Étiquette : Front Polisario

  • Afrique du sud: Biden appelé à annuler la décision de Trump sur le Sahara occidental

    Le président sud-africain, président en exercice de l’Union africaine (UA), Cyril Ramaphosa, a appelé dimanche le président américain, Joe Biden, à annuler la « reconnaissance illégale » de la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, proclamée le mois dernier par son prédécesseur, Donald Trump.

    Cyril Ramaphosa a appelé « les Etats-Unis à annuler rapidement la reconnaissance illégale imposant la souveraineté marocaine (prétendue) sur le Sahara occidental », tout en disant accueillir favorablement « l’engagement positif pris par le président américain, Joe Biden pour renouveler le mode de collaboration de son pays avec le reste du monde ».
    Le président sud-africain, président en exercice de l’UA, a exprimé son « inquiétude » quant au « manque de progrès dans (le processus de) résolution du conflit au Sahara occidental (dans le sens) de la reconnaissance du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance ».
    Il a assuré que son pays allait « intensifier ses efforts au sein de l’Union africaine » pour garantir au peuple sahraoui son droit à l’autodétermination.
    Akhbar El Watan, 26 jan 2021
    #SaharaOccidental #WesternSahara #Maroc #Polisario 
  • « Accord entre le Maroc et Israël : un déni du droit »

    International. « La reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental en échange de l’engagement du royaume à normaliser ses relations avec Israël, est une totale ingérence. »

    Michel Bernard (Loire-Atlantique) :
    Dans le « Point de vue » de Dominique Moïsi (O.-F. du 23 décembre), plusieurs éléments me choquent.
    D’abord, il titre son article « Maroc Israël, un pas décisif » sans jamais préciser que l’accord entre les deux puissances occupantes est un déni du droit international. Pour Trump, à l’origine de cet accord, c’est effectivement du « donnant-donnant ». Il reconnaît unilatéralement la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental (de quel droit ?) en contrepartie de l’engagement du royaume à normaliser ses relations avec Israël.
    Cela est une totale ingérence qui favorise les deux puissances occupantes au détriment des deux peuples colonisés.
    M. Moïsi indique par ailleurs que la solution à deux États (Israël et Palestine) semble abandonnée de tous, y compris des Palestiniens eux-mêmes. Il ajoute : « Ne commencent-ils pas à se résigner, par un mélange de désespoir, de fatigue, etc. » Il suppose qu’ils pourraient peut-être accepter un seul État, à condition de bénéficier des mêmes droits que les Israéliens.
    Comment peut-on imaginer que les Palestiniens puissent bénéficier des mêmes droits dans un seul État, alors qu’actuellement, chacun peut constater sur place qu’ils sont traités avec des droits hyperlimités.
    La solution à deux États qui auraient pu travailler ensemble et en paix a été sabotée de toutes parts car Israël n’en a jamais voulu, alors que c’était celle qui figurait dans les résolutions de l’Onu. Les Occidentaux, États-Unis en tête, ont toujours ménagé Israël. Ils n’ont rien fait pour pousser ce pays à appliquer le droit international.
    Ensuite, les dirigeants palestiniens ont leur part de fautes. Le Hamas à Gaza sous blocus, et le Fatah de Mahmoud Abbas en Cisjordanie occupée et colonisée, ont surtout pensé à leurs intérêts immédiats et n’ont pas pu s’entendre sur une stratégie commune.
    […] De son côté, le Maroc s’est attribué unilatéralement le Sahara occidental à la suite de la colonisation espagnole et refuse l’autodétermination aux Sahraouis, en violation, là aussi, du droit international. Non, M. Moïsi, il ne s’agit pas « d’un pas décisif » ou du moins, pas dans le bon sens. Et votre conclusion qui indique que « pour une fois, l’action de Trump n’est pas exclusivement négative » ne me semble vraiment pas appropriée si l’on se place du côté du droit international sur lequel Trump s’assoit allégrement.
    Ouest France, 26 jan 2021
    #SaharaOccidental #WesternSahara #Maroc #Polisario #Normalization
  • Le Sahara occidental déclaré zone de crise

    Une organisation internationale qui gère les risques de sécurité partout dans le monde a mis en garde contre le risque imminent de se rendre au Sahara occidental après la récente escalade de la violence au niveau du passage frontalier d’El Guerguerat entre l’armée sahraouie d’un côté et les forces de l’occupant marocain d’un autre.

    L’organisation Crisis 24 a indiqué lundi avoir élevé ses estimations de la gravité de la situation qui prévaut au Sahara occidental jusqu’au 31 janvier prochain.
    Par ailleurs, elle a déconseillé de voyager au Sahara occidental compte tenu des tensions qui y ont repris depuis plus de deux mois.
    En outre, l’organisation internationale a conseillé aux travailleurs qui exercent au Sahara occidental de faire preuve davantage de vigilance et de s’éloigner des localités proches de la région d’El Guerguerat.
    Crisis 24 met l’accent sur la nécessité d’éviter l’ensemble des infrastructures militaires et les convois des forces de l’occupant marocain sous peine d’être pris pour cible par l’armée sahraouie.
    Les avertissements de l’organisation ne se limitent pas à ce niveau. D’ailleurs, elle a préconisé d’éviter d’éventuelles contestations qui pourraient se produire n’importe où au Sahara occidental.
    Ces avertissements interviennent sur fond d’absence totale de la Minurso (La Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental) censée pourtant maintenir la paix et vérifier la violation par le Maroc de l’accord de cessez-le-feu signé en 1991 avec le Front Polisario sous les auspices de l’ONU.
    L’armée sahraouie a mené, samedi, une offensive contre les forces de l’occupant marocain déployées à El Guerguerat. Une première depuis la rupture du cessez-le-feu qui s’annonce comme une nouvelle escalade, dont certaines sources parlent d’un arrêt de la circulation audit passage.
    Echourouk, 26 jan 2021
    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, Guerguerat,
  • Sahara Occidental : Une nouvelle qui n’a pas dû plaire au Makhzen

    Moins d’une année après l’avoir ouvert, le Burundi vient d’annoncer – il l’a fait, en début de soirée du samedi 23 janvier – qu’il fermait son consulat général à El Ayoun, la capitale du Sahara Occidental occupé. 

    Aussitôt connue, cette surprenante nouvelle a enflammé les réseaux sociaux. Chacun y est allé de son appréciation et chacun y est allé de sa spéculation sur les raisons véritables à son origine. “Véritables raisons”, parce que le ministère des Affaires étrangères burundais en a avancé une sur son compte twitter. C’est, y a-t-il expliqué, pour “des raisons financières et de réciprocité” qu’il l’a fait. Et là, il faut dire que l’explication avancée est un peu courte: On n’ouvre pas une représentation consulaire dans un pays pour la fermer moins d’une année après. 
    Dans tous les pays du monde, une telle action n’est concrétisée qu’après une étude minutieuse portant sur tous les aspects de cette ouverture. Y compris, celui de son financement. L’inattendue annonce de la fermeture dudit consulat a, selon nombre d’observateurs, d’autres raisons. Que le ministère burundais des Affaires n’a pas cru nécessaire de dévoiler explicitement. Pour le moment, du moins. Mais qu’il a suggérées implicitement dans son communiqué précité. 
    En précisant que les raisons de la fermeture du “consulat général d’El Ayoun” tenaient à des considérations “financières” et, “de réciprocité”, il a, en effet, clairement laissé entendre que son ouverture devait avoir une contrepartie. Et, partant, que la partie marocaine n’avait pas respecté ses engagements. Ceux portant, selon différentes sources crédibles, sur l’ouverture par le Maroc d’une ambassade à Bujumbura, la capitale du Burundi; un pays qui, soit dit en passant, n’a aucune communauté établie au Sahara Occidental occupé. Mais ce qui ne l’a pas empêché, dévoilant par cela toute la mascarade des ouvertures de consulats dans ce territoire, d’ouvrir un consulat général à El Ayoun; un “consulat général” supposant l’existence d’autres représentations consulaires – burundaises, s’entend – de moindre importance dans d’autres villes du Sahara Occidental occupé. 
    Mourad Bendris
    Dzair-tube, 24 jan 2021
    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, El Guerguerat,
  • La diplomatie algérienne réussit à mobiliser le soutien africain pour la question du Sahara occidental

    La diplomatie algérienne a réussi à mobiliser le soutien à la cause saharienne dans les couloirs de l’Union africaine pour mettre fin aux développements dangereux au Sahara occidental après que le Maroc a violé l’accord de cessez-le-feu.

    La décision du Conseil de sécurité de l’ONU de diffuser les propositions de l’UA pour faire face à la détérioration de la situation au Sahara occidental constitue une évolution positive et remarquable sur la voie de la question du Sahara et une victoire pour la diplomatie algérienne et les pays qui rejettent l’occupation.
    Le professeur de droit Hamza Hadari estime que l’adoption par le Conseil de sécurité du point de vue de l’UA et sa diffusion est un pas de géant dans le soutien à la cause saharienne, soulignant que lors de la dernière rencontre entre le président de l’Afrique du Sud et le président de l’Union africaine Cyril Ramaphosa et le ministre algérien des Affaires étrangères Sabri Boukadoum, les deux parties ont exprimé leur vision unifiée de la question saharienne basée sur La base du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
    L’Union africaine travaille à travers son Conseil africain de paix et de sécurité pour créer les conditions d’un nouveau cessez-le-feu et parvenir à une solution juste garantissant l’autodétermination du peuple sahraoui.
    Dans ce contexte, Idris Attia, professeur de sciences politiques, estime que la démarche de l’Union africaine reflète systématiquement les efforts de la diplomatie algérienne, que ce soit à travers l’espace africain ou à travers les états d’équilibre du continent africain, ainsi que ses efforts au niveau du Conseil de sécurité de l’ONU, où l’Algérie a proposé une approche claire et solide. Afin de soutenir le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
    Le sommet de l’Union africaine prévu pour le week-end de février examinera la situation au Sahara occidental, sur la base du rapport qui sera soumis par le Conseil africain de paix et de sécurité.
    Les experts en droit conviennent que l’agression militaire marocaine contre Guerguerat est une violation flagrante de l’accord de cessez-le-feu et menace la sécurité et la paix mondiales, ce qui oblige l’ONU à accélérer l’organisation du référendum d’autodétermination conformément à la légitimité internationale.
    Maghreb Info, 18 jan 2021
    Tags : Algérie, Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, El Guerguerat,
  • Sahara occidental : Le langage des armes pour briser le statu quo

    La décision, fin novembre, du Polisario de mettre fin au cessez-le-feu en vigueur depuis 1990 correspond à sa logique de briser le mur qui fait barrière à sa cause d’autodétermination sur la scène onusienne et internationale. Cette logique semble se confirmer aujourd’hui en stratégie après les développements provoqués par l’ancienne administration étasunienne de Donald Trump de reconnaitre la «souveraineté» de Rabat sur le territoire inscrit à l’ordre du jour des dossiers de décolonisation au Conseil de sécurité en contrepartie d’une normalisation des relations entre le Maroc et Israël. Elle paraît être validée par le lancer de «missiles», samedi dernier dans la soirée, par des forces sahraouies contre des positions marocaines dans la zone tampon de Guerguerat. Elle signale une détermination à ne plus se laisser engluer dans le statu quo politique et diplomatique en vigueur depuis des décennies. Et qui a profité jusqu’ici au Maroc.

    Samedi dernier dans la soirée, les forces du Polisario ont annoncé avoir lancé quatre missiles en direction des positions marocaines dans la zone tampon de Guerguerat. Ces tirs ne sont pas les premiers depuis la proclamation, par les indépendantistes sahraouis, de la fin du cessez-le-feu avec Rabat. Ils signalent de leur part une détermination à ne plus se laisser engluer dans le statu quo politique et diplomatique en vigueur depuis des décennies. Et qui a profité jusqu’ici au Maroc.
    La démarche que semblent vouloir poursuivre actuellement les indépendantistes sahraouis est de confirmer l’option militaire qu’ils ont choisie de suivre depuis leur annonce de rupture du cessez-le-feu en vigueur depuis 1990. Cette décision est confirmée par l’annonce d’opérations de pilonnage par les forces du Polisario de positions marocaines sur la ligne de front du poste frontalier de Guerguerat.
    Samedi dernier dans la soirée, l’agence de presse sahraouie SPS a indiqué que ces forces ont « bombardé » cette zone tampon, sous forte tension depuis 2017 au moins, et qui est devenue un point chaud de l’affrontement entre le Maroc et les indépendantistes sahraouis depuis l’annonce par ces derniers qu’ils rompent le cessez-le-feu en vigueur depuis 1990.
    « L’armée sahraouie a lancé quatre missiles en direction de la brèche illégale de Guerguerat et ses environs », a précisé l’agence de presse, en citant un chef militaire sahraoui. La même source fait état également « d’attaques » le long du mur de sécurité « qui sépare les combattants sahraouis des forces marocaines ». Par rapport à ce pilonnage, le Maroc a réagi en minimisant leur portée et en déclarant que les Sahraouis font des « tirs de harcèlement » depuis novembre dernier et qu’ils mènent actuellement une « guerre de propagande ». Mais est-ce vrai ? Le battage et la publicité dont parle la partie marocaine ne semblent pas tout à fait correspondre à la stratégie des Sahraouis d’accepter le « fait accompli marocain ». Ce refus, répété sans cesse depuis plus d’une vingtaine d’années par le Polisario à travers les voies politique et diplomatique, s’exprime aujourd’hui par le langage des armes. Il devrait se poursuivre jusqu’à l’inversion du rapport de force actuel avec le Maroc. C’est-à-dire jusqu’à la cessation du statu quo en vigueur aux Nations unies qui tardent à dépêcher un envoyé spécial au Sahara occidental et jusqu’à la décision du Conseil de sécurité d’inscrire à nouveau le conflit au programme de ses réunions.
    «Trente ans de promesses non tenues»
    Un haut responsable sahraoui, cité par l’agence SPS, qui occupe le poste de porte-parole du ministère de la Défense de la République arabe sahraouie (RASD), a, ainsi, menacé le Maroc d’une « escalade » militaire. « Nous sommes prêts à négocier. Nous sommes prêts à toute médiation. Mais en même temps, nous maintenons la lutte armée sur la base de l’expérience passée », a déclaré Sidi Ould Loukal. « La guerre va continuer et aller vers l’escalade. Toutes les positions de l’armée marocaine sont des cibles », a-t-il déclaré à l’AFP, quelques heures après que le Front Polisario ait pilonné la zone sous contrôle marocain à Guerguerat. « Ce n’est que le début. C’est un avertissement aux usagers de cette route et de cette terre. Tout le territoire du Sahara occidental est une zone de guerre et n’est pas sûr », a-t-il mis en garde.
    En avertissant que « ni Guerguerat ni aucun point du territoire sahraoui n’est à l’abri des missiles et obus des combattants sahraouis », M. Loukal paraît s’adresser également aux puissances internationales qui ont un avis sur le dossier sahraoui et surtout le poids nécessaire pour le faire avancer. Parmi elles, il en est une qui est fortement attendue et ce sont, pour des raisons d’histoire récente et vertigineuse, les Etats-Unis, bien entendu.
    Après le départ de l’ex-président Donald Trump et de son administration et la bombe à retardement qu’il a laissée derrière lui en proclamant la « souveraineté » du Maroc sur le territoire sahraoui, en contrepartie d’une normalisation entre le royaume et Israël, tous les observateurs ont les yeux rivés sur la Maison-Blanche et son appareil diplomatique. Ils attendent une réaction ou une déclaration par rapport au choix de M. Trump et au « processus » qu’il a initié pour l’ouverture d’un futur consulat américain à Dakhla pour sceller la nouvelle politique extérieure des Etats-Unis en Afrique du Nord. Ainsi, tout ce que dira à ce sujet le président Joe Biden, son ministre des Affaires étrangères Anthony Blinken, dont l’arrivée aux affaires a été saluée par Alger, ou tout autre responsable au Département d’Etat, aura des conséquences certaines sur l’évolution du conflit.
    « Par le passé, nous avons accordé toute notre confiance à la communauté internationale et avons arrêté le combat armé de manière définitive. Nous avons attendu 30 ans. Trente ans de promesses non tenues, de tergiversations et d’attente intenable », avait encore indiqué il y a quelques jours le sécuritaire sahraoui Sidi Ould Oukal.
    ReportersDZ, 25 jan 2021
    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, El Guerguerat,
  • Sahara Occidental : El Guerguerat sous les bombes du Polisario

    Ce soir, le poste de contrôle douanier marocain installé à Guerguerat a été détruit par les Katiusha de l’armée sahraoui.

    L’attaque a été confirmée par plusieurs audios de routiers marocains partagés sur les réseaux sociaux. L’un d’eux était carrément aterrorisé par ce qu’il a vu. Ils ont contacté leur copains pour les prévenir de se rendre dans cette région.

    Selon des témoins parmi les camionneurs, tous les véhicules qui étaient en attente de traverser le passage de Guerguerat ont quitté la région en état de débandande.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, El Guerguerat,

  • Après son dérapage sur Tindouf: l’ambassadeur Daoud recadre l’hebdomadaire Le Point

    L’ambassadeur d’Algérie à Paris, Mohamed-Antar Daoud, s’est dit jeudi « étonné » du contenu d’un récent article de l’hebdomadaire français Le Point, qui a fait référence à la Wilaya de Tindouf comme étant un territoire » sous contrôle du Front Polisario », évoquant » un grave dérapage » qui exige réparation.

    « C’est avec un grand étonnement que j’ai pris connaissance de l’article publié par la rédaction numérique de votre journal (Le Point Afrique avec AFP) le 19 janvier à 11 h 45 sous l’intitulé (Manœuvres algériennes dans le Sahara près de la frontière marocaine) lequel s’appui sur une dépêche AFP », s’indigne l’ambassadeur dans une mise au point adressée au directeur de la publication, Etienne Gernelle.
    Le diplomate algérien souligne qu’il « aurait été utile » pour la rédaction de l’hebdomadaire, aussi bien pour l’information de ses lecteurs que pour sa crédibilité, de « vérifier les informations qu’elle a rapportées avant de verser dans les allégations dénuées de tout fondement sur l’appartenance territoriale de la wilaya de Tindouf ».
    « Du moins, il aurait été plus simple et certainement plus crédible de reprendre fidèlement les paragraphes de l’AFP, comme l’exigent les règles d’éthique et de déontologie de la profession journalistique », écrit-il dans sa mise au point.
    « Le chapô de l’article indique que l’Algérie a procédé à des manœuvres militaires dans la zone sous contrôle du Front Polisario ! Puis dans le corps du texte, il est même mentionné que Tindouf (sud) est une province du Sahara sous administration du Front Polisario et frontalière du Maroc », s’étonne Mohamed-Antar Daoud.
    Et d’ajouter : »Sans faire offense à vos connaissances en matière géographique et géopolitique, faut-il préciser que Tindouf est une partie intégrante de l’Algérie tel qu’il est d’ailleurs explicité dans la dépêche de l’AFP à laquelle fait référence votre rédaction ».
    L’ambassadeur relève que ce « grave dérapage ( ) appelle à une réparation » de la part de l’équipe rédactionnelle de l’hebdomadaire, qui saura selon lui « trouver les termes adéquats pour rétablir la réalité des faits dans leur signifiant et leur signifié ».
    APS
    Tags : Algérie, France, Sahara Occidental, Front Polisario, Tindouf,

  • Sahara Occidental / Le coup de force de Donald TRUMP, dernier scandale d’une diplomatie de voyou

    Au lendemain de cette nouvelle, nous avons pris connaissance de très nombreuses réactions condamnant ce double coup de force qui atteint à la fois le peuple palestinien et le peuple sahraoui. Diplomatie du marchandage qui bafoue le droit international, mais le Sahara n’est pas à vendre, seul son peuple peut en disposer. 

    Le recensement des déclarations dénonçant ce coup de force est à faire, il reprend presque exactement la liste des élus, associations, villes qui avaient dénoncé la violation du cessez-le-feu et rappelé leur soutien à l’autodétermination du peuple sahraoui. Ce qui est nouveau, ce sont les déclarations de personnalités américaines reconnues comme James Baker et John Bolton, tous deux républicains et impliqués dans le règlement du conflit dans les années 90. Ainsi James Baker déclare : « La normalisation des relations entre le Maroc et Israël représente un compromis cynique qui sacrifie le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ». De même John Bolton indique : « C’est un renoncement à 30 ans de politique américaine au Sahara occidental ». 
    Christopher Ross partage cette même incompréhension : Il a dénoncé les manœuvres d’obstruction menées par le Maroc à l’égard des envoyés personnels désignés par le Secrétaire général des Nations-unies. 
    Sahraouis et Palestiniens un même combat 
    Le Comité national palestinien a déclaré le 1er décembre : « Défendre sans réserve le droit de toutes les nations à l’autodétermination, un droit qui est à la base de notre plaidoyer pour les droits des Palestiniens en vertu du droit international. Nous soutenons la résolution 690 de 1991 du Conseil de sécurité qui appelle à l’organisation d’un référendum pour l’autodétermination du peuple du Sahara occidental. L’application de cette résolution servira les intérêts de tous les peuples frères de la région ». 
    Le 11 décembre, l’Association France Palestine Solidarité (AFPS), déclare dans un communiqué : « Le peuple sahraoui doit pouvoir exercer son droit à l’autodétermination et la France doit garder une ligne ferme sur le respect du droit des peuples à leur autodétermination ». Comme le Représentant du Front Polisario à Bruxelles, Oubi Bouchraya Bachir, qui souligne : « Cette démarche du Maroc n’est pas surprenante et a le mérite de démasquer auprès des peuples marocains et arabes l’hypocrisie de 60 ans de fausse solidarité avec le peuple palestinien. A ce titre, les causes sahraouies et palestiniennes se rejoignent sur le droit des deux peuples à l’indépendance, face à deux colonisateurs expansionnistes qui bafouent le droit des peuples à la liberté et à la dignité ». 
    Que vont faire les Etats-Unis avec l’arrivée du Président Biden ce 20 janvier 
    Ce dernier coup de force va sans doute embarrasser la nouvelle administration américaine qui à la fois ne néglige pas les relations avec Israël mais ne peut se laisser enfermer dans ce chantage marocain. L’ONU de son côté déclare sa position inchangée et Joe Biden peut s’appuyer sur les déclarations des spécialistes même Républicains qui viennent de dénoncer cette décision. La situation sur le terrain sera-t-elle décisive ? Les Etats-Unis ne peuvent durablement trahir le droit international et négliger un peuple mobilisé désormais en armes. Sans doute coup d’épée dans l’eau ou feu de paille, c’est toujours à l’ONU et à l’UA de prendre résolument en charge l’autodétermination du peuple sahraoui.
    Sahara Info n° 181, décembre 2020
    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, Western Sahara,
     Donald Trump, Joe Biden, Israël,
  • Sahara Occidental – La lutte armée pour imposer l’autodétermination

    Guerguerat 10 années après Gdeim Izik ! La mobilisation des Sahraouis pour l’autodétermination et l’indépendance ne faiblit pas, elle a pris de court stratèges marocains et internationaux. La présence des civils sahraouis au lieu-dit de Guerguerat, capable de bloquer la circulation entre Sahara occidental et Mauritanie, a été décisive : l’armée marocaine a dès lors pris le risque d’ouvrir de nouvelles brèches dans le mur de défense, violant le cessezle-feu signé en 1991. 

    À l’extrême sud-ouest du Sahara occidental, la bande de quelques kilomètres de large entre le mur marocain et la frontière mauritanienne, secteur démilitarisé placé sous contrôle du Front Polisario selon les termes de l’accord de cessez-le-feu, est utilisée depuis plusieurs années par le Maroc pour assurer une liaison routière vers la Mauritanie et l’Afrique sahélienne. Il ne suffit pas au Royaume alaouite d’occuper le territoire du Sahara occidental, il faut que celui-ci lui rapporte et lui permette circulation et business… Et la mission de paix de l’ONU, la MINURSO, a adopté en octobre un rôle qui n’était pas prévu dans son mandat : la protection du trafic routier au Sahara occidental ! 
    La décision de réagir au coup de force marocain ce 13 novembre et de reprendre la guerre, seule solution désormais pour faire valoir leur droit, a été ressentie par tous les Sahraouis, où qu’ils se trouvent, comme leur dignité enfin réaffirmée. En effet, le règlement politique passant par un référendum d’autodétermination, défendu unanimement par le Front Polisario, est empêché depuis 1991 par les autorités marocaines qui craignent que le choix de l’indépendance l’emporte. 
    L’engagement militaire de l’APLS (Armée Populaire de Libération Sahraouie), présente dès le lendemain aux points de contrôle et d’artillerie du mur marocain, a de suite entraîné la mobilisation de tous. Dans les camps de réfugiés en Algérie, les hommes se sont très vite engagés, tellement nombreux que beaucoup d’entre eux n’ont pu encore intégrer les Écoles militaires ; en Europe, la diaspora a manifesté, s’est rassemblée, impressionnante en Espagne mais aussi en France, et en Allemagne ; c’est surtout au Sahara occupé, à El Aïoun, à Dahkla, que les Sahraouis sont sortis, bloquant pour certains leur quartier pour se protéger de la police. L’heure est désormais à la répression, mais la résistance à l’occupation va trouver certainement de nouvelles formes. 
    De leur côté, les autorités marocaines réagissent comme en 1976 : pour elles, rien ne se passe sur le terrain, les colonnes de l’APLS qui depuis quatre semaines affaiblissent les défenses du mur marocain n’existent pas, ne sont pas en capacité d’affronter les FAR (les Forces Armées Royales marocaines). La Monarchie alaouite est-elle en mesure de rejouer le scénario de 1976 en niant l’existence de son adversaire, et celle de ses prisonniers de guerre ? 2020 n’est pas 1976, la société marocaine va-t-elle à nouveau accepter ces mensonges d’État, le Conseil de sécurité va-t-il se laisser convaincre ? 
    Peut-on au contraire espérer que les membres du Conseil de Sécurité et ceux de l’Union européenne prennent enfin conscience que la volonté d’indépendance du peuple sahraoui est intacte et capable de résister au temps ? Autour de la RASD, république en exil, s’est construite une citoyenneté sahraouie capable de tout affronter pour gagner son indépendance. 
    Aussi, il est temps que la Communauté internationale s’y engage résolument et organise immédiatement un référendum d’autodétermination avec toutes les garanties démocratiques qui s’imposent. Cela concerne d’abord notre pays, qui appelle à la désignation d’un nouvel envoyé personnel et se dit prêt à participer à la réussite d’un prochain processus politique. L’Espagne aussi, étant donné son statut de puissance administrante de jure du territoire non autonome du Sahara occidental. La démocratie et le droit plutôt que la guerre, n’est-ce pas l’ardente obligation de la Communauté internationale ? 
    Régine Villemont, 16 décembre 2020
    Sahara Info, Numéro 181
    Association des Amis de la République Arabe Sahraouie Démocratique Juillet -décembre 2020 – Numéro 181
    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, Western Sahara,