Étiquette : Gazoduc Maghreb-Europe

  • Pour une cause juste

    Pour une cause juste

    Pour une cause juste – Ukraine, Algérie, gazoduc Maghreb-Europe, Maroc, Sahara occidental, gaz,

    Si le marché international du gaz fait parler de lui ces dernières semaines, c’est surtout pour les perturbations dans l’approvisionnement et la flambée des prix générée par la guerre en Ukraine.
    L’Algérie, en sa qualité de gros producteur de cette énergie vitale, s’est systématiquement retrouvée impliquée dans les démarches des pays gros consommateurs pour trouver des alternatives aux quantités qui leur manquent depuis que les approvisionnements russes pâtissent des sanctions occidentales contre ce pays et éprouvent d’énormes difficultés à arriver à bon port.

    Mais loin des combats sur les territoires ukrainiens et les caméras de télé qui n’ont de zoom que pour cette « tragédie », l’Algérie est en train d’actionner le dossier du gaz pour servir d’autres causes que les Etats occidentaux et leurs relais médiatiques continuent d’ignorer.

    Elle l’a fait l’été dernier en mettant fin au passage des livraisons de gaz algérien à l’Espagne par la voie du gazoduc Maghreb-Europe, qui passe par le territoire marocain. Une sanction à l’égard du Makhzen qui, en plus d’occuper illégalement les territoires du Sahara occidental s’est permis la normalisation avec Israël, cautionnant quasi ouvertement la politique que mène l’Etat sioniste en territoires palestiniens.
    Une opération qui a ouvert la voie aux responsables marocains à une série de dérapages médiatiques et autres contre l’Algérie, poussant les autorités algériennes à contre-attaquer par des sanctions dont la fermeture du GME dont le Maroc s’approvisionnait en gaz.

    Ces derniers jours, c’est le même attachement de l’Algérie à la cause sahraouie qui pousse Alger à reconsidérer ses relations avec l’Espagne dont le Premier ministre s’est autorisé un revirement imprévu à l’égard de cette question, n’hésitant pas à se ranger, brusquement, du côté du colonisateur marocain.
    Rassurée par l’Algérie sur un approvisionnement sécurisé en gaz, l’Espagne se retrouve embarquée vers des lendemains incertains en matière de privilèges qui lui ont été consentis par son partenaire algérien avant la volte-face de son ministre.

    Par Feriel Nourine

    Reporters, 4 April 2022

    #Algérie #Maroc #SaharaOccidental #Espagne #gaz

  • L’Algérie livre encore du gaz à la compagnie d’Akhannouch

    L’Algérie livre encore du gaz à la compagnie d’Akhannouch- Maroc, Afriquia, Aziz Akhannouch, Sonatrach,

    Un tanker de la compagnie pétrolière algérienne Sonatrach a livré du gaz de pétrole liquéfié (GPL) au Maroc. Le client n’est autre qu’Afriquia Gaz, la société de distribution de gaz et de carburants d’Aziz Akhannouch, le Premier ministre marocain. Comment expliquer cela alors qu’Alger multiplie les mesures coercitives économiques contre Rabat?
    Un mois après la décision du Président algérien d’arrêter les livraisons de gaz naturel au Maroc, la compagnie nationale d’hydrocarbure Sonatrach continue pourtant de fournir du gaz de pétrole liquéfié (GPL) à un opérateur marocain. Le tanker Alrar, navire de la compagnie algérienne battant pavillon libérien, a procédé à des opérations de dépotage dans les ports de Djrof Lasfar et de Mohammadia entre le 21 novembre et le 1er décembre. Sa présence a été dévoilée par le journaliste algérien Akram Kharief sur la base d’informations fournies par des sites de tracking maritime.

    Pression énergétique
    Cette livraison, qui s’est déroulée dans un contexte marqué par de très fortes tensions entre les deux pays, peut paraître surprenante. Depuis l’annonce de la rupture des relations avec le Maroc, le 24 août, l’Algérie a pris plusieurs mesures coercitives à caractère économiques à l’encontre de son voisin, notamment la fermeture de l’espace aérien aux appareils marocains et, surtout, le refus de poursuivre les livraisons de gaz via le gazoduc Gaz Maghreb Europe.

    C’est à ce titre que le Président Abdelmadjid Tebboune avait ordonné la cessation des relations commerciales entre Sonatrach et l’Office marocain de l’électricité et de l’eau potable (ONEE).
    Dans ce conflit, le gouvernement algérien a clairement fait le choix d’utiliser le levier énergétique comme moyen de pression face à des autorités marocaines qui ont signé une alliance stratégique avec Israël. Durant la dernière semaine du mois de novembre, alors qu’Alger s’estimait visée par la visite au Maroc du ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, un navire de Sonatrach livrait du GPL.

    Contactée par Sputnik, l’administration de Sonatrach n’a pas souhaité commenter la présence de l’Alrar dans les ports de Djrof Lasfar et de Mohammadia. Pour sa part, Toufik Hakkar, le PDG de la compagnie algérienne n’a pas donné suite aux messages adressés par Sputnik sur la question de savoir qui est le client de Sonatrach. Une source interne à la compagnie, qui a requis l’anonymat, a toutefois précisé à notre micro « que la cargaison de gaz de pétrole liquéfié était destinée à Afriquia Gaz ». La compagnie marocaine, spécialisée dans le stockage, l’enfûtage et la distribution de gaz propane et butane, est une filiale du groupe Akwa dont le propriétaire n’est autre que le businessman et chef du gouvernement du Maroc, Aziz Akhannouch et homme de confiance du roi Mohamed VI, nommé à ce poste le 7 octobre 2021. « Les relations entre Afriquia Gaz et Sonatrach remontent à plusieurs années. L’Algérie est devenue un des principaux fournisseurs de GPL de la compagnie marocaine. Le contrat court jusqu’au 25 décembre 2021 », assure la source de Sputnik. Une relation contractuelle qui nous a été confirmée par Taoufik Hammoumi, le directeur général d’Afriquia Gaz.
    « L’Algérie a un contrat et elle doit le respecter jusqu’à la fin du mois de décembre, elle est obligée de l’honorer. Je ne suis pas au courant de tous les détails sur cette livraison, il se peut que ce soit pour la clôture d’un contrat commercial qui est en cours. Mondialement, on est tenu d’honorer ses engagements, surtout pour une grande entreprise comme Sonatrach. Sinon c’est son image de marque qui en prend un coup. C’est tout ce que je peux dire ».

    Sonatrach, qui appartient à l’État algérien, a donc opté pour le respect des dispositions contractuelles qui la lient à la compagnie du Chef du gouvernement marocain. Dès 2022, Afriquia Gaz devrait vraisemblablement s’approvisionner en gaz de pétrole liquéfié auprès d’autres producteurs pour assurer la mise sur le marché de propane, de butane ainsi que du GPL-c pour les véhicules. Le Maroc consomme annuellement entre 2,5 et 3 millions de tonnes de GPL.

    Sputnik France, 03/12/2021

    #Maroc #Algérie #Afriquia #Gaz #Aziz_Akhannouch #GME #Gazoduc_Maghreb_europe #Sonatrach

  • Maroc: Le gazoduc GME sera exploitée par Sound Energy

    Maroc: Le gazoduc GME sera exploitée par Sound Energy

    Maroc: Le gazoduc GME sera exploitée par Sound Energy – Algérie, gazoduc Maghreb-Europe, gaz,

    Abandonnée par l’Algérie, la partie marocaine du GME sera exploitée par la société britannique Sound Energy
    Le gazoduc Maghreb-Europe (GME) ne restera pas à sec pour longtemps. Abandonné par l’Algérie qui a refusé, depuis le 30 octobre dernier, de renouveler son contrat avec le Maroc, en choisissant d’acheminer son gaz via le gazoduc la liant directement à l’Espagne, MEDGaz, le pipeline profitera finalement à la société britannique, Sound Energy.

    En effet, cette dernière a annoncé dans un communiqué rendu public jeudi la signature d’un accord avec le royaume marocain pour l’achat du gaz. L’entreprise fournira, selon le communiqué, du gaz au Maroc depuis un gisement qu’elle exploite dans l’est du pays. L’accord a été signé avec l’établissement public marocain ONEE (Office national de l’électricité et de l’eau potable). Il porte sur la vente du gaz naturel de la concession de Tendrara à l’est du Maroc, une partie du territoire marocain proche de l’Algérie.

    Conformément à ce contrat, Sound Energy, dont le siège est situé au Royaume-Uni, s’engage à produire et à livrer à l’ONEE jusqu’à 350 millions de mètres cubes de gaz naturel liquéfié par an, sur une durée de 10 ans. Ce gaz transitera par la partie marocaine de GME, selon le communiqué, ce qui doit permettre le redémarrage de ce gazoduc traversant le Maroc et qui livrait le gaz algérien à la péninsule ibérique avant qu’Alger ne mette fin à son contrat.

    Pour rappel, l’abandon du GME par l’Algérie est intervenu sur fond de grave crise diplomatique avec le Maroc. Cette tension, qui a commencé au début de l’été dernier, s’est accentuée avec la rupture par Alger de ses relations diplomatiques avec Rabat le 24 août.

    Après avoir fait durer le suspens sur l’avenir du contrat du GME en refusant de donner une réponse claire au souhait marocain de le voir reconduit, au-delà du 31 octobre 2021, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune a tranché à la veille de l’expiration de ce bail. Il avait alors ordonné à la compagnie algérienne des hydrocarbures, Sonatrach, de ne pas signer de nouveau contrat avec la partie marocaine.

    Le GME, rappelons-le, permettait à l’Algérie, depuis 1996, d’expédier vers l’Espagne et le Portugal environ 10 milliards de m3 de gaz naturel. En contrepartie du transit du gazoduc, Rabat recevait annuellement près d’un milliard de mètres cubes de gaz naturel, soit 97% de ses besoins.

    En 2020, la redevance pour le transit du gaz algérien avait rapporté au Maroc environ 50 millions de dollars, selon un expert marocain.

    Anadolou, 04/12/2021

    #Maroc #GME #Gaz #Gazoduc #SoundEnergy #Algérie


  • Maroc: 2 centrales électriques à l’arrêt pour manque de gaz

    Algérie, gazoduc Maghreb-Europe – Maroc: 2 centrales électriques à l’arrêt pour manque de gaz

    Le nouveau plan du Makhzen pour l’alimentation en gaz des deux centrales électriques, Tahaddart et Aïn Beni Mathar, à l’arrêt depuis le 1 novembre, suite au non renouvellement par l’Algérie du contrat du GME, nécessitera n’énormes capitaux et prendra plusieurs années pour sa mise en place, selon une enquête réalisée par un média local.

    Le plan du gouvernement marocain, dont l’appel à manifestation d’intérêt a été lancé en mars dernier et prolongé la mi-octobre, et qui consiste en la construction d’unités flottantes de stockage et de regazéification de gaz naturel (FSRU), «devrait prendre des années avant sa mise en place», selon cette enquête publiée vendredi par le site marocain d’information «Le360».

    Durant cette période «les deux stations seront condamnées à rester à l’arrêt avec tout ce que cela implique comme manque à gagner», indique ce média.
    Les centrales électriques de Tahaddart (30 km au sud de Tanger) et Aïn Beni Mathar (près de Jarada), construites respectivement en 2005 et 2010, étaient approvisionnées en gaz naturelle via le gazoduc Maghreb-Europe (GME), dont le contrat n’a pas été renouvelé le 31 octobre dernier.

    L’arrêt d’activité de ces deux centrales, qui contribuaient, bon an mal an, à hauteur de 10 à 17% à la production électrique marocaine, prive le
    Maroc d’une capacité globale de 850 MW d’énergie propre, selon le même site d’information.
    Cette situation d’arrêt d’activités implique également, selon la même investigation, d’importants dédommagements aux sociétés exploitant ces centrales: Endesa et Siemens pour Tahaddart, ainsi que Abengoa pour Ain Beni Mathar.

    Les autorités marocaines concernées, en l’occurrence l’Office national d’électricité et l’Office national des hydrocarbures et des mines se sont abstenues de révéler les obligations contractuelles du Royaume envers ces sociétés, selon la même source.

    #Maroc #Algérie #Gaz #Gazoduc_Maghreb_Europe #Tahaddart #Aïn_Béni_Mathar

  • Algérie-Nigeria: les acteurs du grand jeu

    Algérie-Nigeria: les acteurs du grand jeu

    Maroc, Algérie, Nigeria, gazoduc transaharien – Algérie-Nigeria: les acteurs du grand jeu

    Le gazoduc reliant l’afrique à l’Europe va profondément bouleverser les rapports géopolitiques – Les dizaines de milliards de m3 de gaz qui traverseront le pays, lui fourniront un immense avantage stratégique sur ses voisins immédiats.
    L’ambassadeur du Nigeria à Alger, Mohammed Mabdul, a fait d’intéressantes révélations sur le projet de gazoduc Trans-saharan Gas-Pipline (Tsgp), qui relie son pays à l’Algérie. Le diplomate qui s’exprimait sur les colonnes du quotidien nigérian Punch a affirmé que Abuja a déjà entamé la construction du tronçon traversant le Nigeria dudit gazoduc. Il a souligné que le chantier «avance très vite et dès qu’il atteindra Kano (région frontalière avec le Niger) il sera connecté à la frontière nigérienne et de là passera vers l’Algérie».

    Mohammed Mabdul n’a fourni aucun détail sur les délais de réalisation du projet dans sa phase nigériane, mais il est néanmoins certain, selon les propos du diplomate, que c’est bien l’option du Tsgp qui est retenu par son pays pour faire transporter le gaz vers l’Europe. L’ambassadeur ne s’y trompe pas et annonce que le gazoduc «est un projet très important qui générerait beaucoup d’argent à la fois pour le Nigeria et les autres pays qui y participent». Cet immense chantier structurel sur lequel s’adosse la route de l’unité africaine et la dorsale de la fibre optique, négocié en 2001 et dont la faisabilité a été établie en 2006, est revenu au-devant de la scène africaine en 2021 à travers une ferme volonté exprimée par Alger d’en faire une réalité.

    Le Maroc qui a tenté en 2019 de détourner le projet à son bénéfice a lamentablement échoué dans son entreprise. Les déclarations de l’ambassadeur nigérian démontrent, si besoin, le maintien du tracé initial et, plus encore, le Nigeria a déjà entamé les travaux sur son territoire. Son empressement de voir ce projet aboutir est d’ailleurs compréhensible sachant que ce pays ambitionne de fournir pas moins de 30 milliards de m3 de gaz par an à l’Europe.

    Le bénéficie qu’en tirera l’Algérie est substantiel, sachant que le Nigeria compte utiliser les capacités dont dispose l’Algérie en matière de transport et de liquéfaction du gaz. Les installations algériennes en la matière et les méthaniers de Sonatrach auront un plan de charge conséquent. «Grâce à son infrastructure gazière et son réseau de gazoduc, l’Algérie est en mesure de connecter le champ gazier de Hassi R’mel à celui du Nigeria en passant par le Niger», a-t-il soutenu. Cela, en sus de la liquéfaction d’une partie et son transport maritime vers des destinations lointaines. C’est un marché gagnant-gagnant au plan bilatéral, mais dont l’impact à l’échelle africain est très important, au sens que ce mégaprojet intégrateur aura pour finalité d’amarrer l’Afrique à l’Europe et l’inscrire dans une dynamique d’une croissance économique générée par deux grands pays africains, qui seront la locomotive du continent.

    Fort de cet apport en ce produit énergétique essentiel et très demandé en Europe, l’Algérie qui a déjà terminé son tronçon de la route transsaharienne et s’engage dans la réalisation d’un port en eau profonde dans la wilaya de Tipaza, disposera d’atouts majeurs susceptibles de la placer au centre de la dynamique africaine. Le continent noir concentre sur lui l’intérêt de la Chine, de la Russie, de l’Europe et des Etats-Unis. Les dizaines de milliards de m3 de gaz qui traverseront le pays, lui fourniront un immense avantage stratégique sur ses voisins immédiats et amèneront tout l’Occident à inscrire l’Algérie sur leurs cartes commerciales en Afrique.

    L’accord parfait avec les deux autres géants africains, le Nigeria et l’Afrique du Sud, est de nature d’être considérablement consolidé avec la réalisation des infrastructures énergétiques terrestres et maritimes. Cela, en sus de la fibre optique qui révolutionnera les pratiques économiques du continent. Beaucoup de pays africains, membres de la zone de libre-échange et qui connaissent le poids de l’axe Alger-Abuja-Pretoria ont affiché leur soutien à une intégration continentale conduite par une Algérie, bénéficiant d’un emplacement géostratégique idéal, d’une souveraineté totale vis-à-vis du reste du monde et de capacités diplomatiques reconnues de tous.

    L’ambassadeur, Mohammed Mabdul, a exprimé le voeu de son pays et de beaucoup d’Africains d’accorder à l’Algérie le rôle de chef de file d’une Afrique nouvelle qui entend tirer profit de l’intérêt qu’elle suscite auprès des puissants de ce monde. En liant les deux pays par le gazoduc transsaharien, le Nigeria sait parfaitement qu’il remet entre les mains de l’Algérie un puissant levier de négociation face aux Européens.

    Dans le même temps, cette arme économique servira ses intérêts en lui ouvrant les portes de l’Europe. Abuja, par la voix de son ambassadeur à Alger, souhaite la concrétisation de lignes aériennes reliant Alger à Abuja et Lagos. L’objectif est de faciliter les déplacements des communautés d’affaires des deux pays. Un autre axe éminemment important et, il faut bien en convenir, est le talon d’Achille des milieux d’affaires africains.

    Saïd BOUCETTA

    L’Expression, 23/11/2021

    #Algérie #Nigeria #Gazoduc_transaharien #Pipeline

  • L’Algérie commercialisera le gaz nigérian en Europe

    Algérie, Nigéria, gaz, gazoduc transaharien – L’Algérie commercialisera le gaz nigérian en Europe

    Le projet de gazoduc algéro-nigérian avance très rapidement car les deux pays ont réussi à étendre les gazoducs jusqu’aux frontières du Niger, et l’Algérie aidera le Nigeria à commercialiser son gaz sur le marché européen, a déclaré l’ambassadeur du Nigeria en Algérie, Mohamed Mabdul, dans une interview à le journal nigérian « Punch ».

    L’ambassadeur nigérian en Algérie Mohamed Mabdul a expliqué que le projet progresse très rapidement et lorsqu’il atteindra la ville de Kano, il sera connecté de l’autre côté de la frontière nigérienne et de là, il se déplacera vers l’Algérie et que les pipelines algériens ont presque atteint les frontières avec Niger.

    Il a confirmé que le coût du projet atteint jusqu’à 10 milliards de dollars et que plusieurs institutions continentales et internationales ont eu recours à son financement, telles que la Banque mondiale, la Banque africaine et la Banque islamique, en raison des grands avantages que le projet procure au développement dans la région.

    Concernant les dimensions du projet, l’ambassadeur nigérian affirme que l’Algérie fournit les besoins en gaz de la plupart des pays européens, dispose d’un réseau de gazoducs de plus de 2 000 kilomètres et contient les quatrièmes réserves de gaz au monde.

    Le problème est que l’Algérie ne peut pas répondre à la demande croissante de gaz, alors qu’il existe d’importantes réserves au Nigeria, et donc le gaz nigérian sera commercialisé par l’Algérie dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant.

    Auparavant, le ministre de l’Énergie, Mohamed Arkab, avait confirmé que le gazoduc algéro-nigérian, qui reliera l’Europe à l’Afrique à l’avenir, est vital pour l’Algérie, et apporte de nombreux avantages aux pays du Nigeria et du Niger, économiquement et socialement.

    Lors de la réunion de haut niveau des États membres de la Commission africaine de l’énergie pour présenter la note d’orientation sur le gaz naturel dans la scène énergétique africaine, Arkab a affirmé ; « L’Algérie accorde une attention particulière à l’achèvement du projet de gazoduc transsaharien TSGP, qui relie le gaz naturel nigérian à l’Europe via le réseau de gazoduc algérien ».

    Il a expliqué que l’affaire permettrait de renforcer les relations de l’Algérie avec le Nigeria et le Niger, qui bénéficieraient des retombées sociales et économiques résultant de ce projet.

    Echourouk online, 21/11/2021

    #Algérie #Nigeria #Gazoduc_transaharien #Gaz

  • Maroc-Algérie: Le gazoduc GME fait partie du passé désormais

    Maroc-Algérie: Le gazoduc GME fait partie du passé désormais

    Tags: Maroc, Algérie, Gazoduc Maghreb-Europe, Medgaz, Espagne – Maroc-Algérie: Le gazoduc GME fait partie du passé désormais

    Livraison de gaz à l’Espagne : Le ballet des méthaniers algériens
    /Le premier indice viendra des unités de transformation de GNL installées sur la côte espagnole. Selon les données d’Enagás, les usines de regazéification de GNL ont augmenté, au courant mois du novembre, leur capacité de 4.000 GWh / jour.

    Le respect de l’engagement algérien est confirmé par la vérification des données énergétiques répertoriées sur les usines de regazéification, qui sont passées de 19.205,4 GWh/jour en octobre à une production de 23.189 GWh/jour en novembre. Les méthaniers qui transportent le GNL en provenance d’Algérie arrivent aux usines de regazéification de Carthagène et de Barcelone de manière plus fréquente, conduisant à une multiplication par deux de leur production. A titre d’exemple, le centre de Murcie est passé de la conversion de 2.254,7 GWh/jour en octobre à 4.395,9 GWh/jour actuellement. La centrale catalane, quant à elle, transformera 4.512,9 GWh/jour en novembre, contre 2.279,6 GWh/jour le mois précédant. Pour les cinq prochains mois, il est prévu en effet, 136 rotations de méthaniers (chiffres incluant l’ensemble des importations espagnoles). L’ensemble des slots ont déjà été attribués pour organiser le déchargement des navires dans les usines espagnoles entre novembre et mars. Ce chiffre est exceptionnel sachant que sur toute l’année précédente, sur une période de douze mois, il a été déchargé 86 navires seulement.

    Le GME fait partie du passé désormais

    Selon les données annoncées par Sedigas, l’Algérie envoie, jusqu’à présent, 44,9% du gaz naturel que l’Espagne consomme. Avant la fermeture du gazoduc GME, 19,9% des livraisons ont parcouru ce tracé et 21% ont été réalisé à travers le gazoduc de Medgaz. Les 4% restants ont été transportés par méthaniers, sous forme de Gaz Naturel Liquéfié (GNL). Naturgy a confirmé encore une fois que l’expansion des capacités du gazoduc Medgaz sera une réalité avant la fin de l’année. L’entreprise espagnole, qui gère pour l’Espagne ce gazoduc, a expliqué que les travaux visant à porter sa capacité à 10.500 millions de mètres cubes par an se concrétisera dans moins de deux mois. En attendant la fin des travaux et pour combler les quantités assurées par le GME, le nombre de méthaniers déjà partis d’Algérie s’est démultiplié. L’armada de navires transportant le GNL algérien vers l’Espagne a ressui à faire taire tout le monde, y compris les plus sceptiques.

    Black-out général exclu

    La fermeture du gazoduc et la récente alerte autrichienne sur un éventuel black-out majeur en Europe a ravivé l’inquiétude de l’opinion publique espagnole. Face à cette rumeur, les Européens en général et les Espagnols en particulier cherchent même à s’armer d’un kit de survie. Sur les dernières semaines, l’Espagne est le pays européen avec la plus forte croissance de la demande pour ces produits. La recherche de différents équipements de survie a explosé. Les réchauds et les gazinières de camping, ont vu leurs ventes augmenter de 600%. Cette situation a conduit à l’intervention sur les medias de nombreux experts, relayé par les services de communication des grandes sociétés énergétiques espagnoles pour rassurer leurs concitoyens. Ils ont tous exclu la possibilité d’une panne majeure.

    C. S.

    L’Algérie d’aujourd’hui, 15/11/2021

    #Algérie #Maroc #Gazoduc #Medgaz #Gaz #Espagne #GME #Méthaniers

  • Le Maroc à la manœuvre pour la réouverture du gazoduc GME

    Le Maroc à la manœuvre pour la réouverture du gazoduc GME

    Tags: Maroc, Algérie, gazoduc Maghreb-Europe – Le Maroc à la manœuvre pour la réouverture du gazoduc GME

    Le Makhzen ne semble pas avoir digéré la décision prise par l’Algérie de fermer le gazoduc Maghreb Europe (GME). Dans les médias marocains, presque quotidiennement, des articles de presse annoncent des pressions qu’exercerait Naturgy, la compagnie gazière espagnole, cliente de Sonatrach, pour la réouverture du GME.

    En parallèle, une campagne est menée pour jeter le doute sur la crédibilité de l’engagement de l’Algérie à respecter les clauses des contrats de livraison de gaz naturel vers l’Espagne à la suite de la fermeture de ce gazoduc.
    En plus de cette campagne de désinformation, le Makhzen a actionné quelques députés européens à sa solde pour exiger de Bruxelles de faire pression sur Alger et la ramener à revoir sa décision.

    Les manœuvres du Makhzen visent à discréditer l’Algérie, l’accusant de faire du chantage politique en utilisant le gaz naturel comme carte de pression politique, tout comme le fait la Russie. Ces accusations ne résistent pas devant les faits compte tenu du fait que Sonatrach a, de tout temps, honoré ses engagements contractuels.

    L’Algérie ne fournit pas seulement du gaz naturel à l’Espagne, mais également à l’Italie, au Portugal, à la France et à la Turquie, dans le cadre de contrats à long terme.
    En dehors du GME, aujourd’hui fermé, Sonatrach dispose d’une capacité d’exportation de gaz naturel par gazoduc (Medgaz et Henrico Mattei) dépassant les 43 milliards de mètres cubes par an, en plus de 32 autres milliards de mètres cubes en gaz naturel liquéfié (GNL).

    Ces volumes dépassent largement les quantités de gaz naturel exportées par le pays en 2020 qui avaient atteint 40 milliards de mètres cubes.
    Ces données sont connues de l’ensemble des intervenants dans le commerce mondial du gaz naturel . Sinon comment expliquer alors l’agitation du Makhzen, sachant qu’il n’aurait aucune chance de conduire à des pressions internationales sur l’Algérie et encore moins à une remise en cause de la décision de l’arrêt des exportations de gaz naturel via le GME.

    Pour les initiés sur la situation énergétique du Maroc, la décision de couper l’approvisionnement en gaz naturel transitant par le voisin de l’Ouest, prise par l’Algérie, aura, dans un avenir très proche, des incidences économiques plus ou moins pénibles, même si le Makhzen tente, jusqu’à ce jour, de minimiser l’impact financier et gazier de la fermeture du GME.
    En moyenne, le Maroc a besoin d’un milliard de mètres cubes de gaz naturel annuellement. Ce gaz fait fonctionner deux centrales électriques et deux autres centrales hybrides, l’une avec le solaire et l’autre avec le charbon.

    Ce qui représente une puissance de 1 184 MW pour les deux centrales à gaz et 725 MW pour les deux autres centrales hybrides. Ce qui est énorme pour un pays qui ne dispose que d’une puissance électrique installée de 10 600 MW.

    Si la consommation d’électricité des Marocains reste modérée, le problème ne se posera pas avec acuité. Mais en raison de la pandémie de la Covid-19, l’économie marocaine a connu une grave récession de -7% en 2020 et elle doit impérativement renouer avec la croissance cette année ainsi qu’en 2022. Et une forte croissance économique entraînera inévitablement une hausse de la consommation de l’énergie, en premier lieu l’électricité.

    A titre d’exemple, la centrale électrique de Tanger, d’une puissance de 384 MW, fonctionne au gaz naturel.
    Cette centrale alimente, entre autres, l’usine Renault et le port Tanger Med.

    L’arrêt de la production de cette centrale aurait de graves conséquences sur toute l’économie de la région, d’où le désarroi du Makhzen, qui ne dispose pas des infrastructures nécessaires pour importer directement du GNL et permettre ainsi à ses centrales à gaz de fonctionner. La solution d’importer du GNL via l’Espagne et le regazéifier avant de l’acheminer par le GME vers le Maroc est une solution complexe, aujourd’hui abandonnée par les médias marocains.
    Reste alors une autre option pour le makhzen : importer de l’électricité d’Espagne à prix fort. En Espagne, le prix de l’électricité a augmenté de 35% depuis le début de l’année en cours. Inévitablement, le coût élevé de l’énergie au Maroc aura un impact négatif sur la croissance de son économie en 2022.

    Réda C.

    Le Jeune Indépendant, 16/11/2021

    #Algérie #Maroc #Gazoduc #Gazoduc_Maghreb_Europe #Gaz #Electricité

  • Options du Maroc après la fermeture du Gazoduc GME

    Options du Maroc après la fermeture du Gazoduc GME – Environ 1/10 de la production électrique marocaine de 38 700 GigaWatthours (GWH) dépendait du gaz algérien

    RABAT, 4 novembre (Reuters) – Le Maroc estime que l’impact immédiat de l’arrêt de l’approvisionnement en gaz de l’Algérie par le biais d’un gazoduc est « insignifiant », mais il n’a pas dit comment il allait combler le déficit éventuel tout en adoptant des plans à long terme pour stimuler les énergies renouvelables et importer du gaz naturel liquéfié (GNL).

    QUEL ÉTAIT L’ACCORD ET POURQUOI A-T-IL PRIS FIN ?

    Malgré des années de relations glaciales entre les deux nations, souvent au sujet du sort du territoire contesté du Sahara occidental, elles ont conclu un accord sur un gazoduc avec l’Espagne en 1996.

    L’accord a conduit à la construction d’un gazoduc de 1 300 km (808 miles) pour acheminer le gaz de l’Algérie vers l’Espagne en passant par le Maroc, qui a reçu 7 % du gaz sous forme de redevance, soit environ 700 millions de mètres cubes par an.

    Après une année de dégradation des relations entre Alger et Rabat avant l’expiration de l’accord le 31 octobre, l’Algérie a déclaré qu’elle approvisionnerait l’Espagne par un autre gazoduc et qu’elle n’enverrait plus de gaz au Maroc.

    Les tensions étant toujours très fortes au sujet du Sahara occidental et d’autres questions, il semble peu probable que les relations s’améliorent rapidement.

    DANS QUELLE MESURE LA DÉCISION DE L’ALGÉRIE AFFECTE-T-ELLE LE MAROC ?

    Environ un dixième de la production électrique marocaine de 38 700 GigaWatthours (GWH) dépendait du gaz algérien, utilisé pour deux centrales électriques dans le nord du pays, qui ne sont utilisées que pendant les périodes de pointe.

    Cependant, le Maroc a connu ces dernières années un excédent de puissance et, depuis 2018, exporte de l’électricité vers l’Espagne, en utilisant deux liaisons sous-marines d’une capacité combinée de 1 400 MW.

    Les fluctuations de la demande au Maroc sont principalement liées à la production industrielle, réduite pendant la pandémie, a déclaré un haut responsable.

    Mais d’autres centrales électriques pourraient augmenter leur production si nécessaire, a ajouté le responsable. La plupart des capacités électriques marocaines proviennent du charbon, du fioul et des énergies renouvelables.

    QUELLES SONT LES OPTIONS ACTUELLES EN CAS DE PÉNURIE ?

    La compagnie d’électricité marocaine et l’agence nationale des hydrocarbures ont déclaré dimanche que les « mesures nécessaires » avaient été prises pour assurer un approvisionnement stable en électricité en prévision de la décision de l’Algérie, mais n’ont pas précisé quelles étaient ces mesures.

    Le Maroc dispose « d’alternatives durables à moyen et long terme », ont-ils ajouté, sans donner de détails.

    Le haut fonctionnaire marocain a déclaré que Rabat discutait toujours avec l’Espagne de la possibilité qu’elle fournisse du gaz au Maroc via le gazoduc existant.

    L’Espagne, qui dépend de l’Algérie pour une grande partie de son approvisionnement énergétique, ne serait pas d’accord pour le moment, ont déclaré deux traders.

    Le Maroc a également accordé des permis d’importation à certaines compagnies de gaz privées mais n’a pas dit s’il était en pourparlers avec l’une d’entre elles pour fournir du combustible aux centrales électriques.

    QU’EN EST-IL DU MOYEN ET LONG TERME ?

    Le Maroc en est aux premières étapes de l’appel d’offres pour un terminal GNL flottant d’une capacité éventuelle de 5 milliards de mètres cubes par an.

    Il a récemment modifié le cahier des charges pour ajouter un nouvel emplacement possible pour le terminal au large de Tanger, où il pourrait se brancher sur le gazoduc Algérie-Espagne, désormais abandonné.

    Cependant, même après l’attribution des principaux contrats, la réalisation de tels projets prend généralement deux ou trois ans.

    Le gouvernement a déclaré qu’il souhaitait remplacer progressivement le charbon par le gaz, mais les autres projets suggérés, notamment la construction de nouveaux terminaux GNL et d’un gazoduc vers le Nigeria, ne seront pas réalisés avant plusieurs années.

    L’agence nationale des hydrocarbures a délivré des licences d’exploration sur terre et en mer dans l’espoir d’augmenter la production actuelle de 100 millions de mètres cubes par an.

    Le Maroc met en avant des plans visant à augmenter la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique à 52% d’ici 2025 et 64% d’ici 2030, contre 36% en 2020, a déclaré la semaine dernière le journal pro-établissement Le Matin.

    Bien qu’en retard sur ses objectifs en matière d’énergies renouvelables, le Maroc a installé d’importants projets solaires et éoliens et en prévoit d’autres. L’agence des énergies renouvelables MASEN n’a pas répondu à la demande de commentaires de Reuters sur ses objectifs et ses projets.

    Reuters, 04/11/2021

  • Maroc-Algérie. La fermeture du GME dans la presse anglophone

    Maroc-Algérie. La fermeture du GME dans la presse anglophone – Cette décision n’aurait pas d’impact significatif, a indiqué l’ONEE dans un communiqué dimanche soir.

    L’Algérie va cesser ses exportations de gaz vers l’Espagne via le Maroc

    L’Algérie est le principal fournisseur de gaz de l’Espagne, dont elle couvre près de la moitié de la demande de gaz par le biais du gazoduc Maghreb-Europe.

    Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a ordonné à l’entreprise publique d’énergie Sonatrach d’arrêter les exportations de gaz vers l’Espagne via un gazoduc qui traverse le Maroc, en raison des tensions avec Rabat.

    L’Algérie, premier exportateur de gaz naturel d’Afrique, utilise depuis 1996 le gazoduc Gaz-Maghreb-Europe (GME) pour livrer plusieurs milliards de mètres cubes (mmc) par an à l’Espagne et au Portugal.

    Mais le contrat GME doit expirer dimanche à minuit, un peu plus de deux mois après qu’Alger a rompu ses relations diplomatiques avec Rabat en raison d’ »actions hostiles » – des accusations que le Maroc a rejetées.

    « Aucun impact significatif »

    Tebboune a « ordonné la cessation des relations commerciales entre Sonatrach et l’Office national marocain de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), ainsi que le non-renouvellement du contrat, qui expire dimanche à minuit », indique un communiqué de la présidence.

    Cette décision n’aurait pas d’impact significatif, a indiqué l’ONEE dans un communiqué dimanche soir.

    « En prévision de cette décision, les mesures nécessaires ont été prises pour assurer la continuité de l’approvisionnement en électricité du pays », a-t-il ajouté.

    Tebboune a pris cette décision après avoir consulté le Premier ministre et les ministres de l’énergie et des affaires étrangères « à la lumière du comportement hostile du royaume (marocain) qui porte atteinte à l’unité nationale », a-t-il précisé.

    Un gazoduc sous-marin exclusif

    Des responsables algériens et espagnols ont déclaré mercredi qu’Alger livrerait désormais son gaz naturel à l’Espagne exclusivement par un gazoduc sous-marin afin d’éviter le Maroc.

    Mais les experts ont déclaré que la ligne sous-marine alternative, connue sous le nom de Medgaz, a une capacité inférieure à celle du GME, alors que l’Espagne s’inquiète de plus en plus de la pénurie de gaz et de la flambée des prix de l’énergie en Europe.

    La ministre espagnole de la Transition écologique, Teresa Ribera, s’est voulue rassurante lors d’une réunion à Alger en début de semaine, parlant des « dispositions prises pour continuer à assurer, de la meilleure façon, les livraisons de gaz par Medgaz selon un calendrier bien déterminé ».

    Medgaz peut transporter huit milliards de m3 par an, et des travaux sont prévus pour augmenter sa capacité et atteindre 10,5 milliards de m3.

    L’Algérie a également proposé d’augmenter les livraisons de gaz naturel liquéfié (GNL) par voie maritime.

    L’expert en géopolitique du Maghreb Geoff Porter a déclaré à l’AFP que l’option du transport maritime n’avait pas de sens sur le plan financier.

    L’Algérie et le Maroc ont connu des mois de tensions, en partie à cause de la normalisation par le Maroc de ses liens avec Israël en échange de la reconnaissance par Washington de la souveraineté de Rabat sur le Sahara occidental contesté.

    Rabat a rejeté les accusations d’actes hostiles lancées par l’Algérie contre son voisin.

    TRT World, 01/11/2021

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    Le Maroc estime que la décision de l’Algérie de mettre fin à son approvisionnement en gaz a « peu d’impact ».

    RABAT – Le Maroc a déclaré dimanche que la décision de l’Algérie de ne pas renouveler un contrat d’approvisionnement en gaz avec le Maroc a « peu d’impact » sur le système national d’électricité, a tweeté la télévision publique 2M, citant un communiqué de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable.

    L’office a également ajouté que les dispositions nécessaires ont été prises pour assurer la continuité de l’approvisionnement en électricité et que d’autres options sont à l’étude pour des alternatives durables à moyen et long terme, a rapporté 2M TV.

    L’Algérie, qui a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc, cessera de fournir du gaz naturel à ce pays par le biais du gazoduc Maghreb-Europe à partir du 1er novembre, ont déclaré à Reuters trois sources ayant une connaissance directe de la question en début de semaine.

    Le gazoduc Maghreb-Europe, d’une capacité de 13,5 milliards de mètres cubes (mmc), relie l’Algérie à l’Espagne. L’Algérie continuera à approvisionner l’Espagne en utilisant le gazoduc sous-marin Medgaz, d’une capacité annuelle de 8 milliards de m3, qui ne passe pas par le Maroc, ont précisé les sources.

    Selon les analystes, les problèmes techniques liés aux projets de l’Algérie d’augmenter la capacité du gazoduc Medgaz pourraient aggraver la crise énergétique en Espagne à un moment où les factures de gaz s’envolent en Europe.

    L’Algérie utilisera des navires pour transporter le gaz naturel liquéfié (GNL) vers l’Espagne.

    Selon les analystes, cela signifierait que Sonatrach devrait affréter davantage de navires, ce qui entraînerait une nouvelle hausse des prix du GNL, les tarifs de transport ayant plus que doublé depuis le début du mois.

    Les prix du GNL se sont envolés ces derniers mois en raison des pénuries structurelles en Europe et des prévisions d’un hiver froid et d’une forte demande.

    Middle East Online, 31/10/2021

    L’Algérie arrête ses exportations de gaz vers l’Espagne via le Maroc

    Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a décidé dimanche d’arrêter les exportations de gaz naturel vers l’Espagne via le Maroc, a rapporté l’agence de presse officielle APS.

    La présidence a annoncé dans un communiqué que Tebboune a ordonné à la compagnie énergétique publique Sonatrach de cesser toute relation commerciale avec le Maroc et de ne pas renouveler le contrat de gazoduc avec le Maroc, qui prend fin à minuit le 31 octobre 2021.

    Le communiqué souligne que le président a pris cette décision en raison des pratiques « hostiles » du Maroc à l’égard de l’Algérie qui affectent l’unité nationale.

    L’Algérie a utilisé le gazoduc Gaz-Maghreb-Europe (GME) via le Maroc pour transférer du gaz naturel vers l’Espagne.

    Le ministre algérien de l’énergie et des mines, Mohamed Arkab, a affirmé le 11 octobre que son pays restera « le fournisseur de gaz fidèle et garanti » de l’Europe.

    Il a indiqué que le gazoduc Medgaz, qui relie l’Algérie et l’Espagne par la mer, garantit un approvisionnement annuel de 8 milliards de mètres cubes de gaz, notant que la capacité du gazoduc doit être portée à 10,6 milliards de mètres cubes d’ici décembre.

    L’Algérie, qui produit 1,2 million de barils de pétrole par jour et 130 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an, est le premier exportateur de gaz naturel d’Afrique. Elle utilise des gazoducs et des navires-citernes pour fournir du gaz naturel aux pays européens.

    L’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc en août, invoquant ce qu’elle a décrit comme les politiques « hostiles » de ce dernier.

    Le Maroc a ensuite regretté la décision « totalement injustifiée » de l’Algérie de rompre les liens diplomatiques entre les deux pays.

    Xinhua

    CGTN Africa, 01/11/2021

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    L’Algérie va interrompre ses exportations de gaz vers l’Espagne via le Maroc

    Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a ordonné dimanche à la société publique d’énergie Sonatrach d’interrompre les exportations de gaz vers l’Espagne via un gazoduc traversant le Maroc, en raison de tensions avec Rabat.

    L’Algérie, premier exportateur de gaz naturel d’Afrique, utilise depuis 1996 le gazoduc Gaz-Maghreb-Europe (GME) pour livrer plusieurs milliards de mètres cubes (mmc) par an à l’Espagne et au Portugal.

    Mais le contrat GME doit expirer dimanche à minuit, un peu plus de deux mois après qu’Alger a rompu ses relations diplomatiques avec Rabat en raison d’ »actions hostiles » – des accusations que le Maroc a rejetées.

    Tebboune a « ordonné la cessation des relations commerciales entre Sonatrach et l’Office national marocain de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), ainsi que le non-renouvellement du contrat, qui expire dimanche à minuit », selon un communiqué de la présidence.

    Cette décision n’aurait pas d’impact significatif, a indiqué l’ONEE dans un communiqué dimanche soir.

    « En prévision de cette décision, les mesures nécessaires ont été prises pour assurer la continuité de l’approvisionnement en électricité du pays », a-t-il ajouté.

    Tebboune a pris cette décision après avoir consulté le Premier ministre et les ministres de l’énergie et des affaires étrangères « à la lumière du comportement hostile du royaume (marocain) qui porte atteinte à l’unité nationale », a-t-il ajouté.

    Des responsables algériens et espagnols ont déclaré mercredi qu’Alger livrerait désormais son gaz naturel à l’Espagne exclusivement par un gazoduc sous-marin afin d’éviter le Maroc.

    Mais les experts ont déclaré que la ligne sous-marine alternative, connue sous le nom de Medgaz, a une capacité inférieure à celle du GME, alors que l’Espagne est de plus en plus préoccupée par les pénuries de gaz et la flambée des prix de l’énergie en Europe.

    La ministre espagnole de la Transition écologique, Teresa Ribera, s’est voulue rassurante lors d’une réunion à Alger en début de semaine, parlant des « dispositions prises pour continuer à assurer, de la meilleure façon, les livraisons de gaz par Medgaz selon un calendrier bien déterminé ».

    Medgaz peut transporter huit milliards de m3 par an, et des travaux sont prévus pour augmenter sa capacité et atteindre 10,5 milliards de m3.

    L’Algérie a également proposé d’augmenter les livraisons de gaz naturel liquéfié (GNL) par voie maritime.

    L’expert en géopolitique du Maghreb Geoff Porter a déclaré à l’AFP que l’option du transport maritime n’avait pas de sens sur le plan financier.

    L’Algérie et le Maroc ont connu des mois de tensions, en partie à cause de la normalisation par le Maroc de ses liens avec Israël en échange de la reconnaissance par Washington de la souveraineté de Rabat sur le Sahara occidental contesté.

    Rabat a rejeté les accusations d’actes hostiles lancées par l’Algérie contre son voisin.

    AFP

    Macao Business, 01/11/2021