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  • Maroc-Algérie : La Guerre des Sables

    La Guerre des Sables est un conflit armé peu connu ayant eu lieu peu après l’indépendance algérienne. Sofiane en parle dans cet article.

    25 septembre 1963 – 20 février 1964

    La guerre des sables est un conflit armé engageant le Maroc et l’Algérie ayant obtenu respectivement leurs indépendances en 1956 et 1962. Ce conflit est né d’une rivalité entre les deux pays frontaliers, le Maroc remet en cause la frontière saharienne.

    La colonisation de l’Algérie par la France a créé une délimitation incertaine de la frontière saharienne entre le Maroc et l’Algérie. En effet, dès 1954, la France autorise le Maroc à exploiter cette zone en échange de leurs neutralités sur la guerre d’Algérie. En 1962, l’Algérie est indépendante, le nouvel Etat mené par Ahmed Ben Bella met fin à l’accord établi entre l’Algérie française et le Maroc afin de récupérer l’exploitation légitime de ce territoire. L’exploitation de ce territoire par le Maroc avait un double enjeu stratégique ; économiquement, le sud-ouest de l’Algérie regorge de ressources naturelles (minerais et gaz de schiste), idéologiquement, ce territoire permet d’assouvir l’idéologie expansionniste des nationalistes marocains souhaitant un grand Maroc :

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=Z3Z9Xdoh4rA&w=560&h=315]

    En 1963, le Maroc fait face à des révoltes populaires menaçant le régime en place. L’Algérie fragilisée par son nouveau statut d’Etat indépendant constitue une cible facile afin de détourner l’opinion publique et interrompre la révolte populaire. C’est au mois d’octobre 1963 que le conflit prend la forme de guerre. L’armée marocaine lance une offensive à Tinjouf, l’Algerie perd le territoire, l’armée algérienne fragilisée par la guerre d’Algerie ne parvient pas à récupérer le territoire. Une contre-offensive permet à l’Algerie d’annexer le territoire marocain d’ICH, toutefois le Maroc domine la guerre. L’Algérie dispose du soutien international notamment des jeunes Etats sortant de la colonisation qui se reconnaissent dans la situation algérienne. Cuba et l’Egypte mobilisent des forces militaires afin de soulager le jeune Etat.

    En novembre 1963, un cessez-le-feu est mis en place, l’Organisation de l’unité africaine (OUA) est consultée afin d’ouvrir une négociation pour mettre fin à la Guerre des Sables dont le bilan approximatif est de 500 morts (300 Algériens, 200 Marocains). En février 1964 un accord est trouvé entre les deux ambassades, mettant en place une zone démilitarisée le long de la frontière et un échange de prisonniers. La guerre se conclut par un statu quo, les frontières ne sont pas modifiées, la délimitation est désormais claire, la zone appartient totalement à l’Algérie.

    La Guerre des Sables a permis d’affirmer le pouvoir de Ben Bella en Algérie, et au Maroc le roi Hassan II a réussi à dissiper les contestations populaires.

    « L’homme sage est celui qui vient toujours chercher des conseils d’abord, des armes on en trouve partout. » Hassan II, 1993.

    Par Sofiane CHERGUI

    Récits d’Algérie

    Etiquettes : Algérie, Maroc, Guerre des Sables, frontières,

  • Diplomatie : L’Algérie reprend son rôle stratégique

    par Abla Chérif

    Alger réactive son rôle régional de manière très perceptible depuis un moment. Elle est tournée principalement vers l’Est, mais tend aussi à garder un pied ferme dans le Sud-Ouest, en Mauritanie notamment, où de nouvelles perspectives se mettent plus sérieusement en place.

    Abla Chérif – Alger (Le Soir) – Cette nouvelle donne est surtout plus visible puisqu’elle se manifeste par des faits palpables qui marquent un saut qualitatif dans ses visées géostratégiques, après une longue période qui s’est limitée à des vœux pieux jamais réellement concrétisés. Alger semble aussi et surtout aller plus en profondeur dans son mode d’action, et semble avoir dépassé très vite ces derniers mois la doctrine sécuritaire qui est restée, des décennies durant, la principale carte jouée sur l’échiquier régional. Le processus de rapprochement enclenché avec la Libye le démontre d’ailleurs clairement. Ici, il n’est plus question de limiter les actions à la sécurisation des frontières, cette phase qui dure de longue date s’accompagne désormais d’un «partenariat multiforme gagnant-gagnant dans divers domaines prometteurs, notamment l’énergie, les travaux publics, la construction, l’investissement et les industries agroalimentaires».

    Le fait marquant réside aussi en la décision de la réouverture du poste frontalier Deb-Deb-Ghdamès, axe stratégique dans le transport de marchandises. Au même moment, les deux pays passent en revue les mesures pratiques visant la réouverture de la ligne maritime, ainsi que la possibilité d’ouvrir une ligne de transport de fret aérien et la reprise des vols aériens.

    La Libye est aussi toute gagnante dans ce processus qui lui permet de dépasser la «position d’élément de bouleversement» dans l’échiquier régional. L’Algérie renforce, elle, sa position régionale stratégique à l’Est où elle peut en premier lieu s’appuyer sur son partenaire essentiel, la Tunisie. Les deux pays ne semblent d’ailleurs faire plus qu’un en matière de déplacements humains et de transit de marchandises. C’est le fruit d’une longue coopération multiforme bien imagée lors de la remise de la médaille Athir par Abdelmadjid Tebboune à son homologue Kaïs Saïed. Le Président tunisien avait d’ailleurs tenu à réserver sa première sortie officielle à l’Algérie qui l’a honoré, pour reprendre les termes utilisés par l’APS, de la «plus haute distinction algérienne saluant l’excellence des relations bilatérales et les sacrifices communs durant la guerre de Libération».

    Alger ne conçoit que très peu de limites aux efforts en matière de soutien (multiformes) à Tunis. L’aide est avant tout économique et on l’a bien vu durant la visite de Kaïs Saïed (2020), puisque le chef de l’État algérien a annoncé à ce moment le dépôt de 150 millions de dollars dans la Banque centrale tunisienne. Une décision accompagnée d’un engagement à faciliter le paiement de l’approvisionnement en gaz et hydrocarbures, pour permettre à la Tunisie de dépasser la zone de turbulences dans laquelle elle se trouve. Tunis a aussi pu bénéficier d’une aide médicale importante durant le Covid, 140 000 litres d’oxygène, pour renforcer un partenariat stratégique multiforme (où la question sécuritaire joue un rôle très important), visant à stabiliser un voisin sur lequel l’Algérie peut compter dans les moments difficiles. L’axe Ouest est aussi appelé à se renforcer grâce la réactivation du rôle de l’Algérie auprès de la Mauritanie, un pays avec lequel Alger tend à aller plus en profondeur en matière de relations bilatérales. Là aussi, l’effort vise à aller au-delà du cadre sécuritaire. En avril dernier, et pour la première fois, les deux pays ont signé un mémorandum d’entente pour la création d’une commission bilatérale frontalière qui «traduit la volonté des deux pays de renforcer les relations de fraternité, de voisinage et de coopération», entre les deux États, et «intensifier le dialogue permanent, tout en mettant en place des mécanismes de coopération et de concertation sur le développement et la sécurisation de ces zones». Les deux pays évoquent aussi ouvertement les opportunités existantes en matière d’investissements, l’intensification des échanges économiques, commerciaux…

    Signe des temps, l’Algérie recevait en janvier dernier une délégation militaire de haut niveau conduite par le chef d’état-major des armées libyennes. «La première visite en Algérie du chef d’état-major revêt un caractère particulier pour les deux pays frères», commentait son homologue algérien.

    A. C.

    Le Soir d’Algérie, 01 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, diplomatie, Libye, Tunisie, Mauritanie, coopération, échange commercial, partenariat, frontières, Abdelmadjid Tebboune, Kaïs Saïed, faciliter le paiement de l’approvisionnement en gaz et hydrocarbures, relations bilatérales,

  • Média espagnol : « Quand devrons-nous entrer en guerre contre le Maroc ? »

    L’entrée massive de Marocains à Ceuta, dont de nombreux membres des services secrets, organisée par le régime alaouite, puis transférée à Melilla et bientôt aux Canaries, suite au renouvellement de l’alliance économique, militaire et stratégique des Etats-Unis avec le Maroc et à la reconnaissance officielle surprise de sa souveraineté sur le Sahara occidental, en échange de la reprise des relations diplomatiques avec Israël, Le premier secrétaire de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), Driss Lachgar, qui appartient à la majorité gouvernementale du Maroc, a proposé à Pedro Sánchez Pérez-Castejón, avec impudence et insolence, que l’Espagne « se débarrasse de son passé colonialiste et ouvre un dialogue avec le Maroc sur l’avenir des villes occupées de Ceuta et Melilla ». Avec deux catapultes. Avant, Perejil ; avant, la Marche verte ; bien avant, tout ce qui est dans les livres d’histoire, et maintenant des tactiques de guerre hybrides contre l’Espagne, selon les experts Manuel Torres Soriano, Guillem Colom Piella et Carlos Echeverría Jesús, après avoir augmenté ses dépenses militaires de 30%.

    Avant la proposition de Lachgar, le fugitif, putschiste et voleur Carles Puigdemont i Casamajó avait tweeté : « J’espère que l’UE ne se laissera pas emporter par l’inflammation nationaliste espagnole. Ceuta et Melilla sont deux villes africaines qui ne font partie de l’UE que par héritage d’un passé colonial qui permettait aux Européens d’avoir des possessions en dehors de l’Europe. Le Maroc a le droit de soulever la question de la souveraineté et il serait nécessaire de créer une table de dialogue pour résoudre le conflit.

    Un dialogue entre l’Espagne et le Maroc serait nécessaire pour aborder l’agenda des désaccords ». Puigdemont sait, comme tous les indépendantistes, que la séparation de Ceuta et Melilla de la patrie est un prélude à l’approche des îles Canaries et à la sécession de la Catalogne, des Baléares, de Valence, du Pays basque, de la Navarre et de la Galice. Rien de mieux, donc, que de suivre les souhaits du fugitif et de permettre aux désirs expansionnistes du Maroc de maintenir l’intégrité de l’Espagne.

    Sans se perdre dans les méandres des crises internationales, tout observateur est conscient de la résurgence des pires nationalismes, du déclin inquiétant de la démocratie libérale et de la montée des autoritarismes dans le monde. Le résultat est que l’ordre international, fondé sur des règles, est de plus en plus contesté par des régimes désireux d’arriver à leurs fins par la force, sans que les Nations unies (37 000 employés), « un pompier sans eau dans le tuyau », comme le définit son secrétaire général, le Portugais António de Oliveira Guterres, ne puissent rien faire. Dans les déclarations de Michael Streck, publiées dans l’hebdomadaire, « le problème est que la plupart de nos institutions multilatérales n’ont pas de « dents ». Même lorsque le système multilatéral a des « dents », comme le Conseil de sécurité des Nations unies, il n’y a aucune volonté de les utiliser.

    Nous sommes donc confrontés à un Conseil de sécurité paralysé sur les questions les plus importantes, tant en matière de prévention que de résolution des conflits »… « Les relations dysfonctionnelles entre les grandes puissances rendent pratiquement impossible pour une organisation comme l’ONU de traiter de manière raisonnable les points chauds de la crise que vous venez de mentionner (Birmanie, Syrie, Yémen, Palestine). C’est une réalité ».

    De Caracas à Pékin, de Moscou à Riyad, de Rabat à Minsk, trop de gouvernements dictatoriaux ou autoritaires ont démontré que la violation des engagements internationaux, des traités et conventions multilatéraux, des résolutions du Conseil de sécurité, du droit international et des règles et normes convenues sous les auspices des organisations internationales, n’a pas de conséquences directes pour eux, bien qu’ils en aient pour leurs populations sous la forme de sanctions économiques dont ils se moquent éperdument parce qu’ils continuent à machiter, voler et piétiner. Et au-delà de ce qui s’est passé à Ceuta, ce qui s’est passé avec le vol Ryanair FR4978 illustre à quel point nous devrions prendre plus au sérieux la défense de l’ordre international fondé sur des règles et oublier les discours. Il s’avère qu’un gouvernement dictatorial peut détourner un avion de ligne civil avec des passagers européens en vol, le faire atterrir sur son sol, fouiller les passagers et les bagages pour compléter le canular de la fausse bombe et arrêter le passager qu’il recherche (Roman Protasevich) pour avoir critiqué dans son journalisme le régime dictatorial et putschiste dirigé par Aleksandr Lukashenko au Belarus. Et tout cela sans conséquences pratiques pour le satrape, avec le soutien et l’approbation publique du président russe Vladimir Poutine et le silence de la Chine, entre autres.

    Que l’ordre international va exploser, c’est une évidence pour les experts, à moins de vouloir vivre sous la botte de la Chine et de la Russie, avec leurs nombreux imitateurs et partisans sur quatre continents.

    JORGE DEL CORRAL

    Perdiodista digital, 31 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Espagne, Ceuta, Melilla, migration, Sahara Occidental, Front Polisario, Brahim Ghali, frontières, souveraineté, intégrité territoriale,

  • L’Espagne fustige le Maroc : « Utiliser des mineurs pour contourner les frontières est inacceptable »

    Robles s’en prend durement au Maroc : « Utiliser des mineurs pour contourner les frontières est inacceptable ».

    La ministre de la Défense, Margarita Robles, a souligné ce samedi que le fait que le Maroc ait « utilisé » des mineurs pour « contourner les frontières territoriales de l’Espagne » à Ceuta est quelque chose qui « ne peut être accepté du point de vue du droit international et du droit humanitaire ».

    Il l’a dit dans une interview sur TVE, à l’occasion de la Journée des Forces Armées, dans laquelle il a parlé de la récente crise migratoire qui s’est produite à Ceuta il y a quelques jours.

    La ministre de la défense a attesté que « le Maroc est un voisin et l’obligation que nous avons en tant que pays est de bien nous entendre ». Pour cette raison, elle a rappelé que l’Espagne est « l’un des principaux soutiens » du pays d’Afrique du Nord au sein de l’UE.

    Cela lui a permis d’exiger le « respect » de Rabat, parce que c’est la « clé des sociétés civiles et modernes » et parce que « nous sommes respectueux avec eux ».

    Mme Robles a haussé le ton pour dire au Maroc que « lorsque des mineurs sont utilisés comme un instrument pour contourner les frontières territoriales de l’Espagne, cela est inacceptable du point de vue du droit international et humanitaire ».

    Le ministre a déclaré qu’au cours de la crise migratoire, il a été « réconfortant » de voir les forces armées au service des habitants de Ceuta, « qui sont aussi espagnols que les habitants de Madrid », tout en garantissant « l’intégrité territoriale » de l’Espagne.

    M. Robles a conclu son intervention sur la situation à Ceuta en affirmant récemment qu’ »un pays, en termes de bon voisinage, ne peut pas utiliser des mineurs comme l’a fait le Maroc ».

    Forces armées
    Pour sa part, et en ce qui concerne la Journée des forces armées, elle est sûre que « la société espagnole est fière de ses militaires parce qu’elle sait qu’ils veillent depuis des années à sa sécurité ».

    Elle a souligné que ce lien s’est renforcé au cours de l’année écoulée grâce au travail accompli par l’armée pendant la pandémie et pour atténuer les dégâts causés par la tempête Filomena.

    Enfin, il a déploré le récent assassinat de deux journalistes espagnols au Burkina Faso, ce qui l’a amené à déclarer que le gouvernement est préoccupé par la stabilité au Sahel, en précisant que l’Espagne maintiendra ses déploiements actuels en Afrique, « contribuant à la consolidation des gouvernements légitimes et démocratiques » de ce continent.

    20 Minutos, 29 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Espagne, Ceuta, mineurs, migration, frontières, droit international,

  • Vaccination Covid-19 en Algérie : du déni de la réalité

    Par ZERROUK Ahmed*

    Il est indéniable que la politique relève de l’art de la parole, de la communication et de la propension à donner de l’espoir à la population.

    Mais, la parole politique, au-delà des mots et de l’espoir suscité, devrait être ancrée dans la réalité, dans les faits, dans le vécu quotidien des citoyennes et des citoyens. L’art de la politique n’est pas d’utiliser à profusion de mots pour donner de l’espoir, sans une réelle et effective emprise sur la réalité des faits.

    L’exemple de la dernière instruction du Premier ministre en est un parfait exemple. De quoi s’agit-il ? Le Premier ministre a instruit le 23 mai 2021 le ministre en charge de la santé, à l’effet d’intensifier, dès le lundi 24 mai 2021, la campagne de vaccination anti Covid-19 à travers le territoire national.

    Cette instruction n’est pas venue du néant. Il est inconcevable qu’elle soit née du jour au lendemain ou au détour d’une conversation anodine, d’autant plus qu’elle tend à montrer la rigueur et le suivi au quotidien de la campagne de vaccination anti Covid-19 par les services du Premier ministre qui ont du constater un retard dans la vaccination. Ce qui s’est concrétisé, immédiatement, par cette instruction qui a été médiatisée, à large échelle.

    Donc, en écartant l’éventualité d’un coup d’éclat médiatique équivalent à un coup d’épée dans l’eau, les services du Premier ministre qui assurent , bien entendu, un suivi régulier et rigoureux de la campagne de vaccination ont constaté , à leur grand effarement et avec une grave inquiétude, somme toutes légitimes et forts louables, que ladite campagne bat de l’aile, se ralentit, avance à petits pas et s’essouffle. En conséquence, il fallait agir, avec célérité et fermeté, vis-à-vis du ministère en charge de la santé et des personnels médicaux dédiées à la vaccination anti Covid-19.

    La question cruciale et importante que les services du Premier ministre auraient du se poser avant de rédiger le projet de cette instruction et de le soumettre à la signature du Premier ministre, est celle de l’acquisition ou non de quantités suffisantes du vaccin anti Covid-19, et de sa mise à disposition du ministère de la santé pour permettre à ses services compétents, notamment les personnels médicaux en charge de la vaccination de procéder à la vaccination, d’une part et d’autre part, que ces derniers n’ont pas pu ou n’ont pas voulu faire face à leur devoir de vacciner les personnes concernées ou ont fait preuve de laisser-aller dans l’opération de vaccination.

    L’Algérie pour atteindre l’immunité collective et, ainsi, lutter efficacement contre la pandémie du Covid-19, devrait vacciner 70 % de sa population, soit trente (30) millions de citoyens sans compter les étrangers résidents réguliers et irréguliers sur le territoire national. La population en Algérie a été estimée, au 1er janvier 2020, à 49,3 millions d’habitants résidents, par l’Office National des Statistiques.

    Or, quel est le nombre de doses du vaccin anti Covid-19 acquis par notre pays à la date de l’instruction du Premier ministre, soit le 23 mai 2021 :

    29 janvier 2021 : réception de 50 000 doses du vaccin russe Sputnik V.
    1er février 2021 : réception de 50 000 doses du vaccin du laboratoire Suédo-britannique AstraZeneca.
    24 février 2021 : réception de 200 000 doses du vaccin Sinopharm (don de la Chine).
    3 avril 2021 : réception de 364 800 doses du vaccin AstraZeneca dans le cadre de la coalition internationale du vaccin contre le Covid-19, dite initiative COVAX.
    19 mai 2021 : réception de 170 000 doses du vaccin AstraZeneca-COVAX.
    21 mai 2021 : réception de 758 400 doses du vaccin AstraZeneca-COVAX.
    Il est à souligner que notre pays, à l’instar de 142 Etats et territoires, va bénéficier, au cours de la période Avril-mai 2021, d’un premier lot de 1. 881. 600 doses du vaccin AstraZeneca, dont font partie les 1.343. 200 doses déjà reçues (50 000 + 364 800 + 170 000 + 758 400 doses du vaccin AstraZeneca).

    Ainsi, l’Algérie a reçu effectivement depuis fin janvier 2021, 1.643.200 doses du vaccin anti Covid-19 (1.343.200 doses du vaccin AstraZeneca dans le cadre du mécanisme COVAX de l’Organisation Mondiale de la Santé, 200.000 doses du vaccin Sinopharm –don de la Chine – et 50.000 doses du vaccin russe Sputnik V sur une commande initiale de 500.000 doses).

    Ce nombre de doses du vaccin anti Covid-19, et à raison de deux (2) doses par personne, représente la vaccination de seulement 821.600 personnes sur les trente (30) millions de citoyennes et citoyens à vacciner, sans oublier les étrangers résidents réguliers et irréguliers sur le territoire national, soit un taux de vaccination de seulement 2,74%.

    On est loin, très loin, du compte. Comment va-t-on intensifier la « campagne » de vaccination, si les personnels de la santé ne disposent pas des quantités suffisantes du vaccin anti Covid-19.

    Aussi, la thèse véhiculée par cette instruction d’un retard accusé dans la vaccination anti Covid-19 par les personnels médicaux en charge de la vaccination est complètement fausse et erronée. Elle est fallacieuse, pour la simple raison que le vaccin n’est pas disponible, en quantités suffisantes, et l’Algérie peine à procéder à son acquisition.

    Sans le mécanisme COVAX de l’Organisation Mondiale de la Santé, notre pays serait classé parmi les pays où la vaccination anti Covid-19 est presque nulle face à cette pandémie du Coronavirus.

    Avant d’incriminer, de stigmatiser et de jeter, à tort, la responsabilité sur le ministère de la sante et en conséquence sur les personnels médicaux en charge de la vaccination, quant au retard prétendument accusé dans la vaccination de la population ; il aurait été plus équitable, judicieux et responsable de se poser la question de l’acquisition du vaccin anti Covid-19.

    Sans le tweet énergique et déterminant du Président de la République, depuis son lit d’hôpital en Allemagne, du 20 décembre 2020, par lequel il a instruit le Premier ministre à l’effet de présider, sans délai, une réunion du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus en vue de choisir le vaccin adéquat anti Covid-19 et de lancer la campagne de vaccination dès janvier 2021 ; le gouvernement n’aurait aucunement agi, croyant peut être que le vaccin anti Covid-19 est un vaccin à la portée de tous, qu’on peut acquérir sur simple commande et dans les plus brefs délais, comme si on allait faire ses emplettes dans un supermarché.

    Sur cette question de l’acquisition du vaccin anti Covid-19, le gouvernement a fait preuve d’une léthargie complète. Aucune initiative, aucune posture pro-active. Heureusement, le Président de la République qui suivait les affaires du pays, depuis son lieu d’hospitalisation, a été ferme et a enjoint en date du 20 décembre 2020 au Premier ministre de s’activer et de lancer la campagne de vaccination dés janvier 2021.

    Gouverner, c’est prévoir. Gouverner, c’est être responsable, Gouverner exige de la cohérence, de l’objectivité et de la rationalité dans toute démarche ou action entreprise. Gouverner, impose une solidarité gouvernementale qui est fondée sur le dire-vrai, un état des lieux conforme à la réalité qui sous-tend les actions à entreprendre, et non sur un déni de la réalité et sur une valorisation infondée et complètement absurde d’une instruction, erronée, qui aurait un objectif purement politique pour ne pas dire politicien, pour faire accréditer la stature d’homme d’Etat et affirmer l’autorité et la personnalité de tel ou tel responsable.

    Pour clore cette question, infondée, d’intensification de la campagne de vaccination anti Covid-19, il aurait été plus judicieux et plus pertinent d‘examiner et de mettre en œuvre les voies et moyens permettant de concrétiser l’instruction du Président de la République relative à l’impératif d’augmenter le stock national des vaccins anti Covid-19, donnée lors du Conseil des ministres tenu le 4 avril 2021.

    Enfin et pour donner de l’attrait à la « campagne » de vaccination, il serait nécessaire de :

    -faire appel aux opérateurs téléphoniques et de recourir à des spots publicitaires pour inciter les personnes à se faire vacciner d’une part et d’autre part, à s’inscrire sur la plateforme numérique dédiée à la vaccination anti Covid-19 ou sur le fichier nominatif d’un centre de vaccination.

    -mettre en place un calendrier de vaccination, par tranche d’âge.

    -préciser la réservation exclusive du vaccin AstraZeneca aux seules personnes âgées de plus de 55 ans.

    *ZERROUK Ahmed, ex-magistrat militaire

    Algérie1, 29 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, coronavirus, covid 19, pandémie, confinement, contaminations, frontières,

  • L’Europe, victime et complice du Maroc

    L’externalisation du contrôle des migrations ouvre la porte au chantage

    L’Espagne, et avec elle l’Europe, sont à la merci des décisions prises par la Maison royale marocaine et son gouvernement, gendarmes de la frontière sud espagnole et européenne. La politique migratoire défendue par Bruxelles et par l’ensemble des Etats membres de l’Union européenne depuis au moins 30 ans laisse l’essentiel du contrôle migratoire aux mains des pays voisins comme la Turquie et le Maroc.

    Le Conseil européen de Tampere, à la fin des années 1990, avait déjà commencé à concevoir une politique migratoire qui faisait peser la charge de la gestion sur les pays voisins. Les plans approuvés après l’arrivée massive de réfugiés en 2015 et l’accord signé le 18 mars 2016 avec la Turquie vont tous dans la même direction.

    L’Espagne a des accords bilatéraux similaires avec le Maroc depuis 1992, avec la Mauritanie depuis 2003 et avec le Sénégal depuis 2006. Il est même allé jusqu’à lier l’aide au développement au contrôle des migrations.

    Le Maroc, comme la Turquie, utilise simplement les mécanismes à sa disposition pour protester contre les décisions espagnoles ou européennes sur divers sujets, allant de la pêche à la question du Sahara occidental en passant par la corruption, ou pour obtenir des compensations politiques ou économiques, qui vont souvent de pair. Cette fois, c’est à cause de l’hospitalisation à Logroño de Brahim Ghali, président de la République arabe sahraouie démocratique et secrétaire général du Front Polisario.

    Rabat le fait parce que, comme Ankara, l’Europe lui a accordé ce pouvoir de chantage.
    Les autorités marocaines ont l’exemple de la Turquie. La guerre en Syrie a jeté des millions de réfugiés sur les routes et les Turcs ont appris en quelques mois qu’en plus d’être un pays de transit, ils pouvaient aussi être un pays de blocus en échange de l’argent européen. Beaucoup d’argent européen. Bruxelles a déboursé depuis 2015 plus de 3 milliards d’euros qui pourraient atteindre 6 milliards.

    En principe, ils doivent être dépensés pour contribuer à améliorer la vie des quatre millions de réfugiés syriens accueillis en Turquie. En 2020, la Turquie a de nouveau jeté des milliers de personnes vers le poste frontière terrestre traversant le fleuve Evros, à sa frontière avec la Grèce. En retour, il a reçu une visite d’Angela Merkel, davantage de fonds européens et le silence de l’Europe face à ses actions militaires dans le nord de la Syrie.

    Le quotidien « El País » rapporte vendredi que Bruxelles estime que le Maroc a reçu 13 milliards d’euros depuis 2007 dans divers « programmes de coopération, y compris ceux visant à améliorer le contrôle des flux migratoires ». Mais Rabat sait que s’il veut plus, il obtiendra plus, même si Bruxelles l’avertit maintenant qu’elle pourrait arrêter de transférer des fonds.

    L’Italien Mario Draghi a demandé hier, selon le quotidien français « Le Figaro », une augmentation des fonds européens. En outre, M. Draghi a également appelé à une réforme urgente de la directive européenne sur l’asile et plus particulièrement des accords dits de Dublin. Dans ces accords, il est établi que les demandeurs d’asile doivent demander l’asile dans le premier État membre où ils posent le pied. La grande majorité dans les pays du sud de l’Europe. Cette réforme, malgré les tentatives de Bruxelles, est bloquée depuis des années.

    La Turquie, et dans le cas espagnol le Maroc, ont le levier du chantage à portée de main pour cette externalisation du contrôle migratoire. En l’absence de voies légales de migration, ce sont leurs gouvernements qui retiennent les migrants et les demandeurs d’asile candidats au voyage vers l’Europe. Ce système présente des avantages évidents pour tous.

    Les gouvernements européens sont dispensés d’avoir à utiliser continuellement la main de fer et le « problème de la migration », qui remplirait le débat politique au profit de toute l’extrême droite européenne. L’Espagne, en raison de la situation géographique de Ceuta et Melilla, vit une situation différente car elle a une frontière terrestre avec l’Afrique, mais des pays comme l’Italie et la France ne voient arriver les migrants du sud que si les gouvernements du Maghreb le décident. Bruxelles sait que chaque fois qu’ils l’ont voulu, ils ont toujours contrôlé le départ des péniches. Les pays du Sud reçoivent des fonds qui sont officiellement destinés en partie à des programmes de contrôle des migrations, mais dont la destination finale est toujours difficile à déterminer.

    Le système génère également des problèmes évidents. La première et la plus grave est l’immense perte de vies humaines. Selon l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR), entre 2014 et 2020, 20 550 personnes se sont noyées en tentant de traverser la Méditerranée. Les migrants sont utilisés comme objets d’extorsion.

    Les violations des droits de l’homme sont extrêmement graves. En Libye, l’Organisation des Nations unies pour les réfugiés a tout dénoncé, du viol systématique des femmes aux marchés aux esclaves. Le système encourage également, bien que l’on répète le contraire, le commerce des mafias de la traite des êtres humains, qui en seraient privées s’il existait des moyens légaux d’émigrer. En l’absence d’une telle solution, ce sont ces mafias qui organisent normalement les voyages. Et ceux qui les font payer.

    Enfin, le système donne aux pays du sud, pour l’instant le Maroc dans le cas de l’Espagne – dans le passé, via la route des Canaries, cela s’est également produit avec la Mauritanie et même le Sénégal – le pouvoir de décider quand ouvrir et quand fermer « le robinet ».

    Les fonctionnaires européens répètent en privé depuis des années que la solution est évidente mais politiquement toxique. Elle consiste, disent-ils, à retirer à des pays comme le Maroc et la Turquie le pouvoir de décider quand autoriser ou non les départs. Cela ne signifierait pas nécessairement une augmentation ou une diminution de la migration (le nombre d’arrivées pourrait augmenter, mais aussi le nombre de déportations), mais cela signifierait que les gouvernements européens devraient prendre en charge la gestion de leurs frontières.

    NIUS, 22 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Union Européenne, UE, Espagne, migration, frontières,

  • Algérie: Renouveau économique

    Le nouveau défi est déterminant. Longtemps confinées dans un enfermement hermétique, les frontières terrestres et aériennes vont ouvrir partiellement, pour accueillir, dès le 1er juin, les ressortissants algériens et étrangers soumis, à juste titre, à des conditions de contrôle draconiennes. Cette décision phare, prise en Conseil des ministres présidé par le président de la République Abdelmadjid Tebboune, est perçue comme une véritable bouffée d’oxygène. Elle reflète les avancées réalisées dans la lutte efficace contre la pandémie, en net reflux dans l’un des pays les plus sûrs du monde.

    En soi, la démarche efficiente et progressive qui a porté ses fruits doit s’accompagner d’une vigilance de tous les instants, perceptible dans une batterie de mesures prévues pour parer à toute éventualité. Cette nouvelle étape permet donc une évaluation précise de la situation épidémiologique, à l’heure de la propagation des variants anglais, sud-africain, nigérian et indien. Elle consolide fondamentalement la quête de la relance économique aux potentialités humaines, matérielles et financières avérées.

    Les ressources de l’Algérie, dont les richesses du sous-sol, permettent une exploitation judicieuse au service de la nouvelle économie diversifiée et exportatrice, fondée sur la connaissance et le savoir, et portée par la transition énergétique prometteuse. En leader mondial incontesté, l’Algérie a le devoir de promouvoir l’économie verte, à la faveur du développement de l’énergie solaire et du développement des capacités d’hydrogène.

    À cet effet, le président de la République a appelé à la réalisation, dès cette année, de 1.000 mégawatts en énergie solaire, si profitables aux zones d’ombre, aux régions enclavées et au Sud. Les atouts d’un marché performant et juteux sont indéniables. Les bases de la relance sont à portée d’une exploitation effective de la mine de phosphate de Gara Djebilet et de Bled El-Hedba, ainsi que dans le gisement de zinc et de plomb d’Oued Amizour, qu’il s’agit de mettre en œuvre sans tarder. Dans la nouvelle économique bannissant toute forme de corruption, les fonds et les biens confisqués seront régis par un fonds spécial.

    À cela s’ajoutent le développement de la finance islamique et l’intégration du marché parallèle, ce qui constitue une option incontournable privilégiée par le président de la République, acquis à la protection de l’économie nationale, à la lutte contre les situations de monopole dans la distribution et l’approvisionnement du marché national, et à l’éradication du phénomène pernicieux de la location des containers à coût très élevé. La Zlecaf ne peut être réduite seulement aux affaires de troc, et l’Algérie prône la multiplication des échanges commerciaux en socle d’un partenariat durable.
    El Moudjahid, 18 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, frontières, ouverture, relance économique, ressources naturelles, économie verte, énergie solaire,

  • Ce mercredi, un nouveau navire de rapatriement reliera l’Espagne et le Maroc.

    Le 19 mai à 12h00, un navire de Baleària partira du port marocain de Tanger Med à destination d’Algésiras | Ce lundi était la date limite pour envoyer les formulaires d’inscription

    L’ambassade d’Espagne au Maroc annonce à nouveau le départ d’un navire qui reliera le port marocain de Tanger Med à Algésiras. Ces compagnies maritimes, pensées pour le rapatriement de passagers espagnols ou avec permis de résidence ou de séjour dans notre pays, sont fréquemment habilitées à relier les deux territoires. La frontière entre les deux pays est fermée depuis plus d’un an, depuis le début de la pandémie. A Ceuta, de nombreuses personnes ont également recours à ces bus pour revenir du pays voisin en passant, oui, d’abord par Algeciras.

    Vendredi prochain, ce sera au tour de Baleària, la compagnie chargée de ce voyage, dont le départ est prévu à midi (12h00). Ce lundi 17 mai, le délai pour envoyer les demandes d’inscription pour faire partie de l’équipage qui voyagera à bord de ce navire a pris fin.

    Les précautions continuent : une fiche sanitaire et un test COVID avec un résultat négatif devront être présentés.
    Conformément à la législation espagnole en vigueur, les passagers intéressés devront présenter un formulaire de santé pré-rempli. Il peut être téléchargé en anglais, français et espagnol. Tous les voyageurs souhaitant participer à ce voyage devront subir un test PCR ou TMA avec un résultat négatif, effectué 72 heures avant le voyage. Les enfants de moins de six ans sont exemptés de la PCR/TMA. Le document prouvant le test doit être l’original, en espagnol, en anglais, en français ou en allemand et peut être présenté sur papier ou sous forme électronique.

    Quelles sont les informations à fournir ?
    Il doit comprendre des données telles que le numéro du passeport ou de la carte d’identité nationale (qui doit coïncider avec celui utilisé dans le formulaire de contrôle sanitaire) ; la date à laquelle le test a été effectué ; l’identification et les coordonnées du centre qui a effectué l’analyse, la technique utilisée et le résultat négatif du test COVID.

    El Faro de Ceuta, 17 mai 2021

    Etiquettes: Maroc, Espagne, rapatriement, marocains bloqués en Espagne, espagnols bloqués au Maroc, frontières,

  • Maroc : retour plus facile pour les Marocains mais…

    Le Maroc a annoncé de nouvelles mesures pour les passagers de nationalité marocaine bloqués dans les pays objet de suspension de vols et souhaitant rentrer : ils peuvent désormais transiter par un pays desservi par la compagnie aérienne Royal Air Maroc. Mais l’état d’urgence sanitaire en place depuis mars a été prolongé jusqu’au 10 juin, l’interdiction d’accès au Royaume pour les voyageurs lambda devant suivre.

    Alors que des Dreamliner de la compagnie nationale marocaine se posaient le 10 mai 2021 à l’aéroport de Casablanca-Mohammed V avec de nouvelles cargaisons de vaccins contre la Covid-19, elle a relayé comme tous les médias locaux une « Note circulaire adressée aux compagnies aériennes ». Depuis samedi, les passagers de nationalité marocaine « bloqués dans les pays objet de suspension de vols peuvent, pour rentrer au Maroc, transiter par un pays desservi par Royal Air Maroc à condition de respecter les conditions d’accès mises à jour par les autorités marocaines ». A savoir présenter à l’enregistrement :

    – Déclaration sur l’honneur Document
    – Test PCR négatif (-48h)
    – Autorisation de sortie du territoire national marocain
    – Justificatif d’une réservation confirmée et réglée à l’avance (quittance de paiement obligatoire) dans l’une des structures hôtelières agréées:
    Hôtel ONOMO 3 étoiles – Nouaceur ;
    Hôtel ATLAS 4 étoiles – Nouaceur ;
    Hôtel ONOMO 4 étoiles – Boulevard Al Massira (Anfa) ;
    Hôtel IBIS 3 étoiles – Centre proximité de Casa-Port (Anfa) ;
    Hôtel IBIS 3 étoiles – Boulevard Abdelmoumen (Anfa) ;
    Hôtel Delta Atlas 3 étoiles – Boulevard Mohammed V (Anfa).
    Selon cette note, les passagers en provenance d’un « pays non concerné par la suspension de vol » ne sont pas concernés par cette disposition et peuvent rentrer au Maroc « dans les mêmes conditions que précédemment ».

    Rappelons que l’interdiction de vol pour l’instant jusqu’au 21 mai (et qui devrait donc être prolongée au moins jusqu’au 10 juin), en particulier depuis et vers la France et l’Espagne, concerne au total 54 pays, avec pour seule exception des vols de rapatriement organisés de concert avec les autorités locales. Cela veut dire aucun décollage vers les aéroports marocains depuis l’hexagone ou la péninsule ibérique, ni depuis Albanie, Allemagne, Autriche, Belgique, Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, Chypre, Croatie, Danemark, Estonie, Finlande, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Serbie, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse et Ukraine (en ce qui concerne l’Europe) ; Algérie, Tunisie, Mali, Afrique du Sud, Botswana, Cameroun, Egypte, Ghana, République Démocratique du Congo, Guinée, Libye et, Mozambique (en ce qui concerne l’Afrique), et dans le reste du monde Argentine, Liban, Koweït, Turquie, Inde, Brésil, Australie et Nouvelle-Zélande.

    Air Journal, 11 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, voyages, vols, tourisme, frontières, covid19,

  • Algérie, Maroc, Tunisie : le point sur les conditions de voyage

    Fermeture des frontières

    Un double coup porté à la diaspora et à l’économie

    La fermeture des frontières a empêché des millions d’émigrés algériens de rentrer au pays et a privé, par ailleurs, le trésor public d’importantes sommes en devises fortes.

    Smaïl ROUHA

    Soulagement. Après quinze mois, la mort dans l’âme, le vent semble tourner pour des millions d’Algériens bloqués à l’étranger. Le gouvernement a annoncé l’ouverture partielle des frontières à partir du 1er juin. Cette ouverture se fera de façon progressive. Une lueur d’espoir. Coincés à l’étranger depuis mars 2020 à cause de la crise sanitaire, les ressortissants algériens voient s’approcher un peu plus la perspective de rentrer chez eux.

    La fermeture des frontières n’a guère plu à la communauté nationale à l’étranger qui s’est toujours insurgée contre cette situation. Le mal du «bled» se fait terriblement ressentir au même titre que les conséquences de la fermeture des frontières. Or, la réouverture des frontières, même partiellement, permettra un sursaut socio-économique énorme. Le «blocus» a eu de lourdes répercussions, en dépit de la sonnette d’alarme tirée par les professionnels quant à l’impact économique de la fermeture des frontières.. D’innombrables secteurs ont été victimes (compagnies aériennes, les commerces, restaurants, hôtels…) qui vivent du tourisme. La fermeture de la frontière a entraîné la «mort théorique» de centaines d’entreprises.

    Lors d’une conférence organisée, en mars dernier, Hamid Afra, délégué national aux risques majeurs auprès du ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, a dévoilé qu’un million d’emplois ont été perdus en Algérie suite à la crise sanitaire, dont 500000 postes de travail directs.

    Ce sont les familles à revenus modestes, qui ont été les plus touchées par cette grande perte. Or, selon une enquête menée par l’Office national des statistiques (ONS), il s’est avéré que plus de 35% de la population active ont un statut précaire. Tandis que le confinement a obligé l’industrie du voyage à, notamment renoncer pour l’essentiel, le long-courrier, même si, à l’heure actuelle, aucun pays ne peut s’aventurer à prédire une reprise prochaine des voyages internationaux, qu’il faudra probablement repenser de fond en comble.

    Les vols annulés par la compagnie nationale aérienne Air Algérie ne se comptent plus tant ils sont nmbreux. Ainsi, l’impossibilité pour la diaspora algérienne de venir passer ses vacances en Algérie, a privé le pays de recettes substantielles en devises étrangères. Selon des estimations non-officielles, près de 7 millions d’Algériens résidant à l’étranger, dont 5 millions en France seulement, quelque 150 000 en Espagne et 60 000 au Royaume-Uni. Le compte est bon, mais pas pour Air Algérie qui aurait subi des pertes, en raison de la fermeture des frontières depuis mars 2020, à hauteur de plus de 450 millions de dollars, soit l’équivalent de 60 milliards de dinars algériens. Pareil pour le secteur du tourisme, pris dans le tourbillon de la crise sanitaire. En mars dernier, le directeur général du tourisme, au ministère du Tourisme, Moussa Bentamer, a révélé que le déficit budgétaire de son département s’élevait à 300 millions de dinars mensuellement.

    Parallèlement aux incidences économiques, les conséquences ont été sociales, du moment que des milliers de membres de la diaspora ont été empêchés d’assister à des fêtes ou à des funérailles en Algérie. Autant de conséquences que devra corriger la réouverture, même limitée, des frontières. 

    L’Expression, 26 mai 2021

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