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Sahara occidental : Prudence du Conseil de sécurité, atouts perdus du Maroc
Sahara Occidental, Maroc, ONU, Conseil de Sécurité, MINURSO, Front Polisario,Vendredi 30 octobre, le Conseil de sécurité des Nations unies a voté une résolution par laquelle il a décidé de proroger jusqu’au 31 octobre 2O22 le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO). Le texte que les Etats-Unis ont rédigé en tant que «pays porte-plume» arrondit beaucoup les angles du dossier selon une logique de prudence sans doute compréhensible après l’attitude qu’a eue Washington sur le conflit au temps de l’administration Trump. Il souligne néanmoins «qu’il convient de parvenir à une solution politique réaliste, pragmatique, durable» dans la perspective d’une auto-détermination du peuple du Sahara occidental». Une formulation qui sonne comme un camouflet pour Rabat.Par Anis RemaneVendredi 29 octobre, le Conseil de sécurité a décidé de la prorogation jusqu’au 31 octobre 2022 du mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO). La résolution 2602, par laquelle ce mandat d’une année a été renouvelé, a été adoptée par 13 voix contre zéro, avec deux abstentions exprimées par la Fédération de Russie et la Tunisie. L’année dernière, au côté de la Russie, c’était l’Afrique du Sud qui s’est abstenue de voter le texte de rallonge du mandat de la Minurso. Ce mandat, a précisé vendredi un communiqué des Nations unies, «n’a pas fait l’objet d’un renouvellement consensuel depuis 2017».Ce désaccord s’est d’ailleurs manifesté à nouveau lors du report de la consultation des membres du Conseil de sécurité. Prévue le mercredi 27 octobre, elle a été ajournée pour vendredi 29 octobre en raison de la «non satisfaction» de la Fédération de Russie par des «paragraphes relatifs au processus politique», avait indiqué à l’AFP un diplomate sous le couvert de l’anonymat. Mais, plus tard, on a appris que le refus russe était motivé par la reprise dans le texte de la résolution rédigé par les Etats-Unis de propositions datant du temps de l’ancien envoyé spécial pour le Sahara occidental, l’Allemand Horst Köhler, dont celle de la reconduction, pour le processus de négociation entre le Maroc et le Polisario, des «tables rondes».Un format que l’Algérie juge «inefficace» et «contre-productif» et à la place duquel sa diplomatie plaide pour des «négociations directes» entre les parties belligérantes. Cette position que notre pays a exprimée par la voix de sa représentation permanente aux Nations unies à New York n’a pas été prise en compte. Le format « tables rondes » comme celles qui avaient été organisées en Suisse jusqu’au printemps 2019 sous l’égide de l’ancien envoyé spécial Martin Köhler est à nouveau mentionné dans la nouvelle résolution. Il fait craindre aux indépendantistes du Polisario, qui n’avaient pas encore réagi officiellement hier à la résolution, la poursuite du statu quo au Sahara occidental, alors que le cessez-le-feu avec le Maroc est rompu après la reprise des armes au niveau de la zone tampon de Guerguerat. Cette crainte, qui n’est pas clairement dite par les Sahraouis pour des raisons tactiques et de diplomatie avec Washington en particulier contrairement aux critiques qu’elle adresse fréquemment à Paris, est motivée par le fait que, pour les Etats-Unis comme pour la France, qui a demandé le respect du cessez-le-feu, le plan d’autonomie présenté en 2007 par le Maroc constitue une base sérieuse et crédible de discussion en vue de la reprise du dialogue.Pour autant, les lignes bougent et le Maroc perd beaucoup des atouts qu’il avait ! Les Etats-Unis, bien qu’ils continuent de faire pression sur les pays dont l’Algérie qui plaident pour des «négociations directes», ne sont plus dans la position unilatérale et en faveur de Rabat qui était la leur durant le mandat de l’administration Trump, ouvertement hostile à la légalité internationale. Ils parlent davantage du «processus politique». La Fédération de Russie, qui s’est abstenue cette année encore, adopte un ton plus offensif. Elle regrette avec davantage d’affirmation que ses contributions n’aient pas été prises en compte. Selon sa représentation diplomatique à New York, la résolution adoptée par le Conseil de sécurité ne reflète pas le tableau objectif du règlement de la question du Sahara occidental «et ne contribuera sans doute pas» aux efforts de l’Envoyé spécial en vue de négociations directes entre les deux parties pour trouver une solution mutuellement acceptable. Son représentant a dénoncé les termes utilisés de «démarches réalistes» et de «compromis», estimant qu’ils «prolongent l’ambiguïté» et sapent les travaux du Conseil de sécurité en nuisant aux perspectives d’un dialogue direct. D’après lui, «le problème principal reste depuis plusieurs années non réglé».Texte pas équilibréLe Viet Nam, le Mexique et la Chine, qui ont voté la résolution, ont cependant exprimé des préoccupations proches de l’avis russe, regrettant que le texte n’ait pas été «plus équilibré» et ne reflète pas mieux la situation sur le terrain. Le Viet Nam a rappelé sa position de principe d’un appui au règlement des conflits par des pourparlers de paix entre les parties concernées. La Chine a en outre demandé pour l’avenir «davantage de consultations» sur la prorogation du mandat. Le Mexique a lui aussi dénoncé «le manque d’ouverture au cours de la négociation pour incorporer des propositions importantes dans la résolution qui ont été soutenues par plusieurs délégations». Il a notamment cité les demandes visant à obtenir des informations plus fréquentes, «compte tenu de la détérioration significative de la situation, tant par rapport à la rupture du cessez-le-feu qu’à l’aggravation de la situation des droits humains».Ce discours nouveau est encore plus manifeste en Afrique avec l’abstention de la Tunisie – un geste qui sera sans doute mal apprécié par Rabat – et par la position du Kenya davantage proche de la position algérienne et aux yeux de qui la «ligne rouge est la question de l’autodétermination», a affirmé mercredi son ambassadeur à l’ONU, Martin Kimani, président en exercice du Conseil de sécurité. «Nous voulons que l’autodétermination soit clairement indiquée dans la résolution», a-t-il précisé en soulignant que, pour son pays, «s’il n’y a pas de reconnaissance du droit à l’autodétermination, alors nous aurons beaucoup de mal avec la résolution». Le Kenya plaide également pour une meilleure prise en compte des positions de l’Union africaine, mettant en avant l’appel lancé le 9 mars par le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine. Si le succès de l’Envoyé spécial dépendra du soutien que lui accordera le Conseil de sécurité, M. de Mistura devra aussi œuvrer avec l’Union africaine, a déclaré l’ambassadeur Kimani, qui s’est prononcé pour un libellé mettant davantage l’accent sur le droit à l’autodétermination et sur le respect des droits de l’homme, en revenant au libellé initial des résolutions relatives au Sahara occidental mentionnant ce droit à l’autodétermination et l’organisation d’un référendum. «Pays qui a acquis son indépendance après avoir été colonisé», le Kenya apporte son appui à l’autodétermination des peuples, une «juste cause», a-t-il clamé. La résolution votée vendredi «souligne qu’il convient de parvenir à une solution politique réaliste, pragmatique, durable» à la question du Sahara occidental, qui repose sur le compromis, et qu’il importe d’adapter l’action stratégique de la MINURSO et d’affecter les ressources des Nations unies à cette fin. Le texte adopté ajoute «mutuellement acceptable», une précision qui n’était pas dans la mouture qui devait être proposée mercredi au vote. Ses votants se félicitent de la nomination, il y quelques semaines, de Staffan de Mistura comme envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental. Lors de leurs explications de vote, ils se sont eux aussi félicités de cette nomination, les États-Unis, pays «porte-plume», rappelant qu’elle n’était que «trop attendue». À l’image du Kenya, ils ont promis au nouvel Envoyé spécial leur plein appui, «pour revitaliser un processus de paix qui s’est enlisé».Mohamed Ould Salek : «Le Conseil de sécurité a compris qu’il n’y a plus de cessez-le-feu»Le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, a réaffirmé samedi que l’option de la paix, comme alternative à la guerre, n’est possible que sur la base du respect de la légalité internationale qui ne reconnaît pas la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. «Nous espérons que le nouvel envoyé personnel du SG de l’ONU, Staffan de Mistura, saura convaincre l’autre partie (le Maroc, ndlr) et ceux qui sont derrière elle, sur le fait que trois décennies de déni de la réalité nationale sahraouie et les tentatives visant à enterrer l’accord de cessez-le-feu conclu entre les deux parties, doivent suffire à les convaincre que l’option de la paix n’est possible que sur la base du respect de la légalité internationale qui ne reconnaît pas la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental», a-t-il déclaré à l’APS . Pour M. Ould Salek, le Conseil de sécurité, par son approbation vendredi de la résolution 2602, «a compris qu’il n’y a plus de cessez-le-feu». «Il est arrivé au même constat de l’Union africaine avant lui, en concluant que la guerre entre les deux parties a repris après l’agression du 13 novembre 2020 (à Guerguerat). C’est ce que le secrétaire général Antonio Guterres a confirmé dans son rapport au Conseil» sur la situation au Sahara occidental, a-t-il précisé.Devant ce blocage, M. Ould Salek cite deux options pour parvenir au règlement de ce conflit, vieux de quatre décennies : «Les deux pays membres de l’Union africaine (UA), la République sahraouie et le Maroc doivent accepter la solution pacifique sur la base des décisions du sommet extraordinaire de l’UA sur la stratégie visant à faire taire les armes et du sommet du Conseil de paix et de sécurité (CPS)». Ou bien «le Conseil de sécurité fixe une date pour l’organisation du référendum d’autodétermination, qui est la seule mission de la Minurso». «L’accord sur l’une des deux options est devenu désormais la seule voie pour parvenir à un nouveau cessez-le-feu», affirme M. Ould Salek. -
Sahara Occidental: Le Polisario fustige Paris et Madrid
Sahara Occidental, Maroc, France, Espagne, MINURSO, Front Polisario, #SaharaOccidental, #Maroc,Alors que la bataille pour pondre une résolution sur les missions de la Minurso au Sahara occidental fait rage au sein du Conseil de sécurité, Paris, allié naturel du Makhzen, n’a pas hésité un seul instant à manœuvrer, comme d’habitude, pour imposer un texte résolument favorable à l’occupation et à la colonisation marocaine.Guerre de procédures pour certains et guerre de principe pour d’autres, cette résolution préliminaire, dont le vote était prévu mercredi dernier mais repoussé, est “déséquilibré” et ne reflète pas la nouvelle réalité puisqu’il y a, actuellement, une situation de guerre ouverte depuis la violation du cessez-le-feu par l’armée marocaine en novembre 2020 dans la zone tampon de Guerguerat, aux confins du sud du territoire sahraoui occupé.D’ailleurs, la Russie, le Kenya, qui assure la présidence du Conseil de sécurité, et d’autres pays membres de cette instance de l’ONU ont souhaité introduire des “amendements de substance” au projet de cette résolution sur le renouvellement du mandat de la Minurso, devant expirer le 31 octobre, l’objectif étant de rééquilibrer ce texte.Ces deux pays ont donc décidé de briser la procédure du silence qui était observée sur le projet de résolution par le porte-plume américain. Les autres griefs retenus par la Russie et le Kenya concernent “l’absence de transparence et l’approche partiale” dans l’élaboration du texte préliminaire.Pour les milieux diplomatiques, les deux pays contestent le fait que ceux qui ont élaboré ce texte “brouillent les paramètres” du règlement de la question sahraouie qui est, avant tout, une question de décolonisation, laquelle doit trouver son règlement conformément à la légalité internationale, c’est-à-dire permettre l’exercice par le peuple du Sahara occidental de son droit imprescriptible et inaliénable à l’autodétermination.En attendant la fin des consultations et l’acceptation de quelques amendements, le texte a été soumis au vote ce vendredi dans la soirée.Pour sa part, le représentant du Front Polisario en Europe et auprès de l’Union européenne (UE), Oubi Bouchraya Bachir, a fustigé la France qui, selon lui, “s’interdit de facto de jouer un rôle” dans la résolution du conflit du Sahara occidental, et a critiqué l’Espagne qui continue de faire fi de sa responsabilité historique vis-à-vis du peuple sahraoui.Dans un entretien accordé au journal français la Croix, M. Oubi a regretté la position de l’Espagne qui “se dit officiellement neutre et, ce faisant, se comporte comme des pays dénués de toute relation avec le Sahara occidental. Or, l’ancienne puissance coloniale a une dette historique. Elle porte une lourde responsabilité morale et juridique dans l’échec de la décolonisation, non seulement vis-à-vis des Sahraouis mais aussi de toute la région”.Quant à la France, le diplomate sahraoui a estimé qu’elle se situe résolument aux côtés du Maroc qui défend la prétendue “marocanité” du Sahara occidental et “s’interdit de facto de jouer un rôle dans la résolution du conflit”. Au moment où, au sein de l’Union européenne (UE), l’Allemagne, les Pays-Bas, les pays nordiques rappellent le droit international pour résoudre cette question irrésolue de la décolonisation, la position de la France “s’est même durcie ces dernières années”, a constaté M. Oubi. Raison pour laquelle, a-t-il dit, le Front Polisario, n’a plus aucun contact avec Paris depuis 2017.Du côté de l’ONU, “personne ne veut obliger le Maroc à payer la facture de la paix”, a-t-il affirmé. “Nous avons eu dans le passé des émissaires de très grande qualité, les Américains James Baker et Christopher Ross ou l’Allemand Horst Köhler. Tous les trois ont démissionné”. Le problème, selon lui, “ne réside pas dans ce poste d’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, mais se situe au sein du Conseil de sécurité. Ce dernier se contente de gérer le conflit sans vouloir le résoudre”.Pour le Front Polisario, il n’est pas question de faire davantage de concessions. “Il ne peut y avoir une formule avec un gagnant et un perdant. Il faut régler cette question de souveraineté”, a-t-il ajouté.Sahara occidental : le mandat de la Minurso renouveléLe Conseil de sécurité a décidé, vendredi, de proroger pour une durée d’une année le mandat de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso).Le Conseil de sécurité a rendu publique sa résolution n° 2602 sur le Sahara occidental lors d’une séance tenue, vendredi, portant propagation de la mission de la Minurso jusqu’au 31 octobre 2022.Par 13 voix pour et deux abstentions (la Russie et la Tunisie), le Conseil de sécurité a adopté cette résolution présentée par les États unis.Les 13 pays qui ont voté en faveur du prolongement de la durée du mandat de la Minurso sont la Belgique, la République dominicaine, l’Estonie, l’Allemagne, Saint-Vincent, les Grenadines, l’Indonésie, le Niger, le Vietnam, la France, le Royaume-Uni, la Chine et les États-Unis. -
Maroc : Graves révélations d’un ancien membre de la MINURSO
Sahara Occidental, Maroc, MINURSO, ONU, Front Polisario,Joseph Albert Grinblat,Sahara occidental, Graves révélations d’un ancien membre de la MINURSO : le Maroc a procédé à des enlèvements et au lavage de cerveauUn ancien responsable de la Minurso, l’Américain Joseph Alfred Grinblat a raconté l’«enlèvement» et les «séances quotidiennes de lavage de cerveau» dont il a fait l’objet, lui et d’autres membres, en 1991, par les autorités marocaines, lors de leur premier voyage dans ce territoire non-autonome.«A notre arrivée à Casablanca, le matin du 8 septembre, nous n’avons pas été autorisés à nous rendre à Laâyoune et avons été emmenés de force à Rabat, la capitale, par la police secrète marocaine. Nous avons été gardés là-bas pendant près de deux semaines, jusqu’au 21 septembre, pour ce qui s’apparentait à des séances quotidiennes de lavage de cerveau avec des personnes justifiant la possession marocaine du Sahara occidental.Nous avons découvert que notre enlèvement avait été organisé par le ministre de l’Intérieur du Maroc, Driss Basri, avec l’accord de Zia Rizvi, qui nous attendait à Rabat», a écrit «Grinblat sur PassBlue», un site de journalisme en ligne, dans une genèse du conflit sahraoui et de la création de la Minurso.Selon l’Américain, Rizvi, alors adjoint du patron de la Minurso, le Suisse Johannes Manz, était devenu le chef «de facto» de la mission onusienne après que l’Helvétique a «donné une interview aux médias que le gouvernement marocain considérait comme soutenant la position du Polisario, et il n’était plus le bienvenu au Maroc».«Le 21 septembre 1991, nous avons pris l’avion pour Laâyoune. Là, au lieu de loger dans une tente dans le désert, on nous a logés dans un ancien hôtel cinq étoiles du ClubMed!!!», alors que «l’objectif était de discuter avec les autorités locales de la manière de mettre en œuvre l’identification des personnes qui seraient autorisées à voter lors du référendum».Ce statisticien-économiste-démographe, qui a pris sa retraite des Nations unies en 2004 après avoir passé 30 ans à la Division de la population de l’ONU, raconte que la délégation a été ensuite obligée de retourner à New York, sur demande du Pakistanais Rizvi, «sans aucune raison».«J’ai appris par la suite que quelques jours avant que Rizvi nous ordonne de retourner à New York, un autre vice-président de la Commission (d’identification chargée de la responsabilité de décider qui serait autorisé à voter lors du référendum), Gaby Milev, avait trouvé une solution à un problème pratique que nous devions résoudre pour commencer l’identification des électeurs. Il l’avait montrée à Rizvi, qui lui a ordonné de n’en parler à personne et lui a pris tous les documents s’y rapportant. Deux jours plus tard, nous avons reçu l’ordre de retourner à New York», a-t-il encore évoqué.Le Maroc «obtient le pouvoir» pour empêcher le référendumEn dépit de leur retour aux Etats-Unis, les membres de la commission ont continué le travail sur un rapport à présenter au Conseil de sécurité par l’intermédiaire du secrétaire général Javier Pérez de Cuéllar, a ajouté Joseph Alfred Grinblat. «En novembre, notre président (de la commission), Macaire Pedanou, a présenté notre rapport à Pérez de Cuéllar, qui lui a demandé de le modifier pour le rendre plus favorable au Maroc. Macaire a répondu que ce n’était pas son rapport mais celui de la Commission, et qu’il transmettrait la demande aux autres membres de l’organisme. Nous nous sommes réunis et tous ont convenu de ne pas modifier notre rapport».«Néanmoins, le secrétaire général a fait modifier le rapport avant qu’il ne soit présenté au Conseil de sécurité. La principale modification consistait à dire que l’ONU exécuterait le référendum ‘’après accord des parties’’ (Maroc et Polisario), au lieu de ‘’après consultation des parties’’. Cela signifie que le Maroc a reçu le pouvoir d’empêcher l’ONU d’organiser le référendum», a précisé la même source.Grinblat affirme avoir découvert en mai 1991 que Rizvi avait été licencié en raison de «graves irrégularités financières» de son poste à l’ONU en Afghanistan.Mais il s’est ensuite vu offrir le poste d’adjoint de Manz à la Minurso par son ami Virendra Dayal, qui était le directeur du bureau exécutif du secrétaire général. Et de poursuivre : «Pour rendre les choses encore plus bizarres, plus tard en 1992, Pérez de Cuéllar, qui avait pris sa retraite le 31 décembre 1991, s’est vu proposer un poste dans une société contrôlée par le roi Hassan (II) du Maroc, l’Omnium Nord-Africain (ONA). Il en a démissionné dès que son rôle a été rendu public».L’ancien statisticien avance deux possibilités pour expliquer ce qui s’était passé : «Celle qui me semble la plus probable est que Pérez de Cuéllar a modifié le rapport au Conseil de sécurité à la demande de la France, dont le président, François Mitterrand, soutenait ouvertement le Maroc (bien que sa femme, Danielle, était à la tête d’une organisation de soutien au Polisario), et des Etats-Unis, qui favorisaient officiellement le droit des peuples à l’autodétermination mais ne voulaient pas d’un Sahara occidental indépendant proche de l’Algérie, de la Libye et de l’Union soviétique d’alors. La possibilité la moins probable est que Pérez de Cuéllar ait reçu des incitations du Maroc pour empêcher le référendum».«En résumé, si Manz n’avait pas donné son interview aux médias en 1991, c’est lui — et non Rizvi — qui aurait été en charge des opérations quotidiennes de la Minurso au Maroc.En conséquence, nous n’aurions pas été renvoyés à New York après cinq semaines, et nous aurions pu poursuivre notre mission d’organisation du référendum, selon l’autorité donnée à la Minurso par le Conseil de sécurité. Le pays indépendant du Sahara occidental aurait été créé en 1992», avance-t-il.«En septembre 2021, le Maroc administre toujours le Sahara occidental comme une partie du Maroc, alors que l’Union africaine considère que c’est un pays indépendant occupé par le Maroc, et la Minurso est toujours là avec la mission d’organiser un référendum», a conclu l’ancien responsable onusien. -
Actualités du Sahara Occidental du 29/10/2021
Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, Etats-Unis, Sénat américain,Manœuvres militaires américano-marocaines : Le Sénat bloque les fonds allouésLe Sénat américain a décidé, hier, de bloquer les fonds destinés à appuyer la participation marocaine aux manœuvres militaires conjointes ou multilatérales à moins que le royaume ne décide de mener des actions en vue de concrétiser « un accord de paix avec le Sahara occidental ».« Aucun fonds de la loi budgétaire pour l’exercice 2022 ne sera mis à la disposition du Secrétaire à la Défense pour soutenir la participation des forces militaires du Royaume du Maroc à tout exercice bilatéral ou multilatéral (…) à moins que le secrétaire ne certifie aux commissions de défense du Congrès que le Royaume du Maroc a pris des mesures pour soutenir un accord de paix avec le Sahara occidental », indique le projet du budget fédéral adopté par le Comité des forces armées du Sénat américain.Il est précisé, en outre, que cette décision pourrait être annulée « si le Secrétaire à la Défense soumet aux commissions de défense du Congrès une note écrite argumentant que l’abandon de cette décision va dans l’intérêt et en faveur de la sécurité nationale des Etats-Unis appuyée par une explication détaillée de la manière dont l’abandon de cette décision favoriserait les intérêts » du pays.RASD : Brahim Ghali procède à un remaniement partiel du gouvernementLe Président sahraoui, Brahim Ghali, a procédé à un remaniement partiel du gouvernement et dans le corps des walis, rapporte l’agence de presse sahraouie (SPS), citant un communiqué de la Présidence sahraouie.« Le Président Ghali a émis, mardi, deux décrets portant mouvement partiel du gouvernement et parmi le corps des walis à travers lesquels il a nommé Omar M’Barek, ministre de l’Intérieur, Mustapha Mohamed Ali Sid Al-Bachir, ministre des Territoires occupés et des Communautés, Amr Bih El-Mami Edey, ministre de l’Education, de l’Enseignement et de la Formation professionnelle, Baba Afdid, ministre du Développement économique, Salek Baba Hasna, ministre du Commerce et Salek Mohamed M’Barek, ministre du Transport et de l’Energie », précise l’agence SPS.Brahim Ghali a, en outre, nommé Eddaf Mohamed Fadhel comme secrétaire général du Gouvernement, Blahi Mohamed Fadhel au poste de chef du protocole et Salek Bih Youcef en tant que conseiller auprès du Premier ministre.Il a, par ailleurs, nommé en vertu du second décret de nouveaux walis à Es-Smara, Aouesserd, Dakhla et Chahid El-Hafedh.Par ailleurs, le Président Ghali a émis, dans la même journée, deux décrets présidentiels. Le premier porte sur le changement du ministère de l’Intérieur et de la Documentation en Direction nationale de sécurité, documentation et protection des institutions, tandis que le second concerne la nomination de Sidi Oukal en tant que directeur national de la sécurité, documentation et protection des institutions. -
Le Maroc double le nombre de fonctionnaires de la défense
Le Maroc double le nombre de fonctionnaires de la défense. Il augmentera de 157% le nombre de nouveaux postes de fonctionnaires dans l’administration de la défense l’année prochaine
Rabat, 27 oct (EFE) – Le Maroc augmentera de 157% le nombre de nouveaux postes de fonctionnaires dans l’administration de la défense l’année prochaine, lorsqu’il prévoit d’offrir 10 800 postes contre 4 200 en 2021, selon le projet de loi de finances (budget) pour 2022 présenté au Parlement marocain.
Le document, qui comprend certains postes budgétaires consacrés à ce domaine, montre que 40% des nouveaux postes publics offerts dans le pays (26 510 au total) correspondent à des emplois au sein de l’administration de la défense, sans préciser combien sont destinés à des militaires de carrière.
Deux autres postes des comptes publics sont les dépenses relatives au personnel de la défense et au matériel connexe, ainsi que le poste destiné à l’achat et à l’entretien du matériel des forces armées royales.
Ces deux postes représentent ensemble 160,731 milliards de dirhams (15,269 milliards d’euros), soit 5,1 % de plus que les mêmes postes du budget 2021 (152,845 milliards de dirhams).
Plus précisément, le projet de budget 2022 alloue 115,554 milliards de dirhams à l’achat et à l’entretien des équipements de l’armée (4,15 % de plus) et 45,1 milliards de dirhams supplémentaires aux dépenses de personnel et d’administration, soit une augmentation de 6,6 % par rapport au budget 2021.
Le politologue et universitaire marocain Mohamed Chakir a expliqué à Efe que la tendance des dépenses de défense n’a cessé d’augmenter au cours des cinq dernières années, en raison de l’engagement du pays à moderniser son arsenal militaire et des dernières acquisitions d’équipements.
M. Chakir a également attribué ces dépenses au contexte actuel, marqué par la tension diplomatique avec l’Algérie, un pays qui s’est engagé dans une course aux armements avec Rabat depuis des années.
Depuis l’opération militaire marocaine au poste frontière de Guerguerat (extrémité sud du Sahara occidental) en novembre dernier, les relations entre Rabat et Alger se sont détériorées jusqu’à ce que cette dernière rompe ses relations diplomatiques avec le Maroc il y a deux mois et interdise l’utilisation de son espace aérien. EFE
Swissinfo, 27/10/2021
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Christopher Ross objet d’une campagne féroce orchestrée par le Makhzen
Sahara Occidental, Christopher Ross, Front Polisario, Maroc, ONU, MINURSO,Le Maroc continue dans sa volonté de nier le droit du peuple Sahraoui à l’autodétermination. Soutenu par certaines capitales occidentales et par ses alliés, dont Israël, il continue de tourner le dos aux résolutions de l’ONU et du Conseil de sécurité qui ont défini un cadre légal, pour permettre aux populations sahraouies de se prononcer sur leur avenir.Pire encore, il verse dans l’insulte et l’invective contre tous ceux qui ne partagent pas ses visées expansionnistes et contre tous ceux qui soutiennent la légalité internationale. Récemment, c’est l’ancien Envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, qui a fait l’objet d’une campagne haineuse de dénigrement orchestrée par le palais royal et son makhzen pour être constant dans son attitude de soutenir les résolutions de la communauté internationale concernant les voies et solutions pour le problème de décolonisation du Sahara occidental.Christopher Ross a dénoncé des insultes vulgaires proférées à son encontre par des Marocains à cause de ses positions, constantes, sur le conflit du Sahara occidental, et son soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. « Je ne cesse d’être étonné par les commentaires des internautes marocains quand ils lisent quelque chose qui ne reflète pas entièrement leur pensée et celle de leur gouvernement sur le Sahara occidental », a écrit Christopher Ross sur son compte Facebook, déplorant « des attaques personnelles vulgaires ».Le palais royal a mis sur pied des pages sur les réseaux sociaux pour distiller son venin sur l’ancien envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU au Sahara occidental. Pourtant, cet ancien émissaire, dont le mandat avait été validé aussi bien par le Conseil de sécurité que par les parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario, qu’il avait réussi à ramener à la table des négociations.La ville de Manhasset (USA) avait abrité plusieurs rounds de négociations qui devaient aboutir sur la définition du corps électoral, les modalités d’organisation du référendum sur l’autodétermination et même sur l’avenir des relations futures entre la RASD et le Maroc. Constatant que ses visées expansionnistes étaient battues en brèche par un éventuel accord conclu au terme de ces négociations le Maroc avait abandonné les pourparlers de Manhasset pour proposer un plan d’autonomie des territoires sahraouis, un plan soutenu par la France au niveau du Conseil de sécurité et récemment par certaines monarchies du Golfe dont les roitelets y voient l’unique solution de règlement du conflit.Les commentaires relayés sur les réseaux sociaux interviennent en réaction à une publication dans laquelle il a notamment imputé au Maroc la responsabilité du blocage des efforts visant à inclure la surveillance des droits de l’Homme dans le mandat de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO)et du blocage du processus de décolonisation du Sahara occidental.« De nombreux commentateurs ont choisi d’ignorer que le sujet principal était les droits de l’Homme », s’est-il offusqué, relevant que sa principale préoccupation est que le plan de règlement au Sahara occidental « soit le résultat de véritables négociations entre le Maroc et le Front Polisario, les deux parties engagées dans ce conflit depuis 1975, conformément aux résolutions successives du Conseil de sécurité ». « En d’autres termes, mon intérêt porte sur l’intégrité du processus de négociation, et non sur son résultat », a-t-il assuré.Il y a lieu de rappeler que le Maroc, qui avait engagé une véritable colonisation de peuplement des territoires sahraouis depuis la marche verte en 1975, a tout tenté pour changer la configuration du corps électoral. Il a, lors des discussions de Manhasset, tenté d’inclure les colons marocains installés depuis l’annexion du Sahara, dans le fichier électoral, ce qui constitue une grossière entorse au processus d’autodétermination envisagé par le Conseil de sécurité et qui limite le droit au vote aux seules populations sahraouies recensées à l’évacuation des territoires par l’Espagne.Christopher Ross a rappelé à cet effet trois réalités que toute négociation doit prendre en compte pour être véritablement authentique. Le Sahara occidental est un territoire non autonome séparé du Maroc, comme l’attestent la Cour internationale de justice, les plus hautes juridictions européennes, le Secrétariat et les agences de l’ONU, et la plupart des pays du monde », assurant que, « la proclamation de l’ancien président américain, Donald Trump, n’a rien fait pour changer cette réalité ».Dans sa publication, Christopher Ross tient également à préciser qu’une « population identifiable de Sahraouis ayant des liens autochtones clairs avec ce territoire existe, rappelant que « l’identification, par la MINURSO, des personnes ayant le droit de voter lors d’un référendum était dans sa phase finale en 2000 lorsque le Maroc s’est retiré du processus » de règlement.Enfin, Christopher Ross a signalé que la population sahraouie « a un droit internationalement reconnu de participer à la détermination de son avenir par une certaine forme d’autodétermination ». Et ce sont ces vérités qui sont le fruit de plusieurs missions qu’il a effectuées dans les territoires occupés de la RASD et les rapports qu’il a soumis au Conseil de sécurité qui ne sont pas du goût du palais royal et du makhzen et qui sont à la base de la campagne de dénigrement qui le cible.Slimane B.Le Courrier d’Algérie, 28/10/2021 -
Nouvelles attaques contre des positions des forces d'occupation marocaines
Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario,BIR LAHLOU (territoires sahraouis libérés)- Les unités de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) ont mené de nouvelles attaques contre des positions des forces d’occupation marocaines déployées dans les secteurs de Fersia, Mahbes et Guelta, indique le ministère sahraoui de la Défense dans son communiqué militaire n 347.« Des détachements de l’APLS ont bombardé, lundi, des points de retranchement de l’armée marocaine dans les régions de Rouss Benamira et Oudiat El-Chadida au secteur de Farsia, et les régions de Amitir Lemkhizna et Aguouiret Ould Billel au secteur de Mehbes et la région de Arkiz au secteur de Guelta, précise le communiqué cité par l’Agence de presse sahraouie (SPS).Des unités avancées L’Armée sahraouie ont bombardé dimanche des points de retranchement de l’armée marocaine dans les régions de Akrara Lahdid, Doumes, Oudi Dhamrane, Kelb Enos, Atouajil dans les secteurs de Mehbes, Bekkari, Aousserd et Oum Adika.Les attaques de l’APLS « se poursuivent contre les forces d’occupation marocaines qui subissent des pertes humaines et matérielles considérables le long du mur de la honte », conclut le communiqué. -
Sahara occidental: l'Algérie réaffirme son soutien aux efforts de Staffan de Mistura
Sahara Occidental, Maroc, Algérie, Front Polisario, ONU? Staffan de Mistura,NEW YORK (Nations unies) – L’Algérie, en tant que pays voisin et observateur du processus de règlement du conflit au Sahara occidental, a réaffirmé son soutien aux efforts du nouvel Envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le territoire occupé, Staffan de Mistura, visant à mettre fin à ce conflit, a déclaré le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Sofiane Mimouni.« L’Algérie continuera, comme elle l’a toujours fait dans le passé, à contribuer à un règlement juste et durable du conflit du Sahara occidental », a affirmé à New York M. Mimouni, au cours du débat général de la quatrième commission de l’ONU en charge des questions politiques spéciales et de la décolonisation.« L’Algérie n’épargnera donc aucun effort pour accompagner les efforts du nouvel Envoyé personnel afin de mettre fin à ce conflit prolongé qui ne peut être réalisé qu’à travers la réalisation des espoirs du peuple du Sahara occidental d’exercer librement son droit à l’autodétermination », a ajouté le diplomate.« Mon pays se joint à l’appel du secrétaire général de l’ONU, M. Antonio Guterres, dans son dernier rapport sur le Sahara occidental, exhortant les membres du Conseil de sécurité, les amis du Sahara occidental et d’autres parties prenantes à encourager le Maroc et le Front Polisario à saisir l’occasion et à continuer de participer de bonne foi et sans conditions préalables au processus politique », a encore affirmé M. Mimouni.Et d’ajouter dans le même contexte que l’Algérie « espère sincèrement que l’appel du secrétaire général des Nations unies sera entendu, et que les deux parties au conflit fassent preuve de sagesse politique et de responsabilité et s’engageront dans des négociations sur une base solide », afin de parvenir à un règlement politique juste et durable à la question sahraouie.Par ailleurs, l’Algérie « exhorte la communauté internationale à mettre fin aux pratiques coloniales illégales (dans les territoires sahraouis) et à assurer protection et soutien au peuple sahraoui », a encore dit le représentant permanent auprès de l’ONU.Sur le plan humanitaire, l’Algérie a salué le travail des agences humanitaires et leur soutien aux réfugiés sahraouis, et affiché sa disposition à « poursuivre sa coopération avec tous les partenaires humanitaires présents sur le terrain pour soutenir les réfugiés et contribuer à leur bien-être jusqu’au jour où ils pourront rentrer dans leur patrie dans la dignité », a souligné M. Mimouni.« L’Algérie est fermement convaincue que la meilleure solution pour remédier à la situation des réfugiés sahraouis est de s’attaquer aux causes profondes du conflit au Sahara occidental », a-t-il poursuivi.APS -
L’Algérie plaide pour un dialogue direct entre le Front Polisario et le Maroc
Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, Algérie,L’Algérie plaide pour un dialogue direct entre le Front Polisario et le Maroc, comme seule voie à même de parvenir à un règlement juste et durable du conflit au Sahara occidental, a déclaré le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Sofiane Mimouni.“Seul un dialogue direct entre le Front Polisario et le Royaume du Maroc, dans un esprit de respect et d’engagement authentique, pourrait ouvrir la voie à un véritable espoir de construire une paix durable dans la région”, a affirmé M. Mimouni au cours du débat général de la quatrième commission de l’ONU en charge des questions politiques spéciales et de la décolonisation.L’Algérie, souligne encore le diplomate Mimouni, espère que les efforts du secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres et de son Envoyé personnel Staffan de Mistura “conduisent à une reprise effective du processus de règlement de ce conflit” au Sahara occidental, occupé par le Maroc depuis 1975.Et d’ajouter dans ce contexte que la nomination récente de Staffan de Mistura comme Envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara occidental “est une étape positive vers cet objectif”.La délégation algérienne à New York avait déjà affirmé jeudi dernier que le format dit de “tables rondes” pour la reprise des négociations sur le Sahara occidental, auquel fait référence le projet de résolution sur la prorogation de la Minurso, est “inefficace et contre-productif”, “du fait de leur instrumentalisation par les autorités marocaines pour se détourner de leurs responsabilités et déformer la réalité du conflit au Sahara occidental comme question de décolonisation”.Dans une missive envoyée au président du Conseil de sécurité, Martin Kimani, et dont le chef de l’ONU a été rendu destinataire, la mission d’Algérie à New York a réagi vivement au format de négociations dit de “tables rondes” suggéré dans ledit projet.“Sur instruction de notre gouvernement, je vous écris pour réitérer la position de mon pays concernant la référence dans le projet de résolution sur le renouvellement de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minusro) aux soi-disant tables rondes “, a écrit la mission dans cette lettre.“L’Algérie n’a jamais considéré ces “tables rondes” comme le format ultime pour la conduite du processus politique au Sahara occidental mais plutôt comme une étape de transition vers des négociations entre le Royaume du Maroc et le Front Polisario”, expliquait la délégation algérienne.APS -
Sahara occidental: un collectif algérien établi en France réaffirme son attachement à la légalité internationale
Sahara Occidental, Algérie, Maroc, Front Polisario,ALGER – Une délégation du collectif citoyen représentant la communauté algérienne établie en France a réaffirmé mardi à Alger son attachement à la légalité internationale consacrant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.Une délégation du collectif citoyen représentant la communauté algérienne établie en France, en visite à Alger avec à sa tête son coordinateur, Nacer Khabat, a été reçue mardi au siège de l’ambassade de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) par le chargé d’affaires, Mohamed Cheikh.Rappelant qu’elle est partie à maintes reprises en voyage de solidarité dans les camps de réfugiés sahraouis, la délégation a réaffirmé son « attachement à la légalité internationale consacrant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ».Soutenant ouvertement le combat du peuple sahraoui à l’indépendance, elle a condamné les violations systématiques massives des droits de l’homme par le Maroc dans les territoires occupés du Sahara occidental et le pillage des richesses naturelles.En outre, elle a appelé l’ONU à agir pour appliquer les résolutions pertinentes des Nations unies, notamment la 1514, « afin de mettre fin à l’entêtement du Maroc qui se complaît dans le statu quo colonial et qui s’emploie à le perpétuer ».