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  • Gazoduc Transsaharien: Le projet s’accélère

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    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu, jeudi dernier à Alger, le ministre d’Etat nigérian des Ressources pétrolières, Timipre Sylva, et le ministre nigérien de l’Energie et des Energies renouvelables, Mahamane Sani Mahamadou.

    L’audience s’est déroulée au siège de la présidence de la République, en présence du directeur de cabinet à la présidence de la République, Abdelaziz Khellaf, et du ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab. Dans une déclaration à l’issue de l’audience, le ministre nigérien a réitéré l’«engagement personnel» du président Mohamed Bazoum pour «mener à bien» ce projet qui a «une importance capitale pour nos trois pays (Algérie, Niger, Nigeria)». Il a, en outre, relevé que sa rencontre avec le président Tebboune a été l’occasion de lui faire un compte rendu des échanges qu’il a eus avec ses homologues de l’Algérie et du Nigeria.

    «C’est la 3e fois que nous nous retrouvons après la rencontre de Niamey en février et celle d’Abuja en juin, et nous sommes très optimistes», a-t-il souligné. Il a, à ce propos, fait savoir que «les travaux de la task force qui a été mise en place à l’occasion de la réunion d’Abuja avancent très bien», ajoutant avoir reçu «les encouragements du président Tebboune». De son côté, le ministre nigérian des Ressources pétrolières, Timipre Sylva, a réitéré la volonté de son pays d’œuvrer pour la concrétisation dans «les plus brefs délais» du projet du gazoduc transsaharien devant relier les gisements gaziers du Nigeria, via le Niger, au réseau algérien.

    «Nous faisons en sorte que ce projet avance rapidement, car cela permettra de régler des problématiques liées à la sécurité énergétique», a déclaré le ministre nigérian à l’issue de l’audience. Tout en rappelant que la réalisation de ce projet, lancé en 2009, a pris «beaucoup de temps», le ministre nigérian a assuré que son pays «a d’ores et déjà entamé la construction de ce pipeline sur son territoire».

    Il a affirmé, à ce titre, que l’Algérie a, de son côté, «entamé plusieurs travaux dans ce sens», se félicitant de l’adhésion du Niger à ce projet. «Le Niger rejoint nos efforts» pour la concrétisation de ce projet, a-t-il affirmé.

    Signature d’un mémorandum d’entente

    Les travaux de la 3e réunion ministérielle tripartite Algérie-Niger-Nigeria, tenue jeudi dernier à Alger, sur le projet du gazoduc transsaharien (TSGP) ont été sanctionnés par la signature d’un mémorandum d’entente entre les trois parties.

    Le mémorandum d’entente, nouveau pas vers la concrétisation du projet, a été cosigné par le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, le ministre d’Etat nigérian des Ressources pétrolières, Timipre Sylva, et le ministre nigérien de l’Energie et des Energies renouvelables, Mahamane Sani Mahamadou, en présence du PDG du groupe Sonatrach, Toufik Hakkar.

    Dans une déclaration à la presse au terme de la signature du mémorandum d’entente au Centre international des conférences Abdellatif-Rahal (Alger), Arkab a indiqué que «le document signé vise à aller de l’avant dans la réalisation du projet du gazoduc transsaharien». Cela implique de poursuivre la mise en œuvre de tous les programmes tracés pour la réalisation du projet, notamment l’élaboration des études et des différents aspects liés à la réalisation, a-t-il dit, ajoutant que «les trois pays ont convenu de faire aboutir le projet dans un court délai».

    «La réunion d’Alger revêt une grande importance et porte sur un projet stratégique», a-t-il précisé, rappelant qu’elle «intervient après deux précédentes réunions tenues à Niamey et Abuja, où plusieurs décisions ont été prises, notamment la mise en place d’une équipe technique et d’une commission de contrôle de haut niveau, chargées de l’élaboration et de l’actualisation de toutes les études techniques et financières, ainsi que les études de faisabilité relatives à la réalisation de ce projet».

    Un tracé de plus de 4.000 km

    Concernant la réunion d’Alger, Arkab a indiqué que les trois parties avaient examiné, ce jeudi, le rapport détaillé du comité technique et du comité de suivi, avant la signature du mémorandum d’entente. Pour sa part, le ministre d’Etat nigérian des Ressources pétrolières, Timipre Sylva, a déclaré que la réunion d’Alger «se veut une attestation de l’engagement de l’Algérie, du Niger et du Nigeria à concrétiser ce projet», ajoutant que «la signature du mémorandum d’entente dénote la volonté des pays africains à mener une action commune pour la réalisation des mégaprojets».

    «Nous nous sommes rencontrés en juin dernier à Niamey puis à Abuja et aujourd’hui à Alger, où nous avons signé un mémorandum d’entente pour œuvrer ensemble à concrétiser ce projet», a poursuivi Sylva.
    S’exprimant à l’occasion, le ministre nigérien de l’Energie et des Energies renouvelables, Mahamane Sani Mahamadou, a indiqué qu’après trois rencontres entre les trois pays, «nous sommes très optimistes quant à l’état d’avancement du projet», notamment après la constitution du comité technique chargé de l’élaboration des études de faisabilité lié au TSGP. Sani Mahamadou a estimé que la coopération de son pays avec l’Algérie et le Nigeria témoigne de la capacité des pays africains à coopérer pour réaliser des projets en faveur du continent africain. Le TSGP est un mégaprojet de transport de gaz reliant les trois pays sur un tracé dépassant les 4.000 km.

    Horizons, 30/07/2022

    #Algérie #Nigeria #Niger #Gazoduc #Transaharien #Gaz

  • Transsaharien: l’Algérie abrite ce jeudi une importante réunion

    Algérie, Nigeria, Niger, gazoduc, gaz, Transaharien,

    L’Algérie abrite ce jeudi la 3e réunion interministérielle consacrée au projet du Gazoduc transsaharien , a annoncé le ministère de l’Energie et des Mines dans un communiqué.

    Les ministres de l’Algérie, du Nigeria et du Niger se réuniront à Alger pour la 3e fois en quelques mois pour discuter des avancées de ce projet stratégique, devant relier les 3 pays sur une longueur de 4.000 km et permettre le transport de « plusieurs milliards » de m³ de gaz.

    Cette rencontre « sera l’occasion d’examiner l’ensemble des aspects du projet, notamment, l’état d’avancement de la mise en œuvre de la feuille de route arrêtée à Abuja et ce, dans le cadre des travaux de la Task Force composées des experts des trois pays », explique le ministère dans son communiqué.

    Les trois parties avaient convenu lors de la dernière réunion organisée dans la capitale Abuja de poser les «premiers jalons», à travers une étude technique de faisabilité du projet dans le cadre de l’intensification des efforts des pays concernés, pour la concrétisation les «plus brefs délais», pour un coût de 13 milliards de dollars.

    Selon les premières estimations la durée de réalisation de ce projet serait de 36 mois (03 ans). La future structure permettrait de transporter 20 à 30 milliards de mètres cubes de gaz depuis le Nigeria.

    Un timing inespéré

    Ce sérieux coup d’accélérateur au projet du gazoduc transsaharien intervient dans un contexte d’envolée des prix du gaz en Europe, suite aux restrictions russes de 20 % sur les livraisons de gaz via le gazoduc Nord Stream. Une situation qui pousse les Etats membre de l’UE à chercher d’autres solutions viables pour satisfaire leurs besoins en gaz naturel.

    Le ministre du Pétrole du Nigeria, Timber Silva, avait d’ailleurs révélé vendredi dernier qu’il se rendrait en Algérie pour discuter du projet de gazoduc transsaharien (TSGP). Une annonce faite alors qu’il recevait une délégation de l’UE, composée de membres du département de l’énergie de la Commission européenne.

    Un représentant de l’UE avait déclaré que sa visite au Nigeria s’inscrivait dans le cadre d’un effort visant à établir un nouveau partenariat durable et une nouvelle campagne d’investissement dans le pays, en réitérant l’engagement de l’UE à «faire des projets gaziers en cours une réalité».

    L’Algérie aujourd’hui, 28/07/2022

    #Algérie #Nigeria #Niger #Gazoduc_transaharien #Gaz



  • Medgaz : Perturbations des livraisons après un incident

    Algérie, Espagne, gaz, Medgaz, panne, gazoduc,

    Par Feriel Nourine

    Perturbations, hier, dans les livraisons de gaz algérien pour l’Espagne. En effet, un incident s’est produit en fin de matinée au niveau du Medgaz, du côté espagnol, provoquant «une rupture momentanée de l’approvisionnement en gaz de l’Espagne», a annoncé Sonatrach dans un communiqué.

    «Les équipes techniques espagnoles sont à pied œuvre pour effectuer les réparations nécessaires et rétablir l’approvisionnement de l’Espagne en gaz dans les plus brefs délais», précise la même source.

    Le débit a cependant repris peu de temps après l’incident, a rapporté El Pais, citant des sources d’Enagas, gestionnaire du système gazier espagnol.

    «Le problème a été résolu et les flux sont en cours de récupération pour les maintenir stables. Du côté espagnol, il n’y a eu aucun effet sur la sécurité d’approvisionnement», a-t-on souligné.

    Cette nouvelle a sans doute été très mal accueillie en Espagne dont la consommation en gaz naturel dépend grandement des importations effectuées par ce pays chez l’Algérie. Celles-ci passent exclusivement par le Medgaz depuis la fermeture, l’automne dernier, du gazoduc Maghreb-Europe (GME) qui traverse le territoire marocain.

    Entré en service en 2011, le gazoduc sous-marin Medgaz est aujourd’hui géré en partenariat par Sonatrach (51%) et son l’Espagnol Naturgy (49%). Il relie les installations algériennes de Béni Saf jusqu’au port d’Almería en Espagne en passant sous la mer Méditerranée, et permet d’acheminer un volume annuel de 8 milliards m3, extensibles à 16 milliards m3 sur le moyen terme.

    Une première extension devait d’ailleurs avoir lieu après la fermeture du GME, mais cette opération n’a pu se réaliser après le revirement du Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, dans la question sahraouie, et la crise provoquée entre les deux pays par le rangement de M. Sanchez aux côtés du Maroc.

    Une crise qui a vu les avantages dont bénéficiait l’Espagne en sa qualité de gros client de gaz auprès de l’Algérie se perdre, cédant le terrain à de fortes préoccupations chez les autorités espagnoles face au risque d’une rupture d’approvisionnement.

    La situation n’a finalement pas évolué dans ce sens, et en dépit des mesures diplomatiques et économiques qu’elle a prises à l’encontre du gouvernement espagnol, Algérie n’a pas failli à ses engagements contenus dans son contrat énergétique avec Madrid. «L’Algérie ne renoncera pas à son engagement d’approvisionner l’Espagne en gaz, quelles que soient les circonstances», avait déclaré Abdelamadjid Tebboune, avant que ses assurances ne soient réitérées par les autorités algériennes après la décision algérienne de suspendre le traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération avec l’Espagne, semant la panique au sein des responsables du gouvernement de ce pays.

    Entre-temps, les négociations entre Sonatrach et Naturgy ont emprunté la voie des prix, à travers la renégociation du contrat pour la période de janvier 2022 à décembre 2024.

    Par ailleurs, les livraisons de gaz algériens pour l’Espagne ont connu une baisse ces derniers mois. En juin, elles ont été réduites à 21,6% des importations espagnoles, selon les chiffres d’Enagas.

    Du coup, le premier fournisseur de pays qu’était l’Algérie s’est retrouvé en troisième position sur ce registre, cédant la première place aux Etats-Unis avec 29,6% de parts, alors que la Russie s’est hissée à la seconde place, avec 24,4% du gaz importé par l’Espagne, a souligné Enagas.

    Si la baisse des exportations de gaz algérien vers l’Espagne sont une source d’inquiétudes dans ce pays, la hausse des ventes russes y provoquent le même sentiment, sachant que cette évolution se produit, alors que les pays de l’Union européenne sont en quête d’alternatives aux énergies produites en Russie.
    Il y a quelques jours, le gouvernement espagnol a de nouveau appelé les groupes énergétiques du pays à «réduire au maximum» leurs importations de gaz russe. «Il serait bon» que les entreprises commercialisant du gaz «cherchent à réduire au maximum» leurs importations de Russie, a déclaré la ministre espagnole de la Transition écologique Teresa Ribera à l’issue du conseil des ministres.
    Une réduction qui ne pourrait assurément être opérée sans garantie d’approvisionnement maximum en provenance de l’Algérie via le Medgaz.

    Reporters, 25 July 2022181

    #Algérie #Espagne #Gaz #Medgaz

  • Gaz: Nord Stream redémarre après une panne

    Russie, Europe, gaz, Nord Stream, gazoduc,

    BERLIN (AP) – Le gaz naturel a commencé à circuler dans un important gazoduc reliant la Russie à l’Europe jeudi, après une interruption de 10 jours pour des travaux de maintenance, a indiqué l’opérateur.

    Mais le flux de gaz ne devrait pas atteindre sa pleine capacité et les perspectives sont incertaines, ce qui laisse l’Europe face à la perspective d’un hiver difficile.

    Le gazoduc Nord Stream 1, qui passe sous la mer Baltique pour rejoindre l’Allemagne, était fermé depuis le 11 juillet pour des travaux de maintenance annuels. Dans un contexte de tensions croissantes liées à la guerre menée par la Russie en Ukraine, les autorités allemandes craignaient que le gazoduc – principale source d’approvisionnement du pays en gaz russe, qui a récemment représenté environ un tiers de l’approvisionnement en gaz de l’Allemagne – ne soit pas rouvert du tout.

    L’opérateur Nord Stream AG a déclaré que le gaz avait recommencé à circuler jeudi matin, et les données de son réseau montrent que le gaz a commencé à arriver après la fin de la maintenance prévue à 6 heures du matin.

    On s’attendait à ce que les livraisons soient bien inférieures à la pleine capacité du gazoduc, comme ce fut le cas pendant des semaines avant l’interruption de la maintenance.

    Le chef de l’autorité allemande de régulation des réseaux, Klaus Mueller, a déclaré que la société russe Gazprom avait notifié jeudi des livraisons représentant seulement 30 % environ de la capacité du gazoduc. Il a ensuite indiqué sur Twitter que les livraisons réelles étaient supérieures à ce chiffre et pourraient atteindre le niveau d’avant la maintenance, soit environ 40 %.

    Cela ne suffirait pas à résoudre la crise énergétique de l’Europe. « L’incertitude politique et la réduction de 60 % depuis la mi-juin demeurent malheureusement », a écrit M. Mueller.

    Lorsque Gazprom a réduit le flux le mois dernier, elle a invoqué des problèmes techniques présumés concernant des équipements que son partenaire Siemens Energy avait envoyés au Canada pour révision et qui ne pouvaient pas être renvoyés en raison des sanctions imposées à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

    Au début du mois, le gouvernement canadien a autorisé la livraison en Allemagne de la turbine qui alimente une station de compression à l’extrémité russe du gazoduc.

    Le gouvernement allemand a rejeté l’explication technique de Gazprom concernant la réduction du gaz, affirmant à plusieurs reprises qu’il ne s’agissait que d’un prétexte pour une décision politique visant à semer l’incertitude et à faire grimper davantage les prix de l’énergie. Il a déclaré que la turbine était un remplacement qui ne devait être installé qu’en septembre, mais qu’il faisait tout pour priver la Russie du prétexte de réduire les approvisionnements.

    Le président russe Vladimir Poutine a déclaré mardi que Gazprom n’avait toujours pas reçu les documents nécessaires au retour de la turbine, et a mis en doute mercredi la qualité des travaux de réparation. M. Poutine a déclaré que Gazprom devait fermer une autre turbine pour réparation à la fin du mois de juillet, et que si celle qui a été envoyée au Canada n’était pas retournée d’ici là, le flux de gaz diminuerait encore davantage.

    La chef de la Commission exécutive de l’Union européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré mercredi que la turbine était « en transit » et qu’il n’y avait « aucun prétexte pour ne pas livrer » du gaz.

    La Commission a proposé aux États membres de réduire leur consommation de gaz de 15 % au cours des prochains mois, alors que l’Union se prépare à une éventuelle interruption totale des livraisons de gaz par la Russie.

    L’Allemagne et le reste de l’Europe se démènent pour remplir les stocks de gaz à temps pour l’hiver et réduire leur dépendance à l’égard des importations d’énergie russe. L’Allemagne possède la plus grande économie d’Europe ; le gaz est important pour alimenter ses industries, fournir du chauffage et, dans une certaine mesure, produire de l’électricité.

    Le mois dernier, le gouvernement a activé la deuxième phase du plan d’urgence en trois étapes de l’Allemagne pour l’approvisionnement en gaz naturel, avertissant que la plus grande économie d’Europe était confrontée à une « crise » et que les objectifs de stockage hivernal étaient menacés. Mercredi, les réserves de gaz de l’Allemagne étaient remplies à 65,1 %.

    Pour pallier cette pénurie, le gouvernement allemand a donné le feu vert aux entreprises de services publics pour qu’elles remettent en service dix centrales électriques au charbon en sommeil et six autres alimentées au fioul. Onze autres centrales au charbon, dont l’arrêt est prévu en novembre, pourront continuer à fonctionner.

  • OMK dément tout investissement dans le Gazoduc Nigeria-Maroc

    Maroc, Nigeria, gazoduc, gaz, OMK,

    Selon une information largement relayée par les médias marocains, le groupe russe United Metallurgical Company (OMK), spécialisé dans la métallurgie, a démenti les affirmations de l’ambassadeur du Nigeria en Russie, alléguant que la société est devenue le principal investisseur dans le gazoduc Nigeria-Maroc.

    L’ambassadeur du Nigeria, Abdullahi Shehu, avait précédemment révélé dans une interview à l’agence de presse russe Ria Novosti que United Metallurgical Company participait au projet. «Ils (OMK) sont déjà impliqués dans ce processus. Ils font partie des principaux investisseurs de ce projet.

    Il n’a pas donné plus de détails sur l’implication ou le rôle d’OMK dans le projet. Le ministre d’Etat nigérian Timipre Sylva a précédemment déclaré à Reuters que les Russes « sont très désireux d’investir dans ce projet ».

    Cette information a été rapidement démentie par l’entreprise russe elle-même, en réaction immédiate à cette déclaration. La société a publié un communiqué de presse publié par Sputnik, une autre agence de presse russe, qui expliquait que la participation de la société en tant qu’investisseur n’était pas envisagée.

    Algérie-éco, 19/07/2022

    #Maroc #Nigeria #Gaz #Gazoduc



  • Pour l’OTAN, l’Algérie n’est pas un pays fiablec -rapport-

    Pour l’OTAN, l’Algérie n’est pas un pays fiablec -rapport-

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    Parce que l’Algérie a menacé de couper le gaz comme la Russie : dans un rapport confidentiel, l’OTAN qualifie l’Algérie de risque pour la sécurité de l’Europe

    Lars Petersen, Joana Lehner

    -Depuis le début de la guerre en Ukraine, tous les pays européens tentent de réduire leur dépendance au gaz russe.

    -L’Allemagne mise pour cela sur de nouveaux fournisseurs de gaz comme le Qatar, un pays arabe, tandis que les pays d’Europe du Sud comme l’Italie misent sur l’Algérie, désormais troisième fournisseur de gaz en Europe.

    -Mais un rapport confidentiel de l’OTAN considère les livraisons de gaz algérien comme un risque pour la sécurité de l’Europe. En effet, en avril dernier, l’Algérie a utilisé ses livraisons comme moyen de pression politique sur l’Espagne. L’OTAN établit un parallèle avec la Russie.

    Depuis le début de la guerre en Ukraine, les pays de l’UE essaient de remplacer de plus en plus de gaz russe par des importations d’autres pays. L’Allemagne a par exemple réduit sa dépendance vis-à-vis de la Russie de 20 pour cent au cours des derniers mois. Actuellement, 35 pour cent des importations de gaz proviennent encore de Russie, principalement grâce à de nouveaux accords de livraison avec le Qatar ou les Etats-Unis. Les pays d’Europe du Sud comme le Portugal, l’Espagne ou l’Italie comptent en revanche sur l’Algérie, le troisième fournisseur de gaz en Europe. Ce n’est qu’au début du mois d’avril que le Premier ministre italien Mario Draghi a commandé 40 pour cent de plus d’importations de gaz algérien.

    Comme la Russie, l’Algérie utilise les livraisons de gaz comme moyen de pression politique.

    Mais c’est précisément ce qui inquiète désormais sérieusement l’OTAN. Dans un rapport confidentiel de l’OTAN datant du début de la semaine, l’alliance militaire considère les livraisons de gaz algérien comme un risque pour la sécurité de l’Europe. Le contexte est une menace de l’Algérie fin avril de suspendre les livraisons de gaz à l’Espagne si Madrid vendait du gaz algérien à d’autres pays. Cette décision fait suite à une déclaration du gouvernement espagnol annonçant son intention de fournir du gaz au Maroc via le gazoduc Gaz Maghreb Europe (GME).

    Le gazoduc GME relie l’Algérie à l’Espagne via le Maroc. Pendant longtemps, l’Algérie a elle-même fourni du gaz à l’Espagne et au Maroc par ce biais, mais a cessé de le transporter en novembre 2021 après un différend diplomatique avec le Maroc. Au grand dam du Maroc, l’Espagne voulait désormais autoriser l’exploitation du gazoduc GME « dans le sens inverse ». Ce n’est que lorsque le gouvernement espagnol a souligné qu’il ne voulait pas livrer de gaz algérien via le gazoduc que l’Algérie a fait marche arrière en brandissant la menace.

    Mais pour l’OTAN, le cas est clair : concrètement, le rapport indique qu’il y a un risque que l’Algérie utilise ses livraisons de gaz comme moyen de pression politique, à l’instar de la Russie. Cela représenterait également un risque pour la résilience politique et économique de l’Europe. A long terme, cela menacerait le statut de l’Algérie en tant que fournisseur d’énergie pour l’Europe.

    Le document ne propose pas de solution. Mais le fait est que la sécurité énergétique est considérée depuis de nombreuses années comme un facteur important en matière de politique étrangère et de sécurité, y compris au sein de l’alliance militaire. Il ne s’agit pas seulement de la sécurité militaire des voies de transport. L’énergie est la base des sociétés occidentales prospères, raison pour laquelle l’approvisionnement en énergie peut également être utilisé comme arme stratégique. Sur le plan opérationnel, ce thème n’a toutefois joué qu’un rôle mineur au sein de l’OTAN jusqu’à présent. Au plus tard avec l’invasion de la Russie en Ukraine et l’arrêt des livraisons de gaz russe à la Pologne, au Danemark ou à Shell, ainsi que les menaces algériennes en direction de l’Espagne, cela pourrait désormais changer.

    Business insider, 10/06/2022

    #Algérie #Maroc #OTAN #Russie #Ukraine #Gaz

  • La guerre du gaz: De l’Asie à l’UE, de l’Afrique à l’Amérique

    La guerre du gaz: De l’Asie à l’UE, de l’Afrique à l’Amérique

    Gaz, Europe, Italie, Maroc, Algérie, Sahara Occidental, gazoduc, Ukraine, Espagne,

    La guerre en Ukraine a de multiples effets secondaires, notamment la poussée des pays les plus dépendants des ressources énergétiques russes, à rechercher des sources d’approvisionnement alternatives ou à mettre en œuvre certaines de celles qui existent déjà.

    Le gouvernement italien, ces dernières semaines, a donné mandat à certains de ses représentants de renouveler ou de signer de nouveaux contrats avec des partenaires internationaux pour écarter le spectre d’une crise énergétique profonde, en partie déjà en cours.

    En conflit en Europe de l’Est, il se greffe sur le défi désormais éternel que se livre l’Afrique du Nord-Ouest qui voit l’Algérie, le Maroc, le Sahara Occidental, la Mauritanie et l’Espagne comme des acteurs directement concernés.

    Les affrontements, les représailles et les soupçons ne se concentrent pas seulement sur la frontière près de Guerguerat mais aussi dans les relations diplomatiques et politiques entre les États concernés et au-delà.

    Dans ce cadre géopolitique, le conflit russo-ukrainien a entraîné une hausse des prix du gaz et l’Algérie, ennemie historique du Maroc, a expressément menacé de suspendre les exportations de gaz vers l’Espagne si cette dernière l’avait acheminé vers le Maroc.

    L’Espagne au cours des trois premiers mois de cette année a reçu environ 26% du gaz consommé par l’Algérie via le gazoduc GME (Maghreb-Europe) et a assuré, par l’intermédiaire de la ministre Teresa Ribera Rodriguez, que « pas une seule molécule du gaz arrivant au Maroc peut être attribué au gaz d’Algérie ».

    Dans le même temps, Leila Benali, ministre marocaine de la Transition écologique, a déclaré que son pays s’apprête à acheter du GNL (gaz naturel liquéfié) sur le marché international pour être regazéifié dans les usines espagnoles puis redirigé vers les centrales électriques de Tanger et Ain Beni Mathar fermé il y a quelques mois, lorsque l’Algérie a coupé le flux direct montrant une détermination difficile à trouver ailleurs considérant qu’en plus de la suspension des relations diplomatiques, elle interdisait le survol des avions marocains à travers son espace aérien.

    Le Premier ministre espagnol, après avoir reconnu que le plan d’autonomie proposé par le Maroc dans le conflit du Sahara occidental était la solution « la plus sérieuse, la plus réaliste et la plus crédible » en mars dernier, a suscité des dégoûts et des suspicions de la part de l’Algérie, à tel point qu’il Il faut désormais rassurer le ministre algérien de l’Energie, Mohamed Akrab, pour certifier et rendre publique l’origine du GNL acheminé vers le Maroc. N’ayant aucune obligation légale de le faire, le Maroc rendra-t-il ces informations publiques ? Peu probable.

    On parle constamment du Qatar et des Émirats arabes unis comme sources d’approvisionnement alternatives avec lesquelles, en particulier ces derniers, Rabat entretient de bonnes relations et devrait s’approvisionner en gaz à prix réduit.

    Le ministre Mohamed Akrab a en effet déclaré « toute expédition de gaz naturel algérien fourni à l’Espagne, dont la destination n’est pas celle prévue dans les contrats, sera considérée comme un manquement aux engagements contractuels et, par conséquent, pourra entraîner la résiliation du contrat qui lie Sonatrach avec ses clients espagnols ».

    Alger est également irrité par le fait que le gouvernement espagnol va combler, par le biais du pipeline, le déficit énergétique dont souffre le Maroc depuis que le président Tebboune a fermé GME en octobre dernier.

    Si l’Algérie suspendait ses exportations vers l’Espagne, l’Italie et la France seraient prêtes à augmenter ses importations et l’Espagne augmenterait ses réserves en acquérant du GNL aux États-Unis (par rapport au premier trimestre 2021, au cours de la même période de 2002, les importations en provenance des États-Unis ont augmenté de 460 %), payant cependant plus que ce qui provient du gazoduc Oran-Almeria (Medgaz) et qui ne nécessite pas de regazéification.

    D’un côté, le gouvernement espagnol tend la main au gouvernement marocain « pour chercher une alternative à ses besoins électriques et industriels » et de l’autre il ne veut pas se priver du gaz d’Algérie, garantissant à ce dernier que le gaz qui finira au Maroc ne sera pas algérien.

    « Nous aimerions avoir de meilleures relations que les relations actuelles. Nous n’avons pas peur d’une panne de gaz en provenance d’Algérie, mais nous espérons certainement que les choses iront mieux » , a-t-il déclaré ces derniers jours, lors de la douzième édition de la conférence « L’état de l’Union » (1) qui se déroule à Fiesole, la ministre Teresa Ribera Rodriguez.

    Les fluctuations continues du gouvernement espagnol qui essaie de naviguer entre l’Algérie et le Maroc, en essayant de ne déranger personne, ont en fait de fortes possibilités d’irriter davantage les deux nations et de s’exposer à de nouvelles pressions de leur part ; pendant ce temps, l’Algérie a déjà réduit le flux de gaz dans le gazoduc Oran-Almeria et le Maroc continue de reporter l’ouverture des frontières terrestres avec Ceuta et Melilla et l’Espagne n’a pas encore activé le flux de gaz vers le Maroc (invoquant des raisons techniques) .

    L’Italie reste à surveiller les développements de l’affaire dans laquelle, une fois de plus, le conflit oublié au Sahara Occidental est à l’origine de la crise algéro-hispano-marocaine et a des implications géopolitiques importantes non seulement entre l’Europe et l’Afrique.

    En attendant, l’ONU poursuit sa mission (MINURSO) dans ces territoires, confiante dans un abaissement du ton de ces derniers temps entre les parties concernées.

    1) « L’état de l’Union », conférence annuelle organisée par l’Institut universitaire européen, organisation intergouvernementale de formation et de recherche. Tedros A. Ghebreyesus, Josep Borrell Fontelles, Roberta Metsola, Jos Delbeke, Kristalina Georgieva, Petra De Sutter, Eva Fodor, Teresa R. Rodriguez, Paolo Gentiloni, Luigi di Maio participent aux 2022L’état de l’Uniondetravaux.

    par Antonino Lombardi

    Difesa Online, 14/05/22

  • Moscou cherche l’hégémonie dans la construction de gazoducs

    Moscou cherche l’hégémonie dans la construction de gazoducs

    #Russie #Gazoducs #Nigeria #Maroc #Algérie #Gaz #Europe #Transaharan_pipeline

    Au début du mois, je vous avais fait part des déclarations du ministre d’État nigérian chargé des ressources pétrolières, Timpre Sylva, qui avait évoqué le vif intérêt de Moscou à investir dans le gazoduc censé relier le Nigeria et le Maroc, touchant ainsi de nombreux pays de la côte ouest de l’Afrique.

    « Les Russes étaient dans mon bureau […], ils sont très désireux d’investir dans ce projet et il y a aussi beaucoup d’autres personnes qui veulent le financer », a déclaré le ministre , conscient de l’attention que chacun porte à la construction du gazoduc sous-marin le plus long du monde.

    Abdul Hakim Al-Ruwaidi, journaliste du site arabe Noon Post, dans un article publié la semaine dernière a tenté d’analyser les raisons de l’intérêt russe.

    Selon l’éditorialiste, Moscou veut aussi prendre le contrôle des sources alternatives d’approvisionnement en gaz que recherche l’Europe, dont le projet de gazoduc africain qui, une fois terminé, pourra être prolongé du Maroc au continent européen.

    En plus de minimiser les dégâts résultant de l’imposition de sanctions anti-russes, les Russes veulent conserver le statut de « roi du gaz ». Par conséquent, soit la Russie restera le principal fournisseur de ressources énergétiques de l’Europe, soit elle prendra le contrôle de tout projet que l’Europe considère comme une alternative au gaz russe.

    Pour ce faire, elle mettra à la disposition des pays africains son expérience colossale dans la construction de gazoducs sous-marins, élargissant ainsi son influence sur le continent africain, trop longtemps disputé uniquement par la Chine, les USA et l’Europe. Ce faisant, Moscou s’assurera de pouvoir encore faire pression sur ses voisins occidentaux, même s’ils ne sont plus des acheteurs directs de son gaz.

    Massimo A. Cascone, 13.05.2022

    Source : Come don chisciotte

  • UE : l’Afrique peut-elle fournir assez de gaz?

    UE : l’Afrique peut-elle fournir assez de gaz?

    UE : l’Afrique peut-elle fournir assez de gaz? – Union Européenne, Russie, Ukraine, gazoduc, Algérie, Maroc, Nigeria,

    Crise ukrainienne : l’Afrique peut-elle remplacer l’approvisionnement en gaz russe de l’Europe ?

    Les pays africains font partie de ceux qui espèrent augmenter leurs exportations de gaz vers l’Union européenne, après que l’UE s’est engagée à réduire sa dépendance à l’égard des approvisionnements russes à la suite de l’invasion de l’Ukraine.

    La suspension par la Russie des livraisons à la Pologne et à la Bulgarie en raison de leur refus de payer en roubles, la monnaie russe, a été un rappel brutal de la menace qui pèse sur la zone euro. La Russie possède les plus grandes réserves de gaz naturel au monde et est le plus grand exportateur, représentant environ 40 % des importations européennes.

    L’UE veut réduire ses approvisionnements des deux tiers d’ici la fin de l’année et devenir indépendante de tous ses combustibles fossiles d’ici 2030.

    Cependant, l’économiste de l’énergie Carole Nakhle affirme qu’avec les exportations combinées des grands acteurs africains de l’industrie – l’Algérie, l’Égypte et le Nigéria – représentant moins de la moitié de ce que la Russie fournit à l’Europe, il est « peu probable pour le moment qu’elles compensent les pertes dans les approvisionnements russes ».

    « La bonne nouvelle est qu’il y aura un plus grand intérêt pour les pays qui ont déjà les ressources nécessaires pour remplacer le gaz russe et l’Afrique est en très bonne position. Nous allons voir plus d’investissements », dit-elle.

    Cependant, cela prendra du temps en raison de divers problèmes logistiques chez les principaux exportateurs du continent.

    L’Algérie est bien placée pour bénéficier de la réorientation de la politique énergétique de l’UE. Le pays d’Afrique du Nord est le plus grand exportateur de gaz naturel de la région et bénéficie actuellement d’une infrastructure de connectivité gazière bien développée avec l’Europe.

    Le mois dernier, le Premier ministre italien Mario Draghi a signé un nouvel accord d’approvisionnement en gaz avec l’Algérie pour augmenter les importations de gaz d’environ 40 %.

    Il s’agissait du premier accord majeur de l’Italie pour trouver des approvisionnements alternatifs après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

    Cependant, la capacité de l’Algérie à augmenter ses capacités suscite des inquiétudes en raison de la hausse de la consommation intérieure, du sous-investissement dans la production et de l’instabilité politique, a déclaré Uwa Osadieye, vice-président principal de la recherche sur les actions à la FBNQuest Merchant Bank.

    Il souligne que la quantité de gaz exporté d’Algérie vers l’Europe a fortement chuté ces derniers temps en raison d’undifférend avec le Maroc, entraînant la fermeture d’un pipeline vital vers l’Espagne, de 17 milliards de pieds cubes par an à environ neuf milliards.

    Pier Paolo Raimondi, chercheur en énergie à l’Instituto Affari Internatzionali de Rome, fait écho à ces préoccupations.

    « L’accord leur permettra d’exploiter la capacité de transport par pipeline disponible et il pourrait progressivement fournir des volumes croissants jusqu’à neuf milliards de mètres cubes par an en 2023 et 2024. [Mais] nous ne savons pas à quelle vitesse l’Algérie peut accélérer cette production. . »

    Malgré les réserves, l’accord a été salué comme un premier pas solide pour l’Italie, qui est le deuxième acheteur de gaz russe en Europe.

    Les ministres italiens se sont également rendus en Angola et au Congo-Brazzaville, où ils ont conclu de nouveaux accords gaziers et l’Italie envisage des opportunités au Mozambique dans le but de mettre fin à sa dépendance vis-à-vis de la Russie d’ici la mi-2023.

    Pendant ce temps, le producteur ouest-africain de gaz naturel liquéfié, Nigeria LNG, est inondé de demandes de gaz en provenance des pays européens depuis le début du conflit en Ukraine.

    À l’heure actuelle, l’Espagne, le Portugal et la France sont les trois principaux marchés de destination du produit de Nigeria LNG et la société ne peut honorer que ses contrats existants avec des acheteurs, selon une source qui souhaite rester anonyme.

    « Il existe une opportunité d’augmenter la production. Aujourd’hui, Nigeria LNG n’est mobilisé qu’à 72 % par l’usine, ce qui signifie qu’il reste encore 28 % de capacité à utiliser, à condition qu’ils puissent obtenir le gaz, et c’est là que se situe le plus grand défi en ce moment. « , explique la source.

    Il cite une myriade de problèmes qui entravent la capacité de l’entreprise à accélérer la production, notamment le déclin des puits de gaz et le manque de financement pour les activités en amont.

    « Ce sont des choses qui peuvent être réparées à court terme – entre six et 18 mois. »

    Selon Andy Odeh, directeur général des relations extérieures et du développement durable de Nigeria LNG, des discussions sont en cours avec les fournisseurs de gaz naturel pour résoudre ces problèmes et il espère augmenter les niveaux de production de GNL « à partir de la fin de cette année », dit-il.

    Un nouveau projet gazier Nigeria LNG, Train 7, augmentera la capacité de production de 35% par rapport aux 22 millions de tonnes par an actuelles d’ici 2025.

    Cependant, des contrats avec des acheteurs, principalement en Europe, sont déjà en place. Nigeria LNG mène également des études de faisabilité pour un projet supplémentaire, Train 8, afin d’augmenter encore les approvisionnements.

    L’État d’Afrique de l’Ouest est également un acteur clé dans le projet de gazoduc transsaharien au point mort – un gazoduc de 4 400 km (2 735 milles) qui irait du Nigeria à l’Algérie en passant par le Niger.

    Il se connecterait à l’infrastructure de pipeline existante en Algérie, reliant les pays d’Afrique de l’Ouest à l’Europe.

    Le projet a été évoqué dans les années 1970, mais a été entravé par des menaces à la sécurité, des préoccupations environnementales et un manque de financement.

    Lors d’une réunion en février, les responsables régionaux ont promis de le faire enfin démarrer.

    Cependant, Kayode Thomas, le patron de Bell Oil & Gas, affirme qu’un autre projet – le gazoduc Nigeria-Maroc, qui reliera les infrastructures d’Afrique de l’Ouest au Maroc afin d’atteindre l’Europe – gagne du terrain.

    « Nous ne savons toujours pas si cela va cannibaliser le pipeline transsaharien ou le longer », dit-il.

    Le projet, estimé à 25 milliards de dollars (20 milliards de dollars) et reliant 13 pays d’Afrique de l’Ouest et du Nord, sera réalisé par étapes sur 25 ans.

    Mme Nakhle a déclaré que le passage à l’approvisionnement en gaz d’Afrique pourrait également profiter à des pays tels que la Tanzanie et le Mozambique, bien qu’un énorme projet dirigé par le géant français Total soit actuellement suspendu suite à une attaque majeure par des militants islamistes basés dans la région.

    « Il y a un grand potentiel en Afrique, mais je dirais qu’il doit être très limité à court terme car les projets gaziers mettent du temps à se matérialiser », dit-elle.

    Mais à moyen et long terme, « vous verrez des investissements plus importants pour augmenter la capacité d’extraire plus de gaz du sol et de les amener en Europe ».

    Ijeoma Ndukwe – BBC Affaires

    Yahoo News, 16 mai 2022

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  • Algérie: marché européen et relations avec la Russie

    Algérie: marché européen et relations avec la Russie

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    Les tensions en Ukraine , les relations bilatérales Alger-Moscou et l’enjeu énergétique et numérique mondial

    Une équation difficile à résoudre : dans le cas présent, comment l’Algérie doit- elle opérer pour préserver à la fois sa part de marché en Europe et ses relations amicales avec Moscou et jusqu’à quel point pourrait-elle assurer un équilibre entre les deux ? Donc on voit la situation paradoxale du pays. Il faut relever que l’Algérie est un pays non-aligné, et dans la dernière résolution des Nations unies, ayant adopté une position de neutralité, comme vient de la souligner le chef d’Etat major de l’ANP en recevant une haute personnalité de l’OTAN, connue pour ses positions internationales, constantes ayant appelé au respect du droit international. Dans ce cadre se pose la question suivante :où se situe la place de l’Algérie dans le débat actuel par rapport au projet l’embargo européen sur les hydrocarbures russes et la recherche par l’UE de sources d’approvisionnement compensatoires ?Concernant les tensions avec l’Espagne , comme l’a souligné le président de la république, l’Algérie respectera ses engagements contractuels en matière de livraison de gaz à l’Espagne, malgré que l’Espagne ait opéré un revirement politique sur sa position par rapport au Sahara Occidental,l’Algérie maintenant sa position constante de l’application du droit international dans le cadre des résolutions des Nations unies.

    1.-L’Algérie dépend à peu près de 90% de ses ressources financières de l’Occident si on ajoute, bien entendu, la zone européenne de la Turquie ayant une balance commerciale fortement déficitaire avec la Chine . De l’autre côté, tout l’armement et les relations militaires sont à 95% avec la Russie avec laquelle l’Algérie entretient de très bonnes relations sur ce plan, mais pas grand-chose sur le plan des échanges économiques. Sans compter le volet militaire, sur les 3 milliards d’échange avec la Russie en 2021, selon les données officielles russes, 95% proviennent des exportations russes vers l’Algérie, et les exportations algériennes vers la Russie ne dépassent pas 150/200 millions de dollars. Et le plus grand concurrent pour la fourniture du gaz à l’Europe est la Russie.

    L’Europe dépend entre 40-45% de son approvisionnement du gaz russe et à l’intérieur il y a des disparités, l’Allemagne en dépend à plus de 60% et la Finlande à 90%. La résolution de Versailles dit que l’Europe va se passer du pétrole et du gaz russe. Ce sera peut-être possible pour le pétrole mais pas pour le gaz à court terme, ce sera vraiment impossible. Pour le l’Algérie, on a exporté en 2021 un volume de 43 milliards de m3 de gaz, selon les chiffres officiels du gouvernement. Le constat est qu’il y a eu une décroissance en quelques années puisque en 2007-2008 on exportait environ 65 milliards de m3. Cette baisse s’explique par deux raisons. La première est qu’on n’a pas investi au niveau des hydrocarbures, ce qui explique l’action du président de la République de débloquer 40 milliards de dollars sur les 5 prochaines années dont 8 milliards de dollars pour 2022. La deuxième est la hausse de la consommation intérieure. L’Algérie produit environ 100 milliards de m3 gazeux par an, avec 43 milliards pour l’exportation, 42 à 43 milliards pour la consommation intérieure et 10 à 15% pour injection dans les puits pour pouvoir extraire le gaz.

    L’Algérie a deux gazoducs opérationnel vers l’Europe, le Medgaz qui a une capacité de 10,5 milliards de m3 depuis février 2022, exportant vers l’Espagne 8,5 milliards de m3 car les accords d’additionnement n’ont pas encore été conclus. Et il y a le Transmed d’une capacité supérieure à 30 milliards de mètres cubes gazeux par lequel on exporte vers l’Italie 21 milliards de m3.où la Tunisie bénéficie d ‘une royaltie pour le Droit de passage. Tout ceci explique que, finalement, l’Algérie ne peut pas, à court terme, suppléer le gaz russe, et dans le cas où il y a une capacité un peu plus élevée, elle serait de 3 à 4 milliards de m3 ;pouvant doubler notre capacité dans quelques années en investissant plus renvoyant aux décrets d’application de la loi des hydrocarbures toujours en gestation, à l’efficacité énergétique, aux énergies renouvelables et revoir la politique des subventions.

    2.-Aussi se pose la question des impacts de l’embargo du pétrole et du gaz russe décidé par la commission européenne sur l’Algérie mais également sur la majorité des pays européens, les USA étant relativement autonomes. L’impact sera une hausse des prix de beaucoup de matières et une inflation mondiale . L’Algérie importe environ 85% de ses matières et équipements, le taux d’intégration des entreprises publiques et privées ne dépassant pas 15%. Automatiquement, le pays sera touché par la hausse des prix à l’international. Si on ne regarde, par exemple, que le blé, le prix de la tonne a doublé, passant de 200 à près de 400 dollars. Ce qu’il faut comprendre, c’est que les recettes du pays pourraient atteindre 55/57 milliards de dollars en 2022 selon le Fonds monétaire international, mais à côté, il y a les factures d’importation qui vont peut-être doubler.

    En tous les cas, ce qui est sûr, c’est qu’elles vont augmenter. Donc les recettes du pays vont, certes, augmenter en raison des prix du pétrole et du gaz qui sont en train de culminer, mais d’un autre côté, ce qui est engrangé sera dépensé en importations. C’est dans ce cadre que se situent à la fois la déclaration de la cheffe de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen que, pour s’affranchir du gaz russe, une interconnexion est nécessaire entre l’Espagne et la France et les enjeux du gazoduc Nigeria Europe. En effet, l’ Espagne est reliée à travers le Medgaz provenant d’Algérie pour une capacité depuis le 22 février 2022, de 10,5 milliards de m3 gazeux, en plus de ses importations du GNL des USA et du Qatar. Je rappelle que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a dit que l’Algérie respectera ses engagements contractuels en matière de livraison de gaz à l’Espagne. n’étant pas question de rompre et il faut que l’Espagne respecte les clauses contractuelles gazières.

    Actuellement, selon les causes, il y a révision des prix du gaz tous les deux ans, étant de rappeler qu’il y a deux ans, les Espagnols et les Italiens ont demandé à Sonatrach de baisser les prix du gaz qui avaient baissé. Maintenant, les prix sont au plus haut et il est du droit de l’Algérie de demander, toujours dans le cadre des clauses contractuelles, de demander une révision à la hausse.

    3.- Qu’ en est-il donc du projet du gazoduc Midcat (Midi-Catalogne) , du gazoduc Nigeria Europe souhaité par la commission européenne pour se libérer de la dépendance russe, où , il y a un problème d’interconnexion pour arriver en Europe, la France n’ayant pas donné son accord pour le passage des canalisations à travers les Pyrénées. Donc le gazoduc s’arrête en Espagne et la France bloque le projet des canalisations. C’est-à-dire qu’on ne peut pas accroître les exportations vers l’Europe via l’Espagne si la France ne donne pas son autorisation pour les canalisations à travers les Pyrénées. Mais au vu de la situation gazière actuelle de l’Europe, la France peut, peut-être, débloquer la situation .

    Quant au projet de gazoduc Nigeria-Maroc ou Nigeria Algérie, il représente des enjeux stratégiques et économiques étant un dossier très complexe avec de nombreuses contradictions qui le caractérisent. L’année dernière, puis le 19 mars 2022 le ministre de l’Energie algérien a déclaré (repris par l’APS) que le problème était résolu et que le gazoduc sera réalisé entre l’Algérie et le Nigeria. Le 06 mai 2022, le ministre nigérian a donné une interview repris par l’AFP et les agences internationales disant que son pays était à la recherche de moyens de financement avec le Maroc. Il faut que le Nigeria ait une position claire. Le projet du Maroc passe par 10 pays, ce qui veut dire que sa concrétisation va demander 7 à 8 ans, avec un coût d’environ 28 à 30 milliards de dollars selon les estimations de Bruxelles. Il va passer par le détroit de Gibraltar et là, il faudra que la France autorise le passage par les Pyrénées.

    Pour le gazoduc devant passer par l’Algérie, l’accord de principe date depuis 2008. Le gazoduc passe par un seul pays qui est le Niger. En 2020, Bruxelles a estimé son coût à 20 milliards de dollars pour une réalisation de 4 à 5 ans. En termes de rentabilité, le gazoduc algérien est donc plus rentable. A rappeler que la partie nigériane a parfois déclaré qu’elle réaliserait son gazoduc avec l’Algérie et parfois avec le Maroc. Il y a eu des propos contradictoires. Le gaz du Nigeria est destiné au marché européen et je pense que, finalement, que le dernier mot revient à l’Europe, principal client tant pour des raisons géostratégiques qu’économiques dont une partie du financement pour son approvisionnement pour moins dépendre du gaz russe, le seul moyen de se libérer d’une dépendance territoriale étant le GNL mais nécessitant d’importants investissements.


    En conclusion le XXIème siècle sera caractérisé par une profonde reconfiguration géostratégique tant dans le domaine militaire , sécuritaire, social, culturel et surtout économique dans le domaine de la transition énergétique et numérique. A ce sujet une intéressante étude réalisée par jeanne Mercier de la société BBI du 04 mai 2022 sur les cyber attaques concernant l’État et les entreprises note avec justesse qu’ au moment les cyberattaques se multiplient, le gouvernement et les entreprises françaises commencent à prendre conscience de l’ampleur du phénomène et des risques encourus. La sensibilisation des employés, la formation universitaire et plus de moyens financiers au niveau étatique sont des solutions mises en œuvre pour lutter contre cette menace. Cette enquête arrive à huit constats : 1.-Progression des cyberattaques entre 2019/2020 de 255%- 2- durant le confinement les tentatives de phishing ont augmenté de 400%. -3- en 2021, 54% des entreprises françaises ont subi des cyberattaques. – 4- 20% ont été touchées par un ransomware, le coût médian d’une cyberattaque étant évalué à environ 50.000 euros. -5- les pertes subies par les PMI/PME, les plus vulnérables ont été de 27%. -6- 47% des télétravailleurs considèrent qu’ils se sont fait piéger par un phishing. – 7- les entreprises ayant déclaré le phishing comme vecteur d’entrée principal pour les attaques subies ont été de 73%. – 8- 55% des entreprises considèrent que le niveau d’attaque est élevé mais seulement 40% ont investi pour se protéger .

    A ce titre l’Etat major de l’ANP dans ses différentes interventions a mis en relief pour l’Algérie, l’importance de ces attaques menaçant la sécurité nationale ( voir nos différentes interventions entre 2020/202 à l’Institut militaire de Documentation, d’évaluation et de prospective du ministère de la Défense nationale (IMDEP). L’objectif pour l’Algérie est d’arriver à se libérer de la dépendance des hydrocarbures qui représentent avec les dérivées 98% de ses recettes en devises et devant éviter l’utopie ,la pénétration du marché arabe et africain supposant des entreprises publiques et privées compétitives en termes de coût/qualité sachant qu’en 2021,selon les donne du registre du commerce, le tissu économique est constitué à plus de 95% de petites entreprises peu innovantes( petites SARL et unités unipersonnelles ) .

    Pour les grands projets fortement capitalistiques, comme le phosphate de Tébessa et le fer de Gara Djebilet , du fait de l’importance de l’investissement supposant un partenariat gagnant – gagnant pour pénétrer le marché international ,contrôlé par quelques firmes, la rentabilité si ces projets entrent entre en production en 2022, la rentabilité ne se fera pas avant cinq à sept années. Cela renvoie à l’attrait de l’investissent créateur de valeur ajoutée et comme je l’ai souvent souligné la presse nationale et internationale , l’opérationnalité du nouveau code d’investissement qui accuse deux années de retard, renvoyé plusieurs fois par le président de la république , nécessite de revoir toutes les contraintes de l’éco-système, afin de libérer les énergies créatrices loin du terrorisme bureaucratique .

    Professeur des universités, expert international docteur d Etat 1974- Abderrahmane MEBTOUL

    13/05/2022 ademmebtoul@gmail.com

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