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  • Maroc : Les limites d’un Etat voyou et manipulateur

    Le Maroc aura tout tenté pour faire croire à une victoire de sa piètre diplomatie, mais la réalité des faits l’a tout simplement remis à sa place. Sa petite place. Dans son bras de fer qu’il a engagé avec Madrid, le makhzen a pu vérifier à ses dépens que sa roublardise, ses mensonges, ses menaces et sa bassesse n’ont fait que le discréditer encore plus aux yeux d’une grande partie du monde.

    Pire encore, le Maroc qui a donné sa diplomatie à un piètre amateur du nom de Nasser Bourita a perdu beaucoup de crédit et de soutien au sein même de ses alliées d’hier et a totalement raté sa campagne auprès de l’Europe surtout. Son coup bas de Ceuta où il a ouvert et orchestré un flux jamais vu de migrants vers les terres espagnoles a été une erreur fatale qui a mis les 27 membres de l‘UE, y compris son fidèle allié français, dans une colère noire. Ce chantage de bas étage a été unanimement condamné par les Européens et le Haut représentant pour la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, a été très clair à ce sujet, estimant qu’il était « normal que si un pays rompt un accord de coopération avec l’UE, il y ait des conséquences », avant de rappeler au Maroc que « les frontières de l’UE commencent à Ceuta. »

    Ensuite il y eut ce long feuilleton de la présence du président sahraoui en Espagne et les pressions exercées par Rabat sur Madrid, avec tous les mensonges et les manipulations qui vont avec, et qui toutes se sont révélés vains puisque Brahim Ghali a été entendu par un juge espagnol qui n’ a pris aucune mesure contre lui et le président sahraoui s’est retrouvé ainsi libre de ses mouvements et a pu quitter l’Espagne, car le dossier monté de toutes pièces par le makhzen contre lui était vide et sans aucune consistance.

    Et malgré toutes ces défaites et ces déboires, le Maroc a continué dans sa politique de mensonges, allant cette fois jusqu’à déclarer que l’exercice militaire américano-marocain «African Lion 2021» aura lieu dans le désert du Sahara occidental occupé. Un mensonge qui a vite été démenti par l’armée américaine qui a déclaré que ces manœuvres auront lieu, «à travers le Maroc, de la base aérienne de Kenitra, au nord, à Tan-Tan et au complexe d’entraînement de Guerir Labouhi au sud», donc dans les frontières internationalement reconnues du royaume, excluant de fait les territoires sahraouis occupés.

    Le Maroc s’est vu trop beau et trop grand et a cru pouvoir profiter de sa nouvelle proximité avec Israël et son éphémère rapprochement avec l’ex administration américaine, pour se permettre toute sorte de comportements d’Etat voyou. Mais son différend avec l’Espagne l’a remis à sa place et a aussi sonné le glas d’un ministre amateur qui confond diplomatie et roublardise de bas étage.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 03 juin 2021

    Etiquettes : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, Brahim Ghali, diplomatie, Nasser Bourita, Ceuta, Union Européenne, UE, chantage,

  • Maroc : Le calme qui précède la tempête après le départ de Brahim Ghali

    Rabat reste silencieux après le départ de Brahim Ghali d’Espagne

    Javier Otazu

    Rabat, 02 juin (EFE) – Le gouvernement marocain reste silencieux quelques heures après avoir appris que le leader du Front Polisario, Brahim Ghali, a quitté l’Espagne hier à bord d’un avion qui l’a emmené en Algérie, une action dont le Maroc a été informé hier soir par voie diplomatique.

    Ghali, 71 ans, a quitté la ville espagnole de Pampelune vers 1h30 (11h30 GMT) à bord d’un avion civil français affrété par l’Algérie, principal soutien de la cause sahraouie, et a atterri deux heures plus tard sur un aéroport militaire algérien d’où il a été transféré dans un centre médical pour poursuivre le traitement des séquelles causées par le covid-19, ont indiqué à Efe des sources du Polisario à Alger.

    Le Maroc s’était publiquement plaint au gouvernement espagnol de « l’opacité » qui avait entouré l’arrivée de Ghali en Espagne le 17 avril pour être traité pour un cas grave de covid-19 dans un hôpital de Logroño, et son ambassadrice à Madrid, Karima Benyaich, avait averti que, si Ghali sortait comme il était entré, cela signifiait que l’Espagne optait pour « une dégradation des relations ».

    Son patron, le ministre marocain des affaires étrangères, Naser Burita, a exprimé la même opinion lorsqu’il a déclaré le 20 mai que son pays n’accepterait pas « la ruse pour trouver une issue (à Ghali) ».

    Enfin, le gouvernement espagnol, que cet incident a placé dans la pire crise avec le Maroc depuis 2002 (date de l’invasion de l’île de Perejil), a choisi d’informer le Maroc « par les canaux diplomatiques correspondants » du départ de Ghali, sans que la diplomatie marocaine ne se soit prononcée publiquement, et ce après deux semaines de production sans précédent de communiqués et d’interviews.

    Une autre des « conditions » posées par le Maroc pour faire baisser la tension bilatérale était que la justice espagnole agisse contre Ghali, et le ministre Bourita a pris le soin de rappeler dans cette interview que « les pressions diplomatiques sur la justice espagnole ne doivent pas être autorisées », en référence à l’Algérie, pays qu’il a ensuite mentionné.

    À cet égard, le juge Santiago Pedraz de l’Audience nationale a interrogé hier Ghali, toujours en convalescence à l’hôpital San Pedro de Logroño, mais n’a pas décrété à son encontre de mesures conservatoires telles que le retrait du passeport ou l’assignation à la surveillance du domicile, considérant qu’il n’existe pas de « risque de fuite » ni d’ »éléments même indicatifs » permettant de le croire « responsable d’un quelconque délit ».

    Cette première ordonnance du juge, qui est une douche froide pour les accusations, n’a pas été officiellement commentée au Maroc, sauf par l’agence officielle MAP, qui a consacré hier soir un long article à ce qu’elle a appelé « une parodie de Justice » (l’espagnole).

    L’article va jusqu’à définir ce qui s’est passé hier lors de la comparution de Ghali comme « une audience expéditive pour des accusations dignes du procès de Nuremberg, sans aucune attention aux victimes de la part du ministère public ou du juge de l’Audiencia Nacional ».

    Il n’y a pas eu non plus de réaction officielle marocaine à la clarification par les Etats-Unis que leurs manoeuvres militaires, connues sous le nom d’African Lion, n’auraient pas lieu sur le territoire du Sahara Occidental, mais resteraient juste au nord de la ligne de séparation, dans un endroit inhabité appelé Greïer el Bouhi.

    Une porte-parole du Commandement central des forces américaines en Afrique (AFRICOM), Bardha Azari, a déclaré à Efe qu’au Maroc, les exercices s’étendront « de la base aérienne de Kenitra au nord aux zones d’entraînement de Tan Tan et Guerir Labouhi (Greïer el Bouhi) au sud », contredisant indirectement le Premier ministre marocain Saadeddine El Othmani.

    El Othmani avait assuré dimanche sur son compte Twitter que les manœuvres se dérouleraient « pour la première fois » sur le territoire sahraoui, et que c’était « l’aboutissement de la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara », mais hier El Othmani lui-même a supprimé le tweet sans donner d’explication.

    L’inclusion ou non du territoire sahraoui est importante car c’était la première occasion pour l’administration américaine de Joe Biden de se prononcer sur la déclaration du président sortant Donald Trump, peu avant la fin de son mandat, selon laquelle les États-Unis reconnaissaient la souveraineté marocaine sur le Sahara.

    Un porte-parole de la Maison Blanche a déclaré hier à Efe qu’ »aucune décision n’a encore été prise » sur la question et que des consultations sont en cours avec les parties sur la meilleure façon de procéder.

    Cinq mois se sont déjà écoulés sans qu’une décision soit prise. EFE

    Swissinfo, 02 juin 2021

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  • Sahara Occidental : L'affaire Brahim Ghali et la vieille dame de Smara

     

    Le Mardi 1er juin 2021 au camp des réfugiés de Smara, au sud de Tindouf. La température dépasse les 45°. En début d’après-midi, la nouvelle s’est répandu : le président Brahim Ghali a gagné sa bataille contre les services secrets marocains. Le juge Santiago Pedraz vient de déclarer que dans la prétendu plainte contre le président sahraoui il n’y avait aucun élément qui permette de l’inculper.

    Le camp de Smara est envahie par les you-yous des femmes pour exprimer leur joie et fêter cette nouvelle victoire politique et diplomatique enregistrée par la cause sahraouie.

    Dans la vidéo ci-jointe, une jeune femme tente d’empêcher sa mère de sortir pour célébrer l’événement. « Maman, rentre, il fait trop chaud! », dit-elle. « Je m’en fous », répond la vieille dame agitant le drapeau sahraoui tout en lançant des youyous d’alégresse.

    Plus tard, on voit la vieille dame avec la foule en train de chanter : « Brahim Ghali a gagné et les traîtres qu’ils crèvent! ».

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  • Sahara Occidental : Après des soins, Brahim Ghali quitte l'Espagne

    Par Djamil Mesrer

    Arrivé en Espagne le 18 avril, pour des soins, à l’hôpital de Logrono, Brahim Ghali, président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et du Front Polisario, a quitté ce pays, mardi soir, après que son état de santé se soit amélioré, selon des sources gouvernementales espagnoles.
    Le ministère espagnol des Affaire étrangères avait annoncé mardi soir que le président Brahim Ghali allait quitter l’Espagne depuis l’aéroport de Pampelune, dans le Nord du pays, mais sans préciser la destination de l’appareil.
    Par ailleurs, ces mêmes sources ont affirmé que le président Brahim Ghali «avait les documents à son nom avec lesquels il était entré en Espagne» et ce contrairement aux affirmations du Makhzen qui soutenait que le dirigeant sahraoui était entré en Espagne avec un faux nom.
    Le départ du président Brahim Ghali est intervenu après la décision d’un juge espagnol, qui l’avait entendu, dans le cadre de deux plaintes le visant pour « tortures » et « génocide », de ne prendre, à juste titre d’ailleurs, aucune mesure coercitive à son encontre alors que les plaignants réclamaient la confiscation du passeport de Brahim Ghali et sa détention provisoire.
    Ce juge a rejeté formellement les deux plaintes en justifiant sa décision par le fait que « le rapport de l’accusation […] n’a pas apporté d’indices » montrant que le chef du Polisario soit « responsable d’un délit ».
    L’hospitalisation du président Brahim Ghali à Logroño (Nord de l’Espagne) pour des complications liées au Covid-19 a déclenché une crise diplomatique majeure entre l’Espagne et le Maroc. En représailles, les autorités marocaines ont relâché le contrôle sur les migrants qui ont envahi massivement l’enclave espagnole de Ceuta par plus de 10.000 personnes dont quelque 1500 mineurs.
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  • Reuters : Ghali quitte l’Espagne sur fond de conflit diplomatique avec le Maroc

    Le leader indépendantiste du Sahara occidental quittera bientôt l’Espagne sur fond de conflit diplomatique

    Le leader du Front Polisario, Brahim Ghali, qui est traité pour le COVID-19 en Espagne depuis plus d’un mois, devait quitter le pays dans les heures qui suivaient, ont déclaré tard mardi une source diplomatique espagnole et une source proche de Ghali.

    Le chef du mouvement indépendantiste du Sahara occidental prévoyait de s’envoler pour l’Algérie depuis Pampelune à 1 h 40 du matin, heure locale, mercredi, a précisé la deuxième source.

    « Il n’est pas plus logique qu’il reste en Espagne », a déclaré le ministre espagnol des Transports Jose Luis Abalos à la chaîne de télévision 24h. Il a déclaré que Ghali était entré en Espagne pour des raisons humanitaires et qu’il n’avait plus besoin de cette aide.

    Le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, lutte pour l’indépendance du Sahara occidental, qui était une colonie espagnole jusqu’au milieu des années 1970 et qui est revendiqué par le Maroc.

    L’admission de Ghali en avril dans un hôpital de la ville de Logrono, dans le nord de l’Espagne, a rendu le Maroc furieux. Peut-être en représailles, le Maroc a semblé le mois dernier relâcher les contrôles aux frontières avec l’enclave espagnole de Ceuta, ce qui a entraîné un afflux soudain de migrants vers la ville autonome espagnole.

    Plus tôt dans la journée de mardi, la Haute Cour espagnole a rejeté une demande de mise en détention de Ghali, déclarant que les plaignants dans une affaire de crimes de guerre contre lui n’avaient pas fourni de preuves qu’il avait commis un quelconque crime lors de l’audience préliminaire.

    Le tribunal a déclaré que Ghali, qui a participé à la procédure à distance depuis l’hôpital, ne présentait pas de risque de fuite.

    Les autorités marocaines ont été informées du départ prévu de Ghali, a indiqué la source diplomatique espagnole. Le gouvernement algérien n’était pas immédiatement disponible pour un commentaire.

    Ghali et d’autres dirigeants du Polisario sont accusés par des groupes de défense des droits de l’homme et des personnes du Sahara occidental de génocide, de meurtre, de terrorisme, de torture et de disparitions, selon un document judiciaire. Il nie tout acte répréhensible.

    Peu après la décision du tribunal, la porte-parole du gouvernement espagnol Maria Jesus Montero a déclaré qu’elle s’attendait à ce que les relations diplomatiques avec le Maroc reviennent à la normale dans les heures qui suivraient.

    Malgré son optimisme, la décision de ne pas placer Ghali en détention était susceptible de provoquer la colère du Maroc.

    Rabat a déclaré lundi que l’audience contre Ghali était importante pour montrer « le vrai visage du Polisario ».

    Le Maroc a déclaré que son différend avec l’Espagne ne concernait plus simplement Ghali, mais aussi la question plus large de ce qu’il considère comme un manque de respect de l’Espagne sur la question du Sahara occidental.

    Reuters, 02 juin 2021

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  • Espagne : les espions du Maroc, non loin de l’hôpital de Logroño

    Hospitalisation du président sahraoui : les espions du Maroc, non loin de l’hôpital espagnol

    Les services de sécurité espagnols ont découvert un nid d’espions marocains non loin de l’hôpital espagnol, San Pedro, lieu d’hospitalisation du président sahraoui Brahim Ghali, révèle le journal espagnol El Mundo.
    Selon la même source, les services espagnols ont découvert une importante présence des éléments des services marocains, aux alentours de l’hôpital espagnol de cette petite et paisible localité ibérique. Des éléments du Makhzen, qui auraient installé des appareils d’écoute et d’espionnage dans divers coins de cette zone

    De nouveau de la tension entre Rabat et Madrid

    La reprise de la tension est de nouveau d’actualité, entre Madrid et Rabat,suite aux accusations formulées ce jeudi par l’ambassadrice marocaine à Madrid Karima Benaiche, rappelée par son pays pour consultation et après avoir été convoquée dans un premier temps, par le ministère espagnol des affaires étrangères .
    A partir de son pays, et après une semaine de son rappel, la diplomate marocaine avait souligné que son pays ne tolérait pas l’autorisation permettant au président sahraoui de quitter les terres ibériques.

    La propagande malveillante du Makhzen

    Au moment où les relations entre l’Espagne et le Maroc marquent le pas, dans le sillage de la crise des migrants envoyés vers l’enclave espagnole de Ceuta, en signe de chantage et marchandage de bas étage, la propagande du Makhzen continue de distiller des Fakenews, sur l’état de santé du président sahraoui et son « éventuelle » convocation par la justice espagnole au sujet d’une plainte déposée par un pseudo-opposant à la solde du palais royal.

    Berlin dénonce le chantage de Rabat

    La crise diplomatique entre Berlin et Rabat est loin d’être terminée, puisque l’État Fédéral menace de revoir tous les accords économiques signés avec le Maroc. Sur ce plan le ministre adjoint chargé des affaires européennes, Michael Roth dénonce le chantage politique du Maroc, et regrette la surenchère de Rabat d’utiliser la carte des jeunes migrants comme carte de pression sur l’Espagne, en particulier, et l’Union Européenne en général.

    Algérie54, 28 mai 2021

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  • Maroc : Nasser Bourita, un ministre trop rêveur

    Benjamin Netanyahou et Nasser Bourita ont utilisé la ruse pour arracher un tweet de l’ancien président américain Donald Trump. Pour un rêveur de son espèce, ce dernier l’a considéré comme un jackpot qui lui apportera dans un plateau d’argent, le Sahara Occidental avec ses phosphates et ses côtes riches en poissons. Près de six mois après, le lobby sioniste aux Etats-Unis se bat encore en vue d’amener le président Joe Biden à accepter le fait accompli de la reconnaissance de la chimère souveraineté du Maroc sur ce territoire, reconnu non autonome par les Nations Unies.

    Habitué à avoir toutes ses demandes de la part des autorités espagnoles, Bourita a vu dans l’hospitalisation de Brahim Ghali en Espagne un nouveau jackpot qui lui permettra d’assommer définitivement le mouvement de libération sahraoui. Encore une fois, son esprit rêveur lui joué un mauvais tour en lui proposant d’utiliser l’arme du chantage à l’émigration pour arriver à ses fins. Une idée qui lui a valu la condamnation de l’UE et la détérioration de l’image du royaume en raison de l’utilisation d’enfants pour investir l’enclave de Ceuta.
    L’arroseur arrosé
    Le rêveur Bourita ne s’attendait pas à ce que le Front Polisario retourne contre lui la dénommée affaire Brahim Ghali. L’arroseur a été bien arrosé. Grâce au chef de la diplomatie marocaine, la cause sahraouie a retrouvé une lumière perdue depuis la proclamation du cessez-le-feu en 1991 et a rendu au président sahraoui l’occasion de se rendre en Espagne quand il le souhaitera. Dorénavant, Ghali pourra narguer le Maroc depuis le territoire espagnol.
    En effet, après la déclaration par vidéoconférene du président sahraoui, le juge de la Cour Suprême Santiago Pedraz a conclu que les accusations présentés par Fadel Breika et l’ASADEDH, deux rejetons de la DGED, n’ont pu apporter le moindre indice de preuves contre Brahim Ghali. « L’accusation n’a pas fourni de preuves, même circonstancielles, pour étayer l’existence de motifs suffisants pour le croire responsable d’un quelconque délit », a-t-il affirmé. Par conséquent, rien ne justifie la prise de mesures coercitives contre le leader sahraoui. Tout en restant libre, il garde son passeport pour quitter le territoire espagnol quand il le voudra.
    La tournue des faits a rendu Bourita nerveux. Ses plans ont tourné au fiasco et l’image du Maroc en a pris un sacré coup. Une nervosité palpable dans ses derniers communiqués agitant la menace d’un éventuel soutien à la cause catalane.
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  • Média espagnol : « Quand devrons-nous entrer en guerre contre le Maroc ? »

    L’entrée massive de Marocains à Ceuta, dont de nombreux membres des services secrets, organisée par le régime alaouite, puis transférée à Melilla et bientôt aux Canaries, suite au renouvellement de l’alliance économique, militaire et stratégique des Etats-Unis avec le Maroc et à la reconnaissance officielle surprise de sa souveraineté sur le Sahara occidental, en échange de la reprise des relations diplomatiques avec Israël, Le premier secrétaire de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), Driss Lachgar, qui appartient à la majorité gouvernementale du Maroc, a proposé à Pedro Sánchez Pérez-Castejón, avec impudence et insolence, que l’Espagne « se débarrasse de son passé colonialiste et ouvre un dialogue avec le Maroc sur l’avenir des villes occupées de Ceuta et Melilla ». Avec deux catapultes. Avant, Perejil ; avant, la Marche verte ; bien avant, tout ce qui est dans les livres d’histoire, et maintenant des tactiques de guerre hybrides contre l’Espagne, selon les experts Manuel Torres Soriano, Guillem Colom Piella et Carlos Echeverría Jesús, après avoir augmenté ses dépenses militaires de 30%.

    Avant la proposition de Lachgar, le fugitif, putschiste et voleur Carles Puigdemont i Casamajó avait tweeté : « J’espère que l’UE ne se laissera pas emporter par l’inflammation nationaliste espagnole. Ceuta et Melilla sont deux villes africaines qui ne font partie de l’UE que par héritage d’un passé colonial qui permettait aux Européens d’avoir des possessions en dehors de l’Europe. Le Maroc a le droit de soulever la question de la souveraineté et il serait nécessaire de créer une table de dialogue pour résoudre le conflit.

    Un dialogue entre l’Espagne et le Maroc serait nécessaire pour aborder l’agenda des désaccords ». Puigdemont sait, comme tous les indépendantistes, que la séparation de Ceuta et Melilla de la patrie est un prélude à l’approche des îles Canaries et à la sécession de la Catalogne, des Baléares, de Valence, du Pays basque, de la Navarre et de la Galice. Rien de mieux, donc, que de suivre les souhaits du fugitif et de permettre aux désirs expansionnistes du Maroc de maintenir l’intégrité de l’Espagne.

    Sans se perdre dans les méandres des crises internationales, tout observateur est conscient de la résurgence des pires nationalismes, du déclin inquiétant de la démocratie libérale et de la montée des autoritarismes dans le monde. Le résultat est que l’ordre international, fondé sur des règles, est de plus en plus contesté par des régimes désireux d’arriver à leurs fins par la force, sans que les Nations unies (37 000 employés), « un pompier sans eau dans le tuyau », comme le définit son secrétaire général, le Portugais António de Oliveira Guterres, ne puissent rien faire. Dans les déclarations de Michael Streck, publiées dans l’hebdomadaire, « le problème est que la plupart de nos institutions multilatérales n’ont pas de « dents ». Même lorsque le système multilatéral a des « dents », comme le Conseil de sécurité des Nations unies, il n’y a aucune volonté de les utiliser.

    Nous sommes donc confrontés à un Conseil de sécurité paralysé sur les questions les plus importantes, tant en matière de prévention que de résolution des conflits »… « Les relations dysfonctionnelles entre les grandes puissances rendent pratiquement impossible pour une organisation comme l’ONU de traiter de manière raisonnable les points chauds de la crise que vous venez de mentionner (Birmanie, Syrie, Yémen, Palestine). C’est une réalité ».

    De Caracas à Pékin, de Moscou à Riyad, de Rabat à Minsk, trop de gouvernements dictatoriaux ou autoritaires ont démontré que la violation des engagements internationaux, des traités et conventions multilatéraux, des résolutions du Conseil de sécurité, du droit international et des règles et normes convenues sous les auspices des organisations internationales, n’a pas de conséquences directes pour eux, bien qu’ils en aient pour leurs populations sous la forme de sanctions économiques dont ils se moquent éperdument parce qu’ils continuent à machiter, voler et piétiner. Et au-delà de ce qui s’est passé à Ceuta, ce qui s’est passé avec le vol Ryanair FR4978 illustre à quel point nous devrions prendre plus au sérieux la défense de l’ordre international fondé sur des règles et oublier les discours. Il s’avère qu’un gouvernement dictatorial peut détourner un avion de ligne civil avec des passagers européens en vol, le faire atterrir sur son sol, fouiller les passagers et les bagages pour compléter le canular de la fausse bombe et arrêter le passager qu’il recherche (Roman Protasevich) pour avoir critiqué dans son journalisme le régime dictatorial et putschiste dirigé par Aleksandr Lukashenko au Belarus. Et tout cela sans conséquences pratiques pour le satrape, avec le soutien et l’approbation publique du président russe Vladimir Poutine et le silence de la Chine, entre autres.

    Que l’ordre international va exploser, c’est une évidence pour les experts, à moins de vouloir vivre sous la botte de la Chine et de la Russie, avec leurs nombreux imitateurs et partisans sur quatre continents.

    JORGE DEL CORRAL

    Perdiodista digital, 31 mai 2021

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  • Logroño est devenue le lieu de prédilection des espions du Maroc

    Des espions marocains pris dans un hôpital de Logroño

    Sa capitale, La Rioja, n’est plus focalisée sur ses beaux paysages mais sur ses problèmes politiques.
    La ville de Logroño est devenue le lieu de prédilection des espions marocains. Et il convient de tenir compte du fait que La Rioja est la deuxième plus petite communauté autonome d’Espagne, qu’elle dépasse à peine les 5 000 kilomètres carrés et qu’elle est habitée par moins de 350 000 personnes, ce qui en fait la moins peuplée du pays.

    Cependant, sa capitale, Logroño, n’est pas devenue célèbre pour ses rives de l’Ebre, son paysage boisé, ses beaux quartiers, mais pour son accueil du leader sahraoui, Brahim Ghali. Il est toujours à l’hôpital de San Pedro à cause du Covid-19. Les nouvelles les plus importantes proviennent d’un média largement lu.

    Des espions marocains qui ont défié la sécurité espagnole pour le leader du Front Polisario

    Dans cette ville, de nombreux espions marocains, ont campé au mépris de la sécurité espagnole. Selon le journal espagnol proche des milieux de la droite espagnole, les forces de sécurité espagnoles ont détecté une augmentation des agents marocains à Logroño. C’est là que toute cette situation controversée a commencé pour tout le monde.

    Le ministère espagnol de l’Intérieur, sous le commandement de Fernando Grande Marlaska, a chargé plusieurs policiers de faire un travail de surveillance autour de l’hôpital de San Pedro, où le Ghali est admis. Mais tout cela s’est produit dans un but précis.

    La déclaration du Ghali sera volontaire le 1er juin en raison des différentes plaintes.

    À Logroño, les espions marocains, agents doubles ou triples, membres des services secrets ou mujabarat, comme on dit en arabe, agissent à l’aise. Ceci, en profitant de la faiblesse de l’État de coalition de Pedro Sánchez. Aussi, la fragmentation de leurs identités politiques ou le silence de leurs élites face à la crise avec le Maroc.

    Les services de sécurité de l’État espagnol ont détecté que le Maroc a déployé ses antennes à Logroño. Car Rabat a piloté l’hôpital de San Pedro, où est détenu le chef du Front Polisario, Brahim Ghali. Ainsi, le Ghali fera une déclaration volontaire devant le magistrat de l’Audiencia Nacional.

    Gol Digital, 30 mai 2021

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  • Sahara Occidental : Qui est Ramdane Mesaoud, l'homme derrière la plainte contre Brahim Ghali?

    1. Découverte. La photo de Ramdane Ould Messaoud.

    Le président de l’ASADEH (Association pour la défense des droits humains) qui est à l’origine de la plainte pour « génocide » contre Brahim Ghali (plainte déjà rejetée une 1ère fois en 2020), est un vieux connu.

    Le monde est petit.

    2. C’est lui, avec d’autres sahraouis à la solde de la #DST et de la #DGED, qui en 2005 avait organisé un sit-in violent à Rabat devant le siège de l’Association marocaine des droits humains, l’AMDH qui est une vraie association de défense des droits de l’homme.

    3. L’un des membres de cette structure fantôme, employé à la wilaya de Laâyoune, Ahmed Lekhra (Ahmed La Merde) avait été à l’origine de la plainte diligentée par les services secrets contre moi pour m’interdire l’exercice de la profession de journaliste pendant 10 ans.

    4. Coutumier de déclarations fracassantes, Ramdane avait accusé dans le passé le @Polisario_ de « financer Al Qaïda avec l’argent de la drogue ».

    Ce qu’aucun service secret étranger n’a jamais relevé. Pas le moindre soupçon. Comme pour l’affaire du Hezbollah

    5. Ce que peu de gens se rappellent ou ne veulent pas se rappeler c’est qu’après ses agitations patriotiques pro-marocaines, Ramdane Ould Messaoud décida un beau jour de fuir le Maroc et de s’installer en Espagne, dont il possède la nationalité.

    6. Depuis l’Espagne, il m’avait appelé pour se solidariser avec moiVisage rigolardet me raconter comment les services secrets avaient monté toute l’opération contre l’AMDH et moi en 2005.

    Il commença alors une très dure campagne de dénigrement contre le Maroc et ses institutions.

    7. En Espagne, il tenta aussi de se rapprocher des positions indépendantistes du Front Polisario qui le rejeta par crainte d’une infiltration de la #DGED. 

    Je me rappelle parfaitement que la presse marocaine l’avait accusé d’être retombé dans le « séparatisme »

    8. Puis, il se passa une chose étrange.

    Quelque temps après, Ramdane Ould Messaoud fut agressé par des inconnus dans la rue en Espagne.

    Il accusa dans un communiqué, non pas le Front Polisario mais plutôt les services secrets marocains.

    Encore une fois tout est dans la presse.

    9. Après, bizarrement, il rentra discrètement au bercail.

    Il vit actuellement à Laâyoune.

    Je connais très bien cet oiseau.

    Je peux vous assurer d’ores et déjà que sa plainte, qui émane de la DGED, terminera dans la poubelle de l’Audience nationale.

    Je prends les paris.

    Source : Compte Twitter d’Ali Lmrabet

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