Étiquette : Front Polisario

  • Vidéo: Pluie de cailloux sur l’armée déployée par l’Espagne à la frontière avec le Maroc

    Les candidats à la migration illégale ont violemment attaqué avec des cailloux les unités militaires et policières déployées par l’Espagne dans la frontière avec le Maroc. Les détails dans cette dépêche du journal OK Diario.

    Les immigrants clandestins au Maroc accueillent l’armée avec une pluie de pierres

    L’armée est déjà sur la plage de Ceuta. Plus d’une centaine d’agents de la police nationale et de la garde civile, ainsi que des troupes du groupe de réguliers de Ceuta n° 54 et de la Légion, ont été déployés dans la bande espagnole de la digue du Tarajal de Ceuta, point par lequel ce lundi ont réussi à entrer illégalement dans la ville plus de 6 000 personnes. Du côté marocain, un groupe important de personnes tentant de traverser a commencé à jeter des pierres sur les agents gardant la digue.

    Mardi à l’aube, les troupes de l’armée avaient pris position sur le rivage de la plage de Tarajal, près des rochers qui marquent la fin du territoire espagnol et le début du Maroc. Une section de Regulars, avec une cinquantaine de soldats, a été déployée sur la plage ainsi que deux véhicules blindés de transport de troupes BMR armés de mitrailleuses, plus deux autres qui restent dans la zone asphaltée qui donne accès à la plage.

    Le déploiement a eu un effet dissuasif, car les flux entrants ont été considérablement réduits. Le flux d’immigrants a diminué et, selon les sources militaires expliquent à OKDIARIO, ce mardi les entrées à Ceuta vont à rythme de « goutte à goutte » par rapport à la journée de lundi. Du moins dans ce point géographique.

    Elle a également déployé un bon nombre d’agents de la police nationale, qu’il s’agisse de membres de la sécurité publique ou de membres spécialisés dans le contrôle des foules et des émeutes. Ces derniers ont formé une ligne de défense à la clôture de Tarajal elle-même. Des membres de la Garde civile, équipés de tenues anti-émeutes et de boucliers de protection, sont également présents dans la zone.

    Le renforcement de la sécurité à ce point, où sont entrées hier plus de 6 000 personnes en situation irrégulière – dont une bonne partie de mineurs – a mis en émoi la masse d’immigrants qui attendaient de passer à la nage mardi. Des centaines de personnes ont commencé à jeter des pierres contre la barrière où se trouvent les agents. Jusqu’à présent, aucun d’entre eux n’a causé de blessures aux fonctionnaires espagnols.

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    Plus de 6 000arrivées

    Selon le ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, 1 500 des 6 000 immigrants entrés illégalement à Ceuta au cours des dernières heures ont déjà été renvoyés au Maroc.

    Marlaska a assuré mardi que les retours se poursuivront pour « renverser la situation » et en ce qui concerne les quelque 1.500 mineurs qui se trouvent parmi les immigrés qui appliqueront « la loi, les traités internationaux et nos accords avec le Maroc » pour leur protection.

    Il a également souligné que l’intervention a été articulée en patrouilles conjointes avec les forces armées pour assurer la sécurité publique. Du côté de l’Intérieur, la Grande-Marlaska a annoncé un renforcement d’une cinquantaine de troupes de la Garde civile sur les lieux de passage les plus probables à Ceuta. La police nationale, quant à elle, augmentera de plus de 150 agents à Ceuta, y compris les membres des unités d’intervention de la police et le personnel spécifique des services scientifiques et des étrangers et des frontières.

    OK Diario, 18 mai 2021

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  • Maroc : Un roi toujours en apprentissage du « métier » de roi.

    Mohammed VI s’est mis Angéla Merkel sur le dos. Son ministre des Affaires Etrangères s’est comporté comme un « bleu ». Il a eu tors de s’emporter et de se confronter à plus fort que lui. Hélas, maintenant, pour reprendre une relation normale, le roi qui était habitué à voir tout les marocains lui faire de longues courbettes et des lèche mains salivants, devra, malheureusement, se prosterner devant la Chancelière et demander des excuses.

    En arriver là, relève de la cupidité de croire que l’on est en droit de tout faire sans tenir compte des devoirs et restrictions diplomatiques. Il est certain que, riche de cette malheureuse expérience, il réfléchira à sept fois avant d’entamer une action. Malgré son âge et son expérience, il est toujours en apprentissage du « métier » de roi.

    Le Maroc a voulu affronter un grand pays qui ne voyait pas cette colonisation sous le même prisme que lui. Il voulait même, par des procédés douteux, lui imposer son point de vue pour profiter de sa mainmise sur le Sahara Occidental. Ce coup de poker n’a, non seulement pas réussi, mais va enfoncer le Maroc dans une confrontation qui est perdue d’avance et qui laissera, incontestablement, des marques indélébiles.

    Le Maroc a joué … Il s’est brûlé et a perdu gros. Une bonne première leçon qu’il doit méditer.

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  • Le Maroc ouvre une double crise diplomatique avec l’Allemagne et l’Espagne

    Dopé par le « deal de Trump » autour du Sahara occidental, Rabat s’offre le luxe de braver Madrid et Berlin dans l’espoir de faire évoluer la position de l’Union européenne.

    Un signe des temps. Le Maroc, qui cherche à projeter à l’extérieur l’image d’une assurance diplomatique décomplexée, s’offre le luxe de braver deux Etats européens : l’Espagne et l’Allemagne. Une double fâcherie assumée, orchestrée même, qui illustre une fierté nationale dopée par les récentes percées sur le dossier du Sahara occidental tout autant que l’inquiétude que ces acquis butent sur des limites.

    Autant l’épreuve de force avec Madrid s’inscrit dans une relation déjà tourmentée – proximité géographique oblige –, autant la crise avec Berlin est inédite et donc hautement révélatrice des nouvelles postures de Rabat. L’épilogue que connaîtra cette double bouderie pèsera, au-delà de la relation bilatérale avec ces deux capitales, sur la relation entre le Maroc et l’Union européenne (UE).

    Le chef du Polisario hospitalisé près de Saragosse

    Le conflit avec l’Espagne est directement lié à la question du Sahara occidental, source de friction récurrente entre les deux pays. Le 25 avril, Rabat a fait connaître à Madrid son « exaspération » à la suite de l’hospitalisation dans un établissement près de Saragosse, une semaine plus tôt, de Brahim Ghali, le secrétaire général du Front Polisario, le mouvement indépendantiste sahraoui en lutte contre « l’occupation marocaine ».

    Selon le quotidien espagnol El Pais, Madrid aurait accédé à une requête d’Alger, directement formulée par le ministre algérien des affaires étrangères, Sabri Boukadoum, demandant un accueil sur le sol espagnol pour traitement médical du dirigeant sahraoui, en « danger de mort » après avoir été contaminé par le Covid-19.

    Depuis la nouvelle éventée – vraisemblablement par les services marocains – de cette hospitalisation censée demeurer secrète, Brahim Ghali ayant été admis à l’hôpital sous un nom d’emprunt, Rabat n’a cessé de faire monter la pression sur Madrid. Rappelant que le chef sahraoui est visé par des plaintes – y compris en Espagne – pour « viol, torture et violations massives de droits humains », le ministère marocain des affaires étrangères a qualifié le 8 mai la décision espagnole d’« acte grave et contraire à l’esprit de partenariat et de bon voisinage ».

    Le Maroc « en tirera toutes les conséquences », ajoute Rabat, qui enjoint Madrid à ne pas « minimiser l’impact » de l’incident, invoquant notamment la « sauvegarde des intérêts stratégiques des deux pays ». Si la rhétorique officielle reste allusive, certains organes de presse marocains proches du régime sont légèrement plus explicites sur la nature de ces « conséquences ». Apparaissent ainsi des allusions à des effets négatifs sur « la coopération sécuritaire », laquelle a permis de « déjouer plusieurs attentats terroristes en Espagne ».

    Lire la suite depuis la source : Le Monde

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  • Podemos demande au Maroc de « respecter la souveraineté de l’Espagne »

    Podemos s’est prononcé officiellement sur l’hospitalisation en Espagne du secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali.

    Dans un tweet, le parti de gauche espagnol a indiqué que « le doit respecter la souveraineté de l’Espagne pour accueillir qui elle veut, en l’occurrence le leader du Front Polisario Brahim Ghali pour des raisons humanitaires ».

    « Toute relation entre pays voisins doit être fondée sur le respect mutuel et la non-ingérence dans les affaires intérieures », ajoute-t-il.

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  • Sahara Occidental : Ce que le Maroc veut, ce qu’il obtient et ce qu’il doit faire

    Depuis le 13 novembre 2020, l’expansion et l’occupation du Royaume du Maroc vit dans un brouhaha diplomatique, politique et militaire sans précédent après qu’il se soit assuré de son échec total à continuer de parier sur le fait accompli au Sahara Occidental comme statut final et de sa certitude et conviction que l’erreur de Guerguerat était fatale à tous points de vue le conduisant à un destin inconnu et au bord de l’effondrement total.

    Le discours de M. Guterres le vendredi 7 mai devant les représentants des Etats membres de l’Assemblée générale des Nations Unies n’était pas du tout innocent. Le fait qu’il ait dit qu’il avait soumis 12 candidats pour le poste d’envoyé personnel depuis la démission de M. Kohler, et qu’il ait admis qu’il n’y avait pas d’envoyé personnel jusqu’à présent, est une tentative misérable de M. Guterres pour couvrir le rejet par le Maroc de sa dernière proposition, l’Italien M. De Mistura, mais M. Dujarric l’a dit d’une autre manière lorsqu’il a confirmé que « Guterres continuera à proposer d’autres noms pour le poste de l’ONU. »

    Ce rejet s’inscrit pleinement dans la politique de confusion et de perte de repères que mène aujourd’hui le Maroc.

    – L’adhésion à l’Union africaine s’est transformée en malédiction après la récente décision du Conseil africain de paix et de sécurité et l’échec de toutes les tentatives d’influencer la réalité sahraouie.

    – L’erreur de Guerguerat en août 2016 a été fatale à tous points de vue, et la guerre qu’il n’avait pas du tout voulue et à laquelle il n’était pas prêt a repris le 13 novembre 2020.

    – L’ouverture de consulats dans les villes occupées du Sahara occidental et la dilapidation de l’argent des contribuables marocains au profit de fonctionnaires corrompus n’ont rien arrangé, ni même empêché la tenue du sommet du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine…

    – La décision de Trump a transformé une malédiction et a donné à la question sahraouie une nouvelle dimension et plus de visibilité qui n’aurait pas eu lieu sans la politique de marchandage sur laquelle le Maroc a parié.

    Tout a échoué, et tout a basculé à 180 degrés sans avertissement préalable.
    Le Maroc ne sait plus ni ce qu’il veut ni de qui il peut obtenir quoi.

    – Le Maroc a attaqué l’État du Kenya pendant sa présidence de la réunion prévue du Conseil africain de paix et de sécurité, après ses tentatives infructueuses pour l’empêcher d’avoir lieu.

    – Le Maroc a réprimandé la Mauritanie en la tenant pour responsable d’avoir reçu l’envoyé du président sahraoui, M. Al-Bashir Mustafa Al-Sayed, sans son autorisation préalable.

    Ce que veut le Maroc

    – Le Maroc veut que l’Union africaine reste à l’écart de la question sahraouie, et en même temps il veut que l’UA exclue la république sahraouie qui est un membre et un État fondateur de l’UA, violant ainsi l’acte constitutif et la charte de l’UA.

    – Le Maroc veut que les États-Unis d’Amérique s’en tiennent à la décision de Trump et impose même sa volonté à l’administration Biden en affirmant que la déclaration présidentielle est juridiquement contraignante, et que son administration doit légitimer l’occupation marocaine du Sahara occidental pour maintenir ses relations avec Israël. En outre, le Maroc veut forcer la nouvelle administration américaine à accepter que l’Iran est dans la région soutenant le Polisario et que la Chine est dans la région, et aussi la Russie, le Hezbollah, les Houthis, et, …. comme si les États-Unis ont besoin du Maroc pour savoir ce qui se passe dans le monde.

    Le Maroc veut que les Nations Unies nomment un envoyé personnel du Secrétaire Général des Nations Unies au Sahara Occidental, soit du Maroc, du Sénégal ou du Burkina Faso, et la seule solution viable pour être sur la table des négociations est l’autonomie, et pour la Minurso de ne pas surveiller les droits de l’homme, les ressources naturelles, ou quoi que ce soit mais de surveiller exclusivement le cessez-le-feu. Quant à la mission des Nations Unies, le Maroc souhaite qu’elle soit une antenne du ministère de l’Intérieur marocain.

    – Le Maroc veut que l’Espagne obtienne son accord pour recevoir le président sahraoui Ibrahim Ghali pour un traitement médical et donner à Rabat le droit d’administrer les tribunaux et le système judiciaire espagnols et de juger n’importe qui par n’importe quelle sentence selon les mesures du roi marocain. En outre, le Maroc veut être celui qui détermine les relations extérieures de l’Espagne et ses relations internationales, décidant ainsi avec qui l’Espagne doit traiter et avec qui elle ne doit pas, exactement comme la France le fait avec le Maroc lui-même, sur la base du traité d’Aix-les-Bains.

    – Le Maroc veut que l’Espagne aborde les droits de l’homme exactement comme il le fait. Le Maroc a une histoire complètement sombre dans le domaine des droits de l’homme, et parle d’oppression, d’arrestation et de viol comme s’il s’agissait de la Suède ou de la Norvège.

    – Le Maroc veut que l’Allemagne bénisse la décision de Donald Trump, que l’Amérique elle-même n’a pas béni, et qu’elle reconnaisse la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. En outre, il demande à l’Allemagne d’inclure le Maroc dans les réunions sur la sécurité et la paix qui concernent des régions avec lesquelles le Maroc n’a pas de frontières, et que l’Allemagne ne prenne aucune décision concernant ses affaires intérieures ou extérieures, ni aucune position, sauf après l’avoir consulté ; la diplomatie marocaine qui est dotée de sagesse et de droiture absolue alors que le Maroc lui-même reçoit ses ordres de la France.

    – Le Maroc veut que l’Union européenne légitime son occupation du Sahara occidental, soutienne ses positions, pousse l’UE à piétiner ses décisions, ses institutions et les positions de ses pays, et dise que le front Polisario vole l’aide humanitaire, qu’il recrute des enfants pour la guerre et viole les droits de l’homme, sinon quel est le sens du partenariat si de telles allégations sans fondement ne sont pas adoptées par cette organisation continentale.

    – Le Maroc veut que la Grande-Bretagne n’adopte pas une position qui soutient le respect du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et piétine les décisions de justice et permette le pillage illégal des ressources naturelles du peuple sahraoui.

    – Le Maroc veut qu’Amnesty International accuse le journaliste marocain emprisonné Omar Radi de servir des parties étrangères et d’espionnage.

    – Le Maroc veut que Human Rights Watch reconnaisse que les autres journalistes éminents, Raissouni et Bouachrine, sont des délinquants sexuels, des violeurs et des trafiquants d’êtres humains.

    – Le Maroc veut que The Front Line dise que le penseur marocain et défenseur des droits de l’homme Muaati Monjib est un voleur qui a volé des fonds publics et a été arrêté pour corruption.

    – Le Maroc veut que Reporters sans frontières dise que la liberté de la presse est meilleure au Maroc qu’en Suède, en Norvège et au Danemark.
    Et pour le chantage, et alors que la corde se resserre sur son occupation militaire brutale du Sahara Occidental, le Maroc tire chaque fois une carte et la jette sur la table en menaçant le monde de l’apocalypse à venir ; les cartes du terrorisme, de l’immigration illégale, du trafic humain et de la drogue.

    Ce que le Maroc obtient

    Alors, qu’est-ce que le Maroc a gagné de cette tension omniprésente, si ce n’est un échec ?
    Le régime de Rabat doit maintenant récolter les fruits de son arrogance

    – Le ministre espagnol des affaires étrangères dit au Maroc, en langage diplomatique, que la politique intérieure espagnole ne concerne en rien le Maroc, et que le partenariat ne signifie pas le traité colonial d’Aix-Les-Bains.

    – Le ministère allemand des affaires étrangères, de son côté, confirme que sa position sur la question sahraouie est fixe et ne s’écarte pas de la solution de l’autodétermination.

    – Le ministre britannique des Affaires étrangères réaffirme la position de la Grande-Bretagne en faveur du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et souligne la nécessité de respecter les décisions de justice concernant le dossier des ressources naturelles.

    – De hauts responsables politiques des États-Unis d’Amérique qui sont considérés comme des références de leur politique étrangère, de Baker à Ross en passant par John Kerry et John Bolton affirment que le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance est inaliénable et ils parlent pour la première fois du modèle d’État du Sahara Occidental et de sa viabilité.

    – La nouvelle administration américaine reconnaît l’existence d’une guerre entre l’armée de libération du Polisario et le Maroc et exprime une position qui n’a rien à voir avec Trump lors de la dernière réunion du Conseil de sécurité.

    – Ce même département d’État américain a explicitement et instantanément démenti ce que le ministre marocain des Affaires étrangères avait déclaré par le biais du correspondant du site d’information Exion, Barak Rafid, affirmant que l’administration Biden ne reviendra pas sur la décision de Trump concernant le Sahara occidental et le Maroc.

    – Le Maroc s’est bousculé auprès de l’American Israeli Public Affairs Committee appelé AIPAC pour obtenir le soutien de l’organisation à la décision de Trump, ou au moins obtenir des garanties que la décision de Trump au niveau des États-Unis d’Amérique restera en vie, même pour un petit moment, mais le Maroc n’a obtenu ni cela ni le premier.

    – L’Iran condamne la tentative du Maroc de l’impliquer dans des problèmes qu’il n’a pas réussi à résoudre.

    – La Libye se dirige vers une véritable solution sans le Maroc, et le Mali progresse vers la stabilité sans le Maroc.

    – L’Union européenne renouvelle ses positions et dément la propagande du Maroc sur l’enrôlement d’enfants dans la guerre par le Polisario et réfute les affirmations du Maroc sur la question de l’aide humanitaire.

    – Depuis Genève, les Nations Unies mettent en garde le Maroc : « torture et persécution judiciaire, menaces et surveillance constante, une grave agression contre les défenseurs des droits de l’homme au Sahara Occidental. Les deux rapporteurs spéciaux de l’ONU sur les défenseurs des droits de l’homme et la liberté d’expression ont exprimé leur préoccupation quant à l’absence de sécurité et l’existence d’un environnement hostile pour les défenseurs des droits de l’homme au Sahara occidental et au Maroc.

    – Enfin, la Croix-Rouge internationale exprime ses regrets de ne pas être en mesure de mener à bien sa mission dans les villes sahraouies occupées.

    – Et sur le terrain, les bombardements de l’armée sahraouie se poursuivent et s’intensifient de manière disproportionnée, et les ramifications destructrices de la guerre contre les troupes d’occupation marocaines ne peuvent être occultées par personne aujourd’hui.

    Ce que le Maroc doit faire

    Par conséquent, devant ces portes hermétiquement fermées, vers quelle direction l’occupation marocaine se dirige-t-elle aujourd’hui ?

    Pourtant, une seule porte est ouverte pour le Maroc ; le respect du droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance à travers un référendum équitable et démocratique pour mettre fin au chapitre du colonialisme non seulement au Sahara Occidental occupé mais aussi en Afrique.

    Mohamed Salem Ahmed Labeid

    Sumoudsh, 9 mai 2021

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  • Espagne : La MAE évite de répondre aux critiques du Maroc et déclare que ce dont elle doit parler, elle le fait « avec discrétion ».

    La ministre des Affaires étrangères, de l’UE et de la Coopération, Arancha González Laya, a évité une fois de plus de se retrouver dans un feu croisé d’accusations avec le Maroc au sujet de l’accueil en Espagne, pour des raisons humanitaires, du leader du Front Polisario, Brahim Ghali, et a défendu que ce dont le gouvernement doit parler avec le pays voisin, il préfère le faire  » avec discrétion « .

    « Je ne vais rien ajouter à ce qui a été dit les jours précédents », s’est-elle contentée de répondre lorsqu’on l’a interrogée, lors d’une conférence de presse avec son homologue croate, Gordan Grlic Radman, sur le dernier communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères, dans lequel il met en garde contre d’éventuelles « conséquences » du geste du gouvernement espagnol, dont Rabat n’a pas été informé au préalable.

    « L’Espagne est toujours en contact avec les autorités marocaines, discrètement, et ne le fera pas publiquement par le biais des médias », a-t-il répondu sur l’insistance des journalistes, qui lui ont demandé si le gouvernement n’envisage pas de faire un geste pour faire baisser les esprits ou s’il craint que Rabat ne choisisse de demander des consultations à son ambassadeur, comme il l’a fait il y a quelques jours avec l’Allemagne.

    La semaine dernière, González Laya avait déjà déclaré que « les explications appropriées » avaient été données à Rabat sur les raisons strictement humanitaires qui ont conduit le gouvernement à accepter l’arrivée de Ghali en Espagne pour recevoir un traitement contre le COVID-19 dans un hôpital de Logroño, où il est admis depuis deux semaines.

    Source : Infobae, 11 mai 2021

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  • Un service à l’Algérie qui empoisonne les relations avec le Maroc

    Le leader du Front Polisario est arrivé en Espagne avec un passeport diplomatique à bord d’un avion médicalisé de la Présidence algérienne.

    C’est le ministre algérien des affaires étrangères, Sabri Boukadoum, qui avait effectué sa première visite officielle à Madrid le 29 mars, qui, début avril, a formulé la demande d’aide : le chef du Front Polisario et président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Brahim Ghali, était gravement malade du covid, en danger de mort, pour lequel il demandait à être hospitalisé en Espagne.

    Cette demande délicate a été analysée au plus haut niveau et, malgré les réticences du ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, le feu vert a été donné « pour des raisons strictement humanitaires », selon des sources diplomatiques, et compte tenu du caractère stratégique des relations avec l’Algérie, premier fournisseur de gaz sur le marché espagnol. Certaines sources soulignent que la demande avait déjà été rejetée par l’Allemagne ; d’autres suggèrent que l’Algérie ne voulait pas abuser de la générosité de Berlin, puisque le président algérien, Abdelmadjid Tebbone, a passé trois des six derniers mois dans un hôpital allemand pour se remettre du coronavirus.

    Les relations entre l’Allemagne et le Maroc se trouvent également à un moment critique. Le Maroc a décidé le 1er mars de suspendre tout contact avec l’ambassade d’Allemagne à Rabat et le 6 mars, il a franchi une nouvelle étape dans son escalade diplomatique en rappelant son ambassadeur à Berlin pour des consultations. Les raisons d’une telle réaction de colère sont confuses, allant du placement d’un drapeau sahraoui à l’Assemblée de la ville-état de Brême, au fait d’avoir révélé des « informations sensibles » à un youtuber d’origine marocaine qui a été emprisonné au Maroc pour terrorisme. Le contexte de la crise, selon des sources diplomatiques, est la tentative de Rabat d’exercer des pressions sur l’UE pour qu’elle change de position sur le conflit du Sahara, après que le président américain de l’époque, Donald Trump, a reconnu le 10 décembre la souveraineté alaouite sur l’ancienne colonie espagnole.

    Ghali, chef d’un État reconnu par plus de 80 pays (bien que seule la moitié d’entre eux entretiennent des relations diplomatiques, et que ni l’Espagne ni l’UE n’en fassent partie), est arrivé le 18 avril à la base aérienne de Saragosse, à bord d’un avion médicalisé de la présidence algérienne. Il a été pris en charge par une ambulance et transféré sous escorte policière à l’hôpital San Pedro de Logroño. Le leader du Polisario, selon les sources consultées, est entré en Espagne avec son identité et son passeport diplomatique, bien qu’il se soit inscrit au centre de santé sous le nom d’emprunt d’un citoyen algérien, pour des raisons de sécurité.

    Dans le communiqué publié samedi dernier par le ministère marocain des affaires étrangères (le deuxième à se plaindre de l’accueil de Ghali), Rabat a averti l’Espagne de ne pas « minimiser le grave impact » de cette crise sur les relations bilatérales et a prévenu qu’elle « prend acte » et « tirera toutes les conséquences » d’une décision « préméditée », prise « dans le dos d’un partenaire et voisin ». Jusqu’à présent, le Maroc n’a adopté contre l’Espagne aucune des mesures appliquées à l’Allemagne, mais a haussé le ton de l’indignation rhétorique, mobilisant neuf partis de la majorité gouvernementale et de l’opposition par un communiqué de condamnation commun.

    Selon des sources gouvernementales, la ministre González Laya avait prévu de communiquer cette information à son homologue marocain, Nasser Bourita, mais la nouvelle est tombée avant qu’elle ne puisse le faire. Par la suite, ajoutent ces sources, Gonzalez Laya a déjà parlé à Bourita et lui a donné toutes sortes d’explications, comme l’a fait également, à plusieurs reprises, l’ambassadeur d’Espagne à Rabat, Ricardo Diez-Hotchleitner. En tout cas, Rabat n’a pas non plus prévenu l’Espagne de la reconnaissance du statut marocain du Sahara par la Maison Blanche, qui a pris de court le ministre espagnol en visite en Israël, affirment les mêmes sources.

    La crise est loin d’être terminée. Ghali se remet du coronavirus et le juge de l’Audiencia Nacional Santiago Pedraz l’a convoqué comme prévenu pour le 1er juin. Dans sa cour il y a deux affaires ouvertes pour des crimes prétendument commis contre des dissidents sahraouis dans les camps de réfugiés de Tindouf (Algérie). C’est le juge qui, après avoir pris sa déposition, décidera d’imposer des mesures conservatoires ou de le laisser libre. « Le gouvernement espagnol sera à ce que la justice décide. Notre tâche était de lui sauver la vie et nous l’avons déjà fait », soulignent des sources diplomatiques. Au ministère des affaires étrangères, on affirme que, lorsque son entrée en Espagne a été autorisée, il a été averti qu’il pourrait être convoqué par le juge, alors qu’il n’y avait pas, et qu’il n’y a toujours pas, de mandat de recherche et d’arrêt à son encontre.

    Le Maroc suspend les réunions bilatérales au niveau technique

    Le ministère des affaires étrangères examine à la loupe la température des relations avec le Maroc, au-delà des déclarations publiques. Pour l’instant, l’irritation de Rabat a entraîné la suspension de certaines réunions bilatérales à caractère technique et il n’y a toujours pas de date pour le sommet de haut niveau reporté depuis décembre, mais rien n’indique que les domaines les plus sensibles, la coopération en matière de lutte contre l’immigration clandestine ou le djihadisme, aient été affectés. Des sources diplomatiques sont convaincues que Rabat comprend que l’Espagne ne pouvait ignorer la demande de l’Algérie et apprécie le rôle qu’elle joue en sa faveur au sein de l’UE. En ce moment, soulignent les mêmes sources, l’Espagne tente d’obtenir de l’UE qu’elle n’inclue pas le Maroc dans sa liste grise de paradis fiscaux. C’est ce qui se passera si elle se limite à transférer la dernière liste du Groupe d’action financière (GAFI) sur les pays présentant des lacunes dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.

    El Pais, 11 mai 2021

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  • Bloomberg : Le Maroc risque de se brouiller avec la deuxième puissance européenne alors que l’Espagne accueille son ennemi

    Le premier ministre marocain a condamné l’Espagne pour avoir accueilli le chef d’un mouvement qui lutte pour l’indépendance du Sahara occidental contesté, signalant une possible deuxième querelle entre le royaume et un partenaire européen majeur.

    Le gouvernement prévoit une « réponse appropriée » à la présence du chef du Front Polisario en Espagne, a déclaré le premier ministre Saad Eddine El Othmani aux législateurs dans la capitale marocaine, Rabat, lundi. La nation nord-africaine est déjà embourbée dans un conflit avec l’Allemagne, qu’elle accuse d’avoir une « attitude négative » concernant le Sahara occidental.

    Un responsable du Polisario a été cité par l’agence de presse algérienne la semaine dernière comme ayant déclaré que son leader Brahim Ghali était traité pour le coronavirus en Espagne, l’un des principaux partenaires commerciaux et d’investissement du Maroc. Les porte-parole du gouvernement espagnol n’ont pas été en mesure de commenter immédiatement.

    Le Maroc a rappelé son ambassadeur d’Allemagne la semaine dernière pour consultations, après avoir suspendu au moins certains contacts diplomatiques en mars.

    Bloomberg, 10 mai 2021

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  • VOA : Le Maroc tente de forcer un changement de position de l’Espagne au sujet du Sahara Occidental

    Un nouveau différend éclate entre l’Espagne et le Maroc au sujet du chef du Sahara occidental

    Par Graham Keeley 

    MADRID – Un différend diplomatique entre le Maroc et l’Espagne sur la décision de Madrid d’accueillir un leader du mouvement indépendantiste du Sahara Occidental a envenimé les relations qui s’étaient améliorées de part et d’autre de la Méditerranée.

    Brahim Ghali, le leader du Front Polisario, qui veut l’indépendance du peuple sahraoui au Sahara occidental, est soigné dans un hôpital de Logroño, dans le nord de l’Espagne, après avoir été infecté par le COVID-19.

    Sa présence en Espagne a provoqué la colère du Maroc qui a accusé le gouvernement de gauche de Madrid de mettre en danger les relations avec Rabat.

    Le Front Polisario a mené une longue guerre contre le Maroc pour obtenir l’indépendance du territoire contesté du Sahara occidental. Malgré une trêve en 1991, les deux parties sont à couteaux tirés depuis des années.

    Les Nations unies classent le Sahara occidental, colonie espagnole jusqu’en 1975 avec une population d’un million d’habitants, comme un « territoire non autonome ».

    Le Front Polisario a exigé un référendum sur l’indépendance, tandis que Rabat affirme que le territoire fait partie du Maroc.

    L’Espagne a essayé de paraître neutre sur la question du Sahara occidental, mais les analystes suggèrent que le Maroc utilisera le différend diplomatique entre Rabat et Madrid sur la présence du Ghali en Espagne pour exercer une pression sur l’Espagne afin qu’elle change de politique.

    Rabat se plaint

    Le ministre marocain des Affaires étrangères, Naser Burita, a demandé si l’Espagne voulait « sacrifier ses relations avec le Maroc » en n’informant pas Rabat de la présence du Ghali en Espagne.

    « Pourquoi l’Espagne ne considère-t-elle pas qu’elle doit informer le Maroc de la présence du Ghali ? Préféreraient-ils conspirer avec les ennemis du Maroc ? C’est un test pour nos relations », a déclaré M. Burita dans une interview accordée le week-end dernier à EFE, l’agence de presse étatique espagnole.

    M. Burita faisait référence à l’Algérie lorsqu’il a mentionné les ennemis du Maroc, l’État voisin d’Afrique du Nord défendant la cause du Front Polisario.

    Le ministre a déclaré que le Maroc avait soutenu l’Espagne lorsque l’ancien président régional catalan Carles Puigdemont a organisé une déclaration d’indépendance ratée en 2017, plongeant l’Espagne dans sa pire crise politique depuis des décennies.

    Le mois dernier, le Maroc a convoqué Ricardo Díez-Hochleitner, l’ambassadeur espagnol à Rabat, pour se plaindre de la présence de Ghali en Espagne.

    Rabat a également accusé Madrid de permettre à Ghali d’entrer en Espagne avec un faux passeport et une fausse identité, ajoutant qu’il existe plusieurs plaintes contre Ghali en Espagne pour des allégations de « crimes de guerre et de violations des droits de l’homme. »

    Ghali a été accusé par un groupe dissident du Front Polisario basé en Espagne appelé ASADEDH, qui l’accuse de torture et de crimes contre l’humanité, des accusations sur lesquelles les autorités espagnoles enquêtent.

    Les dissidents affirment que des membres du mouvement indépendantiste du Sahara occidental les ont détenus dans des camps en Algérie contre leur gré.

    La ministre espagnole des affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya, a déclaré aux journalistes que l’Espagne avait admis Ghali pour des raisons « strictement humanitaires », en précisant qu’il se remettait d’un coronavirus.

    L’Audience nationale espagnole, qui traite les affaires graves de terrorisme et de fraude, a convoqué le chef de milice pour qu’il comparaisse le 1er juin afin de répondre aux allégations de torture formulées par des dissidents du Front Polisario.

    « Ghali a été cité à comparaître le 1er juin s’il est suffisamment en forme pour assister à l’audience », a déclaré un porte-parole du tribunal à VOA.

    Gonzalez a déclaré que le système judiciaire espagnol s’occuperait de toutes les allégations contre le leader du Polisario mais que cela n’avait rien à voir avec le gouvernement espagnol.

    « Si le système judiciaire estime que Ghali doit répondre devant la justice, alors il se présentera devant le tribunal », a-t-elle ajouté lors d’une conférence de presse la semaine dernière.

    « Ce ne sera pas le gouvernement qui interviendra dans le fonctionnement indépendant et libre de la justice dans notre pays. La justice fera ce qu’elle a à faire et le gouvernement la respectera pleinement car il ne peut en être autrement dans un pays démocratique. »

    Les médias espagnols ont rapporté que Ghali avait donné un faux nom et utilisé un passeport diplomatique algérien pour entrer en Espagne.

    Ignacio Cembrero, un journaliste espagnol qui a beaucoup écrit sur le Maroc, a déclaré que Rabat essaiera d’utiliser l’affaire Ghali pour changer la politique de l’Espagne sur le Sahara occidental.

    L’Espagne sous pression

    Actuellement, l’Espagne maintient qu’une solution à la question ne peut venir que d’un accord négocié par les Nations Unies, mais, selon Cembrero, le Maroc pourrait essayer de pousser l’Espagne à changer cette position pour la rendre plus favorable à Rabat.

    « En public, l’Espagne n’admettra jamais qu’elle a changé sa politique », a déclaré Cembrero à VOA.

    « Cependant, en privé, l’Espagne peut agir plus favorablement envers les ambitions du Maroc de contrôler le Sahara Occidental. Au fil des ans, l’Espagne a discrètement aidé le Maroc en l’aidant aux Nations Unies et dans ses batailles juridiques à la Cour européenne de justice. »

    L’Espagne a cherché à prendre ses distances par rapport aux différends internationaux sur le Sahara Occidental, consciente de l’effet possible que cela pourrait avoir sur les relations commerciales et sécuritaires entre les proches voisins, selon les experts.

    La semaine dernière, un nouveau désaccord a éclaté entre le Maroc et l’Allemagne sur le territoire contesté, Rabat rappelant son ambassadeur à Berlin.

    Le Maroc a accusé l’Allemagne de « s’éloigner de l’esprit de solution constructive avec une attitude destructive sur la question du Sahara marocain », a déclaré le ministère marocain des Affaires étrangères dans un communiqué.

    Après que les États-Unis aient reconnu le droit du Maroc à contrôler le Sahara occidental en janvier, l’Allemagne a demandé une réunion à huis clos du Conseil de sécurité de l’ONU pour discuter de la question.

    Le gouvernement allemand a déclaré qu’il était « surpris » par la décision du Maroc de rappeler son ambassadeur.

    « Nous sommes d’autant plus surpris par cette mesure que nous travaillons avec la partie marocaine de manière constructive pour résoudre cette crise », a déclaré le ministère allemand des Affaires étrangères.

    VOA, 10 mai 2021

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  • Le Courrier du Soir : Pour séduire le lobby juif AIPAC, le Maroc accuse l’Iran de chercher à déstabiliser l’Afrique du Nord et de l’Ouest

    By Cheikh Dieng

    Le Maroc accuse l’Iran de chercher à déstabiliser l’Afrique du Nord et de l’Ouest

    Devenu grand ami et partenaire de l’Etat d’Israël à la suite de la normalisation des relations diplomatiques entre les deux pays survenue le 10 décembre 2020, le Maroc entend apporter un soutien de taille à son nouvel allié qui mène une guerre sans merci contre la République Islamique d’Iran.

    Pour le royaume chérifien, cette guerre contre l’Iran est légitime comme l’affirme le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita. C’est en tout cas ce que Lecourrier-du-soir.com a appris du média saoudien Ashar Al-Awsat qui relaie les propos tenus par le chef de la diplomatie marocaine qui a pris part à un événement organisé par le tout-puissant lobby juif américain, AIPAC.

    Dans l’interview accordée à la chaîne privée d’AIPAC, Nasser Bourita a tiré à boulets rouges sur le régime iranien l’accusant ouvertement de menacer l’intégrité territoriale du Maroc ainsi que sa sécurité en soutenant le Front Polisario (mouvement indépendantiste sahraoui) à qui il fournit des armes et dont il forme les militants avec l’unique objectif qu’ils attaquent le royaume chérifien.

    Parlant de l’influence de l’Iran en Afrique de l’Ouest, le chef de la diplomatie iranienne ne mâche pas ses mots. “Les activités de l’Iran en Afrique de l’Ouest détruisent l’Islam modéré que le Maroc promeut durant des siècles dans cette région”, dénonce Bourita qui ajoute que parmi les objectifs de l’Iran, il y a aussi la déstabilisation de l’Afrique du Nord.

    Il convient de souligner que depuis la normalisation de ses relations avec l’Etat hébreux en décembre 2020, le Maroc occupe une place de choix dans les relations entre Israël et le monde arabe. D’ailleurs, le pays a été invité à prendre part à l’événement d’AIPAC, une première et le Maroc est aussi invité à participer au sommet international sur le tourisme qui se tiendra à Tel Aviv les 15 et 16 juin.

    Le Courrier du soir, 10 mai 2021

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