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  • Le prix du gaz flambe, le pétrole autour de 70 dollars le baril

    par A. Maktour

    L’Algérie, à l’instar des pays ayant du mal à s’affranchir de la prédominance des hydrocarbures dans leur PIB, entrevoit une petite lueur sur le plan financier et, ainsi, devrait espérer diminuer du mieux qu’elle le pourra dans une certaine mesure ses étouffants déficits budgétaires et en partie financer l’économie nationale puisque la libération vis-à-vis des hydrocarbures n’est pas envisageable en ce moment ni à moyen terme.

    C’est donc une petite lueur qu’entrevoient les pays qui ne peuvent envisager leur présent et leur futur sans les hydrocarbures. Une embellie qui survient en ces temps mêmes où la pandémie est en train de non pas remettre en cause le redémarrage de la machine économique mondiale mais altère tout de même dans une certaine mesure l’activité. Toutefois, ceci ne semble pas remettre en cause les projections et les perspectives immédiates des analystes des deux singuliers marchés mondiaux du pétrole et du gaz.

    Le marché du gaz d’abord. Selon le Financial Times, les prix du gaz naturel augmentent en Europe et en Asie en raison d’un approvisionnement plus restreint, d’une production plus faible en Europe et d’une baisse des exportations de la Russie, le tout en assurant que la crise de l’offre pourrait s’intensifier dans les semaines à venir. L’Europe est en train, toujours selon la publication, d’assister à une montée des prix telle que le mégawatheure atteint les 40 euros pour la première fois alors qu’en Grande-Bretagne les prix n’ont jamais été aussi élevés depuis 16 années tandis qu’en Asie, le million de Btu (MMBtu) vaut 15 dollars. Une situation qui pourrait s’aggraver, selon les analystes du marché du gaz qui attestent que la demande a fortement rebondi dans le monde, citant le cas du Brésil, dont la terrible sécheresse a obligé le pays à se tourner vers l’électrification au GNL, et de l’Europe où le long hiver a vidé les stockages de gaz sans qu’ils soient jusque-là réapprovisionnés, alors qu’en Asie, après un hiver très rude qui a induit une consommation record notamment en Chine, la forte reprise économique s’est accompagnée d’un pic saisonnier de la demande durant l’été pour pousser les prix encore plus haut. Ceci alors qu’en Europe, la reprise économique implique une forte demande, entraînant les prix vers le haut. De quoi donner des idées aux producteurs de GNL à l’instar de l’Algérie, donc, à condition que les problèmes de production soient enfin surmontés et que les traders de la compagnie nationale se montrent un peu plus agressifs, sur le marché spot notamment.

    Le marché pétrolier, quant à lui, même s’il a dû subir ce que d’aucuns parmi les analystes ont qualifié de «la semaine la plus faible depuis mars 2021», il n’en demeure pas moins que les perspectives s’annoncent plutôt sous de bons auspices pour les pays producteurs. Les prix du pétrole ont en effet dû enregistrer leur pire semaine depuis mars sous le double coup de l’offre supplémentaire de l’Opep arrivant sur les marchés, après l’accord difficilement conclu dans le cadre de l’Opep+, et des données défavorables sur les stocks de carburant en provenance des États-Unis. Une zone trouble plutôt bien dépassée, la semaine qui vient de s’écouler ayant été marquée par une stabilité du marché plus ou moins retrouvée. Un calme qui fait dire à des analystes et des économistes consultés par Reuters, pour les besoins de son sondage mensuel, que le baril à 70 dollars est une perspective plus réaliste pour les prix du brut Brent pour le reste de l’année qu’un baril à 80 dollars, prix suggéré par les analystes de la banque Goldman Sachs, il y a une dizaine de jours. Un baril à 70 dollars «car les variants du Covid et la géopolitique du pétrole continueront d’être une source de volatilité sur le marché», ont affirmé les 38 spécialistes consultés pour le sondage de Reuters qui estiment que le prix moyen du baril de Brent sera de 68,76 dollars au bout de cette année. Dans les prévisions de fin juillet, le prix moyen du baril de Brent (68,76 dollars) est plus élevé que l’estimation de juin, lorsque les analystes consultés par Reuters avaient prédit que le prix du Brent brut serait en moyenne de 67,48 dollars le baril en 2021.

    Par ailleurs, les analystes n’excluent pas que les prix du Brent dépassent 80 dollars et plus dans les prochains mois, selon le sondage Reuters. Mais ils ne pensent pas que ce prix serait soutenable car il ralentirait la reprise de la demande des importateurs de pétrole sensibles aux prix. Cela provoquerait également une réaction du groupe de producteurs Opep+, qui ne veut pas que les prix du pétrole soient si élevés que cela découragerait les acheteurs. Les analystes sondés par Reuters, et dont les propos ont été repris par Oil Price, estiment que la reprise économique mondiale et le retour des barils iraniens, probablement reporté à 2022, voire pas du tout, soutiendront les prix du pétrole. Cependant, la résurgence des variants du Covid devrait plafonner les gains, même si les gouvernements ne devraient pas imposer des blocages de l’activité économique à la même échelle qu’au printemps 2020.

    Azedine Maktour

    Le Soir d’Algérie, 01/08/2021

    Etiquettes : Algérie, Gaz, Pétrole, prix, économie, finances, #Algérie #Gaz #Pétrole #Prix

  • Le prix du gaz a connu une hausse de 640%.

    Le prix du gaz a connu une hausse de 640%: Une bonne nouvelle pour l’Algérie et mauvaise nouvelle pour le Maroc

    Le prix du gaz naturel a connu une hausse de 640% en Europe, en l’espace de 14 mois. Il passe de 1.55 dollar le MBTU au mois de mai 2020, à 13 dollars le MBTU, aujourd’hui, le plus haut niveau depuis octobre 2013, apprend-t-on de l’expert énergétique algérien, Nouredine Leghliel.

    Selon l’expert algérien en énergie et en bourse, établi en Suède, cette hausse est loin d’être éphémère, puisqu’elle intervient en période estivale, connue pour être une période de faible demande par rapport à la période hivernale avec sa forte demande liée aux rudes conditions climatiques dans beaucoup de pays. Connu pour l’exactitude de ses prévisions concernant les fluctuations du marché énergétique, Nouredine Leghliel estime que le niveau atteint aujourd’hui par les prix du gaz, seront durable, soutenu par la demande. De bonne augure, selon lui pour l’Algérie, durant cette difficile conjoncture. L’expert algérien recommande même de faire l’impasse sur le pipeline Maghreb, pour éviter la surenchère et l’hostilité marocaines.

    Une bonne nouvelle pour l’Algérie qui fait face à une situation économique difficile liée à la chute de ses revenus issus essentiellement des hydrocarbures. Une situation compliquée davantage par l’impact de la pandémie planétaire du Covid-19 sur l’ensemble de l’économie mondiale.

    Le Maroc, premier perdant de la montée du prix du gaz

    L’année dernière, le régime du Makhzen redoublait la surenchère au sujet de la reconduction de l’accord gazier qui le lie avec l’Algérie, à travers le pipeline Maghreb qui approvisionne l’Espagne, via le Maroc, en se référant au bas prix du gaz naturel atteignant le seuil de 1.55 dollar le MBTU.

    A cette conjoncture-là, le Makhzen a actionné sa machine propagandiste en distillant l’information selon laquelle le Maroc est tombé d’accord avec le Nigeria pour la réalisation d’un oléoduc reliant le Nigeria avec l’Espagne via la Gambie et le Maroc, une manière de torpiller le projet moins couteux et stratégique de Medgaz reliant le Nigeria à l’Espagne via le Niger et l’Algérie, et qui sera accompagné des projets aussi stratégiques de la Transsaharienne et de la fibre optique. La machine propagandiste du Makhzen avait été soutenue par des larbins, pseudo-journalistes algériens au service des officines hostiles à l’Algérie, à l’instar du sulfureux Abdou Semmar, voir la vidéo (https://www.youtube.com/watch?v=4y0tuklRbjo) .
    Le sulfureux Abdou Semmar annonce même que Madrid avait arrêté de s’approvisionner de l’Algérie, au profit du gaz américain et à un degré moindre le gaz russe. La semaine écoulée le Groupe Sonatrach et son partenaire énergétique espagnol Naturgy se sont mis d’accord pour renforcer les capacités d’approvisionnement de l’Espagne, En gaz naturel via le pipeline Medgaz, soit deux milliards de mètres cubes de plus, dépassant les 10 milliards de M3; à compter du dernier trimestre de l’année en cours. Sonatrach n’aura plus besoin du pipeline Maghreb,Pedro Duran Farell pipeline, qui traverse le territoire marocain pour approvisionner l’île ibérique.

    Mauvaise nouvelle pour le Maroc et les médias inféodés au Makhzen

    Cette bonne nouvelle de hausse du prix du gaz, est certainement une mauvaise pour le Maroc, que son chantage et surenchère se sont retournés contre lui et lui jouent aujourd’hui un mauvais tour. Pour l’Algérie, Rabat n’est pas un client fiable, et les autorités algériennes chargées du dossier, doivent absolument tourner la page du gazoduc Maghreb.
    Qu’en est-il des médias algériens ?

    En plus du sulfureux Abdou Semmar, des médias algériens aux agendas connus, n’ont pas soufflé mot. Ces médias alarmistes, lorsqu’il s’agit de traiter les questions économiques du pays, tout en faisant l’éloge au sujet de l’économie marocaine, n’ont rien publié au sujet de la hausse des prix du gaz, atteignant les 640%. A bon entendeur

    Algérie54, 17/07/2021

    Etiquettes : Maroc, Algérie, gaz, Espagne, Medgaz, Maghreb-Europe, gazoduc, pipeline, prix,

  • Le marché européen du gaz se prépare à un arrêt du au conflit Maroc-Espagne

    Le verdict de la Cour sur la souveraineté du Sahara occidental pourrait perturber les approvisionnements.

    John Dizard

    Comme le disaient les agents américains en Asie centrale, « le bonheur, c’est de multiples pipelines ». Les Américains tentaient de financer et de construire des routes pour contourner le blocage géopolitique de la Russie sur le transport des combustibles fossiles. Cet automne, l’UE pourrait découvrir à quel point la vie quotidienne peut être malheureuse (et coûteuse) si vous ne disposez pas de plusieurs pipelines, en l’occurrence vers l’Espagne.

    Les amateurs de litiges internationaux obscurs, complexes et violents (comme moi) attendaient que la Cour de justice de l’Union européenne se prononce sur un différend concernant l’extension de l’accord d’association entre l’UE et le Maroc au territoire du Sahara occidental, ou Maroc du Sud, comme les Marocains préfèrent l’appeler.

    La grande question économique se résumait à l’octroi par le Maroc de droits de pêche dans les eaux du Sahara occidental aux États membres de l’UE, qui sont particulièrement importants pour l’Espagne.

    Aujourd’hui, la CJUE pourrait s’apprêter à rendre une première décision dans une affaire vieille de deux ans portée par le Front Polisario, un groupe politique qui réclame l’indépendance du Sahara occidental. Cette région est un territoire contesté depuis le retrait des troupes espagnoles en 1975. L’occupation de la zone par le Maroc n’a pas été reconnue comme pleinement légitime par l’UE ou l’ONU, ni, jusqu’à la présidence de Trump, par les États-Unis.

    Au début de l’année, un porte-parole du tribunal a déclaré qu’une décision prendrait « plusieurs mois ». Certains partisans de l’affaire estiment qu’elle pourrait intervenir en septembre.

    En décembre 2020, cependant, l’administration Trump sortante a reconnu la souveraineté du Maroc comme légitime, dans le cadre d’un accord selon lequel le Maroc établirait des relations diplomatiques formelles avec Israël dans le cadre des « Accords d’Abraham ». L’équipe Biden a, avec une certaine réticence, affirmé la position de Trump sur le Sahara occidental.

    L’effet de ce changement a été d’enhardir le Maroc à multiplier ses prétensions de souveraineté. Donc si, comme je l’attends, la CJUE annonce qu’elle reconnaît le Polisario comme les représentants légitimes du peuple sahraoui, vous pouvez vous attendre à ce que le gouvernement marocain explose.

    Il se trouve qu’il a un moyen douloureux de faire savoir à l’UE, et à l’Espagne en particulier, à quel point il est mécontent. L’Espagne importe une part importante de ses besoins en gaz naturel d’Algérie. Le gaz est acheminé par deux gazoducs, dont l’un a été posé sous l’eau directement vers l’Espagne. L’autre, le gazoduc Maghreb-Europe, traverse le territoire marocain avant de franchir le détroit de Gibraltar pour se connecter aux réseaux gaziers espagnol et portugais.

    Petit problème : l’accord pour le droit de passage de ce gazoduc expire en octobre de cette année, soit un mois environ après que la CJUE ait pu mettre un doigt dans l’œil du Maroc. Les Marocains pourraient donc riposter en refusant de prolonger le contrat. Comme s’il s’agissait d’une préparation, le processus de renouvellement du contrat de gazoduc a été prolongé par la partie marocaine.

    Heureusement pour l’Espagne, elle a réalisé d’importants investissements dans des installations portuaires de GNL, ce qui lui permet d’importer le même gaz algérien, mais à un coût plus élevé. Nouveau problème : à la mi-juin, une défaillance technique de l’installation algérienne d’exportation de GNL de Skikda a entraîné la fermeture de l’installation, probablement pour une période prolongée.

    Mais comme l’Espagne fait partie de l’Europe, il y a sûrement suffisamment de connexions par gazoduc avec la France pour compenser toute insuffisance de l’approvisionnement algérien, non ? Eh bien, non. Il existait des projets de connexions gazières supplémentaires avec l’Europe du Nord, mais ils se sont heurtés à une opposition réglementaire et écologique.

    Quoi qu’il en soit, les stocks de gaz en Europe sont actuellement très bas, d’autant que les Russes ont tardé à exporter du gaz par le réseau ukrainien. Les prix du gaz naturel aux points d’importation européens sont donc déjà assez élevés. Les importateurs asiatiques, avides de gaz, ont refusé les cargaisons de GNL.

    Tout cela signifie que l’Espagne pourrait devoir importer du GNL acheté sur le marché au comptant cet automne pour garder les lumières allumées et les poêles allumés pendant l’hiver. La flambée des prix qui en résultera pourrait être suffisamment élevée pour remettre en service les centrales électriques européennes alimentées au charbon, même en tenant compte du coût du carbone. Ce n’est pas une bonne chose à un moment où l’Europe est en train de lancer ses ambitieux projets de « zéro émission nette de carbone » et de rompre sa dépendance aux combustibles fossiles.

    La situation pourrait devenir encore plus délicate si le Maroc décidait, de manière unilatérale, d’autoriser davantage de migrants à franchir ses frontières en direction de l’Europe. Le Maroc pourrait également décider d’annuler les permis des navires de pêche de l’UE pour opérer dans leur définition des eaux marocaines.

    Je pense que le Conseil européen, ainsi que quelques États membres, feront appel de la décision de la CJUE. Mais pas avant d’avoir brûlé du charbon et importé du gaz coûteux. Et tout appel ne permettra probablement que de gagner un an de retard avant que tout ne recommence.

    Financial Times, 16/07/2021

    Etiquettes : Maroc, Algérie, Espagne, gaz, gazoduc, Medgaz, Maghreb-Europe,

  • Gaz algérien pour l’Espagne et le Portugal : Le contrat sécurité !

    La menace brandie par Rabat à la suite de son contentieux avec Madrid sur les questions migratoire et du Sahara occidental de ne pas renouveler l’accord d’exploitation du gazoduc «Maghreb-Europe» qui traverse son territoire pour approvisionner l’Espagne et le Portugal à partir de l’Algérie n’inquiète pas Sonatrach. Au cas où le Royaume du Maroc met à exécution sa menace, la compagnie algérienne des hydrocarbures continuera d’honorer son contrat de fournisseur et poursuivra l’approvisionnement des deux pays de la péninsule Ibérique en recourant à ses capacités de liquéfaction.

    Par Feriel Nourine

    La menace lancée par le Maroc, il y a quelques semaines, de ne pas renouveler l’accord d’exploitation du gazoduc «Maghreb-Europe», qui traverse son territoire pour approvisionner l’Espagne et le Portugal en gaz à partir de l’Algérie, ne semble pas inquiéter outre mesure les responsables de Sonatrach.

    Au cas où le Royaume met à exécution sa menace, l’Algérie continuera à approvisionner les deux pays de la péninsule Ibérique en recourant à ses capacités de liquéfaction, a en effet indiqué le PDG de la compagnie nationale d’hydrocarbures Tewfik Hakkar. «Nous avons pris toutes les dispositions nécessaires en cas de non-renouvellement du contrat d’excellence du gazoduc concerné», a assuré M. Hakkar, lors d’une conférence de presse qu’il a animée hier après la présentation des bilans d’activités de l’entreprise.

    «Même en cas de non-renouvellement de ce contrat qui prend fin en octobre prochain, l’Algérie pourra fournir l’Espagne, mais également répondre à une éventuelle demande supplémentaire du marché espagnol sans aucun problème», a insisté le premier responsable du premier groupe énergétique sur le continent africain.

    Rapportant l’information sur cette affaire d’un éventuel non-renouvellement de contrat, brandi comme menace parmi tant d’autres par le Maroc, El Confidencial Digital avait souligné, il y un peu plus d’un mois, que le gouvernement espagnol avait déjà pris les devants en cas d’aggravation de crise avec le Maroc pour conserver ses approvisionnements en gaz algérien.

    «L’Espagne a réussi à sauver avec l’Algérie un possible problème d’approvisionnement si une escalade de représailles à l’encontre de notre pays par le Maroc commençait», avait indiqué le journal en ligne espagnol, citant une source locale proche du dossier. Il s’agira pour les deux pays de recourir au gazoduc Medgaz, installations appartenant pour 51% à Sonatrach et 49% à son partenaire espagnol Naturgy, en guise de réplique à la stratégie déployée par la partie marocaine au détriment de l’accord de partenariat portant sur le gazoduc «Maghreb-Europe». Et c’est visiblement ce que viennent confirmer les propos du PDG de Sonatrach, rassurant ainsi sur les ventes de gaz du pays vers ce gros acheteur qu’est l’Espagne, tout comme le Portugal d’ailleurs. Durant le premier trimestre de l’année en cours, ces deux pays se sont approvisionnés pour un volume de 4,3 milliards de mètres de cubes de gaz algérien, soit une augmentation de 122% par rapport à la même période de l’année dernière.

    Reporters, 30 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, Espagne, Portugal, Maroc, gaz, gazoduc,

  • Gaz : L’Algérie coupe l’herbe sous les pieds du Maroc

    Maroc, Algérie, gaz, Medgaz, gazoduc, #Maroc, #Algérie,

    En inaugurant un nouveau gazoduc entre l’Algérie et l’Espagne : L’Algérie coupe l’herbe sous les pieds du Makhzen

    Dossier du gaz : Le Maroc mène une campagne de «chantage» contre l’Algérie et l’Espagne

    Le Maroc, qui mène une campagne de chantage contre l’Algérie et l’Espagne sur le dossier du gaz, ne va pas remporter de grands gains, d’autant plus que l’Algérie a précédé toute manœuvre possible de sa part en lançant un gazoduc directement avec l’Espagne en échange à celui traversant le territoire marocain.

    Le journal espagnol El Mundo a écrit à propos de la décision marocaine en disant que « le roi Mohammed VI a suspendu les négociations pour renouveler le gazoduc avec l’Espagne, qui se termine cette année  », et s’est demandé si le Maroc transférerait l’escalade entre lui, l’Espagne et l’Algérie sur le plan économique.

    « D’autre part, l’Algérie a précipité le Maroc, et elle a inauguré en mois de mai 2021 un gazoduc reliant directement l’Algérie et l’Espagne d’une longueur de 197 km et d’un coût d’environ 32 milliards de dinars pour renforcer la capacité d’exportation du gaz algérien via le gazoduc Medgaz reliant les deux pays. Il s’agit de la deuxième ligne, après le gazoduc, dont le Maroc a cessé de négocier le renouvellement, et qui sera achevé au cours de l’année en cours » a écrit le quotidien espagnol El Mundo.

    Le site espagnol El Confidential, citant des sources gouvernementales, a rapporté que « la crise entre Madrid et Rabat concernant les migrants dans la ville de Ceuta a compliqué le renouvellement du contrat pour l’exploitation du gazoduc maghrébin “Pedro Duran”, qui transporte le gaz algérien vers l’Espagne via le Maroc ».

    La démarche espagnole pour assurer l’approvisionnement en gaz algérien en cas d’escalade de la tension avec le Maroc a été lancée en début d’année et a abouti à l’inauguration du gazoduc Media Gas, qui relie directement Beni Saf à la wilaya d’Ain Temouchent à la ville espagnole Almería

    L’inauguration d’un nouveau gazoduc entre l’Algérie et l’Espagne

    L’Algérie a lancé, le 6 mai 2021, un gazoduc direct le reliant au continent européen. C’est le deuxième après la ligne passant par le Maroc, dont le contrat arrive à échéance cette année. L’Algérie va-t-elle maintenir les deux gazoducs ensemble et quel sort attend le gazoduc marocain à la lumière des récentes tensions entre les deux pays ?

    Jeudi 6 mai 2021, le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a inauguré le gazoduc reliant l’Algérie et l’Espagne à travers la station d’Ain Temouchent.

    Le projet, d’une longueur de 197 km et d’un coût d’environ 32 milliards de dinars, vise à soutenir la capacité d’exportation du gaz algérien à travers le gazoduc Medgaz reliant les deux pays.

    Il s’agit du deuxième gazoduc, après le gazoduc traversant le Maroc, qui devrait être achevé au cours de l’année en cours.

    Le journal marocain Hespress s’attendait à ce qu’un nouvel accord soit négocié pour continuer à travailler entre l’Algérie et la partie européenne.

    En outre, Le Maroc s’apprête à renouveler les contrats d’importation de gaz algérien via le gazoduc «Arabe Maghreb Europe» qui passe par l’Espagne, via un accord préliminaire avec l’Algérie à partir de cette année 2021, et ce, compte tenu de l’absence d’options pour le Marocain gouvernement étant donné le manque de production locale qui répond à la demande croissante de l’économie marocaine en gaz.

    Y.H.

    Maghreb Info, 15 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, Maroc, Gazoduc, gaz, Espagne, crise de Ceuta,

  • L’Algérie ferme les vannes du gaz au Maroc

    Le contrat d’exploitation du gazoduc Maghreb-Europe expire en novembre

    Smaïl ROUHA

    Rabat grelotte. Outre ses relations en froid avec l’Algérie, le Maroc risque de connaître des hivers plus rudes et plus maussades. Et pour cause.

    L’Algérie aurait décidé de ne pas renouveler le contrat d’exploitation du gazoduc Maghreb-Europe sur une longueur de 1400 kilomètres, dont 540 kilomètres traversent le Maroc, en partant du gisement algérien de Hassi R’mel dans le sud du pays. D’autant que le conflit entre Madrid et Rabat a compliqué ce renouvellement qui permet d’acheminer le gaz algérien du coeur du Sahara vers l’Europe, en traversant le Maroc. Le contrat d’exploitation du gazoduc Maghreb-Europe expire en novembre prochain après un quart de siècle d’exploitation. Une décision, autant pour des raisons économiques que politiques et même un peu plus, qui serait prise après la mise en service, par l’Algérie, de l’extension du gazoduc Egpdf, entre El Kasdir-El Aricha (Naâma) et Beni Saf (Aïn Témouchent). Ce gazoduc, long de 197 kilomètres (diamètre 48») et d’un coût de 32 milliards de dinars, s’inscrit dans le cadre du renforcement des capacités d’exportation du gaz algérien via le gazoduc Medgaz.

    Depuis 2011, le gazoduc Medgaz relie directement les installations algériennes de Béni Saf au port d’Almeria en Andalousie et 60% du gaz qui y transite est destiné au marché espagnol. Cette réalisation renforcerait les capacités de l’Algérie, dont celle de Sonatrach, à commercialiser du gaz naturel vers l’Europe, via ce gazoduc reliant Beni-Saf à l’Espagne, avait affirmé, à l’occasion, Mohamed Arkab, ministre de l’Energie et des Mines.

    En effet, l’Algérie mise beaucoup sur le gazoduc Medgaz pour pouvoir pallier la fin du contrat Maghreb-Europe, ainsi que l’augmentation des exportations des exportations du gaz naturel liquéfié algérien. D’autant que le transport via le gazoduc offre un avantage compétitif indéniable comparativement au recours aux méthaniers. Une réalisation à même de donner, selon le ministre, au groupe Sonatrach, plus de flexibilité dans les opérations de raccordement et la livraison de gaz naturel par canalisation. L’objectif de cette mise en service est de permettre à l’Algérie de renforcer ses capacités d’exportation du gaz naturel via le gazoduc «Medgaz» entre l’Algérie et l’Espagne. En corollaire, renforcer la position de Sonatrach en tant que partenaire fiable de ses partenaires européens en gaz naturel liquéfié.

    En effet, le gaz algérien représente près de 55% des importations annuelles de l’Espagne. En procédant, au début du mois en cours, à la mise en service de l’extension du gazoduc Egpdf, l’Algérie, tout en anticipant tout conflit d’intérêts avec le Maroc, pourra utiliser Medgaz pour transporter la totalité des 10 milliards de mètres cubes de gaz qu’elle a contractés avec l’Espagne sans avoir à passer par le Maroc. Une décision qui ne devrait pas être sans conséquences sur l’économie marocaine. Déjà, qu’en 2020, le Maroc a vu ses revenus tirés du transport du gaz algérien via le gazoduc Maghreb-Europe, traversant le territoire du royaume, baisser de 55%. Soit plus de la moitié par rapport à l’année 2019. Selon les chiffres contenus dans un rapport pour l’année 2020 de la direction des douanes et des impôts marocaine, les revenus du Maroc ont atteint 51 millions de dollars l’année écoulée. Et la facture risque d’être encore plus salée avec la réalisation du gazoduc transsaharien dit aussi Nigal, devant relier le Nigeria à l’Algérie pour transporter du gaz naturel vers l’Europe.

    Une bataille de pipelines dans laquelle l’Algérie s’apprête à remporter la guerre. En effet, selon des sources, le projet marocain (Nigeria-Morocco Gas Pipeline en anglais, Nmgp) s’est révélé du marketing politique. Selon l’expert des marchés pétroliers, Noureddine Legheliel, basé à Stockholm, en Suède, ce projet semble relever plus d’une lutte informationnelle que d’un quelconque projet économique sérieux. Un avis partagé par l’ancien ministre algérien de l’Energie, Abdelmadjid Attar, qui soulignait que « le projet du gazoduc entre le Nigeria et le Maroc est un projet politique sans aucune faisabilité économique».

    L’Expression, 24 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Maroc, Gaz, Medgaz, Espagne, approvisionnement, gazoduc,

  • L’Algérie s’engage à garantir le gaz à l’Espagne

    Des sources gouvernementales espagnoles ont déclaré que l’Algérie s’était engagée avec Madrid pour compenser toute pénurie d’approvisionnement en gaz par le gazoduc qui traverse le Maroc, connu sous le nom de « gazoduc Maghreb-Europe-Pedro Doran Farral ».

    Au cas où la crise entre Madrid et Rabat s’intensifierait en raison de l’affaire d’immigration clandestine dans la ville de Sebta, le Maroc aurait eu recours à des «mesures de rétention». Dans ce contexte, le site Web espagnol « El Confidencial Digital », citant des sources gouvernementales anonymes, a rapporté que la crise entre Madrid et Rabat, concernant les migrants dans la ville de Sebta, a compliqué le processus de renouvellement du contrat d’exploitation du gazoduc du Maghreb « Pedro Varane Duran », qui achemine le gaz algérien vers l’Espagne via le Maroc. A noter que ces conditions contractuelles expirent dans quatre mois.

    La même source a souligné que cette situation a contraint le gouvernement espagnol à agir pour assurer la poursuite des approvisionnements en provenance d’Algérie, via le gazoduc « Medgaz », qui relie Beni Saf, wilaya d’Aïn Témouchent, directement dans l’Almiriya au sud du Royaume, en prévision d’une nouvelle aggravation de la situation avec Rabat. Le même site a confirmé que «le gouvernement espagnol a réussi à obtenir un sauvetage de ses approvisionnements en gaz en cas d’escalade avec Rabat dans le contexte de la crise des migrants irréguliers, et du Maroc prenant des mesures de représailles contre l’Espagne», étant donné que les Espagnols de « Natergie », partenaire de la Sonatrach algérienne, peut transférer 10 milliards de mètres cubes de gaz par an via le gazoduc « Medgaz », c’est-à-dire directement de l’Algérie vers l’Espagne sans avoir besoin du gazoduc passant par le Maroc, malgré l’importance du gazoduc passant à travers le territoire marocain pour assurer la sécurité gazière de l’Espagne, ajoute le même site.

    Le gouvernement espagnol a justifié ces efforts auprès de l’Algérie, pour assurer sa sécurité gazière et éviter une hausse folle des prix du gaz en cas d’escalade avec le Maroc et couper les approvisionnements via le gazoduc « Pedro Duran Farral », notant que Madrid « cette fois a trouvé l’Algérie comme alliée fiable contre les menaces marocaines ». Selon « El Confidencial Digital », dans l’hypothèse où l’Algérie ne serait pas prête à renouveler le contrat du gazoduc maghrébin « Pedro Duran Faral », le Maroc se trouverait confronté à des difficultés et il devra acheter près de la moitié de ses besoins de consommation de gaz sur un marché lié au prix du pétrole brut, qui connaît une augmentation continue. Et sans aucune aide de l’Espagne, qui assurera son approvisionnement complet depuis l’Algérie via le gazoduc « Medgaz ».

    Sur le terrain, les données disponibles indiquent que Sonatrach s’appuie davantage sur le gazoduc «Medgaz», reliant Beni Saf et Almeria, afin d’assurer l’approvisionnement de l’Espagne et l’Europe en gaz, par rapport au gazoduc traversant le territoire marocain. Le 6 mai dernier, le ministre de l’Énergie, Mohamed Arkab, a inauguré un gazoduc en soutien au gazoduc «Medgaz» qui transportera le gaz par le gazoduc qui passe par le Maroc, notamment depuis la zone frontalière d’Arisha, via une liaison qui y a été créée, et pompé dans «Medgaz» pour passer directement en Espagne, et s’étend sur 197 kilomètres d’Arisha jusqu’à Béni Saf.

    Mehdi Zerrouki

    Maghreb Info, 23 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Espagne, Gaz, Medgaz, Maroc,

  • Le gouvernement espagnol « tourmenté » par l’acheminent du gaz algérien via le Maroc

    Le gouvernement espagnol « tourmenté » par l’acheminent du gaz algérien via le Maroc

    Suite à la crise diplomatique entre Madrid et Rabat :

    Selon des sources médiatiques internationales, le gouvernement espagnol ressent une grande inquiétude quant à l’approvisionnement par le gaz algérien via le pipe-line traversant le royaume du Maroc, sachant qu’une crise diplomatique sans précédant est survenue récemment entre les deux pays (Espagne et Maroc) en raison du flux migratoire provenant de ce pays nord africain.

    Selon le site espagnol « IL Confidentiel » qui cite des « sources gouvernementales espagnols » , C’est surtout cette inquiétude qui a poussé le gouvernement espagnol a demandé des « garanties » de l’Algérie pour assurer tout manque éventuel d’approvisionnement en gaz si la crise aurait à s’aggraver entre le Maroc et l’Espagne et ce via le pipe – line « Med Gaz » reliant Béni saf dans la wilaya de Ain Temouchent à Almeria en Espagne et ce en cas de problèmes qui pourraient survenir en approvisionnement à travers le pipe-line traversant le Maroc vers l’Espagne notamment parce que les délais contractuels de ce pipe-line expirent dans 4 mois.

    Le même site a ajouté que « cette situation a poussé le gouvernement espagnol à doubler ses actions pour garantir l’approvisionnement en gaz algérien. Elle a finalement réussi puisque le Groupe espagnol Naturgy( activant dans le domaine énergétique ) qui est un partenaire important de Sontrach, peut approvisionner l’Espagne en 10 milliards de mettre cubes de gaz par année rien qu’à travers le pipe-line Med Gaz en provenance de l’Algérie et sans même passer par le pipe-line traversant le territoire marocain ».

    Le site espagnol « « IL Confidentiel » a également souligné que « le gouvernement espagnol trouve l’utilité de ses contacts avec l’Algérie dans ce sillage dans l’aspect crucial que revêt la garantie de sa sécurité énergétique et éviter une flambé du prix du gaz en cas de complications dans la crise avec le Maroc ».

    Concernant le renouvèlement du contrat portant sur le transport du gaz algérien vers l’Espagne à travers le Maroc, qui va expirer dans 4 mois, le même site prévoit qu’ « en cas ou l’Algérie refusera de renouveler le contrat avec le Maroc, ce dernier se retrouvera dans une situation difficile du fait qu’il sera obligé d’acheter la moitié de ses besoins en gaz à partir du marché international alors que le prix du gaz est lié au prix du pétrole qui ne cesse d’augmenter ».

    Sur le terrain, les donnés indiquent que le Groupe algérien Sonatrach compte plus sur le transport du gaz algérien via le pipe-line « Med Gaz » et ce en comparaison avec le transport de ce produit énergétique via le pipe-line traversant le territoire marocain.

    A rappeler que le ministre de l’énergie Mohamed Arkab avait récemment inauguré un autre pipe-line appuyant le « Med Gaz » de façon à pouvoir transformer l’acheminement du gaz passant par le Maroc vers « Med Gaz » puis vers l’Espagne.

    Par Aziz Latreche

    Le Chiffre d’Affaires, 22 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Espagne, Algérie, Gaz, Med Gaz,

  • L’Espagne s’assure avec l’Algérie l’approvisionnement en gaz menacé par la crise marocaine

    L’Espagne s’assure avec l’Algérie l’approvisionnement en gaz menacé par la crise marocaine

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    Naturgy a conclu un accord avec son partenaire pour disposer d’une alternative au gazoduc du Maghreb : Sonatrach va réduire les expéditions de gazoducs vers la Chine

    Le conflit avec le Maroc complique le renouvellement de l’accord pour l’utilisation du gazoduc du Maghreb, qui expire dans quatre mois. C’est l’une des principales sources de gaz pour l’Espagne, ce qui a obligé le gouvernement à se mobiliser pour garantir l’approvisionnement avec l’Algérie face à une éventuelle aggravation de la crise avec Rabat.

    Des sources de la direction économique de l’exécutif confirment à Confidencial Digital que l’Espagne a réussi à sauver avec l’Algérie un possible problème d’approvisionnement si une escalade de représailles à notre pays par le Maroc commençait.

    Ils soulignent que Naturgy a conclu en 2019 un accord avec son partenaire Sonatrach, une entreprise publique algérienne, pour l’achat conjoint de 42 % de Medgaz au fonds Mubadala, également propriétaire de Cepsa.

    La société présidée par Francisco Reynés détient désormais 49% de Medgaz, la société qui gère le gazoduc entre l’Algérie et la côte méditerranéenne espagnole, pour 51% de son partenaire, avec lequel elle cogère l’infrastructure.

    L’Algérie, fournisseur de gaz pour l’Espagne

    Naturgy importe du gaz d’Algérie par deux gazoducs. Le gazoduc Medgaz, qui va de Beni Saf à la côte d’Almeria en passant par la Méditerranée, et le gazoduc Maghreb-Europe (EMPL), qui traverse le Maroc et, de Tanger, passe par le détroit de Gibraltar pour arriver à Cordoue.

    Les deux gazoducs sont actuellement utilisés de manière interchangeable, en fonction des besoins, de la destination finale du gaz et du prix de l’utilisation des infrastructures.

    L’Algérie est le principal fournisseur de gaz de l’Espagne, notamment parce qu’elle dispose de deux gazoducs reliant les deux pays par lesquels transite cette matière première, ce qui rend le transport beaucoup moins cher.

    Rénovation du gazoduc du Maghreb

    La compagnie gazière peut utiliser Medgaz pour transporter la totalité des 10 milliards de mètres cubes de gaz qu’elle a contractés avec l’Algérie sans avoir à passer par le Maroc. Mais la concession du gazoduc du Maghreb, qui expire en octobre prochain, reste essentielle pour garantir un approvisionnement sûr de l’Espagne.

    Or, le conflit entre Madrid et Rabat a compliqué ce renouvellement qui permet d’acheminer le gaz algérien du cœur du Sahara vers l’Europe, en traversant le Maroc, selon des sources diplomatiques confirmées à ECD.

    Approvisionnement garanti par l’Algérie

    Ce scénario a mobilisé le gouvernement espagnol pour éviter que le prix du gaz ne s’envole pour les consommateurs espagnols. Des sources familières avec les négociations expliquent que l’Espagne a trouvé cette fois en Algérie « un allié » contre la menace du Maroc.

    Jusqu’à présent, l’entreprise publique algérienne Sonatrach avait expliqué à plusieurs reprises au gouvernement espagnol qu’elle rencontrait des problèmes lors du traitement du gaz, ce qui entraînait parfois des retards dans l’approvisionnement par gazoduc, non seulement avec la péninsule ibérique mais aussi avec l’Italie.

    Toutefois, les autorités espagnoles se sont parfois montrées suspicieuses à l’égard de l’argument algérien selon lequel une panne aurait empêché le bon fonctionnement du gazoduc. Surtout si elle coïncide avec un pic de consommation sur le marché de l’énergie, par exemple au milieu d’une vague de froid.

    Réduction des envois vers l’Asie

    Des sources du secteur de l’électricité rappellent à ECD que l’entrée de gaz en provenance d’Algérie a été réduite à un quart, selon les données d’Enagas, pendant les jours où la tempête « Filomena » a frappé durement le centre de la péninsule en janvier dernier.

    À l’époque, la baisse de l’approvisionnement en gaz algérien a tendu le marché et a entraîné l’enregistrement de prix record. Le phénomène a été attribué au fait que l’entreprise publique Sonatrach vendait le gaz qu’elle devait fournir à l’Espagne à un prix plus élevé à la Chine ou au Japon, profitant du fait qu’ils subissaient également une importante vague de froid à l’époque.

    À tel point que des gaziers partis pour la péninsule ibérique ont été détournés vers la Chine à la volée et à la dernière minute.

    Une situation que l’Espagne s’est empressée d’éviter et a obtenu l’engagement de Sonatrach, l’actionnaire de Naturgy, de réduire les expéditions de gaziers vers l’Asie tant que l’approvisionnement du système gazier espagnol n’est pas garanti, évitant ainsi les tensions sur le marché qui déclenchent les prix.

    L’Algérie s’allie à l’Espagne contre le Maroc

    Les sources consultées soulignent que l’Algérie compte sur le gazoduc Medgaz pour pouvoir pallier la fin du contrat Maghreb-Europe, ainsi que l’augmentation du gaz naturel liquéfié algérien.

    Les tensions politiques entre les deux pays d’Afrique du Nord conduisent l’Algérie à exercer des représailles contre le Maroc. Un scénario qui, dans ce contexte d’escalade des tensions avec Rabat, profite à l’Espagne.

    La question du Sahara occidental, la normalisation des liens avec l’entité sioniste et les provocations continues contribuent au virage algérien, qui compliquera grandement l’approvisionnement en gaz du Maroc, l’obligeant à entreprendre des projets et des initiatives coûteux.

    Ainsi, si l’Algérie décide de ne pas renouveler le contrat avec le Maghreb, le Maroc rencontrera de grandes difficultés : il devra acheter près de la moitié de sa consommation de gaz dans un marché indexé sur le Brent, qui ne cesse d’augmenter, et sans le soutien de l’Espagne, qui sera assurée d’être approvisionnée par l’Algérie elle-même.

    El Confidencial Digital, 20 mai 2021

    Etiquettes : Espagne, Algérie, Maroc, gaz, Medgaz, gazoduc Maghreb, Ceuta, Sahara Occidental,

  • Le prix du gaz espagnol atteint son plus haut niveau depuis deux mois en raison d’un problème d’approvisionnement

    (Montel) Le prix du gaz au comptant en Espagne a atteint mercredi son plus haut niveau depuis deux mois, à 20,80 EUR/MWh, en raison de restrictions des flux en provenance d’Algérie, ont indiqué des acteurs du marché.

    Les expéditions à l’interconnexion d’Almeria ont été réduites à zéro tout au long de la journée, ce qui a affecté les prix en Espagne, a déclaré un négociant.

    Les flux ont été restreints pendant 48 heures en raison de travaux d’expansion de la capacité de transport qui ont commencé mardi et devaient durer jusqu’à jeudi, selon le GRT espagnol Enagas.

    Mardi, l’Algérie a exporté 124 GWh vers l’Espagne via Almeria…

    Lire la suite depuis la source (abonnés) : Montel, 7 avr 2021

    Etiquettes : Algérie, Espagne, gaz, pénurie, prix,