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Lettre à un ami marocain (Pierre Galand)
Le Sahara Occidental sera votre Vietnam et donc méfiez-vous de vos amis américains.Avant le scandaleux marchandage de Mr Trump qui, se pensant maître du monde, vous a vendu le Sahara Occidental en échange de l’allégeance de votre roi à Mr Netanyahou d’Israël et de la promesse de quelques milliards de dollars, c’est à la France que le Maroc avait confié ses projets d’annexion du Sahara Occidental. C’est en effet, la France qui bloquait toute négociation au Conseil de sécurité des Nations Unies en tentant d’imposer un projet d’autonomie sensé permettre au Maroc d’officialiser son annexion du territoire du Sahara Occidental où vit un peuple qui, lui, revendique son droit à l’autodétermination conformément au droit des peuples colonisés et qui lui est garanti par la Résolution XV 14 des Nations Unies. Cette résolution date de 1960 et est le résultat des luttes des peuples pour leur émancipation de la tutelle coloniale.Aujourd’hui, votre gouvernement et le roi lâchent votre protecteur français pour vous aliéner aux promesses de feu le président Trump dans l’espoir d’imposer à la communauté internationale et au peuple sahraoui la « marocanité » du Sahara Occidental.L’histoire se répète.Français et Américains ont tenté de la même manière d’annexer le Vietnam et ce furent, rappelez-vous, des guerres foisonnant d’horreurs et de crimes contre l’humanité.Aujourd’hui, la prise en main de votre destinée par les Américains et leurs deux principaux alliés Israël et l’Arabie Saoudite vous expose à un triple et inquiétant risque.Le premier : votre gouvernement et votre roi ont trahi aux yeux du peuple marocain la solidarité indéfectible de celui-ci avec les droits les plus légitimes du peuple palestinien à un État souverain avec Jérusalem-Est pour capitale. Votre peuple a cette promesse inscrite dans ses gènes et n’acceptera pas le marchandage honteux du Sahara Occidental contre Al-Quds et sa grande mosquée Al-Aqsa. Les conseillers du roi, le Makhzen, ont ainsi joué à la roulette russe et pris le risque de mettre leurs privilèges et la couronne de leur chef en péril.Le deuxième : le Maroc a fait entrer le loup dans la bergerie (1) car ni les États-Unis, ni Israël ne se soucient de votre avenir ni de celui du Maghreb car vous êtes des pions dans leur stratégie globale et vous risquez vite d’en faire les frais.Rappelez-vous, déjà le Français Sarkozy n’avait eu le moindre scrupule lorsqu’il a engagé sa guerre funeste et aux conséquences tragiques contre Kadhafi, pas plus que son successeur, en lançant des appels à la guerre contre la Syrie. Alors pensez donc un instant : en laissant les USA et Israël s’installer chez vous, avec les conseils éclairés de votre allié M.B.S., vous prenez le risque d’ouvrir un nouveau foyer de guerre et d’instabilité dans la région dont vous ne mesurez pas les conséquences pour votre peuple et ceux du Maghreb.Le troisième : le gouvernement marocain et le roi, en tournant le dos à la légalité internationale, aux résolutions des N.U. et à la charte de l’U.A., bafouent les droits fondamentaux d’un petit peuple, celui du Sahara Occidental. Or celui-ci, comme en 1974, lors des accords passés avec la puissance coloniale, l’Espagne (2), ne s’est pas laissé faire et il prit les armes à l’appel de son mouvement de libération nationale, le Front Polisario. Aujourd’hui, plus de 45 ans plus tard, les Sahraouis ont clairement dit qu’ils ne se laisseraient pas faire.Malgré les conseillers israéliens et américains et les armes sophistiquées saoudiennes et françaises, les Sahraouis vont vous mener la vie dure jusqu’à l’obtention du respect de leu droit inaliénable à l’autodétermination.Cher ami, chère amie,Je suis certain que, nombreux sont les démocrates de votre pays qui aspirent à la paix et qui peuvent mesurer le piège qui vous a été tendu et dans lequel vos gouvernants sont tombés. Les conseillers du roi, alléchés par l’offre américaine, ont vendu à votre pays un cadeau empoisonné, un risque de guerre et de déstabilisation qui aura un coût humain inacceptable.La puissance américaine a, vous le savez son propre agenda et le sort du peuple palestinien ni celui du peuple sahraoui ne la préoccupe pas. Mais avez-vous pensé qu’en cette circonstance le sort du peuple marocain est lui-même mis en péril ?Tant qu’il est encore temps, faisons appel ensemble pour qu’avec l’Union Africaine, l’ONU redevienne le cénacle au sein duquel des initiatives urgentes et audacieuses, conformes à la légalité internationale et aux résolutions pertinentes des N.U., soient prises pour l’application aux Palestiniens et aux Sahraouis de leur droit à l’autodétermination sous contrôle international et qu’enfin ce droit soit respecté et appliqué.Croyez en mes cordiales salutations,Pierre GalandLe 11/01/2021(1) Le 2 oct. 2020 le Maroc et les USA ont signé un accord de coopération militaire et, depuis, négocient l’installation d’une base américaine au Maroc… Dans le S.O. ?(2) Accord de Madrid du 14 nov. 1974 : l’Espagne puissance coloniale, plutôt que de répondre à l’injonction des N.U de se retirer du Sahara et de rendre sa souveraineté au peuple sahraoui, signe un accord de rétrocession de la puissance administrative du S.O. pour moitié avec le Maroc et pour l’autre moitié avec la Mauritanie. Cet accord ne sera jamais reconnus ni par l’ONU ni par l’OUA qui accueillera en son sein la R.A.S.D. comme membre à part entière.Source : Comité belge de soutien au peuple sahraoui, 13 jan 2021Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, ONU, Etats-Unis, Donald Trump, Joe Biden, Israël, normalización, -
Aboubakr Jamaï : Le Maroc n'a rien gagné dans le deal de la normalisation avec Israël
Dans une interview en vidéoconférence, Aboubakr Jamaï, Enseignant de Relations Internationale à l’Université Américaine d’Aix en Provence, a déclaré que le Maroc n’a rien gagné dans le deal de la normalisation avec Israël qu’il a qualifié de « moralement corrompu ». Voici la transcription de l’intégralité de sa déclaration à ce sujet:
Qu’est-ce qu’on a gagné avec ce deal? On a gagné, c’est vrai, la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental par les Etats-Unis d’Amérique. Les Etats-Unis d’Amérique n’est pas n’importe quel pays, c’est la première puissance mondiale. C’est ce que l’État marocain nous a expliqué en large et en travers. « C’est une performance extraordinaire de notre diplomatie ». Très bien, creusons un peu. Qu’est-ce que le Maroc essaie d’obtenir aujourd’hui? Quel est le combat du Maroc ? Je parle du Maroc qui se bat pour la reconnaissance de son intégrité territoriale et donc de la marocanité du Sahara Occidental.Ce Maroc se bat pour que les Nations Unies reconnaissent cette souveraineté. Pas que les Etats-Unis la reconnaisse ou que la France la reconnaisse. Pourquoi ?Parce que, d’un côté que les Etats-Unis reconnaisse ou ne reconnaisse pas ne change pas grand chose parce que le Maroc, il faut bien le dire, bénéficie déjà de l’amitié américaine, du soutien français et américain . Les américains ne nous ont jamais puni du fait qu’on « occupait », ce que disent les indépendantistes sahraouis, cette région de l’Afrique que les Nations Unies nous disent n’est pas la nôtre. Que nous disent les Nations Unies selon le droit international?. Ça c’est le droit, ce n’est pas une prise de position de ma part, c’est le droit internationale qui dit qu’il faut le peuple sahraoui qui est reconnu comme peuple et le Polisario est reconnu encore une fois par le droit international comme étant son représentant légitime, ont le droit à l’autodétermination. Ça, c’est les règles de l’ONU, ce n’est pas moi qui ai mis en place ces règles, des « règles » qui ont été acceptées par le Maroc puisque le Maroc, lui-même, à un moment, a accepté à ce qu’il y ait un référendum, donc le droit à l’autodétermination.Malgré le fait que le Maroc est présent et contrôle la grande majorité du territoire qui s’appelle le Sahara Occidental en droit international et que nous, au Maroc, on appelle nos provinces du sud, cela ne nous a pas empêché d’être un acteur régional et mondial important, à avoir, en termes de relations avec l’UE, l’UE ne nous a jamais puni réellement du fait qu’on occupe cette partie de ce que nous considérons comme notre pays, les Etats-Unis de même, les relations commerciales sont totalement ouvertes, ne sont pas diminuées par le fait que nous y sommes déjà.Donc, sur le plan pratique, à part peut-être de mettre un drapeau américain à Dakhla, la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté du Maroc sur le Sahara, ne change pas grand chose, en réalité. Nous y sommes déjà, nous exploitons le phosphate du Sahara, nous exploitons les richesses halieutiques du Sahara. Tout ça, on l’a déjà, même si parfois il y a quelques petits soucis, le monde pratiquement entier travaille avec nous malgré cela. Donc, ce qui compte pour nous. Donc, ce qui compte pour nous, ce n’est pas de nous assurer quant à nos relations avec les Etats-Unis ou avec l’UE soient plus développées et plus importantes parce qu’elles le sont déjà. Ce qui importe pour nous, c’est que les Nations Unies nous disent officiellement « il n’y a plus de droit d’autodétermination pour le peuple sahraoui, le Sahara marocain vous appartient, c’est le Maroc ». Donc, il faut convaincre les Nations Unies et donc convaincre le Conseil de Sécurité.Or, qu’est-ce qui s’est passé? Au lendemain de la reconnaissance de la marocanité du Sahara par les américains? Il s’est passé que l’Allemagne qui est, probablement, le pays le plus puissant d’Europe, a demandé une réunion d’urgence du Conseil de Sécurité. Au lendemain de cette réunion d’urgence provoquée par cette reconnaissance, les allemands ont publié un communiqué qui était très largement en défaveur du Maroc puisque les allemands nous ont dit, officiellement, que le Conseil de Sécurité restait attaché aux résolutions de l’ONU. Donc, on est toujours dans le cadre de l’autodétermination, même si, effectivement, dans les résolutions de l’ONU on parle de la possibilité d’étudier la solution de l’autonomie, mais le principe reste l’autodétermination. Donc, on bouge pas, personne n’a suivi les Etats-Unis d’Amérique. Ce qui nous intéresse beaucoup, ce sont nos alliés. La France n’a pas suivi les Etats-Unis d’Amérique. La France n’ pas emboîté le pas aux Etats-Unis en disant, après tout, « nous aussi nous reconnaissons la marocanité du Sahara Occidental ». Et évidemment, les allemands. Juste un petit détail qui a quand même son importance. Lorsque vous lisez ce communiqué, les allemands, au début de ce communiqué parlent un peu de l’historique de ce conflit et dans l’historique de ce conflit ils parlent du référendum. Et pour parler du référendum, ils disent que le Maroc a envoyé 10000 colons au Sahara Occidental pour le référendum, ce qui est, évidemment, la position du Polisario vis-à-vis de l’attitude marocaine. Eh bien, cette position est épousée par l’Allemagne qui est un Etat très important en Europe.Non seulement, l’Allemagne a publié un communiqué, mais l’Afrique du Sud qui est un pays quand même très important. Toute la politique marocaine de retour vers nos racines africaines, etc, était basée sur la notion d’essayer de convaincre donc les pilliers de l’Afrique de la marocanité du Sahara, petit à petit, et l’un des pillier les plus importants, avec le Nigeria, le Ghana, c’est l’Afrique du Sud. Avec son pouvoir symbolique extrêmement important, l’Afrique du Sud c’est le pays de Nelson Mandela. Eh bien, le représentant de l’Afrique du Sud à l’ONU a fait une déclaration extrêmement négative pour le Maroc en disant que l’Afrique restait attachée au processus d’autodétermination et au soutien du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.Pourquoi est-ce qu’il y a eu ces réactions qu’on peut considérer comme négatives malgré tous les mensonges qu’on raconte aux marocains à travers les médias officiels? Parce que les Etats-Unis qui ont reconnu la souveraineté du Maroc, c’est pas les Etats-Unis d’Amérique, c’est Donald Trump. C’est vrai, c’est le président des Etats-Unis. Donc, institutionnellement; on peut dire que c’est les Etats-Unis mais c’est Donald Trump. Depuis quand Donald Trump prend des décisions sages en terme de relations internationales? Ce que je veux dire, c’est que la valeur de cette proclamation présidentielle est d’autant plus diminuée que la crédibilité de celui qui en est l’auteur et qui est, elle-même, diminuée. Or, il se trouve que c’est Donald Trump. Et Donald Trump, justement, est très fortement critiqué, d’ailleurs, pas seulement par les démocrates, mais aussi par les républicains parce que sa politique étrangère a aliéné les alliés traditionnels. je ne parle des ennemis des Etats-Unis, je parle même des alliés traditionnels et que l’un des éléments importants de la politique future de Biden, d’ailleurs c’est ce que l’équipe de Biden elle-même, a proclamé, c’est d’essayer justement de rétablir, de reconnecter les Etats-Unis avec ses alliés traditionnels. Donc, vous imaginez bien que lorsque demain y aura l’administration Biden, que le dossier du Sahara va être étudié, et que les Allemands auront la position qu’ils ont aujourd’hui et que, évidemment, la Russie, la Chine, etc, aussi parce que c’est, à minima, c’est de s’attacher aux résolutions de l’ONU, vous pouvez très bien imaginer une administration américaine qui sent revenir, parce que je ne sais pas sûr qu’ »ils reviennent sur la proclamation de Trump, mais en fait ne lui donne pas de substance derrière, c’est que les Etats-Unis peuvent toujours dire « on reconnaît mais ça ne veut pas dire que l’ONU elle reconnaît et que pour résoudre le problème on va suivre, en fait, le travail de l’ONU et on va confirmer et soutenir l’approche qui contient en elle le droit à l’autodétermination des sahraouis. Pourquoi? Parce que le reste du Conseil de Sécurité est attaché à ce principe » qui, il faut pas l’oublier, est un principe essentiel. En fait, on découvre que nous, les marocains, on n’est pas très bien informés sur la réalité juridique de ce conflit. Il faut bien comprendre que nous on dit « l’intégrité territoriale ». C’est vrai que le concept de l’intégrité territoriale est dans la charte de l’ONU et qu’il est important sauf que dans notre cas à nous, cette intégrité territoriale à nous n’est pas opposable aux autres légalement. Pourquoi? Parce que le concept d’intégrité territoriale est opposable lorsque l’ONU vous reconnaît cette intégrité territoriale. Or, l’ONU ne nous a jamais reconnu la marocanité du Sahara. Donc, le concept qui est dominateur dans le dossier c’est le concept d’autodétermination qui lui aussi et l’autre concept de l’intégrité territoriale qui est essentiel à la construction de l’ordre international et qui est, peut-être, avec la souveraineté des Etats et donc de l’intégrité territoriale, un des éléments les plus importants de la Charte de l’ONU.Pour ces raisons, je considère que même sur l’affaire du Sahara, je ne suis pas persuadé de l’extraordinaire impact positif de cette reconnaissance d’autant plus que le Maroc n’est pas, malheureusement, institutionnellement équipé pour, justement gérer une autonomie du Sahara acceptable pour le reste de la communauté internationale. Parce que, ce qu’il faut bien comprendre c’est que le Maroc aujourd’hui dit que la seule solution, en ce qui nous concerne dans le conflit du Sahara Occidental, c’est la souveraineté marocaine et nous concédons que cette région aura une autonomie avancée. Le problème, c’est que lorsque vous étudiez les cas internationaux d’autonomie, d’autodétermination, etc, l’élément majeur qui détermine l’attitude de la communauté internationale à travers l’ONU pour, justement, accepter ou ne pas accepter la souveraineté d’un Etat sur un territoire c’est la démocratie et le respect des droits de l’homme. La communauté internationale ne peut pas venir chez vous qui n’avez pas de justice indépendante, qui violez les droits de vos propres citoyens de façon régulière et vous dire « voilà un autre peuple, le peuple sahraoui puisque l’ONU considère que c’est un autre peuple, d’abord on va vous le confier et c’est vous qui allez gérer ses affaires ». Elle ne peut pas le faire. Donc, même dans le cadre de la solution marocaine, nous sommes dans une contradition qui est nodale, qui est absolument essentielle, qui est de demander une solution pour laquelle nous, les marocains, nous sommes pas équipés institutionnellement. C’est-à-dire que si demain, une véritable étude du plan d’autonomie marocaine l’ONU et que le Polisario accepte de parler d’autonomie tout de suite les défauts de la cuirasse, le sous-développement institutionnel marocain va faire en sorte que ça va être une proposition très difficile à accepter, pas seulement par les sahraouis, mais aussi par le reste du monde. Et c’est en cela d’ailleurs, et je lis les deux sujets majeurs dont on a parlé aujourd’hui, que les violations des droits de l’homme, que ces mascarades de procès et de poursuites judiciaires dont sont coupables nos confrères, nos collègues et nos intellectuels, au fond va à l’encontre de la reconnaissance de la marocanité du Sahara. Paradoxalement et ironiquement. Parce que, encore une fois, on ne peut pas être crédible à demander à ce qu’il y ait une résolution du conflit à travers un projet d’autonomie alors que notre système politique est un système politique qui est sous-développé et autoritaire.Question : Donc, si je vous suis bien, on peut dire qu’à cette heure précise, le véritable gagnant de cette normalisation n’est pas le Maroc?Réponse : Le gagnant, ça ne concerne pas seulement le Maroc, mais c’est l’une des caractéristiques des Etats autoritaires c’est que les intérêts des élites au pouvoir prennent le pas sur les intérêts du pays. Donc, il faut différencier, lorsque les gens, si vous voulez, se félicitent d’un quelconque succès, en l’occurrence; ce succès c’est peut-être le succès des élites, d’ailleurs, à court terme, autoritaires marocaines. Mais, très franchement, il m’est difficile de voir en quoi le Maroc a fait avancer sa cause par ce deal qui, comme je l’ai dit et je le répète est moralement corrompu, d’un côté, et d’un autre côté, même sur un plan purement instrumental, ne me paraît pas, évidemment, à l’avantage du Maroc.#SaharaOccidental #Maroc #FrontPolisario #EtatsUnis #DonaldTrump #Israël #Normalisation -
Complots du Maroc contre l’Algérie
Maroc : Comment la DGED a manipulé le dénommé MAK
La boîte mail de Mourad El Ghoul, chef de cabinet de Yassine Mansouri, continue de dévoiler les secrets de la DGED. Parmi les secrets les lieux entretenus par le service de renseignement makhzénien, les liens qu’il entretient avec le Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie (MAK), dirigé par le traître Ferhat Mehenni, dont les relations avec d’autres services étraangers, y compris le Mossad, ne sont plus à prouver. L’argent qu’il recevait non plus.
Il est maintenant établi que les Marocains ont fourni assistance à Ferhat Mehenni pour fomenter une insurrection dans la région de Kabylie, sans évaluer ces conséquences devastatrices, pas seulement pour l’Algérie mais également au Maroc, en proie aussi à plusieurs mouvements insurrectionnels indépendantistes, notamment dans la région du Ri.
Comme le prouvent ces emails, Mourad El Ghoul demandait à ses acolytes Ahmed Charai, Nadia Jalfi, Abdelmalek Alaoui, Karim Bouzida, Claude Moniquet, Ali Bahaijoub, Jean Louis Martienelli, Hasna Daoudi, Said Ida Hassan, Sidy Gay, etc, d’écrire des articles au titre accrocheur tels que « Violences algériennes anti-Kabyle » ou « violences policières en Kabylie », pour tromper l’opinion internationale sur la réalité des choses.
Mourad El Ghoul entretenait des conctacts avec des membres du MAK utilisant les adresses mail postmaster@makabylie.org et president@makabylie.org. C’est lui qui a programmé et dirigé les actions de Meheni en France et aux Etats-Unis en vue de promouvoir les plans conspirtoires de ce dernier contre son pays, l’Algérie. Sous les ordres d’Ahmed Charaï, le journaliste français Vincent Hervouet a reçu le mercenaire kabyle dans son programme « Ainsi va le monde » sur les antennes de LCI.
Il y a lieu de rappeler que les services de renseignement du Maaroc ne sont pas à leur première action malveillante à l’égard de l’Algérie. Ils ont déjà manipulé l’organisation terroriste GIA, à laquelle ils ont aussi fourni assistance dans la mise en place de filière d’acheminement d’armes à partir de l’Europe durant les années 1990.
Le cas de l’ex-chef du GIA, Layada, est un exemple édifiant de la manipulation par le Maroc du terrorisme islamiste.
A travers cette manipulation, le Maroc voulait affaiblir l’Algérie afrin de priver les sahraouis de leur soutient dans leur lutte pacifique contre le colonialisme marocain. Mais c’était peine perdue.
De même pour le Mouvement subversif de Ferhat Mehenni, la DGED croyait qu’en alimentant un mouvement inssurrectionnel en Kabylie, elle allait gagner la bataille diplomatique contre l’Algérie sur le dossier du Sahara Occidental. Ce pays s’est de nouveau trompé dans ses calculs, car ceci n’a pas empêché le Front Polisario d’enregistrer plusieurs victoires diplomatiques sur la scène internationale. D’ailleurs, le soutien algérien à la lutte sahraouie pour l’indépendance n’a pas bougé d’un iota. Pour preuve, Alger a applaudi la décision des autorités sahraouies de reprendre la lutte armée contre l’occupant marocain.
Loin de réaliser ses objectifs, les agissements du Makhzen se sont retournés contre lui. Son saction visant à mobiliser les kabyles a ravivé le sentiment nationaliste dans la région du Rif où la population rifaine vit, depuis les années 1950, dans la marginalisation, la répression et l’humilliation.
Source : Maroc Leaks, 5 jan 2021
Tags : Maroc, Algérie, MAK, Kabylie, Ferhar Mehenni, Layada, GIA, Sahara Occidental, Front Polisario,
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Sahara Occidental : Des pays amis de la RASD au Conseil de sécurité
LA QUESTION DU SAHARA OCCIDENTAL AU CŒUR DE L’AGENDA 2021 : Des pays amis de la RASD au Conseil de sécurité
Au moins quatre pays amis du peuple sahraoui ont rejoint le Conseil de sécurité de l’ONU en tant que membres non permanents, à compter du 1er janvier 2021. Cette année, la question du Sahara occidental devrait être l’une des principales priorités du travail de ces pays au cours des deux prochaines années.D’autant que la décision du président sortant Trump de reconnaitre la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental contrairement aux principes de l’Onu, si elle n’est pas annulée par le président élu Joe Biden, va rendre très inconfortable la position des Etats-Unis au Conseil de sécurité et leur droit de veto et pas seulement sur la question sahraouie ou ils se sont complètement discrédités. Le Mexique qui reconnait la Rasd depuis 1979 et entretient des relations diplomatiques au niveau des ambassadeurs, le Kenya, qui a reconnu la RASD depuis 2005, et entretient également des relations diplomatiques avec la RASD au niveau des ambassadeurs, font leur entrée au conseil de sécurité et vont s’activer pour faire bouger le conseil dont les efforts ont été entravés pour faire appliquer ses propres résolutions par l’allié inconditionnel de Rabat, la France.La Norvège est un autre pays ami du Sahara occidental qui vient de rejoindre le Conseil de sécurité de l’ONU. Ce pays scandinave, bien qu’il ne reconnaisse pas la RASD, maintient une position ferme de soutien à la lutte du peuple sahraoui et se montre très solidaire avec son combat pour son indépendance. Ce pays européen contribue dans les instances internationales aux efforts pour une solution garantissant le droit des Sahraouis à l’autodétermination et à l’indépendance. Enfin, l’Irlande, quatrième pays ami du Sahara occidental qui fait également partie du Conseil de sécurité depuis le 1er janvier, s’est toujours montré d’une solidarité sans faille avec les sahraouis. Malgré le lobbying marocain Dublin est restée ferme dans sa position de soutien à la lutte du peuple sahraoui. Le Mexique, pays influent d’Amérique centrale a officiellement annoncé, dans une lettre adressée à l’ONU, sa position sur les questions de décolonisation dans le monde, soulignant la priorité de l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental par lequel le peuple sahraoui pourra exercer son droit inaliénable à l’autodétermination. Dans sa lettre le Mexique rappelle que l’ONU a un rôle fondamental dans les processus de décolonisation. Il appuie les efforts visant à parvenir à une solution juste et durable du conflit au Sahara occidental, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale qui stipulent la garantie du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination par l’organisation d’un référendum pour déterminer l’avenir du territoire. Le Mexique appuie également les efforts visant à élargir la mission de la MINURSO pour y inclure la surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental. De son côté, le Kenya, qui présidera le Conseil de sécurité de l’ONU en octobre prochain, et les débats annuels pour prolonger le mandat de la MINURSO, considère que le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination est inaliénable.Le président du Kenya, Uhuru Kenyatta, à l’occasion du 44ème anniversaire de la proclamation de la RASD, a renouvelé la position solide de son pays en faveur de la lutte du peuple sahraoui pour l’autodétermination. Dans un message à son homologue sahraoui Brahim Ghali, le président kényan a exprimé sa satisfaction quant au « niveau des relations fraternelles entre les deux pays, soulignant à cet égard son aspiration à renforcer davantage ces relations conformément aux principes de l’Union africaine.Pour ce qui est de la Norvège, la chef de la diplomatie norvégienne a clairement indiqué que la position de son pays sur la question du Sahara occidental ne sera pas affectée par l’annonce du président Trump de reconnaître la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.«La position de la Norvège sur la question du Sahara occidental a été cohérente au fil des ans et n’a pas été affectée par les événements récents sur le terrain, ni par l’annonce récente de Trump selon laquelle il proposerait une solution politique conforme aux décisions pertinentes prises par le Conseil de sécurité des Nations unies. »Selon la chef de la diplomatie norvégienne, Oslo soutient le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui et les initiatives qui pourraient amener les deux parties, le Maroc et le Front Polisario, à la table des négociations, demandant en même temps au secrétaire général de l’ONU de désigner un nouvel envoyé dans les plus brefs délais. Ce que le SG, dont la position sur la question du Sahara occidental est de plus en plus critiquée, tarde à faire.La Norvège souligne la nécessité d’aller de l’avant en créant une nouvelle dynamique et en renforçant la confiance dans la voie des négociations menées par l’ONU au Sahara occidental.M. BendibLe Courrier d’Algérie, 5 jan 2021#SaharaOccidental #Polisario #Marruecos #WesternSahara #Maroc #Morocco #DonaldTrump #Israel -
Sahara Occidental : Le commissaire politique de l'armée annonce officiellement la fin du cessez-le-feu (vidéo)
Depuis Rabouni, le centre administratif du Front Polisario, Youssef Ahmed, le directeur du Département d’Orientation Politique de l’armée sahraouie a annoncé la fin du cessez-le-feu en cours depuis plus de 19 ans.
Se prononçant devant une multitude de jeunes sahraouis, le responsable militaire sahraoui a a annoncé la reprise de la guerre et a appelé les militaires sahraouis à regagner leurs postes et aux jeunes volontaires à s’engager immédiatement dans les rangs de l’Armée Populaire de Libérations Sahraouie (APLS).M. Youssef a insiste sur le fait que c’est le Maroc qui a violé le cessez-le-feu, ce qui a poussé le Front Polisario à s’en désengager.Dans les camps des réfugiés sahraouis au sud-ouest de l’Algérie les manifestants de joie se sont multiplié depuis l’annonce ce matin des accrochages avec l’armée marocaine dans la région d’El Guerguerate.Entre-temps, la MINURSO brille par son absence et son silence. Certaines sources l’accusent d’être au courant de l’attaque marocaine du fait qu’elle a quitté El Guerguerate à 4 heures du matin pour dégager la voie devant les marocains.Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, El Guerguerate, -
Sahara Occidental : Réaction du SG de l'ONU sur les affrontements à El Guerguerate
Dans un point de presse ce matin, le porte-parole du Secrétaire Général des Nations Unies, Stephane Dujarric a fait la déclaration suivante au sujet des événements à El Guerguerate:
« Ces derniers jours, les Nations Unies, y compris le Secrétaire général, a participé à de multiples initiatives visant à éviter une escalade de la situation dans la bande tampon de la région de Guerguerguerat et à mettre en garde contre les violations du cessez-le-feu et les conséquences graves de tout changement du statu quo.Le Secrétaire général regrette que ces efforts se soient révélés infructueux et se déclare vivement préoccupé par les conséquences possibles des derniers développements.Le Secrétaire général reste déterminé à tout mettre en œuvre pour éviter l’effondrement du cessez-le-feu en place depuis le 6 septembre 1991 et il est déterminé à tout mettre en œuvre pour lever tous les obstacles à la reprise du processus politique.La MINURSO s’engage à poursuivre la mise en œuvre de son mandat et le Secrétaire général appelle les parties à assurer la pleine liberté de circulation de la Mission conformément à son mandat. Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général, New York, 13 novembre 2020. »Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, El Guerguerate, ONU,, MINURSO, -
Sahara Occidental : Des dizaines de personnes demandent des armes à Rabouni pour une possible guerre (EFE)
Des dizaines de personnes demandent des armes dans les camps pour une possible guerreRabuni (camps de réfugiés sahraouis en Algérie), 13 novembre (EFE) .- Des dizaines de personnes sont descendues aujourd’hui dans les rues des différents camps de réfugiés sahraouis de la région algérienne de Tindouf pour montrer leur soutien au Front Polisario et demander à ce qu’elles soient armes pour une éventuelle guerre avec le Maroc après l’incident armé de vendredi au poste-frontière de Guerguerat.
À l’aube, des unités marocaines ont franchi le mur de séparation construit dans le désert en trois points différents avec l’objectif déclaré de dissoudre le camp installé le 21 octobre par des dizaines d’activistes sahraouis et de briser le blocus qu’ils maintenaient sur la route commerciale qui relie la Mauritanie. et les zones occupées par le Maroc au Sahara occidental.
L’incursion s’est heurtée à la réponse des forces sahraouies qui, selon des sources militaires dans les camps ont expliqué à Efe, « elles se sont livrées à divers combats et ont résisté dans la région de Tifarit ».
«Dès le petit matin, l’armée sahraouie était en alerte face aux mouvements qui se déroulaient dans la zone. Au moment du départ des Marocains, l’armée sahraouie a dû intervenir rapidement. Il a tiré un coup de feu tactique pour avoir le temps et repousser les Marocains pendant que les civils étaient évacués », a expliqué une source sahraouie à Efe.
Quelques heures plus tard, des dizaines de jeunes se sont rassemblés devant le siège du ministère sahraoui de la Défense, situé dans le camp de Rabuni, capitale administrative de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), pour s’enrôler comme volontaires et demander des armes.
Criant «liberté, indépendance», «nous donnerons notre âme et notre sang pour la terre sahraouie», la congrégation a opté pour la guerre comme seul moyen de mettre fin à «la tromperie marocaine» et de récupérer «la terre et les droits volés».
«Ce matin, nous avons entendu par haut-parleurs un groupe de jeunes demander des volontaires pour rejoindre les rangs de l’armée. Nous, les jeunes, avons hâte d’aller en première ligne », a expliqué à Efe l’un d’eux, d’un camp voisin.
Des sources gouvernementales sahraouies ont précisé, pour leur part, que bien qu’il s’agisse d’une initiative privée, elle a été transmise à la population pour «se préparer à la prochaine phase de la lutte».
DÉPLOIEMENT DE LA POLICE DANS LES ZONES OCCUPÉES
Dans cette atmosphère de tension guerrière, les organisations de la société civile sahraouie ont dénoncé que les forces marocaines renforçaient les mesures de sécurité et de répression dans les villes et les zones occupées pour tenter d’éviter les manifestations et d’éventuels troubles.
Comme l’ont dit des sources du groupe ‘Equip Media’ à Efe, à partir de début de vendredi ‘la police d’occupation et les forces auxiliaires ont imposé une surveillance stricte autour des maisons des militants du Front Polisario et des défenseurs des droits humains cela semble une tentative de les attaquer ou de les intimider, comme cela s’est produit dans la brèche de Guerguerat.
«À Aioun, nous avons été témoins d’une forte présence de l’armée et de la police bloquant les rues et les quartiers principaux. Également des responsables et des unités chargées de collecter des informations (de renseignement) sur la population », ont-ils ajouté.
QUATRE SEMAINES DE TENSION
La tension dans la région de Guerguerat, qui permet aux sahraouis de regarder sur la Méditerranée, est montée en flèche depuis il y a quatre semaines un grand groupe de militants a installé son camp sur cette importante route commerciale et a annoncé qu’ils empêcheraient tous les types de trafic, à l’exception des civils et uniquement pour des raisons humanitaires.
La congrégation a annoncé qu’elle y resterait jusqu’à ce que les troupes marocaines se retirent et que l’ONU remplisse son engagement de convoquer un référendum d’autodétermination pour résoudre l’un des rares conflits territoriaux ouverts de l’époque coloniale.
Il y a quelques jours, les manifestants ont dénoncé que l’armée marocaine et des agents en civil s’étaient positionnés à seulement trois kilomètres de leur camp et le Polisario a mis ses troupes « en état d’alerte maximale » avant d’avertir qu’il considère la trêve de 1991 « comme un armistice. temporaire »sous réserve de la conclusion de la consultation puis acceptée.
PLAINTE DEVANT L’ONU
Dans cette atmosphère de conflit, le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et le secrétaire général du Polisario, Brahim Ghali, ont dénoncé l’attaque à l’ONU et prévenu qu’il la considérait comme « une violation flagrante de l’accord de cessez-le-feu ».
Dans une lettre adressée au secrétaire général, Antonio Gutierres, Ghali a tenu Rabat pour responsable et a fait valoir qu’avec son opération « l’État occupant marocain a sérieusement sapé non seulement le cessez-le-feu et les accords militaires, mais aussi toute possibilité de parvenir à une solution pacifique et durable ».
« Nous tenons l’Etat occupant marocain pleinement responsable des conséquences de son opération militaire, et nous demandons aux Nations Unies d’intervenir d’urgence pour mettre fin à cette agression contre notre peuple et notre territoire », a-t-il conclu. EFE
Source : Diario libre, 13 nov 2020
Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, El Guergarate,
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Sahara Occidental : Violents affrontements entre des unités militaires marocaines et sahraouies à El Guerguerate
Selon un communiqué du ministère sahraoui de l’information, l’armée marocaine a enregistré une nouvelle flagrante violation du cessez-le-feu dans la zone d’El Guerguerate.
Dans les premières heures de l’aube de ce vendredi, l’armée marocaine est sortie en ouvrant trois nouvelles brèches dans le mur de sable.La réponse de l’armée sahraouie ne s’est pas fait attendre. Elle a riposté immediatement aux attaques de l’ennemi en vue de protéger les civils sahraouis qui y mènent un sit-in depuis le 21 octobre dans le but de dénoncer l’illégalité de la brèche d’El Guerguerate.Dans un communiqué publié ce matin, le Front POLISARIO affirme qu’un groupe d’agitateurs marocains sélectionnés parmi la chusma de la rue marocaine et des soldats déguisés en civils se sont pris aux civils sahraouis qui manifestaient pacifiquement dans la région pendant qu’un contingent militaire essayaiet d’encercler la zone.Le communiqué indique que, pendant que les civils affrontaient courageusement la chusma marroquí, les combattants de l’Armée de Libération Sahraouie fustigeait l’armée marocaine.« Bref, souligne le communiqué, les batailles ont commencé et la guerre imposée à notre peuple a éclaté, et avec elle nous sommes entrés dans une nouvelle étape décisive dans la lutte de notre fier peuple, défendant son droit légitime à la liberté, à la dignité et à la souveraineté ».« En conséquence, le Front populaire pour la libération de Sakia al-Hamra et Rio de Oro appelle tous les membres du peuple sahraoui à se présenter comme un seul homme avec la fermeté et le courage habituels nécessaires en réponse à une agression brutale et à achever la libération de la patrie occupée avec tous les sacrifices et la détermination nécessaires sur le chemin des martyrs héroïques », conclue-t-il.Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, El Guergarate, -
ONU : soulignée l’urgence de la nomination d’un Envoyé Personnel pour le Sahara Occidental
Les délégués demandent instamment la nomination rapide d’un Envoyé personnel pour le Sahara occidental, alors que la Quatrième Commission poursuit le débat général conjoint
Les délégués ont appelé aujourd’hui à des discussions inclusives et à la nomination rapide d’un nouvel Envoyé personnel du Secrétaire général pour faire avancer le processus de paix au Sahara occidental, alors que la Quatrième Commission (questions politiques spéciales et décolonisation) poursuivait son débat général conjoint sur un éventail de sujets.
Le représentant de la Namibie s’est déclaré préoccupé par l’absence de détermination ferme de la part de certains États Membres de mettre l’accent nécessaire sur le respect et la pleine application des résolutions du Conseil de sécurité au Sahara occidental. Les tentatives de l’État occupant de proposer une solution unilatérale, sans le consentement exprès du peuple touché du Sahara occidental, ne manqueront pas d’entraîner un conflit prolongé et le refus continu du peuple sahraoui d’exercer ses droits inaliénables à l’autodétermination, il averti.
Dans le même ordre d’idées, le représentant de l’Algérie a souligné que le règlement de la question du Sahara occidental devait impliquer les populations sur le terrain, avertissant que toute autre approche irait à l’encontre du Conseil de sécurité et annulerait les efforts internationaux de décolonisation du territoire. Notant que le processus de paix est au point mort depuis la démission de l’ancien Envoyé personnel, il a déclaré que l’inertie plane sur le travail des Nations Unies au Sahara occidental, mettant en péril la mise en œuvre du processus de paix. Il a ensuite souligné que le peuple sahraoui perd patience et a appelé le Secrétaire général à nommer un nouvel Envoyé spécial dès que possible. De plus, les discussions de paix doivent impliquer un climat de confiance entre le Front populaire de libération de Saguia el-Hamra et Rio de Oro (Front Polisario) et le gouvernement du Maroc, a-t-il ajouté.
Le représentant de la Namibie, s’associant au Mouvement des pays non alignés, s’est déclaré préoccupé par le fait que certains États Membres n’avaient pas la ferme volonté de mettre l’accent sur le respect et l’application intégrale des résolutions du Conseil de sécurité sur le cas du Sahara Occidental. Les tentatives de l’État occupant de proposer une solution unilatérale, sans le consentement exprès du peuple concerné du Sahara occidental, ne manqueront pas d’entraîner un conflit prolongé et le refus continu du peuple sahraoui d’exercer ses droits inaliénables à l’autodétermination, il souligné. Passant à la question de l’archipel des Chagos, il a déclaré que la Namibie accordait une grande importance aux travaux de la Cour internationale de Justice et avait le plus grand respect pour ses avis consultatifs et ses arrêts. Quant aux Territoires palestiniens, il a noté que la population a été gravement touchée par la pandémie COVID-19. Il a poursuivi en se déclarant préoccupé par les mesures de plus en plus partiales prises par le Gouvernement israélien, appelant dans ce contexte les États Membres à rallier un soutien et une action collective pour soutenir l’exercice par le peuple palestinien de son droit inaliénable à l’autodétermination.
Le représentant de l’Algérie a souligné que l’ONU devait assumer sa responsabilité de protéger le statut juridique des territoires non autonomes, de consolider les efforts et de multiplier les initiatives pour achever le processus de décolonisation. Le statut du Sahara occidental a été confirmé par de nombreuses résolutions des Nations Unies qui reconnaissent le droit légitime de son peuple à l’autodétermination, a-t-il déclaré, soulignant que la Cour internationale de justice et la Cour de justice de l’Union européenne ont confirmé cette position en reconnaissant la nature distincte du Sahara occidental. Soulignant qu’un règlement du conflit doit impliquer les populations sur le terrain, il a averti que toute autre approche irait à l’encontre du Conseil de sécurité et anéantirait les efforts de la communauté internationale pour décoloniser le territoire.
Il a ajouté que le processus de paix était au point mort depuis la démission de l’Envoyé personnel du Secrétaire général. L’inertie plane sur le travail des Nations Unies au Sahara occidental et met en péril la mise en œuvre de la conférence de paix, a-t-il dit, avertissant que le peuple sahraoui perd patience. Appelant à la nomination d’un nouvel Envoyé personnel dès que possible, il a déclaré que les discussions de paix doivent impliquer la création de la confiance entre le Polisario et le Gouvernement marocain. L’Union africaine a également un rôle important à jouer, a-t-il ajouté. L’Algérie a toujours agi en tant que facilitateur de la paix dans la région, soutenant les efforts du Secrétaire général pour trouver une solution au conflit, a-t-il déclaré, ajoutant que le gouvernement de son pays avait contribué en tant qu’acteur humanitaire en aidant les réfugiés sahraouis et en coopérant avec les organisations des Nations Unies. pour fournir une assistance.
UN press release, 3 nov 2020
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