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  • Roi du Maroc : Léthargie physique et victimisme

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    DISCOURS DU ROI DU MAROC ET GAZ ALGÉRIEN : Pourquoi M6 dit n’importe quoi
    par Mokhtar Benzaki
    Mohammed VI dirige-t-il encore son royaume ? À chaque intervention, le roi du Maroc sème des indices inquiétants sur l’état de son pays et sur sa capacité à gouverner. Le dernier en date, son discours du 20 août, où il démontre son décalage absolu par rapport à la réalité.
    Dans un discours monocorde, même apathique, Mohammed VI, dont on ne relève plus la troublante léthargie physique, s’en est pris à tout le monde : l’Union européenne, les ONG, les médias, ses voisins. Enfin, presque tout le monde, car, sagement, il n’a pas glissé un mot sur son encombrant allié du moment, Israël.
    Dans sa bouche, tout est complot et machinations contre le royaume. Le roi du Maroc dézingue à tout-va «certains pays et organisations notoirement hostiles», qu’il n’a même pas eu le courage de nommer à cause du scandale Pegasus.
    Le discours qui semble avoir été écrit par plusieurs marionnettistes de ses collaborateurs est un chef-d’œuvre de fuite en avant, de déni de la réalité et de contre-vérités. Notamment dans sa partie économique relative au gaz algérien. En effet, M6 indique que «quelques pays, notamment des pays européens comptant, paradoxalement, parmi les partenaires traditionnels du Maroc, craignent pour leurs intérêts économiques, leurs marchés et leurs sphères d’influence dans la région maghrébine».
    Le message est adressé aux Espagnols, qui lui ont rendu la monnaie de sa pièce dans l’affaire Brahim Ghali et le morbide lâcher des enfants dans la mer Méditerranée. Il est également adressé à ses alliés historiques français, dont toute la sphère médiatico-politique a été espionnée par les services marocains, sans réaction jusqu’à maintenant du côté de Paris. Mais le message s’adresse aussi à l’Algérie, avec des insinuations sur son influence dans l’affaire du gaz.
    Si le roi du Maroc est en droit de vendre la chimère de l’influence régionale à ses sujets, il n’en demeure pas moins que ses assertions sur la reconduction du contrat au 31 octobre prochain avec l’Algérie est un pur fantasme. Car aucune décision de reconduction n’a été prise. Le mensonge royal omet le fait que si reconduction il y a, elle doit impérativement obtenir l’aval de la partie algérienne.
    Pour rappel, ce gazoduc alimente uniquement le Maroc par le gaz algérien avec, actuellement, 900 000 mètres cubes par an. Or, Mohammed VI, qui y va au bluff, veut contraindre l’Algérie à augmenter ce quota afin que ses usines et ses installations industrielles dépendant du gaz algérien ne subissent pas de plein fouet un arrêt des approvisionnements.
    En adoptant la posture de «victime» de machinations, dont celles de son voisin de l’Est, Mohammed VI veut rassurer les investisseurs marocains et étrangers avec du gaz qui ne lui appartient pas. Comme il veut faire passer un signal à Madrid, que l’Espagne dépend du bon vouloir énergétique marocain, alors que Rabat est payé par l’Algérie avec un tarif en gaz. Un argumentaire erroné et pathétique qui en dit long sur la douce dérive de la Monarchie.
    Mokhtar Benzaki
  • Gazoduc «Maghreb-Europe» : Le Maroc fait marche-arrière

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    Par Feriel Nourine

    Nouvelle volte-face marocaine dans ses relations avec l’Algérie. Cette fois-ci, le Makhzen tente un nouveau semblant d’apaisement à travers le dossier du gazoduc «Maghreb-Europe», transformé par les autorités marocaines en énième acte d’hostilité contre notre pays et l’un ses principaux clients en gaz naturel.

    Au printemps dernier, ces autorités avaient, en effet, lancé la menace de ne pas renouveler l’accord d’exploitation du gazoduc «Maghreb-Europe», qui traverse le territoire marocain pour approvisionner l’Espagne et le Portugal en gaz à partir de l’Algérie.

    Le contrat devant arriver à terme en octobre prochain, le Maroc espérait tirer de ce dossier de nouvelles ressources en matière de chantage pour faire pression sur l’Algérie, mais surtout sur l’Espagne, dont les relations avec le royaume alaouite traversent, elles aussi, une période de grave crise.

    Mais voilà que depuis mercredi dernier, Rabat a décidé d’opérer un virage à 180 degrés dans l’affaire du même gazoduc, affirmant que le Maroc est favorable à son maintien. C’est ce que rapporte la presse locale, citant la Directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONMH), Amina Benkhadra.

    Cette dernière semble avoir choisi la sémantique qui sied pour démentir indirectement les informations faisant état des intentions de non-renouvellement du contrat par son pays. «La volonté du Maroc de maintenir cette voie d’exportation a été clairement affirmée de manière constante, à tous les niveaux, depuis plus de trois ans», a-t-elle, en effet, déclaré.

    «Nous l’avons exprimée verbalement et par écrit, publiquement et dans les discussions privées, toujours avec la même clarté et la même constance», a-t-elle soutenu, dans l’objectif de réduire à l’expression de rumeurs les révélations faites, à la mi-mai dernier, par le journal en ligne espagnol El Confidencial Digital. Lequel avait annoncé l’intention des autorités marocaines d’empêcher le passage du gaz algérien vers l’Espagne par leur pays en guise de menaces adressées aux autorités espagnoles dans le cadre du contentieux entre les deux pays sur les questions migratoire et du Sahara occidental.

    Un autre revirement marocain qui intervient dans une étape où la tension entre l’Algérie et ce pays a atteint son paroxysme, sous l’effet, entre autres, de révélations émanant de l’enquête policière sur les incendies qui viennent de ravager la Kabylie et impliquant le Makhzen comme soutien au MAK dans cette tragédie qui a endeuillé les Algériens, ainsi que dans le crime crapuleux perpétré contre le jeune Djamel Bensmaïl. Revirement manifesté à quelques petites heures d’intervalle avec la décision prise par le Haut conseil de sécurité de réviser les relations entre les deux pays.

    En tout état de cause, le changement d’attitude marocain dans l’affaire du gazoduc «Maghreb-Europe» semble avoir été dicté en premier lieu par les intérêts économiques de ce pays. Les menaces brandies il y a quelques petits mois pour intimider l’Espagne semblent n’avoir été qu’un feu de paille sans suite aucune sur un contrat signé depuis déjà 1996 et dont une quelconque rupture viendrait nuire, en premier lieu, aux dividendes que prélève le Makhzen sur le passage du gaz algérien vers ce gros client qu’est l’Espagne, et à un degré moindre le Portugal.

    En effet, le non renouvellement du contrat portant sur ce gazoduc signifierait de grosses pertes pour la partie marocaine. Des experts expliquent, en effet, que dans pareille situation, le Maroc se verra couper lui aussi l’approvisionnement en gaz naturel par la voie de ce canal, et devra donc aller chercher dans un marché gazier indexé sur le Brent et dont les prix restent relativement haut en dépit du repli observé ces dernières semaines.
    Le Makhzen a donc tout intérêt à maintenir ouvert son territoire au passage du gazoduc «Maghreb-Europe». Ceci d’autant que les intentions de fermeture qu’il a manifestées le printemps dernier ont eu plutôt un effet inverse sur la coopération gazière algéro-espagnole, les deux pays n’ayant fait montre d’aucune inquiétude face à cette menace.

    Dès la fin juin dernier, l’Algérie avait affirmé qu’en cas de rupture du contrat, elle continuerait à alimenter l‘Espagne, ainsi que le Portugal, en recourant à ses capacités de liquéfaction. Mieux encore, «même en cas de non-renouvellement de ce contrat qui prend fin en octobre prochain, l’Algérie pourra fournir l’Espagne, mais également répondre à une éventuelle demande supplémentaire du marché espagnol sans aucun problème», avait rassuré le Pdg de Sonatrach, Tewfik Hakkar. De son côté, le gouvernement espagnol avait déjà pris les devants en cas d’aggravation de crise avec le Maroc pour conserver ses approvisionnements en gaz algérien, avait souligné El Confidencial Digital.

    «L’Espagne a réussi à sauver avec l’Algérie un possible problème d’approvisionnement si une escalade de représailles à l’encontre de notre pays par le Maroc commençait», avait indiqué le journal en ligne, citant une source locale proche du dossier. Il s’agira pour les deux pays de recourir au gazoduc sous-marin Medgaz, installations appartenant pour 51% à Sonatrach et 49% à son partenaire espagnol Naturgy, en guise de réplique à la stratégie déployée par la partie marocaine.

    A la mi-juillet dernier, les deux partenaires ont annoncé le démarrage de l’extension de ce gazoduc au quatrième trimestre 2021. Ce projet nécessite un investissement de 73 millions d’euros, et permettra de rajouter 2 milliards de mètres cubes par an à l’alimentation gazière de l’Espagne, soit 25 % de plus que la capacité actuelle, pour dépasser 10 milliards de mètres cubes.

    «Après une décennie d’exploitation ininterrompue et un investissement initial d’environ 843 millions la mise en service de l’extension de Medgaz renforce la sécurité d’approvisionnement de l’Espagne car il s’agit d’une infrastructure clé pour le transport du gaz naturel», a indiqué Naturgy dans un communiqué.

    Une annonce qui semble avoir mis en alerte les responsables du secteur au Maroc et provoqué le «démenti» de la DG de l’ONHM, mercredi dernier.

  • « Révision des relations Algérie-Maroc »: La fin du gazoduc?

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    La déroute marocaine
    Par Larbi Chaabouni
    Le couperet est tombé sur le MAK pointé du doigt par ses membres, avouant leur responsabilité dans les incendies et l’assassinat du jeune volontaire Djamel Bensmaïl et criant à la manipulation politicienne. Dans l’Algérie d’Abane et de Larbi Ben M’hidi, la fitna n’a pas sa place.
    Cette certitude est admise par la classe politique, à l’exception d’une minorité déjà coupable d’un compagnonnage douteux avec l’extrémisme surfant sur le néo-hirak.
    La réaction du Front des forces socialistes, fort d’un héritage historique et d’un engagement patriotique de la première heure, a placé l’unité nationale en ligne rouge intransgressible.
    Dans un communiqué, le secrétariat national de ce parti a appelé à l’unification du front interne, tout en exprimant son rejet des différences entre les Algériens.
    «Tout projet qui intervient en dehors de la conception nationale démocratique et toute manœuvre visant à saper l’indépendance, la souveraineté et l’unité nationale, et à porter atteinte à la cohésion sociale sont considérés comme hostiles au peuple et doivent être combattus avec fermeté».
    La déroute des mouvements terroristes scelle l’échec de la tentative de déstabilisation programmée qui s’est fracassée sur le rempart de l’Algérie citoyenne unie dans la douleur. Elle s’exprime davantage dans l’appel du pied d’un haut représentant marocain plaidant pour la reconduction du mégaprojet du gazoduc Maghreb Europe qui expire en octobre 2021.
    Cet intérêt du Maroc est motivé par les subsides consentis par l’Algérie et la couverture à hauteur de 80 millions de mètres cubes pour la satisfaction de la demande interne.
    Un nouveau projet Medgaz, reliant l’Espagne via Béni Saf, est prévu.
    Les errements du Makhzen ont gravement compromis un partenariat maghrébin exemplaire et profitable aux peuples de la région.
    Un partenariat incompatible avec la stratégie de la tension permanente, l’ingérence dans les affaires intérieures et, dans le cas des récents événements tragiques, l’instrumentalisation des deux mouvements terroristes impliqués dans les incendies criminels et l’assassinat du jeune Bensmaïl.
    Face à cette menace et à une hostilité récurrente du Makhzen aux ordres du sionisme, la révision des relations bilatérales s’impose en alternative incontournable.
    Horizons, 23/08/2021
  • Maroc-Algérie: Le gazoduc ou l’affaire Figuig bis

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    RECONDUCTION DU CONTRAT DU GAZODUC MAGHREB EUROPE : Le nouveau mensonge du Makhzen

    Après la «main tendue» de Mohammed VI, le Makhzen tente de «forcer la main» à l’Algérie dans le dossier du Gazoduc Maghreb Europe (GME). Jeudi 19 août, dans une déclaration à l’agence de presse marocaine, la directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines, Amina Benkhadra, avait déclaré que le Maroc était favorable à la reconduction du contrat de ce gazoduc qui traverse le territoire de ce pays depuis 1996.

    Tarek Hafid Alger (Le Soir) – «La volonté du Maroc de maintenir cette voie d’exportation a été clairement affirmée de manière constante, à tous les niveaux, depuis plus de trois ans.

    Nous l’avons exprimée verbalement et par écrit, publiquement et dans les discussions privées, toujours avec la même clarté et la même constance», a-t-elle déclaré. Une déclaration sans fondement puisque l’Algérie n’a pris aucune décision dans ce sens.

    Une source officielle, qui a requis l’anonymat, a indiqué au Soir d’Algérie «que toute reconduction doit avoir l’aval du gouvernement algérien» et qualifiant ainsi la sortie médiatique de la directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines de «nouveau mensonge». «Le Maroc parle publiquement d’une affaire réglée alors que ce n’est pas le cas. Actuellement, le GME n’est utilisé qu’au profit de ce pays qui lui permet d’importer des centaines de milliers de m3 de gaz naturel pour les besoins de sa consommation interne», indique notre source.

    Un démenti confirmé également par l’APS. «L’Algérie, en toute souveraineté et autonomie de décision, n’a toujours pas décidé de le reconduire à l’expiration du contrat qui encadre son économie en octobre 2021. Le Maroc pompe 800 millions de m3 de gaz pour ses besoins qui viennent s’ajouter aux royalties qu’il prélève au titre du droit de passage du gazoduc. On comprend ainsi son insistance à accroître ses capacités», analysent les experts, tout en rappelant que «l’Algérie exporte également du gaz par un autre canal totalement nouveau, à savoir le gazoduc Medgaz à partir de Beni-Saf», précisent des experts contactés par l’agence de presse officielle. En clair : la version présentée par le Maroc selon laquelle il autorise la poursuite des exportations de gaz naturel vers l’Espagne à travers le GME n’est une supercherie.

    L’essentiel du gaz exporté vers l’Espagne puis vers l’Europe est injecté via l’autre gazoduc, le Medgaz, qui relie le port de Beni-Saf à celui d’Almeria. La non-reconduction de ce contrat par l’Algérie serait une véritable catastrophe pour le Maroc puisque l’énergie électrique est produite à partir du gaz naturel issu des champs de Hassi R’mel.

    En effet, 93% de ce gaz servent à produire de l’électricité et 7% sont utilisés dans l’industrie. Même si le Maroc refuse de le reconnaître, sa sécurité énergétique dépend en grande partie de son voisin de l’Est.

    Son hostilité envers l’Algérie, notamment depuis son alliance stratégique avec Israël, ne plaide pas pour une reconduction du contrat du GME. À trop insulter l’avenir, le roi du Maroc a fini par mettre l’économie de son pays en difficulté.

    T. H.

    Le Soir d’Algérie, 22/08/2021

  • Maroc : Panique au palais royal à l'approche de l'expiration du contrat du GME,

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    A l’approche de l’expiration du contrat du GME, panique au palais royal
    Le supposé soutien du Maroc au maintien du Gazoduc Maghreb Europe (GME), exprimé récemment par le Makhzen via un haut responsable marocain, relève du «pur mensonge», par ailleurs partagé par le souverain Alaouite, ont estimé des experts dans une déclaration à l’APS.
    Mis en exploitation en 1996, le GME achemine du gaz à partir de Hassi R’mel vers l’Espagne, en traversant le détroit de Gibraltar. «Même s’il n’en est pas à son premier mensonge, en s’aventurant sur le terrain économique, en général, et gazier, en particulier, qui semblent lui être méconnus, le Makhzen commet deux autres mensonges», ont relevé ces experts, en s’interrogeant : «Sur quoi reposent ses déclarations mensongères ?».
    D’abord, soutiennent-ils, s’agissant du gazoduc GME, «l’Algérie, en toute souveraineté et autonomie de décision, n’a toujours pas décidé de le reconduire à l’expiration du contrat qui encadre son économie en octobre 2021», ont-ils souligné.
    Ensuite, les experts relèvent avec force «l’intérêt quasi exclusif» que tire le Maroc du passage de ce gazoduc vers l’Europe, sachant qu’il «pompe 800 millions de m3 de gaz pour ses besoins qui viennent s’ajouter aux royalties qu’il prélève au titre du +droit de passage+ du gazoduc», ont-ils soutenu.
    «On comprend ainsi son insistance à accroître ses capacités», analysent les experts, tout en rappelant que l’Algérie exporte également du gaz par un autre canal totalement nouveau, à savoir le gazoduc Medgaz à partir de Beni Saf.
    APS
  • Gaz: Le Maroc s’approvisionne toujours auprès de l’Algérie

    Malgré les hauts et les bas, mais plus les bas que les hauts, le Maroc s’approvisionne auprès de son voisin algérien pour ses besoins gaziers.

    Depuis son entrée en service en 1996, le gazoduc Maghreb-Europe, long de 1300 km, part du gisement algérien de Hassi R’mel, traverse 540 km de territoire marocain avant de continuer sa route (maritime et terrestre) jusqu’à sa destination finale, Cordoue.

    En échange du droit de passage du gaz algérien (13,5 milliards de mètres cubes par an), le Maroc perçoit, depuis 2011, une redevance annuelle en nature d’un demi-milliard de mètres cubes de gaz, soit près de la moitié de la consommation annuelle du Royaume.

    Le voisinage a aussi sa morale et son éthique. Toute économique, s’entend.

    L’Express, 05/08/2021

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  • Le prix du gaz a connu une hausse de 640%.

    Le prix du gaz a connu une hausse de 640%: Une bonne nouvelle pour l’Algérie et mauvaise nouvelle pour le Maroc

    Le prix du gaz naturel a connu une hausse de 640% en Europe, en l’espace de 14 mois. Il passe de 1.55 dollar le MBTU au mois de mai 2020, à 13 dollars le MBTU, aujourd’hui, le plus haut niveau depuis octobre 2013, apprend-t-on de l’expert énergétique algérien, Nouredine Leghliel.

    Selon l’expert algérien en énergie et en bourse, établi en Suède, cette hausse est loin d’être éphémère, puisqu’elle intervient en période estivale, connue pour être une période de faible demande par rapport à la période hivernale avec sa forte demande liée aux rudes conditions climatiques dans beaucoup de pays. Connu pour l’exactitude de ses prévisions concernant les fluctuations du marché énergétique, Nouredine Leghliel estime que le niveau atteint aujourd’hui par les prix du gaz, seront durable, soutenu par la demande. De bonne augure, selon lui pour l’Algérie, durant cette difficile conjoncture. L’expert algérien recommande même de faire l’impasse sur le pipeline Maghreb, pour éviter la surenchère et l’hostilité marocaines.

    Une bonne nouvelle pour l’Algérie qui fait face à une situation économique difficile liée à la chute de ses revenus issus essentiellement des hydrocarbures. Une situation compliquée davantage par l’impact de la pandémie planétaire du Covid-19 sur l’ensemble de l’économie mondiale.

    Le Maroc, premier perdant de la montée du prix du gaz

    L’année dernière, le régime du Makhzen redoublait la surenchère au sujet de la reconduction de l’accord gazier qui le lie avec l’Algérie, à travers le pipeline Maghreb qui approvisionne l’Espagne, via le Maroc, en se référant au bas prix du gaz naturel atteignant le seuil de 1.55 dollar le MBTU.

    A cette conjoncture-là, le Makhzen a actionné sa machine propagandiste en distillant l’information selon laquelle le Maroc est tombé d’accord avec le Nigeria pour la réalisation d’un oléoduc reliant le Nigeria avec l’Espagne via la Gambie et le Maroc, une manière de torpiller le projet moins couteux et stratégique de Medgaz reliant le Nigeria à l’Espagne via le Niger et l’Algérie, et qui sera accompagné des projets aussi stratégiques de la Transsaharienne et de la fibre optique. La machine propagandiste du Makhzen avait été soutenue par des larbins, pseudo-journalistes algériens au service des officines hostiles à l’Algérie, à l’instar du sulfureux Abdou Semmar, voir la vidéo (https://www.youtube.com/watch?v=4y0tuklRbjo) .
    Le sulfureux Abdou Semmar annonce même que Madrid avait arrêté de s’approvisionner de l’Algérie, au profit du gaz américain et à un degré moindre le gaz russe. La semaine écoulée le Groupe Sonatrach et son partenaire énergétique espagnol Naturgy se sont mis d’accord pour renforcer les capacités d’approvisionnement de l’Espagne, En gaz naturel via le pipeline Medgaz, soit deux milliards de mètres cubes de plus, dépassant les 10 milliards de M3; à compter du dernier trimestre de l’année en cours. Sonatrach n’aura plus besoin du pipeline Maghreb,Pedro Duran Farell pipeline, qui traverse le territoire marocain pour approvisionner l’île ibérique.

    Mauvaise nouvelle pour le Maroc et les médias inféodés au Makhzen

    Cette bonne nouvelle de hausse du prix du gaz, est certainement une mauvaise pour le Maroc, que son chantage et surenchère se sont retournés contre lui et lui jouent aujourd’hui un mauvais tour. Pour l’Algérie, Rabat n’est pas un client fiable, et les autorités algériennes chargées du dossier, doivent absolument tourner la page du gazoduc Maghreb.
    Qu’en est-il des médias algériens ?

    En plus du sulfureux Abdou Semmar, des médias algériens aux agendas connus, n’ont pas soufflé mot. Ces médias alarmistes, lorsqu’il s’agit de traiter les questions économiques du pays, tout en faisant l’éloge au sujet de l’économie marocaine, n’ont rien publié au sujet de la hausse des prix du gaz, atteignant les 640%. A bon entendeur

    Algérie54, 17/07/2021

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  • Le marché européen du gaz se prépare à un arrêt du au conflit Maroc-Espagne

    Le verdict de la Cour sur la souveraineté du Sahara occidental pourrait perturber les approvisionnements.

    John Dizard

    Comme le disaient les agents américains en Asie centrale, « le bonheur, c’est de multiples pipelines ». Les Américains tentaient de financer et de construire des routes pour contourner le blocage géopolitique de la Russie sur le transport des combustibles fossiles. Cet automne, l’UE pourrait découvrir à quel point la vie quotidienne peut être malheureuse (et coûteuse) si vous ne disposez pas de plusieurs pipelines, en l’occurrence vers l’Espagne.

    Les amateurs de litiges internationaux obscurs, complexes et violents (comme moi) attendaient que la Cour de justice de l’Union européenne se prononce sur un différend concernant l’extension de l’accord d’association entre l’UE et le Maroc au territoire du Sahara occidental, ou Maroc du Sud, comme les Marocains préfèrent l’appeler.

    La grande question économique se résumait à l’octroi par le Maroc de droits de pêche dans les eaux du Sahara occidental aux États membres de l’UE, qui sont particulièrement importants pour l’Espagne.

    Aujourd’hui, la CJUE pourrait s’apprêter à rendre une première décision dans une affaire vieille de deux ans portée par le Front Polisario, un groupe politique qui réclame l’indépendance du Sahara occidental. Cette région est un territoire contesté depuis le retrait des troupes espagnoles en 1975. L’occupation de la zone par le Maroc n’a pas été reconnue comme pleinement légitime par l’UE ou l’ONU, ni, jusqu’à la présidence de Trump, par les États-Unis.

    Au début de l’année, un porte-parole du tribunal a déclaré qu’une décision prendrait « plusieurs mois ». Certains partisans de l’affaire estiment qu’elle pourrait intervenir en septembre.

    En décembre 2020, cependant, l’administration Trump sortante a reconnu la souveraineté du Maroc comme légitime, dans le cadre d’un accord selon lequel le Maroc établirait des relations diplomatiques formelles avec Israël dans le cadre des « Accords d’Abraham ». L’équipe Biden a, avec une certaine réticence, affirmé la position de Trump sur le Sahara occidental.

    L’effet de ce changement a été d’enhardir le Maroc à multiplier ses prétensions de souveraineté. Donc si, comme je l’attends, la CJUE annonce qu’elle reconnaît le Polisario comme les représentants légitimes du peuple sahraoui, vous pouvez vous attendre à ce que le gouvernement marocain explose.

    Il se trouve qu’il a un moyen douloureux de faire savoir à l’UE, et à l’Espagne en particulier, à quel point il est mécontent. L’Espagne importe une part importante de ses besoins en gaz naturel d’Algérie. Le gaz est acheminé par deux gazoducs, dont l’un a été posé sous l’eau directement vers l’Espagne. L’autre, le gazoduc Maghreb-Europe, traverse le territoire marocain avant de franchir le détroit de Gibraltar pour se connecter aux réseaux gaziers espagnol et portugais.

    Petit problème : l’accord pour le droit de passage de ce gazoduc expire en octobre de cette année, soit un mois environ après que la CJUE ait pu mettre un doigt dans l’œil du Maroc. Les Marocains pourraient donc riposter en refusant de prolonger le contrat. Comme s’il s’agissait d’une préparation, le processus de renouvellement du contrat de gazoduc a été prolongé par la partie marocaine.

    Heureusement pour l’Espagne, elle a réalisé d’importants investissements dans des installations portuaires de GNL, ce qui lui permet d’importer le même gaz algérien, mais à un coût plus élevé. Nouveau problème : à la mi-juin, une défaillance technique de l’installation algérienne d’exportation de GNL de Skikda a entraîné la fermeture de l’installation, probablement pour une période prolongée.

    Mais comme l’Espagne fait partie de l’Europe, il y a sûrement suffisamment de connexions par gazoduc avec la France pour compenser toute insuffisance de l’approvisionnement algérien, non ? Eh bien, non. Il existait des projets de connexions gazières supplémentaires avec l’Europe du Nord, mais ils se sont heurtés à une opposition réglementaire et écologique.

    Quoi qu’il en soit, les stocks de gaz en Europe sont actuellement très bas, d’autant que les Russes ont tardé à exporter du gaz par le réseau ukrainien. Les prix du gaz naturel aux points d’importation européens sont donc déjà assez élevés. Les importateurs asiatiques, avides de gaz, ont refusé les cargaisons de GNL.

    Tout cela signifie que l’Espagne pourrait devoir importer du GNL acheté sur le marché au comptant cet automne pour garder les lumières allumées et les poêles allumés pendant l’hiver. La flambée des prix qui en résultera pourrait être suffisamment élevée pour remettre en service les centrales électriques européennes alimentées au charbon, même en tenant compte du coût du carbone. Ce n’est pas une bonne chose à un moment où l’Europe est en train de lancer ses ambitieux projets de « zéro émission nette de carbone » et de rompre sa dépendance aux combustibles fossiles.

    La situation pourrait devenir encore plus délicate si le Maroc décidait, de manière unilatérale, d’autoriser davantage de migrants à franchir ses frontières en direction de l’Europe. Le Maroc pourrait également décider d’annuler les permis des navires de pêche de l’UE pour opérer dans leur définition des eaux marocaines.

    Je pense que le Conseil européen, ainsi que quelques États membres, feront appel de la décision de la CJUE. Mais pas avant d’avoir brûlé du charbon et importé du gaz coûteux. Et tout appel ne permettra probablement que de gagner un an de retard avant que tout ne recommence.

    Financial Times, 16/07/2021

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  • Medgaz : Le Maroc mis sur la touche

    L’ALGÉRIE ET L’ESPAGNE METTENT LES GAZ POUR LA MISE EN SERVICE DE L’EXTENSION DE MEDGAZ : Le Maroc mis sur la touche

    L’Algérie continuera à fournir du gaz à l’un de ses plus importants clients dans le domaine, l’Espagne à savoir, n’en déplaise au Maroc qui a joué sur le contrat du gazoduc Maghreb-Europe, en voie d’expiration, comme un moyen de chantage à visée politique.

    En effet, le groupe Sonatrach et son partenaire espagnol Naturgy sont parvenus à un accord portant sur l’exploitation de l’expansion du Gazoduc Medgaz, reliant la côte de Béni Saf à l’ouest de l’Algérie et la ville d’Almeria dans la région espagnole d’Andalousie, à partir du quatrième trimestre de l’année courante. Soit, avant l’arrivée à terme du contrat du pipeline Maghreb-Europe, qui démarre du gisement de Hassi R’mel en traversant le détroit de Gibraltar pour finir à Cordoue en Espagne, dont le Maroc n’avait pas l’intention de renouveler le bail.

    En plein accroc diplomatique avec l’Espagne depuis l’hospitalisation du président de la RASD, Brahim Ghali, le Maroc, comme révélé par le journal « El Confidencial Digital » en mai dernier, ne comptait pas prolonger le contrat de ce gazoduc traversant une partie de son territoire. Croyant alors atteindre d’une pierre deux objectifs, l’Algérie et l’Espagne notamment qui sont deux excellents partenaires dans le domaine économique, le Maroc a raté encore son tir sur un autre terrain.

    En tout cas, le projet de l’extension Medgaz est sur le point d’être réceptionné et sa mise en service devra donc intervenir avant ou dès l’expiration du contrat de Maghreb-Europe, comme annoncé par Naturgy. Pour preuve, le patron de la société espagnole a récemment effectué une visite à l’ouest du pays en compagnie de son homologue de Sonatrach. Dans un communiqué publié mardi après-midi sur le site web de Naturgy, il a été fait savoir que son PDG Francisco Reynés et le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, sont parvenus à cet accord « lors d’une réunion de travail tenue lors d’une visite à Medgaz à Oran (Algérie) ». Une occasion lors de laquelle, le boss de Naturgy, souligne-t-on, a confirmé « l’excellent avancement du projet d’extension. »

    Ainsi, prenant de court le Maroc, l’Espagne s’est adressée directement à l’Algérie avec laquelle elle a conclu l’accord de mise en service de l’extension de Medgaz afin d’assurer sa sécurité énergétique.

    Sur le plan technique, l’expansion de Medgaz a fait l’objet d’un investissement d’une valeur de 73 millions d’euros. Une fois mis en service, il assurera le transport de 25 % du gaz naturel consommé en Espagne, ce qui renforcera de facto la coopération stratégique entre Sonatrach et Naturgy.

    Il convient de rappeler que le projet Medgaz a été mis en service en mars 2011. Ce qui fait que ce gazoduc d’importance stratégique a servi dix ans.

    Farid Guellil

    Le Courrier d’Algérie, 15/07/2021

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  • Voici comment "Sonatrach" et la "Naturgy" espagnole anticipent les manœuvres douteuses du régime marocain.

    Le groupe national des hydrocarbures « Sonatrach » et la société énergétique espagnole « Naturgy » ont convenu d’exploiter les capacités supplémentaires de transport de gaz par le gazoduc « Medgaz » à partir de l’automne prochain, avec des quantités s’élevant à 10 milliards de mètres cubes par an, en prévision de la décision défavorable du Maroc de ne pas renouveler le contrat du gazoduc Maghreb-Europe qui passe sur ses terres.

    Un communiqué de la société espagnole « Naturgy », publié sur son site officiel et revu par « Echorouk », indique que le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, et le directeur exécutif de la société Naturgy, Francisco Reines, ont conclu un accord sur l’exploitation des capacités supplémentaires de transport de gaz par le gazoduc Medgas à partir du dernier trimestre de l’année en cours.
    La compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach et son partenaire espagnol dans le gazoduc Medgaz, Naturgy, ont annoncé que l’extension de Medgaz entrera en service au quatrième trimestre 2021, a indiqué Naturgy mardi 13 juillet 2021 dans un communiqué publié sur son site officiel.
    Francisco Reynés, président de Naturgy, et Toufik Hakkar, président de Sonatrach, sont parvenus à cet accord lors d’une réunion de travail organisée à l’occasion d’une visite de Medgaz à Orán (ouest de l’Algérie).
    Lorsque l’extension de Medgaz, qui a fait l’objet d’investissements de 90 millions de dollars (73 millions d’euros), sera opérationnelle, elle transportera 25% du gaz naturel consommé en Espagne et renforcera la relation stratégique entre les deux entreprises, précise le même communiqué.
    L’accord prévoit que le gazoduc augmentera sa capacité de 2 milliards de m3/an, soit une augmentation de 25%, pour atteindre 10 milliards de m3/an à partir du quatrième trimestre, a précisé la même source.
    L’expansion a nécessité un investissement d’environ 90 millions de dollars (73 millions d’euros) et l’installation d’un quatrième turbocompresseur pour porter la capacité à 10 milliards de m3/an. Une fois l’expansion opérationnelle, 25 % de la consommation de gaz naturel de l’Espagne transitera par Medgaz.
    Après une décennie de fonctionnement continu et un investissement initial de plus d’un milliard de dollars, la mise en service de l’extension de Medgaz renforcera la sécurité d’approvisionnement de l’Espagne, car il s’agit d’une infrastructure clé pour le transport du gaz naturel.
    La société espagnole a souligné qu’ »après une décennie de fonctionnement ininterrompu et un investissement initial de plus d’un milliard de dollars (environ 843 millions d’euros), la mise en service de l’expansion de Medgaz renforcera la sécurité d’approvisionnement de l’Espagne, car il s’agit d’une infrastructure clé pour le transport de gaz naturel ».
    Pour rappel, Medgaz est actuellement détenu conjointement par Sonatrach (avec une participation de 51%) et Naturgy (avec les 49% restants, via le SPV dans lequel BlackRock participe).
    Echourouk online, 14/07/2021
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