune prince, Mohammed VI. Bolton révèle que le successeur de Hassan II, avait accroché derrière son bureau une carte géographique illustrant les visées expansionnistes du royaume.

    La carte en question comportait, selon ce diplomate américain chevronné, «une grande partie de la région Ouest du Sahara algérien, une grande partie de la Mauritanie, ainsi que l’ensemble du Sahara occidental annexés au territoire chérifien du Maroc», devait-til préciser. Pour cet ancien haut fonctionnaire et homme fort de l’administration Trump, avant de claquer publiquement la porte de cet indélicat président des Etats-Unis, «le royaume du Maroc s’inscrit en porte-à-faux avec tous ceux qui réclament l’engagement au droit international et la cessation de la colonisation des territoires sahraouies», confiera-t-il. Ça n’est pas la première fois que l’ex- diplomate américain s’en prend au régime du Makhzen.

    En décembre 2020, il citera tour à tour, l’administration américaine et la France, accusées de saborder le processus de paix dans la région, en complicité avec le Royaume marocain.

    Les positions de cet ancien conseiller de Trump en faveur de la cause sahraouie, a «brisé un engagement américain perçu comme inébranlable et que j’ai essayé de défendre et de faire avancer lorsque j’étais conseiller à la sécurité, bien souvent contre la volonté du département d’Etat qui tentait de trouver un moyen de renforcer le contrôle du Maroc sur le Sahara occidental», dira-t-il. Il précisera que «la reconnaissance par Trump de la souveraineté marocaine (sur le Sahara occidental), mine dangereusement des décennies d’une politique américaine soigneusement mise au point».

    Pour rappel, en janvier dernier, Bolton avait lancé un appel en direction de l’administration Biden, en vue de l’annulation de la proclamation du président sortant, Donald Trump, concernant la reconnaissance de la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Pour cet ancien responsable, «il s‘agit d’une erreur que le président Biden doit corriger». Convaincu de la justesse de la cause sahraouie, il cessera de crier haut et fort, depuis l’investiture de Joe Biden que «les Etats- Unis ne doivent plus parler d’autonomie du Sahara occidental, mais plutôt d’autodétermination du peuple sahraoui».

    Mohamed OUANEZAR

    L’Expression, 07/11/2021

  • Lecture contextualisée de la crise avec le royaume du Maroc

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, Algérie, ONU, Union Africaine,

    Sur le dossier de la décolonisation du Sahara Occidental, le royaume du Maroc avait trois choix :
    -celui de l’application des principes de l’OUA puis de la l’Union Africaine dont il est membre fondateur et signataire de toutes les conventions : respecter les frontières héritées du colonialisme pour éviter les conflits territoriaux innombrables, futiles, interminables, coûteux et fracturant à l’échelon continental. Il les a ignorés.
    -celui du droit international et de l’action juridique devant les instances habilitées : aucune de ses instances n’a statué en faveur de la marocanité du Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole.
    – le royaume du Maroc a opté pour le coup de force (la marche verte), l’occupation et la marocanisation de ce territoire contre la légalité internationale. Il a bénéficié de trois catégories de soutien : celui des régimes africains autoritaires et impopulaires obtenu par la corruption d’Etat du Makhzen, celui de la coalition monarchique arabe dont nier l’existence est désormais faire preuve de myopie stratégique ou d’inconscience et celui des puissances mondiales dominantes, impérialistes, néo-colonialistes et suprématistes pour lesquels le droit et la morale constituent des fables pour enfants et qu’ilsmaquillent cyniquement par l’expression Real Politik.

    L’Algérie n’a pas cédé à cette tentative de corruption du Droit, de l’Histoire, de la Charte de l’instance continentale suprême et des principes propres auxpeuples épris de liberté. Le Maroc a tout essayé pour lui faire renier ses principes, en vain.

    Il en est venu rapidement à la belligérance explicite et à l’action de déstabilisation directe, voire à la recherche de la confrontation militaire directe comme ce fût le cas lors des incidents d’Amgala. Pendant les années noires du terrorisme les dirigeants marocains ont encore clairement activé, diversement contre les intérêts nationaux algériens. Depuis ces dernières années, l’hostilité des dirigeant du Makhzen a augmenté d’un cran devant l’évolution de la situation interne, dont ils ont cru, à tort qu’elle représentait une aubaine de plus. Maintenant il semble que ces stratèges de l’aventurisme, du chantage et des deals corruptifs ont l’air de vouloir opter pour une autre confrontation directe, certainement limitée, une espèce de guerre des drones, un conflit relativement low coast qui installerait une situation de ni guerre ni paix, fatale pour l’équilibre de la région, pour sa stabilité, pour son économie, pour le développement social et humain de ses peuples, et pour les intérêts stratégiques régionaux et continentaux supérieurs. Mais de cela, le Makhzen n’en a cure : réussir son coup au Sahara Occidental, maintenir la famille royale au pouvoir en recourant aux alliances d’intérêt y compris celles qui nuisent aux intérêts de son peuple, c’est tout ce qui le motive et qui guide son action.

    L’Ecole diplomatique algérienne, formée dans le combat libérateur, contre le colonialisme précisément, ne tombera pas dans ce piège néo féodal. Elle a observé la retenue, la patience, l’esprit de fraternité et de bon voisinage le temps qu’il a fallu. Elle saura maintenant apporter les réactions immédiates et les actions post-immédiates, légales, sages, constructives et pacifistes et fermes à cette belligérance que lui imposent les stratèges mal intentionnés du Makhzen.

    Quant à la France, c’est un allié objectif, naturel et traditionnel de la famille royale marocaine mais jamais du peuple marocain.

    En effet, en plus du contentieux colonial et néocolonial, matériel et immatériel, que personne ne peux ignorer sans tomber la faute stratégique, en plus de la sordide Françafrique, il y a ses menées stratégiques néocoloniales au Sahel : elles sont considérablement gênées par les principes et par l’action de l’Algérie. Il convient également de tenir compte de la menace du projet Desertec sur son industrie électronucléaire, dispendieuse, lourdement toxique et anti-écologique. Il faut savoir que plus de 90 % de l’électricité produite en France est d’origine électronucléaire et constitue un axe d’investissement qui est loin d’avoir atteint ses ambitions d’expansion technologique et commerciale à l’international. Il y a le refus de l’Algérie de s’intégrer dans son approche conceptuelle et opérationnelle de la problématique duSahel en général, du Mali en particulier et de ses conséquences possibles sur sa mainmise sur l’Uranium du Niger. A ce titre il est instructif de savoir que le Niger, pays pourvoyeur de la quasitotalité de l’uranium de l’électronucléaire français est sous électrifié à près de 80%. La Françafrique c’est aussi cela.

    Pour la France, soutenir la famille royale marocaine contre l’Algérie, jusque et y compris contre la légalité internationale, représente un fer au feu dans l’œuvre de déstabilisation tactique de l’Algérie pour tenter d’obtenir la pression qui pourrait l’amener à opter pour des postures plus favorables à ses intérêts de toutes sortes et de tous acabits. On peut toujours rêver…

    Cela s’est vu à chaque fois que la pression hostile s’est accentuée contre nous. L’injonction ridicule de Mitterrand en 91, son embargo aérien, ses animateurs/ influenceurs du « qui tue qui », son hébergement, à l’époque, de têtes pensantes et agissantes du terrorisme ( la Fraternité Algérienne de France, agissait, à l’époque à partir de la France,, avant d’être neutralisée et ses activistes exilés dans un pays de la Françafrique), son hébergement actuel de groupes de conception et d’action contre l’Algérie, (que nommer serait leur accorder une importance qu’ils n’ont pas) ses attaques cycliques et en apparence (mais en apparence seulement), immotivées, bizarres et impromptues le prouve. Tout cela montre la toxicité intrinsèque des relations avec la France, ancienne puissance coloniale, qui n’arrive pas (mais le veut-elle seulement ?) à se débarrasser des atavismes coloniaux archaïques. Ces atavismes coloniaux qui empêchent ses dirigeants de concevoir les relations avec leurs anciennes colonies, devenues pourtant Etats souverains, en dehors cadre néocolonial gagnant-perdant en faveur de la France, cadre pervers et en tant que tel, fondamentalement destiné aux poubelles de l’histoire, au lieux et place d’un rapport gagnant- gagnant dont la confiance, le respect et la solidarité sont à la fois les assises juridiques et morales, les piliers du succès et une garantie de pérennité.

    Voilà ce qui lie la France et la​ famille royale marocaine. Voilà pourquoi le Maroc n’aurait jamais pu faire ce qu’elle a fait et ce qu’elle fait encore sans l’appui de cette France néocoloniale.

    Au demeurant, la France s’indigne tactiquement pour « les atteintes aux droits de l’homme en Algérie » mais observe un silence clairement complice et parfaitement indéfendable, sinon par l’absurde, devant l’assassinat, au missile de trois paisibles routiers algériens (Allah yarhahoum), en territoiresous mandat de l’ONU.

    La quatrième entité dont le soutien permet à la famille royale marocaine d’agir, ainsi contre la légalité internationale, n’est pas un adversaire de l’Algérie. De plus, l’Algérie ne la dérange en rien et a toujours fait tout ce qu’il faut pour que ses relations avec ses différents membres soient exemplaires : il s’agit de la Coalition de fait des monarchies arabes.

    Elle comprend, outre les pétromonarchies du Golfe, la Jordanie et le Maroc. Elle manifeste son existence à chaque fois qu’une monarchie arabe est en conflit avec une tierce partie, même arabe.

    Objectivement, le silence de ses membres devant l’assassinat des trois camionneurs algériens pas l’armée marocaine est assourdissant et interpelle.

    Leur alignement sur l’approche marocaine au Sahara Occidental, sur toutes les thèses marocaines à ce sujet est systématique et très discipliné.

    Leur soutien inconditionnel à la marocanisationillégale du Sahara Occidental est dénué de toute base légale. Il est systématiquement affirmé par leurs projets d’investissement sur ce territoire occupé, parleur soutien militaire actif promis au Maroc en cas d’attaque subie (par qui ?). Il l’est par ladomiciliation protocolaire et fortement symboliqued’activités consulaires sur ce même territoire, illégalement occupé et sous tutelle des Nations Unies. Il l’a été par leur soutien franc aux opérations militaires menées par le Maroc à El Guarguarat. Ce sont là, autant de faits concrets qui ne laissent aucun doute sur le soutien principiel et systématique à la famille royale régnant au Maroc

    Pourquoi ?

    On peut dire que les monarchies arabes en général, y compris le Maroc, se situent encore largement dans la forme de la monarchie absolue, au pouvoir sans limites réelles, celles de la Constitution étant globalement plus symbolique qu’autre chose. Dans ces monarchies arabes, le roi s’implique très largement dans la conduite des affaires de l’Etat. Cela a le désavantage de l’exposer directement à l’impact de l’exercice du pouvoir d’une part et aux mouvements sociaux revendicatifs d’autre part.

    Ces monarques arabes ont donc deux soucis majeurs :le premier, majeur et vital est de conserver leur pouvoir absolu, maquillé en pouvoir constitutionnel. Le deuxième qui expose leur Autorité y compris royale, à l’usure du pouvoir et aux aléas de son exercice, par leur intervention forte dans la gouvernance nationale.

    La conduite de cette gouvernance, s’exercera en priorité, au profit du roi et de la famille régnante, fût-ce au détriment du Peuple. Les grandes lignes de la stratégie monarchique panarabe se construiront aussi dans cet objectif absolu. Fût-ce contre les intérêts supérieurs Maghrébins, Arabes et/ou Islamiques. Les exemples foisonnent dans ce domaine. Les Conventions et autres Traités de défense commune obéiront également aux mêmes schémas prioritaires.

    Il est significatif que les monarchies arabes se soient organisées entre elles et que le Makhzen reçoive l’appui des monarchies du Golfe, l’une auprès l’autre : elles défendent et défendront toujours, avec la dernière énergie, leur pouvoir royal et leur modèle d’organisation sociopolitique de monarchies absolues maquillées en monarchies Constitutionnelles. On a pu observer cette discipline de la Coalition monarchique arabe dans l’incident somme toutes mineurs avec le Liban et la réponse cinglante qui lui a été réservée.

    A supposer que la Conseil de coopération du Golfe ait été érigé pour contenir la menace Iranienne et que la Syrie et le Yémen sont des alliés de l’Iran, que reproche-t-on à l’Algérie, connue et reconnue pour sa liberté totale de décision et pour son principe diplomatique cardinal de neutralité bienveillante et constructive dans les conflits entre pays frères, sinon la réalité de la solidarité structurelle et principielle de la Coalition monarchique arabe ?

    Il est objectif et réaliste de relever que face à cette Coalition monarchique arabe de fait et à ses stratégies spécifiques, il n’existe aucune forme d’organisation contradictoire. Cela lui a laissé le champ libre, disposant de moyens colossaux mis au service des différentes familles régnantes.

    Cela a généré sa domination quasi-totale sur la Ligue Arabe, auparavant force de résistance significative aux menées agressives contre le monde arabe et potentiel d’affirmation et de défense de ses intérêts stratégiques.

    Progressivement conquise par la Coalition des monarchique, cette Ligue a été méthodiquement muselée, réduite au fonctionnement purement protocolaire et même utilisée contre certains de ses pays membres fondateurs, avant de probablement disparaître prochainement pour faire de la place à l’Etat d-Israël et aux institutions prévues par le projet américano sioniste du Nouveau Moyen Orient, qui commence à se dessiner avec la vague des normalisations et de la démarche dite des Accords d’Abraham.

    Auparavant, l’onde de choc du « Printemps arabe », (plus proches d’un hiver arabe, en fait) a violemment impacté nombre de pays, exception faite de ceux de la Coalition monarchique. El Djazira, entre autres forces de frappes médiatiques liées à cette Coalition s’est transformée en plate forme médiatique opérationnelle d’encadrement des agitateurs, élevés, abusivement au rang de révolutionnaires ! Quel a été le résultat de cet « hiver arabe » en Tunisie, en Syrie, en Libye, en Egypte, au Soudan ?

    L’Algérie a heureusement su éviter ce piège du plus sinistre des printemps, le mal nommé « printemps arabe ».

    A suivre…

    (*) Allaoua Bendif

    Fils de Chahid

    Docteur en psychologie Clinique

    Enseignant universitaire à la retraite.

    Auteur de : « Violences Algériennes», Koukou Editions. Octobre 2019

    La patrie news, 06/11/2021

  • Le chef du Polisario promet au Maroc une « défaite irreversible »

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Brahim Ghali, Maroc,

    Le secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, a menacé l’armée marocaine de nouvelles défaites, similaires à celles qu’elle a subies au cours des 16 dernières années de la guerre.

    Ghali a juré que l’armée marocaine goûterait à nouveau à l’amertume des défaites qu’elle a subies au cours des 16 années de la dernière guerre qu’elle a menée contre « l’armée sahraouie ».

    Dans un discours lors de sa supervision de la passation des tâches au chef d’état-major de « l’armée sahraouie », il a souligné que l’armée sahraouie est pleinement préparée et prête à combattre l’ennemi et à subir de lourdes pertes, comme elle le faisait auparavant.

    Il a ajouté que le Maroc et ses alliés, aussi rusés et malveillants soient-ils, ne parviendront pas à éliminer le peuple sahraoui, et qu’il est déterminé à lui arracher tous ses droits légitimes à la liberté et à l’indépendance, quels que soient les grands sacrifices qu’il cela nécessite.

    Il a renouvelé sa condamnation de l’attaque de civils algériens non armés par des drones marocains, soulignant que cela témoigne de la malveillance et de l’agression du Maroc et montre l’étendue de son hostilité et de ses alliés non seulement envers le peuple sahraoui mais envers les peuples de la région.

    APS

    #SaharaOccidental #Maroc #FrontPolisario #BrahimGhali #Guerre