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  • Le fait du prince

    Le fait du prince

    Etiquettes : Ligue Arabe, Arabie Saoudite, Syrie, Volodymyr Zelensky, Mohamed Ben Salman, MBS, Russie, Ukraine, Sahara Occidental, Front Polisario,

    Le sommet de la Ligue Arabe qui s’ouvrira demain vendredi, 19 mai à Riyad, en Arabie Saoudite s’annonce d’ores et déjà hautement inflammable avec cette liaison dangereuse établie par le prince héritier Mohamed Ben Salman (MBS) avec le très controversé président ukrainien Volodymyr Zelensky.  

    Quelle mouche a donc piqué Mohamed Ben Salman pour se permettre l’outrecuidance d’inviter ce personnage, forcément encombrant, à un sommet de la Ligue Arabe dont il n’a absolument rien à faire ?

    C’est en effet une première dans les annales- pas très glorieuses du reste- de la Ligue qu’un président d’un pays étranger à ce cartel politique, se voit honoré d’une invitation à assister aux travaux de son sommet.

    Facteur aggravant Volodymyr Zelensky, est président d’un pays en plein guerre contre la Russie qui entretient d’excellentes relations avec la majorité des Etats composant la Ligue Arabe !

    C’est dire qu‘au-delà du caractère inédit de cette sulfureuse invitation, il y a lieu de s’interroger pourquoi Mohamed Ben Salman à déroulé le tapis rouge au fantasque président ukrainien et «oublié» son adversaire le président russe Vladimir Poutine ? Mystère…

    Il serait naïf de croire qu’il n y a aucun calcul derrière ce fait du prince- au propre comme au figuré- de Ben Salman.

    Le royaume des Al-Saoud est rompu à ce genre de coups tordus et autres manœuvres diplomatiques qui peuvent paraitre déroutantes à priori mais qui sont tout à fait conformes à son agenda diplomatique calé sur ses intérêts géopolitiques et géostratégiques mais surtout ceux de ses sponsors majeurs américains.

    En l’occurrence, il n y a absolument rien qui puisse justifier la présence du président ukrainien au sommet de la Ligue Arabe de Ryad. Kiev n’est ni un pays arabe, ni un pays musulman ni apparenté…

    « Saint » Zelensky, malsain MBS !

    A quoi diantre joue le prince héritier d’Arabie Saoudite ? De quel droit décide-t-il seul d’inviter Zelensky sans prendre les soins de consulter ses pairs arabes ? Pourquoi se permet-il de fouler aux pieds les statuts de la Ligue Arabe en zappant allégrement son secrétariat général censé valider toutes les résolutions ?

    On a beau essayer de comprendre le pourquoi du comment de cette décision unilatérale, on se rend compte inévitablement qu’elle résulte tout simplement d’une arrogance de ce royaume qui se croit tout permis sous le parapluie protecteur US.

    Pourtant, l’on pensait que le principe Ben Salman échaudé par l’affaire Khashoggi, avait pris ses distances avec les américains et a commencé à filer le parfait amour avec les russes.

    Précisément, depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, Ben Salman à plus au moins arrimé le royaume de son déclinant père au camp des russes.

    Du moins n’était-il pas sur la même longueur d’ondes que les occidentaux voire même de certains de ses voisins du Golfe à l’image du Qatar qui a choisi Kiev contre Moscou.

    Mieux encore, le royaume dirigé en sous-main par MBS s’était allié avec la Russie sur la question des cours du pétrole dans le cadre de l’Opep+ suscitant même l’ire des américains. Et pour boucler la boucle, il a introduit une demande officielle pour que son pays rejoigne les Brics !

    A moins que ce ne soit finalement qu’une simple illusion d’optique de la part du sulfureux royaume qui revient désormais à «Dar al-Tâa» (maison de l’allégeance) après une cure de (fausse) dissidence aux américains.

    En accueillant en Guest-star le poulain des américains, Volodymyr Zelensky au Sommet de la ligue Arabe dans un scénario, tout droit sorti des studios hollywoodiens, le prince Ben Salman laisse supposer qu’il reste au service et en service de ses amis étatsuniens. Et aux yeux des américain Zelensky est saint.

    Cela étant dit, en invitant Zelenski à un sommet censé consacrer le retour à l’unité des rangs des «frères arabes» entamée lors du sommet d’Alger, MBS va au contraire faire voler en éclat le laborieux et fragile consensus au sein d’une Ligue qui a lâché depuis des années.

    Quand le roi se plie devant les « financiers du Polisario » !

    Du coup, des questions aussi fumantes que les crises en Libye, au Yémen, au Liban, et bien sûr en Palestine qui agitent le monde arabe, risquent d’être balayées par la guerre en Ukraine et les enjeux stratégiques qui la sous-tendent.

    Le prince Ben Salman avait sciemment zappé le sommet d’Alger de la Ligue Arabe pour jouer demain le maître de cérémonie du retour de la Syrie. En coulisse, il multiplie les tractations et les conciliabules avec ses amis «intimes» (Egypte, Jordanie, Maroc, Bahreïn) pour sceller une sainte alliance avec l’Iran.

    Jadis diabolisé, Téhéran sera à coup sûr anobli au terme de ce Sommet et le Maroc de «notre ami» le roi sera forcé de se réconcilier avec l’Iran. Rabat avait rompu en mai 2018, ses relations diplomatiques avec Téhéran au prétexte qu’il disposait de «preuves irréfutables» que les iraniens livraient des armes au Polisario via le Hezbollah !

    Oubliée désormais cette blague de mauvais gout, et le makhzen doit urgemment se mettre au service de la nouvelle feuille de route américaine et, accessoirement saoudienne pour être dans leurs bonnes grâces.

    Quid de l’avenir et de la crédibilité de la Ligue Arabe ? Le sommet de Ryad et la présence grotesque de Volodymyr Zelensky confirme qu’elle n’est plus qu’un «machin» pour reprendre la formule proverbiale du général de Gaulle à propos de l’ONU.  Question à un dinar symboloique : Que fait déjà l’Algérie dans ce «truc» diplomatiquement incolore et économiquement inodore ? That’ Is the question.

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    #LigueArabe #Ukraine #Russie #Zelensky #ArabieSaoudite #Sahara_Occidental #Front_Polisario #Maroc

  • ONU: Attention au risque pour la stabilité régionale au Sahara Occidental

    ONU: Attention au risque pour la stabilité régionale au Sahara Occidental

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, ONU, MINURSO, Algérie,

    Les deux années de rupture du cessez-le-feu par le Front Polisario alimentent l’éclatement de la tension entre le Maroc et l’Algérie dérivée de la revendication historique de Rabat sur ce territoire

    Là où il y a des véhicules blancs avec l’acronyme de l’ONU, il y a un problème international. Là où il y a un siège de l’organisation, le problème est aussi ancien. La Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) occupe les locaux d’une ancienne école au centre d’El Aaiún, non loin de la station de taxis collectifs. Il s’agit d’un ancien bâtiment, avec un patio intérieur paysager, conservé dans un état apparent de magazine comme de nombreuses autres installations de l’ONU dans le monde avec une apparence de caserne. Personne n’a pris la peine de changer le mobilier, la plupart datant d’avant 1991, date à laquelle il a commencé son mandat après le cessez-le-feu entre le Maroc et le Polisario. La reprise des hostilités entre les deux prétendants depuis un peu plus de deux ans conduit désormais la Minurso.

    « Nous sommes dans une situation de conflit de faible intensité, avec des incidents sur le mur ou le remblai (qui divise le territoire de l’ancienne colonie espagnole, à l’ouest sous le contrôle de l’armée marocaine) et des attaques de drones après l’effondrement du cessez-le-feu en Novembre 2020 », déclare un haut diplomate des Nations Unies, qui s’adresse à EL PAÍS sous couvert d’anonymat. « Au Sahara Occidental, il n’y a pas d’autres agences de l’ONU qui peuvent faire rapport, pas d’ONG ou de médias internationaux, comme ailleurs. Nous seuls pouvons voir ce qui se passe », explique-t-il en faisant référence au dernier rapport du secrétaire général, António Guterres, au Conseil de sécurité, publié en octobre dernier.

    Pouvez-vous imaginer une situation sans la présence de la Minurso au Sahara Occidental ? « La mission est importante et très utile. Surtout parce que nous représentons un fil conducteur politique (câble de détonation ou d’alarme) non seulement entre le Maroc et le Polisario, mais aussi entre l’Algérie et le Maroc. La situation risque d’être bien pire, et la tension peut augmenter, avec de réelles implications régionales pour la stabilité », souligne le haut diplomate consulté à El Aaiún.

    La médiation politique de l’actuel envoyé du secrétaire général pour le Sahara, le vétéran diplomate italo-suédois Staffan de Mistura, aguerri aux conflits en Afghanistan et en Syrie, reste totalement muette. Sauf quelques signes de stagnation, vraisemblablement dus à la pression diplomatique du Maroc. En juillet de l’année dernière, tout était préparé au siège de la Minurso pour la visite de De Mistura à El Aaiún. Mais celle-ci a été annulée au dernier moment alors qu’il était à Rabat et avait déjà parcouru le reste des points de sa tournée régulière : Alger, Nouakchott et Tindouf (Algérie), où se trouvent les camps de réfugiés sahraouis sous le contrôle du Polisario Mouvement d’indépendance du Front.

    Selon le rapport verbal d’un responsable de l’ONU à El Ayoun, la situation suggère qu’il n’est plus sûr de se déplacer au Sahara Occidental, en particulier à l’est du mur ou du remblai où le Polisario opère habituellement. Il n’est pas non plus possible de réapprovisionner les équipes d’observateurs internationaux des deux côtés, comme c’était le cas auparavant. Il y a eu des attaques avec des drones contre des camions-citernes, les mêmes qui sont utilisés par les équipes de la Minurso. Pour le personnel de l’ONU, la liberté de mouvement est une règle de base, et si vous ne la respectez pas, vous êtes en danger.

    « Les opérations de déminage ont été interrompues depuis la rupture du cessez-le-feu. Nous espérons pouvoir les redémarrer bientôt. Nous sommes dans l’une des zones où la contamination ou la propagation des mines est la plus importante au monde. Maintenant, il y a aussi des projectiles non explosés après la reprise des hostilités », détaille un haut responsable de la Minurso.

    La mission de l’ONU au Sahara n’a pas de mandat humanitaire traditionnel. A Tindouf, la Minurso a travaillé par le passé avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) à l’adoption de mesures de confiance, mais cette activité a été suspendue il y a une dizaine d’années. Elle compte environ 500 membres locaux et internationaux – 300 civils et 200 militaires – et s’occupe essentiellement des questions opérationnelles et logistiques.

    « Ce serait bien pire si nous n’étions pas là. Il n’y a pas d’autre moyen pour la communauté internationale d’avoir des informations impartiales sur le terrain. Nous avons reçu des rapports sur 27 attaques de drones l’année dernière et avons pu enquêter sur 18 d’entre elles », a ajouté un haut responsable de l’ONU consulté. « La présence de nos équipes d’observation à l’est du mur ou du remblai dissuade une escalade régionale. Les observateurs militaires de la MINURSO ne sont pas armés et les attaquer est un crime de guerre. C’est l’un de ses atouts », plaide-t-il.

    —Avec tout ce qui se passe actuellement en Ukraine ou au Sahel, ne pensez-vous pas que le conflit du Sahara occidental est relégué ?

    -Je ne pense pas que ce soit comme ça. Une aggravation potentielle des relations entre le Maroc et l’Algérie a des conséquences sur le reste du monde. L’approvisionnement en gaz de l’Europe via le gazoduc du détroit de Gibraltar, par exemple, est menacé. Je ne le vois pas comme un conflit oublié.

    Les récentes déclarations du directeur des Archives royales marocaines, Bahiya Simu, sur le soi-disant Sahara oriental, la partie frontalière de l’Algérie que le Maroc a revendiquée après la décolonisation française et pour laquelle les deux pays ont mené la guerre des sables pendant six décennies il y a quelques jours, ils ont déclenché une tempête politique des deux côtés de la frontière déserte.
    Simu s’est exprimé en février à Rabat lors d’une tribune de l’agence de presse MAP pour assurer qu’ »il existe des documents historiques qui attestent de la souveraineté du Maroc sur le soi-disant Sahara occidental, mais aussi sur le Sahara oriental ». Selon lui, la France coloniale a cédé le territoire marocain à « l’Algérie française en pensant continuer à maintenir le pays sous sa domination ». Tindouf, où se trouvent les camps de réfugiés contrôlés par le Front Polisario, est la capitale de la région contestée.

    Ses paroles ont eu un impact dans le pays voisin. Le président de la Chambre des représentants algérienne, Brahim Bughali, s’est exprimé lors d’une séance publique sur la question controversée du Sahara oriental. « Le régime marocain essaie de parasiter notre pays et de vendre ses objectifs expansionnistes. L’Armée de libération nationale [Forces armées algériennes] est prête à protéger nos frontières », a averti le troisième plus haut responsable en Algérie, cité par le portail numérique marocain Hespress.

    Depuis El Ayoun, le haut diplomate des Nations Unies contacté souligne que le monde est impliqué depuis des décennies au Timor oriental, qui est un endroit beaucoup plus difficile à trouver sur une carte que le Sahara occidental. « Les idées préconçues sur ce territoire ont changé. Tout change. Les incidents de novembre 2020 au Sahara en sont un parfait exemple », ajoute-t-il.

    « La décision des États-Unis de reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara est-elle un autre exemple ?

    -Les choses changent. De notre point de vue, nous sommes dans un moment d’évolution dans un contexte de changements politiques et opérationnels. Le rôle de la Minurso dans la promotion de la stabilité régionale reste important. Notre mandat [initial] était d’organiser un référendum [sur l’autodétermination]. Mais je pense qu’il serait naïf – c’est mon opinion personnelle – de penser qu’un référendum pourrait avoir lieu demain. Le centre de gravité semble se déplacer vers d’autres types d’accords politiques que ceux prévus au début des années 1990.

    « Mais je peux me tromper », conclut le chef de la Minurso avant de faire ses adieux à El Aaiún. « Si vous m’aviez demandé en 1998 s’il allait y avoir un référendum au Timor oriental, j’aurais dit non. Le territoire a voté pour l’autodétermination l’année suivante. On ne sait jamais ».

    Source

    #Sahara_Occidental #ONU #MINURSO #Front_Polisario #Sahel

  • Documents USA sur le Sahara Occidental (1973-1976)

    Tags : Sahara Occidental, Etats-Unis, Maroc, Front Polisario, Algérie, Henry Kissinger, Marche verte,

    RELATIONS ÉTRANGÈRES DES ÉTATS-UNIS, 1969-1976, VOLUME E-9, PARTIE 1, DOCUMENTS SUR L’AFRIQUE DU NORD, 1973-1976

    Sahara espagnol, 1973-1976

    87. Le document examine l’impact de la controverse sur les intérêts américains en Afrique du Nord et en Espagne

    Washington , 6 septembre 1974 .
    Résumé : Le mémorandum a fourni des informations sur la controverse entourant la gestion espagnole du Sahara espagnol, les revendications marocaines et mauritaniennes sur le territoire, l’intérêt de l’Algérie dans la région et le potentiel de conflit. Le document a également examiné l’impact de la controverse sur les intérêts américains en Afrique du Nord et en Espagne.

    Source : Central Intelligence Agency, National Intelligence Council Files, Job 79R01099A, OPI 122, Box 15. Secret ; [ texte non déclassifié ]. La parenthèse dans le titre était imprimée en note de bas de page dans l’original.

    88. Kissinger assure à Cortina que la position de neutralité des États-Unis concernant le Sahara espagnol n’avait pas changé

    Torrejón , 9 octobre 1974, 12h45-14h00
    Résumé : Kissinger a assuré à Cortina que la position de neutralité des États-Unis concernant le Sahara espagnol n’avait pas changé malgré les récents reportages. Kissinger a également expliqué que ses prochains voyages au Maroc et en Algérie n’étaient pas liés à l’Espagne.

    Source : Bibliothèque du Congrès, Division des manuscrits, Kissinger Papers, Box CL 343, Department of State Memoranda, Memoranda of Conversations, External, octobre-novembre 1974. Secret ; Sensible; Nodis . Toutes les parenthèses sont dans l’original sauf celles indiquant du texte omis par les éditeurs. La réunion a eu lieu dans le salon des visiteurs distingués de la base aérienne de Torrejon. Kissinger était en route pour l’Égypte pour discuter du processus de paix au Moyen-Orient.

    89. Kissinger et Boumediene discutent de la position de l’Algérie sur le Sahara espagnol

    Alger , 14 octobre 1974, 20h35-23h30
    Résumé : Kissinger et Boumediene ont discuté de la position de l’Algérie sur le Sahara espagnol.

    Source : Bibliothèque du Congrès, Division des manuscrits, Kissinger Papers, Box CL 343, Department of State Memoranda, Memoranda of Conversations, externe octobre-novembre 1974. Secret ; Nodis . La rencontre a eu lieu au Palais présidentiel. Kissinger était en Algérie pour passer en revue le processus de paix au Moyen-Orient avec Boumediene .

    90. Hassan II déclare qu’il déplacerait des forces dans le Sahara espagnol si l’Espagne lui accordait l’indépendance

    Rabat , 15 octobre 1974, 13h15
    Résumé : Kissinger et le roi Hassan ont discuté des positions marocaines, espagnoles, algériennes et mauritaniennes sur le Sahara espagnol. Le roi Hassan a accepté d’accepter la décision de la Cour internationale de justice, mais a déclaré qu’il déplacerait des forces dans le Sahara espagnol si l’Espagne lui accordait l’indépendance.

    Source : Bibliothèque du Congrès, Division des manuscrits, Kissinger Papers, Box CL 202, Geopolitical Files, Maroc. 20 août 1973 – 19 septembre 1975. Secret ; Nodis . Kissinger était au Maroc pour discuter des relations bilatérales et du processus de paix au Moyen-Orient avec le roi Hassan.

    91. Télégramme 113002 Du Département d’Etat à l’Ambassade au Maroc
    Washington , 15 mai 1975, 0023Z .

    Résumé : Le Département a chargé l’ambassadeur de rencontrer le ministre des Affaires étrangères Laraki, pour exprimer la préoccupation des États-Unis face à la position de plus en plus militante du Maroc envers le Sahara espagnol. L’ambassade en Espagne a été chargée d’informer les responsables espagnols compétents des assurances marocaines qu’ils éviteraient l’utilisation d’équipements américains contre des alliés américains.

    Source : Archives nationales, RG 59, Dossiers centraux de la politique étrangère. Confidentiel; Priorité; Limdis. Envoyé à Madrid, et répété à la mission à l’ ONU et à Alger. Rédigé par Joseph V. Montville dans NEA/AFN ; autorisé par le sous-secrétaire adjoint aux affaires européennes L. Bruce Laingen, le secrétaire d’État adjoint aux relations avec le Congrès Robert J. McCloskey (info), Skogerboe, Atherton et Rewoods; et approuvé par Sisco .

    92. Kissinger a donné des instructions concernant la politique américaine sur le Sahara espagnol

    Washington , 19 juillet 1975, 2328Z .
    Résumé : Kissinger a donné des instructions aux ambassadeurs auprès des Nations Unies, d’Espagne et d’Algérie concernant la politique américaine sur le Sahara espagnol.

    Source : Archives nationales, RG 59, Dossiers centraux de la politique étrangère. Confidentiel; Immédiat; Exdis . Envoyé immédiatement à Rabat et Madrid, et répété à Alger, Nouakchott et Paris. Rédigé par Michael L. Durkee en EUR/WE et Joseph V. Montville en NEA/AFN ; autorisé par Sisco , Atherton, le sous-secrétaire d’État aux affaires européennes Arthur A. Hartman, le sous-secrétaire d’État adjoint aux affaires africaines James J. Blake, le sous-secrétaire d’État aux affaires de l’organisation internationale William B. Buffum et Johnson ; et approuvé par Kissinger .

    93. Colby a informé Kissinger d’un rapport concernant les projets marocains d’envahir le Sahara espagnol.

    Washington , 3 octobre 1975 .
    Résumé : Colby a informé Kissinger d’un rapport concernant les projets marocains d’envahir le Sahara espagnol.

    Source : Central Intelligence Agency, Bureau du directeur du Central Intelligence, Job 80M01066A, OPI 10, Box 9, Folder 23. Secret ; [ texte non déclassifié ].

    94. Kissinger a déconseillé Hassan II une action militaire marocaine imminente au Sahara espagnol
    Washington , 4 octobre 1975, 0656Z .

    Summary: Le Chargé a été chargé de transmettre un message de Kissinger au Roi Hassan exprimant sa préoccupation face aux informations faisant état d’une action militaire marocaine imminente au Sahara espagnol. Kissinger l’a déconseillé et a noté qu’une telle action conduirait l’Espagne à faire appel au Conseil de sécurité des Nations Unies.

    Source : Ford Library, National Security Adviser, Presidential Country Files for Africa, Box 4, Maroc, State Department Telegram, From SecState— NODIS . Secret; Niact Immédiat ; Nodis ; Yeux seulement. Répété à Madrid. Rédigé par le sous-secrétaire d’État aux affaires du Proche-Orient et de l’Asie du Sud Alfred L. Atherton et le sous-secrétaire d’État adjoint au renseignement et à la recherche Harold H. Saunders; autorisé par le directeur du Bureau des affaires d’Europe occidentale Robert E. Barbour et Hoganson; et approuvé par Kissinger .

    95. Kissinger et Cortina ont discuté d’une éventuelle attaque marocaine au Sahara espagnol

    Washington , 4 octobre 1975, 16 h 15
    Résumé : Kissinger et Cortina ont discuté d’une éventuelle attaque marocaine au Sahara espagnol et de la nécessité pour toutes les parties de résoudre le problème par des négociations.

    Source : Archives nationales, RG 59, Dossiers centraux de politique étrangère, P820123–2401. Secret; Nodis . Rédigé par le directeur du Bureau des affaires d’Europe occidentale Robert E. Barbour ; et approuvé par Covey le 20 octobre. La réunion a eu lieu à l’ambassade d’Espagne.

    96. Hassan II assure Kissinger ne pas avoir l’intention d’engager militairement l’Espagne au Sahara

    Washington , 17 octobre 1975 .
    Résumé : Kissinger et Boutaleb ont discuté de la position du Maroc concernant le Sahara espagnol. Boutaleb a livré les assurances du roi Hassan selon lesquelles le Maroc n’avait pas l’intention d’engager militairement l’Espagne au Sahara.

    Source : Archives nationales, RG 59, Dossiers centraux de politique étrangère, P820123–2423. Secret; Nodis . Rédigé par Stanley T. Escudero dans NEA/AFN le 18 octobre ; et approuvée par Covey le 4 novembre. La traduction non officielle de la lettre du roi Hassan est ibid., P820123–2428.

    97. Inquiétude des États-Unis concernant le projet de marche civile vers le Sahara espagnol
    Washington , 19 octobre 1975, 2223Z .

    Résumé : L’ambassade a reçu l’ordre de transmettre un message de Kissinger au roi Hassan, exprimant l’inquiétude des États-Unis concernant le projet de marche civile vers le Sahara espagnol. Kissinger a demandé au roi Hassan d’explorer des mesures diplomatiques pour résoudre le conflit et éviter une confrontation dans la région.

    Source : Archives nationales, RG 59, Dossiers centraux de la politique étrangère. Secret; Immédiat; Nodis . Répété à la mission à l’ ONU , à Madrid et à Tunis (Eyes Only pour le sous-secrétaire Atherton ). Rédigé par Escudero; autorisé par Saunders , Barbour , Buffum, Covey (par téléphone) et Sisco; et approuvé par Johnson. Dans le télégramme 248533 à Madrid, le 19 octobre, l’ambassade a été chargée d’informer Cortina du soutien américain à la demande de l’Espagne d’une réunion du Conseil de sécurité et d’un règlement diplomatique de la question du Sahara espagnol. (Bibliothèque du Congrès, Division des manuscrits, Kissinger Papers, CL 206, Geopolitical Files, Sahara, octobre-novembre 1975)

    98. Kissinger a souligné la nécessité d’un règlement négocié dans le cadre de l’ONU
    Washington , 26 octobre 1975, 2149Z .

    Résumé : L’ambassadeur a été chargé de transmettre un message de Kissinger à Boumediene, remerciant le président d’avoir expliqué la position algérienne sur le Sahara espagnol. Kissinger a réitéré la position de neutralité des États-Unis sur la question, a souligné la nécessité d’un règlement négocié dans le cadre de l’ONU et a offert une assistance diplomatique américaine, sans médiation, pour résoudre le problème.

    Source : Bibliothèque du Congrès, Division des manuscrits, Kissinger Papers, Box CL 101, Geopolitical File, Algérie, septembre-décembre 1975. Secret ; Immédiat; Nodis . Répété à Rabat, Madrid, Nouakchott, et la Mission auprès de l’ ONU . Rédigé par Atherton ; dégagé par Hoganson et Sisco ; et approuvé par Kissinger .

    99. Télégramme 5445 de la Mission auprès des Nations Unies au Département d’État

    New York , 29 octobre 1975, 2329Z .
    Résumé : Sisco a rendu compte de sa rencontre avec Waldheim concernant le Sahara espagnol. La proposition de Waldheim comportait trois éléments principaux : le retrait espagnol de la région avant le 1er février 1976 ; Abandon marocain de la Marche verte ; Administration de l’ONU pour superviser le retrait et consulter les Sahraouis.

    Source : Ford Library, National Security Adviser, Presidential Agency File, Box 19, USUN, DOS à SOS Nodis 10/1–12/31/75. Secret; Immédiat; Nodis .

    100. Télégramme 3211 De l’Ambassade en Algérie au Département d’Etat
    Alger , 30 octobre 1975, 1855Z .

    Résumé : Boumediene a exprimé son inquiétude face à la Marche verte marocaine et a demandé à Kissinger de convaincre le roi Hassan d’abandonner la marche.

    Source : Ford Library, National Security Adviser, Presidential Country Files for Africa, Box 1, Algérie, State Department Telegrams, To SecState— Nodis . Secret; Cherokee; Immédiat; Nodis ; Yeux seulement-direct. Dans le télégramme 258841 à Madrid, le 31 octobre, Kissinger a informé l’ambassade que des lettres avaient été envoyées à Waldheim, au roi Hassan et à Boumedienedans une tentative de retarder la marche marocaine et de laisser plus de temps pour que les propositions de Waldheim pour une résolution pacifique du conflit du Sahara soient acceptées. (Ibid., Presidential Country Files for Europe and Canada, Box 12, Spain, State Department Telegrams, From SecState— Exdis )

    101. Télégramme 258216 Du Département d’Etat à l’Ambassade au Maroc
    Washington , 31 octobre 1975, 0143Z .

    Résumé : L’ambassade a été chargée de transmettre un message de Kissinger au roi Hassan concernant le projet de marche verte vers le Sahara. Kissinger a demandé l’avis du roi sur la proposition de Waldheim pour le règlement de la question du Sahara espagnol et a souligné que la marche proposée augmenterait les tensions dans la région.

    Source : Ford Library, National Security Adviser, Presidential Country Files for Africa, Box 4, Maroc, State Department Telegrams, From SecState— Nodis . Secret; Immédiat; Nodis . Rédigé par Atherton ; dégagé par Borg; et approuvé par Kissinger par telecon—Adams.

    102. Télégramme 3226 De l’Ambassade en Algérie au Département d’Etat
    Alger , 31 octobre 1975, 1825Z .

    Résumé : Parker a rendu compte de sa rencontre avec Boumediene . Boumediene a réitéré sa position selon laquelle la responsabilité du développement futur du problème du Sahara incombait aux Nations Unies et aux États-Unis. Parker a répondu que l’influence américaine était limitée et que la responsabilité incombait à ceux qui étaient directement impliqués : l’Algérie, le Maroc, l’Espagne et la Mauritanie.

    Source : Archives nationales, RG 59, Dossiers centraux de politique étrangère, P850012–2320. Secret; Immédiat; Nodis . Dans le télégramme 258217 à Alger, le 31 octobre, l’ambassade a été chargée de transmettre un message de Kissinger à Boumediene concernant le projet de marche verte marocaine. Kissinger a assuré Boumedienedu soutien continu des États-Unis à une solution diplomatique à la crise, et a réitéré que les États-Unis n’étaient pas informés de la marche à l’avance et avaient une influence limitée sur le Maroc. (Library of Congress, Manuscript Division, Kissinger Papers, Box CL 101, Geopolitical File, Algérie, septembre-décembre 1975)

    103. Télégramme 7618 De l’Ambassade en Espagne au Département d’État

    Madrid , 2 novembre 1975, 1111Z .
    Résumé : L’ambassadeur a délivré un message de Cortina informant Kissinger de l’échec des négociations pour stopper la marche verte marocaine. Cortina a exprimé sa crainte que des soldats n’accompagnent les marcheurs et ne tentent une invasion militaire du Sahara espagnol. Cortina a demandé à Kissinger d’envoyer une démarche au roi Hassan déconseillant des actions précipitées.

    Source : Ford Library, National Security Adviser, Presidential Country Files for Europe and Canada, Box 12, Spain, State Department Telegrams, To SecState — NODIS (2). Secret; Niact Immédiat ; Nodis .

    104. Télégramme 259602 Du Département d’Etat à l’Ambassade au Maroc
    Washington , 2 novembre 1975, 2355Z .

    Résumé : L’ambassade a été chargée de transmettre un message de Kissinger au roi Hassan transmettant les préoccupations du gouvernement espagnol concernant le projet de marche verte et réitérant le soutien des États-Unis à une solution négociée à la crise.

    Source : Ford Library, National Security Adviser, Presidential Country Files for Africa, Box 4, Maroc, State Department Telegrams, From SecState— NODIS . Secret; Niact Immédiat ; Nodis . Répété à Madrid. Rédigé par Weislogel ; dégagé par Atherton , Buffum, Rowell, Mack et Barbian; et approuvé par Kissinger . Télégramme 259604 ( Document 106) a ensuite ordonné à l’ambassade de ne pas montrer le message de Cortina au roi Hassan. Dans le télégramme 259601 à Madrid, le 2 novembre, l’ambassade a été chargée de transmettre un message de Kissinger à Cortina l’informant des efforts américains pour convaincre le roi Hassan d’arrêter la marche verte et du soutien américain à une résolution diplomatique de la crise. (Ibid., Presidential Country Files for Europe and Canada, Box 12, Espagne, State Department Telegrams, From SecState—NODIS)

    105. Message du roi Hassan à l’assistant du président pour les affaires de sécurité nationale ( Scowcroft )

    Washington , 3 novembre 1975, 0144Z .
    Résumé : Message du roi Hassan à Kissinger dans lequel il s’est dit préoccupé par le fait que la récalcitrance algérienne sur le Sahara espagnol n’était pas une question d’autodétermination, mais une tentative de créer des tensions dans la région et de créer ainsi une opportunité d’intervention soviétique en Méditerranée occidentale.

    Source : Library of Congress, Manuscript Division, Kissinger Papers, Box CL 202, Geopolitical Files, Morocco, 22 septembre 1975–23 décembre 1976. Secret ; Sensible; Yeux seulement.

    106. Télégramme 259604 Du Département d’Etat à l’Ambassade au Maroc
    Washington , 3 novembre 1975, 0311Z .

    Résumé: L’ambassadeur a reçu pour instruction de ne pas tenir compte du paragraphe 3 du télégramme 259602.

    Source : Ford Library, National Security Adviser, Presidential Country Files for Africa, Box 4, Maroc, State Department Telegrams, From SecState— NODIS . Secret; Éclair; Nodis . Rédigé par Atherton ; autorisé par Mack; et approuvé par Atherton .

    107. Télégramme 3286 De l’Ambassade en Algérie au Département d’Etat
    Alger , 6 novembre 1975, 2035Z .

    Résumé: L’ambassade a informé le département d’une rencontre avec Boumediene , qui a demandé au Conseil de sécurité de l’ONU d’expulser les Marocains du Sahara espagnol. Il a averti que ne pas le faire entraînerait une «conflagration». Boumediene a laissé entendre que Kissinger pourrait envoyer un message au roi Hassan et arrêter la marche.

    Source : Ford Library, National Security Adviser, Presidential Country Files for Africa, Box 1, Algérie, Department of State Telegrams, ToSecState— EXDIS . Secret; Niact Immédiat ; Exdis . Répété à la Mission auprès de l’ ONU , Madrid, Rabat, Londres, Moscou, Nouakchott et Paris. Le télégramme est incorrectement daté de 1973. Dans le télégramme 264177 à Alger, le 7 novembre, le Département a chargé l’Ambassade d’informer Boumediene que Kissingeravait reçu son message, que le roi Hassan avait été informé de la position américaine sur le Sahara espagnol et que les États-Unis ne pouvaient pas faire grand-chose pour influencer le roi Hassan sur cette question. (Archives nationales, RG 59, Dossiers centraux de politique étrangère)

    108. Télégramme 264586 du Département d’État à la Mission auprès des Nations Unies

    Washington , 7 novembre 1975, 2154Z .
    Résumé : Le Département a proposé à Waldheim de résoudre la crise du Sahara espagnol, impliquant des négociations bilatérales entre le Maroc et l’Espagne sous les auspices de l’ONU . Kissinger a demandé à Waldheim de ne pas indiquer qu’il s’agissait d’une proposition américaine.

    Source : Archives nationales, RG 59, Dossiers centraux de politique étrangère, P850011–1985. Secret; Immédiat; Nodis . Répété à Rabat, Madrid, Paris et Alger. Rédigé par Buffum et Blake; dégagé par Hartman, Ortiz et Atherton ; et approuvé par Kissinger. Dans le télégramme 5404 de Rabat, le 7 novembre, le Département a été informé que le Maroc avait reporté la Marche verte de 24 heures pour permettre aux efforts diplomatiques bilatéraux avec l’Espagne de se poursuivre, et que le gouvernement du Maroc était prêt à permettre à l’ONU de fournir un « parapluie  » . ” pour les accords conclus avec l’Espagne.

    109. Mémorandum du directeur du renseignement central Colby à l’assistant du président pour les affaires de sécurité nationale ( Kissinger )
    Washington , 8 novembre 1975 .

    Résumé : Colby a fourni à Kissinger une évaluation de la probabilité d’une invasion marocaine du Sahara espagnol, ainsi que des réponses espagnoles et algériennes probables à une invasion.

    Source : Bibliothèque du Congrès, Division des manuscrits, Kissinger Papers, Box SCI 23, Geopolitical File, Sahara, novembre 1975. Secret ; [ texte non déclassifié ]. Le mémorandum a été envoyé par erreur à Kissinger en tant qu’assistant du président pour les affaires de sécurité nationale, puisqu’il a quitté ce bureau le 3 novembre.

    110. Mémorandum de conversation
    Paris , 17 décembre 1975, 8h05-9h25
    Résumé : Kissinger et Bouteflika ont discuté du rôle des États-Unis dans la crise du Sahara espagnol. Bouteflika a demandé à Kissinger de s’impliquer davantage et d’exercer une plus grande pression sur le Maroc pour qu’il accepte un référendum de l’ONU sur le sort de la région et de ses habitants.

    Source : Bibliothèque du Congrès, Division des manuscrits, Kissinger Papers, Box CL 101, Geopolitical Files, Algérie, septembre-décembre 1975. Secret ; Nodis . Toutes les parenthèses sont dans l’original sauf celles indiquant du texte omis par les éditeurs. La rencontre a eu lieu dans la résidence de l’ambassadeur américain. Kissinger était à Paris pour assister à la Conférence sur la coopération économique internationale.

    111. Mémorandum de conversation

    Washington , 29 janvier 1976, 17 heures
    Résumé : Kissinger et Lamrani ont discuté de l’implication algérienne et soviétique dans le Sahara espagnol. Lamrani a demandé un soutien militaire en plus des efforts diplomatiques américains. Kissinger a accepté d’examiner les options d’assistance directe ou indirecte au Maroc.

    Source : Archives nationales, RG 59, Dossiers centraux de politique étrangère, P820117–0422. Secret; Nodis . Rédigé par Weislogel le 30 janvier ; et approuvé par Covey le 13 février. La réunion a eu lieu dans le bureau de Kissinger .

    112. Télégramme 1227 De l’Ambassade au Maroc au Département d’Etat
    Rabat , 2 mars 1976, 2045Z .

    Résumé : Atherton a rendu compte de sa rencontre du 1er mars avec le roi Hassan, au cours de laquelle ils ont discuté du conflit du Sahara.

    Source : Archives nationales, RG 59, Dossiers centraux de politique étrangère, P840105–0879. Secret; Immédiat; Nodis .

    113. Télégramme 84513 du Département d’État à tous les postes diplomatiques et consulaires

    Washington , 8 avril 1976, 0304Z .
    Sommaire : Le Ministère a informé tous les postes que le gouvernement des États-Unis ne reconnaîtrait pas la République arabe sahraouie démocratique ( RASD).

    Source : Bibliothèque Ford, conseiller à la sécurité nationale, dossiers du personnel du NSC pour les affaires du Moyen-Orient et de l’Asie du Sud, boîte 22, Sahara espagnol (2). Utilisation officielle limitée. Rédigé par Escudero; autorisé par B. Keith Huffman, Jr. dans L/ NEA , directeur du groupe interdépartemental NSC Raymond C. Ewing, Gleysteen dans ARA/CCA, Cumming dans EA et Ford dans AF ; et approuvé par Atherton. Le Polisario a proclamé la création de la République arabe saharienne démocratique le 28 février.

    114. Télégramme 6832 De l’Ambassade en Espagne au Département d’État

    Madrid , 8 septembre 1976, 1343Z .
    Résumé : Anderson et Parker ont présenté leurs observations, évaluations et conclusions sur la situation au Sahara et son impact sur les intérêts américains dans la région.

    Source : Ford Library, National Security Adviser, NSC Middle East and South Asian Affairs Staff Files, Box 22, Spanish Sahara (3). Secret; Exdis . Répété à Rabat, Alger et Nouakchott.

    115. Télégramme 263793 du Département d’État à la Mission auprès des Nations Unies

    Washington , 26 octobre 1976, 1948Z .
    Summary: Le Département a fourni des conseils à la délégation américaine sur la question du Sahara en vue de la réunion de la Quatrième Commission de l’Assemblée générale.

    Source : Bibliothèque Ford, conseiller à la sécurité nationale, dossiers du personnel du NSC pour les affaires du Moyen-Orient et de l’Asie du Sud, boîte 39, USUN (4). Confidentiel; Immédiat; Utilisation officielle limitée. Répété à Alger, Rabat et Nouakchott. La Quatrième Commission s’est réunie le 11 novembre et a adopté une résolution, qui a été adoptée par l’Assemblée générale le 1er décembre. La résolution a réaffirmé l’engagement envers le principe de l’autodétermination, a noté l’ OUAsession à la recherche d’une solution au problème du Sahara occidental, et a reporté la question du Sahara occidental à sa session de 1977.

    116. Rapport de renseignement 676

    Washington , 6 janvier 1977 .
    Résumé: Le rapport examine la perspective d’un conflit continu entre le Maroc et l’Algérie au sujet du Sahara occidental.

    Source : Ford Library, National Security Adviser, NSC Middle East and South Asian Affairs Staff Files, Box 22, Spanish Sahara (3). Secret; Non communicable aux ressortissants étrangers ; Non communicable aux entrepreneurs ou aux consultants de l’entrepreneur. Préparé par John J. Damis dans INR ; et approuvé par PH Stoddard. Le crochet a été imprimé en note de bas de page dans l’original.

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    #Maroc #Sahara_Occidental #Front_Polisario #Etats_Unis #Henry_Kissinger #Marche_Verte

  • Un an après la lettre de Sánchez à Mohamed VI, le revirement sur le sahara n’est pas accepté

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, Espagne, Pedro Sanchez, Ceuta, Melilla,

    Un an après la lettre de Sánchez à Mohamed VI, les partenaires et l’opposition n’acceptent toujours pas le revirement sur le Sahara.

    Le gouvernement invoque la baisse de l’immigration et l’augmentation des échanges commerciaux, mais l’ouverture totale des douanes se fait toujours attendre

    MADRID, 14 mars (EUROPA PRESS) – « L’Espagne considère la proposition marocaine d’autonomie (pour le Sahara) présentée en 2007 comme la base la plus sérieuse, crédible et réaliste pour la résolution de ce différend ». Par ces mots, le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, dans une lettre à Mohamed VI, le gouvernement a opéré un virage à 180 degrés dans sa politique traditionnelle à l’égard de l’ancienne colonie et a ouvert une nouvelle étape dans ses relations avec le Maroc.

    Un an après que les Espagnols aient pris connaissance de la nouvelle position sur le Sahara par un communiqué de la Maison royale marocaine, tant les partenaires de la coalition que l’opposition restent peu convaincus des raisons qui ont conduit le gouvernement à ce qu’ils n’ont pas hésité à qualifier de « virage historique » et des bénéfices que cette nouvelle position a apportés, comme ils l’ont clairement exprimé lors des récentes interventions du ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, devant le Congrès et le Sénat.

    Suite à cette lettre, Sánchez a été reçu le 7 avril à Rabat par Mohamed VI et tous deux ont signé une déclaration conjointe avec la « feuille de route » sur laquelle la nouvelle étape de la relation est basée, et qui a été ratifiée lors de la réunion de haut niveau (RAN) les 1er et 2 février dans la capitale marocaine.

    Dans ce sens, le fait que Mohammed VI – qui était hors du pays comme c’est relativement souvent le cas – n’ait pas reçu Sánchez pendant le RAN, comme c’était traditionnellement le cas lorsque le sommet se tenait au Maroc, a été qualifié par le PP d’ »humiliation » et de « moquerie diplomatique ».

    La Moncloa a minimisé l’importance du geste, arguant que le Roi avait parlé à Sánchez par téléphone avant la réunion et qu’il l’avait convoqué pour une prochaine visite à Rabat, pour laquelle il n’y a toujours pas de date. Il a également souligné les bonnes relations personnelles entre les deux hommes et le fait qu’en avril, il l’avait invité à participer à l’ »iftar », le dîner par lequel les musulmans rompent le jeûne du Ramadan.

    LE GOUVERNEMENT DÉMENT LA TOURNURE DES ÉVÉNEMENTS

    Entre-temps, le gouvernement s’est efforcé de réfuter le « mantra » de la pirouette, insistant sur le fait qu’il maintient son soutien à la « centralité » de l’ONU dans la recherche d’une solution mutuellement acceptable pour les parties, le Maroc, d’une part, et le Front Polisario, qui représente les Sahraouis, d’autre part.

    Il a également invoqué le fait que l’Espagne est le principal bailleur de fonds des camps de réfugiés sahraouis pour réfuter la « trahison » dénoncée par le Front Polisario et a fait valoir que ce qu’il ne veut pas, c’est que le conflit se poursuive pendant un autre demi-siècle.

    Cependant, les deux chambres du Parlement ont expressément demandé au gouvernement de revenir à sa position initiale, considérant qu’en soutenant le plan d’autonomie, il soutient la thèse du Maroc et abandonne le droit des Sahraouis à l’autodétermination, comme ils l’ont récemment rappelé à Albares.


    Face aux critiques unanimes sur sa position, le gouvernement s’est efforcé au cours de l’année écoulée de mettre en avant les avantages de la nouvelle relation et les bénéfices concrets qui se font sentir, notamment à Ceuta et Melilla, ainsi qu’aux îles Canaries et en Andalousie.

    BAISSE DE L’IMMIGRATION ET AUGMENTATION DES ÉCHANGES

    À cet égard, la Moncloa cite deux informations : la réduction drastique de l’arrivée d’immigrants en provenance de la côte marocaine et l’augmentation des échanges commerciaux. L’Espagne est déjà le principal partenaire économique et commercial du Maroc et le gouvernement espère maintenant qu’elle deviendra également son principal investisseur, avec en ligne de mire les 45 milliards d’euros que le royaume prévoit de dépenser d’ici 2050 dans des secteurs clés.


    En ce qui concerne l’immigration, au cours du mois de janvier, les arrivées ont diminué de 69 % en Andalousie et de 82 % aux îles Canaries, des chiffres qui contrastent avec le reste des routes migratoires vers l’Europe, qui ont connu une augmentation des arrivées au cours de l’année dernière.

    Cependant, Haizam Amirah Fernández, chercheur à l’Institut Royal Elcano, minimise quelque peu ces avancées. Ainsi, dans des déclarations à Europa Press, il souligne que la diminution des arrivées d’immigrants en provenance du Maroc montre qu’il y a « une composante de volonté politique », tout en soulignant qu’ »il n’y a pas de garantie d’irréversibilité » ou s’il y en a une, elle n’a pas été expliquée jusqu’à présent.

    Quant à l’augmentation des échanges commerciaux, il souligne qu’en réalité « elle répond à une tendance qui existait déjà avant la pandémie du COVID-19 » et qu’en fait l’Espagne était déjà le premier partenaire économique du Maroc.

    LA DOUANE, TOUJOURS EN SUSPENS

    Mais l’une des questions en suspens qui suscite le plus d’intérêt est sans aucun doute l’ouverture des douanes à Ceuta et Melilla. C’est Sánchez lui-même qui a annoncé à Rabat, le 7 avril, la réouverture du bureau de douane de Melilla, fermé unilatéralement par le Maroc depuis 2018, et la création d’un nouveau bureau à Ceuta.

    Après quelques doutes initiaux concernant l’engagement du Maroc à prendre cette mesure, les deux gouvernements ont annoncé que l’ouverture aurait lieu avant la RNH et plus tard en janvier. Cependant, ce qui s’est passé jusqu’à présent, ce sont deux essais pilotes d’expédition commerciale, l’un le 27 janvier, quelques jours avant la RAN, et l’autre le 24 février, avec certains des problèmes détectés dans le premier déjà résolus.

    Le gouvernement a qualifié d’ »étape importante » le fait que le bureau de douane de Ceuta ait commencé à fonctionner, bien que pour l’instant dans une phase expérimentale, et a également précisé qu’il existe un calendrier convenu avec le Maroc pour son ouverture complète, de manière progressive et ordonnée, mais il ne veut pas le rendre public pour éviter les avalanches et la répétition des « images du passé », en référence aux porteurs et au soi-disant commerce atypique.

    Le gouvernement a qualifié de « jalon » le fait que le bureau de douane de Ceuta ait commencé à fonctionner, bien que pour l’instant dans une phase expérimentale, et a également précisé qu’il existe un calendrier convenu avec le Maroc pour son ouverture complète, de manière progressive et ordonnée, mais il ne veut pas le rendre public pour éviter les avalanches et la répétition des « images du passé », en référence aux porteurs et au soi-disant commerce atypique.

    Cependant, l’absence de dates concrètes a généré un certain malaise dans les deux villes autonomes. Dans ce sens, le Sénat a approuvé la semaine dernière, sur proposition du PP et avec le PSOE votant contre, de demander au gouvernement de rendre public le calendrier de l’ouverture des douanes.

    AUTRES QUESTIONS EN SUSPENS

    D’autre part, le groupe de travail pour la délimitation des eaux territoriales sur la côte atlantique a également repris ses activités, une question qui intéresse particulièrement les îles Canaries, préoccupées par la prospection pétrolière que le royaume alaouite pourrait autoriser dans les eaux proches de l’archipel.

    A ce jour, on ne sait pas si les discussions ont progressé, bien que les deux gouvernements aient toujours exprimé leur volonté de régler la question par la voie diplomatique et le dialogue, étant donné que la délimitation de la plaque tectonique proposée par le Maroc se heurte à celle formulée par l’Espagne pour les îles Canaries.

    Lors d’une récente comparution devant une commission sénatoriale, Albares s’est défendu des plaintes de certains sénateurs sur la lenteur du processus en soulignant que cela faisait 15 ans que ce groupe ne s’était pas réuni. « Ils ne s’attendront pas à ce que nous résolvions en six mois ce qui n’a pas été résolu en 15 ans », a-t-il déclaré.

    Aucune avancée concrète n’a non plus été enregistrée sur un autre point de la déclaration du 7 avril, à savoir l’ouverture de négociations « sur la gestion de l’espace aérien ». En réalité, ce que le Maroc cherche à travers ce dialogue, c’est que l’Espagne cesse de gérer l’espace aérien au-dessus du Sahara, ce qui est actuellement fait à partir des îles Canaries.

    Le gouvernement a indiqué dans une réponse parlementaire au PP que ces discussions « se limitent exclusivement à la gestion de l’espace aérien et à la coordination entre les deux afin de parvenir à une plus grande sécurité dans les liaisons », réfutant ainsi que l’Espagne va céder sur cette question.

    Source

    #Sahara_Occidental #Marruecos #España #Frente_POlisario #Pedro_Sanchez #Ceuta #Melilla

  • Situation un an après la lettre de Sanchez au roi du Maroc sur le Sahara

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Espagne, Front Polisario, Algérie, Pedro Sanchez,

    La lettre cachée de Sánchez à Mohamed VI sur le Sahara Occidental a un an : et maintenant ?

    Madrid, le 14 mars 2022. Tel était le titre de la lettre envoyée il y a tout juste un an par le Premier ministre, Pedro Sánchez, au roi du Maroc, Mohamed VI. Le texte et la nouvelle elle-même n’ont été publiés que quatre jours plus tard, le 18 mars, par le biais d’un communiqué de la Maison royale marocaine. L’intégralité de la lettre et son contenu n’ont été connus que quelques jours plus tard grâce à une publication de Le pays . A ces dates, donc, le premier anniversaire du tournant historique pris par le chef de l’exécutif par rapport au Sahara occidental . Qu’est-ce qui a changé depuis ? Que peut-il se passer à partir de maintenant ?

    « Aujourd’hui, j’ai vu la fameuse lettre publiée dans un média », a déclaré le chancelier le 23 mars dernier José Manuel Albares. Il n’a jamais été publié par le gouvernement. Quelques heures avant sa première apparition au Congrès sur le sujet, les médias précités ont révélé le contenu de la lettre. Les critiques de tout l’arc parlementaire, d’Unidas Podemos au PP, ont été unanimes tant sur le contenu du thème et le changement de politique étrangère que sur les manières dont toute l’opinion publique et politique devait en prendre conscience.

    Le paragraphe clé de la lettre est le suivant : « Je reconnais l’importance de la question du Sahara Occidental pour le Maroc et les efforts sérieux et crédibles, dans le cadre des Nations Unies, pour trouver une solution mutuellement acceptable. En ce sens, l’Espagne considère que la proposition marocaine d’autonomie présentée en 2007 comme la base la plus sérieuse, crédible et réaliste pour la résolution de ce différend », a déclaré Sánchez.

    En toile de fond, une crise grave, pratiquement sans précédent, entre l’Espagne et le Maroc. La position de l’État espagnol, jusqu’à il y a un an de consensus entre tous les gouvernements, sur le conflit du Sahara a poussé le pays voisin à augmenter sa pression migratoire. Surtout avec l’entrée à Ceuta de milliers de personnes durant le dernier mois de mai. L’ambassadeur du Maroc dans notre pays est également parti après avoir reçu un accueil humanitaire du chef du Front Polisario, Brahim Gali .

    Le dialogue entre les deux pays était nul. Le gouvernement, après des mois de travail diplomatique dans l’ombre, a décidé d’agir. Albares et les dirigeants socialistes ont lutté à cette époque pour défendre leurs positions en public et en privé. Dans leurs messages, ils ont mis en évidence plusieurs clés, notamment en ce qui concerne la question sahraouie : tout serait résolu au sein de l’ONU, le contexte international est ce qu’il est (avec le soutien américain et européen aux positions marocaines ) et le « mouvement » espagnol comme moyen pour débloquer un conflit gelé.

    La « nouvelle étape » avec le Maroc et ce qui a changé

    Les relations avec le Maroc se sont pour l’instant détendues. Sánchez s’est rendu en avril pour rencontrer Mohamed VI en personne. Il a été convenu de rouvrir les frontières à Ceuta et Melilla et une déclaration commune a été signée. L’ambassadrice a repris ses fonctions et en février dernier, une réunion de haut niveau attendue avec le Maroc (RAN) a eu lieu. Le pacte tactique, selon Sánchez lui-même, consiste à « ne pas offenser l’autre » dans les affaires qui affectent la souveraineté territoriale des deux pays. L’ouverture des douanes commerciales dans les deux villes autonomes, l’une des grandes attentes, reste en suspens.

    « La réconciliation avec le Maroc s’est faite, mais à un coût très élevé », pointe Alfonso Cassani, analyste à la Fundación Alternativas

    « C’était un changement doux-amer. Ce qui a été réalisé, c’est une réconciliation diplomatique avec le Maroc, qui était l’un des principaux objectifs. Mais à un coût très élevé. C’est ainsi qu’il résume la situation à un an d’avance d’Alfonso Cassani, analyste à la Fondation Alternatives, en conversation avec Public . Cassani considère que les résultats du RAN ont été « jusqu’à un certain point décevants dans la mesure où il n’y a pas eu autant d’avancées que prévu ». Par ailleurs, il rappelle également le « malentendu symbolique » qui a fait que Mohamed VI n’a pas reçu Sánchez.

    L’analyste souligne qu’il faut comprendre la dynamique internationale, avec une tendance au changement en faveur du Maroc dans le conflit sahraoui et « renforcer sa politique étrangère ». « Il obtient de meilleurs résultats dans les accords migratoires et économiques », ajoute Cassani. Concernant le conflit sahraoui lui-même, il déclare qu’ »il ne semble pas que de grands pas soient faits vers la résolution du conflit ni qu’il semble très faisable de récupérer le cadre d’un référendum ».

    A la professeure de sciences politiques de l’Université de Grenade, Raquel Ojeda Au niveau international, « les positions semblent rester également polarisées, du moins en ce qui concerne le discours officiel ». C’est-à-dire avec un conflit armé ouvert pour le Front Polisario que le Maroc continue d’ignorer. Pendant ce temps, les organisations internationales sont préoccupées par d’autres conflits, comme la guerre en Ukraine ou les questions financières.

    Ojeda se concentre également sur la politique intérieure marocaine. Pour cela, il faut rappeler que l’ancien président des États-Unis, Donald Trump , a décidé de reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara peu avant de quitter ses fonctions. En échange, le royaume alaouite reprendrait des relations avec Israël. « Il semble que certains PJD (islamistes modérés) s’opposent au Maroc avec Israël . Bien que cela ne signifie pas qu’il y aura des conséquences pour le conflit au Sahara Occidental », souligne le professeur d’université à cet égard.

    Isaías Barreñada, professeur de relations internationales à la Faculté de sciences politiques et de sociologie de l’Université Complutense de Madrid, considère que la seule différence que la lettre a faite est que le gouvernement a osé écrire « un mot de plus » car dans la pratique l’Espagne « est hautement positionné avec le Maroc pour toujours. L’opinion du professeur est qu’avec l’approbation de l’autonomie de Sánchez, « l’Espagne est exclue » de la résolution du conflit.

    Pour Barreñada, la soi-disant « neutralité active » autour de la question sahraouie va de pair avec un « coussin d’intérêts ». C’est-à-dire générer des relations d’interdépendance avec les deux pays concernés. « Ce qui se passe, c’est que ce vieux discours n’est pas aussi efficace que prévu. La neutralité active signifie que nous voulons contribuer à la solution du conflit, mais nous n’allons pas nous mouiller. C’est pourquoi nous nous réfugions derrière l’ONU. Nous soutenons ses efforts, ce qui revient à ne rien dire, car l’ONU a une série de limites, ce que les États veulent faire », explique le professeur.

    L’Algérie et le Front Polisario, des relations rompues

    L’une des conséquences les plus directes et les plus tangibles de l’arrêt Sánchez est la réaction de l’Algérie. Les relations avec l’autre pays voisin ont été rompues peu après la lettre du président du gouvernement. Il n’y a pas d’avancées connues à cet égard et il y a aussi un problème de fond, qui a à voir avec l’approvisionnement en électricité au gaz . « L’Algérie a clairement indiqué que son orientation avec les relations énergétiques favorise désormais l’Italie. L’Algérie a de plus en plus de pouvoir dans ce jeu des relations énergétiques du fait de la guerre. Cela renforce sa position », déclare Cassani à cet égard.

    « Cela a pris tout le monde par surprise, y compris le corps diplomatique et le PSOE », explique la professeure Raquel Ojeda

    « Il y a un problème avec l’Algérie, le difficile équilibre dans le conflit algéro-marocain, comme un jeu à somme nulle où quand on soutient l’un on cesse de soutenir l’autre. Dans ce cas, nous soutenons le Maroc. Il ne semble pas que le conflit soit résolu de sitôt », ajoute l’analyste de la Fundación Alternativas. Barreñada et Ojeda soulignent que les conséquences avec l’Algérie n’ont pas été bien calibrées par Albares . En effet, lors de sa première apparition publique après la nouvelle du 18 mars, le chancelier a assuré que les Algériens étaient au courant du changement de position. Quelque chose s’est avéré faux.

    « Ce qui est clair, c’est que cela a pris tout le monde par surprise, y compris le corps diplomatique lui-même et le PSOE. Une stratégie de ce type qui implique un changement de discours a des conséquences. Les relations avec l’Algérie ont été l’une de ces conséquences, mais il semble que les intérêts de l’Espagne au Maroc continuent de prévaloir et il ne semble pas qu’il y aura de changement. “, réfléchit Ojeda à ce sujet.

    Avec qui il semble n’y avoir aucun progrès, c’est avec le Front Polisario , l’organisation qui agit comme le représentant légitime du peuple sahraoui devant l’ONU. Son secrétaire général a été très dur avec la position de l’Espagne, qu’il qualifie de trahison. La position du gouvernement a été très présente lors du XVIe Congrès du Polisario, comme en témoigne cet environnement. Le PSOE s’est distancié de l’événement bien qu’il ait été invité et qu’il ait participé à d’autres occasions.

    L’ONU, l’UE et l’avenir immédiat

    En ce qui concerne les Affaires étrangères, ils soulignent que la position de l’Espagne est de soutenir l’envoyé spécial de l’ONU, Stefan de Mistura . Albares l’a rencontré plusieurs fois. Cependant, il n’y a pas eu non plus de progrès tangibles. En fait, l’envoyé spécial n’a pas encore pu se rendre sur le territoire du Sahara occidental lui-même sur décision du Maroc, qui occupe la zone. Oui, il a visité l’Algérie et les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf (Algérie).

    Par ailleurs, le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme , Volker Türk, a récemment rappelé que le bureau qu’il dirige depuis 2022 n’avait pas effectué de missions au Sahara Occidental depuis huit ans et il jugeait très important de pouvoir le faire à nouveau. De nombreuses organisations internationales, dont Amnesty International, ont dénoncé ces derniers mois des attaques contre des militants sahraouis, Sultana Jaya étant une affaire plus symbolique.

    « L’envoyé spécial est venu dire qu’ils ne facilitaient pas son travail. Le Maroc n’autorise pas les voyages sur le territoire et l’Algérie n’autorise pas que son avion soit espagnol. Toute proposition portant l’estampille de l’Espagne sera rejetée par l’Algérie et les Sahraouis », prévient Barreñada. Le professeur souligne que le protagonisme appartient désormais aux parties impliquées dans le conflit, avec un « rapport de forces très inégal ».

    « Toute proposition portant le sceau de l’Espagne sera rejetée par l’Algérie et les Sahraouis », prévient Isaías Barreñada

    Concernant les relations avec le Maroc, Barreñada souligne que la normalité n’est pas garantie. En ce sens, il alerte sur la possibilité que lorsqu’il y aura de nouvelles tensions, qui peuvent être dues à la négociation des eaux territoriales ou de l’espace aérien , « le Maroc recommencera à faire les choses parce que c’est la pratique qu’il avait, normaliser et essayer de tendre davantage la corde. « A moyen terme, nous pouvons nous retrouver avec une nouvelle situation de crise mais avec une réalité différente, que l’Espagne s’est elle-même exclue de la résolution du conflit sahraoui », ajoute-t-il.

    « En Espagne, il semble qu’il y ait certaines voix critiques parmi les militants du PSOE et, bien sûr, d’Unidas Podemos, c’est-à-dire des partis au pouvoir eux-mêmes, mais il semble y avoir peu d’incitations à changer la politique étrangère de l’Espagne envers le Maroc en ce moment », souligne Ojeda.

    L’enseignant se penche également sur l’UE, où en parallèle le maroc porte bien qu’avec peu ou pas de conséquences. L’institution européenne, selon certains spécialistes et comme le rappelle Ojea, pourrait mener une stratégie de « conditionnalité », c’est-à-dire tenter de faire pression sur le Maroc dans ce « dossier » pour mener une véritable négociation avec le Front Polisario, par des moyens économiques. mesures et la signature de traités internationaux.

    Pour cette année, la décision finale de la justice européenne sur les accords commerciaux de l’UE avec le Maroc . Le tribunal a déjà donné raison au Polisario. Malgré cela, comme le rappelle Ojeda, « le comportement du Conseil, de la Commission et des États membres ne laisse pas beaucoup de doutes sur la continuité de ce conflit, avec un soutien clair du côté marocain de la balance ».

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    #Sahara_Occidental #Maroc #Front_Polisario #Espagne #Pedro_Sanchez #PSOE #Algérie

  • Au Sahara Occidental, l’autodétermination par référendum s’impose en vertu du droit international

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, ONU, MINURSO,

    « Le peuple sahraoui doit exercer son droit à disposer de sa terre du Sahara occidental »

    L’autodétermination par référendum s’impose en vertu du droit international, soutient l’avocat Gilles Devers.

    Tribune. Qu’est-ce qui fait l’histoire d’un peuple et quelle histoire fait un peuple ? Débat immense que l’ONU a tranché pour le peuple sahraoui en plaçant en 1963 le Sahara occidental sur la liste des territoires à décoloniser et en reconnaissant à son peuple le droit à l’autodétermination et à l’indépendance en 1966. Alors oui, il y a l’histoire, la société, l’économie, la diplomatie, mais aussi le droit international. Le droit seul ne peut rien, rien ne se fera sans le droit.

    La structuration juridique est une deuxième étape, la première étant le peuple. Non pas la population, mais le peuple sahraoui, forgé par l’histoire. Souverain, titulaire du droit à l’autodétermination et à l’indépendance, il est à la base de tout. La Charte de l’ONU vient en appui, avec l’article 1er affirmant « l’égalité des droits des peuples et leur droit à disposer d’eux-mêmes ». Aussi, le droit à l’autodétermination et à l’indépendance est un impérium : le peuple sahraoui, seul maître de son destin, doit exercer son droit à disposer de cette terre du Sahara occidental qui est la sienne.

    L’issue est un référendum d’autodétermination, ce pour quoi l’ONU a instauré la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso). Le peuple choisira l’indépendance ou toute autre solution : ce sera sa parole souveraine, qui s’imposera à tous, comme expression de sa « volonté libre et authentique ».

    #Sahara_Occidental #Maroc #ONU #Front_Polisario #MINURSO #Décolonisation

  • L’accord irano-saoudien isole davantage le Maroc

    Tags : Maroc, Arabie Saoudite, Iran, Sahara Occidental, Front Polisario,

    L’Iran et l’Arabie saoudite ont convenu vendredi de rétablir leurs relations après sept années d’hostilité qui avaient menacé la stabilité et la sécurité dans le Golfe et contribué à alimenter les conflits au Moyen-Orient, du Yémen à la Syrie, a rapporté Reuters vendredi.

    L’accord a été annoncé après quatre jours de pourparlers jusque-là non divulgués à Pékin entre les hauts responsables de la sécurité des deux puissances rivales du Moyen-Orient.

    Téhéran et Riyad ont convenu de reprendre leurs relations diplomatiques et de rouvrir leurs ambassades dans un délai de deux mois, selon un communiqué publié par l’Iran, l’Arabie saoudite et la Chine. « L’accord comprend leur affirmation du respect de la souveraineté des États et de la non-ingérence dans les affaires intérieures », a-t-il déclaré.

    Un porte-parole de la sécurité nationale de la Maison Blanche a déclaré que les États-Unis étaient au courant des informations faisant état de l’accord et saluaient tous les efforts visant à mettre fin à la guerre au Yémen et à désamorcer les tensions au Moyen-Orient.

    Les liens stratégiques de longue date entre l’Arabie saoudite et les États-Unis ont été tendus sous l’administration du président Joe Biden en raison du bilan du royaume en matière de droits de l’homme, de la guerre au Yémen et, plus récemment, des liens avec la Russie et la production pétrolière de l’OPEP+.

    En revanche, les liens croissants de l’Arabie saoudite avec la Chine ont été mis en évidence par la visite très médiatisée du président Xi Jinping il y a trois mois.

    La nouvelle sera bien accueillie par l’Algérie qui s’est toujours pour des relations équilibrés entre les pays arabes et le royaume des Ayatollahs. Par contre, le Maroc gardera une relation tendue en vue de l’instrumentaliser dans le but de diabolier le Front Polisario, le mouvement de libération qui conteste l’occupation du Sahara Occidental par le royaume chérifien.

    Des faits témoignant de la nouvelle configuration du monde où le Maroc peine à trouver sa place en raison de ses conflits avec ses alliés occidentaux, ce qui a poussé Rabat dans les bras de Tel Aviv. Autrement dit, le Maroc se trouve isolé à cause de ses relations conditionnées par le conflit qui l’oppose aux sahraouis depuis plus de 48 ans.

    #Maroc #Iran #Arabie_Saoudite #Algérie #Sahara_Occidental

  • Maroc-Qatargate : Visite à Tindouf d’Antonio Panzeri

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Antonio Panzeri, Parlement Européen, Algérie, corruption, Front Polisario,

    27/10/2011

    En référence aux correspondances citées en référence, j’ai l’honneur de porter à votre connaissance qu’en marge de la session plénière du Parlement Européen à Strasbourg, cette Mission a eu un entretien informel avec le Conseiller de M. Pier Antonio Panzeri, qui était porteur d’un message de ce dernier, à l’attention des autorités marocaines.

    Ci-après les trois idées princiaples de ce message, telles qu’elles ont été communiquées:

    -La visite à Tindouf est indispensable pour conforter la crédibilité de M. Panzeri auprès de l’Algérie et du Polisario, après que celui-ci l’ait accusé d’être pro-marocain. Il n’est pas dans l’intérêt du Maroc que M. Panzeri soit perçu comme tel. Panzeri a fait son possible pour éviter la date du 6 novembre. La date de la visite (7 novembre) est un compromis raisonnable, en ce sens pour visiter les camps dans la continuité d’une visite en Algérie est symbolique en soi et constitue, en tout état de cause, une meilleure option (pour le Maroc) qu’une visite ad hoc dans les camps.

    -M. Panzeri entame ses échanges avec les responsables de l’Algérie et du Polisario en partant de la position de la CPM, qui a toujours placé la question du Sahara dans le cadre de la thématique de la régionalisation avancée. Néanmoins, M. Panzeri ne compte ni évoque l’autonomie avec le Polisario, ni faire une déclaration dans ce sens lors de sa visite. Il a indiqué qu’il se contentera d’écouter ses interlocuteurs.

    -Il existe une forte demande au PE concernant la question du Sahara. Cette question est régulièrement soulevée par les eurodéputés et fortement exploitée par les pro-Polisario, qui exercent une importante pression (notamment au sein du S&D). Le meilleur moyen de gérer cette pression est de la corconscrire dans le cadre de l’AFET, et de la canaliser par le biais de M. Panzeri, qui est en mesure d’être un interlocuteur crédible pour toutes les parties.

    Au premier abord, le message de M. Panzeri se veut rassurant. L’intéressé est très conscient de la sensibilité de sa visite dans les camps de Tindouf, et déploie un effort significatif pour se justifier et ne pas compromettre durablement ses entrées avec le Maroc. Il semble prendre au sérieux la recommandation de ne pas se rendre dans la zone à l’Est du dispositif de défense, et promet de tenir la Mission informée de l’évolution de son programme à Tindouf.

    D’un point de vue dynamique, les développement récents sont à replacer dans le prolomgement du travail méthodique entamé par M. Paneri depuis les premiers qui ont suivi son élection à la tête de la Délégation Maghreb (cf. M/F 033/2p/2011/CRU du 26/01/2011). Ses contacts avec le Polisario (aujourd’hui couronnés par la visite),les contacts avec les autorités algériennes (y compris sur la question du Sahara), les ponts de confiance qu’il a su jeter avec ses interlocuteurs marocains (à travers la CPM et son soutien précieux au PE) et, par-dessus tout « l’ambigüité constructive » dont il a su entourer ses attitudes vis-à-vis des uns et des autres, sont les manifestations dun agenda politique de longue haleine, mené d’une manière volontaire, parfois périlleuses, mais toujours avec tact et maîtrise. Il est difficile de ne pas y voit, aussi, une démonstration subliminale d’une « capacité de nuisance », tant il montre à quelle enseigne l’intéressé peut être un allié de poids ou un adversaire redoutable.

    Vus sous cet angle,les développements récents dénotent, dans la ligne poitique de M. Panzeri, d’une continuité rarement observée chez d’autres eurodéputés. Dans cette logique, il y a lieu de penser que, loin d’être une opération de communication, la visite à Tindouf est un jalon tactique dans l’agenda personnel du Président de la D-MAG; un agenda qui pourrait connaître une forte accélération durant les semaines et mois à venir.

    En effet, M. Panzeri envisage de lancer au PE un « processus » dans lequel la question du Sahara ferait l’objet d’un débat régulier et institutionnalisé dans le cadre de la Commission AFET. A ce stade l’intéressé n’est pas clair sur l’objectif d’un tel « processus ». Dans ces échanges aussi bien avec cette Mission qu’avec la co-présidente de la CPM, il se contente d’indiquer qu’il s’agit d’établir un dialogue sur la question du Sahara, sans pour autant préciser si ce dialogue a un objectif (à ses yeux), ou s’il est une fin en soi.

    Autant de raison qui plaident pour un cadrage des connaissance de M. Panzer sur la question du Sahara et de ses intentions à très courte échéance. A cet effet, il y a lieu de signaler que, à l’invitation de la co-présidente marocaine de la CPM, M. Panzeri sera au Maroc du 28 octobre au 1er novembre 2011m soit à la veille de sa visite en Algérie, qui le conduira également à Tindouf. Cette Mission recommande que le Président de la D_MAG puisse avoir une entrevue (ou plus), avec un (des responsables) à même de le briefer sur la question du Sahara de manière appropriée et, au besoi, anticiper sur le message qu’il recevra lors des étapes d’Alger et de Tindouf de qu’il y aurait tout lieu d’appeler sa « tournée auprès des parties concernées » par la question du Sahara.

    L’Ambassadeur Menouar Alem

    Source :

    #Qatargate #Maroc #Marocgate #Moroccogate #Parlement_Européen #Corruption #Antonio_Panzeri #Sahara_Occidental #Tindouf #Algérie #Front_Polisario

  • Le Qatargate, le Maroc et l’UE

    Tags : Union Européenne, Parlement européen, Sahara Occidental, Algérie, Front Polisario,

    En prenant les bonnes mesures, l’Union européenne peut atténuer les atteintes à la réputation causées par un scandale de corruption impliquant des allégations contre des membres du Parlement européen.

    En un mot:
    Le Qatar et le Maroc auraient versé des pots-de-vin pour aider à atténuer les critiques européennes
    Les pays sont trop importants pour que les intérêts de l’Europe soient mis à l’écart par les scandales
    La doublure argentée du scandale pourrait être un renforcement des règles de transparence de l’UE

    Le pire scandale qui ait frappé l’Union européenne depuis des décennies prend de l’ampleur alors que les enquêteurs belges poursuivent des enquêtes sur de prétendus programmes d’argent contre des faveurs impliquant des paiements par le Qatar et le Maroc à des membres du Parlement européen. Mais ces révélations saperont-elles le bloc des 27 nations et ses valeurs tant vantées, ou s’avéreront-elles une tempête dans une tasse de thé alors que l’Europe est confrontée à d’importants défis géopolitiques ?

    Bruxelles a entamé la nouvelle année avec une ancienne vice-présidente du Parlement européen, la socialiste grecque Eva Kaili , en prison. Un juge belge a refusé sa libération sous caution à la suite d’allégations de corruption, d’appartenance à une organisation criminelle et de blanchiment d’argent. L’enquête criminelle belge se concentre également sur son partenaire, Francesco Giorgi, et un membre du personnel parlementaire, l’ancien député européen socialiste italien Pier Antonio Panzeri.

    En 2019, M. Panzeri a fondé Fight Impunity, une organisation non gouvernementale (ONG) anti-corruption, avec sa femme et sa fille ainsi que Niccolo Figa-Talamanca, le chef d’une autre ONG partageant la même adresse bruxelloise. Les allégations concernent le trafic d’influence au nom du Qatar et du Maroc en échange d’importants paiements en espèces. Selon des sources belges et italiennes , les accusations sont niées par les personnes impliquées à l’exception de M. Giorgi, qui a avoué et impliqué d’autres personnes, et M. Panzeri, qui a accepté de fournir des informations complètes en échange d’une peine plus légère. En février, le Parlement européen a levé l’immunité d’un député européen belge et italien qui font l’objet d’une enquête pour des accusations connexes.

    Le Qatargate donnera probablement une nouvelle vigueur au travail sur un organe d’éthique indépendant pour toutes les institutions de l’UE.

    La Commission européenne enquête également sur les activités de lobbying de son ancien commissaire aux migrations, Dimitris Avramopoulos, qui a rejoint le conseil d’administration de Fight Impunity et a dûment déclaré les paiements reçus pour ses services. En effet, plusieurs personnalités ont rejoint le conseil d’administration de Fight Impunity, convaincues par ses objectifs affichés, et ont aujourd’hui démissionné. Malgré ses activités de lobbying, Fight Impunity ne s’est pas inscrit au registre de transparence de l’UE .

    Le Qatargate, comme le scandale a été surnommé, visait apparemment à redorer l’ image de l’État du Golfe riche en énergie , en particulier sur les droits du travail, car les travailleurs migrants représentent près de 90 % de sa main-d’œuvre. C’était une question particulièrement sensible l’année dernière avec le Qatar accueillant la Coupe du Monde de la FIFA et les décisions de l’UE, temporairement suspendues, dues aux voyages sans visa pour les touristes qatariens et aux privilèges pour Qatar Airways, une grande compagnie aérienne internationale, en Europe.

    Les services de renseignement marocains et l’ambassadeur du pays en Pologne feraient également l’objet d’une enquête. Les pots-de-vin présumés du Maroc pour obtenir une vision plus favorable de son occupation du Sahara occidental et son rôle présumé dans l’utilisation du logiciel israélien Pegasus pour espionner les dirigeants européens pourraient également impliquer d’autres députés.

    Un coup porté à la réputation de l’UE
    Le Qatargate semble avoir fait tomber l’UE de son piédestal en tant que championne mondiale des droits de l’homme et de l’État de droit. Bruxelles tient les régimes d’hommes forts de la Hongrie à la Chine pour responsables de leurs échecs démocratiques. Son « soft power » réputé vise à influencer les autres par l’exemple qu’il donne. Il n’est pas étonnant que les dirigeants nationalistes conservateurs au penchant autoritaire aient eu du mal à contenir leur joie face aux révélations du Qatargate, principalement parce que la plupart des protagonistes européens du scandale sont des socialistes. Le Premier ministre hongrois Victor Orban, irrité par la retenue des fonds européens en raison des lacunes démocratiques dans son pays, a même déclaré que le Parlement européen devrait être aboli. Le Qatargate a reçu une couverture saturée par les médias favorables au gouvernement en Hongrie et en Pologne.

    La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a appelé à plusieurs reprises les institutions européennes à « être ouvertes et irréprochables en matière d’éthique, de transparence et d’intégrité si les Européens veulent avoir confiance en l’Union ». En 2019, elle a confié à la vice-présidente de la Commission, Vera Jourova , de la République tchèque, la responsabilité de mettre en place « un organe d’éthique indépendant commun à toutes les institutions de l’UE ». Pourtant, lorsque le Qatargate a éclaté trois ans plus tard, cette proposition est restée enlisée parmi les institutions de l’UE.

    La présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, une politicienne conservatrice de Malte, a affirmé que la législature elle-même était attaquée dans le Qatargate et a blâmé « des acteurs malveillants liés à des pays tiers autocratiques ». Mais les critiques y voient des « dommages auto-infligés », car de nombreux parlementaires résistent à l’ajout d’un nouveau code d’éthique exécutoire pour présenter des règles sur la prévention des conflits d’intérêts et la déclaration d’intérêts extérieurs. Pourtant, ces règles sont largement ignorées.

    Le lobbying non enregistré et les activités douteuses de pays non démocratiques utilisant des groupes « d’amitié » communs ont proliféré . Cela, bien sûr, n’est pas inconnu dans les parlements nationaux, mais les accusations contre le parlement de l’UE de copinage et de maquignonnage se sont multipliées ces dernières années. Selon Charles Michel , le président du Conseil européen, l’effet du dernier scandale est « dramatique et préjudiciable à la crédibilité de l’Union européenne », ce qui rend plus difficile la gestion des crises multiples en Europe.

    Tempête dans une tasse de thé?
    M. Michel souligne l’impact négatif du Qatargate et la nécessité de garanties plus efficaces. Mais l’UE a fait preuve de résilience après les scandales passés de la fin des années 1990, entrant dans l’une de ses phases les plus dynamiques au début des années 2000 avec le remplacement des monnaies nationales par des billets en euros en 2002 et le «big bang» de l’élargissement avec 10 nouveaux membres en 2004.

    On peut dire que le Qatargate est troublant avec des dommages considérables à la réputation, mais probablement peu de ramifications politiques. Une grande partie de l’impact public du scandale, selon un observateur italien , s’explique par des images télévisées des 1,5 million d’euros récupérés par la police belge dans des piles de billets. S’il y avait eu des reportages secs dans les médias sur des sommes encore plus importantes envoyées dans des paradis fiscaux par virement bancaire, comme avec les révélations des Panama Papers , il y aurait peut-être eu moins de tollé médiatique. Les fuites de l’enquête judiciaire belge ont encore alimenté l’intérêt des médias et pourraient compliquer les poursuites qui en résulteraient.

    Le soft power de l’UE, tirant parti de l’attractivité de l’Europe pour les pays du monde entier, ne devrait pas souffrir de manière significative du Qatargate, compte tenu de la prévalence de la corruption ailleurs. Le « déficit démocratique » de l’UE n’a pas rétrogradé l’Allemagne, la Suède, la France et le Danemark du top 10 des meilleurs pays dans le dernier sondage mondial annuel de la Wharton School de l’Université de Pennsylvanie.

    Le niveau de vie, les systèmes de santé et d’éducation, les acquis culturels et l’attachement aux droits de l’homme et à la justice sociale de l’Europe lui confèrent toujours un avantage de soft power malgré les épisodes de corruption et les progrès économiques remarquables des pays émergents d’Asie. Pourtant, avec un pic d’inflation, une faible croissance économique en vue et la poursuite de la guerre en Ukraine, il y a peu de raisons de se complaire.

    Le réalisme politique suggère que le Qatargate pourrait avoir peu de répercussions persistantes. Le Qatar est le deuxième fournisseur de gaz naturel liquéfié de l’UE après les États-Unis, et son importance dans la sécurité énergétique de l’Europe augmentera à mesure que le gazoduc en provenance de Russie diminuera. Un diplomate qatari a réagi à l’enquête belge sur la corruption en déclarant qu’elle pourrait affecter négativement les relations et l’approvisionnement en gaz si elle devenait incontrôlable. Cet avertissement implique que le Qatar pourrait suivre l’Arabie saoudite et ses autres rivaux régionaux dans la militarisation du pétrole et du gaz.

    La France et l’Allemagne sont les principaux bénéficiaires des investissements directs étrangers du Qatar dans l’UE, avec des fonds considérables versés à des sociétés emblématiques, des projets de construction, des petites et moyennes entreprises et des projets sociaux. La France propose d’importantes exonérations fiscales pour attirer les fonds qataris. C’est le deuxième exportateur d’armes vers le Qatar, après la visite au Qatar du chancelier allemand américain Olaf Scholz en septembre 2022. En décembre, le président français Emmanuel Macron s’y est rendu pour voir la France disputer la finale de la Coupe du monde de football. Le Qatar possède la meilleure équipe de football de France, le Paris Saint-Germain, et des rumeurs circulent depuis 2017 sur un rôle probable de la France dans l’attribution du tournoi de la Coupe du Monde de la FIFA 2022 au Qatar.

    Il est encore temps pour le Parlement européen de renforcer les règles de prévention des conflits d’intérêts et de déclaration d’intérêts extérieurs avant les élections de l’année prochaine.

    L’ancien Premier ministre italien Mario Draghi a réitéré l’importance du Qatar en tant que partenaire énergétique, économique et militaire durant son mandat. Le Qatar est devenu un client majeur des navires de la marine italienne en 2017, avec une commande de 5 milliards d’euros. Le successeur de M. Draghi, Giorgia Meloni, a rejeté avec colère toute implication selon laquelle l’Italie était responsable du Qatargate.

    Le Qatar est l’un des 17 alliés non membres de l’OTAN des États-Unis et héberge le quartier général avancé du Commandement central américain (CENTCOM) couvrant le Moyen-Orient et de grandes parties de l’Asie. De toute évidence, le Qatar n’est pas un pays avec lequel les dirigeants européens se moquent, et le Qatargate est un embarras qu’ils veulent oublier.

    La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, s’est rendue au Maroc les 15 et 16 décembre, après l’éclatement du scandale entre le Qatar et le Maroc, pour préparer une visite à Rabat du président français début 2023. L’objectif de la France est de normaliser les relations, après une période de tensions, au milieu des ouvertures de Paris au rival régional du Maroc, l’Algérie.

    En guise d’édulcorant, la France a levé les restrictions de visa pour les citoyens marocains avant la visite de Mme Colonna, même si Rabat n’avait pas rempli les conditions fixées par Paris. Le ministère français des Affaires étrangères a décrit les relations avec le Maroc en termes effusifs , évoquant « le partenariat bilatéral exceptionnel entre le Maroc et la France, qui se caractérise avant tout par des liens humains très étroits et riches à travers la Méditerranée ». Il a écarté l’affaire Pegasus, impliquant le piratage marocain du téléphone du président français, sans commentaire parce qu’elle était sub judice et a nié toute connaissance de l’implication du Maroc dans le Qatargate.

    Le président Macron est allé plus loin que n’importe lequel de ses prédécesseurs en s’excusant des excès de la domination coloniale française au Maroc. Les questions migratoires, les tensions sociales et les nombreux citoyens français d’origine marocaine l’incitent à traiter le Maroc avec prudence. La Realpolitik exclut tout risque que le rôle présumé du Maroc dans la corruption de membres du Parlement européen jette une ombre sur les relations bilatérales.

    Conséquences
    De récentes révélations font suite à deux décennies troublées de gouvernance démocratique au sein de l’UE et du Parlement européen. Elles interviennent un an avant les élections législatives alors que la légitimité démocratique de l’UE est largement remise en question. Les dirigeants de l’UE n’ont pas suffisamment repoussé les pratiques laxistes de leur parlement au cours des trois dernières années. Ce nouveau scandale pourrait nuire aux réalisations de l’UE en matière de participation électorale et de soutien aux partis modérés lors des élections de 2024.

    Mais il est encore temps pour le Parlement de renforcer les règles de prévention des conflits d’intérêts et de déclaration d’intérêts extérieurs avant les élections de l’année prochaine. Le code de conduite existant pourrait être étendu aux anciens députés et assistants. L’organisme pourrait se contenter d’une «période de réflexion», comme à la Commission, au cours de laquelle les anciens membres ne peuvent pas faire pression pour des groupes d’intérêt liés à leurs responsabilités officielles antérieures. Le Qatargate donnera probablement une nouvelle vigueur au travail sur un organe d’ éthique indépendant pour toutes les institutions de l’UE.

    Dans l’ensemble, le revers du Qatargate pourrait contrer la corrosion de la légitimité démocratique de l’UE et renforcer la diplomatie européenne. Au-delà de ses frontières, l’UE semble susceptible de poursuivre les valeurs européennes, telles que la responsabilité politique, ainsi que les intérêts géopolitiques, y compris la sécurité énergétique, de manière plus pragmatique, en évitant les leçons de morale.

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    #Qatargate #Parlement_européen #Maroc #Corruption #Sahara_Occidental #Algérie

  • Le Maroc déploie des drones contre le Polisario au Sahara occidental

    Le Maroc déploie des drones contre le Polisario au Sahara occidental

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, drones armés,

    Le Maroc déploie avec succès des drones contre le mouvement de libération du Polisario depuis 2021. En conséquence, selon le site web espagnol Defensa, environ 80 % du territoire détenu par le Polisario a été reconquis par le Maroc.

    Les drones jouent un rôle crucial dans la reprise du conflit armé entre le Maroc et le Polisario. Le Maroc a déployé plusieurs drones – des drones turcs Bayraktar TB2, des drones chinois Wing Loong II et des drones israéliens Thunder-B, ainsi que des drones HERON 1 et des drones Hermes-900 – qui ont abattu des dizaines de combattants du Polisario. Ils ont été tués alors qu’ils tentaient de s’approcher du mur marocain ou d’introduire clandestinement des armes dans la zone tampon, comme des lance-roquettes ou des mortiers.

    Les drones sont pilotés par un escadron spécial de l’armée de l’air marocaine appelé SCAR. SCAR est l’acronyme de Système Aéroporté de Contrôle et Reconnaissance (Aerial Control and Reconnaissance System).

    Le Polisario dirige maintenant une petite partie du Sahara occidental, où la République arabe sahraouie démocratique (RASD) a été déclarée. Cet État est reconnu par 45 pays. La RASD revendique l’autorité sur tout le Sahara occidental.

    De 1884 à 1975, le Sahara Occidental était une colonie espagnole. Après la mort du dictateur espagnol Franco, le territoire a été incorporé par le roi marocain Hassan II ; un an plus tard, le Polisario a déclaré son indépendance. De 1975 à 1991, le Sahara occidental a été disputé. Les hostilités ont repris en octobre 2020, après un cessez-le-feu de près de 30 ans.

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    #Maroc #Sahara_Occidental #Front_Polisario #Drones