Étiquette : G5

  • Mauritania aborta el plan saheliano de Marruecos

    Etiquetas: Mauritania, Marruecos, Sahel, Mali, Níger, Burkina Faso, Argelia, Chad, G5, Iniciativa Atlántica,

    Mauritania ha rechazado responder a la invitación del régimen marroquí para participar en la reunión de coordinación, que el Majzén describe como la implementación de la iniciativa de Mohammed VI que permite a los países del Sahel a acceder al Atlántico.

    El rey de Marruecos estuvo ausente de los eventos; en su discurso con motivo del 48º aniversario de la ocupación del Sáhara Occidental, anunció una « iniciativa » para permitir que los países del Sahel accedan a las infraestructuras de carreteras, puertos y ferrocarriles de Marruecos. Mohammed VI declaró que Marruecos estaba dispuesto a poner sus infraestructuras de carreteras, puertos y ferrocarriles a disposición de estos países para apoyar esta iniciativa.

    A simple vista, la iniciativa parece beneficiar a los países que respondieron al llamamiento de Marruecos, sin embargo sus objetivos son únicamente políticos. Por una parte, imponer su colonzación del territorio del Sahara Occidental cuyo estatuto aún está pendiente. Por otra, desafiar a Francia, potencia colonialista que acaba de ser expulsada de los tres paises sahelianos participantes en esta reunión : Mali, Niger, y Burkina Faso. Por último, intentat socavar los esfuerzos de mediación de Argelia en el conflicto de Mali que opone el gobierno de Bamako a los rebeldes tuaregs y árabes de la región de Azawad. La iniciativa de Rabat viene dos días después del anuncio de un conflicto diplomático entre Argel y su vecino del sur.

    Por mucho que los clerones del Majzén canten victoria, la verdad es que la ausencia de Mauritania se debe esencialmente al hecho de que reprocha a estos tres paises el haber abandonado la alianza del G5 que recibía subvenciones de Francia y Europa con el fin de reforzar la seguridad de la región. Mali, Niger y Burkina Faso buscan también demostrar que consiguieron salir del embargo político y económico impuesto por la CEDEAO, organización regional que reúne los paises de Afrique Occidental teledirigida por Francia. Para Mali, es una manera de contrariar a Argelia para que se aleje de las organizaciones autonomistas del Azawad.

    Un detalle fundamental podría condenar esta iniciativa al fracaso : ninguno de estos paises tiene frontera común con Marruecos o con el Sahara Occidental por lo que el boicot de Mauritania cobra una importancia capital y aborta los planes maléficos del régimen alauita.

    #Argelia #Sahel #Marruecos #Mali #Azawad #Tuaregs #gruposarmados #Atlántico

  • Maroc: Note confidentielle sur la visite du MAE tchadien

    Maroc: Note confidentielle sur la visite du MAE tchadien

    Maroc, Tchad, Moussa Faki, G5, CEN-SAD, Mali, Sahel,

    VISITE DU MINISTRE TCHADIEN DES AFFAIRES ETRANGERES

    Thèmes d’entretiens

    1/ Ouverture de l’Ambassade du TCHAD à Rabat :

    L’Ambassadeur a été désigné, toutes les procédures ont été finalisées, IL NE RESTE PLUS QUE DE PROCEDER A L’OUVERTURE PROPREMENT DITE. LE TCHAD AURA PROBABLEMENT BESOIN D’UNE AIDE (CHANCELLERIE-RESIDENCE)

    2/ SAHARA :

    Le TCHAD est membre du Conseil de Sécurité depuis Janvier 2014. Il serait hautement souhaitable que le TCHAD continue à appuyer le processus onusien de recherche d’une solution politique.

    Le TCHAD tout en ayant retiré en 2006 sa reconnaissance de la pseudo « RASD » hésite encore à appuyer l’initiative d’autonomie présentée par notre pays comme solution à ce conflit.

    1/ RCA :

    Le TCHAD a annoncé le retrait de ses troupes (1000 Hommes de la RCA).
    Perception du Tchad en ce qui concerne la RCA ?

    Situation réelle sur le terrain. ?

    Rôle des différentes troupes étrangères (Françaises – Rwandaises) ?

    Portée des accords de Libreville ?

    Capacité de la Présidente de la transition à mener à terme la feuille de route pour le retour a une situation normale. ?

    Situation des réfugiés centrafricains au TCHAD qui fait face aussi à un retour massif de ses ressortissants installés en RCA ?

    Le Tchad a t il besoin d’une aide humanitaire pour faire face a l’afflux des réfugiés sur son territoire ?

    Quel rôle pour les organisations sous régionales: peut on imaginer une action conjointe CEAC-CENSAD en RCA?

    2/ G5 : Groupe des 5 pays sahéliens : Tchad-Mauritanie-Mali-Niger-Burkina

    Dans quels objectifs ce groupe a t il été créé ?
    Ce Groupe va t il être institutionnalisé ?
    Quelles sont les principales échéances pour ce Groupe après les réunions de Nouakchott et Niamey?

    3/ CENSAD

    SIEGE DE L’ORGANISATION : le TCHAD PENSE-T-IL QUE LE SIEGE DOIT ETRE DEPLACE PROVISOIREMENT AILLEURS ?

    Poste de Secrétaire General : Le TCHAD VA-T-IL PRESENTER UN CANDIDAT ?

    Quelle est la perception du Tchad concernant l’avenir de cette organisation ? Faut-il l’élargir à d’autres pays (Gabon-Guinée Équatoriale)? Sinon pourquoi ? ( A NOTER QUE LE TCHAD EST PARTISAN DE SON RECENTRAGE SUR LES PAYS DU SAHEL. LE MAROC PAR CONTRE SOUHAITE SON ELARGISSEMENT)

    Le Kenya doit il réintégrer la CENSAD?

    Le Tchad peut il aider à contrer les manœuvres de l’Algérie visant la déstabilisation de cette organisation ? Le MAE algérien aurait déclaré au Secrétaire Exécutif par intérim de cette organisation « AIDEZ MOI A TUER CETTE AFFAIRE (sous entendu la CENSAD)

    L’Ambassadeur de l’Algérie à Addis Abeba aurait également demandé de façon informelle d’ôter à cette organisation son statut de Communauté régionale de l’Union Africaine

    Haute considération
    Ouali Tagma, 09/04/2014

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    Monsieur le Ministre je voudrais vous faire part de ce que si le Ministre de l’Habitat n’avait pas de rendez vous avec son homologue c’est parceque ni Le Ministre Nabil Benabdellah ni le Ministre Lanser ne nous ont donne de réponse a notre demande d’audience quand le Chef de Gouvernement , le Ministre des Habous n’ont eu besoin d’aucune intervention pour accéder a nos demandes.

    Concernant l’Hotel la Direction des Affaires Financières m’a fait savoir qu’elle a rompu toute relation avec le Sofitel et que l’Hotel Tour Hassan était full.
    Ni moi ni Lotfi ne pouvions rien changer .

    Haute considération
    Ouali Tagma, 11/04/2022

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    Honneur porter votre connaissance que visite a Fes s’est très bien passée . Déjeuner chez Sefrioui dans leur Ryad. Visite au Mausolée Sidi Ahmed Tijane puis Moulay Driss puis Al Qaraouiyine puis Al Atarine. MAE a été subjugué par le développement agricole et urbanistique du Maroc. Il a plongé dans l’Histoire millénaire de notre pays. On a visite aussi le village artisanal Oulja puis la Marina puis le Mausolée Mohammed V. Il m’a affirmé  » maintenant je suis édifié « . Je pense qu’il est aujourd’hui en mesure de mieux appréhender ce qu’est le Maroc.

    La prochaine commission mixte sera avec le Niger.

    Sauf objection de votre part et comme prévu je devrais accompagner la délégation de la CENSAD a Dakar et a Banjul pour sensibiliser ces deux pays sur l’importance qu’il y a a ratifier le nouveau traité .

    Haute considération .
    Envoyé de mon iPhone
    Ouali Tagma, 12/04/2022

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    Monsieur le Ministre ; au cours de la visite effectuée avec le MAE du TCHAD j’ai pu me rendre compte combien le développement agricole était un atout diplomatique que le Maroc pouvait utiliser avec les pays africains et j’ai trouvé qu’il était dommage que l’on garde cette vitrine uniquement à l’usage de notre propre consommation alors que l’on peut en faire un de nos plus importants atouts vis à vis de l’Afrique.

    A cet effet j’ose vous suggérer de demander au Ministre de l’Agriculture d’inviter ses homologues du TCHAD, du NIGER, du BURKINA , de COTE d’IVOIRE, de GUINÉE et du MALI.

    Le résultat sera en deçà de nos espérances . Une visite à ce salon vaut tous les discours.

    Monsieur METHQAL pourrait suivre cela puisque je vais au RWANDA et au NIGERIA à partir de demain.

    Haute Considération
    Ouali Tagma, 14/04/2022

    #Maroc #Tchad #Sahel #G5 #CEN_SAD

  • Mali: Note confidentielle sur la réunion des pays donateurs

    Mali: Note confidentielle sur la réunion des pays donateurs

    Mali, Sahel, Maroc, Algérie, CEMOC, G5, Mauritanie, Sénégal, Niger,

    3ème Reunion de suivi de la conférence de Bruxelles « Ensemble pour le renouveau du Mali »

    Honneur vous faire part de ce que la 3ème réunion de suivi de la Conférence de Bruxelles « Ensemble pour le renouveau du Mali » a eu lieu a Bamako le 15 Mai c’est a dire une année jour pour jour après la Conférence des donateurs qui avait mobilise 3,3 milliards d’euros pour aider le Mali dans le processus de reconstruction post conflit.

    La réunion était présidée par la Troïka (Mali-France-UE) : 1er Ministre malien – Commissaire au Développement de l’UE et la SE française au développement et a la francophonie.

    Ont participé a cette réunion d’évaluation et d’examen des progrès réalisés depuis Bruxelles sur les engagements pris par le Mali et par les donateurs, les représentants des pays membres du Groupe de suivi ainsi que ceux des organisations internationales et sous régionales africaines ainsi que plusieurs membres du gouvernement malien.

    Un état des lieux sur la tenue des engagements financiers a été présenté qui fait apparaître que près de 70% des contributions promises ont été engagées sur lesquels 43% ont été effectivement décaissés.

    Le 1er Ministre malien ainsi que les membres du Gouvernement ont fait part aux participants des réformes déjà entamées dans les domaines du retour a l’ordre constitutionnel, de la sécurité , de la bonne gouvernance , de la réconciliation nationale , de la décentralisation , des projets de développement dans les secteurs productifs ainsi que dans les secteurs sociaux.

    Les participants ses sont félicités des progrès ainsi réalisés et ont convenu de continuer a apporter leur soutien au gouvernement malien dans ses efforts de reconstruction et de refondation de l’Etat.

    A noter que dans plusieurs domaines les Ministres maliens ont déclaré s’inspirer de l’expérience du Maroc: décentralisation , gestion des affaires de la communauté a l’étranger , politique de la ville, agriculture , régionalisation . Notre pays a été le seul a être cité comme modèle dans un certain nombre de secteurs.

    J’ai été le premier a prendre la parole pour orienter les débats dans le sens de féliciter le Mali pour les progrès réalises en si peu de temps et pour réaffirmer l’engagement de Sa Majesté le Roi et du Gouvernement a apporter tout l’appui et le soutien au Mali dans ses efforts visant la sécurité , le développement et la stabilité.

    La prochaine réunion du Groupe de Suivi se tiendra a Paris le 30 Septembre prochain.

    Plusieurs Ministres m’ont fait part en aparté de se rendre en visite de travail dans notre pays pour s’inspirer de l’expérience marocaine dans les domaines relevant de leurs compétences : Justice-Décentralisation – réconciliation – Maliens de l’étranger ce qui montre toute l’appréciation et l’intérêt qu’ils ont pour la coopération avec notre pays.

    Haute considération
    Ouali Tagma, 15/05/2014

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    Honneur porter votre connaissance que la 2ème réunion de la plateforme ministérielle de coordination des stratégies sur le Sahel s’est bien déroulée . La participation de la délégation de notre pays a été hautement appréciée notamment par rapport a sa contribution au débat . Plusieurs concepts avances par notre délégation ont été largement repris et fortement appuyés par de nombreuses délégation notamment que c’est la menace qui détermine l’espace , la centralite des organisations sous régionales dans la mise en oeuvre des stratégies , la nécessité de l’ouverture des frontières , de l’intégration sous régionale , la centralite du G5 par rapport a tout autre tentative d’appropriation et d’exclusion ( allusion au concept des pays du champ).

    Il a été également souligné que le secrétariat n’a qu’un rôle technique et que la primauté doit rester aux pays et aux organisations membres de la plateforme .
    Étaient présents les MAE du Soudan, de la Guinee , de la Mauritanie et de la Libye.
    A l’issue des travaux Les délégations ont été reçues en audience par le Président de la République .

    Haute considération
    Mohamed Ouali Tagma, 15/05/2014

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    Mali, Sahel, Maroc, G5, CEMOC, Algérie, Sénégal, Mauritanie, Niger, CEN-SAD,

    Honneur vous faire part des éléments concernant le Mali et le Sahel à la lumière de la réunion de BAMAKO

    Les deux réunions qui ont eu lieu au Mali au sujet d’abord du suivi de la feuille de route « ensemble pour le renouveau du Mali » (donateurs) et ensuite de la mise en œuvre de la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel, ont permis à la délégation du Maroc de se positionner fortement dans le soutien et l’appui aux processus visant la stabilité du Mali et du Sahel.

    Le concept avancé par notre délégation que » c’est la menace qui détermine l’espace » et qui vise à mettre un terme au concept » pays du champ » a été repris par un grand nombre de délégations présentes qui ont souligné que c’est ce concept qui devrait déterminer l’étendue de la zone « sahel » et non l’inverse.

    Ainsi sur le plan conceptuel la notion « pays du champ » est dépassé et n’a été citée aucune fois tout au long de la réunion.

    Par extension, il peut même être avancé que le « G5 », notion inventée par l’Europe et principalement par la France, n’a pas connu un grand soutien.

    Le nouveau concept que c’est « la menace qui détermine l’espace » a été enrichi par la notion que le Sahel est avant tout un espace homogène du point de vue géographique et culturel qui s’étend de l’Atlantique à la mer rouge et que par rapport aux critères de la menace et de la sécurité, il devra être approché dans sa totalité, sans distinction, ni différenciation.

    Admettant la pertinence du concept « la menace qui détermine l’espace », délégation du Mali et de la Mauritanie ont souligné que le G5 est un groupement non exclusif et reste ouvert à la participation de tout autre pays du Sahel qui en manifeste le souhait.

    Le Président IBK a d’ailleurs souligné que le Président Macky Sall a abordé avec lui la question et il lui a affirmé que le G5 n’est pas un groupe fermé et que le Sénégal pouvait y adhérer.

    Le représentant du Bénin a souligné dans son intervention que le Bénin se considère comme appartenant au Sahel.

    Tout concourt finalement à ce que la CEN-SAD soit l’organisation idoine pour peu qu’elle saisisse cette opportunité. En effet la CENSAD correspond largement à cette configuration.

    S’agissant de la situation au Mali, il était prévu qu’une réunion ait lieu le Samedi à KIDAL sous présidence algérienne entre le gouvernement et les groupes armés du Nord. Le MAE mauritanien m’a confirmé la tenue de cette réunion mais m’a affirmé que la Mauritanie, le Niger et le Tchad qui y étaient conviés ont fait savoir qu’ils n’y prendront pas part. Le MAE mauritanien estime que le jeu n’est pas clair et que la partie malienne n’a pas précisé ses attentes. D’autres sources, ont souligné que l’attitude « trop discrète » du gouvernement malien quand à ses objectifs, n’est pas à même de faire adhérer autour de lui un maximum de pays.

    La Secrétaire d’État Française au développement et à la Francophonie qui avait pris part à la réunion « Ensemble pour le Mali » s’est rendue à Tombouctou le Vendredi et semblait optimiste par rapport au retour de la sécurité dans le Nord Mali. Les événements survenus à KIDAL démentent ce sentiment et ont torpillé la réunion prévue.

    Haute Consideration
    Moha Ouali Tagma directeur des affaires africaines
    MAEC
    19/05/2014
    #Mali #Sahel #Maroc #ONU #UE

  • Les experts du G5 Sahel préparent le 10e conseil ordinaire des ministres

    Les experts du G5 Sahel préparent le 10e conseil ordinaire des ministres. La rencontre des experts du G5 Sahel précède la 10ème session du conseil des ministres du G5 Sahel qui se tiendra le vendredi 29 octobre à N’Djamena.

    La réunion statutaire des experts du 10ème conseil ordinaire des ministres du G5 Sahel s’est ouverte ce mardi 26 octobre 2021 en présence du secrétaire exécutif du G5 Sahel.
    La rencontre des experts du G5 Sahel précède la 10ème session du conseil des ministres du G5 Sahel qui se tiendra le vendredi 29 octobre à N’Djamena.

    L’ensemble des experts des pays du G5 Sahel échangeront pendant deux jours sur : la révision de la convention portant création ; la révision de la stratégie développement et sécurité ; la révision du programme d’investissement prioritaires-PIP2019/21 ; l’achèvement de la reforme institutionnelle du secréterait exécutif du G5 sahel.

    Aussi, le secrétariat exécutif du G5 Sahel présentera au cours des travaux le rapport d’activité portant sur la mise en œuvre du programme de travail annuel ainsi que le rapport d’exécution du budget au 30 septembre 2021.

    « Vos observations, amendements et suggestions sont attendus et seront pris en compte en vue d’améliorer les différents avant leur transmission aux ministres » rappelle le secrétaire exécutif du G5 Sahel, Éric Yemdaogo Tiare.

    Pour le directeur général du ministère en charge du Plan, Nassour Bahar Mahamat, ces assises se tiennent à un moment où le G5 Sahel doit opérer un réajustement stratégique pour s’adapter à un contexte en mutation – ‘’ la réorganisation de la force barkhane, l’accroissement des groupes criminels, les massacres récurrents des populations civiles …’’

    Pour rappel, le Tchad assure la présidence tournante du G5 Sahel et le ministre tchadien de l’Economie, de la Planification du Développement et de la Coopération International est le président du conseil des ministres du G5 sahel.

    Tchadinfos, 26/10/2021

  • «Les USA ont mis au point une stratégie soigneusement étudiée pour remplacer la France au Sahel»

    Par Kamal Louadj


    Dans un entretien à Sputnik, le Dr Cheikh Hamdi, expert sécuritaire mauritanien, évoque le rôle de son pays dans la lutte antiterroriste au Sahel. Il explique l’apport de la Mauritanie à la force G5 Sahel et sa coopération avec les États-Unis dans le contexte de la fin de l’opération Barkhane. Pour lui, sans développement, il n’y aura pas de paix.
    Mardi 27 juillet, une source gouvernementale mauritanienne a indiqué à l’agence France-Presse (AFP) que les deux Mauritaniens enlevés samedi 17 juillet avec trois ressortissants chinois par des terroristes avaient été libérés. Ils travaillent tous pour un consortium sino-mauritanien chargé du bitumage de routes et de la construction de ponts, sur un site de travaux à quelque 55 kilomètres de la ville de Kwala, dans la région malienne de Nara, située non loin de la frontière mauritanienne.
    En tant que membre de la force G5 Sahel, quelle est la situation politique, économique et sécuritaire en Mauritanie, dans le contexte des changements régionaux? Quelle est la position et le rôle de ce pays concernant la crise sécuritaire au Sahel à l’aune de la fin de l’opération militaire française Barkhane? Comment se positionne ce pays quant aux luttes d’influence des différentes puissances mondiales agissant dans la région?
    Pour répondre à ces questions, Sputnik a sollicité le docteur Soulaimane Cheikh Hamdi, expert mauritanien en sécurité régionale et internationale, et chercheur en politiques de défense.
    Un pays stable
    «La Mauritanie a une superficie de plus d’un million de kilomètres carrés et une population de près de quatre millions de personnes», indique le docteur Cheikh Hamdi, soulignant que le pays «a plusieurs richesses minières, dont l’or et le fer, et dispose de côtes considérées parmi les plus riches dans le monde en ressources halieutiques».
    Et d’ajouter que «la Mauritanie a un système politique démocratique depuis trois décennies qui connaît des élections libres et des passations de pouvoirs pacifiques. Ceci, en dépit de trois tentatives de coup d’État, dont la dernière en 2008, qui ont été très vite circonscrites pour laisser à nouveau la place aux élections libres au suffrage universel».
    Dans le même sens, il souligne que «la stabilité politique de la Mauritanie, la clarté de son approche sécuritaire et ses succès dans la lutte contre le terrorisme lui ont conféré un rôle important dans le groupe des pays du G5 Sahel [Mali, Mauritanie, Niger, Burkina Faso et Tchad, ndlr]».
    Un leader dans la formation des militaires
    Outre le fait que la Mauritanie n’a pas envoyé de soldats pour participer directement aux opérations militaires de la Force G5 Sahel sous commandement de la France, notamment au nord du Mali, «ce qui a perturbé, à un certain degré, les relations franco-mauritaniennes, il n’en demeure pas moins que le pays apporte une aide précieuse en termes de formation des officiers supérieurs des écoles d’état-major et de guerre», informe l’expert.
    À ce titre, il rappelle que «le collège de défense du G5 Sahel se trouve dans la capitale mauritanienne Nouakchott. Cette importante institution militaire, créée en 2013 par l’armée mauritanienne, une année avant le début de l’opération Barkhane et la création de la force G5 Sahel, joue un rôle important en termes de préparation des officiers face à la montée des organisations terroristes dans la région. Cette activité djihadiste a commencé au Sahel dans les années 1990, avec l’arrivée des combattants d’Afghanistan et le repli vers la région subsaharienne des terroristes qui ont ensanglanté l’Algérie durant la décennie noire, forcés par l’armée algérienne qui les a chassés du territoire national. En ce moment, il y a 13 organisations terroristes dans le Sahel, qui se renforcent avec l’arrivée de milliers de combattants d’Irak et de Syrie aidés par la situation instable en Libye et dans la région des trois frontières [entre le Mali, le Niger et Burkina Faso, ndlr]».
    Ainsi, «partant de son expérience dans la lutte anti-terroriste depuis les années 1990, il a été décidé de mettre les moyens et les compétences de ce collège à la disposition du G5 Sahel, étant donné que tous ces pays font face au même environnement et aux mêmes menaces terroristes», ponctue-t-il, précisant qu’«en trois ans de fonctionnement actif, plus de 100 officiers y ont été formés. Le collège de défense du G5 Sahel, actuellement reconnu comme une institution transnationale, va également former des hauts gradés d’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis et du Cameroun».
    Quid de la lutte d’influence des grandes puissances?
    Avec le changement de cap décidé par la France concernant l’opération Barkhane et le début du retrait d’une partie de ses soldats du Mali, «une nouvelle approche stratégique était nécessaire pour combler le vide qui sera laissé par le départ de ces derniers», explique le docteur Cheikh Hamdi, soulignant que «c’est ainsi qu’est apparu le rôle américain».
    «Les États-Unis ont mis au point une stratégie soigneusement étudiée pour remplacer la France au Sahel, craignant une présence russe et chinoise de plus en plus importante dans la région, notamment après les deux coups d’État au Mali», précise-t-il, soutenant qu’«à la lumière de cette nouvelle donne, l’approche américaine était claire: mettre le paquet sur la Mauritanie en faisant d’elle son premier partenaire».
    En effet, selon lui, «le pays accueille la plus grande base américaine de forces spéciales, qui a englouti pas moins de 500 millions de dollars d’investissements pour sa construction, avec l’objectif d’améliorer les capacités des cinq pays du Sahel dans le cadre d’une coopération directe avec la Mauritanie, devenue tête de pont du rôle américain dans la région». Dans ce cadre, «Nouakchott a connu des visites successives du commandant adjoint du Commandement des États-Unis pour l’Afrique (AFRICOM) et de personnalités militaires de premier plan, en plus des manœuvres qui ont lieu de temps en temps, dont la dernière s’est déroulée en 2020, sur le sol mauritanien, et qui avait été considérée comme la plus importante en Afrique».
    La paix et la sécurité par le développement
    Enfin, l’interlocuteur de Sputnik affirme que, quels que soient les résultats qui seront obtenus en termes de lutte antiterroriste, «il est évident que l’approche sécuritaire à elle seule ne peut en aucun cas venir à bout des mouvements djihadistes qui exploitent la pauvreté des populations locales pour recruter de nouveaux combattants. Sans un développement soutenu intégrant dans une même dynamique tous les pays du Sahel, il ne pourrait y avoir de stabilité et de sécurité pérennes et résilientes».
    Dans ce cadre, Soulaimane Cheikh Hamdi rappelle que «les pays du Sahel et d’Afrique en général manquent cruellement d’eau potable et d’énergie, les deux piliers incontournables de toute politique de développement. Il faudrait faire du dessalement de l’eau de mer à très grande échelle afin de revitaliser tous les lacs secs dans ces régions désertiques, en particulier le lac Tchad, chose qui permettra d’endiguer d’énormes problèmes de pauvreté, de tensions et d’immigration clandestine par le développement d’une agriculture massive et d’une industrie de transformation agroalimentaire».
    Par ailleurs, «il est nécessaire d’aider les pays africains avec du matériel agricole tout en envisageant une fabrication locale via un transfert de technologies, mais aussi de développer les TIC [technologies de l’information et de la communication, ndlr], l’industrie pharmaceutique, les équipements médicaux, les nanosciences et les nanotechnologies, l’industrie aéronautique et spatiale, la formation universitaire, la recherche et le développement, et la coopération culturelle, afin de diminuer la dépendance aux ex-puissances coloniales».
    Pour se faire et afin d’abréger les souffrances des peuples subsahariens, «il est impératif que les États-Unis, l’Union européenne, dont en particulier la France, l’Italie, l’Espagne et l’Allemagne, la Russie, la Chine, la Turquie et l’Inde créent des espaces d’entente, de détente et de coopération dans la région, où les intérêts de tout un chacun seront préservés à même de permettre et d’assurer un développement équitable et viable aux pays africains dans la paix et la sérénité», conclut-il.
    Sputnik, 29/07/2021
    Etiquettes : Etats-Unis, Sahel, Mauritanie, G5, #Sahel #Mauritanie
  • Mauritanie : Le ministre des Affaires économiques reçoit le Secrétaire général de la coalition du Sahel

    Le ministre des affaires économiques et de la promotion des secteurs productifs, M. Ousmane Mamadou Kane, a reçu, mardi matin dans son bureau à Nouakchott, M. Frédéric Bontemps, secrétaire général de la coalition du Sahel, envoyé spécial de la France dans la zone, en compagnie de l’ambassadeur de France en Mauritanie, SEM. Robert Moulié.

    La rencontre a permis d’aborder les différents aspects de la coopération entre la Mauritanie et la France et les questions d’intérêt commun dans la région du Sahel ainsi que les voies et moyens susceptibles de développer et de renforcer cette coopération.

    L’audience s’est déroulée en présence du secrétaire général du ministère, M. Idoumou Ould Abdi Ould Jeyid, de M. Mohamed Salem Ould Nany, Directeur général des financements, des investissements publics et de la coopération économique et M. Mahfoudh Mahmoud Brahim, Conseiller technique coordinateur du G5-Sahel.

    AMI

    Tags : Mauritanie, G5, Sahel, Frédéric Bontemps, Mali, Niger, Tchad, Burkina Faso, terrorisme, 

  • Mauritanie : Réunion préparatoire à la 8e session ordinaire du Conseil des Ministres du G5-Sahel

    Les travaux de la réunion des experts, préparatoire à la huitième session ordinaire du Conseil des ministres du Groupe des cinq États du Sahel ont débuté vendredi, à Nouakchott.

    Cette réunion de deux jours, en plus de la préparation de cette session ministérielle, a pour objectif également de faire le point sur les réalisations du groupe à court terme et sur ses perspectives d’avenir.

    Dans ce contexte, le secrétaire général du ministère des Affaires économiques et de la Promotion des Secteurs productifs, M. Idoumou Ould Abdi Ould Jiyed, a déclaré, à l’ouverture des travaux de la réunion, qu’elle se déroule à un moment où le Groupe du G5-Sahel traverse une crise multidimensionnelle exacerbée par la pandémie de la Covid-19.

    Il a ajouté qu’en dépit de l’existence d’une situation sécuritaire qui, malheureusement, se caractérise par de multiples attaques terroristes contre la population locale, ils saluent les progrès réalisés par les forces de défense et de sécurité face aux opérations terroristes.

    Il a souligné que les États du G5-Sahel pris séparément, ainsi que l’institution du G5-Sahel, se sont mobilisés et continuent de se mobiliser de façon intense afin de réduire les effets dévastateurs de cette épidémie et son impact négatif sur l’économie de nos pays déjà fragilisés.

    De son côté, le secrétaire exécutif du G5 Sahel, Maman Sambo Sedikou, a appelé à revoir ce que le groupe G5 Sahel a accompli au cours du premier semestre 2020 afin de tirer des leçons, d’ajuster le cas échéant les actions pour le reste de l’année en cours et pour l’avenir.

    Il a expliqué que tous s’accordent sur la nécessité de soutenir les efforts du Secrétariat Exécutif du Groupe des Cinq pas du G5-Sahel pour qu’il mène à bien les tâches qui lui sont dévolues en tant que cadre approprié pour les États et un environnement institutionnel régional en perpétuelle évolution.

    La réunion s’est déroulée en présence d’un certain nombre de fonctionnaires du groupe.

    AMI

    Tags : Mauritanie, Sahel, G5, Mali, Tchad, Niger, Burkina Faso, 

  • Le G5 Sahel, l’Union européenne et la MINUSMA réunis à Nouakchott

    Nouakchott a abrité mardi 29 septembre 2020 la réunion tripartite Nations Unies, Union européenne et G 5 Sahel dans le cadre de l’arrangement technique pour la fourniture d’un appui opérationnel et logistique à la force conjointe du G 5 Sahel. Alors que le Conseil de sécurité des Nations Unies vient d’élargir les prérogatives de la Minusma, l’Union européenne, seul partenaire du G 5 Sahel, promet d’injecter 400 millions d’Euros avec un focus sur les droits de l’homme.

    En plus de la Mauritanie, des délégations sont venues des quatre autres pays membres du G5 Sahel (Burkina Faso, Niger, Mali et Tchad) et de son secrétaire exécutif, Maman Sambo Sidikou, ainsi que le Chef de la MINUSMA, représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour le Mali, Mahamat Saleh Annadif, et l’ambassadeur en chef de la délégation de l’Union européenne en Mauritanie, SEM. Giacomo Durazzo. Nouakchott fut ainsi le lieu d’une réunion tripartite de très haut niveau.

    Retrouver le maillon manquant du G5 Sahel

    Comme l’a rappelé dans son discours le Chef de la MINUSMA, force de maintien de l’ordre au Mali, M.Mahamat Amadif, «cette réunion tripartite vient combler une lacune, voire un maillon qui a pu manquer au lancement de la force conjointe G5 Sahel depuis qu’elle a été initiée en février 2017 ».

    Il a aussi rappelé que les Nations Unies n’ont pas seulement salué la mise en place du G 5 Sahel en tant qu’institution en 2014, elles ont surtout salué la mise en place de cette structure comme outil de développement et de sécurité.

    Il a souligné l’engagement du Secrétaire général des Nations Unies à rendre opérationnelle cette force conjointe, car selon lui sa mission ne doit pas seulement concerner les seuls pays du G 5 Sahel mais doit régler de manière globale les questions de sécurité.

    Il a expliqué les difficultés au sein du Conseil de sécurité pour faire passer le message, ce qui a abouti à un minima avec la résolution 2391 de 2017 accompagné par l’arrangement technique signé en février 2018 à Bruxelles, qui a permis la mise en place de ce financement par l’Union européenne et qui mandate la MINUSMA de fournir cet appui logistique (rations alimentaires, carburant, évacuations médicales et autres).

    Un pas politique important

    Enfin, le Chef de la MINUSMA a salué au passage la dernière résolution du Conseil de sécurité, la résolution 2531 qui selon lui a apporté un plus, soulignant que c’est cette résolution qui a permis cette présente concertation tripartite et qui a permis de façon claire de déclarer que «l’appui des Nations Unies à travers la MINUSMA doit être coordonnée avec le Secrétariat Exécutif du G5 Sahel». Il s’agit, d’après lui, d’un pas politique extrêmement important, parce que c’est le maillon qui manquait.

    «La réunion de ce matin a pour objectif de matérialiser cette décision importante prise par le Conseil de Sécurité » a-t-il insisté.

    Auparavant, le Secrétaire Exécutif du G5 Sahel, Mahamat Sambo Sidikou, avait évoqué les insuffisances à combler afin de rendre les opérations plus efficaces. Selon lui, l’objectif assigné aux bataillons ne peut être atteint par le système actuel. Cette réunion est pour lui une occasion de revisiter les méthodes actuelles, ajoutant que le meilleur moyen d’atteindre les objectifs visés est d’impliquer les opérateurs locaux.

    Le respect des droits de l’homme, la priorité

    De son côté, l’ambassadeur Délégué de l’Union européenne en Mauritanie a mis l’accent sur l’apport de l’Europe en termes financiers dont une promesse de 400 millions d’euros déjà tenue, a-t-il souligné, évoquant une enveloppe de plus de 230 millions d’Euros déboursés grâce à la facilité africaine de paix qui se décline selon lui en plusieurs composantes. Il a cependant insisté sur deux aspects, le cadre de conformité qui met un accent particulier sur le respect des droits de l’homme et le soutien à l’équipe chargée de ce volet (HRDDP) de la MINUSMA. Il a souhaité que cette réunion puisse encourager la collaboration entre la force conjointe G 5 Sahel, la MINUSMA et le Haut Commissariat aux Droits de l’Homme.

    Les responsables ont par la suite répondu aux questions des journalistes avant de poursuivre leurs travaux en huis clos.

    Cheikh Aïdara

    Source : Le Courrier du Nord, 30 sept 2020

    Tags : Sahel, ONU, G5, terrorisme, Mauritanie, Mali, Niger, Tchad, Burkina Faso,droits de l’homme, MINUSMA, 

  • Tchad : Saisie d’armes par la Force conjointe du G5 Sahel en territoire tchadien

    La Force conjointe du G5 Sahel composée de soldats du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad, a saisi la semaine passée une vingtaine d’armes lors des fouilles effectuées dans la zone de Wour en terriroire tchadien, a annoncé la cellule de communication de la force.

    Dans la conduite des opérations de routine que sont les patrouilles sur les axes et pistes principaux ainsi que la sécurisation des points sensibles, le Fuseau Est de la FC-G5 Sahel a saisi, le jeudi 24 septembre, 23 armes.

    Dix de ces armes ont été récupérées lors des fouilles de campements dans la zone de Wour et les treize autres, ont été saisies sur des civils lors des contrôles au niveau des différentes positions dans le secteur, lit-on dans un communiqué de la force.

    La Force conjointe du G5 Sahel est à pied d’œuvre pour couper les différents canaux de ravitaillement des groupes armés terroristes et des groupes criminels organisés. Les unités de la zone sont instruites pour accentuer leurs activités dans tout le secteur, afin d’assurer davantage la protection et la sécurité des populations civiles ainsi que de leurs biens.

    La Force conjointe du G5 Sahel est une force régionale qui a pour mission de lutter contre les terroristes dans les régions frontalières communes aux pays du G5 Sahel en étroite coordination avec toutes les forces nationales et la force Barkhane.

    La Force conjointe du G5 Sahel, composée d’unités provenant du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad, est mandatée pour pouvoir intervenir au-delà des frontières de ces pays dans le cadre d’une règlementation paraphée par les cinq chefs d’Etat du G5 Sahel.

    Source : Centre Essahraa d’Etudes et de Consultations, 2 oct 2020

    Tags : Tchad, Sahel, G5, Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso, armes, terrorisme,