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  • Occupation illégale du Sahara Occidental : l’Histoire ne pardonne pas

    Sahara Occidental, Maroc, #SaharaOccidental, #Maroc, Front Polisario, article Al-Alam,

    Par Djaouad Amine

    Un Sahara Occidental marocain ! Une pure illusion à laquelle continuent de croire ces Marocains du Makhzen, qui s’avèrent avec les temps qui s’écoulent, mauvais élèves en l’Histoire de l’Humanité.

    Car si c’était le cas, ils se rendraient à l’évidence qu’en fait, l’Espagne s’est emparée de la région en 1884 sous le commandement du capitaine Emilio Bonelli Hernando.

    D’ailleurs, comme l’atteste la coupure (ci-jointe) du journal marocain El Aalam dans son édition du 07 août 1973, les Marocains défendaient le « légitime droit des Sahraouis à défendre leurs terre ».

    Il y est écrit : « Les combattants du Front Polisario luttent contre les Espagnoles dans les territoires occupés du Sahara Occidental ».

    Cela était bien entendu avant que Hassan II alors roi du Maroc ne tourne le dos à la déclaration de la Cour internationale de justice de La Haye qui était pourtant claire à ce propos : En réponse à la première question, la Cour a répondu : Non. Le Sahara occidental n’était pas une «terra nullus». Le Sahara Occidental appartient à un peuple.

    Lequel peuple continuera de combattre contre l’occupant marocain, jusqu’au recouvrement total de sa souveraineté sur l’ensemble des 266 000 kms² de ce territoire….

    La Patrie News, 28/08/2021

  • Algérie-Maroc : ont-ils déjà atteint le « point de non-retour »?

    Maroc, Algérie, #Maroc, #Sahara Occidental, #Algérie, Front Polisario, Sahara Occidental,

    Algérie-Maroc : les relations entre les deux pays maghrébins n’ont jamais été aussi tendues. Ont-ils déjà atteint le « point de non-retour » ?

    Jamais, depuis la « guerre des sables » d’octobre 1963 — lorsque le Maroc entendait occuper une partie du territoire algérien (les provinces de Tindouf et de Béchar) — la tension entre l’Algérie et le Maroc n’a été aussi extrême. Les relations sont « tranchantes au couteau » et même le discours prétendument apaisant du roi Mohamed VI prononcé le 30 juillet, date commémorative de deux décennies de règne, n’a eu aucun effet. Les autorités algériennes n’ont pas accordé de crédit à cette prétendue « sortie » du monarque alaouite, en même temps que son régime s’enlisait dans le scandale d’espionnage Pégase, qui était aussi la cible privilégiée de nombreux téléphones portables des plus hautes sphères politiques et algériennes. autorités militaires.

    Algérie : revoir les relations, fermer l’espace aérien avec le Maroc

    Alger a décidé hier de « revoir » ses relations avec le Maroc, qu’il accuse d’être impliqué dans les incendies dévastateurs dans le nord du pays, selon un communiqué de la présidence algérienne.

    « Les actes d’hostilité incessants perpétrés par le Maroc contre l’Algérie exigent une révision des relations entre les deux pays et une intensification des contrôles de sécurité à la frontière ouest », indique le communiqué présidentiel publié à l’issue d’une réunion extraordinaire du Haut Conseil de sécurité algérien (HCS) présidée. par le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune.

    Le HCS parle d’ »intensifier les contrôles de sécurité à la frontière avec le Maroc ». En clair, l’armée est en état d’alerte pour faire face à toute éventualité après la menace du ministre israélien des Affaires étrangères Yaïr Lapid a affirmé à Casablanca, lors de sa visite officielle au Maroc, d’une « inquiétante alliance algéro-iranienne ».

    Le portail algérien Algérie Patriotique affirme que l’Algérie a même décidé de fermer l’espace aérien et de couper toutes les liaisons entre Alger et Casablanca.

    Selon la presse algérienne, le pays essaie de « garder son calme pour éviter que la crise ne prenne de nouvelles dimensions, mais l’attitude prudente et rationnelle de l’Algérie semble avoir été perçue comme un signe de faiblesse par les récentes décisions de Rabat, qui à l’entité sioniste comme « refuge politique » avec laquelle ils ont passé un accord qui consiste à formaliser les relations déjà existantes entre les deux alliés ».

    L’Algérie a commencé à remarquer l’attitude agressive évidente du Royaume du Maroc contre son intégrité territoriale – rapporte la presse algérienne – lorsque le mois dernier, lors du sommet des non-alignés, le représentant du Maroc à l’ONU a explicitement déclaré la guerre à l’Algérie, reprenant la cause du mouvement séparatiste Kabyle MAK, des mois après avoir été considéré comme une organisation terroriste par Alger.

    Les récents incendies au cours desquels plusieurs milliers d’hectares ont brûlé et tué 80 personnes, notamment dans la région de Tizi Ouzou, ont cependant été le détonateur de la colère algérienne qui, selon des sources algériennes, ne devrait pas s’arrêter là.

    Et si le gaz algérien ne passait pas par le Maroc ?

    La prochaine étape pourrait être la « fin » du gazoduc Maghreb-Europe (GME), qui traverse le territoire marocain et relie les champs gaziers algériens au territoire espagnol, une situation qui inquiète les autorités de Rabat et qui pourrait encore s’intensifier la situation économique difficile du pays, fortement aggravée par la pandémie de covid-19. Le contrat GME, il faut le préciser, se termine le 31 octobre et tout est en perspective pour qu’il ne soit finalement pas reconduit, d’autant que l’Algérie dispose déjà d’une alternative viable et opérationnelle : Medgaz, un gazoduc qui relie directement Beni Saf, Algérie , au port d’Almeria, en Andalousie. Ce gazoduc fournit actuellement 60% des besoins en gaz de l’Espagne et sa capacité a déjà été étendue afin que l’Algérie puisse envoyer les plus de 10 000 millions de m3 qui ont transité jusqu’à présent,

    Le Maroc a largement bénéficié de l’existence de cette infrastructure, non seulement parce qu’il est totalement dépendant du gaz et du pétrole, et a été approvisionné pour sa propre consommation, mais depuis 2002, les caisses du royaume ont bénéficié de montants élevés de taxe prélevés par le transid d’énergie. Rien qu’en 2017 et 2018, et selon la presse marocaine, le montant facturé s’élevait à environ 190 millions d’euros. Si le contrat expire le 31 octobre, le Maroc pourrait devoir s’approvisionner en gaz par voie maritime ou… importer du gaz d’Europe via le GME lui-même.

    L’énergéticien algérien Sonatrach, la plus grande entreprise du continent africain, a approvisionné l’Espagne et le Portugal à travers ce « pipeline » de 1 300 km (dont 540 traversant le territoire marocain).

    Les responsables algériens ont laissé entendre qu’ils étaient prêts à continuer à le faire maintenant par le biais du pipeline d’Almeria.

    La situation a mis les dirigeants politiques et techniques marocains très mal à l’aise. Pas plus tard qu’hier, 18 août, la directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), Amina Benkhadra, a déclaré à un organe de l’agence de presse nationale MAP, que le Maroc avait déjà exprimé le message de diverses manières et par tous les moyens, leur volonté de voir le contrat renouvelé. Dans la même interview, le directeur a déclaré que le pipeline était « un formidable outil de coopération mutuellement bénéfique et un projet régional structurant et mutuellement bénéfique ». Le directeur général de l’ONHYM a même souligné que son « accès libre et des tarifs transparents et non discriminatoires, soulignant que le fait que l’infrastructure était déjà amortie permettait d’avoir « des tarifs plus compétitifs que tous les autres moyens de transport actuels ».

    Coïncidence, ou peut-être pas, hier également, le PDG de Sonatrach, Tewfik Hakkar, a déclaré que l’Algérie « a toujours été en mesure d’assurer l’approvisionnement de l’Espagne en gaz naturel via le gazoduc Medgaz et grâce aux capacités de liquéfaction de son pays ».

    « Nous avons pris toutes les dispositions nécessaires en cas de non-renouvellement du contrat du pipeline en question (le GME) », a déclaré Hakkar lors d’une conférence de presse tenue en marge de la présentation des rapports d’activité de la Sonatrach, en réponse à un question sur l’éventualité d’un non-renouvellement du contrat du gazoduc Maghreb-Europe reliant l’Algérie à l’Espagne via le Maroc.

    « Même en cas de non-renouvellement de ce contrat, qui se termine en octobre prochain, l’Algérie pourra approvisionner l’Espagne et également satisfaire sans problème toute demande supplémentaire du marché espagnol », a souligné le PDG de Sonatrach.

  • Madrid refuse de donner des détails sur le séjour de Ghali

    Maroc, Espagne, Front Polisario, Sahara Occidental, Brahim Ghali, #Maroc, #SaharaOccidental,

    « Refusé pour la sécurité publique. Le gouvernement ne propose pas de données sur le séjour du leader du Polisario en Espagne

    Les ministères de l’Intérieur et des Affaires étrangères rejettent jusqu’à neuf demandes d’informations sur l’autorisation de Brahim Ghali d’entrer en Espagne, sur le coût de son admission à l’hôpital, le dispositif de protection policière…

    Le leader du Front Polisario, qui combat le Maroc pour l’indépendance du Sahara occidental, est entré en secret en Espagne à la mi-avril. Après l’annonce de son admission dans un hôpital de Logroño, une grave crise diplomatique avec le Maroc a éclaté au cours de laquelle des avalanches de personnes entrées illégalement à Ceuta se sont produites en mai.

    Des hauts fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères et du ministère de la Défense (de l’armée de l’air) ont participé à toute l’opération pour permettre l’entrée en Espagne de l’avion algérien qui a transféré Brahim Ghali , ainsi que le ministère de l’Intérieur pour la police protection que ce leader sahraoui a été nommé.

    Alors que les Affaires étrangères et la Défense font face à des enquêtes judiciaires sur cette affaire, plusieurs ministères ont décidé de donner des réponses négatives aux demandes d’informations soumises par les citoyens en vertu de la loi sur la transparence.

    Cela a été confirmé par Confidencial Digital , qui a consulté les dernières résolutions de refus collectées dans le Portail Transparence. Entre le 9 et le 29 juin 2021, deux ministères ont rejeté neuf demandes d’informations liées au séjour de Ghali en Espagne : l’un des motifs les plus invoqués par les ministères pour justifier leur refus de fournir des informations sur la « sécurité publique ».

    Instructions aux frontières

    La première des résolutions émane du ministère de l’Intérieur et donne une réponse commune à cinq demandes déposées entre fin mai et début juin.

    En vertu de la loi 19/2013 du 9 décembre sur la transparence, l’accès à l’information publique et la bonne gouvernance, le requérant a demandé à l’Intérieur de lui envoyer :

    « 1.- Une copie intégrale de la documentation, quel qu’en soit le format, par laquelle le Ministère de l’Intérieur ou son Ministre a eu connaissance de l’entrée en Espagne ou de l’admission à l’hôpital Brahim Ghali.

    2.- Copie des communications faites ou reçues au Ministère au Gouvernement de La Rioja ou à d’autres ministères du Gouvernement espagnol concernant l’entrée en Espagne ou l’admission à l’hôpital de Logroño de Brahim Ghali.

    3.- Date à laquelle le Ministère a eu connaissance de l’autorisation du Gouvernement espagnol pour l’entrée en Espagne de Brahim Ghali et des instructions données aux forces de sécurité chargées du contrôle des frontières pour permettre leur entrée en Espagne sous de faux papiers.

    4.- Copie des communications faites au Tribunal National communiquant le séjour en territoire espagnol de Brahim Ghali.

    5.- Rapports, avis juridiques, recommandations ou toute autre documentation, quel que soit leur format, concernant la commodité, l’opportunité ou l’appréciation juridique de l’entrée en Espagne de Brahim Ghali et le fait de l’effectuer sous de faux documents ».

    Dispositif de sécurité

    La deuxième demande (de ce groupe de cinq) était similaire, mais elle faisait référence à la documentation « pour laquelle la Direction générale de la police a été priée de mettre en place un dispositif de sécurité pour Brahim Ghali » et « des actions menées pour la sécurité de Brahim Ghali, désireux opérations et incidents survenus depuis l’entrée dans le Centre de santé ».

    Dans un autre document transmis au département de Fernando Grande-Marlaska, il précise que « depuis le ministère des Affaires étrangères, le dossier 001-56228 n’a préparé aucun document pour faciliter l’entrée de Brahim Ghali en Espagne, donc dépourvu de visa », il voulait avoir « une copie des rapports existants au ministère de l’Intérieur sur la façon dont Brahim Ghali est entré en Espagne et une copie des documents qui lui ont permis d’accéder », ainsi que de savoir quelle « autorité a permis à Brahim Ghali d’accéder à l’Espagne ».

    Elle a également exigé « en ce qui concerne les déclarations du ministre des Affaires étrangères qu’il s’agit de motifs strictement humanitaires, une copie de la documentation existante au ministère de l’Intérieur qui justifie l’existence de telles raisons », ainsi que « la documentation existante en le Ministère accréditant la légalité de l’autorisation d’entrée et de sortie d’Espagne ».

    Dommages aux relations étrangères

    L’Intérieur a regroupé les cinq requêtes, « compte tenu de l’identité substantielle et du lien intime entre les cinq requêtes », et a estimé que les requêtes « ne peuvent être traitées car elles encourent les limites fixées à l’ article 14.1.c ) -relations extérieures- » et d ) -sécurité publique- de la loi 19/2013, du 9 décembre ”.

    La loi sur la transparence cite une série de limites que les administrations peuvent revendiquer pour ne pas donner d’informations. Concernant les dommages causés aux relations extérieures, dans cette affaire, le ministère de l’Intérieur fait valoir que « les relations diplomatiques de l’Espagne avec les autres États constituent le substrat essentiel d’une société dont le tissu connaît une complexité croissante. Le caractère confidentiel des communications qu’ils entretiennent entre eux est un principe fondamental des relations internationales entre États ou entre États et autres sujets de droit international ».

    Partant de là, « la publication de ces communications serait susceptible de compromettre les relations avec le ou les pays en question et, en tout état de cause, affecterait la confiance mutuelle dans laquelle devraient se développer les relations diplomatiques entre les pays ».

    L’intérieur poursuit, expliquant que les informations contenues dans les documents demandés, si de tels documents existent, ont « un rapport direct avec les relations diplomatiques d’au moins trois États, et, par conséquent, avec des éléments dont la connaissance peut porter atteinte aux relations étrangères comme prévu à l’article 14.1.c) ».

    Ainsi « cette circonstance nous amène à envisager une possibilité d’un dommage réel et non hypothétique aux relations extérieures de notre pays sans la possibilité d’apprécier un intérêt supérieur qui ferait déplacer l’application de la limite visée par cette Administration. Il ne fait aucun doute qu’accepter ou nier l’existence de ces informations et, le cas échéant, faciliter l’accès à ces informations serait susceptible de compromettre les relations internationales de l’Espagne avec d’autres États. Et, en tout cas, cela affecterait la confiance mutuelle dans laquelle les relations diplomatiques devraient se développer ».

    Danger pour la sécurité publique

    Une autre raison pour refuser la documentation était la « sécurité publique ». À ce stade, Interior souligne que « si les dispositifs de sécurité étaient connus, la capacité d’action des forces et organes de sécurité de l’État diminuerait, mettant la sécurité publique en danger grave et grave car ces informations pourraient être utilisées par des criminels, des organisations criminelles. et par les gangs et les groupes terroristes, de se retirer de l’action et des performances des forces et organes de sécurité de l’État. La même chose se produirait si des informations étaient fournies sur les contrôles de police aux frontières espagnoles ».

    Un troisième argument utilisé par ce ministère pour nier les informations sur Brahim Ghali est que « les informations demandées sont protégées par les dispositions de la loi 9/1968, du 5 avril, sur les secrets officiels, ainsi que par les règlements qui les développent. et, en particulier, par ce qui est établi dans l’Accord du Conseil des ministres, du 28 novembre 1986, par lequel certaines matières et matières sont classées conformément à la loi 9/1968, du 5 avril, sur les secrets officiels  » .

    Ce règlement a accordé la qualification de secret à « 2. Le déploiement des unités « et » 4. La structure, l’organisation, les moyens et les modalités particulières de fonctionnement des services d’information ».

    Risque réel et efficace

    L’Intérieur a également profité du danger pour la sécurité publique, pour répondre à deux autres demandes qui lui sont parvenues début juin.

    Ces demandes d’informations ont également affecté le déploiement policier qui a été organisé pour garantir la sécurité de Brahim Ghali lors de son transfert et à l’hôpital de Logroño où il a été admis.

    D’une part, un citoyen a demandé à connaître le « nombre de policiers des différents corps déployés pour les tâches de transfert, de garde à vue et de protection du leader international Brahim Ghali, depuis la date de son arrivée en Espagne jusqu’au 2 juin 2021. , jour où il a quitté l’Espagne « , ainsi que la  » répartition du corps auquel appartenaient lesdits policiers et les jours où ils ont servi pour cette tâche « .

    Une deuxième demande nécessitait de connaître le « coût des opérations de garde, de transfert et de protection du président international Brahim Ghali lors de son séjour en Espagne. Ventilation par le coût impliqué dans chaque opération ».

    Le ministère de l’Intérieur a refusé de fournir les données demandées par les arguments déjà connus : rendre publiques des informations sur les dispositifs policiers « suppose un risque réel et effectif pour la sécurité publique » et réduit la capacité d’action des forces et organes de sécurité de l’État.

    « Cela affecterait la confiance mutuelle »

    Le ministère des Affaires étrangères, lorsqu’il était encore dirigé par Arancha González Laya, a également dû faire face à des demandes de transparence liées au leader du Front Polisario et à son séjour (initialement secret) en Espagne, où la justice a voulu enquêter sur lui.

    Le département en charge de la diplomatie a été saisi d’une demande d’informations sur « des réunions tenues entre le ministère des Affaires étrangères et le secrétaire général du Front Polisario et président de la République arabe sahraouie démocratique, Brahim Ghali ».

    « Une fois la demande analysée, cette adresse indique qu’elle ne peut être traitée en encourant les limites prévues à l’art. 14 c) -relations extérieures. De la loi 19/2013, du 9 décembre », a été la première conclusion du ministère des Affaires étrangères lors de l’étude de la pétition.

    Les Affaires étrangères ont cité une résolution du Conseil pour la transparence et la bonne gouvernance pour appuyer sa décision. Il a fait valoir que « les relations étrangères de l’Espagne avec les différents acteurs internationaux constituent le substrat essentiel d’une société dont le tissu connaît une complexité croissante et repose sur le principe de base de la confidentialité des communications ».

    A ce titre, « la publication de ces communications » (entre les Affaires étrangères et Ghali), affirme le ministère, « serait susceptible de compromettre lesdites relations entre acteurs internationaux et, en tout état de cause, porterait atteinte à la confiance mutuelle dans laquelle les relations extérieures devraient développer. ».

    Le ministère a insisté sur le fait que « dans ce cas, la nature de l’information est directement liée à des questions dont la connaissance peut impliquer un préjudice réel et non hypothétique pour les relations extérieures de notre pays sans pouvoir apprécier un intérêt supérieur qui déplacerait l’application de la limite à laquelle fait allusion cette Administration et, en tout cas, cela affecterait la confiance mutuelle dans laquelle lesdites relations devraient se développer ».

    « La sécurité nationale »

    Une deuxième demande adressée aux Affaires étrangères demandait « des informations concernant le séjour et le départ d’Espagne du leader du Front Polisario Brahim Ghali ». Il a été répondu par Camilo Villarino, directeur de cabinet d’Arancha González Laya qui a fini par être mis en examen par le juge d’instruction du transfert secret de Ghali d’Algérie en Espagne.

    La résolution est négative, en premier lieu, car les Affaires étrangères assurent qu’ »il n’y a pas de documentation à cet égard ».

    Mais il ajoute également que les informations demandées sont protégées par la loi sur les secrets officiels de l’année 68, ainsi que par un accord du Conseil des ministres de 2010 sur la politique de sécurité de l’information du ministère des Affaires étrangères.

    La pétition semble faire référence au voyage en avion de Ghali, car le ministère des Affaires étrangères explique qu’« il est résolu de refuser l’accès aux informations sur les demandes d’autorisation de transport aérien (escales et survols), en application des dispositions de la loi 19/2013, de décembre 9, sur la transparence, l’accès à l’information publique et la bonne gouvernance.

    Dans ce cas, il cite les sections a) et e) de l’article 14.1. La section a) fixe comme limite les atteintes à la « sécurité nationale » et e), curieusement, « la prévention, l’enquête et la répression des infractions pénales, administratives ou disciplinaires ».

    El Confidencial Digital, 17/08/2021

  • Sahara Occidental : Les pilleurs des ressources sahraouies se verront devant un tribunal de justice

    Sahara Occidental, Maroc, ressources naturelles, Front Polisario, #SaharaOccidental, #Maroc, 

    Abi Bouchraya Bachir : déterminés à introduire des plaintes contre les compagnies européennes impliquées dans le pillage des richesses sahraouies
    Le représentant du Front Polisario en Europe et à l’UE, Abi Bouchraya Bachir a indiqué vendredi que le Front était déterminé, maintenant que la Cour de Justice européenne confirme la non souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, à introduire des plaintes contre les compagnies européennes impliquées dans le pillage des richesses du peuple sahraoui.
    « En considération de son statut juridique et ses responsabilités politiques et légales envers le territoire et le peuple sahraouis, le Front Polisario ne ménagera aucun effort pour mettre un terme au pillage des richesses sahraouies et l’implication des responsables de compagnies européennes dans le crime de l’occupation », a-t-il précisé dans une déclaration à l’APS.
    Et d’ajouter « après confirmation des résolutions de la CJUE, nous sommes déterminés à ester en justice les compagnies européennes et les responsables à l’origine du pillage des richesses sahraouies et des crimes contre l’humanité ».
    L’arsenal juridique consiste notamment à affirmer la situation légale du territoire et la non souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, tel que le stipulent les décisions de la Cour de 2016 et 2018, a expliqué M. Abi Bouchraya Bachir, citant par la même le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination et la seule représentation légale et politique des Sahraouis par le Front Polisario.
    Dans l’attente de la promulgation des décisions de la CJE le mois prochain, le représentant diplomatique du Font affirme qu’il s’agira de « décisions importantes, car les actes du Conseil et du Maroc en 2019 constituent une violation flagrante des résolutions de la Cour et ont eu un impact négatif sur le processus du règlement pacifique… car favorisant l’échec du processus de cessez-le-feu en novembre 2020 ».
    Et de poursuivre que les positions de l’UE en faveur du Maroc aux dépens du peuple sahraoui ont contribué d’une manière ou d’une autre à la détérioration de la situation et aux souffrances des Sahraouis, c’est-à-dire au report de l’aspiration des peuples de la région à une solution juste et définitive.
    Une fois les décisions promulguées tel qu’espéré, le cadre juridique dans lequel les compagnies européennes agissent deviendra nul et non avenu, et tous leurs investissements au Sahara occidental seront hors la loi, a rappelé M. Abi Bouchraya Bachir.
    Dans le même contexte, le quotidien espagnol « El Pais » publie, dans son numéro de vendredi, un article sur les relations avec Rabat qui pourraient subir un autre choc cet automne où devrait être rendue publique la sentence de la CJUE sur l’accord de pêche.
    A noter, rappelle le journal, que la CJUE s’est prononcée à maintes reprises, avertissant, partant du droit international, que le Sahara occidental « ne fait pas partie du Royaume du Maroc », c’est pourquoi l’UE n’est pas en mesure de négocier avec Rabat un accord qui compromettrait les ressources sahraouies « sans le consentement du peuple sahraoui ».
    Le représentant du Front en Espagne, Abdoullah Arabi avait remis, août courant, une lettre a président de Binter Canarias pour lui exprimer son indignation vis-à-vis de la décision de renouer les vols entre l’archipel et le Sahara occidental.
    « Tous les membres de la communauté internationale, y compris les compagnies, sont tenus de reconnaitre l’occupation illégale du Sahara occidental et surtout ne pas contribuer à sa consolidation », a souligné le représentant sahraoui, affirmant que « les vols constituent une violation grave du droit international, de par la responsabilité internationale qui incombe à cette compagnie (…) et contribuent à réaliser l’objectif escompté par le Maroc, à savoir : légitimer l’occupation illégale ».
    APS
  • Sahara Occidental: Nouvelles attaques contre les forces d'occupation marocaines

    #SaharaOccidental #Maroc, Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, 

    BIR LAHLOU (Territoires sahraouis libérés) – Les unités de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) ont mené de nouvelles attaques contre les positions des forces de l’armée d’occupation marocaine dans les secteurs de Smara, Mahbes et El Bakari, a indiqué un communiqué du ministère sahraoui de la Défense.
    Selon le 274e communiqué relayé par l’agence de presse sahraouie (SPS), « les unités de l’APLS ont intensifié, jeudi, leur bombardement contre les positions des forces marocaines dans les régions de Amekli et Nekara dans le secteur de Smara et dans les régions d’Oum Dakn et Doums relevant du secteur d’El Bakari ».
    « Des unités de l’armée sahraouie ont également bombardé les positions des forces de l’occupation marocaine dans les régions Ross Sebti et Oudi Damrane dans le secteur de Mahbes », ajoute la même source.
    Les attaques de l’armée sahraouie se poursuivent contre les forces d’occupation qui subissent de lourdes pertes humaines et matérielles le long du mur de la honte, a conclu le communiqué.

  • Sahara Occidental : L'évolution de la position américaine bat en brèche la propagande marocaine

    Sahara Occidental, Maroc, Etats-Unis, Front Polisario, 

    Les signes positifs montrés récemment par l’administration américaine sur le règlement du conflit au Sahara Occidental laissent constater une évolution de la position des Etats-Unis, un progrès qui bat en brèche la propagande marocaine sur ce dossier.
    Pour féliciter la contribution des Etats-Unis dans la lutte contre la pandémie de la Covid-19, le président des Etats Unis, Joe Biden, a publié, mardi soir, un message sur son compte Twitter, illustré par une carte mondiale dans laquelle le Sahara Occidental apparait comme un territoire distinct et séparé du Maroc. Commentant le tweet de Biden, le journaliste et opposant marocain, Ali Lmrabet s’est interrogé « Est-ce une erreur ou un message », d’autant plus que  » le compte officiel du président des Etats-Unis ne fait rien au hasard », a-t-il écrit dans un tweet.
    Auparavant, un porte-parole du département d’état américain a affirmé que Washington soutenait un processus politique « crédible » au Sahara occidental conduit par les Nations-unies en vue de concrétiser la stabilité dans la région. « Nous nous concertons avec les parties sur les meilleures voies à même d’arrêter la violence et de concrétiser un règlement durable », a déclaré ce diplomate américain sous couvert d’anonymat à la chaine Al Hura.
    La déclaration du porte-parole du département d’état vient appuyer en effet celle tenue par Joey Hood, secrétaire d’Etat adjoint américain aux affaires du Proche-Orient, lors de sa visite la semaine passée dans la région. « Notre position claire est: Nous voulons voir un processus dirigé par l’ONU qui aboutit à un accord acceptable par toutes les parties et qui mène à la paix et à la stabilité, c’est ce qu’il y a de mieux pour la région et c’est (l’approche) à laquelle nous allons consacrer notre temps, notre énergie et nos efforts », avait notamment déclaré Joey Hood au terme de sa visite en Algérie.
    Ces derniers jours, le Maroc a essuyé un autre revers diplomatique celui du maintien de l’aval du département d’Etat pour l’utilisation de l’aide américaine au Maroc dans les territoires sahraouis. Cette décision s’inscrit à l’opposé de la décision de l’ancien président américain, Donald Trump de reconnaître la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental, et réaffirme également la position du Congrès américain, notamment du Sénat qui refuse d’accorder à Rabat le statut de la puissance administrante.
    Si le texte relatif à la question a rendu ces financements destinés au Maroc disponibles à l’assistance au Sahara occidental, elle stipule, cependant, que ce feu vert est soumis à l’approbation du département d’Etat. En 2017, la commission du Sénat en charge des dotations budgétaires a consacré à l’aide accordée au Sahara occidental un chapitre séparé de celui du Maroc, pour confirmer que ce territoire est occupé. La commission sénatoriale avait, alors, affirmé que tous les fonds accordés aux territoires sahraouis occupés seront gérés par la mission pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental (Minurso), en consultation avec le Sénat.
    Sur cet élan, l’administration Biden a décidé de « reconsidérer » la vente de drones et d’autres armes au Maroc en raison de la série interminable de scandales impliquant Rabat, dont l’affaire du logiciel espion Pegasus, et des violations croissantes par l’occupant marocain des droits de l’Homme au Sahara occidental. En juin dernier, le département d’Etat américain avait évoqué un changement d’approche de la part de l’administration du président Joe Biden concernant la question sahraouie. « Je n’ai rien à annoncer pour le moment, mais je pense que si vous regardez le Sahara occidental dans le cadre de l’approche plus large de la région adoptée par l’administration précédente dans le contexte des accords d’Abraham, c’est là que l’on constate une certaine » différence d’approche, avait alors déclaré le porte-parole du département d’Etat, Ned Price en référence à la reconnaissance par l’ancien président Trump de la prétendue souveraineté du Maroc sur ce territoire occupé.
    Le dossier du Sahara occidental est revenu au-devant de la scène, après l’annonce par le gouvernement sahraoui de la fin de son engagement vis-à-vis du cessez-le-feu conclu en 1991, en réponse à l’agression militaire marocaine dans la zone tampon d’El Guerguerat. Depuis l’annonce par Trump de sa décision unilatérale sur le Sahara Occidental, de nombreux appels à travers le monde, et même aux Etats-Unis, ont été lancés, et se poursuivent jusqu’à ce jour, demandant à Joe Biden de l’annuler, étant en contradiction avec la Constitution américaine et le principe du droit à l’autodétermination, reconnu par les Nations unies.
    L’ONU ne cesse de réaffirmer sa position inchangée vis-à-vis de la question sahraouie, et considère le Sahara occidental occupé comme un territoire non-autonome, en attente de décolonisation.
  • Complots «historiques» au Sahara occidental – Etude historico-militaire

    Sahara Occidental, Maroc, Mauritanie, Algérie, colonisation, Front Polisario, #SaharaOccidental #Maroc


    Par le colonel Salah Guerfi
    Les origines historiques du colonialisme espagnol remontent à la conférence de Berlin qui portait sur le partage du continent africain entre les puissances coloniales européennes. Après avoir posé pied en territoire sahraoui, l’Espagne allait tenter, dès 1934, d’imposer son protectorat sur ce territoire. Jusqu’à la deuxième Guerre mondiale, la domination coloniale du Sahara occidental se limitait aux Frontières de la bande littorale
    Face à cette occupation, les populations du Sahara occidental mènent plusieurs formes de résistances pour faire échec à de nombreux complots «historiques» par tous les moyens et méthodes légitimes et légaux auxquels ont recours les mouvements de libération à travers le monde. 
    L’occupation espagnole 
    Les grandes tribus du peuple sahraoui se sont soulevées contre l’occupant espagnol de manière intermittente mais ferme, à chaque fois que les conditions de résistance ont été propices. Les grandes révoltes (intifada) contre le colonialisme ibérique remontent, en fait, à 1957 avec l’offensive «d’Ifni», au cours de laquelle une force sahraouie avait pris d’assaut le poste colonial espagnol de la région. 
    Pour l’histoire, les grandes tribus et communautés sahraouies avaient également soutenu la Révolution algérienne. Cette solidarité révolutionnaire et les frappes des militants sahraouis menées contre le centre colonial hispanique de Bir Moghrein, en janvier 1958, sont les raisons qui ont amené les autorités coloniales françaises à lancer une opération militaire importante, le 8 février1958, soit au même moment où a eu lieu la terrible agression de Sakiet Sidi Youcef, aux Frontières algéro-tunisiennes. L’occupation française avait baptisé «Ecouvillon» l’opération déclenchée à partir de Tindouf, aux Frontières algériennes avec le Sahara occidental, et ce, en coordination avec les autorités coloniales espagnoles qui, pour leur part, ont lancé l’opération «Ouragan», à partir du triangle Laâyoune – Boujdour – Dakhla, régions littorales. Les forces royales marocaines ont également pris part à cette alliance militaire pour permettre à Madrid de conserver la colonie du Sahara occidental. L’échec de cette campagne militaire conjointe a suscité une réaction du colonisateur espagnol qui a promulgué un «décret» stipulant que Saguia El Hamra et Oued Ed Dahab étaient, à fortiori, une «province espagnole»! 
    Les résolutions adoptées par l’Assemblée générale des Nations unies, entre 1965 et 1968, notamment celles relatives à l’indépendance des colonies, ont affirmé le droit du peuple sahraoui à s’exprimer librement et demandé aux autorités coloniales espagnoles de prendre les mesures politiques et sécuritaires nécessaires à même d’ouvrir la voie au processus leur permettant de «mettre fin à leur occupation du Sahara occidental et entamer des négociations sur la question de l’indépendance de ces territoires». Ces résolutions onusiennes soulignent que la question de l’indépendance du Sahara occidental s’inscrit dans le cadre des efforts visant à l’organisation d’un référendum permettant au peuple sahraoui de s’exprimer librement et en toute transparence sur son droit à l’autodétermination. Mais les autorités coloniales espagnoles ont ignoré toutes ces résolutions. 
    Le mépris par l’occupant du droit international et coutumier s’est confirmé une nouvelle fois. Les intentions et la cupidité de l’occupant s’étaient révélées au grand jour lorsque les autorités madrilènes ont décidé d’exploiter les richesses minières, notamment de Boukraâ, une région qui compte d’importantes réserves de phosphate dont la production rapporte des milliards de dollars. Face au mépris de l’occupation coloniale, les héros de la première génération de révolutionnaires, dignes fils du Sahara occidental, ont opté pour la résistance, afin de se libérer et d’arracher l’indépendance sous la bannière du Front de libération du Sahara (FLS), dont la création a été annoncée par les militants sahraouis, en 1968. 
    Le peuple sahraoui sera ainsi mobilisé, le 17 juin 1970, pour l’une des plus grandes manifestations organisées à Laâyoune, revendiquant des autorités coloniales espagnoles, leur droit légitime à l’indépendance. Cette manifestation pacifique sera réprimée et ses meneurs arrêtés, à leur tête Mohamed Sid Brahim Bassiri qui succombera à la torture. La grande intifada populaire de Zemla a permis de mobiliser le peuple sahraoui autour de sa juste cause et de faire entendre sa voix sur la scène internationale, notamment aux Nations unies qui ont exprimé, à travers les résolutions de l’Assemblée générale, adoptées entre 1969 et 1972, leur attachement à la légitimité de la lutte du peuple sahraoui, et prôné la solution à travers l’organisation d’un référendum au Sahara occidental. 
    L’Algérie œuvrait et continue d’œuvrer à apaiser le climat politique au Maghreb, à travers des démarches de rapprochement, à l’exemple de la signature, le 15 juin 1972, du traité de Rabat qui a valeur de reconnaissance officielle de l’invalidité des revendications marocaines sur certaines régions frontalières avec l’Algérie, la question a été définitivement résolue. La résistance sahraouie s’est trouvée renforcée avec l’avènement, le 10 mai 1973, du Front Polisario et de l’armée de libération du peuple Sahraoui qui ont engagé le combat sur le terrain contre les forces d’occupation espagnoles, à l’exemple de la bataille menée dans la région d’El Khanga, le 20 mai 1973, date de la déclaration de la lutte armée. Une résolution a été adoptée cette même année réaffirmant la pertinence des résolutions précédentes et définissant les responsabilités des Nations unies à l’égard de cette question, qu’elles considèrent avant tout comme une question de décolonisation. Le Maroc et la Mauritanie ont d’ailleurs voté ladite résolution, outre le fait que l’Espagne avait reconnu solennellement la juste cause du peuple sahraoui et son droit à l’autodétermination. 
    L’intifada populaire sahraouie et la reconnaissance onusienne du juste combat du peuple sahraoui ont poussé le gouvernement colonial espagnol, après avoir échoué dans sa tentative d’annexer les territoires occupés à l’Espagne, à lancer le projet «Eté 1974», dans le but de faire échouer la résistance sahraouie et désamorcer la révolution du peuple par le projet d’«autonomie interne» au Sahara occidental, avancé surtout pour contrecarrer le Front Polisario. Par la suite, les autorités coloniales espagnoles se sont engagées, devant les Nations unies, à organiser un référendum au plus tard au milieu de l’année 1975. Les autorités marocaines et mauritaniennes n’ont pas attendu l’année 1975 pour dévoiler leurs vraies intentions quant au partage des territoires du Sahara occidental. 
    En effet, le Maroc n’a pas hésité à employer les mots «fraude et fraudeur» dans des documents relatifs à une consultation déposée auprès de la Cour internationale de justice à propos de ses revendications sur le Sahara occidental. Ceci n’est guère surprenant, sachant que le royaume marocain avait déjà prétendu à un droit sur le territoire mauritanien et revendiqué certaines de ses parties, et n’a reconnu l’Etat mauritanien qu’en 1970. Dans les faits, le Maroc se préparait à envahir le Sahara occidental, vers la fin des années 1974, soit la veille de l’annonce par les autorités espagnoles de mettre fin à son occupation du Sahara occidental, le 14 novembre 1974. 
    Le complot pour le «partage» maroco-mauritanien 
    La campagne d’invasion par l’occupant marocain des territoires sahraouis a été lancée à compter du 31 octobre 1975 dont les troupes se sont infiltrées au sud, dans la région de Tifariti. Les unités marocaines ont engagé des batailles sanglantes à l’intérieur du triangle Haouz – Farsia – Jdriya, soutenues par les autorités coloniales espagnoles qui leur ont permis d’entrer dans la ville de Smara, au titre d’un accord bilatéral dans lequel la carte Ceuta et Melilla, les réserves de phosphate de Boukraâ et les ressources halieutiques avaient joué un rôle primordial, de sorte à servir les desseins et intérêts stratégiques impérialistes dans la région, représentés à l’époque par l’axe Rabat-Madrid-Paris. Ceci expliquerait que les autorités coloniales espagnoles aient annoncé leur volonté de se retirer du Sahara occidental, en novembre 1975, la veille de l’invasion effective du territoire sahraoui par le Maroc. 
    Le complot a vu sa mise en œuvre à travers «la marche verte», suivie, quelques jours plus tard, par l’accord de Madrid (14 novembre 1975), en vertu duquel il a été conclu que le Maroc et la Mauritanie se partageraient les territoires sahraouis. Ainsi, l’armée sahraouie se battait, simultanément, sur deux Fronts distincts, le 28 novembre 1975, l’élite révolutionnaire sahraouie a tenu sa réunion historique à Galtat Zemmour dans le but d’unifier les rangs. A partir de décembre 1975, le Front Polisario a entamé le combat contre l’occupant marocain au Nord comme il a pris d’assaut les postes de l’armée mauritanienne au sud, au moment où Nouakchott tentait de «mettre à genoux le Sahara occidental pour permettre à son allié, le Maroc, de l’achever». 
    Le Commandement révolutionnaire sahraoui annonce, le 27 février 1976, la création de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd), à Bir Lahlou, en couronnement de la grande victoire obtenue par les révolutionnaires la veille, avec la prise et la restitution de la ville d’Amgala. Le premier gouvernement sahraoui a été constitué sous le commandement de Mohamed Lamine Ahmed et le défunt Mohamed Abdelaziz, président du Conseil de la révolution sahraoui. Du 7 au 9 juin, l’armée sahraouie a déclenché d’importantes frappes. L’offensive audacieuse menée par El Ouali Mustapha Sayed fut, en effet, l’une des plus violentes et audacieuses opérations militaires. Elle a eu lieu à 2000 km des bases arrière sahraouies et défia, ainsi, sur son propre territoire, les troupes Mauritaniennes, menaçant la capitale Nouakchott, après avoir ciblé le bureau du président mauritanien, Mokhtar Ould Daddah. 
    Le bombardement aérien mené par l’envahisseur marocain a poussé la population locale des villes de Smara, Jdriya et Haouza à fuir vers les zones sud du Sahara. Pris de panique et de terreur, les Sahraouis, femmes, enfants et personnes âgées ont fui vers la région frontalière d’Oued Draa, près de Tindouf. Les opérations militaires de l’armée sahraouie ne se sont pas arrêtées avec le décès d’El Ouali Mustapha Sayed, tombé au champ d’honneur le 6 juin 1976, mais se sont plutôt intensifiées avec la grande offensive «El-Ouali Mustapha Sayed», déclenchée le 1er mai 1977 à Zouérat. 
    Les opérations d’usure menées inlassablement par le Front Polisario contre, simultanément, les forces marocaines et mauritaniennes, ont amené les deux pays «alliés» à signer l’accord de défense commun. Ceci outre les renforts militaires sollicités par les autorités marocaines auprès de la France, à partir d’octobre 1977. Cette demande de renfort servira de prétexte à la France pour faire son entrée dans le conflit du Sahara occidental, avec une armada exceptionnelle. La vision floue de la situation stratégique mauritanienne, ajoutée à l’usure du trésor public, ont fini par jeter le doute sur la capacité de l’armée mauritanienne à résister plus longtemps. Ces facteurs objectifs ainsi que l’isolement du régime mauritanien sur les plans régional et international ont conduit à une détérioration de la situation en Mauritanie couronnée, le 10 juillet 1978, par le renversement du président Moktar Ould Daddah, auquel a succédé le colonel Mustapha Ould Salek. 
    En réaction, le Front Polisario annonça une trêve unilatérale, exprimant ainsi sa bonne foi pour le rétablissement de la paix avec les nouvelles autorités en place en Mauritanie. Les groupes révolutionnaires sahraouis ont opté pour la guerre d’usure et œuvré à l’épuisement tactique de l’ennemi, comme en témoigne l’offensive «Houari-Boumediene», exécutée par des unités du Polisario en janvier 1979. L’opération a visé la zone minière de Boukraâ, la base logistique marocaine de Tan-Tan et le nord d’Ouarkziz, une région supposée hors d’atteinte, étant au cœur même du territoire marocain ! L’effort militaire mauritanien fut un échec en raison des opérations et fini par user l’armée mauritanienne qui a failli s’effondrer. 
    D’autre part, le commandement mauritanien n’a pas tardé à prendre conscience que la destitution du président Ould Daddah n’était pas, à elle seule, suffisante pour améliorer la situation en Mauritanie au bord d’une grave crise sociale, en raison de l’existence de forts liens tribaux entre la Mauritanie et le Sahara occidental, de Nouakchott à Laâyoune. Ces liens démontrent le poids des relations sociales et spirituelles et l’impact que le Polisario pouvait exercer sur la Mauritanie profonde et sur l’ensemble du pourtour politique de la région. Aussi, les autorités de Nouakchott ont préféré la paix en signant avec leurs homologues sahraouis «L’accord d’Alger pour la paix», le 5 août 1979, la veille de l’adoption, par l’Organisation des Nations unies, d’une des plus importantes résolutions qui reconnaissait le Front Polisario comme représentant légitime du peuple sahraoui. 
    Par ailleurs, le Front Polisario a pu contrôler les deux tiers des terres sahraouies. L’année 1979 a été un véritable désastre pour les forces marocaines : les forces sahraouies avaient pris le contrôle de la base marocaine de Lebouirate, le 24 août, lancé une offensive sur Smara et occupé la région de Mahbes, le 14 octobre 1979. Les offensives sahraouies se sont poursuivies à travers la grande offensive «Houari-Boumediene», qui a pris l’aspect d’une guerre de positions, menée dans les régions de Smara, Mahbes, Jdriya et Amgala et d’autres régions que la République sahraouie a pu libérer après avoir neutralisé des centaines de soldats marocains. 
    Les forces d’occupation marocaines ont été forcées de se retrancher à l’intérieur du triangle Hagounia – Smara – Boujdour, maintenant leur emprise sur les grandes villes sahraouies qu’elles ont isolées dans le but d’en faciliter le contrôle et de resserrer l’étau sur les citoyens à l’intérieur de ces villes, dans l’espoir de les couper de la Révolution. Pour ce faire, les autorités marocaines ont également fait construire des «murs de séparation», en terre ou en sable, servant d’obstacles et de lignes de défense pour les unités du Makhzen. Le commandement militaire marocain a cherché à lancer une opération d’envergure, sauf que les troupes engagées sont tombées dans une embuscade tendue par l’armée sahraouie. Pas moins de 200 militaires marocains ont été faits prisonniers et les détachements d’intervention rapide se sont retrouvés coincés aux sommets des montagnes Ouarkizaz et Oued Draâ, aux mois d’avril et mai de l’année 1980. 
    En parallèle, les efforts du commandement politique sahraoui ont porté leurs fruits. En décembre 1980, les autorités espagnoles ont fini par reconnaître le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. L’offensive surprise menée par l’armée sahraouie contre les positions et les postes de l’occupant ont été profitables, mettant en échec le plan de ratissage que les forces marocaines ont tenté d’exécuter, restées figées dans leurs positions et forcées de se retrancher derrière la première ligne de défense, en février 1981. L’isolement politique et diplomatique du royaume chérifien, notamment au sein de l’Organisation de l’Unité africaine, l’ont poussé, lors de la tenue du sommet de Naïrobi, en juin 1981, à accepter, en apparence, le référendum au Sahara occidental et le règlement pacifique de la question. Les offensives sahraouies ont ciblé plusieurs points forts du «mur de séparation», construit par l’occupant. Les unités du Polisario ont frappé avec force au cours du mois de juillet 1982 et les opérations ont connu également une nette recrudescence en 1983, à l’intérieur de «la ceinture de défense» entourant les villes de Laâyoune, Smara et Boukraâ. 
    Le complot du royaume marocain 
    Face à l’échec militaire cuisant des forces d’occupation au cœur du Sahara occidental, suivi de certains bouleversements qui ont secoué le palais royal, avec cette tentative de renversement conduite par le général Dlimi, la diplomatie du royaume a décidé d’opter, en matière de politique étrangère, pour la désinformation et la manipulation, dans une tentative de faire croire à l’opinion publique internationale que le fond du conflit résidait dans la rivalité entre le Maroc et l’Algérie, nourri par un prétendu litige frontalier et le problème du traçage des Frontières entre les deux pays ! Les manipulations politiques marocaines visaient à semer la discorde et la division entre les membres de l’Organisation de l’Unité africaine, notamment lors des rencontres de Nairobi et de Tripoli, et ce, jusqu’à la tenue, en juin 1983, du sommet d’Addis-Abeba où l’organisation panafricaine a clairement reconnu qu’il s’agissait d’un conflit opposant deux parties : le royaume chérifien et le peuple sahraoui. 
    Pour les membres de l’OUA, cette perception du problème devait conduire au règlement du conflit opposant le Maroc à la RASD. La diplomatie algérienne avait eu un grand mérite dans la clarification des faits à l’opinion publique continentale et internationale comme elle a œuvré, à travers certains contacts avec le royaume chérifien (notamment la rencontre au sommet entre le roi Hassan II et le président Chadli Bendjedid en février 1983), à unifier et à consolider la cohésion maghrébine, à écarter les causes de la discorde et de la division entre les frères. Notre pays a prouvé à maintes reprises qu’il était très loin de vouloir entrer en conflit avec ses voisins, que ce soit pour des raisons frontalières ou autres. 
    La reconnaissance internationale de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd) s’est poursuivie et les démarches politiques africaines vont être couronnées par la Résolution de juin 1983 appelant le Polisario et le royaume marocain à s’asseoir à la table des négociations. Sur le terrain, les forces du Makhzen ont œuvré pour que «la deuxième ligne de défense» s’étende d’Amgala à Khribichet. Les travaux ont été achevés en février 1984, date à laquelle la Mauritanie a fini par reconnaître officiellement le Front Polisario. Puis «la Troisième ligne de défense», protégeant les villes stratégiques de Jdriya et Haouza, a été érigée à partir de mai 1984, à la veille de l’offensive du Polisario sur le port et les infrastructures minières de Laâyoune. Le royaume a tenté de mette fin à son isolement politique sur les plans régional, continental et international, à travers l’axe Rabat-Tripoli et le «traité d’union», signé à Oujda, en août 1984. 
    En réponse à ces actions provocatrices et démarches expansionnistes, y compris au nord-ouest du Sahara occidental, le Polisario a lancé une offensive historique, baptisée «L’offensive du Maghreb arabe», le 13 octobre 1984, qui durera plus de deux ans. Le commandement militaire marocain s’est alors attelé à construire «la quatrième ligne de défense», dans le but de resserrer l’étau sur les unités et les forces sahraouies et les obliger à reculer vers les Frontières algériennes et mauritaniennes. Ceci, la veille de la décision de l’Organisation de l’Unité africaine d’entériner l’adhésion de la République arabe sahraouie et de l’accueillir en tant que 51e membre, le 12 novembre 1984. Le royaume a alors entrepris la construction d’un autre mur, comme si les troupes marocaines étaient destinées principalement à déployer leur énergie à de pénibles missions de travaux publics ! L’année 1985 s’est achevée par la condamnation par les Nations unies de l’invasion marocaine du Sahara occidental. L’Assemblée générale des Nations unies a adopté le plan de paix soumis par l’OUA, qui a considéré que la question sahraouie était une lutte de libération s’inscrivant dans le cadre de la décolonisation du continent africain. Les offensives de l’armée sahraouie se sont poursuivies à l’exemple de l’attaque d’envergure menée en février 1987, qui coïncidait avec le 11e anniversaire de la création de la République arabe sahraoui démocratique. 
    Lors de cette offensive, l’armée du Polisario a réussi à détruire des points d’appui, occuper certaines de ces zones et neutraliser d’autres. La République arabe sahraouie démocratique continue de s’imposer sur les scènes et les tribunes internationales. En 1988, 71 Etats l’avaient reconnue. En août de la même année, les autorités marocaines ont été amenées à accepter le plan de paix UA-ONU portant instauration du cessez-lefeu et qui impose une période de transition, durant laquelle les territoires sahraouis devaient être placés sous le contrôle des Nations unies. Le Maroc a exprimé «sa volonté» de coopérer avec M. Pérez De Cuellar, alors secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, pour faire aboutir les démarches de l’organisation onusienne, en coordination avec l’Organisation de l’Unité africaine, et étudier les propositions pour entamer les pourparlers du cessez-le-feu et l’organisation du référendum. 
    Le défunt Mohamed Abdelaziz, secrétaire général du Front Polisario et président de la République arabe sahraouie démocratique, s’est exprimé sur la teneur des contacts établis entre le Front Polisario et le Maroc, lors de «la rencontre de Marrakech». Il en a expliqué le contenu et résumé les principaux objectifs attendus avec le Maroc. Rabat se trouvait devant deux options, soit des pourparlers sur les conditions du référendum, y compris le retrait de l’armée, l’administration marocaine et le statut des ressortissants marocains, soit des négociations portant sur le règlement lui-même, bien que les garanties de consultation électorale demeuraient la question axiale de ces rencontres et pourparlers. 
    Le Front Polisario a prouvé les bonnes intentions politiques et diplomatiques de la République sahraouie à travers son initiative unilatérale de libérer un premier groupe de prisonniers marocains de 200 personnes. Il a fait preuve également de volonté à négocier et à arriver à un règlement pacifique et juste de la question, en exhortant les autorités marocaines à avancer dans le processus de paix qui, effectivement, s’est achevé avec le cessez-le-feu annoncé par le général canadien Armand Roy, dans la ville de Laâyoune, le début du déploiement des Casques bleus et leur arrivée aux positions du Polisario à Bir Lahlou et Tifariti, dans le cadre d’une mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso). 
    Les premières années de la décennie 1990 ont été marquées une nouvelle fois par les tergiversations du royaume marocain, qui s’ingénia à multiplier les obstacles et des différends sur l’identification et l’inscription des électeurs. Ces manœuvres ont fini par geler le référendum au Sahara occidental, un fait confirmé par l’ancien secrétaire général onusien, Boutros Ghali, qui a souligné dans son rapport soumis au Conseil de sécurité que ces difficultés étaient: «liées particulièrement au fait que les autorités marocaines s’opposaient à la participation d’observateurs de l’Organisation de l’Unité africaine dans l’opération d’identification du corps électoral sahraoui.» Le royaume marocain ne s’était pas contenté de cette arrogance mais il alla jusqu’à se lancer dans des campagnes étranges à l’encontre de l’Algérie, qui a toujours montré son attachement au principe du droit des peuples à l’autodétermination. Pis encore, il a imposé des visas aux Algériens désirant visiter le Maroc, un acte qui a conduit à la fermeture des Frontières entre les deux pays. Le Front Polisario a accompagné les différentes initiatives pacifiques, dans le respect des principes et des textes de la communauté internationale, et a défendu avec fermeté sa position concernant le référendum populaire d’autodétermination et l’avenir du peuple sahraoui, et ce, conformément au plan de règlement initié, au temps de Pérez De Cuellar, et devant aboutir en 1996 à l’autodétermination du Sahara occidental. Mais le Maroc a œuvré à faire échouer cette initiative, en poursuivant sa politique d’atermoiements, notamment au sujet de la question du recensement et de l’identification de la population sahraouie. 
    Les pourparlers directs entre le Maroc et le Front Polisario ont eu lieu à Houston (Texas), au cours du mois septembre 1997. Cependant, ils ont échoué, une nouvelle fois, à cause de l’entêtement de la partie marocaine. Le Front Polisario a réalisé une avancée vers le règlement pacifique de la question sahraouie, après la reprise des négociations, suspendues pendant plusieurs années. Toutefois, l’euphorie sera de courte durée, la démission inattendue de l’envoyé spécial des Nations unies, Kohler, aura paralysé l’initiative onusienne, renvoyant aux calendes grecques le règlement du conflit ainsi que la prorogation de la mission onusienne au Sahara occidental. Le Maroc a profité de la résistance pacifique du Sahara occidental pour sauvagement réprimer la résistance des Sahraouis à Assa, au sud du Maroc, en septembre 1992 et 1993, mais aussi en 1997, dans la région de Lamsid, dans les environs de Tan-Tan, jusqu’à l’insurrection de 1999 et d’autres formes de résistance pacifique, auxquelles l’occupant a répondu par le massacre, l’expulsion, les enlèvements, la torture, les déplacements… 
    La campagne expansionniste et d’occupation marocaine s’est achevée par la récente offensive de Guerguerat sur laquelle, ironie du sort, le commandement sahraoui n’a eu de cesse d’alerter la communauté internationale depuis 2015. L’invasion par le Maroc de la région de Guerguerat, située en dehors du mur de séparation, est une violation de l’accord militaire N° 01 entre la Minurso et les deux parties en conflit. Cet accord «fixe les attitudes et les procédures devant être respectées par les deux parties» dans le cadre de l’application des dispositions du cessez-lefeu, entrées officiellement en vigueur le 6 septembre 1991. L’accord militaire avait défini des restrictions à l’activité militaire à l’intérieur des régions et à l’ensemble des activités soumises à l’accord des autorités de la Minurso aux régions à restrictions définies, sauf que le Maroc n’a guère respecté ses engagements et a poursuivi ses actions expansionnistes aux frontières sahraouies afin de modifier le statu quo et réduire à néant les efforts pacifiques. Ce que le président de la RASD, Brahim Ghali, avait confirmé dans un courrier adressé, le 15 août, à M. Ban Ki-moon, alors secrétaire général de l’ONU, pour mettre un terme aux violations marocaines de l’accord par son invasion de la région de Guerguerat.
    El Djeïch n° 697, août 2021
  • Sahara occidental : le Maroc perd la carte américaine

    Washington est favorable pour un processus politique dirigé par les Nations Unies pour le règlement du conflit du Sahara Occidental. Cette position exprimée déjà par le porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Price en début de ce mois, vient d’être réitérée par le secrétaire d’Etat adjoint américain aux affaires du Proche-Orient, Joey Hood, en visite à Alger les 25 et 26 juillet derniers.

    « Nous voulons voir un processus dirigé par l’ONU qui aboutit à un accord acceptable par toutes les parties et qui mène à la paix et à la stabilité, c’est ce qu’il y a de mieux pour la région et c’est (l’approche) à laquelle nous allons consacrer notre temps, notre énergie et nos efforts », a-t-il déclaré dans un entretien à l’APS.
    Depuis décembre 2020, mois où l’ex -président américain Donald Trump a reconnu la prétendue souveraineté marocaine sur le territoire sahraoui, Washington s’est complu dans un statu-quo qui n’a pas manqué de susciter moult interrogations chez les partisans du processus de paix mené par les Nations unies sur ce conflit. Les déclarations de l’hôte d’Alger, sans toutefois remettre en cause la position de l’administration de Donald Trump, ont le mérite de montrer que Washington s’inscrit désormais dans le cadre d’un processus de paix dirigé par les Nations-unis.
    Ce n’est pas rien ! C’est une évolution notable par rapport à l’administration Trump qui ne prêtait aucun crédit aux démarches onusiennes sur cette question. Ils sont nombreux les observateurs qui ont prédit depuis la conclusion de la vente concomitante entre Trump et Mohammed VI portant sur la normalisation des relations avec Israël contre la reconnaissance de la marocanité du Sahara occidental, que les USA sont partis et pour toujours pour appuyer et soutenir le Makhzen marocain contre vents et marées.
    Ces prévisions, quelle que soit leur apparente solidité, viennent d’être ébréchées par les propos du secrétaire d’Etat adjoint américain aux affaires du Proche-Orient. En plus de déclarer ouvertement leur soutien à un processus de négociations parrainé par l’ONU, les USA exhortent également , comme de nombreux pays dont l’Algérie, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, à accélérer la nomination de son Envoyé Personnel au Sahara occidental et à lancer un processus politique crédible entre les deux parties au conflit. Ce changement d’approche des Etats-Unis face à ce conflit qui perdure depuis 1975 ne peut que faire aboutir la revendication du Polisario portant sur l’organisation d’un référendum pour déterminer définitivement le sort ce territoire occupé.
    L’Express, 29/07/2021
    Etiquettes : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, Etats-Unis, ONU, processus de paix,
    #SaharaOccidental, #FrontPolisario, #Maroc, #EtatsUnis, #ONU, #processusdepaix,
  • L'affaire Pegasus révèle l'obsession saharienne du Maroc

    Pour la première fois, la presse française a utilisé l’expression « obsession du Maroc pour le Sahara Occidental ». Deux événements ont permis cette découverte : le chantage à l’émigration via la crise de Ceuta et le scandale d’espionnage avec le logiciel israélien Pegasus. 

    Les deux événements ont pour fond le contentieux du Sahara Occidental qui dure depuis le retrait de l’Espagne de ce territoire riche en ressources naturelles. Le premier visait à contraindre les autorités espagnoles à abandonner la voie de la légalité internationale préconisée par le processus de paix onusien et le deuxième à suivre de près la politique de la France et l’Algérie sur ce dossier.

    L’obsession saharienne du régime a amené le régime à espionner les journalistes marocains en vue de barrer la route devant toute liberté d’expression susceptible de questionner sa politique et sa diplomatie vis-à-vis de ce conflit. 

    Conscient qu’il était espionné, le journaliste marocain Omar Radi a suivi le pas de l’association Mamfakinch en soumettant son téléphone portable à des spécialistes en vue de dénoncer les pratiques de la monarchie si chère aux élites françaises. C’est ainsi qu’Amney International a révélé dans un communiqué publié le 22 juin 2020, la présence du logiciel espions israélien Pegasus dans le portable d’Omar Radi. La vengeance du Makhzen ne se fera pas attendre. Moins d’une semaine après l’éclosion du scandale d’espionnage, le pouvoir a condamné ce journaliste à 6 ans de prison ferme.

    La justice algérienne a ouvert une enquête sur les informations d’un consortium d’ONG et de médias faisant état d’un espionnage opéré par le Maroc à l’aide d’un logiciel israélien. Dans un contexte tendu entre les deux pays, l’affaire évoque «une guerre qui ne dit pas son nom», selon une opposante algérienne dont le numéro a été espionné.

    En prônant l’agressivité dans sa politique européenne, le Maroc tente de se barricader devant deux faits décisifs dans le contentieux sahraoui. Le premier étant le verdit de la Cour Européenne de Justice sur le recours du Front Polisario contre l’inclusion du territoire sahraoui dans les accords conclus entre l’Union Européenne et Rabat. Le deuxième, la réunion du Conseil de sécurité au mois d’octobre qui mettra la lumière sur la position de l’administration Biden par rapport à la décision de Donald Trump de reconnaître la dénommée souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental. 

    La France, étant sous l’emprise du lobby connu, ne donnera pas de suite au scandale d’espionnage provoqué par Rabat. Cependant, l’Algérie y a trouvé l’occasion de prouver au monde la perversion du régime marocain et une raison « de mettre en œuvre sa stratégie de riposte », selon les termes du communiqué du ministère algérien des affaires étrangères

    Etiquettes : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, Algérie, Union Européenne, UE, France, espionnage, Pegasus, 

  • « La position de l’Algérie à l’égard de la cause sahraouie, est source de fierté pour le peuple sahraoui »


    Sidi Mohamed Amar : « La position de l’Algérie à l’égard de la cause sahraouie, est source de fierté pour le peuple sahraoui »

    Le représentant du Front Polisario auprès des Nations unies, Sidi Mohamed Amar affirmé que le représentant de l’Etat d’occupation marocain auprès de l’ONU a montré, une nouvelle fois, à travers la «note» adressée à la présidence en exercice du Mouvement des non alignés « son obsession pathologique du mensonge et de la désinformation ». «  Des sites d’information ont relayé la teneur d’une note adressée par le représentant de l’Etat d’occupation marocain à la présidence en exercice du Mouvement des non alignés au terme de la rencontre ministérielle tenue par le Mouvement les 13 et 14 juin courant , le représentant du Maroc ayant affiché, une nouvelle fois, son obsession pathologique du mensonge et de la tromperie  », a déclaré M. Sidi Amar dans un communiqué repris par l’Agence de presse sahraouie (SPS) .

    Comme à son accoutumée, « le représentant de l’Etat d’occupation marocain a profité de l’occasion pour s’acharner sur l’Algérie, pays frère, en raison de son soutien solide à la lutte légitime du peuple sahraoui contre l’occupation illégale du Maroc de parties de la République sahraouie », a ajouté M. Sidi Amar.wEt de souligner, à cet égard, que «  la position de principe de l’Algérie, pays frère, à l’égard de la cause sahraouie, est source de fierté pour le peuple sahraoui et pour tous les peuples épris de paix, car puisé de l’histoire révolutionnaire de l’Algérie contre le colonialisme et la domination étrangère ».

    Le diplomate sahraoui a rappelé, par la même occasion, que «  la position de l’Algérie cadre avec les principes de la légalité internationale, des résolutions de l’Organisation de l’union africaine (UA actuellement) et de l’ONU, y compris la résolution de l’Assemblée générale 2983/RES/A dans laquelle l’ONU a réaffirmé la légitimité de la lutte des peuples coloniaux, ainsi que sa solidarité et son appui au peuple sahraoui dans la lutte qu’il mène pour l’exercice de son droit à l’autodétermination et l’indépendance, et prié tous les Etats à lui apporter toute l’aide morale et matérielle nécessaire à cette lutte».

    «  Le régime marocain n’a pas de quoi s’enorgueillir que le soutien d’un groupe de dirigeants despotiques lui ressemblant politiquement et des régimes bâtis sur l’occupation, la spoliation et la discrimination raciale. L’histoire retient toujours les +services particuliers+ fournis par le régime marocain faisant de lui une niche dorée pour tous les criminels et dictateurs en Afrique et ailleurs », selon M. Sidi Amar.

    M.Sidi Amar a dénoncé, par là même, «  la désinformation systématique du Maroc qui a qualifié la situation dans les territoires occupés de la République sahraouie de « stable et calme » en se référant à des prétendus rapports quotidiens de la Minurso ». Evoquant le processus de paix, le diplomate sahraoui a relevé que « le représentant marocain a faussement avancé que le Front Polisario était responsable du retard dans la désignation du nouvel envoyé spécial de l’ONU. La réalité est que l’Etat d’occupation a refusé de nombreux candidats pour ce poste, le dernier en date étant Staffan de Mistura ».

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