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  • Le gazier russe Gazprom nargue l’Europe

    Le gazier russe Gazprom nargue l’Europe

    Europe, UE, Russie, Gaz, gazprom,

    Le géant gazier russe Gazprom diffuse une vidéo montrant les effets des livraisons de gaz en Europe.

    Le message adressé aux Européens par Gazprom, et donc par le Kremlin, n’est pas un avertissement. C’est une promesse que fait la Russie à l’Europe sur les temps difficiles qui s’annoncent. Dans une vidéo de deux minutes, on voit un technicien du gazoduc Nord Stream 1 marcher lentement pour couper le gaz vers l’Europe qui peu à peu connaitra le froid, la faim et l’obscurité.

    Cette vidéo de 2 minutes a pour bande-son un chant russe mélancolique, presque lugubre. On voit s’éteindre les gazinières, les rues de plusieurs capitales européennes se vider, des panneaux solaires et des centrales hydrauliques peinant à produire et le drapeau européen s’agiter sous un vent qu’on devine glacial.

    El Khabar, 07/09/2022

    #Russie #Gazprom #Gaz #Europe

  • Europe: Coupure indéfinie de l’approvisionnement en gaz russe

    Europe: Coupure indéfinie de l’approvisionnement en gaz russe

    Russie, gaz, Europe, UE, Nord Stream, Gazprom, Siemens Energy,

    -La Russie affirme que les sanctions économiques punitives imposées par l’Occident sont responsables de l’arrêt indéfini de l’approvisionnement en gaz via le principal gazoduc européen.
    -Cela représente l’indication la plus claire à ce jour que le Kremlin cherche à forcer l’Europe à lever les mesures économiques afin que Moscou puisse rouvrir les robinets avant l’hiver.
    -“Cette dernière décision a considérablement augmenté le risque que l’Europe n’obtienne plus de flux de gaz via Nord Stream 1 pendant tout l’hiver”, ont déclaré les analystes du cabinet de conseil en énergie Rystad Energy dans une note de recherche.

    L’ Europe a été plongée dans sa plus grande crise énergétique depuis des décennies, les approvisionnements en gaz naturel de la Russie devenant volatils et imprévisibles avant même le début de l’invasion de l’Ukraine . Maintenant, ces approvisionnements sont complètement arrêtés.

    La Russie affirme que les sanctions économiques punitives qui lui sont imposées par l’Occident sont responsables de l’arrêt indéfini de l’approvisionnement en gaz via le principal gazoduc européen.

    “Des problèmes de pompage sont survenus à cause des sanctions imposées contre notre pays et contre un certain nombre d’entreprises par des États occidentaux, dont l’Allemagne et le Royaume-Uni”, a déclaré lundi à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, selon l’agence de presse russe Interfax.

    Lorsqu’on lui a demandé si le pompage de gaz via Nord Stream 1 dépendait entièrement des sanctions et si l’approvisionnement reprendrait si celles-ci étaient levées ou assouplies, Peskov a répondu : « Bien sûr. Les sanctions mêmes qui empêchent le maintien des unités, qui les empêchent de se déplacer sans garanties légales appropriées, qui empêchent que ces garanties légales soient données, etc.

    “Ce sont précisément ces sanctions que les États occidentaux ont introduites qui ont amené la situation à ce que nous voyons maintenant”, a ajouté Peskov.

    Venant directement du Kremlin, de tels commentaires représentent l’indication la plus claire à ce jour que la Russie cherche à faire pression sur l’Europe pour qu’elle lève les mesures économiques, prises pour punir la Russie pour son invasion non provoquée de l’Ukraine, afin que les robinets soient rouverts avant l’hiver.

    Les législateurs européens ont accusé à plusieurs reprises la Russie, traditionnellement son plus grand fournisseur d’énergie, de militariser les exportations d’énergie dans le but de faire grimper les prix des matières premières et de semer l’incertitude dans le bloc des 27 nations. Moscou nie avoir utilisé l’énergie comme arme.

    Le géant russe de l’énergie, Gazprom, a interrompu toutes les exportations via Nord Stream 1 à partir du 31 août , citant des travaux de maintenance sur son seul compresseur restant.

    Or, alors que les flux devaient reprendre après trois jours, Gazprom a cité vendredi une fuite de pétrole pour l’ arrêt indéfini de l’oléoduc . L’annonce du choc est intervenue dans la foulée d’une déclaration conjointe des puissances économiques du G-7 soutenant une proposition visant à imposer un mécanisme de plafonnement des prix du pétrole russe.

    Dans ce que les analystes de l’énergie considèrent comme une escalade de la tentative de la Russie d’infliger des souffrances économiques à la région, le Kremlin a depuis déclaré que la reprise de l’approvisionnement en gaz de l’Europe dépendait entièrement de la levée par l’Europe de ses sanctions économiques contre Moscou.

    L’arrêt des approvisionnements via le gazoduc Nord Stream 1, qui relie la Russie à l’Allemagne via la mer Baltique, a fait bondir les prix du gaz en Europe lundi, beaucoup craignant que certaines parties de l’Europe ne soient contraintes de rationner l’énergie pendant l’hiver. Elle a également exacerbé le risque d’une récession dans la région.

    Gazprom contre Siemens Energy
    Pendant ce temps, le directeur général adjoint de Gazprom, Vitaly Markelov, a déclaré mardi à Reuters que les flux de gaz via le gazoduc Nord Stream 1 ne continueraient pas tant que l’allemand Siemens Energy répare le matériel défectueux.

    Siemens Energy n’était pas immédiatement disponible pour commenter lorsqu’il a été contacté par CNBC mardi.

    Cependant, la société a déclaré à Reuters qu’elle n’était pas actuellement mandatée par Gazprom pour effectuer des travaux de maintenance sur la turbine suspectée de fuite d’huile, mais a déclaré qu’elle restait en attente pour le faire.

    Siemens Energy a ajouté qu’il “ne peut pas comprendre cette nouvelle représentation sur la base des informations qui nous ont été fournies au cours du week-end”.

    Mark Dixon, fondateur de la Moral Rating Agency, une organisation de recherche axée sur les entreprises étrangères en Russie, a déclaré que Gazprom blâmant Siemens Energy pour la coupure de l’approvisionnement en gaz était “un autre exemple de mensonge d’État de la Fédération de Russie”.

    “La Russie a menti dans l’invasion et a menti depuis”, a déclaré Dixon. « Gazprom, c’est la Russie, ne vous y trompez pas. Il n’a d’autre choix que de mentir en chœur avec [le président russe Vladimir] Poutine ».

    La Russie a considérablement réduit l’approvisionnement en gaz de l’Europe ces derniers mois, les flux via le gazoduc fonctionnant à seulement 20 % du volume convenu avant la suspension indéfinie.

    “La décision de la Russie de couper à nouveau l’approvisionnement en gaz de l’UE alors que la région se démène pour remplir ses stocks avant l’hiver est une nouvelle escalade de sa politique des derniers mois pour infliger des difficultés économiques par des coupures répétées de l’approvisionnement en Allemagne, la plus grande économie de l’UE et consommateur de gaz », ont déclaré les analystes du cabinet de conseil en risques politiques Eurasia Group dans une note de recherche.

    “Des sources à Berlin disent qu’ils élaborent désormais tous leurs plans énergétiques hivernaux en supposant un approvisionnement nul de la Russie”, ont-ils ajouté. “Cela signifie que l’accent sera désormais également mis sur l’Europe centrale et méridionale, qui reçoit toujours du gaz russe, notamment par le transit par pipeline de l’Ukraine et de la Turquie.”

    L’hiver arrive
    Les décideurs européens se battent actuellement pour sécuriser l’approvisionnement en gaz dans les installations souterraines afin d’avoir suffisamment de carburant pour garder les maisons au chaud pendant les mois les plus froids.

    Les analystes de l’énergie affirment que la dernière décision de la Russie de suspendre les flux de gaz via la principale route d’approvisionnement de l’Europe pourrait exacerber ce qui était déjà susceptible d’être une période hivernale extrêmement difficile.

    “Le secteur européen de l’énergie continue d’être choqué par la volatilité des prix et l’incertitude sur les bilans énergétiques pour l’hiver à venir”, ont déclaré les analystes du cabinet de conseil Rystad Energy dans une note de recherche, notant que les prix au comptant de l’électricité en Europe occidentale ont atteint des “niveaux sans précédent”.

    “Cette dernière décision a considérablement accru le risque que l’Europe n’obtienne plus de flux de gaz via Nord Stream 1 pendant tout l’hiver”, ont-ils ajouté.

    CNBC, 6 SEPT. 2022

    #Russie #Gaz #Europe #UE #Nord_stream #Gazprom #Siemens_Energy

  • L’Algérie devient La Mecque des pays européens

    L’Algérie devient La Mecque des pays européens

    Algérie, Union Européenne, UE, gaz, Italie, France, Espagne, Pedro Sanchez,

    Risque de guerre énergétique mondiale
    Dans une guerre conventionnelle, les jalons pertinents sont les bombardements massifs ou l’utilisation d’armes dévastatrices

    Heureusement, les fanfaronnades inquiétantes sur la possibilité d’utiliser des armes nucléaires tactiques dans la guerre en Ukraine se sont apaisées, du moins pour le moment. Nous sommes confrontés à un conflit prolongé parce qu’il a déjà plus de six mois et qu’il faut au moins un autre moyen pour que les négociations de paix souhaitables arrivent à maturité. Ce ne sera pas – espérons-le – un conflit armé mondial comme en 1914 et 1940 mais une sorte de guerre mondiale de l’énergie dans laquelle nous entrons déjà. En tant que victimes privilégiées, dans le rude hiver qui s’annonce, les classes les plus défavorisées et les entreprises risquant de fermer en raison des prix insupportables de l’énergie sont esquissées.

    Dans une guerre conventionnelle, les jalons pertinents sont les bombardements massifs ou l’utilisation d’armes dévastatrices. Dans ce type de conflit, l’équivalent du bombardement des grandes villes est la fermeture par la Russie du gazoduc Nord Stream alléguant des fuites auxquelles personne ne croit ; ou une spirale accélérée des prix du pétrole, de l’électricité et du gaz qui déclenche l’inflation dans tous les pays… Les premières détonations se font déjà entendre. Ce n’est que le début.

    D’autres armes sensibles arriveront, selon la stratégie de Vladimir Poutine ; à savoir, des manifestations populaires appelant les gouvernements occidentaux à forcer Zelensky à admettre la perte d’une partie du territoire ukrainien à la table des négociations. Tout pour arrêter la torture au gaz russe.

    Dans cette guerre mondiale de l’énergie, la valeur de pays comme l’Algérie, pratiquement marginalisés jusqu’à il y a quelques mois, explose sur le marché boursier géostratégique. Aujourd’hui, Alger est un lieu de pèlerinage pour des dirigeants comme l’Italien Mario Draghi ou le Français Macron, désireux de s’assurer la manne gazière que l’Espagne monopolisait jusqu’alors. En raison de l’extension à l’Amérique des conséquences de cette guerre menée en Europe, les actions des sociétés d’armement montent, le prix du gaz liquéfié transporté vers l’Europe s’envole et la diplomatie de Washington relâche sa pression sur le régime américain Maduro parce que son pétrole est maintenant plus stratégique qu’avant.

    Au sein de l’Union européenne, les tensions se font sentir. La Commission veut des pouvoirs spéciaux en cas d’aggravation de la situation pour intervenir sur le marché de l’électricité et des produits essentiels. Tous les pays ne sont pas d’accord. La France continue de refuser un nouveau gazoduc pour traverser son pays de l’Espagne à l’Allemagne comme l’ont demandé il y a quelques jours le chancelier allemand Olaf Scholz et le président espagnol Pedro Sánchez. L’invitation inhabituelle de Scholz à Sánchez pour participer à une réunion stratégique de son gouvernement n’a de précédent que dans une invitation d’Ángela Merkel à Enmanuel Macron. Il y a dans cette matière énergétique un axe.

    Berlin-Madrid-Lisbonne avec le soutien non dissimulé de Bruxelles, par la présidente Úrsula von der Leyen et avec Josep Borrell à la tête de la politique étrangère.

    La paix intérieure règne toujours dans l’Union européenne et les difficultés post-Brexit dissipent toute tentation de fuite. Mais les élections italiennes de ce mois-ci, qui pourraient porter au pouvoir l’extrême droite Giorgia Meloni, vont faire bouger les choses. En Italie, la sympathie pro-russe est perceptible, et Poutine pourrait trouver des alliés inattendus dans son défi énergétique.

    En Espagne, il faut revoir l’histoire récente et se demander quels ministres, et à qui ils ont servi, ont coupé court au développement phénoménal des énergies renouvelables dont même Obama a fait l’éloge.

    Nous serions désormais dans des conditions extraordinaires pour faire face à cette guerre énergétique mondiale qui nous menace.

    La Estrella de Panamá, 05/09/2022

    #Algérie #Union_Européenne #UE #Gaz #Russie #Nord-stream #Espagne #Pedro_Sanchez #Veneuela #Italie #France

  • Macron s’oppose au gazoduc Midcat

    Macron s’oppose au gazoduc Midcat

    Espagne, France, Midcat, gazoduc, Emmanuel Macron, gaz, électricité,

    Macron rejette le gazoduc entre l’Espagne et la France parce que plus d’interconnexions ne sont pas nécessaires

    Le président français estime que les deux gazoducs qui relient actuellement les deux pays, via le Pays basque et la Navarre, sont « sous-utilisés ».

    La France baisse une nouvelle fois les attentes créées autour du projet de gazoduc MidCat, qui acheminerait le gaz de l’Espagne vers l’Europe centrale, en passant par le pays gaulois. C’est le président français lui-même, Emmanuel Macron, qui a déclaré que de nouvelles interconnexions gazières avec l’Espagne n’étaient pas nécessaires car les actuelles sont loin d’être saturées.

    Macron, lors d’une conférence de presse sur l’énergie, a expliqué que les deux gazoducs qui relient actuellement les deux pays, via le Pays basque et la Navarre, sont « sous-utilisés » , puisqu’ils sont utilisés à 53% depuis février et qu’en août c’était la France qui a exporté du gaz vers l’Espagne et non l’inverse. « Je ne comprends pas le problème à court terme qu’il essaie de résoudre. Si nous étions à 100% d’utilisation, je dirais le contraire », a-t-il déclaré.

    Le président a ajouté que le projet de gazoduc MidCat n’est pas justifié pour des raisons énergétiques ou environnementales. Par ailleurs, il a prévenu qu’en France « il y a beaucoup d’opposition écologiste, qui n’est pas sans fondement », ce qui compliquerait la réalisation du projet.

    Concernant la proposition espagnole de construire le gazoduc pour pouvoir transporter de l’hydrogène vert à l’avenir, il a souligné que les experts considèrent que des « investissements forts » seraient nécessaires pour adapter l’infrastructure à cette fin.

    « Certains me disent même qu’il serait absurde de transporter de l’hydrogène d’Espagne vers la France ou l’Allemagne », a-t-il souligné. Ce qui aurait le plus de sens – a-t-il précisé – est d’exporter de l’électricité renouvelable d’Espagne vers la France ou vers d’autres pays européens afin que ce soit là où cette électricité serait transformée en hydrogène.

    La position désormais adoptée par Macron tranche avec les déclarations faites il y a moins d’une semaine par le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, ouvrant la porte au projet.

    « A partir du moment où le président du gouvernement espagnol et la chancelière allemande le demandent, à partir du moment où nos amis le demandent, nous examinons la demande de nos amis, de nos partenaires », a expliqué Le Maire.

    Désormais, Macron revient à la position française initiale de ne pas vouloir participer au projet, qui vise à offrir une nouvelle alternative pour l’acheminement du gaz vers l’Europe centrale afin d’éviter une dépendance excessive vis-à-vis de la Russie. La France a jeté son dévolu ces derniers temps sur le renforcement de son alliance avec l’Algérie, compte tenu de l’atmosphère de tension entre le pays du Maghreb et l’Espagne. Fin août, Macron a effectué une visite officielle pour relancer les relations bilatérales face aux mauvais moments que vivent ceux avec le Maroc.

    Au lieu de cela, le président s’est prononcé en faveur du « développement des connexions électriques avec l’Espagne » pour l’exportation vers l’Europe d’énergie produite à partir de sources renouvelables, a-t-il déclaré après une conversation avec le chancelier allemand, Olaf Scholz, sur la situation énergétique en Europe.

    En réponse aux déclarations de Macron, des sources du ministère de la Transition écologique soulignent que « l’Espagne s’est engagée à accroître ses interconnexions avec le reste de l’UE , à promouvoir la solidarité entre les différents États, à mettre à disposition ses infrastructures pour accroître la sécurité d’approvisionnement communautaire et à penser sur la future canalisation de l’hydrogène et des gaz renouvelables qui est déjà envisagée dans les plans de l’UE ».

    « C’est une question qui touche tous les États membres et les institutions européennes. Une question qui doit être analysée avec soin par les 27. Pour cette raison, nous travaillons à maximiser notre autonomie stratégique ; nous ne pouvons pas revenir à des situations de vulnérabilité face à une et le futur chantage de Poutine », ont ajouté ces sources, qui considèrent que  » l’anticipation d’un corridor hydrogène contribuera selon nous à répondre aux objectifs à moyen et long terme et aussi à court terme à réduire la dépendance énergétique ».

    En promouvant le projet MidCat, Pedro Sánchez a trouvé de nombreux alliés en Europe , soulignant précisément le soutien que le chancelier allemand Olaf Scholz lui a apporté . Sánchez a même demandé à son homologue allemand d’être son intercesseur pour tenter de convaincre Macron des bienfaits de MidCat.

    Le « plan b » si la France échoue
    Le gouvernement de coalition entend faire de l’Espagne le nouveau fournisseur d’énergie de l’Union européenne . L’Espagne est le principal port d’entrée du gaz en provenance d’Afrique, à travers ses gazoducs avec l’Algérie et le Maroc. Et c’est aussi le pays de l’UE avec le plus grand nombre d’usines de regazéification et ses structures logistiques et de transport sont puissantes.

    Cependant, le refus de la France de permettre aux gazoducs de traverser les Pyrénées et d’entrer sur son territoire entrave grandement l’objectif espagnol. Pour cette raison, l’exécutif de Sánchez travaille sur un « plan b » qui consisterait à ouvrir une route sous-marine qui relie l’Espagne à l’Italie . Il s’agirait d’un gazoduc sous-marin de 700 kilomètres qui relierait les usines de regazéification du port de Barcelone et de Livourne en Italie. Il transporterait dans un premier temps du gaz naturel et à plus long terme de l’hydrogène vert, l’une des priorités de la Commission européenne.

    Publico.es, 05/09/2022

    #Espagne #France #Gazoduc #Midcat #Algérie #Maroc

  • Algérie- Espagne: Sanchez prend ses rêves pour des réalités

    Algérie- Espagne: Sanchez prend ses rêves pour des réalités

    Algérie, Espagne, Pedro Sanchez, gaz, Maroc, Sahara Occidental,

    Si nul n’ignore que depuis quelques mois, les relations diplomatiques entre l’Algérie et l’Espagne sont animées par de vives tensions au point de se répercuter sur la sphère commerciale, il se trouve que le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a évoqué «l’existence de contacts et de concertations pour réorienter les relations avec l’Algérie».

    En effet, celui qui caresse le rêve de se déplacer en Algérie, probablement inspiré par le franc succès de la visite du Président français, Emmanuel Macron, a réitéré sur les ondes de Radio Espagnole Radio Cadena SER, l’engagement de son pays à réformer les relations avec l’Algérie et à surmonter la crise dans laquelle Madrid est plongée depuis des mois. «J’ai toujours soutenu que l’Espagne pouvait avoir d’excellentes relations avec les pays voisins comme le Maroc et l’Algérie, et nous travaillons à réorienter les relations», a-t-il déclaré.

    Il est vrai que, conscient que la brouille avec l’Algérie a mis l’Espagne dans une position peu enviable, le premier ministre espagnol, n’a eu de cesse de faire du pied aux autorités algériennes dans le but de réchauffer les relations diplomatiques entre les deux pays.

    Plus concrètement, Pedro Sanchez, pour la deuxième fois en une semaine, renouvelle les efforts de son gouvernement pour renouer avec la partie algérienne, qui a retiré son ambassadeur de Madrid il y a des mois, suspendu l’accord d’amitié et de bon voisinage avec l’Espagne et stoppé le mouvement d’exportation et d’importation vers et depuis l’Espagne.

    D’ailleurs, se trouvant en Allemagne mardi dernier, Pedro Sanchez a émis le vœu de se rendre à tout moment en Algérie, mais il n’avait pas encore reçu de réponse de l’Algérie, et Sanchez n’a pas précisé dans son discours les contacts et les consultations visant à réorienter les relations avec l’Algérie et à contourner la crise diplomatique. Alger n’a pas donné suite aux agitations du Premier ministre espagnol et ne le fera, probablement pas de sitôt.

    Ce qui est certain, c’est que, sur fond de chaos énergétique en Europe, les craintes de l’Espagne concernant l’approvisionnement en gaz se multiplient, en particulier avec l’arrivée de l’hiver et l’absence de nouveaux contrats avec l’Algérie. D’ailleurs, c’est la raison qui pousse Madrid à faire les yeux doux à Alger dans l’espoir de renouer les relations.

    Maghreb Info, 04/09/2022

    #Algérie #Espagne #Maroc #Sahara_Occidental

  • L’Algérie et le Général Hiver

    L’Algérie et le Général Hiver

    Algérie, Russie, exercices militaires, gaz, Sahara Occidental, Maroc, Espagne, France,

    Enrique Juliana
    09/04/2022 00:30
    La Russie a commencé jeudi dernier des exercices militaires à grande échelle dans l’extrême est du plus grand pays du monde. Démonstration de force et démonstration d’alliances en Sibérie orientale. Cinquante mille soldats de treize pays, 140 avions et 60 navires de guerre répartis sur sept zones d’entraînement, dont la mer du Japon et, plus au nord, la mer d’Okhotsk, séparée de l’océan Pacifique par la péninsule du Kamtchatka et les îles Kouriles. Mercredi prochain, Vladimir Poutine sera présent aux exercices Vostok 2022.

    La participation de la Chine et de l’Inde à ces exercices, ainsi que des troupes de dix autres pays amis, vise à faire passer le message que la Russie n’est pas isolée six mois après le début de l’invasion de l’Ukraine. La République populaire de Chine a déjà participé aux dernières manœuvres Vostok, menées en 2018, mais à cette occasion sa présence envoie un avertissement clair aux États-Unis et à Taïwan : la Russie et la Chine ne se séparent pas. Plus remarquable encore est la présence de troupes indiennes en Sibérie. L’Inde est le rival historique de la Chine en Asie et participe à la Quad Alliance, avec les États-Unis, le Japon et l’Australie, qui tente de contrer la force de la Chine dans l’océan Indien et le Pacifique. L’Inde n’est pas une amie de la Chine, mais elle ne veut pas trop s’éloigner de la Russie. L’Inde nationaliste joue des deux côtés.

    En Sibérie orientale, il y a aussi l’Algérie. L’armée algérienne a envoyé une unité de combat aux manœuvres de Vostok, en guise d’apéritif aux exercices militaires qui auront lieu en novembre près de la ville de Béchar, à 50 kilomètres de la frontière avec le Maroc, sous le nom pompeux de Bouclier du désert. Des parachutistes et de l’infanterie mécanisée russes participeront à ces manœuvres, qui simuleront une opération anti-terroriste. Ce sera la première fois que les troupes russes effectueront officiellement des exercices militaires sur le sol algérien.

    Desert Shield est une réponse à African Lion, les gigantesques manœuvres militaires que le Maroc et les États-Unis réalisent chaque année, avec la participation d’autres pays invités. Le Lion d’Afrique de cette année a déployé plus de 7 000 soldats au Maroc en juin pour des exercices tactiques près de la frontière algérienne. L’Espagne n’a finalement pas participé aux manœuvres, malgré le fait que sa présence avait été annoncée par le commandement nord-américain.

    L’Algérie ne s’est pas séparée de la Russie depuis que, dans les années 1960, l’Union soviétique a apporté son plein soutien à l’indépendance de la plus grande colonie française d’Afrique. Les principaux commandants militaires et les hauts responsables du puissant service de renseignement algérien parlent russe, puisqu’ils ont reçu une formation à Moscou. Poutine s’intéresse beaucoup à l’Algérie, comme il s’intéresse aussi à la désastreuse Libye, comme il s’intéresse à l’Italie, où la Russie dispose d’un important réseau d’influence, comme nous le verrons dans les temps à venir en fonction du résultat des élections législatives du 25 septembre.

    L’Algérie reste le principal allié de la Russie en Méditerranée et la Russie est le premier fournisseur d’armes de l’armée algérienne, considérée comme la deuxième plus puissante d’Afrique, après l’Egypte. C’est le marché.

    L’Algérie ne se sépare pas de la Russie sur le plan militaire et on se demande si elle s’éloignera de Moscou dans la guerre de l’énergie, le vrai nom de la guerre en Ukraine. Le Général Hiver approche et il n’y a pas d’opinions concordantes parmi les experts du marché du gaz qui connaissent bien l’Algérie. Les plus optimistes estiment qu’en cas de coupure totale des approvisionnements russes vers l’Europe, l’Algérie fera passer ses intérêts commerciaux avant l’alliance politico-militaire avec la Russie et restera fidèle aux contrats signés avec l’Italie, l’Espagne et la France. L’entreprise publique algérienne Sonatrach n’a jamais déçu ses clients. L’Algérie veut maintenir son amitié avec la Russie, qui garantit l’approvisionnement en armes de son armée, mais la guerre en Ukraine lui ouvre aussi la possibilité d’augmenter ses exportations de gaz vers l’Europe. (Avec une précision : pour exporter plus de gaz vers l’Europe, l’Algérie a besoin d’investissements importants dans les techniques d’extraction).

    Les observateurs les plus pessimistes craignent que l’Algérie ne puisse prendre complètement ses distances avec la Russie si le général Winter met à exécution ses pires menaces. Dans ce scénario, l’Espagne serait dans une situation très exposée après la crise diplomatique sur le Sahara Occidental et la réconciliation avec le Maroc. L’Italie et la France ont courtisé l’Algérie ces derniers mois, mais les téléphones entre Madrid et Alger ne fonctionnent plus. Peut-être un jour le gazoduc Medgaz (Algérie-Almería) rencontrera-t-il des problèmes « techniques », comme en a à plusieurs reprises le gazoduc Nord Stream 1 qui envoie du gaz russe en Allemagne. La presse algérienne a rappelé ces derniers jours qu’un accord n’a pas encore été conclu entre Sonatrach et ses clients espagnols sur les nouveaux prix du gaz. Ils négocient depuis des mois.

    Un problème « technique » sur le gazoduc Medgaz pourrait compliquer la vie en Espagne

    Depuis la fin de l’année dernière, depuis la fermeture du gazoduc Maghreb Europe (décision algérienne de punir le Maroc), l’Espagne achète moins de méthane à l’Algérie, mais sa part d’approvisionnement ne descend pas en dessous de 24% à cette heure. Un problème « technique » dans le Medgaz ne serait pas une mince affaire en hiver. Pour cette raison, Pedro Sánchez a déclaré mardi dernier à Berlin qu’il aimerait aussi se rendre prochainement à Alger, comme Mario Draghi et Emmanuel Macron l’ont fait ces derniers mois. Le problème est que les téléphones fonctionnent à peine.

    Dans ce contexte, l’Espagne et l’Allemagne poursuivront les discussions avec la France sur Midcat, le gazoduc oublié.

    La Vanguardia, 04/09/2022

    #Algérie #Union_Européenne #UE #Russie #Gaz #Espagne #Sahara_Occidental

  • Algérie. Tous dépendants des hydrocarbures

    Algérie. Tous dépendants des hydrocarbures

    Algérie, hydrocarbures, Pétrole, gaz, énergie renouvelable, Ukraine,

    L’Algérie tire l’essentiel de ses revenus en devise de la vente des hydrocarbures. Elle en est dépendante. Sa principale ambition consiste à diversifier son économie pour renforcer ses ressources financières. Cela est un secret de polichinelle et le gouvernement y travaille depuis longtemps, avec, faut-il le souligner, un début de concrétisation de cette ambition à travers les prouesses, ces deux dernières années, du commerce extérieur. L’objectif fixé à 7 milliards de dollars d’exportation hors hydrocarbures est, en soi, une preuve que la machine se met en branle.

    Cela étant dit, l’opinion publique fait une étonnante découverte grâce aux derniers développements que vit la scène géopolitique mondiale en raison de la guerre en Ukraine. On s’aperçoit, en effet, que l’Algérie n’est point le seul pays dépendant des hydrocarbures. Tout l’Occident vit actuellement une grave crise économique et financière, doublée d’une inflation galopante du seul fait de sa dépendance au pétrole et au gaz. Les gouvernements de l’Europe se sont rendus compte de cet état de fait. Et s’il y a 20 ans, les pays européens avaient investi dans le photovoltaïque et dans l’éolien, ils ne seraient que marginalement touchés par la crise actuelle.

    Ainsi, comme l’Algérie qui s’est trop appuyée sur ses réserves en hydrocarbures pour financer son développement, sans trop réfléchir à rentabiliser d’abord ses recettes en diversifiant son économie, les Occidentaux paient aujourd’hui les conséquences de 30 ans de sous-investissement dans les énergies alternatives. Il était plus simple pour eux d’importer l’énergie fossile à bas prix pour faire tourner leurs usines. Pour les producteurs, comme pour les importateurs de l’or noir, l’équation est la même, bien que les premiers ont l’amont et le second l’aval. Entre les deux groupes de pays, c’est l’énergie qui commande la marche du monde.

    Face à cette nouvelle donne qui fait que les Occidentaux s’en mordent les doigts et décident de penser à une stratégie pour ne plus retomber dans le même piège, l’Algérie devra profiter de cette conjoncture, inespérée, il y a quelques mois pour se concentrer sur la diversification de son économie.

    En attendant, les chiffres ahurissants du FMI témoignent de l’ampleur de l’effort financier à fournir pour assurer une transition énergétique parfaite. En effet, 1.000 milliards de dollars par an doivent être investis dans les pays les plus pauvres pour créer des emplois verts. La solution serait que les pays riches annulent la dette de ceux à faibles revenus. C’est une option envisageable. C’est pourquoi le timing est vraiment important. L’Etat algérien ne doit pas se laisser distancer…

    Par Nabil G.

    Ouest tribune, 31/09/2022

    #Algérie #Hydrocarbures #Pétrole #Gaz

  • Révision des prix du gaz: Alger attend une “réponse rapide” de Madrid

    Révision des prix du gaz: Alger attend une “réponse rapide” de Madrid

    Algérie, Espagne, gaz, révision des prix,

    Un journal espagnol –citant de hauts responsables algériens- a indiqué que l’Algérie attendait une réponse rapide de la part de la société énergétique espagnole “Naturgy” au sujet de la révision des prix du gaz exporté vers ce pays européen.

    “Dans les négociations sur le prix du gaz, Naturgy traîne les pieds. Elle doit répondre rapidement tant sur l’acceptation du nouveau prix que sur la durée du nouveau cahier des charges. Les Italiens (ENI) et les Français (Engie) l’ont déja accepté”, aurait appris le média espagnol auprès de hauts responsables algériens qu’il n’a pas cités.

    “Les négociations pour la révision des prix se poursuivent. Les relations avec Sonatrach, ajoute la même source, sont bonnes et c’est un partenaire fiable de Naturgy depuis des décennies”.

    D’autres sources consultées par le journal espagnol et ayant connaissance des négociations supposent que Naturgy tente de retarder la signature de la renégociation afin d’obtenir un meilleur prix.

    Madrid paie la plus lourde facture de gaz de son histoire

    Un journal espagnol a indiqué que la facture de gaz du pays a dépassé la barre des 30 milliards d’euros en 2022, soit la plus élevée de son histoire.

    Le quotidien Información –citant certaines sources- a rapporté que les autorités ont importé pendant les premiers mois de l’année des quantités du gaz naturel pour 12.3 milliards d’euros, soit 328% de plus qu’a la même période de l’an 2021.

    Selon la même source, la facture pourrait s’élever a 40 milliards d’euros, a laquelle s’ajoutent les importations en pétrole et en charbon et dérivés qui constitueront un lourd fardeau.

    L’Espagne a importé 43 millions d’euros de produits énergétiques durant le premier semestre 2022, soit 140% de plus que la moyenne annuelle. Ce qui n’est pas sans entraîner un déficit de la balance commerciale de 25 milliards d’euros durant cette même période (janvier-juin 2022).

    Contrairement a la France et l’Allemagne, l’Espagne n’a pas d’alternative au gaz d’où elle s’efforce d’obtenir des quantités supplémentaires du gaz algérien en dépit d’un différend diplomatique entre les deux pays.

    Rappelons que l’Espagne s’approvisionne essentiellement en gaz algérien via le gazoduc Medgaz reliant l’Algérie et ce pays ibérique.

    Reprise des opérations commerciales algéro-espagnoles..première réaction de Madrid

    Le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Albares a réagi vendredi soir a la décision des autorités algériennes portant la levée du gel des domiciliations bancaires des opérations du Commerce extérieur de et vers l’Espagne, en déclarant que son pays aspire a des relations normales avec l’Algérie comme c’est le cas avec tous les pays voisins.

    L’Agence de presse espagnole “EFE Noticias” a indiqué, citant le chef de la diplomatie espagnole, que Madrid souhaite que “les relations avec l’Algérie soient exactement les mêmes qu’avec tous les pays voisins et qu’elles soient basées sur ‘l’amitié’, ‘l’avantage’ et ‘le respect mutuel’, ‘l’égalité souveraine’ et ‘la non-ingérence’ dans les affaires intérieures”.

    A l’issue d’une réunion qu’il a eue avec la ministre de la Politique territoriale et les responsables des communautés autonomes pour préparer la présidence espagnole de l’UE au deuxième semestre 2023, Albares a déclaré avoir pris note de la normalisation des relations commerciales entre l’Algérie et l’Espagne, ajoutant “Nous souhaitons que cela se traduit le terrain”, a ajouté la même source.

    L’Association Professionnelle des Banques et des Etablissements Financiers (ABEF) a adressé, ce jeudi 28 juillet 2022, une correspondance aux directeurs généraux des établissements bancaires dans laquelle elle a annoncé que “les mesures conservatoires citées en objet ne sont plus de mise” faisant référence ainsi aux mesures de “gel des domiciliations bancaires des opérations du Commerce Extérieur de produits et services de et vers l’Espagne”, décidé le 9 juin dernier.

    Le Congrès espagnol demande le rétablissement des relations avec l’Algérie

    Le Congrès des députés espagnols a adopté ,jeudi, un projet de motion non contraignante demandant le rétablissement d’une relation amicale avec l’Algérie.

    Les députés espagnols ont adopté un projet de motion non contraignante demandant le retour de l’Espagne a sa position de neutralité sur le Sahara occidental et le rétablissement d’une relation amicale avec l’Algérie, ont rapporté des médias locaux.

    Ce projet de motion a été voté lors d’une séance plénière par 193 voix pour, 110 contre et quatre abstentions.

    “Un projet de motion sur la politique extérieure de l’Espagne comportant 15 points a été présenté par le groupe parlementaire du Parti populaire (PP). Le 13e point concerne le rétablissement des relations entre l’Espagne et l’Algérie et le respect de la position historique de l’Espagne vis-a-vis du Sahara occidental dans le cadre du droit international et des résolutions des Nations unies”, a précisé le représentant du Front Polisario en Espagne, Abdellah El-Arabi dans une déclaration a l’APS.

    Pour rappel, le 7 avril dernier, le Parlement espagnol avait déja voté une proposition réaffirmant le droit inaliénable du peuple sahraoui a l’autodétermination, conformément aux résolutions des Nations unies.

    Les députés espagnols avaient alors approuvé une proposition non-législative soumise par trois blocs parlementaires dénonçant le changement de position “illégal” de Madrid concernant le conflit au Sahara occidental.

    Une position réitérée le 27 mai, lorsque le Congrès espagnol avait adopté une résolution réaffirmant la nécessité de conclure le processus de décolonisation du Sahara occidental, dans le respect scrupuleux de la légalité internationale et le cadre des résolutions de l’ONU, et exprimé son rejet de la décision de Madrid d’adhérer au pseudo plan d’”autonomie” du Makhzen sur le dossier du Sahara occidental.

    Elections régionales: nouveau revers pour le parti de Pedro Sanchez

    Les socialistes du premier ministre espagnol Pedro Sanchez ont essuyé dimanche un nouveau revers électoral dans leur ancien fief d’Andalousie (sud), un scrutin régional clé qui place la droite en position de force a un an et demi des prochaines élections nationales.

    Selon des résultats quasi définitifs, le Parti Populaire (PP, droite) — dont le candidat Juan Manuel Moreno préside la région depuis 2018 — a plus que doublé son score d’il y a quatre ans et obtenu la majorité absolue au parlement andalou avec 58 sièges sur 109.

    Le Parti socialiste (PSOE) a lui obtenu 30 sièges contre 33 en 2018, le pire résultat de son histoire dans la région, tandis que la gauche radicale, avec qui il gouverne a Madrid, s’est effondrée (7 sièges contre 17), selon plusieurs médias.

    Cette victoire « historique » du PP en Andalousie va lui permettre de ne pas avoir a dépendre de l’extrême droite et place son nouveau chef, le modéré Alberto Núñez Feijóo, en position de force en vue des prochaines élections nationales prévues fin 2023.

    «Ce triomphe est celui de la modération et d’une autre façon de faire de la politique et c’est une très bonne chose pour toute l’Espagne», a lancé la numéro deux du parti conservateur, Cuca Gamarra.

    En gagnant en Andalousie, le PP inflige un troisième revers consécutif a la gauche espagnole lors d’un scrutin régional, après celui de Madrid en mai 2021 et celui de Castille-et-Léon en février.

    « Coup dur » pour Sanchez

    Région la plus peuplée du pays, avec 8,5 millions d’habitants, l’Andalousie est un ancien bastion historique des socialistes qui l’ont gouvernée sans interruption de 1982 aux dernières élections régionales de 2018.

    Eclaboussés par un scandale de corruption, ils avaient alors été chassés du pouvoir par une coalition formée par le PP et les centristes de Ciudadanos, et soutenue au parlement régional par la formation d’extrême droite Vox.

    Ce nouveau revers en Andalousie est un « coup dur » pour le PSOE après lequel Pedro « Sanchez pourrait faire face a une bataille difficile pour être réélu» fin 2023, soulignait, avant le scrutin, Antonio Barroso, analyste au cabinet de conseil Teneo.

    Le forum d’affaires Maroc-Espagne a Dakhla va rendre la situation encore pire

    Amar Belani, Envoyé personnel chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb arabe a critiqué la tenue du forum d’affaires Maroc-Espagne dans la ville sahraouie occupée de Dakhla.

    “Organiser le forum d’affaires Espagne-Maroc dans la ville sahraouie occupée de Dakhla va rendre la situation encore pire avec l’Espagne”, a soutenu Amar Belani.

    Les autorités marocaines ont indiqué ,dans un communiqué, que le forum se tiendra les 21 et 22 juin en cours dans le but de consolider les relations économiques entre Rabat et Madrid.

    La pire chose que fait l’Espagne, c’est d’être hostile envers son fournisseur principal en gaz

    Le ministre de l’économie et des finances espagnol Javier Fernandez-Lasquetty a indiqué que « la pire chose que l’Espagne puisse faire c’est d’être hostile envers son principal fournisseur en gaz », en faisant référence a l’Algérie.

    “Au moment où tout l’Occident est confronté a la crise des prix de l’énergie, la pire chose que l’Espagne puisse faire c’est de provoquer son principal fournisseur en gaz, comme l’a fait Pedro Sanchez”, a déclaré Javier Fernández-Lasquetty a une chaîne de télévision locale.

    “Je pense que cette décision entièrement irresponsable et hostile du gouvernement Pedro Sanchez envers l’Algérie va coûter cher et pour les citoyens et pour les entreprises”, a soutenu le responsable espagnol.

    “L’Espagne ne pourra pas, estime-t-il, changer sa position vis-a-vis du Sahara occidental du jour au lendemain, sans pour autant donner des explication sur cela”.

    “Quand vous êtes en plein crise d’approvisionnement en gaz, tout ce qui peut se passer relève de la responsabilité du gouvernement qui n’a consulté personne avant de prendre sa décision”, insiste-t-il.

    Sanchez en “isolement politique” a cause du Sahara occidental et de l’Algérie

    Le premier ministre espagnol Pedro Sanchez avait opéré un revirement sur la question du Sahara occidental et de son indépendance en mars dernier qui lui a valu un isolement politique. Et ce au grand dam des Sahraouis et de l’Algérie.

    Pedro Sanchez, conscient de son isolement politique sur la question, ne voulait pas se rendre ce mercredi au congrès des députés pour y expliquer le revirement de l’Espagne dans ses relations avec le Maroc, le Sahara occidental et l’Algérie, selon Le Figaro. Mais une majorité hétéroclite de parlementaires de la droite (Parti populaire, PP), de l’extrême droite (Vox), du centre libéral (Ciudadanos) et de forces régionales qui soutiennent habituellement l’exécutif ont forcé le président du gouvernement a rendre compte du revirement historique de la position espagnole.

    Sur twitter, la secrétaire générale du PP Cuca Gamarra a réclamé la “comparution urgente du ministre Albares devant le Parlement”. “Les Espagnols méritent des explications”.

    Camarra a également condamné “la prise de décisions unilatérales [gouvernement Sanchez] », affirmant que “la où il y a un problème, au lieu de le résoudre, Sanchez en génère trois”, rapporte le grand espagnol El-Mundo.

    En mars dernier, le Maroc diffusait une lettre de Sanchez adressée au roi Mohammed VI dans laquelle le chef de l’exécutif qualifiait le plan marocain d’autonomie pour le Sahara occidental – qui exclut de fait l’exercice du droit a l’autodétermination du peuple sahraoui – de «base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du contentieux».

    La prise de position a amené Rabat a mettre fin a un conflit diplomatique long de dix mois…

    Pegasus: une ex-ministre espagnole accuse Rabat d’avoir procédé a des ‘écoutes’

    Une ex-ministre espagnole des affaires étrangères a accusé, mardi 7 juin, le Maroc d’avoir procédé a des « écoutes » en 2021 durant la brouille diplomatique avec Madrid provoquée par l’accueil en Espagne de Brahim Ghali pour raisons médicales.

    «Tout a été utilisé durant cette crise pour couvrir de boue cette aide humanitaire» envers Brahim Ghali, le chef du Front Polisario, a déclaré Arancha Gonzalez Laya dans un entretien publié par le quotidien El Periodico de España. «Et quand je dis tout, c’est tout: des écoutes, des plaintes, des campagnes, et notamment des campagnes de presse», a-t-elle ajouté, interrogée sur le piratage, révélé début mai par le gouvernement espagnol, de téléphones de certains de ses membres, dont celui du premier ministre Pedro Sanchez, au printemps 2021 durant la crise diplomatique ayant opposé les deux pays, selon Le Monde.

    Le gouvernement de gauche espagnol a assuré que ces piratages au moyen du logiciel israélien Pegasus étaient une «attaque externe», mais a toujours affirmé ne pas savoir qui en était a l’origine, alors que nombre de médias espagnols ont évoqué l’implication de Rabat.

    Selon des médias espagnols, le portable de Mme Gonzalez Laya, qui a quitté le gouvernement lors d’un remaniement en juillet 2021, avait également subi une tentative de piratage au moyen de Pegasus. L’ancienne ministre a refusé dans l’interview de répondre aux questions sur ce point.

    Soudain revirement

    L’arrivée en Espagne dans le plus grand secret, en avril 2021, de Brahim Ghali pour y être soigné du Covid-19 avait provoqué une grave crise diplomatique avec Rabat, qui a pris fin en mars grace a un soudain revirement de Madrid sur le dossier sensible du Sahara occidental.

    Mettant fin a des décennies de neutralité de l’Espagne, le gouvernement espagnol reconnaît désormais publiquement le plan d’autonomie proposé par Rabat pour cette ancienne colonie espagnole comme la base « la plus sérieuse, réaliste et crédible » pour résoudre ce « différend ».

    Sanchez espionné: les responsables des services secrets auditionnés

    Le gouvernement espagnol a donné son feu vert aux services de renseignement en collaboration avec la justice de mener des enquêtes sur l’espionnage dont ont fait l’objet nombre de ministres, y compris le Premier ministre Pedro Sanchez.

    Madrid avait annoncé, il y a trois semaines, que le chef du gouvernement Pedro Sanchez, sa ministre de la Défense Margarita Robles et son ministre de l’Intérieur Fernando Grande-Marlaska avaient été espionnés par le logiciel israélien Pegasus.

    Le chef de la diplomatie espagnole, lui, avait déclaré qu’il était probable qu’un pays étranger aurait espionné des officiels espagnols.

    Le juge ,José Luis Calama, chargé d’enquêter sur l’affaire qui continuer de faire couler beaucoup d’encre, avait demandé l’aval du gouvernement pour auditionner l’ancienne patronne des services secrets Paz Esteban –licenciée le 10 mai dernier- ainsi que des responsables du Centre national du renseignement.

    Une demande a laquelle le gouvernement a répondu favorablement ce mardi, selon Europe press.

    Le parlement espagnol épingle le gouvernement pour des frais d’une “fête annulée” au Maroc

    L’ambassade d’Espagne au Maroc a annulé a la dernière minute une fête a l’occasion de la visite reportée du ministre des Affaires étrangères José Manuel Albares a Rabat, c’est qu’a rapporté le journal “Larazon“.

    Un événement qui n’a pas d’ailleurs laissé indifférent le parlement espagnol qui a demandé des explications au gouvernement Sanchez.

    Le déplacement d’Albares au Maroc a été reporté, ajoute la même source, après une conversation téléphonique entre le chef du gouvernement Pedro Sanchez et le roi du Maroc Mohamed VI en avril dernier.

    Lors de cet entretien, il a été convenu que la visite de Sanchez devrait précéder celle de son chef de la diplomatie, selon toujours la même source.

    La coalition ‘Compromís’ au parlement espagnol a fait savoir que l’ambassade d’Espagne au Maroc s’apprêtait a recevoir quelque 1500 personnes a l’occasion du voyager que devait effectuer Albares a Rabat le 1er avril dernier.

    Toutefois, le pouvoir exécutif a refusé de répondre aux questions liées au sort des dépenses destinées a l’organisation de ladite fête.

    Un député du Compromís a en effet interrogé le gouvernement sur la partie qui a financé cette fête et s’il ne s’agissait pas de l’argent public.

    D’après La Razon, les questions posées début avril dernier restent sans réponse.

    En effet, le gouvernement s’est contenté de répondre simplement sur les raisons de l’annulation de la fête, a savoir que la visite de Sanchez dans ce pays du Maghreb devrait avoir lieu avant celle de son ministre des Affaires étrangères.

    Ancien agent espagnol: chantage de Sanchez par ‘El Mekhzen’ via sa femme

    Un colonel des renseignements espagnols a la retraite a accusé les services secrets marocains d’avoir usé du chantage a l’encontre du premier ministre espagnol Pedro Sanchez a travers les activités commerciales de son épouse Begoña Gómez.

    Le journal “Periodista digital”-citant l’officier supérieur a la retraite- a indiqué que les services de renseignements marocains étaient au courant des activités de la femme de Pedro Sanchez que ce dernier tentait de dissimuler.

    Quelques jours après la divulgation de cette histoire, l’analyste politique Alvise Pérez est revenu en détails sur l’implication de l’épouse du Premier ministre espagnol dans des activités douteuses.

    “Le gouvernement marocain a créé un réseau d’affaires regroupant Begoña Gómez et Pedro Sanchez lui-même”, a fait savoir l’analyste.

    Ainsi, Pedro Sanchez avait été sommé par Rabat ou de céder le Sahara occidental au profit du Maroc ou de procéder a la dissolution dudit réseau commercial, ce qui entraînera des répercussions sur le couple ‘Sanchez’, selon le journal.

    L’Espagne assure ne pas livrer du gaz algérien au Maroc

    L’Espagne a assuré que le gaz qu’elle acheminera vers le Maroc ne proviendra pas d’Algérie, pays qui a menacé de rompre son contrat avec l’Espagne si celle-ci déviait du gaz algérien «vers une destination tierce».

    Alors qu’Alger a cessé fin octobre d’alimenter le Maroc en gaz via le Gazoduc Maghreb-Europe (GME), sur fond de crise diplomatique entre les deux pays autour du dossier du Sahara occidental, l’Espagne a décidé de permettre au Maroc de se fournir a travers ce même tuyau reliant l’Algérie a l’Espagne via le Maroc. Concrètement, Rabat va pouvoir acheter du gaz naturel liquéfié (GNL) sur les marchés internationaux, se le faire livrer en Espagne où il sera regazéifié avant d’être acheminé au Maroc via le GME.

    Près d’un quart du gaz importé par l’Espagne provenait d’Algérie

    “En aucun cas le gaz acquis par le Maroc ne sera d’origine algérienne”, a affirmé mercredi soir le ministère espagnol de la Transition écologique, selon Le Figaro. “L’activation de ce mécanisme a été discutée avec l’Algérie ces derniers mois et communiquée aujourd’hui [mercredi, ndlr] au ministre algérien” de l’Energie, a-t-il ajouté.

    L’Algérie a menacé mercredi par la voix du ministre de l’Energie Mohamed Arkab de rompre le contrat de fourniture de gaz a l’Espagne si cette dernière venait a l’acheminer “vers une destination tierce”, une référence implicite au Maroc. Si la dépendance de l’Espagne vis-a-vis du gaz algérien a diminué ces derniers mois, près d’un quart du gaz importé par l’Espagne provenait toujours d’Algérie au premier trimestre contre plus de 40% en 2021, selon le gestionnaire du réseau gazier espagnol.

    Ce gaz est livré a l’Espagne par le groupe Sonatrach a travers le gazoduc sous-marin Medgaz qui relie directement les deux pays.

    En réaction, Alger a rappelé son ambassadeur en Espagne tandis que Sonatrach n’a pas exclu d’augmenter les prix du gaz livré a l’Espagne. Samedi, le président Abdelmadjid Tebboune a qualifié le revirement de Madrid sur le Sahara d’”inacceptable moralement et historiquement” tout en assurant que l’Algérie ne “renoncerait jamais a ses engagements de fourniture de gaz a l’Espagne”.

    Voici les conditions du retour de l’ambassadeur d’Algérie a Madrid

    L’Envoyé spécial chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb a indiqué, lundi, que le retour de l’ambassadeur d’Algérie a Madrid “sera tranché souverainement par les autorités algériennes dans le cadre de clarifications préalables et franches pour reconstruire une confiance sérieusement abîmée”.

    Dans une déclaration a l’APS, Amar Belani a affirmé que “le retour de l’ambassadeur d’Algérie a Madrid sera tranché souverainement par les autorités algériennes dans le cadre de clarifications préalables et franches pour reconstruire une confiance sérieusement abîmée sur la base de principes clairs, prévisibles et conformes au droit international”. S’agissant de ceux qui spéculent naïvement sur “une colère passagère de l’Algérie, ils ne sont pas en phase avec la réalité”, a-t-il répondu.

    S’exprimant par la même occasion au sujet de la dernière déclaration du chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, l’Envoyé spécial a déclaré: “Il s’agit de propos formulés avec une légèreté déconcertante, qui correspondent a la volonté de s’auto-absoudre de la lourde responsabilité personnelle dans l’adoption de ce surprenant revirement sur la question du Sahara occidental qui rompt avec la position d’équilibre traditionnelle de l’Espagne”.

    Et de poursuivre: “En se dédouanant, de manière aussi candide, il a laissé entendre que la nouvelle position du gouvernement espagnol sur la question du Sahara occidental est conforme aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies et qu’elle s’aligne également avec la position d’autres pays. En ce faisant, il semble oublier que l’Espagne a une responsabilité particulière, tant sur le plan moral que juridique en sa qualité de puissance administrante de juré (statut rappelé en 2014 par l’Audiencia nacional) et en sa qualité de membre du Groupe des amis du Sahara occidental auprès du Secrétaire général des Nations unies”.

    En outre, ajoute le diplomate, la démarche qui consiste a relativiser la gravité de ce changement de la position du gouvernement espagnol sur la question du Sahara occidental en la comparant avec la position de certains pays sur l’autonomie est “abusive et ne reflète pas la réalité”. Il rappelle que l’administration américaine évoque “une approche potentielle”, quand la France indique que c’est “une base” et que le gouvernement allemand s’est exprimé sur cette option en la qualifiant de “base possible”.

    Pour Amar Belani, “on est bien loin de l’affirmation péremptoire au sujet de l’autonomie qui serait la base la plus sérieuse, réaliste et crédible, ce qui équivaut a la reconnaissance indue de la marocanité du Sahara occidental, un territoire non autonome dont le statut final reste a déterminer et qui est éligible a l’autodétermination conformément a la légalité internationale”.

    Une proposition réaffirmant le droit du peuple sahraoui a l’autodétermination votée par le parlement espagnol

    Le Parlement espagnol a voté, jeudi, une proposition réaffirmant le droit inaliénable du peuple sahraoui a l’autodétermination conformément aux résolutions des Nations Unies, dénonçant de surcroît le revirement “unilatéral et illégal” du Premier ministre Pedro Sanchez sur le Sahara occidental.

    Les députés espagnols ont approuvé une proposition non-législative soumise par trois blocs parlementaires dénonçant le changement de position “unilatéral et illégal” de Sanchez concernant le conflit au Sahara occidental. Une résolution qui appelle a une “correction” de cette position et a appuyer les résolutions des Nations Unies devant permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit a l’autodétermination.

    Au cours d’intenses débats sur le Sahara occidental, les groupes parlementaires ont vivement dénoncé la position défendue par le Premier ministre, Pedro Sanchez, la qualifiant de “trahison” du peuple sahraoui, et exigé qu’il transmette un message “clair” au roi du Maroc Mohamed VI que “le seul cadre que l’Espagne puisse défendre est celui de la légalité internationale soutenant le droit inaliénable du peuple sahraoui a l’autodétermination”.

    La proposition, qui a été présentée et votée, indique sans ambiguïté qu’”une partie du gouvernement espagnol, -le Parti socialiste ouvrier espagnol-, a modifié unilatéralement sa position concernant le conflit sahraoui, en opposition aux résolutions des Nations Unies et du droit international lui-même”.

    Ce vote coïncide avec la visite qu’effectue Pedro Sanchez, accompagné de son ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a Rabat.

    Pedro Sanchez “rompra le jeûne” chez Mohamed VI ce jeudi!

    Le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, sera reçu jeudi 7 avril a Rabat par le roi du Maroc, une visite marquant la fin de la crise entre les deux pays et rendue possible par le virage de Madrid sur le dossier sensible du Sahara occidental.

    « Le chef du gouvernement se rendra jeudi après-midi au Maroc […] où il s’entretiendra avec le roi du Maroc », a déclaré mardi le chef de la diplomatie espagnole, José Manuel Albares, a l’issue du conseil des ministres.

    Cette visite a été confirmée par le palais royal marocain, qui a indiqué dans un communiqué que Mohammed VI « aura des entretiens officiels » avec Sanchez et « offrira également un iftar », repas de rupture du jeûne du ramadan, « en l’honneur » de son « illustre hôte », selon Le Monde. L’invitation a la rupture du jeûne est vue a Madrid comme « un signe d’amitié très fort », a assuré Albares, qui a précisé que cette visite, qui devrait permettre notamment la reprise des connexions maritimes entre les deux pays, se prolongera vendredi.

    La normalisation des relations entre les deux voisins a été rendue possible par la décision de l’Espagne, le 18 mars, de soutenir publiquement le plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental, que Madrid considère désormais comme « la base la plus sérieuse, réaliste et crédible » pour résoudre le conflit dans l’ex-colonie espagnole.

    Quand Madrid cède aux chantages de Rabat!

    Le revirement de l’Espagne sur la question du Sahara occidental est dû a l’attitude du premier ministre Pedro Sanchez qui a fini par céder aux menaces et aux chantages des dirigeants marocains, selon des médias espagnols.

    La volte-face du gouvernement espagnol de Pedro Sanchez en faveur du plan marocain d’autonomie a choqué le peuple sahraoui mais aussi le peuple espagnol. Pedro Sanchez a renié la neutralité historique de l’Espagne en tournant le dos a la Constitution espagnole et a la légalité internationale. Son attitude pèse sur la conscience espagnole, selon Le Monde Afrique.

    Le journal espagnol El Pais a publié l’intégralité du message envoyé par le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, au roi du Maroc, Mohammed VI. En substance, cette lettre considère que la proposition marocaine d’autonomie, qui date de 2007, «est la base la plus sérieuse, crédible et réaliste pour la résolution du contentieux sahraoui». Pedro Sanchez fait donc cavalier seul en décidant de s’aligner sur la position marocaine. A en croire El Pais, Madrid a bel et bien cédé aux menaces et chantages marocains en rapport avec l’émigration clandestine et d’autres sujets sensibles.

    C’est un troc, mais il a été désavoué par la classe politique et la société civile en Espagne, qui ont qualifié la volte-face du chef du gouvernement de « honteuse » et « scandaleuse ». Une opposition sérieuse a l’initiative de Sanchez s’organise en effet au sein du gouvernement et au Parlement. Il est question de présenter une proposition de loi défendant le peuple sahraoui et son droit inaliénable a l’autodétermination et a l’indépendance, conformément aux résolutions pertinentes des Nations unies.

    Territoire occupé de force

    Le peuple sahraoui n’est pas dupe. Il se souvient de l’accord tripartite signé le 14 novembre 1975 a Madrid entre l’Espagne, le Maroc et la Mauritanie, aux termes duquel le territoire sahraoui, ancienne possession espagnole, avait été partagé comme un gateau entre Rabat et Nouakchott. Cet accord pernicieux n’a d’ailleurs jamais été inscrit dans le journal officiel espagnol.

    Il faut rappeler que le droit du Sahara occidental a l’autodétermination est profondément ancré dans les résolutions de l’Assemblée générale des Nations unies. Il découle en particulier de la résolution 1514 des Nations unies de 1960 sur «l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux». Ce droit n’a pas été supprimé par l’accord tripartite de Madrid de 1975, qui a violé la procédure d’exercice du droit a l’autodétermination déterminée par l’Assemblée générale des Nations unies. L’accord n’a reçu ni l’approbation de la communauté internationale ni celle du peuple sahraoui.

    L’Algérie suspend les rapatriements d’immigrants irréguliers depuis l’Espagne

    L’Algérie a suspendu “sine die” tous les rapatriements d’immigrants irréguliers arrivant en Espagne depuis ses côtes, selon des sources officielles algériennes.

    Cette décision est une conséquence de ce qu’ils considèrent a Alger comme l’alignement de Pedro Sanchez sur les thèses marocaines dans le conflit du Sahara occidental. A cette action s’ajoute le veto pour qu’Iberia vole entre Madrid et Alger. Air Algérie ne fonctionnant plus depuis le début de la pandémie, c’est la première fois depuis les années 1970 qu’il n’y a pas de liaison aérienne entre les deux capitales.

    Les rapatriements avec l’Algérie se faisaient uniquement par bateau, en théorie deux fois par semaine, d’Alicante a Oran et, en haute saison, également d’Almería a Ghazaouet. Cette périodicité convenue entre les Ministères de l’Intérieur des deux pays n’a pas toujours été respectée. L’an dernier, 11 335 Algériens, 13 218 Marocains et 15 106 Subsahariens ont débarqué sur les côtes espagnoles.

    L’annulation des rapatriements fait partie de ce que les autorités algériennes qualifient de réponse “globale” et “multiforme a plusieurs niveaux” qu’elles veulent apporter au soutien exprimé par Sanchez a la proposition d’autonomie marocaine pour régler le différend sur le Sahara , qui fut colonie espagnole jusqu’en 1975. Le roi Mohamed VI du Maroc a révélé, le 18 mars, avoir reçu une lettre du président espagnol apportant son soutien a cette solution prônée par Rabat depuis 2007.

    Rapatriements au Maroc

    Contrairement a l’Algérie, les rapatriements avec le Maroc, pratiquement a l’arrêt depuis mars 2021, vont désormais être réactivés. Pendant quatre mois, entre décembre 2020 et mars de l’an dernier, Rabat n’a autorisé leur transport par avion des îles Canaries a El Aaiún, la capitale du Sahara, qu’a raison de 80 par semaine. Comme dans le cas de l’Algérie, les expulsions sont bien inférieures aux arrivées, mais aux yeux de l’Intérieur elles sont d’une grande importance car, révélées, elles dissuadent d’autres jeunes d’émigrer en barque.

    La première phase de la réponse algérienne a l’abandon de la neutralité espagnole au Sahara s’est déroulée le 19 mars, avec l’appel a consultations de son ambassadeur a Madrid, Saïd Moussi. Plus tard, des sources officielles algériennes ont souligné la semaine dernière a El Confidencial que leur pays faisait le pari, désormais, de faire de l’Italie le “centre névralgique de l’énergie” du sud de l’Europe. Alger entretient en effet depuis des années des relations très étroites avec Rome.

    De passage a Rome lundi dernier, Chakib Kaid, secrétaire général du ministère algérien des Affaires étrangères, a annoncé au journal de Bilbao ‘El Correo‘ que “l’Algérie va revoir tous les accords avec l’Espagne, dans tous les domaines, pour voir comment relation se développe a l’avenir ». La plupart des contrats gaziers expirent en 2030. Kaid s’est également plaint que les autorités de son pays aient appris le changement de la position espagnole par la presse.

    Représailles contre Air Algérie?

    En plus d’annuler les rapatriements, l’aviation civile algérienne a opposé son veto a Iberia qui dessert Alger depuis Madrid. Depuis peu de temps après le début de la pandémie, Air Algérie avait cessé d’exploiter cette route et la compagnie espagnole était en situation de monopole, ce qui lui permettait de facturer des tarifs très élevés aux hommes d’affaires et techniciens du secteur des hydrocarbures qui constituaient la plupart de ses passagers.

    Reste a savoir maintenant si le gouvernement espagnol va, a son tour, riposter et permettre a Air Algérie de continuer a relier Alger a Barcelone, la seule ville espagnole vers laquelle elle a volé. Avant le début de la pandémie, ses avions ont également atterri a Palma de Majorque et Alicante, en plus de Madrid et Barcelone.

    Face a la réaction algérienne, les critiques s’intensifient a l’encontre du ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, parmi les diplomates et responsables d’autres instances qui suivent de près la politique étrangère espagnole. Sa détermination a clore au plus vite la crise avec le Maroc, sans pratiquement aucune compensation, a généré un nouveau conflit avec l’Algérie.

    SG du MAE: l’Algérie va revoir tous les accords signés avec l’Espagne

    L’Algérie va procéder a la révision de tous les accords conclus avec l’Espagne en réponse au revirement de la position de cette dernière vis-a-vis de la question de la décolonisation du Sahara Occidental.

    C’est ce qu’a déclaré lundi a la presse, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères Chakib Kaïd lors d’une visite a Rome.

    “Il est évident que l’Algérie revoie l’ensemble des accords signés avec l’Espagne dans tous les domaines”, a indiqué Chakib Gaïd, selon des médias espagnols.

    Le SG du ministère des Affaires étrangères a affirmé que Madrid n’a pas informé Alger de ce qu’elle qualifie de “déviation de l’Espagne de sa politique extérieure”.

    “Nous sommes extrêmement surpris par ce revirement injustifié”, a souligné le responsable algérien.

    Voici le contenu du message de Pedro Sanchez a Mohamed VI

    Le journal espagnol ” El País” a publié ce mercredi l’intégralité du message envoyé par le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez au roi du Maroc Mohamed VI dans lequel il lui a assuré son appui au plan d’autonomie proposé par Rabat quant a la décolonisation du Sahara occidental.

    Selon le quotidien espagnol, le message qui date du 14 mars 2022, soit quatre jours avant l’annonce faite par le palais royal marocain, Pedro Sanchez a commence d’abord par saluer le roi du Maroc et lui transmettre des idées importantes pour entamer une nouvelle étape dans la relation entre Madrid et Rabat.

    “Nous entamons une nouvelle étape dans notre relation avec le Maroc basée sur le respect mutuel, le respect des accords, l’absence d’actions unilatérales et la transparence et la communication permanente”, a écrit le gouvernement espagnol dans un communiqué.

    El País a expliqué que Pedro Sanchez a invité dans son message Rabat a ne pas entreprendre des actions unilatérales en faisant allusion a la fermeture par les autorités marocaines du bureau de douane de Melilla l’été 2018 et son intention d’élargir ses eaux territoriales pour contenir les îles Canaries.

    Pour ce qui est des défis communs entre les deux pays, Sanchez entend par la “la coopération en matière de gestion des flux migratoires en mer Méditerranée et en océan Atlantique”.

    En outre, le dirigeant espagnol a appelé a “un retour total a la vie normale concernant la circulation des personnes et de la marchandise au bénéfice des deux peuples et ce pour garantir une stabilité et une paix régionales pour les deux pays”.

    Quant a la paix régionale entre l’Espagne et le Maroc, l’auteur du communiqué paru dans les colonnes El País a précisé que Madrid insistait sur sa souveraineté indiscutable sur les deux enclaves Ceuta et Melilla.

    Sahara Occidental: l’ONU réagit a la déclaration du Premier ministre espagnol

    L’ONU a rappelé ce lundi que le conflit au Sahara Occidental doit être résolu avec un “engagement total (des parties) dans le processus politique facilité par l’ONU”.

    Il s’agit de la première réaction officielle de l’ONU a l’annonce par le gouvernement espagnol de se ranger du côté du Maroc en faveur de l’autonomie du Sahara Occidental.

    Interrogé par l’agence de presse ” EFE”, le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric a également exhorté toutes les parties intéressées a soutenir les efforts de l’envoyé personnel pour le Sahara, Staffan de Mistura, “visant a reprendre le processus politique de négociation entre les parties au conflit [Le Front Polisario et le Maroc]”.

    La décision du gouvernement espagnol est “indigne et dangereuse”

    La position du Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, qui s’aligne sur la politique colonialiste du Maroc continue de susciter des réactions.

    Saïd Ayachi, président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui a dénoncé, ce lundi, une “décision indigne, dangereuse et irresponsable”.

    S’exprimant sur les ondes de la Chaîne III, Ayachi a condamné vigoureusement ce “revirement contraire a la légalité internationale” qui, selon lui, “conduira a l’isolement de l’Espagne et au renforcement de l’insécurité dans la région”.

    “C’est une décision grave qui perpétue l’instabilité dans la région dans le sens où elle conforte la politique marocaine du fait accompli (…) et déclasse l’Espagne au regard de la communauté internationale”, a-t-il déclaré en saluant, toutefois, le peuple espagnol qui “demeure dans son écrasante majorité solidaire avec le peuple sahraoui”.

    A en croire l’analyse de Ayachi, ce revirement dans la politique de Sanchez, qui a scandalisé une grande partie de la classe politique et de la société civile espagnole, a été imposé, a la fois, par “le chantage marocain qui brandit la menace de l’immigration clandestine, de la drogue et du terrorisme ainsi que par l’interférence des lobbies économiques, de l’entité sioniste et d’une partie de classe politique espagnole corrompue a la Solde du Makhzen”.

    Réitérant sa solidarité avec la revendication du droit a l’autodétermination, l’interlocuteur affirme que l’alignement du gouvernement Sanchez sur la position colonialiste du Maroc n’altérera en rien la détermination du peuple sahraoui.

    Echourouk Online, 31/08/2022

    #Maroc #Espagne #Algérie #Gaz #Pegasus

  • The Times: Macron accusé de convoiter le gaz algérien

    The Times: Macron accusé de convoiter le gaz algérien

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    Le président Macron a semblé recevoir un accueil chaleureux au début de sa promenade à Oran, mais la foule a ensuite commencé à scander et à lancer des insultes

    Le président Macron a été accusé d’avoir « humilié » la France en abandonnant un bain de foule en Algérie face à une foule hostile arguant qu’il ne s’intéressait qu’au gaz du pays.

    L’incident, survenu à la fin d’une visite de trois jours dans l’ancienne colonie française d’Afrique du Nord, a été un revers dans les efforts du président pour rétablir les relations diplomatiques avec Alger.

    Macron avait présenté cette visite comme une tentative de faciliter la coopération sur des problèmes tels que l’immigration et la lutte contre le terrorisme. Il avait qualifié de « foutaises » les affirmations selon lesquelles son véritable objectif était d’obtenir plus de gaz algérien au milieu de la crise énergétique.

    Cependant, ses dénégations ont été ébranlées lorsqu’il est apparu plus tard que des négociations étaient en cours pour augmenter l’approvisionnement en gaz de l’Algérie vers…

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    #Algérie #France #Macron #Gaz

  • Les enjeux au coeur de la visite de Macron en Algérie

    Les enjeux au coeur de la visite de Macron en Algérie

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    Question mémorielle, guerre en Ukraine et gaz algérien, visas, sécurité au Sahel… et sortir des brouilles du premier quinquennat: la visite à venir d’Emmanuel Macron en Algérie est lourde d’enjeux.

    LA DIFFICILE ÉQUATION MÉMORIELLE

    Emmanuel Macron, premier président français né après la guerre d’Algérie (1954-1962), n’a eu de cesse, depuis son élection en 2017, de tenter de normaliser les relations entre les deux peuples.

    Encore candidat, il avait frappé les esprits en qualifiant la colonisation de « crime contre l’humanité », et a multiplié depuis les gestes mémoriels.

    Mais l’Algérie n’a pas embrayé sur ce travail de mémoire et a déploré que le président français n’exprime pas de « repentance » pour les 132 ans de colonisation française.

    Après des mois de tensions, Emmanuel Macron a reproché au pouvoir algérien d’exploiter la « rente mémorielle » de la guerre d’indépendance pour entretenir sa légitimité et s’est interrogé sur l’existence d’une nation algérienne avant la colonisation.

    Cette question pèse lourd aussi en politique intérieure des deux côtés de la Méditerranée. Sept millions de Français sont liés d’une manière ou d’une autre à l’Algérie.

    « Parmi ses conseillers, parmi les forces politiques sur lesquelles (Emmanuel Macron) s’appuie ou dont il espère un soutien plus ou moins tacite, il y a des points de vue différents », relevait dimanche sur France Info l’historien Gilles Manceron, pointant une « forte nostalgie coloniale » à l’extrême droite mais aussi « dans une partie de la droite française ».

    LE GAZ, CARTE MAÎTRESSE POUR L’ALGÉRIE

    Depuis le début de la guerre en Ukraine, l’Algérie -un des dix premiers producteurs mondiaux de gaz- est devenu un interlocuteur très convoité par des Européens soucieux de réduire leur dépendance au gaz russe.

    « Le président français va certainement demander à l’Algérie de faire un effort pour essayer d’accroître ses productions de gaz », anticipe l’économiste algérien Abderahmane Mebtoul.

    Mais « si les Français en veulent plus, il faut qu’ils investissent » dans l’industrie gazière et les énergies renouvelables en Algérie, selon lui.

    L’Algérie est devenue ces derniers mois le premier fournisseur en gaz de l’Italie, via le gazoduc Transmed qui passe par la Tunisie.

    DES RELATIONS ÉCONOMIQUES À LA PEINE

    La France est à la peine économiquement en Algérie où, avec environ 10% des parts de marché, elle est désormais supplantée par la Chine (16%), premier fournisseur du pays.

    Suez a perdu la gestion des eaux d’Alger, la RATP celle du métro et Aéroports de Paris celle de l’aéroport de la capitale.

    L’usine du groupe automobile Renault est aussi entravée par des quotas étatiques de pièces importées.

    « Il y a beaucoup de possibilités mais il faut que la France change de logiciel. La France a beaucoup perdu en Afrique », note Abderahmane Mebtoul.

    LES VISAS, « NERF DE LA GUERRE »

    Paris a réduit de 50% le nombre de visas accordés à l’Algérie – comme au Maroc – pour mettre la pression sur des gouvernements jugés trop peu coopératifs dans la réadmission de leurs ressortissants expulsés de France.

    « La réduction du nombre de visas a des effets importants en Algérie. Cela crée une pression sur le pouvoir algérien », souligne Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France en Algérie.

    Les deux capitales veulent « avancer » sur ce sujet, relève toutefois l’Élysée, en soulignant que depuis mars 2022, les autorités algériennes ont délivré « 300 laissez-passer (pour des retours), contre 17 sur la même période en 2021 et 91 en 2020 ».

    MAROC ET SAHARA OCCIDENTAL

    La visite du président Macron risque de susciter des crispations, sinon des critiques au Maroc, grand rival régional de l’Algérie et dont les relations avec Paris se sont refroidies.

    « Il y a toujours une compétition entre l’Algérie et le Maroc.(Avec cette visite), l’Algérie veut marquer des points », estime Xavier Driencourt.

    A l’inverse, Rabat attend de la France qu’elle manifeste plus « clairement » son soutien au plan d’autonomie marocain pour régler le conflit du Sahara occidental.

    L’Algérie, qui soutient les indépendantistes sahraouis du Front Polisario, a de son côté rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc en août 2021.

    ENJEUX SÉCURITAIRES RÉGIONAUX

    « Le président Macron sait que sans la collaboration d’Alger, il est très difficile d’enregistrer la moindre percée dans les dossiers du Sahel et la Libye », relève Hasni Abidi, directeur du Centre d’études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen à Genève.

    L’Algérie revendique un rôle important au Mali, dont l’armée française vient de se retirer, et entretient « d’excellentes relations » avec la junte militaire au pouvoir à Bamako, poursuit l’expert, en notant aussi les « relations importantes » d’Alger avec Niamey et d’autres capitales africaines.

    DROITS DE L’HOMME

    Les ONG dénoncent le tour de vis du régime, qui a étouffé le mouvement de contestation populaire du Hirak à l’origine de la chute du président Abdelaziz Bouteflika en 2019.

    Une douzaine d’organisations de la diaspora algérienne ont exhorté Emmanuel Macron à « ne pas occulter » le sujet des droits et libertés lors de sa visite.

    Malgré des libérations ces derniers mois, environ 250 personnes sont encore détenues dans des prisons algériennes pour des délits d’opinion, selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).

    Source : Connaissance des énergies, 24/08/2022

    #Algérie #France #Macron #Maroc #Sahara_Occidental #Gaz #Mémoire #Visas