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  • Alger, Niamey et Abuja relancent les discussions sur le gazoduc

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    NIAMEY, 22 juin (Reuters) – L’Algérie, le Niger et le Nigeria ont tenu des discussions cette semaine sur la relance d’un projet vieux de plusieurs décennies visant à acheminer du gaz à travers le Sahara, une opportunité potentielle pour l’Europe de diversifier ses sources de gaz.

    Les trois pays ont mis en place un groupe de travail pour le projet et désigné une entité chargée de mettre à jour l’étude de faisabilité, a déclaré le ministère nigérien du pétrole dans un communiqué mercredi, à l’issue d’une réunion de deux jours dans la capitale du Nigeria, Abuja.

    Le gazoduc transsaharien est un projet estimé à 13 milliards de dollars qui pourrait acheminer jusqu’à 30 milliards de mètres cubes par an d’approvisionnement vers l’Europe.

    L’idée a été proposée pour la première fois il y a plus de 40 ans et un accord a été signé entre les deux pays en 2009, mais les progrès se sont arrêtés.

    La relance intervient à un moment stratégique, alors que l’Union européenne cherche à se sevrer du gaz russe après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et cherche des sources alternatives.

    « (Le gazoduc) devrait permettre à l’Europe de diversifier ses sources d’approvisionnement en gaz naturel, mais aussi à plusieurs États africains d’accéder à cette source d’énergie de grande valeur », indique le communiqué.

    D’une longueur de 4 128 kilomètres (2 565 miles), le gazoduc commencerait à Warri, au Nigeria, et se terminerait à Hassi R’Mel, en Algérie, où il se raccorderait aux gazoducs existants qui vont vers l’Europe.

    Le Nigeria a également pris des mesures ce mois-ci pour faire avancer un autre pipeline attendu depuis longtemps, qui traverserait l’Afrique de l’Ouest et le Maroc pour rejoindre l’Europe.

    Les ministres de l’énergie des trois pays se réuniront à nouveau à Alger à la fin du mois de juillet pour valider les propositions de la task force nouvellement installée, selon la déclaration du Niger.

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  • Le Nigeria va augmenter ses exportations de gaz vers l’Europe

    Le Nigeria va augmenter ses exportations de gaz vers l’Europe

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    La crise énergétique actuelle en Europe, provoquée par la guerre entre la Russie et l’Ukraine, a ouvert la possibilité au Nigeria de stimuler les exportations de gaz vers l’Europe.

    Le ministre d’État aux ressources pétrolières, Timipre Sylva, a déclaré cela lundi à Abuja lors d’une réunion sur la réactivation du projet de gazoduc transsaharien.

    Le projet implique trois pays constitués du Nigeria, de la République du Niger et de l’Algérie.

    La crise énergétique en Europe s’est aggravée lundi alors que le gouvernement autrichien s’est mis d’accord avec le service public Verbund pour convertir une centrale électrique au gaz de réserve afin qu’elle puisse produire de l’électricité avec du charbon.

    Le déménagement est prévu si les approvisionnements restreints en gaz de la Russie entraînent une urgence énergétique.

    L’Autriche obtient 80 % de son gaz de la Russie et depuis le début de la guerre en Ukraine, elle s’efforce de trouver d’autres fournisseurs.

    Les flux de gaz russe vers l’Europe ont été inférieurs à la demande vendredi dernier, coïncidant avec une vague de chaleur précoce qui a saisi son sud et fait grimper les prix de référence déjà soulevés par les craintes que le continent ait du mal à accumuler du stockage à temps pour l’hiver.

    La Russie est le troisième producteur de pétrole derrière les États-Unis et l’Arabie saoudite. Mais la Russie est le plus grand exportateur de pétrole et de produits au monde, et l’Europe dépend de la nation pour ses approvisionnements.

    La dépendance de l’Union européenne au gaz russe et le risque que Moscou puisse couper ses approvisionnements en représailles aux sanctions économiques imposées après son invasion de l’Ukraine ont été un casse-tête pour le bloc, l’incitant à constituer des stocks et à rechercher des approvisionnements alternatifs.

    S’exprimant lors de la réunion, Sylva a chargé les pays africains riches en hydrocarbures d’exploiter de toute urgence leurs énormes réserves de gaz pour combler le fossé énergétique grandissant créé par les hostilités persistantes entre la Russie et l’Ukraine.

    Il a décrit le projet de gaz transsaharien comme très important pour le Nigéria car il contribuerait à augmenter les revenus et servirait de base à une source d’énergie propre.

    Le Nigeria poursuit sa transition énergétique pour favoriser la croissance économique et investit massivement dans le gaz pour réduire les émissions de carbone tout en continuant à exploiter les ressources en hydrocarbures.

    Actuellement, le gaz naturel est le carburant de la transition énergétique du Nigeria et le gouvernement recherche des investissements pour pouvoir livrer cette énergie de la manière la plus durable.

    L’Afrique possède des réserves de gaz naturel de plus de 620 billions de pieds cubes en 2021, car la plupart des pays, dont le Nigéria, ont choisi le gaz comme combustible de transition.

    Le Nigeria possède le plus grand gisement de gaz naturel du continent avec plus de 200 billions de pieds cubes.

    Le ministre a déclaré : « Avec ce qui se passe sur le marché mondial de l’énergie, nous devons acheminer notre gaz vers l’Europe. Le gaz est désormais une arme de guerre entre l’Ukraine et la Russie.

    « Ne perdons pas de temps. Nous devons accélérer le processus. Il devait commencer du sud du Nigéria jusqu’à la fin du Nigéria, qui est le pipeline AKK déjà en construction.

    « Puis du Nigeria à l’Algérie en passant par la République du Niger. En tant qu’Africains, nous pouvons montrer au monde que nous pouvons nous unir pour stimuler l’intégration régionale que le monde souhaite voir. Les bailleurs de fonds de ce projet ont manifesté leur intérêt à y investir. Nous pouvons augmenter nos réserves jusqu’à 600 TCF au Nigeria.

    « L’Algérie est aussi une nation gazière, tout comme le Niger. Nous pouvons exploiter ces ressources et accélérer le projet le plus rapidement possible. »
    S’exprimant également, le ministre algérien de l’Energie et des Mines, M. Mohamed Arkab, a déclaré qu’il était nécessaire d’intensifier la mise en œuvre du projet gazier.

    Il a déclaré : « Le TSGP aura un impact significatif et positif sur le développement socio-économique de nos pays.

    « La réactivation du projet TSGP intervient dans un contexte géopolitique et énergétique particulier, marqué par une forte demande de gaz et de pétrole, d’une part, et par une stagnation de l’offre due à la baisse des investissements pétroliers et gaziers, amorcée en 2015, d’autre part.

    « Cette situation a été induite par les crises financières successives et l’agenda climatique, visant à atteindre la neutralité carbone à court terme, sans tenir compte à terme des spécificités de chaque continent et de chaque pays.
    « Tout en faisant partie intégrante du projet visant à décarboner l’industrie pétrolière et gazière à court terme, et à atteindre la neutralité carbone à plus long terme, nous restons convaincus qu’une transition énergétique globale et efficace ne peut se faire sans l’apport des hydrocarbures.

    The Whistler, 20 juin 2022

    #Nigeria #Gaz #Europe #Exportations #Gazoduc_transaharien



  • Enjeux géostratégiques et énergétiques du gazoduc Nigeria-Europe

    Enjeux géostratégiques et énergétiques du gazoduc Nigeria-Europe

    Enjeux géostratégiques et énergétiques du gazoduc Nigeria-Europe – Maroc, Nigeria, Algérie, Union Européenne, Gaz, Russie, Ukraine, Gazoduc Transaharien,

    Selon le quotidien le Figaro (France) en date du 02 mai 2022, le ministre nigérian du Pétrole a déclaré officiellement que  le Nigeria et le Maroc sont à la recherche de fonds pour financer le méga projet de gazoduc visant à acheminer le gaz nigérian à l’Afrique du Nord et à l’Europe qui prévoit de se libérer à terme du gaz russe  dont la part  est  à plus de 40%, alors que selon le Ministre  algérien de l’Energie, propos repris par l’APS,  le 17 février 2022,  ce projet transite  par l’Algérie. Où est la vérité ? Ce projet pourra t-il concurrencer le  South Stream russe de 63 milliards de mètres cubes gazeux, du North Stream1 de 55 et du North Stream2 de  55 milliards de mètres cubes gazeux, ce dernier étant gelé (Conférence/débats du Pr Abderrahmane Mebtoul, à l’invitation de la Fondation allemande Friedrich Ebert et de l’Union européenne 31 mars 2021)  Pour ne pas  renouveler les  erreurs du passé, la faisabilité du projet du gazoduc Nigeria Europe, doit tenir compte des nouvelles mutations gazières mondiales pour évaluer sa rentabilité car les lettres d’intention ne sont pas  des contrats définitifs.  Comme le démontre une importante étude  de l’IRIS  du 19 août 2021, le  gazoduc reliant le Nigeria à l’Europe  principal client qui doit se prononcer également sur ce projet,  est l’objet d’enjeux géostratégiques importants pour la région. D’où l’importance  d’avoir une vision économique froide sans sentiments  pour sa rentabilité, surtout en ces moments de graves tensions géostratégiques.

    1.-Le secteur de l’Energie au Nigeria est marqué par le poids dominant de l’industrie pétrolière et gazière, procurant  75 % des recettes du budget national et 95 % des revenus d’exportation, les réserves prouvées de gaz naturel  étant estimées à 5.300 milliards  de mètres cubes gazeux. Le gazoduc Maroc-Nigéria dont le cout est estimé par l’IRIS entre  25/30 milliards de dollars, entre 5 et 10 milliards de dollars de plus que celui passant par l’Algérie, dont la durée de réalisation varierait entre 8/10 ans  devrait mesurer environ 5 660 kilomètres de long. Il longerait la côte Ouest Africaine en traversant ainsi 14 pays : Nigéria, Bénin, Togo, Ghana, Côte d’Ivoire, Liberia, Sierra Leone, les trois Guinée, la Gambie, le Sénégal, la Mauritanie et le Maroc. Ce projet a été annoncé en décembre 2016, lors de la visite d’État du souverain marocain au Nigéria.

    En Mai 2017, des accords de coopération ont été signés à Rabat pour engager les deux parties à parrainer une étude de faisabilité (terminée en Juillet 2018) ainsi qu’une pré-étude des détails (FEED) réalisée au 1er  trimestre 2019. Dans la phase de pré-études, il s’agit pour les États traversés et la CEDEAO de signer des accords relatifs à sa construction mais aussi de valider les volumes de gaz disponibles pour l’Europe et d’entamer les discussions avec les opérateurs du champ « Tortue » (ressources gazières) au large du Sénégal et de la Mauritanie (ces deux pays ont signé un accord en décembre 2018 afin d’exploiter en commun le champ gazier Tortue-Ahmeyim et approcher des clients européens. Ce projet  a pour but de  connecter les ressources gazières nigérianes à différents pays africains, existant déjà deux gazoducs dans la zone Afrique du Nord-Ouest, le «West African Gas Pipeline », qui relie le Nigéria au Ghana, en passant par le Bénin et le Togo, et le gazoduc Maghreb-Europe (également nommé « Pedro Duran Farell ») qui relie l’Algérie à l’Europe via l’Espagne (Cordoue) en passant par le Détroit de Gibraltar et le Maroc.

    2.- Concernant le gazoduc Nigeria Algérie de 4128 km , le coût est estimé par la commission européenne   à  19/20 milliards de dollars pour une durée de réalisation minimum 5/7 années après le début du lancement, d’une  capacité annuelle de trente milliards de mètres cubes . Il devrait partir  de Warri au Nigeria pour aboutir à Hassi RMel, en passant par le Niger dont l’idée a germé dans les années 1980, l’accord d‘entente ayant  été signé le 03 juillet 2009. Le 21 septembre 2021 le ministre nigérian de l’Énergie a déclaré dans une interview accordée à la chaîne de télévision CNBC Arabia en marge de la conférence Gastech que son pays a commencé à mettre en œuvre la construction d’un gazoduc pour transporter du gaz vers l’Algérie. Rappelons qu’actuellement, les  exportations de l’Algérie se font grâce au GNL qui permet une souplesse dans les approvisionnements des marchés régionaux pour 30% et  par canalisation pour 70%. 

    L’Algérie possède trois canalisations. Le TRANSMED, la plus grande canalisation d’un looping GO3 qui  permet d’augmenter la capacité  de 7 milliards de mètres cubes  auxquels s’ajouteront aux 26,5 pour les GO1/GO2 permet une capacité de 33,5 milliards de mètres cubes gazeux. Il  est d’une longueur  de  550 km sur le territoire algérien et  370 km sur le territoire tunisien,  vers l’Italie. Nous avons le MEDGAZ  directement vers l’Espagne à partir de Beni Saf au départ d’une capacité de 8 milliards de mètres cubes gazeux qui après extension prévu courant 2021 la capacité sera portée à 10 milliards de mètres cubes gazeux.  Nous avons le GME via le Maroc dont  l’Algérie a décidé d’abandonner,  dont le contrat s’étant achevé le 31 octobre 2021,  d’une longueur de 1300 km, 520 km de tronçon marocain, la capacité initiale étant de 8,5 milliards de mètres cubes ayant  été porté en 2005 à 13,5 de milliards de mètres cubes gazeux. Ce projet est stratégique pour l’Algérie selon  différents rapports du Ministère de l’Energie afin de pouvoir honorer ses engagements internationaux en matière d’exportation de gaz   les réserves de gaz traditionnel pour l’Algérie, pour une population dépassant 45 millions d’habitants ( pour le gaz de schiste troisième réservoir mondial 19.800 milliards de mètres cubes gazeux,  selon un rapport US), mais pas pour demain pour différentes raisons techniques, financières et politiques, les banque internationales étant de plus en plus réticentes à financer ce genre de projets .

    Aussi, pour les équilibres financiers avec la forte consommation intérieure et le désinvestissement dans ce secteur quelle politique mener pour pouvoir exporter encore horizon 2030 où la consommation intérieure dépassera les exportations actuelles expliquant la décision  du président de la république du 21 novembre 2021, d’axer sur les énergies renouvelables pour subvenir à la consommation intérieure où nous assistons à une décroissance de la production et des exportations en volume physique du pétrole/gaz traditionnel. Les réserves de pétrole sont évaluées selon la déclaration du ministre algérien de l’Energie début 2020 à 10 milliards de barils et entre 2200 et 2500 milliards de mètres cubes gazeux pour le gaz traditionnel, la consommation intérieure dépassant les exportations actuelles horion 2030, expliquant d’ailleurs avec en plus des contrats fixes  de prix à moyen terme,  que l’Algérie profite peu des remontées exceptionnelles des prix.  En 2021 puisque selon le rapport de l’OPEP , la production est passée de plus de 1,2- 1,5 millions de barils/j entre 2007/2008 à environ 1 million  barils/j  fin 2021, les  exportations se situant à environ à 500.000 barils/j et pour le gaz les exportations étaient de 65 milliards de mètres cubes gazeux à seulement à 43/44 pour 2021, du fait de la forte la consommation intérieure, près de 40/50% de la production pour le pétrole et le gaz entre 2019/2021 et devant s’accélérer entre 2022/2030, laissant peu pour les exportations.

    3.-La rentabilité du projet Nigeria Europe, suppose cinq conditions. Premièrement, la mobilisation du financement, alors que les réserves de change sont à un niveau relativement faible  pour l’Algérie 44 milliards de dollars  fin 2021   45 millions d’habitants mais un endettement faible , 35,7 milliards de dollars pour le Maroc  avec un endettement élevé pour une population de 37 millions  et le Nigeria  40 milliards de dollars pour 210 millions d’habitants avec une instabilité politique .Sans l’implication  des groupes financiers internationaux, l’Europe principal client et sans son accord et son apport financier il sera difficile voire impossible  de lancer ce projet. Deuxièmement,  l’évolution du prix de cession du gaz  car comme le souligne le PDG  de Sonatrach, Intervenant lors du Forum de la Chaîne 1 de la Radio nationale, le 12 septembre 2021 a précisé  que la   faisabilité est   liée à l’étude du marché au vu de la baisse du prix du gaz, ce qui pourrait, selon Sonatrach , « influer sur la prise de décision de lancer un tel investissement », d’où la démarche de lancer une étude du marché pour déterminer la demande sur le gaz avant de trancher sur l’opportunité de s’engager dans ce projet ». Cette faisabilité implique la détermination du seuil de rentabilité en fonction   de la  concurrence d’autres producteurs, du cout et de l’évolution du prix du gaz. Troisièmement, la sécurité et des accords avec certains pays,  le projet traverse plusieurs zones alors instables et qui mettent en péril  sa fiabilité avec les groupes de militants armés du Delta du Niger qui arrivent  à déstabiliser la fourniture et l’approvisionnement en gaz, les conséquences d’une telle action, si elle se reproduit, pourraient être remettre en cause la rentabilité de ce projet. Il faudra   impliquer les États traversés où il faudra négocier pour le droit de passage (paiement de royalties) donc   évaluer les risques   d’ordre économique, politique, juridique et sécuritaire. Quatrièmement,  pour la faisabilité du projet NIGAL la demande    future sera  déterminante, la   dépendance de l’Europe  pourrait atteindre, , près de 70 % de la consommation totale d’énergie, soit 70 % pour le gaz naturel, 80 % pour le charbon et 90 % pour le pétrole, selon les estimations de la Commission européenne. Cinquièmement, la concurrence internationale qui influe sur la rentabilité de ce projet.   Les réserves avec de bas coûts, sont  de  45.000 pour la Russie, 30.000 pour l’Iran et plus de 15.000 pour le Qatar sans compter l’entrée du Mozambique en Afrique (4500 de réserves). Ne pouvant contourner toute la corniche de l’Afrique, outre le coût élevé par rapport à ses concurrents, le fameux gazoduc Sibérie-Chine, le Qatar et l’Iran, proches de l’Asie, avec des contrats avantageux pour la Chine et l’Inde, le gazoduc Israël-Europe, les importants gisements de gaz en Méditerranée (20.000 milliards de mètres cubes gazeux) expliquant les tensions entre la Grèce et la Turquie.

    Et l’Algérie est concurrencée même en Afrique, avec l’entrée en Libye, réserves d’environ 1500 milliards de mètres cubes non exploitées, avec plus de 42 milliards de barils de pétrole de réserve léger comme l’Algérie et proche de l’Europe expliquant les tensions actuelles,  et les grands gisements au Mozambique (plus de 4.500 milliards de mètres cubes gazeux.  Outre les USA, premier producteur mondial avec le pétrole/gaz de schiste, avec de grands terminaux, ayant déjà commencé à exporter vers l’Europe, nous avons la concurrence en provenance de la mer Caspienne dont gazoduc  Trans Adriatic Pipeline (818 km ) concurrent direct de Transmed, qui achemine le gaz à partir de l’Azerbaïdjan qui traverse le nord de la Grèce, l’Albanie et la mer Adriatique  avant de rallier, sur 8 km, la plage de Melendugno au sud-est de l’Italie,  opérationnel pouvant  transférer l’équivalent de 10 milliards de mètres cubes par an. 

    Ne pouvant contourner toute la corniche de l’Afrique, outre le coût élevé par rapport à ses concurrents, le fameux gazoduc Sibérie Chine, le Qatar et l’Iran proche de l’Asie avec des contrats avantageux pour la Chine et l’Inde ,  le marché naturel de l’Algérie, en termes de rentabilité, étant  l’Europe où la part de marché de l’Algérie face à de nombreux concurrents , en Europe est en baisse  où selon le site « Usine Nouvelle », la Russie fournit 36% du gaz importé par l’Europe,  la Norvège (23%), les autres fournisseurs de GNL (10%) et l’Algérie   environ 8%.

    4.-Avec les tensions budgétaires que connaît l’Algérie, il  y a lieu de ne pas  renouveler l’expérience malheureuse du  projet GALSI, Gazoduc Algérie–Sardaigne–Italie,  qui devait être mis en service en 2012, d’un coût initial de 3 milliards de dollars et d’une capacité de 8 milliards de mètres cubes gazeux, devant  approvisionner également  la Corse. Il a abandonné par l’Algérie    suite à l’offensive du géant russe Gazprom, étendant ses parts  de marché, avec des pertes financières de Sonatrach ayant consacré d’importants montants en devises  et dinars pour les études de faisabilité (conférence à la chambre de commerce en Corse A. Mebtoul en 2012 sur le projet Galsi). Évitons ces déclarations utopiques où avec toutes les contraintes bureaucratiques que n’ont pas levées tous les codes d’investissement depuis l’indépendance politique, que si des projets hautement capitalistiques sont lancés en janvier 2022 , ils ne seront ne sera rentables qu’entre 2027/2030 comme la pétrochimie, le fer de Gara Djebilet ou le phosphate de Tebessa.

    En effet, le gouvernement prévoit  un nouveau code d’investissement en Algérie, après tant d’autres qui ont eu peu d’impact sur la production et exportation hors hydrocarbures, ayant peu attiré les investisseurs étrangers. Malgré le dérapage du dinar pour ne pas  dire dévaluation de 5 dinars vers les années 1970/1973 de 80 dollars entre  2000/2004 et le 03 mai 2022, à 144 dinars un dollar, cela n’a pas permis de dynamiser les  exportations hors hydrocarbures où plus de 97% avec les dérivées  des entrées en devises proviennent des hydrocarbures, le rapport  Sonatrach 2021 donnant   2,5 milliards de dollars pour les dérivées comptabilisées dans la rubrique hors hydrocarbures. En plus pour une appréciation objective, doit être tenu compte ,  pas seulement de la valeur, certaines produits comme les engrais et d’autres ayant  vu  leurs prix augmenter  au niveau du marché international entre 30/50% mais du volume , les volumes  des produits exportés, la seule référence pour voir s’il y a eu réellement augmentation des exportations et performances des entreprises algériennes. Et pour la balance devises nette de l’Algérie, il y a lieu de soustraire les matières premières importées en devises  les subventions  comme le prix de cession du gaz pour certaines unités exportatrices à un prix largement inférieur à l’international et les exonérations fiscales.

    En conclusion, les autorités nigériennes et l’Europe principal client , doivent avoir une position claire concernant  le gazoduc  vers l’Europe : soit l’Algérie, soit le Maroc évitant  des discours contradictoires et que certains experts organique ou responsables de départements ministériels   évitent  d’induire en erreur tant l’opinion publique que les plus hautes autorités du pays. Le langage de la vérité doit primer, si l’on veut éviter les erreurs du passé. L’attrait de l’investissement à forte valeur ajouté ne saurait résulter de lois mais d’une réelle volonté politique allant vers de profondes réformes, une stabilité du cadre juridique  et monétaire permettant la visibilité  et que  les pays  qui attirent le plus les  IDE n’ont pas  de codes d’investissement.  Mon expérience et mes contacts internationaux aux plus hauts niveaux, montrent que le temps est terminé  des relations personnalisées entre chefs d’Etat ou de ministres à ministres dans les relations internationales où dominent les réseaux décentralisés,  que dans la pratique des affaires n’existent pas de sentiments mais que des intérêts et que tout investisseur est attiré par le profit qu’il soit américain, chinois, russe, turc  ou européen. Il appartient à l’Etat régulateur , stratégique en économie de marché, comme un chef d’orchestre de concilier les  coûts privés et les coûts sociaux.

    Le monde s’oriente entre 2022/2030, inéluctablement, vers un nouveau modèle de consommation énergétique fondé sur la transition numérique et énergétique  mondiale et notamment en Méditerranée principal ,marché de l’Algérie, autant que l’eau, est au cœur de la souveraineté des États et de leurs politiques de sécurité.  Les nouvelles dynamiques économiques modifieront les rapports de force à l’échelle mondiale et affectent  également les recompositions politiques à l’intérieur des États comme à l’échelle des espaces régionaux.  ademmebtoul@gmail.com

    Nb- Ayant adressé une correspondance  aux responsables de la  région MENA du FMI à Washington ,  en tant qu’expert international , en attendant la réponse,   voir Pr Abderrahmane Mebtoul – contributions à Algeriepatriote, Algerie Eco et au niveau international Maghreb Online 02/05/2022 «  le rapport du FMI d’avril 2022 sur l’Algérie  recèle des contradictions , devant  apporter des éclaircissements pour ne pas  induire en erreur les autorités du pays »

    Abderrahmane Mebtoul : Professeur des universités et expert international Directeur d’études Ministère Energie Sonatrach 1974/1979-1990/1995-2000/2008,2013/2015

    #Algérie #Maroc #Nigeria #Gazoduc #Gaz #Europe #Russie #Ukraine

  • Algérie-Nigeria: Concrétiser rapidement le projet du TSGP

    Algérie-Nigeria: Concrétiser rapidement le projet du TSGP – Gazoduc transaharien, Gaz,

    Le Secrétaire général du ministère de l’Energie et des Mines, Abdelkrim Aouissi, a réitéré lundi à Alger, lors d’un entretien avec le Secrétaire général du ministère nigérian des Affaires étrangères, Gabriel Tanimu Aduda, la volonté de l’Algérie de «concrétiser rapidement» le projet du gazoduc Trans-Sahara Gas-Pipeline (TSGP), a indiqué un communiqué du ministère. Lors d’un entretien au siège du ministère, les deux parties «ont passé en revue les relations de coopération énergétique bilatérale et les opportunités d’investissement et d’échange d’expérience entre les deux pays, notamment l’exploration et la production des hydrocarbures, la pétrochimie, le transport et la commercialisation du GNL ainsi que la production, le transport et la distribution de l’électricité».

    M. Aouissi a réitéré, à cette occasion, «l’intérêt et la volonté de l’Algérie de concrétiser rapidement le projet Trans-Sahara Gas-Pipeline, inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD)». Le TSGP devra relier le Nigeria à l’Algérie en passant par le Niger. Il aura un impact certain sur le développement socio-économique de toutes les régions traversées et permettra leur alimentation en gaz naturel et la création de postes d’emploi.
    Dans cette perspective, les deux parties «ont convenu de réactiver rapidement le groupe de travail mixte en vue de poursuivre les discussions entre les experts des deux pays sur ce projet et d’identifier d’autres axes de coopération». Les deux parties se sont également félicitées du niveau de dialogue et de concertation entre les deux pays, notamment au sein de l’Opep et du Forum des pays exportateurs du gaz (GECF) en vue de contribuer à la stabilité des marchés pétroliers et gaziers dans l’intérêt mutuel des producteurs et consommateurs.

    Les postes frontaliers terrestres algéro-mauritaniens à Tindouf « opérationnels dans les plus brefs délais »(wilaya)

    Les délais de réalisation des projets des deux postes frontaliers terrestres algéro-mauritaniens « Chahid Mustapha Benboulaid » (Tindouf) seront réduits de 24 mois à 12 mois pour être opérationnels dans les plus brefs délais, a-t-on appris dimanche auprès des services de la wilaya de Tindouf.

    La décision d’écourter les délais de réalisation de ces deux structures a été annoncée lors de la récente visite de terrain de responsables de la Société nationale des travaux publics (SNTP), en compagnie des autorités locales, qui ont décidé de nouvelles mesures pour accélérer la cadence des chantiers en procédant à un roulement de trois équipes pour assurer un travail continu en H24, a indiqué le wali de Tindouf, Youcef Mahiout.

    « Il a été convenu, lors de cette visite, de renforcer l’entreprise réalisatrice en moyens et matériaux de construction, au regard de l’intérêt qu’accordent les pouvoirs à ce projet susceptible de booster les relations économiques et fraternelles algéro-mauritaniennes », a-t-il ajouté.

    Mahiout a souligné, dans ce cadre, que « le même défi relevé par la SNTP lors de la réalisation, en un temps record de 45 jours, de deux postes frontaliers en préfabriqué, le sera encore une fois pour parachever les deux projets dans les délais impartis et de qualité tels que fixé par le cahier des charges ».
    Il a aussi mis l’accent sur le recrutement de la main-d’œuvre locale pour contribuer à la résorption du chômage et la consolidation du développement local dans cette région frontalière.

    « Le projet devra jouer un grand rôle dans le développement des échanges commerciaux et économiques, la dynamisation des conventions bilatérales, notamment en prévision de l’exploitation de la mine de Ghar-Djebilet, et ainsi le renforcement des relations aussi bien avec la Mauritanie que les pays d’Afrique de l’Ouest », a estimé le chef de l’exécutif de wilaya.

    « Ce poste frontalier ouvrira de nouvelles perspectives aux opérateurs économiques pour échanger les produits commerciaux et conquérir les marchés extérieurs, notamment africains », ont souligné, pour leur part, les responsables du secteur du commerce de la wilaya de Tindouf.

    le but de hâter la réception de cette structure dans les brefs délais, les responsables du projet ont été instruits pour accélérer le rythme des travaux et réduire la durée de réalisation, à travers le renforcement des chantiers en main-d’œuvre locale, pour faire de ce projet une portière, dotée des moyens nécessaires, permettant aux investisseurs d’exporter leurs produits vers les pays d’Afrique de l’Ouest.

    Les échanges commerciaux entre l’Algérie et la Mauritanie via ce poste ont atteint depuis le début 2021 un volume de près de trois (3) millions d’Euro, ce qui incitera à l’extension des activités commerciales entre les deux pays frères, puis atteindre les marchés d’Afrique de l’Ouest, a-t-on fait savoir.

    Une enveloppe de près de 3,5 milliards DA a été consacrée à ce projet, dont l’étude a été confiée à un bureau local, finalisée en temps record.

    Le projet s’étend sur une superficie globale de dix (10) hectares, répartis équitablement entre les deux postes, algérien et mauritanien, regroupant chacun les installations nécessaires, dont neuf structures et blocs dédiés aux procédures administratives, dont le contrôle des mouvements de sortie et d’entrée, celles de Police et des Douanes algériennes, un poste de contrôle de véhicules lourds et un autre de repos des passagers.

    Des structures d’hébergement des éléments de la Police et des Douanes algériennes, d’autres pour les prestations techniques, ainsi que des logements de fonction, sont aussi prévus dans le projet.

    El Moudjahid, 07/12/2021

    #Algérie #Nigeria #Gazoduc #Pipeline #TSGP #Transaharan_Pipeline

  • Algérie-Nigeria: Le gazoduc Transaharien devient une réalité

    Algérie-Nigeria: Le gazoduc Transaharien devient une réalité

    Algérie, Nigeria, gazoduc transaharien – Algérie-Nigeria: Le gazoduc Transaharien devient une réalité

    /Le «corridor de développement», rêvé et voulu par l’Algérie et le NigEria se concrétisera-t-il dans les prochaines années ? Ce couloir de développement explique l’importance des relations économiques entre l’Algérie et le Nigeria. Les deux pays ont compris depuis longtemps qu’il est de loin préférable pour leurs peuples de s’engager dans une coopération entre Africains, plutôt que de regarder seulement vers l’occident. Trois grands projets ont été lancés : la route transsaharienne, le gazoduc Nigeria-Europe via l’Algérie, et la liaison par fibre optique Alger-Abuja.

    D’ailleurs, l’ambassadeur du Nigeria à Alger a souligné toute l’importance de ses projets et cette coopération tous azimuts entre les deux géants africains. L’avantage économique du projet de gazoduc Trans-Saharan Gas-Pipline (TSGP), reliant le Nigeria à l’Europe via l’Algérie, sera « énorme » pour toutes les parties concernées, c’est un projet très important qui générerait beaucoup d’argent à la fois pour le Nigeria et les autres pays qui y participent », a souligné l’ambassadeur dans un entretien accordé au quotidien nigérian « Punch ». Le Nigeria, qui possède la 9e réserve mondiale en gaz, pourrait fournir à travers ce gazoduc 30 milliards m3 de gaz par an, selon le diplomate nigérian. Dans ce cadre, M. Mabdul a mis en avant les capacités dont dispose l’Algérie en matière de transport et de liquéfaction du gaz. « A l’heure actuelle, l’Algérie fournit une bonne partie des besoins en gaz de la plupart des pays européens. Elle dispose d’un réseau de gazoducs de plus de 2.000 km. Son principal gisement de gaz, Hassi R’mel, possède la quatrième plus grande réserve de gaz au monde », a-t-il fait valoir. Grâce à son infrastructure gazière et son réseau de gazoducs, l’Algérie est en mesure de connecter le champ gazier de Hassi R’mel à celui du Nigeria en passant par le Niger », a-t-il soutenu.

    Un projet important pour le Nigeria

    Le ministre du Pétrole de la République du Nigeria, Timipre Sylva, avait annoncé, le 23 septembre dernier, que son pays allait entamer la construction d’un gazoduc pour transporter le gaz nigérian vers l’Algérie, qui à son tour l’exportera vers d’autres pays. Dans une interview à la chaîne CNBC Arabiya, M. Sylva avait déclaré : « Nous avions l’intention de réaliser un gazoduc pour exporter du gaz nigérian depuis longtemps. Nous avons rencontré quelques difficultés à ce sujet, mais nous, au Nigeria, avons commencé la mise en œuvre de ce projet ». Et d’ajouter: « Nous avons commencé la construction d’un gazoduc du sud du pays vers le nord dans le but de transporter le gaz nigérian vers l’Algérie », qui l’exportera, après accord avec elle. Dans ce contexte, il a souligné que l’opération de construction avait effectivement commencé. Il a également souligné que son pays ambitionne d’acheminer le gaz nigérian en Europe afin de valoriser au maximum cette ressource énergétique avant la fin de « l’ère des énergies fossiles » et la transition vers les énergies renouvelables. A cet égard, le ministre a révélé que le Nigeria a pu, lors de ses opérations de prospection, explorer 256 milliards de mètres cubes de gaz. Une semaine avant lui, le PDG du groupe pétrolier public algérien, Sonatrach, Toufik Hakkar, avait indiqué que l’étude de faisabilité du projet du gazoduc est terminée et soumise aux entreprises des deux pays africains. Intervenant lors du Forum de la Chaine 1 de la Radio nationale, M. Hakkar avait précisé que cette faisabilité est liée notamment à la demande sur le gaz et surtout à l’étude du marché au vu de la baisse du prix du gaz, soulignant que le prix de ce dernier est passé de 10 dollars l’unité calorique il y a 10 ans à moins d’un dollar en 2020. Ce qui pourrait, selon lui, « influer sur la prise de décision de lancer un tel investissement », d’où la démarche de lancer une étude du marché pour déterminer la demande sur le gaz avant de trancher sur l’opportunité de s’engager dans ce projet. Selon le PDG de Sonatrach, qui a réalisé l’étude de faisabilité, l’étude technique du projet est « ficelée et le tracé du gazoduc défini ».

    Le vieux rêve de la transsaharienne

    Abordant les autres projets de partenariat engagés par les deux pays, Mohammed Mabdul a évoqué le projet de câbles à fibre optique qui vise à renforcer la connectivité internet entre l’Afrique et l’Europe. Pour rappel, le mégaprojet de fibre optique reliant Alger aux frontières du sud avec le Niger a été achevé avec la livraison du dernier tronçon Tamanrasset-In Guezzam d’une distance de 440 km en novembre 2019. L’ambassadeur nigérian a évoqué aussi le projet de la route transsaharienne de 9.900 km qui traverse également le Tchad et le Mali, et qui a atteint un taux d’achèvement d’environ 90%, a-t-il indiqué, relevant que « la partie algérienne a terminé la sienne et n’attend que l’inauguration ». Ce projet sera soutenu, selon le diplomate, par la connexion entre trois ports en eau profonde qui seraient construits pour booster l’activité économique de la région. Il s’agit du port en eau profonde à Lagos, d’un port qui serait construit dans une ville côtière en Algérie et un troisième prévu à Gabès, en Tunisie. « Les marchandises en provenance d’Europe et d’autres parties du monde transiteraient par ces ports et seraient acheminées via ces réseaux routiers communs. C’est un énorme projet qui créerait une chaîne d’activités pour les transporteurs, les hommes d’affaires, les commerçants. C’est une aubaine pour ces régions de s’épanouir », s’est-il réjoui. Lancé à la fin des années 1960, l’axe Alger – Lagos, connu aussi sous le nom de «Transafricaine 2» fait partie du réseau des 10 principales routes transafricaines. Elle dessert actuellement 37 régions, 74 centres urbains pour 60 millions d’habitants répartis dans les six pays (le Nigeria, le Tchad, le Mali, le Niger, la Tunisie et l’Algérie). Outre le financement des pays concernés, cet axe a bénéficié du soutien financier de la Banque africaine de développement (BAD) et d’autres partenaires au développement. Par ailleurs, M. Mabdul a souhaité la concrétisation de lignes aériennes reliant Alger à Abuja et Lagos, pour faciliter les déplacements des communautés d’affaires des deux pays. En l’absence d’une compagnie aérienne nigériane, c’est Air Algérie qui sera chargée d’ouvrir cette route aérienne entre Alger et les aéroports d’Abuja et Lagos.

    Nawfal Abbas

    L’Algérie d’aujourd’hui, 22/11/2021

    #Algérie #Nigeria #GazoducTransaharien #TransaharanPipeline

  • Algérie-Nigeria: les acteurs du grand jeu

    Algérie-Nigeria: les acteurs du grand jeu

    Maroc, Algérie, Nigeria, gazoduc transaharien – Algérie-Nigeria: les acteurs du grand jeu

    Le gazoduc reliant l’afrique à l’Europe va profondément bouleverser les rapports géopolitiques – Les dizaines de milliards de m3 de gaz qui traverseront le pays, lui fourniront un immense avantage stratégique sur ses voisins immédiats.
    L’ambassadeur du Nigeria à Alger, Mohammed Mabdul, a fait d’intéressantes révélations sur le projet de gazoduc Trans-saharan Gas-Pipline (Tsgp), qui relie son pays à l’Algérie. Le diplomate qui s’exprimait sur les colonnes du quotidien nigérian Punch a affirmé que Abuja a déjà entamé la construction du tronçon traversant le Nigeria dudit gazoduc. Il a souligné que le chantier «avance très vite et dès qu’il atteindra Kano (région frontalière avec le Niger) il sera connecté à la frontière nigérienne et de là passera vers l’Algérie».

    Mohammed Mabdul n’a fourni aucun détail sur les délais de réalisation du projet dans sa phase nigériane, mais il est néanmoins certain, selon les propos du diplomate, que c’est bien l’option du Tsgp qui est retenu par son pays pour faire transporter le gaz vers l’Europe. L’ambassadeur ne s’y trompe pas et annonce que le gazoduc «est un projet très important qui générerait beaucoup d’argent à la fois pour le Nigeria et les autres pays qui y participent». Cet immense chantier structurel sur lequel s’adosse la route de l’unité africaine et la dorsale de la fibre optique, négocié en 2001 et dont la faisabilité a été établie en 2006, est revenu au-devant de la scène africaine en 2021 à travers une ferme volonté exprimée par Alger d’en faire une réalité.

    Le Maroc qui a tenté en 2019 de détourner le projet à son bénéfice a lamentablement échoué dans son entreprise. Les déclarations de l’ambassadeur nigérian démontrent, si besoin, le maintien du tracé initial et, plus encore, le Nigeria a déjà entamé les travaux sur son territoire. Son empressement de voir ce projet aboutir est d’ailleurs compréhensible sachant que ce pays ambitionne de fournir pas moins de 30 milliards de m3 de gaz par an à l’Europe.

    Le bénéficie qu’en tirera l’Algérie est substantiel, sachant que le Nigeria compte utiliser les capacités dont dispose l’Algérie en matière de transport et de liquéfaction du gaz. Les installations algériennes en la matière et les méthaniers de Sonatrach auront un plan de charge conséquent. «Grâce à son infrastructure gazière et son réseau de gazoduc, l’Algérie est en mesure de connecter le champ gazier de Hassi R’mel à celui du Nigeria en passant par le Niger», a-t-il soutenu. Cela, en sus de la liquéfaction d’une partie et son transport maritime vers des destinations lointaines. C’est un marché gagnant-gagnant au plan bilatéral, mais dont l’impact à l’échelle africain est très important, au sens que ce mégaprojet intégrateur aura pour finalité d’amarrer l’Afrique à l’Europe et l’inscrire dans une dynamique d’une croissance économique générée par deux grands pays africains, qui seront la locomotive du continent.

    Fort de cet apport en ce produit énergétique essentiel et très demandé en Europe, l’Algérie qui a déjà terminé son tronçon de la route transsaharienne et s’engage dans la réalisation d’un port en eau profonde dans la wilaya de Tipaza, disposera d’atouts majeurs susceptibles de la placer au centre de la dynamique africaine. Le continent noir concentre sur lui l’intérêt de la Chine, de la Russie, de l’Europe et des Etats-Unis. Les dizaines de milliards de m3 de gaz qui traverseront le pays, lui fourniront un immense avantage stratégique sur ses voisins immédiats et amèneront tout l’Occident à inscrire l’Algérie sur leurs cartes commerciales en Afrique.

    L’accord parfait avec les deux autres géants africains, le Nigeria et l’Afrique du Sud, est de nature d’être considérablement consolidé avec la réalisation des infrastructures énergétiques terrestres et maritimes. Cela, en sus de la fibre optique qui révolutionnera les pratiques économiques du continent. Beaucoup de pays africains, membres de la zone de libre-échange et qui connaissent le poids de l’axe Alger-Abuja-Pretoria ont affiché leur soutien à une intégration continentale conduite par une Algérie, bénéficiant d’un emplacement géostratégique idéal, d’une souveraineté totale vis-à-vis du reste du monde et de capacités diplomatiques reconnues de tous.

    L’ambassadeur, Mohammed Mabdul, a exprimé le voeu de son pays et de beaucoup d’Africains d’accorder à l’Algérie le rôle de chef de file d’une Afrique nouvelle qui entend tirer profit de l’intérêt qu’elle suscite auprès des puissants de ce monde. En liant les deux pays par le gazoduc transsaharien, le Nigeria sait parfaitement qu’il remet entre les mains de l’Algérie un puissant levier de négociation face aux Européens.

    Dans le même temps, cette arme économique servira ses intérêts en lui ouvrant les portes de l’Europe. Abuja, par la voix de son ambassadeur à Alger, souhaite la concrétisation de lignes aériennes reliant Alger à Abuja et Lagos. L’objectif est de faciliter les déplacements des communautés d’affaires des deux pays. Un autre axe éminemment important et, il faut bien en convenir, est le talon d’Achille des milieux d’affaires africains.

    Saïd BOUCETTA

    L’Expression, 23/11/2021

    #Algérie #Nigeria #Gazoduc_transaharien #Pipeline

  • L’Algérie commercialisera le gaz nigérian en Europe

    Algérie, Nigéria, gaz, gazoduc transaharien – L’Algérie commercialisera le gaz nigérian en Europe

    Le projet de gazoduc algéro-nigérian avance très rapidement car les deux pays ont réussi à étendre les gazoducs jusqu’aux frontières du Niger, et l’Algérie aidera le Nigeria à commercialiser son gaz sur le marché européen, a déclaré l’ambassadeur du Nigeria en Algérie, Mohamed Mabdul, dans une interview à le journal nigérian « Punch ».

    L’ambassadeur nigérian en Algérie Mohamed Mabdul a expliqué que le projet progresse très rapidement et lorsqu’il atteindra la ville de Kano, il sera connecté de l’autre côté de la frontière nigérienne et de là, il se déplacera vers l’Algérie et que les pipelines algériens ont presque atteint les frontières avec Niger.

    Il a confirmé que le coût du projet atteint jusqu’à 10 milliards de dollars et que plusieurs institutions continentales et internationales ont eu recours à son financement, telles que la Banque mondiale, la Banque africaine et la Banque islamique, en raison des grands avantages que le projet procure au développement dans la région.

    Concernant les dimensions du projet, l’ambassadeur nigérian affirme que l’Algérie fournit les besoins en gaz de la plupart des pays européens, dispose d’un réseau de gazoducs de plus de 2 000 kilomètres et contient les quatrièmes réserves de gaz au monde.

    Le problème est que l’Algérie ne peut pas répondre à la demande croissante de gaz, alors qu’il existe d’importantes réserves au Nigeria, et donc le gaz nigérian sera commercialisé par l’Algérie dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant.

    Auparavant, le ministre de l’Énergie, Mohamed Arkab, avait confirmé que le gazoduc algéro-nigérian, qui reliera l’Europe à l’Afrique à l’avenir, est vital pour l’Algérie, et apporte de nombreux avantages aux pays du Nigeria et du Niger, économiquement et socialement.

    Lors de la réunion de haut niveau des États membres de la Commission africaine de l’énergie pour présenter la note d’orientation sur le gaz naturel dans la scène énergétique africaine, Arkab a affirmé ; « L’Algérie accorde une attention particulière à l’achèvement du projet de gazoduc transsaharien TSGP, qui relie le gaz naturel nigérian à l’Europe via le réseau de gazoduc algérien ».

    Il a expliqué que l’affaire permettrait de renforcer les relations de l’Algérie avec le Nigeria et le Niger, qui bénéficieraient des retombées sociales et économiques résultant de ce projet.

    Echourouk online, 21/11/2021

    #Algérie #Nigeria #Gazoduc_transaharien #Gaz