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  • Le Maroc aux USA: du lobbying majeur pour le Sahara Occidental

    Tags : Maroc, Etats-Unis, Sahara Occidental, Front Polisario, Lobbying,

    Chris Coleman est certainement le plus grand stigmate de la diplomatie marocaine des temps modernes. Ses révélations ont causé un dommage collatéral à cette machine diplomatique monarchique qui, dans sa préoccupation holistique, s’articule autour de la défense de son projet colonial au Sahara Occidental.

    Dans le même courant de divulgation des secrets de la tactique diplomatique de base du Maroc visant à obtenir un soutien à son occupation de la terre du peuple sahraoui, ce mystérieux lanceur d’alerte a dévoilé les zones d’ombre qui ont déclenché le lobbying en cours aux États-Unis d’Amérique.

    Suite à la publication d’un de ses documents confidentiels, on apprend de près les manœuvres du Centre marocain américain (MAC). L’indiscrétion a été mise en avant par Chris Coleman sur le site DROPOX puis relayée via son compte twitter plusieurs fois suspendu.

    Pris à son propre piège, le centre marocain a envoyé frénétiquement un e-mail pour réclamer des droits de propriété, obligeant le site DROPOX à supprimer le document.

    Histoire d’un lobbying déguisé

    Le Maroc a plongé dans le monde du lobbying à travers des organisations portant des noms anodins, tels que le « Moroccan American Cultural Center », le « Moroccan American Trade and Investment Council » et le « Moroccan American Center for Policy », mais en fait, ils ne sont plus que des ramifications du Centre Marocain Américain (MAC). Tout en prétendant afficher l’image d’organisations culturelles ou d’ONG indépendantes, elles sont en réalité le cheval de Troie pour embellir l’image du régime monarchique médiéval et recueillir en grande partie des soutiens pour son occupation du Sahara Occidental.

    Cependant, le MAC n’a été enregistré dans la loi sur l’enregistrement des agents étrangers (FARA) qu’en 2004, et depuis lors, il a commencé à utiliser tous les moyens pour accumuler le soutien à la question la plus délicate pour le royaume marocain, le Sahara Occidental occupé.

    Dès son enregistrement, le Maroc a commencé à prodiguer des fonds aux lobbyistes afin de rester dans les bonnes grâces de l’administration américaine. Selon les archives du FARA, le Maroc a employé neuf sociétés de lobbying depuis 2007 et dépensé environ 20 millions de dollars, sans compter les enveloppes rembourrées remises sous les tables comme dans le cas d’Ahmed Charai ; l’agent secret marocain déguisé agissant en tant que journaliste et qui a une fois été intercepté en entrant sur le territoire américain avec la possession d’une somme d’argent non déclarée considérable.

    Ce que le régime de Rabat verse aux entreprises de lobbying américaines le classe parmi les principaux pays sollicitant de tels services, dépassant même les dépenses de lobbying des pays aux pétrodollars.

    Le MAC : défendre l’occupation coûte que coûte

    Dans le document classé confidentiel, on comprend bien pourquoi le Maroc fait appel à neuf cabinets de lobbying différents. Il s’agit en fait d’atteindre un objectif dans lequel une entreprise déterminée est réputée être son point fort. Les Marocains ont ostensiblement appris cette tactique grâce aux recommandations d’une agence de lobbying experte dans les enjeux du lobbyisme se déroulant à Washington DC.

    D’un simple tour d’horizon des documents, on apprend que le Sahara Occidental était au cœur de la stratégie du MAC en 2012 qui devait par la suite être mise en œuvre à travers quatre campagnes.

    La première campagne était «la campagne des faits sur le terrain» qui visait à établir une feuille de route pour la mise en œuvre de l’aide financière que l’USAID fournit chaque année au gouvernement marocain pour couvrir le territoire occupé du Sahara Occidental. Cependant, cette campagne a tourné au fiasco car le département d’Etat américain a été chargé de valider cette décision après 90 jours et a fini par exclure les terres sahraouies.

    La deuxième campagne s’intitulait ‘Campagne de fermeture des camps’ fixant comme résultats attendus pour générer un élan à Washington pour fermer les camps de réfugiés sahraouis pour des raisons de sécurité et conditionner les fonds américains au HCR et au PAM. Le lobbying, comme le démontre le document, devrait être appliqué dans une propagande à grande échelle pour calomnier le Front Polisario par le biais des principaux médias et par le biais de certains membres du Congrès américain chargés de dépeindre faussement la collusion entre le Front Polisario et le terrorisme islamiste. Néanmoins, Daniel Benjamin, le coordinateur du Département d’État américain pour le contre-terrorisme a démenti ces allégations et a qualifié les rapports faisant état de liens du Polisario avec AQMI de « faux ».

    La troisième campagne visait à faire du Maroc un modèle dans la région dans tous les domaines allant des droits de l’homme à la coopération en matière de sécurité et à la réforme pacifique et démocratique. En d’autres termes, transmuter le visage dégoûtant d’un régime dictatorial en un havre de démocratie pour cacher ses crimes odieux commis au Maroc et au Sahara Occidental.

    La quatrième campagne « le déploiement des ambassadeurs » devait ouvrir la voie au nouvel ambassadeur du Maroc pour s’adresser à des publics importants et, ainsi, promouvoir des campagnes pertinentes pour des publics spécifiques afin de relayer la thèse expansionniste du Maroc au Sahara Occidental.

    Au vu de ces campagnes, on peut résumer que la stratégie marocaine de lobbying aux USA vise avant tout à défendre son occupation du Sahara Occidental ; une douleur dans le dos du régime de Rabat. La stratégie du MAC en 2012 met en évidence l’obsession centralisée et pathologique de la politique étrangère du Maroc qui cherche à maintenir coûte que coûte une occupation qui, malgré son prix plus élevé, reste contre-productive.

    Pendant ce temps, les millions de dollars que le régime marocain gaspille soulèvent encore des doutes quant à leurs sources suspectes. Le récent rapport du département américain classe le Maroc comme premier exportateur de cannibis et qu’environ le quart de son PIB est généré par ce trafic de drogue.

    Souvent, le Maroc se vante de ses investissements coûteux au Sahara Occidental occupé, mais après les révélations de Chris Coleman, nous apprenons que les dépenses dont parle le Maroc sont plutôt gaspillées en lobbying, en achetant la plume des journalistes et la conscience des diplomates. Les ressources naturelles sahraouies sont régulièrement pillées et volées et la seule chose qui leur reste est une oppression et une pauvreté hideuses.

    Pourtant, la question qui demeure est de savoir quel est le pourcentage du trafic de drogue étatique marocain réservé à la vente du droit d’occuper le Sahara Occidental ?

    #Maroc #Sahara_Occidental #Etats_Unis #Lobbying #Front_Polisario

  • Le haschich marocain finance des groupes terroristes au Sahel

    Le haschich marocain finance des groupes terroristes au Sahel

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, Sahel, terrorisme, trafic de drogue, cannabis, haschich,

    Au Sahara Occidental, l‘armée marocaine finance des groupes terroristes au Sahel africain avec du haschisch

    L’armée sahraouie lutte désormais contre les narcotrafiquants : les saisies de drogue en provenance du Maroc explosent dans le désert.
    C’est le titre du journal Publico.es, dans un travail journalistique réalisé par SANTIAGO F. REVIEJO

    Le Polisario y voit une « collusion » entre hauts gradés militaires marocains et trafiquants de drogue pour faire passer des marchandises à travers le plus grand mur défensif du monde qui divise le Sahara en deux avec lequel sont ensuite financés des groupes terroristes djihadistes au Sahel.

    L’armée du Front Polisario, (ALPS, Armée de libération populaire sahraouie) , qui a combattu en armes contre l’armée marocaine pendant 16 ans, a désormais un nouvel ennemi : les trafiquants de drogue qui traversent son désert en transportant des tonnes de drogue -principalement du haschisch-, aux zones des pays du Sahel dominées par des organisations terroristes djihadistes. Le gouvernement sahraoui assure que cette marchandise quitte l’autre côté du mur défensif de 2 700 kilomètres que l’État marocain a construit pendant la guerre pour défendre son territoire, divisant le Sahara occidental en deux après la fin du conflit en 1991.

    Les dernières interventions ont eu lieu cette semaine. Les forces armées sahraouies ont saisi lundi 3.775 kilos de haschich à Agüenit, au sud des territoires libérés par le Polisario dans la guerre contre le Maroc. Dans l’opération, quatre personnes ont été arrêtées, dont trois de nationalité étrangère – non sahraouie – sans précision, et des fusils d’assaut, des munitions abondantes et de puissants véhicules tout-terrain ont été saisis. Un jour plus tard, 775 autres kilos ont été confisqués dans la région de Dugej. Des membres de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) étaient présents en tant que témoins lors de l’opération de brûlage de la drogue intervenue.

    Avec ces deux interventions, l’armée du Polisario a déjà confisqué un total de 4 550 kilos de drogue au cours du premier semestre 2020, soit près du double de ce qui a été saisi sur l’ensemble de l’année dernière, ont informé Público des sources du gouvernement sahraoui. Et depuis 2015, ils assurent que plus de trente tonnes sont intervenues dans des opérations menées sur la longue route de sable qui, traversant le territoire sahraoui, va du mur défensif gardé par les forces armées marocaines jusqu’aux régions sahéliennes en Mauritanie, au Mali et Niger.

    Or, ce que se demande le gouvernement de la République Arabe Sahraouie Démocratique, c’est comment les trafiquants de drogue parviennent à franchir, sans se faire repérer, le mur gardé par entre 80 000 et 100 000 militaires marocains équipés de radars sophistiqués capables de détecter le passage d’une simple fourmi, et puis traverser, sans exploser, un champ de sept millions de mines antipersonnel et antichar qui protègent tout le périmètre de cette barrière défensive. La réponse, selon le porte-parole de la communication du Polisario en Espagne, Jalil Mohamed, est très simple : « La collusion entre les organisations de narcotrafiquants et les hauts gradés militaires marocains » est ce qui rend cet exploit possible.

    L’armée du Polisario a réussi à bloquer les voies d’entrée sur son territoire par la partie nord du mur, ce qui a conduit, selon les responsables, les gangs de trafiquants de drogue à détourner l’introduction des cargaisons en territoire sahraoui vers la partie sud de la défense barrière, où ont été effectuées les dernières saisies.

    Et cette route du trafic de drogue se termine, de l’avis du gouvernement sahraoui, par le financement des organisations terroristes djihadistes qui dominent diverses zones de la vaste région du Sahel sub-saharien. « Ce trafic sert à déstabiliser la région. Le Maroc utilise ce trafic pour déstabiliser le Sahara et les autres pays de la région et ensuite apparaître comme le sauveur », affirme Jalil Mohamed, qui déplore que dans des sommets comme le Sahel 5, ait assisté à ce semaine en Mauritanie par les présidents des gouvernements espagnol et français, n’aborde pas l’origine du financement des terroristes.

    L’ONU se soucie de ses casques bleus dans la zone

    Le secrétaire général de l’ONU a déjà mis en garde dans son dernier rapport sur la situation au Sahara occidental, présenté au Conseil de sécurité des Nations unies en octobre dernier, sur le danger que représentent ces gangs qui traversent le territoire sahraoui. Plus précisément, après avoir souligné que « les dénonciations de contrebande et d’autres activités illégales se sont multipliées des deux côtés de la berme » -le mur de défense du Maroc- signalées à la fois par le Front Polisario et l’armée marocaine, il souligne : « Malgré notre pleine confiance dans le engagement des parties à protéger la Minurso, ces groupes armés représentent une menace croissante et imprévisible pour le personnel de la Minurso », la mission internationale chargée depuis près de 30 ans d’assurer la tenue d’un référendum d’autodétermination qui n’a pas encore été convoqué.

    Dans un autre point de son rapport, le Secrétaire général de l’ONU précise que « la menace liée aux groupes terroristes et aux activités criminelles dans la région continue d’être un sujet de grande préoccupation en raison de son imprévisibilité et du niveau de risque inconnu, en particulier pour les bases d’opérations situées dans les zones reculées à l’est de la berme (la part prise par le Polisario dans la guerre), des patrouilles terrestres non armées parcourant de longues distances sur tout le Territoire et des convois de ravitaillement ».

    « Ils transforment la région en Far West et ce que nous voulons, c’est un Maghreb stable et prospère « , déclare le porte-parole du Polisario en Espagne.

    Le gouvernement sahraoui a fait part à plusieurs reprises au Conseil de sécurité des Nations unies de son inquiétude face à l’activité de ces gangs de la drogue sur son territoire, la dernière mercredi dernier, après la saisie de plus de quatre tonnes de haschich lors des deux opérations précitées. Selon les écrits de son représentant auprès de l’ONU, le Polisario tient le Royaume du Maroc pour responsable de ces opérations, qu’il attribue à son statut de premier producteur mondial de résine de cannabis, comme l’indiquent les rapports de l’Office des Nations Unies contre la drogue. et Criminalité.

    En octobre 2011, deux humanitaires espagnols et un italien ont été enlevés dans les camps de réfugiés sahraouis de Tindouf, en Algérie, par un groupe terroriste djihadiste du Sahel. Après neuf mois de captivité, les otages ont été libérés dans le nord du Mali. Depuis, le Polisario a renforcé les mesures de sécurité dans les camps pour protéger, avant tout, les étrangers des organisations humanitaires qui travaillent avec la population locale.

    #Maroc #Sahara_Occidental #Front_Polisario #Sahel #Terrorisme #Haschich #Cannabis

  • Équipe de Washington – Bilan – Mars 2012

    Équipe de Washington – Bilan – Mars 2012

    Tags : Maroc, USA, Lobbying, Sahara Occidental, Front Polisario, Terrorisme, Sahel,

    Introduction

    Dans l’atmosphère hautement politisée à Washington en cette année d’élections présidentielles américaines, la politique étrangère américaine reçoit peu d’attention, sauf en cas de crise. Dans le passé, les présidents américains pouvaient compter sur « battre le drapeau », faisant appel au patriotisme américain comme moyen de renforcer le soutien aux politiques. Aujourd’hui, chaque mot ou action est placé sous une loupe pour déterminer ou déduire des significations cachées qui révèlent la faiblesse des politiques proposées. Ainsi, très peu de mouvements à Washington concernant la politique qui n’est pas liée à des problèmes et des défis qui ne peuvent être retardés.

    Ce milieu difficile rend encore plus décourageants les efforts de l’équipe de Washington pour amener l’administration Obama à approuver le financement américain de projets au Sahara occidental. Pourtant, les résultats à ce jour sont largement positifs. Malgré la couverture médiatique négative de l’affaire Amina Filali et les visites régulières d’Aminatou Haidar à New York et à Washington pour dénoncer le bilan du Maroc en matière de droits humains, le Maroc continue de recevoir un accueil positif au Congrès. La volonté de l’équipe de Washington d’avoir plus de 300 réunions avec les bureaux du Congrès avant les vacances d’été fait de grands progrès. Le message clé, à savoir que l’aide étrangère américaine aux camps doit être accordée à condition qu’elle améliore directement la vie des réfugiés, est bien reçu.

    Il y a un dilemme dans les activités de l’équipe de Washington dans la mesure où le Maroc n’est pas en crise, par conséquent, certains décideurs politiques préféreraient laisser les problèmes du Royaume hors de l’ordre du jour tandis que l’administration s’occupe de la Syrie, de l’Iran, de l’Irak et des crises au-delà de la région MENA. Mettre fin au conflit du Sahara occidental, bien qu’il s’agisse d’un résultat utile pour les intérêts américains dans la région, n’est pas considéré comme une priorité par certains membres du gouvernement. Il était donc utile que les remarques qui ont suivi la rencontre entre le ministre des Affaires étrangères et la secrétaire d’État Clinton aient réaffirmé la centralité du conflit du Sahara occidental et l’engagement envers le dialogue stratégique bilatéral. Cette visite, et la visite de la Secrétaire Clinton au Maroc, et les éloges généralement élevés que le Maroc reçoit pour son rôle au Conseil de sécurité de l’ONU, continuent de démontrer que le Maroc est un leader dans la région,

    Le rapport sur les communications ci-dessous indique que la couverture positive du Maroc l’emporte de loin sur la couverture négative associée à Amina Filali et Aminatou Haidar. Les préoccupations sécuritaires liées à la région, le leadership du Maroc au Conseil de sécurité de l’ONU, les préoccupations persistantes quant à la direction des soulèvements arabes et les éditoriaux qui montrent comment le Maroc progresse dans ses réformes et son développement économique, contribuent tous à l’image positive du Maroc dans les média.

    Ce rapport n’est ni exhaustif ni entièrement détaillé car nous nous concentrons sur les éléments qui ont le plus d’impact sur notre stratégie. Puisqu’il est difficile de distinguer une partie du travail du Centre Marocain Américain de celui de l’Ambassade, ce rapport inclut certaines activités de l’Ambassade, du MAC et de ses consultants en tant que « Washington Team ».

    OU:

    Ce rapport est préparé par le Centre Marocain Américain, incluant le MACP, le MACC et le MATIC. Il n’est ni exhaustif ni entièrement détaillé car nous nous concentrons sur les éléments qui ont le plus d’impact sur notre stratégie. Bien que nous essayions de ne mettre en évidence que le travail dans lequel MAC a été impliqué, dans certains cas, nous abordons le travail d’autres personnes, telles que l’ambassade ou d’autres entités pro-marocaines. Dans de tels cas connexes, nous essayons de ne rendre compte que des activités où MAC a également joué un rôle, ou lorsque l’activité mérite d’être soulignée à l’équipe de Rabat car elle se rapporte à l’un des principaux objectifs de l’équipe. Dans tous les cas, nous essayons autant que possible de garder ce reporting au travail principal de MAC.

    Campagnes

    MoroccoOnTheMove.com (MOTM)

    Le site Web MOTM de l’équipe de Washington et le programme de médias sociaux (@MorocOnTheMove) continuent d’élargir la portée de nos messages, en termes de quantité et d’audiences ciblées. Après cinq mois en ligne, près de 250 publications d’articles de presse et de contenu original par l’équipe de Washington sont apparues et le site Web a reçu plus de 24 000 visites. Au cours de la même période, @MorocOnTheMove a envoyé près de 900 tweets, compte près de 250 followers et a été retweeté régulièrement par des personnalités influentes sur Twitter. Bien que nous devions encore améliorer ces chiffres dans les mois à venir, c’est un bon début pour nos efforts sur les médias sociaux.

    Dans le cadre d’efforts croissants pour dialoguer plus régulièrement avec nos publics cibles, en particulier par e-mail et sur les réseaux sociaux, l’équipe de Washington a distribué une lettre électronique, « Réforme, stabilité et Sahara occidental » à notre base de données de contacts d’environ 3 000 décideurs politiques, médias , des universitaires, des dirigeants de groupes de réflexion et d’ONG, des responsables de l’administration et du personnel du Congrès. Cette lettre électronique a mis en évidence et redistribué les éléments mentionnés dans le rapport sur les communications, notamment le rapport ICTS, l’article du magazine Atlantic, l’article publié par le Carnegie Endowment, la colonne Roll Call, les remarques du Congressional Record, The Hill op-ed, le Washington Post Chronique « Right Turn », la chronique POMED, ​​et presse positive sur le lancement du RAMED, le programme de santé à grande échelle du Maroc visant à fournir des soins aux citoyens défavorisés.

    De plus, en mars, l’équipe de Washington a commencé à distribuer un e-mail hebdomadaire « Morocco Highlight e-mail » à notre base de données de contacts, dans lequel un ou deux événements, publications et/ou articles de presse positifs sont présentés. Le but de ce point culminant hebdomadaire est d’attirer l’attention sur une importante opportunité de messagerie pour les contacts sur le Maroc. Le premier « e-mail sur le Maroc » a redistribué l’éditorial du Global Post du 27 mars.

    Le Maroc en tant que leader


    Au cours du mois de mars, l’équipe de Washington a poursuivi ses efforts pour promouvoir le Maroc en tant que modèle de progrès et de réforme en informant et en engageant régulièrement des décideurs politiques influents, des dirigeants de groupes de réflexion et des journalistes ciblés.

    Activités:

    Le 8 mars, le magazine The Atlantic , une publication très respectée sur la culture, l’actualité et la politique depuis plus de 150 ans, a publié un article, « La crise d’identité arabe à venir », de Massoud Hayoun qui se concentre sur les questions d’identité arabe. qui ont refait surface lors du printemps arabe. L’équipe de Washington a organisé une interview pour son auteur avec l’ambassadeur Edward Gabriel, qui est cité parmi d’autres dirigeants influents de la diaspora arabe. Pour une diffusion ultérieure, une colonne de blog mettant en avant l’article a été publiée sur « Qui est qui dans le monde arabe ? Examen de l’identité arabe », sur le blog de politique étrangère de la Foreign Policy Association .

    Le 13 mars, Elliott Abrams, chercheur principal pour les études sur le Moyen-Orient au Council on Foreign Relations, a organisé une table ronde dans les bureaux du Council à Washington avec l’ambassadeur Bouhlal intitulée « Le Maroc et le printemps arabe ». Lors de l’événement, qui a été organisé grâce à la sensibilisation de l’équipe de Washington à Abrams et au CFR, l’ambassadeur Bouhlal a détaillé le processus de réforme du Maroc et répondu aux questions sur la mise en œuvre de la nouvelle Constitution.

    Début mars, le POMED Wire , un blog du Project on Middle East Democracy, a publié un rapport citant des allégations douteuses de torture contre le Maroc faites sur le site Internet du Sahara Press Service (SPS). L’équipe de Washington a contacté le directeur exécutif de POMED, ​​l’a alerté sur la nature douteuse de nombreuses publications de SPS, ce qui l’a incité à informer ses blogueurs de garder à l’esprit la nature non professionnelle de SPS avant de republier ou de se procurer son travail. À la suite de la conversation, POMED a accepté de publier un article sur le fil POMED rédigé par l’ambassadeur Edward Gabriel, « Gabriel : changement, réforme et progrès au Maroc », qui décrivait l’année de la réforme au Maroc et comment son expérience du « printemps arabe » a été réussi et exceptionnel.

    Le 23 mars, le Foreign Policy Blog de la Foreign Policy Association a publié une chronique de l’avocate internationale maroco-américaine, Leila Hanafi, « Réformes constitutionnelles au Maroc : perspectives pour les droits des jeunes ». L’article examine le succès du processus de réforme en cours au Maroc et les mesures qui seront nécessaires pour assurer que le succès soit durable et de grande envergure. Sachant que le contenu des articles de Mme Hanafi peut être quelque peu douteux, lorsqu’elle a demandé à l’équipe de Washington des commentaires, nous avons examiné le projet à sa demande afin d’atténuer les conséquences négatives.

    Résultats:

    En mars, les efforts de l’équipe de Washington pour mettre en évidence le rôle du Maroc en tant que leader des réformes démocratiques et de la paix dans la région ont généré plus de 320 placements médiatiques positifs et 20 millions d’impressions médiatiques favorables.

    Le Polisario et le terrorisme au Sahara/Sahel

    En mars, l’équipe de Washington a poursuivi ses efforts pour attirer l’attention des États-Unis sur la menace croissante d’AQMI et d’autres groupes terroristes au Sahara/Sahel afin d’orienter le débat et de renforcer les perceptions du rôle négatif du Polisario dans la région. Ces efforts comprenaient la sensibilisation des journalistes, l’organisation de séances d’information par les membres de l’équipe de Washington et des porte-parole tiers, et la création de fiches d’information et d’autres documents justificatifs à distribuer aux publics cibles.

    Activités:

    Suite à la publication le 2 mars par The Hill d’un éditorial de l’ambassadeur Edward Gabriel, « Arrêtez de subventionner les terrains de recrutement pour les terroristes et les trafiquants », plusieurs autres médias ont republié ou cité l’article, dont le réseau World247.net News et le UK Foreign Bureau/gouvernement britannique en ligne . En outre, le journal en ligne italien Lettera 43 a publié un article sur le terrorisme au Sahel qui citait des rapports et des cartes de l’ICTS.

    Pour maintenir l’attention des médias américains sur le maintien en détention des travailleurs humanitaires européens enlevés par des membres d’un groupe lié à AQMI avec l’aide présumée de membres du Front Polisario, l’équipe de Washington a publié un article de blog sur le site Web du MOTM le 20 mars, « Day 150 – toujours en otage : Rosella Urru, deux autres capturés par la secte AQMI dans le camp Polisario. Cette publication fera partie d’une série régulière de mises à jour sur l’enlèvement à mesure que la situation évolue.

    Le 27 mars, le Global Post a publié un éditorial de Jordan Paul, « Pourquoi perpétuons-nous une source d’instabilité en Afrique du Nord ? L’éditorial a plaidé en faveur d’un reciblage de l’aide non humanitaire destinée au Polisario pour qu’il cesse de perpétuer la détérioration des conditions sécuritaires et humanitaires des camps de réfugiés et a exhorté les dirigeants américains à résoudre le conflit du Sahara occidental.

    Fin mars, l’équipe de Washington a compilé un article, « Spotlight : The case for redirection US support for the Polisario-run camps in Algeria, who are going to a recruter field for AQMI, arms and drug trafiquants ». Le document fournit des informations générales et une chronologie des incidents documentés et des rapports liant les membres du Front Polisario à AQMI, au trafic et à d’autres activités illicites dans la région. Il sera largement distribué en avril aux principaux contacts du Congrès, des médias et des groupes de réflexion.

    Résultats:

    En mars, les efforts de l’équipe de Washington pour mettre en évidence l’implication du Polisario dans la montée du terrorisme dans la région ont généré plus de 200 placements médiatiques favorables et 21 millions d’impressions médiatiques.

    Résoudre le Sahara Occidental : Autonomie sous souveraineté marocaine

    Avant et après le neuvième cycle de pourparlers informels sur le conflit du Sahara occidental, l’équipe de Washington a mené des activités de sensibilisation auprès des journalistes, des décideurs politiques et des représentants du gouvernement pour souligner le besoin urgent de résoudre le conflit pour des raisons de sécurité ainsi que pour des raisons humanitaires et pour promouvoir le compromis du Maroc. proposition d’autonomie.

    Activités:

    Afin d’attirer l’attention des médias américains sur les pourparlers informels et les efforts du Maroc pour offrir un véritable compromis dans les négociations, l’équipe de Washington a publié un communiqué de presse le 12 mars : « Les États-Unis et la France expriment leur ferme soutien au plan d’autonomie du Maroc pour résoudre le conflit du Sahara occidental, supprimer les obstacles à la paix dans la région. Le communiqué, qui soulignait les récentes déclarations publiques de soutien au plan d’autonomie de la secrétaire d’État américaine Clinton et du ministre français des Affaires étrangères Juppé, a été distribué à PRNewswire et ciblait les journalistes. Il a été publié par plus de 150 médias américains et internationaux, dont Reuters , Market Watch du Wall Street Journal , Forbes , Boston Globe , Dallas Morning News ,Cleveland Plain Dealer, Sacramento Bee, Yahoo News, AOL News, AfricaBusiness, and Afrik-News. MAP published an article, “Les 9è pourparlers sur le Sahara se tiennent avec en toile de fond un soutien consolidé de Washington au Plan d’autonomie,” that referenced the release and the ICTS report, which was republished by L’Opinion, Le Matin, and several other Moroccan news publications.

    Suite à des briefings et des mises à jour réguliers par l’équipe, deux membres du Congrès ont également fait des déclarations publiques fortes de soutien au plan d’autonomie du Maroc en tant que solution de compromis pacifique au conflit du Sahara occidental. Dans un article d’opinion publié le 12 mars dans Roll Call, « Les changements offrent un signe positif pour le Sahara Occidental », le représentant Steve Cohen du Tennessee a expliqué pourquoi la proposition d’autonomie était la meilleure option pour la paix. Dans des remarques pour le Congressional Record, le représentant Chris Murphy du Connecticut a déclaré que le peuple du Sahara occidental « mérite que ce différend de longue date soit résolu » et a déclaré que la proposition de compromis du Maroc est « une offre raisonnable et peut servir de base aux négociations. » Murphy a reconnu, « il est dans l’intérêt des États-Unis et des parties concernées de parvenir à une solution pacifique et négociée à la question du Sahara Occidental[.] » MAPa publié des articles sur les déclarations des deux membres, « Le membre du Congrès américain souligne le soutien bipartisan écrasant au plan d’autonomie du Maroc au sein des deux chambres du Congrès américain » et « La proposition marocaine d’autonomie, une solution démocratique qui peut servir de base aux négociations, US Cong ».

    Le 13 mars, le Carnegie Endowment for International Peace a publié un article du professeur Anouar Boukhars, « Simmering discontent in the Western Sahara », dans lequel Boukhars a examiné un certain nombre de facteurs internes et externes qui affectent la résolution du conflit du Sahara occidental. Le document – qui citait plusieurs sources d’information que l’équipe de Washington a aidé à générer – a été largement distribué aux contacts clés et aux journalistes ciblés et intégré à notre dossier d’information régulier sur le Sahara occidental.

    Afin de souligner l’urgente nécessité de répondre à la crise humanitaire dans les camps contrôlés par le Polisario dans le sud de l’Algérie par la mise en œuvre de solutions durables pour les réfugiés, Robert Holley est l’auteur d’un blog posté sur le site Web du MOTM, « Vous n’avez pas à vivre comme un réfugié », qui est un jeu de mots de la chanson de Tom Petty portant le même titre.

    Résultats:

    En mars, les efforts de l’équipe de Washington pour souligner auprès du public américain le large soutien au plan d’autonomie du Maroc et la nécessité d’un leadership américain pour aider à résoudre le problème du Sahara occidental ont généré plus de 650 placements médiatiques favorables et 57 millions d’impressions médiatiques.

    A venir en avril

    Le 3 avril, l’équipe de Washington organisera une table ronde, « La crise du Sahara occidental : pourquoi le leadership américain est nécessaire maintenant », où un panel d’experts offrira un aperçu de la crise au Sahara occidental, la menace croissante du terrorisme dans la région, la détérioration de la situation humanitaire et comment les dirigeants américains peuvent aider à mettre fin pacifiquement à ce conflit. La table ronde mettra en vedette Jean AbiNader, conseiller principal, Moroccan American Center (modérateur), l’ambassadeur Michael Ussery, ancien ambassadeur des États-Unis au Maroc, le Dr J. Peter Pham, directeur, Michael S. Ansari Africa Center, The Atlantic Council, et Robert Holley, Conseiller politique principal, Centre marocain américain de politique. Pour encourager la participation et la couverture de la table ronde, l’équipe de Washington a largement distribué un avis de presse aux journalistes ciblés, ainsi qu’une invitation à tous les principaux décideurs politiques et responsables du gouvernement américain qui se concentrent sur le Maroc. L’avis a été repris et publié par plus de 120 médias américains et internationaux, y comprisReuters , Market Watch du Wall Street Journal , CNBC , CNN Top News , Boston Globe , African Press Organization , Sacramento Bee , Yahoo News , AOL News et Afrik-News.

    Activités du Congrès

    L’équipe de Washington a organisé plus de 90 réunions avec les bureaux du Congrès au cours du seul mois de mars , qui se sont concentrées sur nos thèmes principaux : le Maroc en tant que leader, la menace croissante du terrorisme dans la région et les dangers des camps du Polisario, la nécessité de cibler l’aide sur les camps , et la nécessité de résoudre la question du Sahara occidental sur la base de l’autonomie sous souveraineté marocaine.

    Ces réunions servent à maintenir notre soutien majoritaire au Congrès, à garantir que la vérité soit connue sur le Polisario, à renforcer le soutien pour cibler l’aide aux camps et à créer une plus grande prise de conscience de l’importance d’une relation bilatérale solide entre les États-Unis et le Maroc. Ces réunions constituent la base que nous construisons chaque année car nous ne prenons jamais pour acquis nos partisans actuels et cherchons toujours à obtenir le soutien de membres supplémentaires. L’équipe de Washington a suivi ces réunions avec une série d’e-mails contenant des mises à jour, des nouvelles récentes, des publications afin de renforcer nos messages fournis à chaque réunion. Ce dernier prépare également le terrain pour nos prochaines rencontres afin que les membres soient au courant des enjeux à discuter bien à l’avance.

    L’ambassadeur a poursuivi ses réunions d’introduction avec les principaux membres du Congrès. En avril, il a été invité à déjeuner dans la salle à manger des membres du Congrès où il a rencontré le représentant Steve Cohen (qui a écrit l’éditorial plus tôt dans le mois), le représentant Ed Towns, le représentant Ed Markey, le représentant Sheila Jackson. -Lee, et le représentant David Dreier. L’ambassadeur a également rencontré le co-président du caucus du Maroc, le représentant Michael Grimm. Ces rencontres d’initiation se poursuivront tout au long de l’année.

    L’équipe de Washington a également produit des déclarations importantes concernant le dernier cycle informel de négociations. Le représentant Chris Murphy (D-CT) a fait une déclaration en faveur du Maroc à la veille des pourparlers de Manhasset et le représentant Steve Cohen (D-TN) a publié un éditorial très favorable le lundi des pourparlers. Ces déclarations et éditoriaux de membres démocrates de gauche contribuent à renforcer le concept selon lequel la solution autonomie/souveraineté bénéficie d’un large soutien et est la solution inévitable. Plus ce message s’imposera, plus il sera facile d’obtenir le soutien du Congrès pour établir les faits sur le terrain (en s’appuyant sur le langage de l’année dernière) et conditionner l’aide aux camps.

    L’équipe de Washington a également travaillé avec le bureau du représentant Mario Diaz-Balart pour poser des questions à l’administration lors des audiences de surveillance avec la secrétaire Clinton sur la manière dont ils prévoyaient de mettre en œuvre le libellé autorisant l’aide américaine au Maroc à être dépensée dans les provinces du sud. Cela aide à garder la question devant le Département d’État et leur fait prendre conscience que le Congrès a l’intention de voir l’action cette année. L’équipe de Washington travaille également avec le Comité des crédits pour développer un langage et un soutien sécurisé pour cibler l’aide aux camps de réfugiés loin du statu quo et vers des solutions durables, y compris un recensement et une réinstallation.

    MATIC

    MATIC a travaillé avec la Chambre de commerce américaine pour mettre en place sa première délégation commerciale au Maroc du 20 au 22 mars, qui comprenait de grandes entreprises telles que Raytheon, Honeywell, Lockheed Martin, General Dynamics et autres, ainsi que six entreprises axées sur les énergies renouvelables. . L’Ambassade du Maroc a organisé la participation d’un certain nombre de hauts responsables gouvernementaux pour assister à des événements et à des déjeuners et dîners organisés par AMDI et Maroc Export. MATIC a organisé un déjeuner pour la délégation le 21 mars et a travaillé avec ADEREE, MASEN et ONE sur un panel sur les énergies renouvelables. L’ambassadeur Kaplan et des membres de l’ambassade des États-Unis ont assisté au déjeuner.

    La nouvelle la plus importante du mois a été l’annonce par le China Africa Development Fund (CAD Fund) qu’il avait choisi le Maroc pour son bureau régional pour l’Afrique du Nord, de l’Ouest et du Centre. MATIC a accompagné trois délégations différentes du CAD Fund au Maroc et les a aidées à étudier les sites possibles de bureaux et d’appartements. Le MATIC a participé avec eux à l’organisation de réunions et à la fourniture d’un soutien logistique, ainsi qu’à la coordination avec les responsables du GOM. MATIC a été la première parmi plusieurs entités marocaines à entrer en contact avec le Fonds CAD.

    MATIC a également organisé la dernière d’une série de réunions pour MANAS Development Group http://www.manasdevelopment.org/ une société internationale qui fournit des services de formation aux agences et aux entreprises, ce qui les a amenés à choisir le Maroc comme siège du bureau régional. desservant l’Afrique du Nord, de l’Ouest et du Centre.

    MACC

    Tout au long du mois de mars, le personnel du MACC a participé à un certain nombre d’événements sur le Maghreb et le Moyen-Orient, notamment un forum des ambassadeurs organisé par la Chambre de commerce américano-arabe, une table ronde sur la démocratie dans le monde arabe tenue au National Press Club, et une conférence sur l’accès à la justice organisée par l’American Bar Association.

    Ambassadeur Edward Gabriel



    #Maroc #USA #Lobbying #Sahara_Occidental #Front_Police #Edward_Gabriel

  • Rapport de l’équipe de Washington pour le mois de février

    Rapport de l’équipe de Washington pour le mois de février

    Tags : Maroc, Etats-Unis, Lobbying, Ambassadeur Edward Gabriel, Sahara Occidental, Front Polisario, Sahel, Terrorisme,

    L’ ÉQUIPE DE WASHINGTON
    RAPPORT D’AVANCEMENT DE FÉVRIER

    Introduction

    L’ordre du jour de février à Washington a continué d’être dominé par les questions liées à la prochaine élection présidentielle. Les préoccupations de politique étrangère comprenaient l’Afghanistan (retrait précoce, brûlage du Coran), l’Iran-Israël (question de l’enrichissement nucléaire) et la visite du vice-président chinois. Les sujets nationaux étaient principalement ceux qui étaient définis pour plaire aux électeurs des deux principaux partis politiques.

    Il y a eu très peu de mouvement sur le Maroc en dehors de la visite de la secrétaire d’État Hillary Clinton et des visites d’autres hauts fonctionnaires du département d’État et du département de la défense au Maghreb, principalement axées sur des problèmes de sécurité. La première visite d’un membre du nouveau gouvernement marocain aux États-Unis a également suscité un certain intérêt, bien qu’elle n’ait pas eu l’occasion d’un large engagement médiatique par le biais de l’équipe de Washington.

    Un certain nombre de programmes et d’événements médiatiques ont mis en lumière des sujets liés au Maroc, notamment le rapport annuel sur le terrorisme du Centre international d’études sur le terrorisme (ICTS), plusieurs reportages liés au rapport de l’ICTS, la visite de la secrétaire Clinton et la nécessité d’utiliser les États-Unis l’aide étrangère pour résoudre le problème du statut des réfugiés de Tindouf.

    Pour l’avenir, il est évident qu’à la fin des primaires républicaines en mars, la campagne électorale deviendra encore plus combative et rhétorique entre démocrates et républicains. La légère amélioration de l’économie américaine, qui est un avantage pour le président, est compensée par certains experts, par la hausse du prix de l’essence, principalement due aux menaces de l’Iran.

    Ce sera une période difficile pour promouvoir l’agenda du Maroc ; cependant, avec le libellé des crédits permettant à l’aide américaine d’être dépensée partout où le Maroc gouverne, il y aura des opportunités de continuer à avoir des projets financés par les États-Unis dans le Sud. C’est notre objectif dominant pour le printemps.

    La liste ci-dessous n’est ni exhaustive ni entièrement détaillée car nous nous concentrons sur les éléments qui ont le plus d’impact sur notre stratégie. Puisqu’il est difficile de distinguer une partie du travail du Centre Marocain Américain de celui de l’Ambassade, ce rapport inclut certaines activités de l’Ambassade, du MAC et de ses consultants en tant que « Washington Team ».

    Campagnes

    MoroccoOnTheMove.com (MOTM)

    Dans le cadre des efforts de l’équipe pour améliorer la présence du Maroc sur le Web et les médias sociaux et accroître son audience en ligne, nous continuons à utiliser le site Web MOTM et le compte Twitter @MorocOnTheMove pour réutiliser et publier des nouvelles positives liées au Maroc.

    Le site Web et le programme de médias sociaux @MorocOnTheMove continuent d’élargir la portée de nos messages, tant en quantité qu’auprès des publics ciblés.
    Après seulement quatre mois en ligne, plus de 220 publications d’actualités et autres contenus originaux de l’équipe sont apparus et le site Web a reçu plus de 18 000 visites. @MorocOnTheMove a envoyé plus de 700 tweets, gagné plus de 200 abonnés et a été retweeté régulièrement par des personnalités influentes sur Twitter, notamment le Département d’État et l’ambassade des États-Unis à Rabat.

    La page la plus visitée du site Web de MOTM est la section « Sources d’experts » qui contient des informations biographiques et de contact pour les membres de l’équipe et les porte-parole tiers qui connaissent notre messagerie et sont disponibles pour fournir des commentaires positifs et des informations sur demande. Cela augmente considérablement la probabilité que les journalistes, les décideurs politiques et les dirigeants des groupes de réflexion recherchent ces experts pour des articles, des briefings et des événements sur le Maroc et la région.

    Le Maroc en tant que leader

    Activités :

    Le 5 février, l’ambassadeur Gabriel a été interviewé en direct sur le talk-show arabe américain « Radio Baladi » sur le thème « Le Maroc et le printemps arabe ». Animée par Ray Hanania, l’émission a souligné le leadership du Maroc en matière de réformes démocratiques dans la région et a été diffusée à des publics de l’Illinois, du Michigan et de l’Ohio.

    Fin janvier, l’équipe a informé Isobel Coleman, auteure et chercheuse principale pour la politique étrangère des États-Unis, directrice de l’initiative de la société civile, des marchés et de la démocratie au Council on Foreign Relations, avant son voyage au Maroc pour en savoir plus sur le programme mourchidate et assister Conférence du Partenariat nord-africain pour les opportunités économiques (PNB-NAPEO) à Marrakech. Le 21 février, Coleman a publié un article, « Démocratie en développement – Maroc et réforme politique » sur le blog du Council on Foreign Relations, dans lequel elle a examiné le processus de réforme au Maroc par rapport à d’autres dans la région depuis le début du printemps arabe.

    À la suite de la visite de la secrétaire d’État Hillary Clinton au Maroc fin février, l’équipe a publié un communiqué de presse, « Sec. Clinton fait l’éloge du Maroc en tant que leader pour la paix et la démocratie dans la région – Réaffirme que la solution marocaine d’autonomie au Sahara Occidental est « sérieuse, réaliste, crédible » », citant les remarques de Clinton avec le ministre marocain des Affaires étrangères Saad Dine El Othmani lors d’un briefing à Rabat. Il a été repris et publié dans plus de 200 médias américains et internationaux, dont Reuters, Market Watch du Wall Street Journal, Boston Globe, San Francisco Chronicle, Newsday, Houston Chronicle, Sacramento Bee, Columbus Dispatch, Yahoo News, AOL News, et Afrik-News. Robert M. Holley est l’auteur d’un commentaire publié sur le site Web du MOTM, « Three Times Not Yet a Charm », sur les implications de la visite de Clinton.

    Par ailleurs, la MAP a publié « La visite de Clinton au Maroc, opportunité de renouveler son soutien à l’initiative d’autonomie » qui cite Peter Pham du Atlantic Council qui est régulièrement briefé par l’équipe de Washington. Un article, « Annonce de la date des pourparlers de l’ONU sur le Sahara occidental », publié par North Africa United, faisait également référence à la citation de Pham, MAP.

    Fin février, une exposition d’art, « Beauty and Belief: Crossing Bridges with the Arts of Islamic Culture », s’est ouverte à l’Université Brigham Young dans l’Utah avec l’ambassadeur Rachad Bouhlal comme invité d’honneur. Plusieurs articles mettant en lumière l’exposition et la participation de l’Ambassadeur Bouhlal ont été publiés : « BYU opens massive Islamic art exhibition », par KSL.com et « Islamic Art Extends Bridges in Utah » par OnIslam.net, « Islamic art exhibition opens at BYU’s Museum of Art », Deseret News, et « L’art islamique étend les ponts dans l’Utah » sur ABNA.

    Résultats :

    En février, les efforts de l’équipe de Washington pour mettre en évidence le rôle du Maroc en tant que leader des réformes démocratiques et de la paix dans la région auprès du public américain ont généré plus de 430 placements médiatiques positifs et 35,5 millions d’impressions médiatiques favorables.

    Le Polisario et le terrorisme au Sahara/Sahel

    L’équipe a poursuivi ses efforts pour attirer l’attention des médias américains sur la menace croissante d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et d’autres groupes terroristes au Sahara/Sahel, ainsi que sur les préoccupations croissantes concernant AQMI est en contact avec des membres du Front Polisario dans les camps de Tindouf. Ces efforts comprenaient la sensibilisation des journalistes; articles d’opinion ; les briefings des porte-parole tiers ; et créer des fiches d’information, des chronologies et d’autres documents à l’appui à distribuer aux publics cibles.

    Activités:

    Un point central des efforts était l’Institut d’études politiques du Potomac « Coopération dans la lutte contre le terrorisme : Bilan de 2011 et perspectives pour 2012 », qui a eu lieu le 2 février au forum du National Press Club. L’équipe a compilé et/ou aidé à la préparation des documents d’information suivants : « 4Q 2011 ICTS REPORT UPDATE CHARTS ‘Maghreb & Sahel Terrorism’ FINAL », « Morocco Terrorism » fiche d’information et points de discussion pour les médias et les décideurs, « CHRONOLOGY-Polisario Renegades & AQMI Recruits-It’s time to Close the Camps’ », ICTS/Potomac Institute – « Special Update Report: Terrorism in NW&C Africa from 9-11 to Arab Spring » (qui documente l’augmentation de 500 % des attaques par AQMI et d’autres groupes terroristes dans la région depuis le 11 septembre) et le dépliant ICTS – « ICTS Terrorism Special Update Report. » Le rapport détaille également l’implication des membres du Polisario avec AQMI et les trafiquants, et constate que les camps dirigés par le Polisario sont devenus « un terrain de recrutement pour les terroristes, les trafiquants et les entreprises criminelles ». Il exhorte les États-Unis et la communauté internationale à prendre des mesures pour « accorder la priorité à la réinstallation permanente des réfugiés ».

    Suite à l’événement, l’équipe a publié un communiqué de presse, « Une étude met en garde contre la montée de la menace d’Al-Qaïda en Afrique du Nord – Exhorte à fermer les camps du Polisario qui sont devenus un terrain de recrutement pour les terroristes », qui a été repris et affiché dans plus de 150 États-Unis et internationaux. médias, dont Reuters, Market Watch du Wall Street Journal, ABC News, Terrorism Watch, Yahoo News, AOL News, Africa Business et Star Africa.

    Pour le site Web du MOTM, le professeur Alexander a enregistré un commentaire vidéo, « Les camps du Polisario abritent des « graines de recrutement et de violence » », où il décrit les conclusions du rapport Potomac, soulignant la recommandation de fermer les camps de réfugiés contrôlés par le Polisario parce qu’ils sont « Ils sont un terrain de recrutement pour les terroristes, les trafiquants et d’autres entreprises criminelles. »

    De plus, l’équipe a organisé une interview pour Alexander avec Jennifer Rubin, du blog « Right turn » du Washington Post. Son commentaire, « Afrique du Nord : le terrorisme en hausse », a été publié le matin de l’événement, puis republié et cité par plusieurs autres médias, dont Forbes et The Daily Globe. La MAP a également publié un article sur l’étude de l’ICTS, « Un rapport à Washington appelle à la fermeture des camps du Polisario à Tindouf », qui a été repris par des médias marocains et autres, dont Le Matin, E-Marrakech, Rue20, Sahara News, Sahel Intelligence, et édition des lecteurs.

    Un rapport de février 2012 du Centre d’études stratégiques de l’Afrique, « Coopération en matière de sécurité régionale au Maghreb et au Sahel – L’ambivalence pivotale de l’Algérie », a cité les données sur le terrorisme fournies par l’équipe à partir du rapport 2011 de l’ICTS sur le terrorisme au Maghreb et au Sahel.

    L’ambassadeur Ed Gabriel est l’auteur d’un éditorial intitulé « Arrêtez de subventionner le terrain de recrutement des terroristes et des trafiquants », qui a été publié sur le « Congress Blog » en ligne de The Hill. qui est distribué au Congrès et aux médias.

    Résultats :

    En février, les efforts de l’équipe de Washington pour mettre en évidence auprès du public américain les inquiétudes concernant la montée du terrorisme dans la région et la connexion avec le Polisario ont généré plus de 360 ​​placements médiatiques positifs et 24,8 millions d’impressions médiatiques favorables.

    Activités du Congrès

    Le Congrès était en session pendant trois semaines en février et l’équipe de Washington a commencé le processus annuel de réunion d’information en personne avec chaque bureau du Congrès, rencontrant vingt-quatre bureaux. Il a également continué à diffuser les principaux messages des campagnes à venir :

    -Discréditer le Polisario

    -Cibler l’aide en dehors de l’administration des camps et vers la promotion de solutions durables
    -Renforcer le soutien aux faits sur le terrain

    -Promouvoir le Maroc en tant que leader dans la région, en particulier les réformes de l’année écoulée , et le nouveau rôle au sein du Conseil de sécurité de l’ONU.

    Chaque bureau a reçu un briefing approfondi sur les récentes actions du Polisario, notamment : les enlèvements dans les camps, comment les camps sont utilisés comme centre de recrutement pour les terroristes et les entreprises criminelles, comment les membres du Polisario font le trafic de drogue et de biens, et comment ils se sont battus aux côtés de Kadhafi en Libye. L’équipe a également distribué le rapport de l’Institut Potomac sur le terrorisme en Afrique du Nord qui détaille ces activités et guide les membres/personnel à travers la carte décrivant les différentes forces d’instabilité opérant à proximité des camps du Polisario.

    L’Equipe est bien consciente de ce fait que les adversaires du Maroc planifient une campagne qui montrera le Polisario comme une victime. Notre plan, à partir de ces réunions et de toutes celles qui suivront, est d’informer chaque bureau, de diffuser des éditoriaux et des articles de presse qui montrent la réalité du Polisario et, en exposant la vérité avant qu’ils ne commencent leurs efforts, de continuer à minimiser la capacité du Polisario à gagner des partisans au Congrès.

    L’équipe de Washington est restée en contact avec les principales circonscriptions du sous-comité des crédits pour la campagne Facts on the Ground. Il a informé les principaux représentants de la réaction initiale du Département d’État à la langue, à savoir que le Département était conscient de la langue et essayait de décoder ce qu’il fallait faire, le cas échéant. Les principaux représentants ont ensuite soumis des questions à la secrétaire sur la manière dont elle prévoyait de mettre en œuvre le langage. Ces questions de suivi montrent qu’il s’agit d’une question importante pour le Congrès et obligeront le Département d’État à commencer à répondre à des questions directes sur la question.

    Regarder vers l’avant

    L’équipe prévoit d’organiser au moins une trentaine d’autres briefings en mars, et diffusera également le dernier éditorial de l’ambassadeur Gabriel sur les camps du Polisario à notre auditoire du Congrès, ainsi que toutes les informations crédibles sur le Polisario qui renforcent notre forte campagne pour le discréditer. Nous continuerons à mettre l’accent sur les problèmes de sécurité dans la région et nous aiderons éventuellement à organiser une séance d’information au Congrès sur les dangers posés par les camps, tant sur le plan sécuritaire qu’humanitaire. Enfin, nous continuerons à travailler en étroite collaboration avec les responsables du Congrès sur la mise en œuvre des faits sur le terrain.

    MATIC*

    MATIC a tenu une réunion de groupe avec l’équipe des représentants américains au commerce responsable de la région MENA, qui s’est rendue au Maroc plus tard dans le mois, au cours de laquelle nous avons eu une discussion approfondie sur la nécessité de donner la priorité au Maroc avec la Tunisie et la Libye à l’avenir. Le personnel de l’USTR se rendant au Maroc était également en contact avec l’ambassadeur, qui les a aidés à préparer leur voyage.

    MATIC a rencontré le directeur régional de l’Aspen Institute pour NAPEO dans le cadre du suivi de la conférence de Marrakech. Ils envisagent une délégation maghrébine aux États-Unis en mai et ont voulu évaluer la faisabilité d’un tel programme puisqu’il inclurait à la fois la participation des secteurs privé et public.

    MATIC a organisé une série de rencontres pour le directeur du bureau d’AMDI à New York avec diverses agences et associations à Washington qui ont un impact sur la promotion du Maroc aux États-Unis. Il s’agissait notamment de la Chambre de commerce américaine, du Département du commerce, de l’OPIC, de l’EX-IM Bank, de la Chambre de commerce nationale américano-arabe, de l’ambassade du Maroc et du MATIC.

    Une autre rencontre d’importance pour le Maroc a été avec Shelly Porges, directrice du Global Entrepreneurship Program, qui ouvre un projet au Maroc, désormais prévu en mars. Elle est en contact avec l’Ambassade pour une assistance dans le lancement du projet.

    MATIC a continué à fournir aux entreprises américaines des informations sur les opportunités de commerce et d’investissement au Maroc dans divers secteurs.

    MACC*

    Tout au long du mois de février, le personnel du MACC a participé à un certain nombre d’événements sur le Maghreb et le Moyen-Orient, notamment un forum sur les armes manquantes de la Libye organisé par le Stimson Center ; une discussion sur le printemps arabe organisée par la Henry Jackson Society à Capitol Hill ; un panel sur la liberté d’expression au Moyen-Orient organisé au National Press Club ; et une conférence sur le printemps arabe et les défis de la reconstruction organisée par l’Institut américain pour la paix.

    L’équipe de Washington a informé le programme des officiers supérieurs / officiels du Centre d’études stratégiques du Proche-Orient et de l’Asie du Sud de l’Université de la Défense nationale sur le rôle du Centre marocain américain. Y ont participé de hauts responsables militaires et gouvernementaux de la région, dont deux diplomates du ministère des Affaires étrangères à Rabat.

    Ambassadeur Edward Gabriel

    *Moroccan American Trade & Investment Center

    *Moroccan American center for communication

    #Maroc #Etats_Unis #Sahara_Occidental #Front_Polisario #Lobbying #Edward_Gabriel #Sahel #Terrorisme

  • Sahara occidental: Le CS proroge le mandat de la MINURSO

    Sahara occidental: Le CS proroge le mandat de la MINURSO

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, ONU, MINURSO, Front Polisario, Résolution S/2022/733,

    EFE : Le Conseil de sécurité prolonge d’un an la mission de l’ONU au Sahara occidental
    Nations Unies, 27 octobre (EFE) – Le Conseil de sécurité de l’ONU a approuvé aujourd’hui la prolongation de la mission de l’ONU au Sahara occidental (Minurso) pour une année supplémentaire, jusqu’au 31 octobre 2023, dans une résolution dans laquelle il encourage les parties à retourner à la table des négociations « sans conditions préalables ».

    La résolution a recueilli 13 voix pour et deux abstentions, celles de la Russie (qui s’est abstenue sur cette question ces dernières années) et du Kenya, allié traditionnel du Front Polisario et dont l’ambassadeur à l’ONU a exprimé ses réserves sur un texte qu’il jugeait déséquilibré.

    Le texte est pratiquement similaire à celui des années précédentes, et soutient les efforts du nouvel envoyé pour le Sahara, Staffan de Mistura, mais ne mentionne pas le fait que depuis un an qu’il est en poste, il n’a pas encore réussi à visiter le territoire en raison des conditions que le Maroc a essayé de lui imposer, comme cela a été clairement indiqué dans le dernier rapport du secrétaire général au Conseil.

    La résolution 2654 mentionne à peine « la rupture du cessez-le-feu » déclaré par le Front Polisario en novembre 2020, qui a donné lieu à une guerre de basse intensité que le Conseil a ignorée lors de ses différentes réunions.

    A la sortie du Conseil, l’ambassadeur du Maroc, Omar Hilale, a pris la parole. Il a estimé que le texte de la résolution « consacre de manière irréversible la prééminence, la crédibilité et le sérieux du plan marocain d’autonomie » et réaffirme « le soutien massif de la communauté internationale à ce plan ».

    Hilale a évoqué la possibilité pour son pays de retourner à la table des négociations – la dernière s’est tenue en mars 2019 – et a insisté pour que l’Algérie y participe en tant que partie impliquée dans le conflit, et pas seulement en tant qu’observateur, ce qui est le rôle que lui a donné l’ONU dans ce conflit.

    Il a été répondu par le représentant du Front Polisario à l’ONU, Sidi Omar, qui a pris la parole après lui, et qui a précisé que le Polisario « ne participera pas à un processus de négociation basé sur une approche qui s’écarte dans le fond ou la forme » de celle établie par l’ONU et l’Union africaine, ce qui implique qu’il refusera une négociation qui inclut l’Algérie, comme l’entend le Maroc.

    Sidi Omar a déploré par ailleurs « l’inaction continue du Conseil de sécurité » face à ce qu’il a appelé « les obstructions constantes au travail de la Minurso » de la part du Maroc, et a souligné le droit du peuple sahraoui à avoir recours « à la lutte armée » pour défendre ses droits.

    Comme d’habitude, le texte de la résolution ne mentionne même plus le référendum d’autodétermination – réclamé par le Polisario – et ses diverses allusions à une « solution réaliste » et à « l’esprit de compromis » se rapprochent de plus en plus du vocabulaire privilégié par le Maroc. EFE

    Source : Swissinfo, 27/10/2022

    Sahara occidental: Le Conseil de sécurité proroge jusqu’au 31 octobre 2023 le mandat de la MINURSO
    Le Conseil de sécurité a décidé ce matin de proroger jusqu’au 31 octobre 2023 le mandat de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO). La résolution 2654 (2022) a été adoptée par 13 voix pour et 2 abstentions, celles de la Fédération de Russie et du Kenya.

    La résolution souligne qu’il convient de parvenir à une « solution politique réaliste, pragmatique, durable et mutuellement acceptable » à la question du Sahara occidental, qui repose sur le compromis, et qu’il importe « d’adapter l’action stratégique de la MINURSO et d’affecter les ressources des Nations Unies à cette fin ».

    Le Conseil, qui « appuie pleinement » les efforts du Secrétaire général et de son Envoyé personnel pour faciliter les négociations afin de parvenir à un règlement de la question du Sahara occidental, en tirant parti des accomplissements de l’ancien Envoyé personnel, engage vivement le Maroc, le Front POLISARIO, l’Algérie et la Mauritanie à collaborer avec l’Envoyé personnel pendant toute la durée du processus, dans un esprit de réalisme et de compromis, en vue de le faire aboutir. Il demande aux parties de reprendre les négociations sous les auspices du Secrétaire général, sans conditions préalables et de bonne foi, en « tenant compte des efforts consentis depuis 2006 et des faits nouveaux survenus depuis », en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le contexte d’arrangements conformes aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies.

    Le Conseil demande de nouveau à toutes les parties de coopérer pleinement avec la MINURSO. À cet égard, il demande la « reprise du réapprovisionnement sûr et régulier » des bases d’opérations de la MINURSO afin de garantir la viabilité de la présence de la Mission.

    Le Secrétaire général est prié de faire « régulièrement, à chaque fois qu’il le jugera utile » des exposés au Conseil sur l’état d’avancement des négociations tenues sous ses auspices, l’application de la présente résolution, l’évaluation des opérations de la Mission et les mesures prises pour surmonter les difficultés rencontrées. Il devra en outre présenter au Conseil un rapport sur la situation au Sahara occidental « bien avant la fin du mandat de la Mission ».

    Après l’adoption, le représentant des États-Unis, pays « porte-plume », s’est félicité du « plein soutien » apporté par le Conseil au nouvel Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara occidental, selon les termes du figurant dans le préambule de la résolution. S’il a regretté l’absence d’unanimité, il a appelé tous les acteurs à dialoguer avec l’Envoyé personnel et à modifier leurs positions pour arriver à une solution définitive au conflit. Pour les États-Unis, le plan d’autonomie proposé par le Maroc est réaliste et juste et pourrait satisfaire les populations.

    C’est également la position des Émirats arabes unis, dont la représentante s’est félicitée de l’approche constructive du Conseil et du libellé « équilibré » de la résolution. Pour les Émirats arabes unis, l’objectif est d’arriver à un règlement politique acceptable par tous. Ils soutiennent la souveraineté du Maroc sur le Sahara marocain et renouvèlent leur soutien au plan d’autonomie présenté par le Maroc en 2007, qu’ils jugent solide, sérieux et conforme à la Charte des Nations Unies.

    Favorable à une solution durable basée sur le compromis, le représentant du Gabon s’est dit convaincu que cette résolution permettra de soutenir les efforts de l’Envoyé personnel du Secrétaire général pour relancer le processus politique entre les différentes parties prenantes. Le vote positif du Gabon reflète son soutien à l’initiative marocaine d’autonomie dans lequel il voit des perspectives crédibles et rassurantes permettant non seulement de mettre fin à l’impasse actuelle, mais aussi de parvenir à une solution politique acceptable par tous.

    La représentante de la Chine a rappelé la position « invariable » de son pays en faveur d’une solution politique acceptable par tous. La Chine apprécie la présente prorogation du mandat de la MINURSO, tout en souhaitant que les prochaines prolongations tiennent compte de la situation sur le terrain et des positions de toutes les parties, de manière à parvenir à un souhaitable consensus et à faire en sorte que les objectifs de la Mission soient atteints.

    Le Brésil a en revanche estimé que le texte aurait pu être plus équilibré sur certains des éléments novateurs qui étaient présentés.

    Le représentant du Kenya a expliqué son abstention par le fait que la résolution adoptée s’écarte, selon lui, du mandat de la MINURSO. Il a rappelé qu’il avait voté en faveur de la 2602 (2021,) adoptée il y a un an, et a émis l’espoir que les parties pourront discuter pour que la Mission puisse organiser un référendum. Mais, a-t-il regretté, les propositions constructives faites par son pays, qui traitent du fond de la mission, n’ont pas été reprises et le texte adopté ne « reflète pas la volonté du Conseil de sécurité » d’organiser un référendum au Sahara occidental pour permettre l’autodétermination. Pour le représentant, l’Envoyé personnel du Secrétaire général devra coopérer de son mieux avec l’Union africaine pour qu’ait lieu le référendum. Le Kenya souhaite que soit trouvé un compromis concernant cette question pour que le peuple du Sahara occidental puisse exprimer sa volonté.

    La Fédération de Russie, qui s’est abstenue comme elle le fait depuis 2018 sur cette question, a quant à elle dénoncé une résolution qui ne reflète que l’opinion du porte-plume, et ce, depuis des années. Pour la Fédération de Russie, les ajustements apportés au texte portent atteinte à une démarche impartiale et non politisée. La résolution ne reflète pas non plus la situation sur le terrain et « ne va sans doute pas contribuer aux efforts » de l’Envoyé personnel du Secrétaire général, a estimé le représentant, qui a apporté son soutien aux efforts de ce dernier pour amorcer des négociations directes entre le Maroc et le Front POLISARIO. À cet égard, il s’est dit être perplexe quant aux nombreux libellés qui définissent des participants directs au conflit et au processus de règlement. Il a notamment jugé « obsolètes » les références faites dans la résolution au format des « tables rondes » qu’avait organisées en 2018 et 2019 le précédent Envoyé personnel du Secrétaire général, M. Horst Köhler, et qui réunissaient, outre le Maroc et le Front POLISARIO, l’Algérie et la Mauritanie. Pour la Fédération de Russie, ces références réduisent la portée de la médiation de l’Envoyé personnel.

    Plaidant en faveur d’une politique équilibrée et impartiale, la Fédération de Russie poursuit ses contacts avec les Marocains, le Front POLISARIO, les Algériens et les Mauritaniens, demande aux parties de s’abstenir de toute action unilatérale qui pourrait compliquer la reprise d’un dialogue politique et prône un règlement du conflit reposant sur des solutions mutuellement acceptables, avec un référendum d’autodétermination du peuple du Sahara occidental. Le représentant a précisé que son abstention concernait aussi un processus « pas assez consultatif » de rédaction du texte adopté. Il a en revanche rappelé « l’appui sans faille » de son pays à la MINURSO et à son chef, M. Alexander Ivanko.

    LA SITUATION CONCERNANT LE SAHARA OCCIDENTAL

    Texte du projet de résolution S/2022/802

    Le Conseil de sécurité,

    Rappelant et réaffirmant toutes ses résolutions antérieures sur le Sahara occidental,

    Réaffirmant son ferme appui aux efforts que le Secrétaire général et son Envoyé personnel font pour mettre en application ses résolutions 1754 (2007), 1783 (2007), 1813 (2008), 1871 (2009), 1920 (2010), 1979 (2011), 2044 (2012), 2099 (2013), 2152 (2014), 2218 (2015), 2285 (2016), 2351 (2017), 2414 (2018), 2440 (2018), 2468 (2019), 2494 (2019), 2548 (2020) et 2602 (2021),

    Exprimant son plein soutien à Staffan de Mistura, l’Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara occidental, et à ses efforts pour faire avancer le processus politique, en tirant parti des accomplissements de l’ancien Envoyé personnel et conformément aux précédents pertinents; et se félicitant des visites effectuées par l’Envoyé personnel dans la région à cet égard,

    Se félicitant de l’élan impulsé par la première table ronde tenue les 5 et 6 décembre 2018 et la deuxième table ronde tenue les 21 et 22 mars 2019, et du fait que le Maroc, le Front POLISARIO, l’Algérie et la Mauritanie soient engagés, d’une manière sérieuse et respectueuse, dans le processus politique initié par l’Organisation des Nations Unies sur le Sahara occidental afin de trouver des terrains d’entente, et rappelant les contributions importantes de l’ancien Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara occidental dans la conduite du processus des tables rondes,

    Encourageant la poursuite des consultations entre l’Envoyé personnel et le Maroc, le Front POLISARIO, l’Algérie et la Mauritanie à cet égard pour faire fond sur les progrès accomplis,

    Réaffirmant sa volonté d’aider les parties à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, basée sur le compromis, qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le cadre d’arrangements conformes aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies, et notant le rôle et les responsabilités dévolus aux parties à cet égard,

    Demandant de nouveau au Maroc, au Front POLISARIO, à l’Algérie et à la Mauritanie de coopérer plus intensément les uns avec les autres, notamment en renforçant davantage la confiance, et avec l’Organisation des Nations Unies, ainsi que de participer davantage au processus politique et de progresser sur la voie d’une solution politique,

    Considérant que la solution politique de ce différend de longue date et le renforcement de la coopération entre les États membres de l’Union du Maghreb arabe contribueraient à la stabilité et à la sécurité dans la région du Sahel, ce qui créerait des emplois et favoriserait la croissance ainsi que des possibilités pour tous les habitants de la région,

    Se félicitant des efforts que fait le Secrétaire général pour suivre de près toutes les opérations de maintien de la paix, y compris la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), et soulignant que le Conseil doit adopter une approche rigoureuse et stratégique en matière de déploiement au service du maintien de la paix et de gestion efficace des ressources,

    Rappelant sa résolution 2378 (2017), dans laquelle il avait prié le Secrétaire général de veiller à ce que les données relatives à l’efficacité des opérations de maintien de la paix, y compris celles portant sur l’exécution de ces opérations, soient utilisées pour améliorer l’analyse et l’évaluation des opérations des missions sur la base de critères précis et bien définis, et rappelant également sa résolution 2436 (2018), dans laquelle il avait prié le Secrétaire général de veiller à ce que soient prises sur la base de mesures objectives de la performance les décisions visant à reconnaître l’excellence des performances ou à inciter à l’excellence et les décisions ayant trait aux déploiements, à la remédiation, à la formation, au gel des remboursements et au rapatriement de personnel en tenue ou au renvoi de personnel civil,

    Rappelant ses résolutions 2242 (2015) et 2538 (2020), dans lesquelles il avait émis le souhait que les femmes soient plus nombreuses dans les contingents militaires et les effectifs de police des opérations de maintien de la paix des Nations Unies,

    Considérant le rôle important joué par la MINURSO sur le terrain et sachant qu’il importe qu’elle assure le réapprovisionnement sûr et régulier de ses bases d’opérations, qu’elle effectue des patrouilles dans toute sa zone de responsabilité et qu’elle s’acquitte pleinement de son mandat, y compris son rôle de soutien à l’Envoyé personnel pour parvenir à une solution politique mutuellement acceptable,

    Constatant avec une profonde inquiétude la rupture du cessez-le-feu,

    Se déclarant préoccupé par les violations des accords conclus avec les Nations Unies, réaffirmant l’importance du respect plein et renouvelé des dispositions de ces accords, et prenant note des engagements souscrits par le Front POLISARIO auprès de l’ancien Envoyé personnel,

    Prenant note de la proposition marocaine présentée au Secrétaire général le 11 avril 2007 et se félicitant des efforts sérieux et crédibles faits par le Maroc pour aller de l’avant vers un règlement, et prenant note également de la proposition du Front POLISARIO présentée au Secrétaire général le 10 avril 2007,

    Engageant les parties, dans ce contexte, à faire preuve d’une plus grande volonté politique de parvenir à une solution, notamment en examinant de façon plus approfondie leurs propositions respectives et en renouvelant leur engagement en faveur de l’action menée par les Nations Unies en faisant preuve de réalisme et d’un esprit de compromis, encourageant en outre les pays voisins à contribuer au processus politique, et soulignant qu’il importe que toutes les parties concernées élaborent leurs positions afin de progresser vers une solution,

    Engageant les parties à poursuivre leur coopération avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés en vue de définir et d’appliquer des mesures de confiance susceptibles de susciter la confiance nécessaire à la réussite du processus politique,

    Soulignant qu’il importe d’améliorer la situation des droits humains au Sahara occidental et dans les camps de Tindouf, et encourageant les parties à collaborer avec la communauté internationale pour élaborer et appliquer des mesures indépendantes et crédibles qui garantissent le plein respect des droits humains, en gardant à l’esprit leurs obligations découlant du droit international,

    Engageant les parties à persévérer dans les efforts qu’elles mènent chacune pour renforcer la promotion et la protection des droits humains au Sahara occidental et dans les camps de réfugiés de Tindouf, y compris les libertés d’expression et d’association, et à donner la priorité à ces efforts,

    Se félicitant à cet égard des mesures et initiatives prises par le Maroc, du rôle joué par les commissions du Conseil national des droits de l’homme à Dakhla et à Laayoune et de l’interaction entre le Maroc et les mécanismes relevant des procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations Unies,

    Exhortant au renforcement de la coopération avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, y compris par la facilitation des visites dans la région,

    Prenant note avec une vive préoccupation des souffrances persistantes endurées par les réfugiés sahraouis, de leur dépendance à l’égard de l’aide humanitaire extérieure et des conséquences de la pandémie de maladie à coronavirus (COVID‑19), et notant également avec une vive préoccupation l’insuffisance des fonds alloués aux personnes qui vivent dans les camps de réfugiés de Tindouf et des risques associés à la diminution de l’aide alimentaire, et encourageant vivement les donateurs à verser des fonds supplémentaires compte tenu de la détérioration de la situation humanitaire et les organismes d’aide à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire conformément aux meilleures pratiques des Nations Unies,

    Demandant à nouveau instamment que les réfugiés des camps de Tindouf soient dûment enregistrés, et soulignant qu’il importe que toutes les mesures nécessaires soient prises à cette fin,

    Rappelant ses résolutions 1325 (2000) et 2250 (2015) et ses résolutions connexes, soulignant l’importance de l’engagement pris par les parties de poursuivre les négociations dans le cadre des pourparlers tenus sous les auspices de l’Organisation des Nations Unies et encourageant une participation pleine, égale et effective des femmes ainsi qu’une participation réelle et active des jeunes à ces pourparlers,

    Considérant que le statu quo n’est pas acceptable, et notant en outre qu’il est essentiel que les négociations progressent pour que la qualité de vie des habitants du Sahara occidental s’améliore dans tous les domaines,

    Affirmant son plein appui au Représentant spécial du Secrétaire général pour le Sahara occidental et Chef de la MINURSO, Alexander Ivanko,

    Ayant examiné le rapport du Secrétaire général en date du 3 octobre 2022 (S/2022/733),

    1. Décide de proroger le mandat de la MINURSO jusqu’au 31 octobre 2023;

    2. Souligne qu’il convient de parvenir à une solution politique réaliste, pragmatique, durable et mutuellement acceptable à la question du Sahara occidental, qui repose sur le compromis, et qu’il importe d’adapter l’action stratégique de la MINURSO et d’affecter les ressources des Nations Unies à cette fin;

    3. Appuie pleinement les efforts que font le Secrétaire général et son Envoyé personnel pour faciliter les négociations afin de parvenir à un règlement de la question du Sahara occidental, en tirant parti des accomplissements de l’ancien Envoyé personnel, et engage vivement le Maroc, le Front POLISARIO, l’Algérie et la Mauritanie à collaborer avec l’Envoyé personnel pendant toute la durée du processus, dans un esprit de réalisme et de compromis, en vue de le faire aboutir;

    4. Demande aux parties de reprendre les négociations sous les auspices du Secrétaire général, sans conditions préalables et de bonne foi, en tenant compte des efforts consentis depuis 2006 et des faits nouveaux survenus depuis, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le contexte d’arrangements conformes aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies, et prend note du rôle et des responsabilités dévolus aux parties à cet égard;

    5. Invite les États Membres à apporter l’aide et le soutien appropriés à ces pourparlers et aux efforts de l’Envoyé personnel;

    6. Réaffirme que les accords militaires conclus avec la MINURSO concernant le cessez-le-feu doivent être pleinement respectés et exhorte les parties à s’y conformer pleinement, à honorer les engagements qu’elles ont pris auprès de l’ancien Envoyé personnel et à s’abstenir de toute action qui pourrait compromettre les négociations facilitées par l’ONU ou déstabiliser la situation au Sahara occidental;

    7. Demande de nouveau à toutes les parties de coopérer pleinement avec la MINURSO, y compris en ce qui concerne sa liberté d’interagir avec tous ses interlocuteurs, et de prendre les mesures voulues pour garantir la sécurité, ainsi qu’une totale liberté de circulation et un accès immédiat au personnel des Nations Unies et au personnel associé dans l’exécution de leur mandat, conformément aux accords conclus avec les Nations Unies;

    8. Demande la reprise du réapprovisionnement sûr et régulier des bases d’opérations de la MINURSO afin de garantir la viabilité de la présence de la Mission;

    9. Souligne qu’il importe que les parties s’engagent à nouveau à faire avancer le processus politique dans la perspective de nouvelles négociations, rappelle qu’il fait sienne la recommandation formulée dans le rapport daté du 14 avril 2008 (S/2008/251), selon laquelle il est indispensable que les parties fassent preuve de réalisme et d’un esprit de compromis pour aller de l’avant dans les négociations, encourage les pays voisins à apporter une contribution importante et active à ce processus, et souligne qu’il importe que toutes les parties concernées élaborent leurs positions afin de progresser vers une solution;

    10. Demande aux parties de faire preuve de volonté politique et de travailler dans une atmosphère propice au dialogue afin de faire avancer les négociations et de garantir ainsi l’application de ses résolutions 1754 (2007), 1783 (2007), 1813 (2008), 1871 (2009), 1920 (2010), 1979 (2011), 2044 (2012), 2099 (2013), 2152 (2014), 2218 (2015), 2285 (2016), 2351 (2017), 2414 (2018), 2440 (2018), 2468 (2019), 2494 (2019), 2548 (2020) et 2602 (2021) et le succès des négociations;

    11. Prie le Secrétaire général de lui faire régulièrement, à chaque fois qu’il le jugera utile au cours de la période du mandat, et d’inclure dans les six mois avant le renouvellement du présent mandat et avant son expiration, des exposés sur l’état d’avancement des négociations tenues sous ses auspices, l’application de la présente résolution, l’évaluation des opérations de la MINURSO et les mesures prises pour surmonter les difficultés rencontrées, déclare son intention de se réunir pour entendre ces exposés et les examiner et, à cet égard, prie également le Secrétaire général de lui présenter un rapport sur la situation au Sahara occidental bien avant la fin du mandat de la Mission;

    12. Se félicite des initiatives lancées par le Secrétaire général pour instituer une culture de la performance dans les opérations de maintien de la paix des Nations Unies, et se déclare de nouveau favorable à l’élaboration d’un dispositif de gestion de la performance complet et intégré qui définisse des normes de performance claires pour l’évaluation de l’ensemble du personnel civil et en tenue des Nations Unies qui travaille dans les opérations de maintien de la paix ou les appuie, qui permette la bonne et pleine exécution des mandats et qui prévoie des méthodes complètes et objectives fondées sur des critères précis et bien définis pour sanctionner les résultats insuffisants et récompenser ou reconnaître les résultats exceptionnels, et demande au Secrétaire général d’appliquer ce dispositif à la MINURSO comme indiqué dans la résolution 2436 (2018), prie le Secrétaire général de s’employer à augmenter le nombre de femmes à la Mission et de veiller à ce que ces dernières participent pleinement, véritablement et sur un pied d’égalité à tous les aspects des opérations;

    13. Exhorte les parties et les États voisins à collaborer de manière productive avec la MINURSO afin de considérer la manière dont les nouvelles technologies peuvent servir à réduire les risques, à améliorer la protection de la force et à l’aider à mieux s’acquitter de son mandat;

    14. Engage les parties à coopérer avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés afin que des mesures de confiance soient prises et appliquées et notamment à encourager la participation des femmes et des jeunes, et engage les États voisins à contribuer à ces efforts;

    15. Exhorte instamment les États Membres à verser des contributions volontaires ou à les augmenter pour financer les programmes alimentaires, afin de s’assurer que les besoins humanitaires des réfugiés soient dûment pris en compte et d’éviter des réductions dans les rations alimentaires, et exhorte les organismes d’aide à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire conformément aux meilleures pratiques des Nations Unies;

    16. Prie le Secrétaire général de continuer à prendre les mesures qui s’imposent pour s’assurer que tout le personnel de la MINURSO respecte pleinement la politique de tolérance zéro de l’Organisation des Nations Unies à l’égard de l’exploitation et des atteintes sexuelles et de le tenir pleinement informé des progrès faits par la Mission à cet égard dans ses rapports, et prie instamment les pays fournisseurs de contingents ou de personnel de police de continuer de prendre des mesures de prévention appropriées, notamment la vérification des antécédents de tous les membres du personnel et l’organisation d’une formation de sensibilisation avant et pendant le déploiement, et de faire en sorte que les membres de leurs contingents qui se rendraient coupables de tels actes aient à en répondre pleinement en ouvrant rapidement des enquêtes conjointement avec la Mission, selon qu’il conviendra;

    17. Décide de rester saisi de la question.

    Source : Nations Unies, 27/10/2022

  • Sahara : Washington soutient le plan marocain d’autonomie

    Sahara : Washington soutient le plan marocain d’autonomie

    Sahara Occidental, Maroc, Etats-Unis, Front Polisario, William Jordan, Wikileaks, autonomie,

    Selon William Jordan, un haut responsable du Département d’Etat américain, un État indépendant au Sahara Occidental n’était pas concevable pour les États-Unis et une grande partie de la communauté internationale, principalement parce qu’un tel État n’était pas susceptible d’être viable. Une solution mutuellement convenue offrant une autonomie réelle, dans laquelle les Sahraouis peuvent réaliser l’autodétermination dans le contexte de la souveraineté marocaine, était la solution privilégiée. Les États-Unis croyaient que c’était réalisable. Voici le texte d’un câble envoyé par l’Ambassade des Etats-Unis à Rabat à ce sujet:

    Résumé :

    Lors de réunions avec le MOI et le MAE le 17 février à Rabat, et réitéré lors de la réunion de l’ambassade le 22 février avec le SecGen Omar Hilale du MAE, le directeur du bureau NEA/MAG en visite, William Jordan, a exhorté les responsables du GOM à être expansifs dans leur réflexion sur l’autonomie afin de la rendre réelle et crédible pour le peuple sahraoui. Il a souligné que le Maroc devrait être prêt à négocier avec le Polisario. Jordan a assuré le GOM que les États-Unis partageaient l’opinion de nombreux pays selon laquelle un État indépendant au Sahara occidental n’était probablement pas viable et qu’un règlement plus réaliste était celui qui accordait aux Sahraouis une mesure significative d’autonomie sous la souveraineté marocaine.

    À la lumière de l’attention internationale accrue portée sur la réponse des services de sécurité marocains aux manifestations et aux arrestations de militants sahraouis, il a exhorté le GOM à permettre un plus grand accès au territoire pour contrer l’impression que le GOM « a quelque chose à cacher. » Jordan a déclaré à ses contacts qu’il se rendrait à Tindouf la semaine suivante et qu’il profiterait de toute rencontre avec le Polisario pour faire pression en faveur de contacts sérieux avec les Marocains et d’un accord pour négocier avec le Maroc sans conditions préalables. Le gouverneur du MOI, Rachid Rguibi, a déclaré qu’il y avait déjà une participation sahraouie considérable dans les affaires locales du territoire. Il a souligné que le Maroc avait une vision pour le territoire et était prêt et désireux de trouver une solution négociée au conflit – mais l’Algérie l’était-elle ?

    Résumé final.

    Le 17 février, le directeur du bureau NEA/MAG William Jordan a eu des réunions séparées avec le gouverneur Rachid Rguibi, un membre du brain trust du MOI sur le Sahara Occidental ; le directeur des affaires bilatérales du MFA Youssef Amrani ; et le directeur des affaires américaines du MFA Salahuddin Tazi. Alors que les réunions avec le MFA ont couvert d’autres questions dans la relation bilatérale USA-Maroc (reftel), la réunion de 75 minutes avec Rguibi s’est concentrée exclusivement sur le Sahara Occidental. Polcouns a accompagné la Jordanie à la réunion avec Rguibi, et DCM, Polcouns, et Poloff ont rejoint la Jordanie pour les deux réunions avec le MAE. Le Sahara Occidental : Autonomie, image, et le Polisario.

    Rguibi a dit à la Jordanie, en guise de contexte, que les efforts de décentralisation nationale étaient bien engagés au Maroc – et pas seulement au Sahara Occidental. L’autonomie pour le Sahara occidental est désormais une idée acceptée, même si « certains au Maroc en ont peur ». L’Espagne a fourni le modèle « le plus proche » de ce que le Maroc envisage, bien qu’il y ait « certaines tendances » en Catalogne qui « inquiètent » le Maroc. Rguibi a noté qu’en 2000, le Maroc s’est engagé auprès de James Baker à accepter l’autonomie, et à ce moment-là, l’autonomie au Sahara Occidental est devenue partie intégrante d’un plan national de décentralisation.

    Rguibi a déclaré que les universitaires et les partis politiques marocains, entre autres, avaient répondu à l’appel du Roi de décembre 2005 pour des consultations et le partage d’idées sur le Sahara Occidental. « Le Roi veut que la recherche de la bonne solution soit appropriée par le peuple », a-t-il dit. Rguibi a fait valoir qu’il n’y avait « rien » dans le sud lorsque les Espagnols ont quitté le territoire ; il y avait juste quelques baraquements de l’armée et des nomades, et au fil des ans, le GOM a fait d’énormes efforts pour développer le territoire.

    Rguibi a déclaré que la pensée du Maroc sur l’autonomie n’était pas un secret pour les États-Unis, puisque le MOI Sahel de l’époque avait apporté le plan d’autonomie SIPDIS du Maroc aux États-Unis à la fin de 2003. Le Maroc voyait le processus vers une solution comme une négociation, basée sur des « principes courageux », essentiellement entre deux parties : le Maroc et l’Algérie. Rguibi s’est demandé si l’Algérie était vraiment prête à s’engager sérieusement avec le Maroc pour trouver une solution.

    Rguibi a souligné que l’indépendance était une option « impensable » pour le Maroc. La pression américaine sur l’Algérie pour faire passer ce message est essentielle. L’indépendance est ethniquement et politiquement impossible pour le peuple sahraoui, « même pour moi en tant que Sahraoui ». Rguibi a déclaré qu’il était heureux que les États-Unis s’intéressent à la question du Sahara occidental et la connaissent bien. De plus, le Maroc a profondément apprécié le rôle des États-Unis dans la facilitation de la libération des derniers prisonniers de guerre marocains en août 2005.

    Rguibi a identifié un recensement des camps de Tindouf comme une autre priorité pour le GOM et a exprimé sa gratitude pour le soutien antérieur des Etats-Unis à cette initiative à Genève. Une pression accrue sur le HCR pour qu’il donne suite à cette initiative est nécessaire, a-t-il déclaré ; un recensement permettrait à la communauté internationale de connaître la population réelle des camps. Mais l’Algérie défie la communauté internationale et refuse un recensement, a-t-il accusé, et il n’y a pas de réelle coopération entre l’Algérie et le HCR.

    L’autre préoccupation du Maroc concernant le Sahara Occidental, a dit Rguibi, est de parer au terrorisme potentiel émanant de la région du Sahel. Comme les Etats-Unis et l’Europe occidentale le savent bien, une grande partie du Sahel est un no man’s land, et ce qui s’y passe en termes de sécurité peut avoir un effet sur l’Occident. Les Arabes afghans pouvaient se regrouper dans les espaces non gouvernés ; il y avait déjà eu des enlèvements d’Occidentaux en Algérie ; il y avait une migration clandestine de ressortissants d’Afrique de l’Ouest et d’Asie du Sud. Chaque fois que le GOM interceptait des migrants, d’autres suivaient. Les migrants transitent par le Sahel et le Sahara occidental pour se rendre en Europe. Cela va à l’encontre des intérêts occidentaux.

    M. Rguibi a résumé en disant que la situation se résumait à ceci : l’Algérie est-elle prête pour une solution politique définitive au conflit ? La stabilité du Maghreb est importante. Un Polisario militarisé constitue une menace pour le Maroc ; c’est le sujet de la récente lettre de M. Benaissa à M. Annan (concernant l’activité du Polisario à Tifariti). Le Polisario s’affirme le long de la frontière mauritanienne dans des zones que la MINURSO ne peut atteindre, où il y a peu d’habitants et aucun contrôle gouvernemental. De plus, pour célébrer l’indépendance de la RASD dans le courant du mois, le Polisario ferait venir des partisans de Mauritanie, violant ainsi le cessez-le-feu et les accords militaires.

    La Jordanie a répondu qu’un Etat indépendant au Sahara Occidental n’était pas concevable pour les Etats-Unis et une grande partie de la communauté internationale, principalement parce qu’un tel Etat ne serait probablement pas viable. Une solution mutuellement acceptable offrant une réelle autonomie, dans laquelle les Sahraouis peuvent réaliser l’autodétermination dans le contexte de la souveraineté marocaine, est la solution préférée. Les États-Unis estiment que cette solution est réalisable. La présentation par le Maroc d’un plan d’autonomie au Conseil des ministres était la prochaine étape. Avec la fin définitive du processus Baker, la diplomatie sur le Sahara Occidental est entrée dans une nouvelle phase. L’envoyé de l’ONU Van Walsum publiera bientôt un rapport sur la situation. Une nouvelle formule est nécessaire pour aller de l’avant, avec le soutien de la communauté internationale et des Amis du Sahara Occidental. Les Etats-Unis attendent avec impatience le plan d’autonomie du Maroc afin de pouvoir se concentrer sur les négociations. Le plan d’autonomie du Maroc devrait prendre en compte tous les aspects de l’autonomie, englobant le soutien du peuple sahraoui.

    Jordan a déclaré qu’une préoccupation pour les États-Unis était que les manifestations dans le territoire – qu’elles soient soutenues ou motivées par le Polisario, ou qu’elles reflètent les conditions dans le territoire – donnent l’impression que les Sahraouis sont marginalisés. M. Jordan a déclaré qu’il ne lui appartenait pas de se prononcer sur les facteurs sous-jacents, mais que la communauté internationale s’intéressait à la question. Les États-Unis ont examiné les rapports des ONG, de leurs ambassades et d’autres organismes pour se faire une idée précise de la situation au Sahara. Pour une fin durable du conflit, une solution doit passer par les habitants du territoire.

    La Jordanie a convenu que l’Algérie devait être pleinement impliquée dans la recherche d’une solution. Sans l’Algérie, il n’y aurait pas de solution durable, ni de pression sur le Polisario pour qu’il s’engage. Les Etats-Unis ont encouragé le Maroc à avoir un contact direct avec le Polisario ou les véritables représentants du peuple sahraoui.

    Sans cela, les États-Unis ne peuvent envisager une solution tangible. La région du Maghreb a besoin d’une intégration et d’une coopération réelles pour réaliser les objectifs de l’Union du Maghreb arabe. Mais l’intégration a peu de chances d’aboutir sans une solution au problème central du Maghreb. Les États-Unis s’inquiètent des activités provocatrices du Polisario dans ce qu’ils appellent la « zone libérée » à l’est du mur de sable, bien qu’il n’y ait pas beaucoup d’informations disponibles sur ce qui se passe réellement et si cela viole l’accord de cessez-le-feu de 1991.

    Jordan a dit à Rguibi qu’il visiterait les camps de Tindouf la semaine suivante et qu’il aurait probablement des contacts avec le Polisario. Il a souligné l’inquiétude des États-Unis face aux activités qui déstabilisent la région et a fait remarquer que la seule façon d’avancer était la diplomatie. Le Polisario doit examiner très sérieusement, malgré son rejet public, la proposition marocaine d’autonomie. Les Etats-Unis sont prêts à aider les négociations à condition que le Polisario accepte de trouver une solution pacifique. De même, lors de réunions avec le GOA, Jordan a dit à Rguibi qu’il dirait franchement aux Algériens qu’ils ne pouvaient pas se retirer. Une solution durable exigeait la pleine participation de l’Algérie.

    M. Rguibi a déclaré que la vision américaine était encourageante pour le Maroc, et il espère que les États-Unis aideront les parties à trouver une solution aussi rapidement que possible. Il a toutefois tenu à préciser plusieurs points concernant la situation dans le « sud ». Le Maroc a passé les vingt-cinq dernières années à développer le Sahara Occidental. Le territoire connaît le taux de chômage le plus bas du pays. Il y avait des ports, des aéroports, et de bonnes routes. Il y avait une immigration massive du nord vers le sud. Le Sahara occidental bénéficie des projets de développement les plus ambitieux du Maroc, et le GOM est très satisfait des progrès réalisés jusqu’à présent. Il y a désormais une plus grande liberté d’expression au Sahara. Les « séparatistes » rencontrent des responsables américains sans répercussions ni arrestations. Pourtant, certains Sahraouis brûlent le drapeau marocain. Les Marocains ne sont pas habitués à cela. C’est une provocation. Certaines personnes sur le territoire agissent sur instruction du Polisario. Le Polisario est contre les plans de développement nationaux du Maroc. Lorsque des personnes s’engagent dans la violence et prêtent allégeance au Polisario, alors le GOM doit s’inquiéter. Lorsque cela se produit, le Polisario devient un mouvement militant. Notre peuple ne peut pas accepter cela, a insisté M. Rguibi. Quatorze militants sahraouis ont été condamnés récemment pour leur rôle dans des manifestations. Le processus a été transparent. Le frère du leader du Polisario, Abdulaziz, vit au Maroc – il est laissé seul. Des délégations se rendent au Sahara occidental tout le temps, mais quand elles arrivent en brandissant le drapeau du Polisario, c’est une provocation. Ce n’est pas le gouvernement central qui agit, dit Rguibi, mais plutôt le maire de Laayoune qui décide comment gérer la situation.

    Le gouvernement marocain, a dit Rguibi, est allé très loin dans l’expansion des libertés au Sahara Occidental et ailleurs au Maroc. Le Roi est allé aussi loin que possible. Il était inacceptable que les gens provoquent les Sahraouis qui ont fait le choix d’être marocains. Trente et un Sahraouis étaient membres du parlement marocain – plus de onze pour cent des sièges. La plupart des maires du Sahara sont des Sahraouis. Les Sahraouis sont intégrés dans la vie politique et économique de tout le Maroc — à Settat, à Larache, dans les banques, dans les centres d’investissement régionaux. Moi-même, a dit Rguibi, je suis un Sahraoui qui a été conseiller des deux premiers ministres avant de venir au ministère de l’Intérieur.

    Rguibi a terminé par une anecdote. Il s’était rendu à Laayoune pour les funérailles d’un homme sahraoui en novembre dernier. Alors que le cortège funéraire traversait Laayoune, un accident s’est produit et trois piétons ont été tués. Le lendemain, la presse algérienne et le Polisario ont proclamé qu’il s’agissait d’un meurtre à motivation politique. Une telle exploitation était dangereuse pour une compréhension exacte du Sahara occidental. Oui, la période de mai à juillet 2005, avec de nombreuses manifestations, a été difficile, reconnaît Rguibi. Un Sahraoui avait été tué en octobre lors de manifestations. Il s’agissait d’une erreur, et les agents fautifs avaient été arrêtés. Les agents de sécurité ont reçu l’ordre strict d’éviter les confrontations avec les manifestants.

    Réunions avec le MAE

    Au cours d’une brève réunion, la Jordanie a réitéré les points clés à Youssef Amrani, Directeur des Affaires Bilatérales du MAE, notant que le Département « attend avec impatience » la proposition d’autonomie du Maroc. Il a souligné que le Sahara Occidental est au premier plan de la façon dont l’image du Maroc est perçue par la communauté internationale, et il est impératif que le Maroc permette l’accès au Sahara Occidental. Jordan a déclaré qu’il est inévitable que le Polisario ait un siège à la table des négociations et que le Maroc devra engager le Polisario. Amrani a répondu que le Maroc n’est pas étranger au Polisario car le GOM a négocié avec le Polisario dans le passé. Amrani a déclaré que le problème est que l’Algérie ne permet pas au Polisario d’agir indépendamment. A cet égard, traiter avec l’Algérie est « inévitable », selon Amrani.

    Amrani a demandé que l’USG encourage également l’Algérie à avoir un dialogue ouvert avec le Maroc sur le Sahara Occidental, car sans cela il n’y aura pas de mouvement vers une solution. La Jordanie a assuré à Amrani qu’il transmettrait un message similaire au gouvernement algérien. Le GOM proposera un « plan d’autonomie plus concret » en avril, selon Amrani.

    Le directeur du MFA Americas, M. Tazi, a noté que la stabilité du Maroc dépend de la solution rapide de la question du Sahara Occidental. Le Maroc, comme il l’a dit, ne peut pas continuer à dépenser des ressources, de l’argent, et de l’énergie sur ce conflit. La Jordanie a convenu que le conflit a duré trop longtemps, et a suggéré que le Maroc, en plus de se concentrer sur la nécessité d’impliquer l’Algérie, doit également s’assurer qu’une solution est acceptée par le peuple sahraoui. La Jordanie a noté que, bien que certains tentent d’exploiter la situation, le Maroc doit permettre à autant d’informations que possible de sortir du territoire. Ne pas le faire, c’est risquer que des personnes extérieures concluent que le Maroc a quelque chose à cacher.

    Lors d’une réunion le 22 février avec le Secrétaire Général du MAE, Hilale, Polcouns a souligné l’importance pour le Maroc de soumettre un plan d’autonomie élargi et crédible qui pourrait servir de base aux négociations avec l’Algérie et le Polisario. Hilale a déclaré que le Maroc ne partait pas de zéro en matière d’autonomie, faisant écho à Rguibi qui a déclaré que certains Marocains n’étaient pas prêts à accepter l’autonomie. Hilale a déclaré que l’expérience du Soudan était présente à l’esprit du Maroc ; les négociations sur un accord de paix nord-sud ont provoqué des divisions et des violences à l’ouest. Cela a démontré que même l’autonomie était un risque pour le Maroc. Cela dit, le Maroc est prêt à aller de l’avant, mais il est grand temps que les Algériens s’engagent sérieusement. Le fait d’avoir les parties à la table des négociations donnerait au peuple marocain un énorme coup de pouce psychologique. Le Palais consulte-t-il les partis politiques et les ONG marocaines comme le Roi l’a demandé, a demandé M. Polcouns ? Oui, a répondu Hilale, « nos gens font du bon travail ». 21. (U) Le directeur de l’AEN/GAM, Jordan, a effacé ce message.

    Riley

    #Maroc #Sahara_Occidental #Etats_Unis #Wikileaks

  • ONU: L’UE explique sa position sur le Sahara Occidental

    ONU: L’UE explique sa position sur le Sahara Occidental

    ONU, AGNU, Union Européenne, Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, Quatrième Commission,

    AGNU 77 – Quatrième Commission : Explication de la position de l’UE sur la résolution concernant le Sahara occidental

    14 octobre 2022, New York — Explication de la position de l’Union européenne, UNGA 77 – Quatrième Commission, sur l’adoption de la résolution « Question du Sahara occidental … »

    Mr le Président,

    J’ai l’honneur de parler au nom de l’Union européenne et de ses États membres.

    La Macédoine du Nord * , le Monténégro * , la Serbie * , l’Albanie * et la République de Moldavie, pays du processus de stabilisation et d’association et candidat potentiel, la Bosnie-Herzégovine, et la Norvège, pays de l’AELE, membre de l’Espace économique européen , s’alignent eux-mêmes avec cette déclaration.

    Nous attendons avec intérêt l’adoption consensuelle de la résolution sur la situation concernant le Sahara occidental.

    Nous nous félicitons de l’engagement du Secrétaire général de relancer le processus de négociation avec une nouvelle dynamique et un nouvel esprit conduisant à la reprise d’un processus politique dans le but de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, qui assurera la l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le cadre d’arrangements conformes aux principes et buts de la Charte des Nations Unies. Nous continuons d’encourager les parties à œuvrer en faveur d’une telle solution, dans le cadre des Nations Unies.

    Nous soutenons pleinement le travail entrepris par Staffan de Mistura et son engagement dans ses efforts pour relancer les négociations en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable et pour l’étroite coopération qu’il entretient avec l’Union européenne. Nous encourageons également toutes les parties à s’engager dans une recherche coopérative d’une solution conformément aux résolutions du Conseil de sécurité et aux principes et buts de la Charte des Nations Unies.

    Nous sommes reconnaissants du travail d’Alexandre Ivanko en tant que Représentant spécial du Secrétaire général pour le Sahara occidental et Chef de la MINURSO et nous le soutenons dans cette capacité.

    L’adoption de la résolution 2602 (2021) du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui exprime son plein soutien au Secrétaire général et à sa proposition de relancer le processus politique, et qui réitère l’appel à toutes les parties à coopérer pleinement avec la MINURSO, a été très appréciée et nous attendons avec impatience son renouvellement. . Nous soutenons pleinement la participation significative des femmes et des jeunes au processus politique.

    Nous encourageons les parties à continuer de faire preuve de volonté politique et de travailler dans une atmosphère propice au dialogue afin d’aborder la prochaine phase des négociations de bonne foi, sans conditions préalables et en prenant note des efforts et des développements depuis 2006, assurant ainsi la mise en œuvre de la résolution du Conseil de sécurité résolutions 1754, 1783, 1813, 1871, 1920, 1979 2044, 2099, 2152, 2218, 2285, 2351, 2414, 2468, 2494, 2548 et 2602, ainsi que le succès des négociations. Il est important que les parties fassent preuve d’une plus grande volonté politique en faveur d’une solution.

    Nous notons avec une profonde inquiétude le financement insuffisant pour ceux qui vivent dans les camps de réfugiés de Tindouf et exhortons la communauté internationale à fournir des contributions volontaires nouvelles et supplémentaires. Nous appuyons la demande du Conseil de sécurité visant à ce que le HCR poursuive son examen d’un enregistrement des réfugiés dans les camps de réfugiés de Tindouf.

    Nous encourageons les parties à poursuivre leur collaboration avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) dans la mise en œuvre des mesures de confiance (CBM). Nous saluons les progrès réalisés par le passé sur la question de la MDC, car nous sommes convaincus que des progrès sur ces questions pourraient contribuer à améliorer l’atmosphère du processus politique.

    Nous restons préoccupés par les implications du conflit du Sahara occidental pour la sécurité et la coopération dans la région.

    Je te remercie.

    * La Macédoine du Nord, le Monténégro, la Serbie et l’Albanie continuent de faire partie du processus de stabilisation et d’association.

    Délégation de l’Union européenne auprès des Nations unies à New York

    #Maroc #Sahara_Occidental #ONU #UE #AGNU #UNGA #4eme_commission

  • Ghali à Pretoria: Un « spectacle bruyant de glamour » -Bourita-

    Ghali à Pretoria: Un « spectacle bruyant de glamour » -Bourita-

    Brahim Ghali, Front Polisario, Cyril Ramaphosa, Afrique du Sud, Maroc, Nasser Bourita, Sahara Occidental,

    Selon Anadolou, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a qualifié la réception du chef du Front Polisario Ibrahim Ghali par l’Afrique du Sud de « spectacle glamour bruyant ». Bourita a fait ce commentaire lors d’une conférence de presse conjointe à Rabat hier avec son homologue belge, Hadja Lahbib.

    Le commentaire dédaigneux de Bourita était une référence cinglante à la réception de Ghali par le président sud-africain Cyril Ramaphosa dans la capitale sud-africaine au cours des deux derniers jours.

    Le ministre marocain a déclaré que son pays « continuera à défendre ses intérêts, d’autant plus que cet [accueil] nuit aux relations bilatérales, notamment dans certains domaines économiques ». Il a ajouté que les entreprises sud-africaines ne peuvent pas faire de profit dans son pays et continuer à voir ce que son pays fait ailleurs.

    Quant au Sahara Occidental, dont la souveraineté est contestée par le Maroc et le Front Polisario, Lahbib a déclaré que la Belgique soutient les efforts de l’ONU pour parvenir à une solution politique juste et durable, acceptable pour toutes les parties. »

    L’affaire a été traitée par le média The New Arab:

    The New Arab : Le Maroc critique l’Afrique du Sud pour l’accueil « glamour et cinématographique » du chef du Front Polisario

    Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a affirmé que l’Afrique du Sud cherchait à détourner l’attention de son incapacité à convaincre de nombreux pays africains de soutenir l’indépendance du Sahara occidental.

    Le ministre marocain des Affaires étrangères a critiqué jeudi l’Afrique du Sud après avoir accueilli le chef du Front Polisario indépendantiste du Sahara occidental à Pretoria plus tôt cette semaine.

    Lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue belge Hadja Lahbib, le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita a qualifié mardi l’accueil par l’Afrique du Sud du chef du Front Polisario Brahim Ghali dans le pays de « glamour, bruyant et cinématographique ».

    Il a déclaré que le « glamour et la clameur » de l’événement visaient à détourner l’attention de l’incapacité de l’Afrique du Sud à influencer de nombreuses autres nations africaines pour soutenir l’indépendance du Sahara occidental.

    Le Maroc a pris le contrôle du territoire en 1975, après la fin de la domination coloniale espagnole. Le Front Polisario, fondé à l’origine en 1973 pour lutter pour l’indépendance contre l’Espagne, se bat et fait campagne pour l’indépendance depuis lors.

    La souveraineté du Sahara occidental est devenue un point de friction international majeur, certains pays, dont les États-Unis et certains pays européens, affirmant qu’ils soutiennent le projet de Rabat de donner à la région du Sahara occidental un régime autonome mais de rester sous souveraineté marocaine.

    Bourita a déclaré que l’Afrique du Sud est « du mauvais côté de l’histoire » pour avoir soutenu l’indépendance à part entière du Sahara occidental.

    Lors de la visite de Ghali, Ramaphosa a condamné « l’occupation illégale » du Sahara occidental par le Maroc et a réitéré le soutien « sans vergogne » de l’Afrique du Sud à l’indépendance du territoire.

    « Tant que le peuple du Sahara occidental ne sera pas en mesure d’exercer son propre droit à l’autodétermination, la décolonisation de l’Afrique sera incomplète », a déclaré Ramaphosa.

    Le Front Polisario, qui prétend représenter le peuple sahraoui, a mené une guérilla de 15 ans contre le Maroc à partir de 1975.

    En 1991, l’ONU a annoncé un cessez-le-feu dans la province et a envoyé ses forces de maintien de la paix pour surveiller un référendum sur le statut du territoire.

    Le vote a été avorté par le Maroc qui a déclaré que seule « l’autonomie », et non l’indépendance, était sur la table.

    Les négociations sont au point mort, de nombreux pourparlers parrainés par l’ONU n’ayant pas réussi à faire une percée.

    L’Afrique du Sud a officiellement reconnu l’indépendance du Sahara occidental en 2004.

    Environ 84 pays ont reconnu l’indépendance du territoire au cours du conflit, bien que certains aient récemment retiré leur reconnaissance.

    Depuis l’Afrique du Sud, le journaliste et blogueur sudafricain a fait le commentaire suivant

    Jean-Jacques Cornouaille, 21/10/2022

    Le Maroc a reconnu le « glamour » de la visite d’Etat du président sahraoui Brahim Ghali en Afrique du Sud

    Le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita a rompu son silence sur la visite d’Etat du président sahraoui Brahim Ghali en Afrique du Sud, reconnaissant le glamour de l’événement.

    Ghali est rentré chez lui avec l’affirmation du président hôte Cyril Ramaphosa selon laquelle la colonisation de l’Afrique se poursuivait tant que le Maroc maintenait son occupation illégale du Sahara occidental depuis 47 ans.

    Ramaphosa devrait le souligner au Premier ministre espagnol Pedro Sànchez lors de sa visite en Afrique du Sud la semaine prochaine.

    En tant que puissance coloniale qui a abandonné le Sahara Occidental après la mort du dictateur Francisco Franco en 1975, l’Espagne porte toujours la responsabilité, en vertu du droit international, de son ancienne colonie.

    Sànchez est critiqué au niveau national pour avoir semblé soutenir la poursuite de l’occupation marocaine du Sahara occidental.

    Bourita affirme que l’Afrique du Sud est du mauvais côté de l’histoire et incapable de persuader certains pays africains de soutenir l’indépendance du Sahara occidental.

    La réalité historique est que la République arabe sahraouie démocratique a été membre fondateur de l’Union africaine lors de sa création à Pretoria il y a vingt ans.

    Le Maroc est arrivé tardivement dans l’instance continentale. Son adhésion en 2017 s’est heurtée, entre autres, à l’opposition de l’Afrique du Sud.

    Le Maroc est de retour en guerre avec le Front Polisario, le mouvement de libération sahraoui parce qu’il a violé le cessez-le-feu de 1991 qui a mis fin aux 15 ans de conflit qui ont suivi son occupation.

    Dans le cadre de cette trêve, le Maroc a promis d’organiser un référendum sur l’autodétermination dans le territoire occupé, un engagement qu’il a renié.

    #Maroc #Sahara_Occidental #Nasser_Bourita #Front_Polisario #Brahim_Ghali #Afrique_du_sud #Ramaphosa




  • Maroc-Espagne : Chronologie d’une crise en 11 assaults

    Maroc-Espagne : Chronologie d’une crise en 11 assaults

    Maroc, Espagne , Algérie, Sahara Occidental, Front Polisario, immigration, Ceuta, Melilla,

    Toutes les attaques marocaines contre l’Espagne au cours de la dernière année et demie

    Depuis 18 mois, le royaume alaouite met en œuvre une stratégie agressive de confrontation contre le gouvernement de Sánchez, dont il a obtenu de nombreuses missions, comme le remplacement aux Affaires étrangères ou la déviation sur le Sahara.

    La crise actuelle entre le Maroc et l’Espagne, dont le dernier chapitre n’a probablement pas été écrit, est déclenchée par l’arrivée du chef du Front Polisario , Brahim Ghali , en Espagne le 18 avril 2021. Le militaire et homme politique -également président de la République sahraouie – entre en Espagne pour être hospitalisé à Logroño après avoir contracté le coronavirus . Lorsque la nouvelle a été rendue publique – son entrée est un secret d’État –, le Maroc a qualifié l’acte du gouvernement espagnol de « contraire à l’esprit d’association et de bon voisinage ». A partir de ce moment, les attaques commencent.

    1.- Crise migratoire à Ceuta

    Le 17 mai 2021, il y a un afflux massif de migrants à Ceuta . Les images de la gendarmerie marocaine ouvrant les portes pour faciliter leur passage inondent les télévisions et les réseaux sociaux. 8 000 migrants – pour la plupart des mineurs – arrivent dans la ville autonome en deux jours . L’ambassadrice du Maroc en Espagne, Karima Benyaich , peu après la crise migratoire, a fait des déclarations éclairantes : « Il y a des actes qui ont des conséquences et il faut les accepter.

    2.- Appel à consultations de l’ambassadeur du Maroc en Espagne

    Le 18 mai 2021, le Maroc convoque son ambassadrice en Espagne, Karima Benyaich , pour des consultations . Les relations entre les deux pays sont pratiquement rompues.

    3.- Annulation de l’opération Traversée du détroit

    Le 6 juin 2021, le Maroc annule l’Opération Traversée du Détroit (OPE), citant la pandémie comme cause. Cependant, Rabat maintient des liaisons depuis la France , l’Italie ou le Portugal . L’OPE représente une incitation économique pour l’Espagne pendant les mois d’été, puisqu’entre le 15 juin et le 15 septembre, des centaines de milliers de Marocains de toute l’Europe traversent le territoire espagnol pour rejoindre leur pays natal. L’annulation de l’OPE implique donc un manque à gagner notable pour l’Espagne.

    4.- Licenciement de Laya, arrivée d’Albares

    Sánchez, comme premier geste de conciliation envers le royaume alaouite, sacrifie la ministre des Affaires étrangères, Arancha González Laya , le 10 juillet 2021 , pour la remplacer par José Manuel Albares , jusqu’alors affecté à l’ambassade d’Espagne à Paris . Le profil pro-français d’Albares cherche à apaiser les eaux avec Rabat . Malgré le geste, le Maroc continue de démentir toute visite d’un haut responsable du gouvernement espagnol à Rabat, se cachant toujours derrière la situation sanitaire compliquée causée par le COVID-19.

    5.- Le drapeau de l’Espagne, à l’envers

    Lors de la visite de Pedro Sánchez à Rabat le 7 avril 2022, qui vise à clore la crise aiguë entre le Maroc et l’Espagne, il y a un geste qui ne passe pas inaperçu auprès de l’opinion publique. Lors du dîner entre Mohamed VI et Sánchez , le drapeau espagnol est placé à l’envers. Il y a des spéculations quant à savoir s’il pourrait s’agir d’un acte intentionnel , puisque les symboles des réunions d’État sont soigneusement examinés par l’équipe du protocole.

    6.- Fuite de la lettre de Sánchez

    Le 18 mars 2022, la Maison royale du Maroc annonce que le président du gouvernement espagnol a adressé une lettre à Mohamed VI , datée du 14 mars, dans laquelle il assure que « la proposition marocaine d’autonomie » constitue « la proposition la plus sérieuse, la plus crédible et réaliste » pour résoudre la question du Sahara Occidental.

    La publication de la lettre de Sánchez – par le Maroc – prend par surprise le gouvernement lui-même et les partis qui soutiennent l’exécutif. L’opposition ne le sait pas non plus. Reste à savoir si le président en informe préalablement Felipe VI . Les détails que Moncloa offre sont minimes et Sánchez décide de ne pas comparaître au Congrès avant le 30 de ce mois. Après cinq jours de silence, la lettre de Sánchez à Mohammed VI est rendue publique dans son intégralité par sa fuite dans un journal.

    7.- Reconnaissance espagnole de l’annexion du Sahara par le Maroc

    Pedro Sánchez, dans la lettre qu’il adresse à Mohamed VI , soutient en effet que le plan d’autonomie du Sahara Occidental proposé par le Maroc en 2007 constitue « la base la plus sérieuse et la plus réaliste » pour parvenir à une solution à ce conflit. Sánchez exprime également sa volonté de « construire une nouvelle relation, basée sur la transparence et la communication permanente, le respect mutuel et les accords signés entre les deux parties et l’abstention de toute action unilatérale ».

    Le tournant politique est d’une telle envergure historique que les partenaires du gouvernement de Sánchez se retournent contre lui. ERC , Más País , EH-Bildu et IU rejettent le plan d’autonomie du Maroc pour le Sahara Occidental au Congrès parce qu’ils le considèrent comme contraire aux résolutions de l’ONU, tandis que PP et Vox choisissent de s’abstenir. Quelque chose d’inhabituel; tous accusent le gouvernement de s’éloigner de « la position correcte ». Le virage brutal de la politique étrangère a également provoqué un rejet direct de l’ Algérie et une dégradation drastique des relations de ce pays avec l’Espagne.

    8.- Vol d’informations avec Pegasus

    Le 2 mai 2022, le ministre de la Présidence, Félix Bolaños , reconnaît lors d’une conférence de presse le vol d’informations du téléphone portable de Pedro Sánchez et ancien ministre González Laya. Dans le cas de Sánchez, on suppose que le vol de données dépasse deux Go . Les dates de l’assaut informatique coïncident avec le paroxysme de la crise diplomatique avec le pays voisin ; c’est-à-dire en mai 2021. L’exécutif de Sánchez ne reconnaît pas la responsabilité du Maroc dans cet événement, bien qu’il assure qu’il s’agit « d’une attaque extérieure ».

    9.- Destitution de Paz Esteban

    Après 39 ans de travail dans les services de renseignement espagnols, le gouvernement de Pedro Sánchez limoge le 10 mai le directeur du Centre national de renseignement (CNI), Paz Esteban.

    10.- Assaut sur la clôture de Melilla

    « S’il y a un responsable, ce sont les mafias qui font le trafic d’êtres humains », affirme Sánchez le 25 juin 2022 à propos de l’assaut massif sur la clôture de Melilla par plus de 2 000 immigrés , qui a fait 27 morts selon certaines ONG , et 49 gardes civils blessés. Le président, qui avait précédemment remercié la « coopération extraordinaire » du pays voisin, soutient une nouvelle fois le travail du Maroc, évitant ainsi de condamner les violences policières marocaines disproportionnées.

    11.- L’Espagne livre 20 millions d’euros au Maroc

    Le 11 octobre, le Conseil des ministres espagnol a approuvé l’octroi d’un prêt de 20 millions d’euros à la société financière marocaine Jaida SA , imputé au Fonds pour la promotion du développement géré par le ministère marocain des Affaires étrangères, et avec une durée de remboursement de quatre ans.

    Le gouvernement de Pedro Sánchez justifie cette aide par le fait que l’entreprise « joue un rôle clé dans le soutien de l’inclusion financière au Maroc », et qu’elle contribuera ainsi au « développement économique, en promouvant les opportunités économiques pour les plus pauvres ».

    El Debate, 19/10/2022

    #Maroc #Espagne #Sahara_Occidental #Algérie #Immigration

  • Algérie: L’achat de drones turcs Anka pour bientôt

    Algérie: L’achat de drones turcs Anka pour bientôt

    Algérie, Turquie, drones, Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, Anka, Bayraktar TB2,

    Alger était furieux lorsqu’un Bayraktar TB2 marocain a été soupçonné d’avoir tué trois Algériens au Sahara occidental, alors la Turquie a également proposé de vendre des drones à l’Algérie

    Par Ragip Soylu à Ankara

    Lorsqu’une frappe de drone marocain présumé a tué trois Algériens en novembre 2021 près de la ville de Bir Lahlou au Sahara occidental, Alger, furieuse, a accusé la Turquie.

    Bien qu’il n’y ait aucune preuve concrète, les responsables algériens pensent que le Maroc, qui combat depuis un an le Front Polisario indépendantiste sur le territoire, a utilisé des drones Bayraktar TB2 de fabrication turque dans l’attaque contre un convoi de camions.

    Alger était furieuse, accusant Ankara de prendre parti entre deux pays d’Afrique du Nord. La Turquie entretient des relations amicales de longue date avec les deux.

    En septembre 2021, le Maroc a reçu le premier des 13 drones armés qu’il a achetés pour 70 millions de dollars à la société privée turque Baykar.

    Des frappes de drones marocains contre des cibles du Polisario ont rapidement suivi, bien que le mouvement indépendantiste sahraoui ait affirmé que des drones de fabrication chinoise et israélienne avaient également été utilisés contre eux.

    En réponse, les diplomates turcs ont adopté une approche plus équilibrée, ont déclaré plusieurs sources à Middle East Eye. En ce qui concerne l’épineuse question du Sahara occidental, contrôlé à 80% par le Maroc mais revendiqué par le Front Polisario soutenu par l’Algérie comme un pays indépendant, Ankara a été équivoque. Il n’a jamais reconnu l’indépendance du Sahara occidental, mais a néanmoins soutenu les efforts menés par l’ONU pour résoudre le problème.

    Lors de conversations ultérieures, Ankara a transmis à Alger un message simple par l’intermédiaire de son ambassadeur : nous sommes également ouverts aux affaires avec vous.

    Pendant des mois de négociations, l’Algérie a inspecté tous les drones de combat turcs disponibles. Les pourparlers ont progressé avec l’aide de l’ambassadeur turc Mahinur Ozdemir, un interlocuteur parlant couramment le français et un politicien de renommée avec une ligne directe avec le président turc Recep Tayyip Erdogan en cas de problème.

    En fin de compte, les Algériens ont opté contre les célèbres Bayraktar TB2, de gros drones de combat ayant une expérience avérée en Ukraine , ainsi qu’en Syrie , en Libye et au Haut-Karabakh. Au lieu de cela, Alger a acheté 10 unités de drones Anka-S, produits par la société d’État Turkish Aerospace Inc, ont déclaré à MEE deux sources proches des négociations.

    L’Anka-S est un véhicule aérien sans pilote (UAV MALE) à moyenne altitude et longue endurance, qui peut voler pendant 30 heures sans escale. Grâce à sa liaison satellite, l’Anka-S peut couvrir une zone beaucoup plus grande que les autres options, ce qui signifie qu’il est utile dans des endroits comme l’Afrique du Nord avec ses milliers de kilomètres de désert.

    Des sources affirment maintenant que l’accord a été finalisé la semaine dernière et que l’Algérie devrait l’approuver officiellement dans les semaines à venir. On ne sait pas immédiatement quelle sera la réaction marocaine.

    Rabat entretient une relation tendue avec Ankara, car il considère le Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir en Turquie comme une force islamiste qui a résonné au Maroc lorsque le parti marocain du même nom était au gouvernement, de 2011 à 2021.

    Le nouveau gouvernement marocain n’a pas hésité à critiquer Ankara par le biais de ses journaux proches du pouvoir alors que la Turquie était en désaccord avec l’Arabie saoudite.

    Le gouvernement algérien a été approché pour commentaires.

    Les relations entre l’Algérie et le Maroc sont au plus bas, Alger coupant toutes les relations diplomatiques avec Rabat en 2021, invoquant des « actes hostiles ».

    L’Algérie soutient le Front Polisario dans sa lutte pour l’indépendance du Sahara occidental, qui a éclaté en conflit après la rupture d’un cessez-le-feu de trois décennies en novembre 2020.

    Le Maroc, quant à lui, a été accusé d’avoir piraté les téléphones des responsables algériens avec le logiciel espion israélien Pegasus et a exprimé son soutien à un mouvement dissident en Algérie.

    Middle East Eye, 19/10/2022

    #Algérie #Turquie #Maroc #Sahara_Occidental #Drones