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  • L’Algérie rassure son partenaire espagnol

    L’Algérie rassure son partenaire espagnol – L’arrêt de l’exploitation du gazoduc Maghreb-Europe (GME), dans un contexte de crise énergétique mondiale, a contribué à alimenter des doutes sur la capacité de l’Algérie à respecter ses engagements avec son partenaire espagnol.

    L’arrêt de l’exploitation du gazoduc Maghreb-Europe (GME), dans un contexte de crise énergétique mondiale, a contribué à alimenter des doutes sur la capacité de l’Algérie à respecter ses engagements avec son partenaire espagnol.

    Le doute porte également sur une éventuelle hausse des prix, alors que l’Espagne dépend pour moitié de l’Algérie dans son approvisionnement en gaz. L’Algérie rassure et mise sur le renforcement des capacités de Medgaz, estimée actuellement à 8 milliards de mètres cubes et sera portée à 10,5 milliards avant fin novembre.

    Le contrat du GME qui assure l’approvisionnement en gaz naturel algérien l’Espagne via le Maroc expirait le 31 octobre dernier, sur instruction du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a ordonné avant-hier au Groupe Sonatrach de rompre ses relations commerciales avec l’Office marocain de l’électricité et de l’eau potable (Onee).

    A ce propos, le Président de la République avait récemment déclaré que « nous avons convenu avec nos amis espagnols de les approvisionner en gaz naturel exclusivement via le gazoduc Medgaz », précisant qu’en cas d’imprévu, «l’approvisionnement se fera à bord de méthaniers», a rappelé l’APS.

    Pour sa part, le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a affirmé récemment que l’Algérie est « prête à discuter avec les responsables espagnols des conditions de livraisons gazières supplémentaires », rapporte la même source.

    Pour rappel, le ministre espagnol des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares Bueno, en visite de travail à Alger fin septembre, avait indiqué avoir reçu « des garanties » de la part des autorités algériennes sur l’approvisionnement de son pays en gaz.

    « L’Algérie est un partenaire économique de premier ordre pour l’Espagne, et a toujours été un partenaire fiable qui a honoré ses engagements. J’ai également été rassuré aujourd’hui quant à la continuité de l’approvisionnement (en gaz) », avait affirmé Albares Bueno.

    Manel Zemoui

    E-Bourse, 03/11/2021

    COUVERTURE DES BESOINS EN GAZ NATUREL : L’Espagne confiante en l’engagement de l’Algérie

    Mme Teresa Ribera, ministre de la transition énergétique et du défi démographique dans le gouvernement espagnol, a indiqué que l’Algérie s’est engagée à couvrir tous les besoins de son pays en matière de gaz naturel via le gazoduc Medgaz, et qu’elle est prête à fournir plus d’apports, par navire, si Madrid formulerait la demande. Précisant que le consommateur espagnol « n’aura aucun souci à se faire concernant de probables coupures d’électricité » a-t-elle indiqué.

    C’est la première réaction d’un officiel espagnol depuis la décision algérienne de mettre « hors service » le gazoduc Maghreb-Europe, qui passe par le Maroc, entrée en vigueur, le 1er novembre. Mme Ribera a affirmé que son pays a constitué une réserve pouvant couvrir la demande de 43 jours, et que  les besoins en gaz naturel ne connaîtront pas de crise puisque le gazoduc Medgaz, qui relie l’Algérie à l’Espagne, dont une partie passe sous la mer méditerranée, est en mesure de fournir les quantités souhaitées » par Madrid. « L’Algérie s’est déclarée prête à couvrir les besoins supplémentaires par le biais du transport maritime. Elle est même prête à assurer une partie des quantités destinées à la consommation 2022 par navire », a indiqué la ministre espagnole, précisant que le consommateur espagnol n’aura aucun souci à se faire concernant de probables coupures d’électricité.

    Il faut rappeler dans ce cadre, que plusieurs centrales de production d’énergie électrique en Espagne fonctionnent au gaz naturel provenant de l’Algérie. Cette déclaration est venue mettre un terme à la campagne menée par certains cercles hostiles aux relations entre Alger et Madrid qui affirmaient que la fermeture du GME allait impacter négativement l’économie espagnole et allait grever sérieusement les budgets des ménages espagnols contraints de faire face à une augmentation des prix de vente d’énergie électrique.

    De plus, la déclaration du partenaire espagnol confirme que la décision de fermeture de cette infrastructure gazière (le GME ndlr), a été murement réfléchie par les autorités algériennes qui ont veillé à ne pas pénaliser le consommateur espagnol. C’est une déclaration qui réconforte l’Algérie qui a pris une décision souveraine de ne plus faire transiter son gaz par le Maroc, qui est le grand perdant dans cette affaire de « mise hors service » du gazoduc. À noter que l’Espagne couvre ses besoins en gaz naturel à partir des approvisionnements algériens. La relation entre les deux pays en matière d’énergie et d’hydrocarbures pourraient même se développer à l’avenir avec la perspective de doubler les capacités du gazoduc Medgaz.

    Slimane B.

    APPROVISIONNEMENT EN GAZ : L’Algérie rassure davantage l’Espagne et le Portugal
    L’Algérie et l’Espagne continuent à s’échanger des messages de bon augure au sujet de l’approvisionnement en gaz naturel qui, désormais, passera en totalité via le gazoduc Medgaz, supplantant officiellement et depuis ce 1er novembre, le Maghreb-Europe, ainsi abandonné au grand dam du voisin de l’Ouest. En effet, après l’expression de confiance témoignée par le gouvernement espagnol, par le biais de Mme Teresa Ribera, sa ministre de la Transition énergétique et du Défi démographique, à son homologue algérien, quant aux capacités de l’Algérie à satisfaire les besoins des Espagnols en gaz naturel, la partie algérienne répond par un message tout aussi empreint d’assurance. Le même message d’assurance est destiné également à l’autre partenaire de la Péninsule ; le Portugal.
    Ainsi, intervenant hier devant la commission finances et budget de l’APN, le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a réaffirmé que l’Algérie est en mesure d’honorer tous ses engagements, non pas seulement avec ses partenaires espagnols mais aussi portugais, en matière notamment de l’approvisionnement en gaz naturel via le gazoduc Medgaz. Fruit d’un partenariat prometteur entre la compagnie nationale Sonatrach et l’espagnole Naturgy, le gazoduc Medgaz dispose d’une capacité d’acheminement qui peut atteindre jusqu’à 10,6 milliards de m3 d’ici le mois de décembre, selon Arkab. Ce qui, selon le ministre, correspond à la moyenne de la demande annuelle exprimée actuellement par l’Espagne et le Portugal. En sus, Arkab a précisé que malgré le fait que la capacité du GME est de 13 milliards de m3 par an, la moyenne des quantités annuelles de gaz acheminées vers l’Espagne via Medgaz était comprise entre 9 et 11 milliards de m3.
    F. G.

    Le Courrier d’Algérie, 03/11/2021

  • Gaz diplomatique

    Gaz diplomatique – Ce qui se passe entre l’Algérie et le Maroc a naturellement fait peur aux responsables des deux membres de l’Union européenne.

    La question énergétique en relation avec le Gazoduc Maghreb-Europe (GME) restera dans l’histoire comme un véritable repère à plusieurs facettes. La première concerne avant tout celle de la notion d’Etat. La décision de l’Algérie d’arrêter le GME et d’opter pour le Medgaz reste un défi à relever, celui d’assumer une décision devant deux pays, l’Espagne et le Portugal. Ces derniers (en plus du Maroc) sont les plus concernés par ce changement radical. Ce qui se passe entre l’Algérie et son voisin de l’Ouest a naturellement fait peur aux responsables des deux membres de l’Union européenne. Ils devaient être rassurés et, vraisemblablement, c’est fait. En tout cas concernant l’Espagne.

    Ainsi, l’approvisionnement en gaz de ce pays sera assuré comme auparavant, et avec le même volume. L’Algérie va continuer à avoir le même statut, celui de premier fournisseur de gaz naturel de l’Espagne, qui équivaut à la moitié de la consommation annuelle interne. Le seul perdant dans cette affaire du GME reste le Maroc. La fermeture des vannes va faire perdre au royaume chérifien ce qu’il récoltait, grâce au GME, annuellement des recettes allant de 50 à 200 millions d’euros. Rabat aura à trouver des solutions pour compenser une perte de ce qui équivaut à un dixième de son électricité. Loin d’être évident pour Mohamed VI.

    Ainsi, l’Algérie aura cette responsabilité de démontrer à l’échelle internationale sa détermination à donner une autre image d’elle, tout au moins à l’étranger.

    L’activité remarquée au niveau diplomatique, avec à sa tête le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, va dans ce sens. L’affaire du gazoduc entre dans le même plan d’action que l’implication directe de l’Algérie dans la résolution des »problèmes» que subissent les pays frontaliers. Que ce soit au Mali, en Libye ou encore en Tunisie, Alger veut se placer en tant que partenaire incontournable. A ces pays, il faut ajouter la question de la décolonisation du Sahara Occidental, qui reste toujours une »constante». Se faire entendre et respecter dans ce qui se passe à nos frontières passe, également, par le respect des engagements vis-à-vis de la communauté internationale.

    Yazid Miloudi

    Reporters, 02/11/2021

  • L'Algérie interrompt ses livraisons de gaz à l'Espagne via le Maroc, alors que le conflit diplomatique avec Rabat s'intensifie.

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    Le gaz algérien est désormais acheminé vers l’Espagne via la ligne MedGaz qui traverse la Méditerranée.
    L’Algérie a mis à exécution sa menace de ne pas renouveler un contrat de fourniture de gaz au Maroc via le gazoduc Maghreb-Europe, invoquant la « nature agressive » du gouvernement de Rabat envers Alger.
    Cette décision signifie que le gaz algérien destiné à l’Espagne sera désormais acheminé par le gazoduc MedGaz à travers la mer Méditerranée, au lieu de passer par le Maroc et le détroit de Gibraltar, qui est le tracé de la ligne Maghreb-Europe.
    Le bureau du président algérien Abdelmadjid Tebboune a déclaré le 31 octobre : « Considérant le caractère agressif du Royaume du Maroc envers l’Algérie, qui touche à l’unité nationale, et après consultation du ministre des Finances, du ministre des Affaires étrangères et du ministre de l’Énergie et des Minéraux, le président ordonne à Sonatrach de mettre fin à la relation commerciale avec la société marocaine (ONEE), et de ne pas renouveler le contrat. »
    Sonatrach est la compagnie pétrolière et gazière publique algérienne, tandis que l’ONEE est l’Office national de l’électricité et de l’énergie du Maroc.
    Selon des rapports locaux, l’ONNE aurait déclaré que la décision de l’Algérie de mettre fin aux flux de gaz aurait un impact « insignifiant » sur le réseau électrique du Maroc.
    Une source familière avec la scène énergétique au Maroc – qui est dans les affres d’une importante campagne d’énergie renouvelable – a déclaré que les opérations de deux centrales électriques pourraient être affectées.
    Alger a coupé les liens diplomatiques avec le Maroc le 24 août, accusant Rabat d’ »actions hostiles » pour avoir soutenu les séparatistes berbères dans le nord de l’Algérie, une allégation que le Maroc a qualifié d’ »absurde ».
    Le Sahara occidental
    Les deux voisins nord-africains ont toujours eu une relation glaciale, principalement liée au fait qu’Alger a toujours apporté un soutien politique, financier et militaire à un Sahara occidental indépendant – que sa population indigène appelle la République arabe sahraouie démocratique (RASD).
    Le Maroc revendique depuis longtemps le Sahara occidental, une ancienne colonie espagnole, et a été ravi lorsque l’administration américaine de Donald Trump a reconnu cette position l’année dernière, dans le cadre des accords d’Abraham.
    Cependant, la souveraineté de Rabat sur le territoire n’est toujours pas reconnue par les Nations unies ou l’Union africaine, et certainement pas par l’Algérie.
    La situation du gaz en Espagne
    L’Espagne s’est inquiétée de la décision de l’Algérie à un moment où les prix du gaz en Europe ont grimpé en flèche, mais la compagnie publique de gaz Enagas a déclaré le 31 octobre que l’Espagne avait assez de gaz pour tenir 40 jours.
    « Il n’y a aucune indication objective d’un manque d’approvisionnement en gaz dans les mois à venir ».
    L’Algérie a construit un nouveau gazoduc domestique pour relier le Maghreb-Europe à la ligne MedGaz dont la capacité devrait être portée à 10,5 milliards de mètres cubes par an en décembre, contre 8 milliards de mètres cubes par an actuellement.
    Alger promet également d’augmenter les livraisons de gaz naturel liquéfié à l’Espagne à partir de son usine de Skikda pour compenser tout déficit.
    Upstream, 02/11/2021
  • L’Algérie ferme le gazoduc pour faire pression sur le Maroc

    L’Algérie ferme le gazoduc pour faire pression sur le Maroc- Rabat perd accès à ce gaz, il faut donc trouver des sources de remplacement. A court termes, il y a trois options essentielles : importer plus de produits pétroliers, importer plus de charbon et importer de l’électricité venant du continent européen.

    La présidence algérienne a « ordonné », dimanche 31 octobre, au groupe public Sonatrach de ne pas reconduire le contrat du gazoduc passant par le Maroc et alimentant l’Espagne en gaz. Un communiqué diffusé par la télévision nationale précise que c’est « au vu des pratiques à caractère hostile du royaume » voisin. L’Algérie n’avait pas fait mystère, ces dernières semaines, de son intention de ne pas prolonger le contrat d’utilisation du Gazoduc Gaz Maghreb Europe (GME).

    L’entreprise pétrolière et gazière algérienne Sonatrach a cessé, dimanche 31 octobre à minuit, ses livraisons de gaz pour l’Espagne et le Portugal qui passent par le Maroc. Cette décision fait suite à la crise qui persiste entre Rabat et Alger. Au mois d’août, l’Algérie avait déjà rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc en raison des profondes divergences sur la question du Sahara occidental et sur la normalisation des relations entre Rabat et Israël.

    « Un impact insignifiant », selon Rabat

    Le Gazoduc Gaz Maghreb Europe (GME) acheminait, depuis 1996, environ 10 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an vers l’Espagne et le Portugal. En contrepartie, Rabat recevait annuellement près d’un milliard de mètres cubes de gaz naturel, ce qui représente 97% de ses besoins.

    La moitié était des droits de passage payés en nature, l’autre, du gaz acheté à un prix avantageux. Selon un expert marocain, la redevance du transit de gaz algérien sur le territoire marocain a rapporté l’équivalent de 50 millions de dollars en 2020, perçus en nature. Désormais, les livraisons de gaz algérien à l’Espagne se feront exclusivement via le gazoduc sous-marin Medgaz, lancé en 2011.

    Le Maroc affirme que cette décision « n’aura, dans l’immédiat, qu’un impact insignifiant sur la performance du système électrique national ». Rabat affirme étudier des alternatives durables, à moyen et long terme.

    La Maroc perd accès à ce gaz, il faut donc trouver des sources de remplacement. A court termes, il y a trois options essentielles : importer plus de produits pétroliers, importer plus de charbon et importer de l’électricité venant du continent européen.

    RFI, 01/11/2021

  • Le président algérien coupe le robinet du gaz au Maroc

    Le président algérien coupe le robinet du gaz au Maroc – Plus de 97% du gaz consommé par les Marocains provient de l’Algérie.

    Est-ce une conséquence directe de la rupture des relations diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc ? Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a « ordonné » ce dimanche 31 octobre au groupe public Sonatrach de ne pas reconduire le contrat du gazoduc passant par le Maroc. Plus de 97% du gaz consommé par les Marocains provient de l’Algérie.

    Les livraisons de gaz algérien à l’Espagne se feront désormais donc exclusivement via le gazoduc sous-marin Medgaz lancé en 2011. Ce gazoduc qui passe par la Méditerranée évite le territoire marocain.

    « Le président Abdelmadjid Tebboune a ordonné la cessation des relations commerciales entre Sonatrach et l’Office marocain de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) et le non-renouvellement de l’accord qui expire dimanche à minuit ». C’est ce que vient d’annoncer un communiqué de la présidence algérienne diffusé par la télévision publique. L’Algérie est le premier exportateur de gaz africain. Ses principaux clients sont l’Espagne, la France mais également le Maroc.

    Selon l’ONEE marocain la décision algérienne « n’aura dans l’immédiat qu’un impact insignifiant sur la performance du système électrique national »

    Le royaume chérifien pourrait se tourner notamment vers l’Espagne, selon des médias marocains pour acheter du gaz algérien. La dépendance de Rabat au gaz algérien est réelle. Aujourd’hui le gaz algérien couvre 97% des besoins en gaz du Maroc.

    Le gaz algérien, 97 % des besoins du Maroc

    Abdelamadjid Tebboune a pris cette décision, après consultation du Premier ministre et des ministres des Affaires étrangères et de l’Énergie, « au vu des pratiques à caractère hostile du royaume (marocain) qui portent atteinte à l’unité nationale », selon le communiqué.

    L’Algérie, premier fournisseur de gaz naturel de l’Espagne, n’avait pas fait mystère ces dernières semaines de son intention de ne pas prolonger le contrat d’utilisation du gazoduc Gaz Maghreb Europe (GME).

    La ministre espagnole de la Transition écologique chargée de l’Energie Teresa Ribera et le ministre algérien de l’Energie et des Mines Mohamed Arkab avaient annoncé que les livraisons de gaz algérien vers l’Espagne allaient être assurées via le gazoduc Medgaz et les complexes de conversion en gaz naturel liquéfié.

    Un gaz algérien à un prix avantageux

    Depuis 1996, l’Algérie expédiait vers l’Espagne et le Portugal environ 10 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an via le GME. En contrepartie du transit du gazoduc, Rabat recevait annuellement près d’un milliard de m3 de gaz naturel, ce qui représente 97% de ses besoins.

    La moitié étaient des droits de passage payés en nature, l’autre du gaz acheté à un prix avantageux, selon des experts du secteur.

    Le gaz algérien alimente deux centrales thermo-électriques à Tahaddart (nord) et Aïn Beni Mathar (est) à hauteur de quelque 700 millions de M3 par an. La fin du transit du gaz algérien sur le territoire a également des conséquences financières pour le royaume marocain.

    Pertes de revenus pour le Maroc

    La redevance du transit de gaz algérien sur le territoire marocain a rapporté chaque année à Rabat l’équivalent de 50 millions de dollars en 2020, perçus en nature.

    Fin août, l’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc, invoquant des « actions hostiles » du royaume, une décision « complètement injustifiée », selon Rabat.

    La crise a éclaté peu après la normalisation des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël, en échange de la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Alger, qui appuie les indépendantistes sahraouis du Front Polisario, répète régulièrement de son côté son soutien à la cause palestinienne.

    TV5 Monde, 01/11/2021

  • Fermeture du GME, mauvaise nouvelle pour Madrid et Lisbone

    Fermeture du GME, mauvaise nouvelle pour Madrid et Lisbone – La suspension des livraisons de gaz via le Maroc est une mauvaise nouvelle pour l’Espagne et le Portugal.

    L’Algérie a arrêté les livraisons de gaz à l’Espagne via un gazoduc passant par le Maroc à partir de minuit dimanche. Les dirigeants algériens sont en train de fermer le robinet du gaz pour frapper au portefeuille le Maroc, avec lequel les relations se sont récemment fortement détériorées. L’arrêt de l’approvisionnement en gaz est une mauvaise nouvelle pour l’Espagne et le Portugal, qui sont déjà aux prises avec le prix relativement élevé du gaz en ce moment.

    Selon une déclaration, Alger a arrêté les livraisons de gaz en raison des « pratiques hostiles » du Maroc. Depuis 1996, l’Algérie fournit environ 10 milliards de mètres cubes de gaz par an à l’Espagne via le gazoduc Maghreb-Europe (GME). En échange du transit, le Maroc a reçu 7 % du gaz, la moitié comme paiement en nature, l’autre moitié à un prix relativement bas. Mais le contrat correspondant a expiré dimanche et l’Algérie ne l’a pas renouvelé.

    L’Algérie a promis à l’Espagne que, pour éviter une crise énergétique dans la péninsule d’Ibirsch, elle fournira davantage de gaz par un autre gazoduc, appelé Medgaz, qui va directement en Espagne. Mais la capacité supplémentaire de ce gazoduc est limitée et on s’attend également à ce qu’une grande partie du gaz liquide doive être transportée dans des camions-citernes, ce qui rendra l’approvisionnement plus coûteux. Madrid n’est pas rassurée et a envoyé mercredi la ministre de l’énergie Teresa Ribera en Algérie pour des consultations.

    L’ampleur de l’impact sur le Maroc n’est pas claire. Selon un expert cité par l’AFP, les conséquences sur l’approvisionnement en électricité sont « marginales », car le pays dispose d’une capacité de production suffisante, même sans deux centrales électriques fonctionnant au gaz algérien.

    Conflit au sujet du Sahara occidental
    Mais cette décision ne fait que renforcer l’antagonisme entre les deux rivaux nord-africains, qui ont gardé leur frontière commune fermée depuis des décennies. En août, Alger a annoncé qu’elle rompait ses relations diplomatiques avec Rabat. Et en septembre, les Algériens ont refusé aux avions marocains l’accès à leur espace aérien.

    La cause profonde la plus importante est le conflit autour du Sahara occidental, une zone désertique située au sud-ouest du Maroc. Le mouvement de libération du Polisario, soutenu par l’Algérie, s’efforce depuis des années d’y créer son propre État pour les Sahraouis autochtones. Ce conflit a éclaté l’année dernière lorsque les partisans du Polisario ont commencé un sit-in sur une route construite par le Maroc vers le poste frontière de Guerguerat. Cette route est la principale voie terrestre pour le commerce marocain avec l’Afrique de l’Ouest. Lorsque les troupes marocaines ont violemment mis fin au blocus, le Polisario a déclaré un cessez-le-feu qui était en place depuis près de trois décennies. Depuis lors, il y a eu des escarmouches occasionnelles.

    Un autre facteur est qu’à la fin de l’année dernière, le président américain de l’époque, Donald Trump, a reconnu que le Sahara occidental faisait partie du Maroc. Trump a fait cela en échange de l’établissement par le Maroc de relations diplomatiques avec Israël. La tension s’est encore accrue lorsqu’Israël a commencé à fournir des drones armés au Maroc. Les Marocains auraient rapidement utilisé ces drones contre le Polisario.

    Trouw, 01/11/2021

  • Panique en Espagne suite à la fermeture du gazoduc GME

    Panique en Espagne suite à la fermeture du gazoduc GME – Elle arrive « au mauvais moment ».

    L’une des principales sources d’approvisionnement en gaz de l’Espagne est menacée en raison des relations difficiles entre l’Algérie et le Maroc, deux pays clés pour l’approvisionnement en énergie des foyers espagnols.

    L’accord pour l’utilisation du gazoduc Gaz-Maghreb-Europe (GME), qui relie l’Algérie aux réseaux de gaz espagnols via le Maroc, expire aujourd’hui, et son renouvellement est peu probable en raison de la dégradation des relations diplomatiques entre les deux pays d’Afrique du Nord. Selon les experts en énergie, il s’agit d’une « mauvaise nouvelle à un mauvais moment » pour l’Espagne.

    Bien que les liens entre les voisins aient toujours été tendus, les relations se sont maintenant complètement effondrées en raison des tensions renouvelées sur le territoire contesté du Sahara occidental.

    L’Espagne est l’un des marchés européens à la croissance la plus rapide en matière d’énergie renouvelable, avec une forte poussée dans l’énergie solaire et éolienne.

    Pourtant, elle reste très dépendante des importations d’énergie, comptant sur l’Algérie pour la moitié de ses besoins en gaz naturel.

    Le différend avec le Maroc et l’arrêt consécutif des expéditions par le gazoduc GME place donc l’Espagne « dans une situation compliquée », a déclaré Gonzalo Escribano, un expert en énergie du groupe de réflexion Elcano à Madrid, dans un entretien avec The Local.

    La ministre espagnole de la Transition écologique Teresa Ribera a déclaré en début de semaine que le gouvernement avait pris des dispositions pour « continuer à assurer, de la meilleure façon, les livraisons de gaz par Medgaz selon un calendrier bien déterminé ».

    « Nous avons augmenté le niveau des réserves » et « la capacité de recevoir des navires de GNL [gaz naturel liquéfié] », a déclaré la ministre dans une interview à la radio, ajoutant que le risque de pannes d’électricité cet hiver est « très limité ».

    Le gazoduc Medgaz mentionné par Mme Ribera passe sous la Méditerranée, directement de l’Algérie à l’Espagne, et peut transporter huit milliards de mètres cubes (mmc) par an, soit un peu moins que le gazoduc GME, qui transporte près de 10 mmc par an. Toutefois, grâce à des travaux prévus, sa capacité pourrait atteindre 10,5 milliards de mètres cubes dès le mois de décembre de cette année.

    Mais selon un spécialiste de la géopolitique de l’énergie, « l’Espagne n’est pas à l’abri de mauvaises surprises ». S’adressant au même journal, Thierry Bros a déclaré : « Sur le papier, c’est suffisant pour assurer le même niveau de livraisons ».

    Suggérant que les plans du gouvernement n’empêcheront pas les citoyens espagnols de remarquer la perturbation de l’approvisionnement en énergie, il a ajouté : « Mais il y a la théorie et la pratique. »

    M. Bros voit également des obstacles dans l’augmentation des livraisons de gaz naturel liquéfié (GNL) depuis l’Algérie par voie maritime, pour lesquelles des navires spéciaux capables de maintenir la température froide du gaz – essentielle pour le garder condensé sous forme liquide – sont nécessaires. « Il pourrait être compliqué de trouver de tels navires, surtout au moment où la demande de gaz est forte en Asie », a-t-il déclaré.

    Express, 31/10/2021

  • Maroc-Algérie. La fermeture du GME dans la presse anglophone

    Maroc-Algérie. La fermeture du GME dans la presse anglophone – Cette décision n’aurait pas d’impact significatif, a indiqué l’ONEE dans un communiqué dimanche soir.

    L’Algérie va cesser ses exportations de gaz vers l’Espagne via le Maroc

    L’Algérie est le principal fournisseur de gaz de l’Espagne, dont elle couvre près de la moitié de la demande de gaz par le biais du gazoduc Maghreb-Europe.

    Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a ordonné à l’entreprise publique d’énergie Sonatrach d’arrêter les exportations de gaz vers l’Espagne via un gazoduc qui traverse le Maroc, en raison des tensions avec Rabat.

    L’Algérie, premier exportateur de gaz naturel d’Afrique, utilise depuis 1996 le gazoduc Gaz-Maghreb-Europe (GME) pour livrer plusieurs milliards de mètres cubes (mmc) par an à l’Espagne et au Portugal.

    Mais le contrat GME doit expirer dimanche à minuit, un peu plus de deux mois après qu’Alger a rompu ses relations diplomatiques avec Rabat en raison d’ »actions hostiles » – des accusations que le Maroc a rejetées.

    « Aucun impact significatif »

    Tebboune a « ordonné la cessation des relations commerciales entre Sonatrach et l’Office national marocain de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), ainsi que le non-renouvellement du contrat, qui expire dimanche à minuit », indique un communiqué de la présidence.

    Cette décision n’aurait pas d’impact significatif, a indiqué l’ONEE dans un communiqué dimanche soir.

    « En prévision de cette décision, les mesures nécessaires ont été prises pour assurer la continuité de l’approvisionnement en électricité du pays », a-t-il ajouté.

    Tebboune a pris cette décision après avoir consulté le Premier ministre et les ministres de l’énergie et des affaires étrangères « à la lumière du comportement hostile du royaume (marocain) qui porte atteinte à l’unité nationale », a-t-il précisé.

    Un gazoduc sous-marin exclusif

    Des responsables algériens et espagnols ont déclaré mercredi qu’Alger livrerait désormais son gaz naturel à l’Espagne exclusivement par un gazoduc sous-marin afin d’éviter le Maroc.

    Mais les experts ont déclaré que la ligne sous-marine alternative, connue sous le nom de Medgaz, a une capacité inférieure à celle du GME, alors que l’Espagne s’inquiète de plus en plus de la pénurie de gaz et de la flambée des prix de l’énergie en Europe.

    La ministre espagnole de la Transition écologique, Teresa Ribera, s’est voulue rassurante lors d’une réunion à Alger en début de semaine, parlant des « dispositions prises pour continuer à assurer, de la meilleure façon, les livraisons de gaz par Medgaz selon un calendrier bien déterminé ».

    Medgaz peut transporter huit milliards de m3 par an, et des travaux sont prévus pour augmenter sa capacité et atteindre 10,5 milliards de m3.

    L’Algérie a également proposé d’augmenter les livraisons de gaz naturel liquéfié (GNL) par voie maritime.

    L’expert en géopolitique du Maghreb Geoff Porter a déclaré à l’AFP que l’option du transport maritime n’avait pas de sens sur le plan financier.

    L’Algérie et le Maroc ont connu des mois de tensions, en partie à cause de la normalisation par le Maroc de ses liens avec Israël en échange de la reconnaissance par Washington de la souveraineté de Rabat sur le Sahara occidental contesté.

    Rabat a rejeté les accusations d’actes hostiles lancées par l’Algérie contre son voisin.

    TRT World, 01/11/2021

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    Le Maroc estime que la décision de l’Algérie de mettre fin à son approvisionnement en gaz a « peu d’impact ».

    RABAT – Le Maroc a déclaré dimanche que la décision de l’Algérie de ne pas renouveler un contrat d’approvisionnement en gaz avec le Maroc a « peu d’impact » sur le système national d’électricité, a tweeté la télévision publique 2M, citant un communiqué de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable.

    L’office a également ajouté que les dispositions nécessaires ont été prises pour assurer la continuité de l’approvisionnement en électricité et que d’autres options sont à l’étude pour des alternatives durables à moyen et long terme, a rapporté 2M TV.

    L’Algérie, qui a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc, cessera de fournir du gaz naturel à ce pays par le biais du gazoduc Maghreb-Europe à partir du 1er novembre, ont déclaré à Reuters trois sources ayant une connaissance directe de la question en début de semaine.

    Le gazoduc Maghreb-Europe, d’une capacité de 13,5 milliards de mètres cubes (mmc), relie l’Algérie à l’Espagne. L’Algérie continuera à approvisionner l’Espagne en utilisant le gazoduc sous-marin Medgaz, d’une capacité annuelle de 8 milliards de m3, qui ne passe pas par le Maroc, ont précisé les sources.

    Selon les analystes, les problèmes techniques liés aux projets de l’Algérie d’augmenter la capacité du gazoduc Medgaz pourraient aggraver la crise énergétique en Espagne à un moment où les factures de gaz s’envolent en Europe.

    L’Algérie utilisera des navires pour transporter le gaz naturel liquéfié (GNL) vers l’Espagne.

    Selon les analystes, cela signifierait que Sonatrach devrait affréter davantage de navires, ce qui entraînerait une nouvelle hausse des prix du GNL, les tarifs de transport ayant plus que doublé depuis le début du mois.

    Les prix du GNL se sont envolés ces derniers mois en raison des pénuries structurelles en Europe et des prévisions d’un hiver froid et d’une forte demande.

    Middle East Online, 31/10/2021

    L’Algérie arrête ses exportations de gaz vers l’Espagne via le Maroc

    Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a décidé dimanche d’arrêter les exportations de gaz naturel vers l’Espagne via le Maroc, a rapporté l’agence de presse officielle APS.

    La présidence a annoncé dans un communiqué que Tebboune a ordonné à la compagnie énergétique publique Sonatrach de cesser toute relation commerciale avec le Maroc et de ne pas renouveler le contrat de gazoduc avec le Maroc, qui prend fin à minuit le 31 octobre 2021.

    Le communiqué souligne que le président a pris cette décision en raison des pratiques « hostiles » du Maroc à l’égard de l’Algérie qui affectent l’unité nationale.

    L’Algérie a utilisé le gazoduc Gaz-Maghreb-Europe (GME) via le Maroc pour transférer du gaz naturel vers l’Espagne.

    Le ministre algérien de l’énergie et des mines, Mohamed Arkab, a affirmé le 11 octobre que son pays restera « le fournisseur de gaz fidèle et garanti » de l’Europe.

    Il a indiqué que le gazoduc Medgaz, qui relie l’Algérie et l’Espagne par la mer, garantit un approvisionnement annuel de 8 milliards de mètres cubes de gaz, notant que la capacité du gazoduc doit être portée à 10,6 milliards de mètres cubes d’ici décembre.

    L’Algérie, qui produit 1,2 million de barils de pétrole par jour et 130 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an, est le premier exportateur de gaz naturel d’Afrique. Elle utilise des gazoducs et des navires-citernes pour fournir du gaz naturel aux pays européens.

    L’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc en août, invoquant ce qu’elle a décrit comme les politiques « hostiles » de ce dernier.

    Le Maroc a ensuite regretté la décision « totalement injustifiée » de l’Algérie de rompre les liens diplomatiques entre les deux pays.

    Xinhua

    CGTN Africa, 01/11/2021

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    L’Algérie va interrompre ses exportations de gaz vers l’Espagne via le Maroc

    Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a ordonné dimanche à la société publique d’énergie Sonatrach d’interrompre les exportations de gaz vers l’Espagne via un gazoduc traversant le Maroc, en raison de tensions avec Rabat.

    L’Algérie, premier exportateur de gaz naturel d’Afrique, utilise depuis 1996 le gazoduc Gaz-Maghreb-Europe (GME) pour livrer plusieurs milliards de mètres cubes (mmc) par an à l’Espagne et au Portugal.

    Mais le contrat GME doit expirer dimanche à minuit, un peu plus de deux mois après qu’Alger a rompu ses relations diplomatiques avec Rabat en raison d’ »actions hostiles » – des accusations que le Maroc a rejetées.

    Tebboune a « ordonné la cessation des relations commerciales entre Sonatrach et l’Office national marocain de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), ainsi que le non-renouvellement du contrat, qui expire dimanche à minuit », selon un communiqué de la présidence.

    Cette décision n’aurait pas d’impact significatif, a indiqué l’ONEE dans un communiqué dimanche soir.

    « En prévision de cette décision, les mesures nécessaires ont été prises pour assurer la continuité de l’approvisionnement en électricité du pays », a-t-il ajouté.

    Tebboune a pris cette décision après avoir consulté le Premier ministre et les ministres de l’énergie et des affaires étrangères « à la lumière du comportement hostile du royaume (marocain) qui porte atteinte à l’unité nationale », a-t-il ajouté.

    Des responsables algériens et espagnols ont déclaré mercredi qu’Alger livrerait désormais son gaz naturel à l’Espagne exclusivement par un gazoduc sous-marin afin d’éviter le Maroc.

    Mais les experts ont déclaré que la ligne sous-marine alternative, connue sous le nom de Medgaz, a une capacité inférieure à celle du GME, alors que l’Espagne est de plus en plus préoccupée par les pénuries de gaz et la flambée des prix de l’énergie en Europe.

    La ministre espagnole de la Transition écologique, Teresa Ribera, s’est voulue rassurante lors d’une réunion à Alger en début de semaine, parlant des « dispositions prises pour continuer à assurer, de la meilleure façon, les livraisons de gaz par Medgaz selon un calendrier bien déterminé ».

    Medgaz peut transporter huit milliards de m3 par an, et des travaux sont prévus pour augmenter sa capacité et atteindre 10,5 milliards de m3.

    L’Algérie a également proposé d’augmenter les livraisons de gaz naturel liquéfié (GNL) par voie maritime.

    L’expert en géopolitique du Maghreb Geoff Porter a déclaré à l’AFP que l’option du transport maritime n’avait pas de sens sur le plan financier.

    L’Algérie et le Maroc ont connu des mois de tensions, en partie à cause de la normalisation par le Maroc de ses liens avec Israël en échange de la reconnaissance par Washington de la souveraineté de Rabat sur le Sahara occidental contesté.

    Rabat a rejeté les accusations d’actes hostiles lancées par l’Algérie contre son voisin.

    AFP

    Macao Business, 01/11/2021

  • Maroc : Tebboune ferme le robinet de gaz

    Maroc, Algérie, gazoduc, 

    Le gaz algérien ne transitera plus par le sol marocain. Le contrat liant la Sonatrach à l’Office marocain de l’électricité et de l’eau potable a pris fin hier à minuit et ne sera pas renouvelé. L’Espagne ne sera désormais plus approvisionnée via le gazoduc Maghreb Europe, privant ainsi le voisin marocain non seulement des droits de passage du gazoduc, mais également de près d’un milliard de mètres cubes de gaz par an. La décision a été annoncée, hier, par la présidence de la République qui la motive par «des pratiques à caractère hostile du royaume marocain à l’égard de l’Algérie, des pratiques qui portent atteinte à l’unité nationale ».Nawal Imès – Alger (Le Soir) – C’est désormais officiel : le gazoduc Maghreb Europe ne transportera plus de gaz vers l’Espagne via le Maroc. Le contrat du 31 juillet 2011, liant Sonatrach à l’Office marocain de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), a pris fin hier à minuit et ne sera pas renouvelé. C’est la présidence de la République qui en a fait hier l’annonce.
    Le chef de l’État a en effet « donné des instructions à la société nationale Sonatrach à l’effet de cesser toute relation commerciale avec la société marocaine et de ne pas renouveler ledit contrat ». Une décision prise « au regard des pratiques à caractère hostile du royaume marocain à l’égard de l’Algérie, des pratiques qui portent atteinte à l’unité nationale et après consultation du Premier ministre, ministre des Finances, du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, du ministre de l’Énergie et des Mines ». Cette décision était prévisible. Après la rupture des relations diplomatiques, des mesures d’ordre commercial devaient être prises dans le même sillage, et la cessation de l’approvisionnement de l’Espagne via le Maroc devenait presque inévitable, au regard de la dégradation des relations. C’est un coup dur pour le Maroc qui, non seulement tirait profit du gazoduc en percevant des droits de passage, mais en profitant également du gaz algérien pour notamment produire une partie de l’électricité pour satisfaire sa consommation interne. Si l’Algérie déclare la guerre économique à son voisin hostile, elle envoie néanmoins des signaux rassurants à son principal client, à savoir l’Espagne, quant à la continuité des approvisionnements et au total respect des engagements déjà pris.
    Le président de la République déclarait tout récemment que « nous avons convenu avec les amis espagnols de les approvisionner en gaz naturel exclusivement via le gazoduc Medgaz. En cas d’imprévus, l’approvisionnement se fera à bord de méthaniers ».
    Fin septembre, le ministre espagnol des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares Bueno, en visite de travail à Alger, assurait avoir reçu des garanties de la part des autorités algériennes sur l’approvisionnement de l’Espagne en gaz, affirmant que « l’Algérie est un partenaire économique de premier ordre pour l’Espagne, et a toujours été un partenaire fiable qui a honoré ses engagements. J’ai également été rassuré aujourd’hui quant à la continuité de l’approvisionnement en gaz ».
    Le ministre de l’Energie a, quant à lui, également eu à rassurer son homologue espagnol sur la capacité de l’Algérie à tenir ses engagements, même en renonçant au gazoduc Maghreb Europe.
  • La fermeture du gazoduc dans la presse internationale

    La fermeture du gazoduc dans la presse internationale – L’Algérie, qui accuse son voisin de «pratiques hostiles», continuera d’alimenter l’Espagne en gaz via des gazoducs passant par la Méditerranée.

    L’Algérie condamne un gazoduc passant par le Maroc
    L’Algérie, qui accuse son voisin de «pratiques hostiles», continuera d’alimenter l’Espagne en gaz via des gazoducs passant par la Méditerranée.

    Nouveau coup de froid sur la relation algéro-marocaine. Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a ordonné dimanche de ne pas reconduire le contrat d’un gazoduc alimentant l’Espagne car il passe par le Maroc. Le président algérien, qui a récemment rompu les relations diplomatiques avec le royaume voisin, a pris cette décision « au vu des pratiques à caractère hostile du Maroc, qui portent atteinte à l’unité nationale », selon un communiqué.

    L’Algérie, premier fournisseur de gaz naturel de l’Espagne, n’avait pas fait mystère ces dernières semaines de son intention de ne pas prolonger le contrat d’utilisation du gazoduc Gaz Maghreb Europe (GME). Mercredi, la ministre espagnole de la Transition écologique chargée de l’Énergie Teresa Ribera et le ministre algérien de l’Énergie et des Mines Mohamed Arkab avaient annoncé que les livraisons de gaz algérien vers l’Espagne allaient être assurées désormais exclusivement via le gazoduc sous-marin Medgaz.

    Depuis 1996, l’Algérie expédiait vers l’Espagne et le Portugal environ 10 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an via le Maroc. En contrepartie du transit du gazoduc, Rabat recevait annuellement près d’un milliard de m3 de gaz naturel, ce qui représente 97 % de ses besoins. Le gaz algérien alimentait, en outre, deux centrales thermoélectriques marocaines.

    Un impact « insignifiant » ?
    Les conséquences pour la consommation locale devraient néanmoins être « marginales dans la mesure où le Maroc a une capacité de production électrique qui couvre largement ses besoins », a tempéré un expert du secteur de l’énergie qui a requis l’anonymat. Dans un communiqué publié dimanche soir, l’Office marocain de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) a confirmé que la décision algérienne « n’aura dans l’immédiat qu’un impact insignifiant sur la performance du système électrique national ».

    « Eu égard à la nature du voisinage du Maroc et en prévision de cette décision, les dispositions nécessaires ont été prises pour assurer la continuité de l’alimentation du pays en électricité », poursuit le communiqué, sans autre précision. « D’autres options sont en cours d’étude pour des alternatives durables, à moyen et long termes », assure l’ONEE. Le royaume chérifien pourrait notamment se tourner vers l’Espagne, selon des médias marocains.

    Fin août, l’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc, invoquant des « actions hostiles » du royaume, une décision « complètement injustifiée », selon Rabat. La raison de cette crise : le destin du Sahara occidental, vaste zone désertique revendiquée par le Maroc et les indépendantistes sahraouis du Front Polisario soutenus par Alger.

    Le Parisien, 01/11/2021
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    L’Algérie ferme le robinet du gaz pour punir le Maroc, et c’est l’Espagne qui trinque

    Après la Russie, l’Algérie à son tour utilise le gaz comme moyen de pression : elle met fin au contrat du gazoduc passant par le Maroc qui alimente l’Espagne en gaz.
    L’Algérie ne sait plus quoi faire pour enquiquiner son meilleur ennemi. Cet été, le gouvernement a même accusé le Maroc d’être responsable des incendies qui ont fait une centaine de morts en Kabylie. C’était plus pratique que de parler réchauffement climatique ou de reconnaître ses propres carences en matière de pouvoirs publics. Fin août, de manière unilatérale, Alger a même décidé de rompre ses relations diplomatiques avec Rabat. Aujourd’hui, il ferme le gaz.

    Depuis 1996, le Maroc est en effet un pays de transit pour le gaz algérien destiné à l’Espagne et au Portugal. Grâce au gazoduc Maghreb-Europe (GME) qui traverse le pays et transporte chaque année plus de 10 milliards de mètres cubes de gaz naturel, le royaume touche des droits de péage payés en nature : par du gaz. Et pour les mètres cubes qui lui manquent, il a droit à des tarifs très avantageux. Alors que les prix de l’énergie s’envolent, depuis le 31 octobre au soir, cette manne est officiellement tarie par décision des autorités. Le président Tebboune a demandé au groupe public algérien Sonatrach de ne pas reconduire son contrat avec l’Office national de l’électricité (ONE), l’opérateur marocain.

    Au cœur du conflit, le Sahara occidental
    Pourquoi une telle décision ? Pour protester contre des « pratiques à caractère hostile qui portent atteinte à l’unité nationale ». Au cœur de la crise, il y a encore et toujours le même sujet, le Sahara occidental. L’Algérie, qui soutient les indépendantistes sahraouis et leur droit à l’autodétermination, ne digère toujours pas le fait que les États-Unis aient reconnu la souveraineté marocaine sur ce territoire disputé, administré depuis 1975 par le Maroc.

    Au cœur de l’été, une petite phrase a brusquement ravivé les tensions : lors d’une visioconférence aux Nations unies, le chef de la diplomatie algérienne rappelle le soutien de son pays à « l’autodétermination du peuple sahraoui ». Le représentant marocain réplique : « Plus que tout autre, dit-il, le peuple kabyle en Algérie mérite de jouir pleinement de son droit à l’autodétermination ». Alger voit rouge. On connaît la suite.

    Ce 29 octobre, la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU actant la prolongation du mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso), n’a rien arrangé. La résolution est jugée « partiale » par les autorités algériennes. Elle « a pour effet de conforter les prétentions exorbitantes de l’Etat occupant [le Maroc], dont elle encourage l’intransigeance et les manœuvres visant à entraver et à pervertir le processus de décolonisation du Sahara occidental », précise le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Le dernier envoyé spécial de l’ONU sur le Sahara occidental ayant jeté l’éponge, son successeur ­Staffan de Mistura prend justement ses fonctions ce lundi 1er novembre. À lui – une nouvelle fois – de relancer les négociations pour que la guerre du gaz ne se transforme pas en conflit ouvert.

    Une décision à l’impact « insignifiant » pour le Maroc
    Le Maroc réagit en mode « même pas mal ». Dans son communiqué publié dès dimanche 31 octobre, l’Office national de l’électricité explique que la décision algérienne n’aura dans l’immédiat qu’un impact « insignifiant ». Le pays a pris ses dispositions. Et même si les deux centrales qui fonctionnent grâce au gaz algérien s’arrêtent, le consommateur ne s’en rendra pas compte. Le Maroc dispose d’une capacité de production électrique qui couvre largement ses besoins. Le nouveau gouvernement d’Aziz Akhannouch discute également avec Madrid pour que l’Espagne renvoie du gaz au Maroc par le même gazoduc.

    En revanche, pour l’Espagne, ça risque d’être moins indolore. L’Algérie est le premier fournisseur de gaz naturel du pays. Heureusement, elle ne l’envoie pas par un seul tuyau. Un autre gazoduc, le Medgaz, qui depuis 2011 passe par les fonds marins, va lui continuer de fonctionner.

    Mais le Medgaz est déjà au maximum de sa capacité. Les autorités algériennes se veulent rassurantes : pour que l’Espagne ne manque pas de gaz cet hiver, elles promettent d’augmenter les livraisons de gaz liquéfié par méthanier. Une méthode en réalité aléatoire car ces bateaux sont rares sur le marché. La conséquence possible, c’est une augmentation des prix pour les Espagnols. Une affaire qui embarrasse toute l’Europe, car les 27 n’ont aucun moyen pour aider l’Espagne, cinquième économie de l’Union, à résoudre son problème de dépendance énergétique.

    Franceinfo, 01/11/2021
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    Algérie : le président scelle la fin du gazoduc transitant par le Maroc

    Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a «ordonné» dimanche au groupe public Sonatrach de ne pas reconduire le contrat du gazoduc passant par le Maroc et alimentant l’Espagne en gaz, «au vu des pratiques à caractère hostile du royaume» voisin. Les livraisons de gaz algérien à l’Espagne se feront désormais exclusivement via le gazoduc sous-marin Medgaz lancé en 2011.

    «Le président Abdelamadjid Tebboune a ordonné la cessation des relations commerciales entre Sonatrach et l’Office marocain de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) et le non renouvellement de l’accord qui expire dimanche à minuit», selon un communiqué de la présidence diffusé par la télévision publique.

    M. Tebboune a pris cette décision, après consultation du Premier ministre et des ministres des Affaires étrangères et de l’Énergie, «au vu des pratiques à caractère hostile du royaume (marocain) qui portent atteinte à l’unité nationale», selon le communiqué.

    L’Algérie, premier fournisseur de gaz naturel de l’Espagne, n’avait pas fait mystère ces dernières semaines de son intention de ne pas prolonger le contrat d’utilisation du gazoduc Gaz Maghreb Europe (GME).

    Mercredi, la ministre espagnole de la Transition écologique chargée de l’Énergie Teresa Ribera et le ministre algérien de l’Énergie et des Mines Mohamed Arkab avaient annoncé que les livraisons de gaz algérien vers l’Espagne allaient être assurées via le gazoduc Medgaz et les complexes de conversion en gaz naturel liquéfié.

    Depuis 1996, l’Algérie expédiait vers l’Espagne et le Portugal environ 10 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an via le GME.

    En contrepartie du transit du gazoduc, Rabat recevait annuellement près d’un milliard de m3 de gaz naturel, ce qui représente 97 % de ses besoins. La moitié étaient des droits de passage payés en nature, l’autre du gaz acheté à un prix avantageux, selon des experts du secteur.

    Fin août, l’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc, invoquant des «actions hostiles» du royaume, une décision «complètement injustifiée», selon Rabat.

    La crise a éclaté peu après la normalisation des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël, en échange de la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Alger, qui appuie les indépendantistes sahraouis du Front Polisario, répète régulièrement de son côté son soutien à la cause palestinienne.

    Le Figaro, 31/10/2021
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    Crise diplomatique : le président algérien ferme le gazoduc transitant par le Maroc

    Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a « ordonné » dimanche au groupe public Sonatrach de ne pas reconduire le contrat du gazoduc passant par le Maroc et alimentant l’Espagne en gaz, « au vu des pratiques à caractère hostile du royaume » voisin.

    Le torchon continue de brûler entre Alger et Rabat. Le président Abdelamadjid Tebboune a « ordonné la cessation des relations commerciales entre Sonatrach et l’Office marocain de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) », a annoncé, dimanche 31 octobre, la télévision publique algérienne, diffusant un communiqué de la présidence.

    Abdelamadjid Tebboune a pris cette décision, après consultation du Premier ministre et des ministres des Affaires étrangères et de l’Energie, « au vu des pratiques à caractère hostile du royaume (marocain) qui portent atteinte à l’unité nationale », expliquait le communiqué.

    Inquiétude à Madrid
    La décision algérienne de fermer le gazoduc GME qui reliait l’Algérie à la péninsule ibérique, via le Maroc a été prise en août dernier au moment où Alger rompait ses relations diplomatiques avec Rabat. Le pays premier fournisseur de gaz naturel de l’Espagne, était depuis resté sur ses positions, ne faisant pas mystère ces dernières semaines de son intention de ne pas prolonger le contrat d’utilisation du gazoduc Gaz Maghreb Europe (GME).

    L’Espagne, qui dépend pour moitié de l’Algérie pour son approvisionnement en gaz, redoute de possibles pénuries ou même une hausse des prix du gaz. Cette semaine l’Espagne a cependant reçu de la part d’Alger l’assurance que l’approvisionnement sera bel et bien assuré. Les livraisons de gaz algérien à l’Espagne se feront désormais exclusivement via le gazoduc sous-marin Medgaz lancé en 2011.

    Mercredi, la ministre espagnole de la Transition écologique chargée de l’Energie Teresa Ribera et le ministre algérien de l’Energie et des Mines Mohamed Arkab avaient annoncé que les livraisons de gaz algérien vers l’Espagne allaient être assurées via le gazoduc Medgaz et les complexes de conversion en gaz naturel liquéfié.

    Depuis 1996, l’Algérie expédiait vers l’Espagne et le Portugal environ 10 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an via le GME.

    En contrepartie du transit du gazoduc, Rabat recevait annuellement près d’un milliard de m3 de gaz naturel, ce qui représente 97% de ses besoins. La moitié étaient des droits de passage payés en nature, l’autre du gaz acheté à un prix avantageux, selon des experts du secteur.

    Rupture des relations diplomatiques
    Fin août, l’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc, invoquant des « actions hostiles » du royaume, une décision « complètement injustifiée », selon Rabat.

    La crise a éclaté peu après la normalisation des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël, en échange de la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Alger, qui appuie les indépendantistes sahraouis du Front Polisario, répète régulièrement de son côté son soutien à la cause palestinienne.

    Avec AFP

    Press From, 01/11/2021
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    L’Algérie ferme le gazoduc GME qui reliait l’Espagne, inquiétude à Madrid

    RFI – C’est ce 31 octobre qu’Alger ferme le gazoduc GME qui reliait l’Algérie à la péninsule ibérique, via le Maroc. Une décision prise en août dernier au moment où Alger rompait ses relations diplomatiques avec Rabat.

    L’Espagne, qui dépend pour moitié de l’Algérie pour son approvisionnement en gaz, redoute de possibles pénuries ou même une hausse des prix du gaz. Cette semaine l’Espagne a cependant reçu de la part d’Alger l’assurance que l’approvisionnement sera bel et bien assuré.

    Mais dans un contexte de crise énergique mondiale, il reste à savoir si les prix ne pas vont flamber à nouveau, comme ils l’ont fait début octobre.

    L’Espagne sera-t-elle la victime collatérale des tensions entre l’Algérie et le Maroc ? Pour tenter de le comprendre, il faut sortir la calculette. Le gaz brûlé dans les centrales espagnoles provient pour moitié des gisements algériens. La moitié de cette moitié empruntait jusqu’à ce dimanche le gazoduc GME passant par le Maroc mais désormais fermé. L’autre moitié circule via Gazmed, un tuyau sous-marin traversant la Méditerranée.

    Alger s’est engagé à honorer ses contrats avec l’Espagne et, pour éviter toute rupture, a entrepris des travaux pour gonfler ce deuxième gazoduc, et lui permettre de palier la fermeture du GME.

    De nouvelles hausses des prix à venir ?

    Mais Gazmed ne suffit pas et l’Algérie propose d’envoyer du GNL, du gaz liquéfié, par bateaux depuis ses quatre sites de liquéfaction. Sur le papier, les Algériens sont confiants. Et si la Sonatrach, la compagnie nationale algérienne, jure avoir les capacités suffisantes, on ne sait pas en revanche à ce stade si les prix vont bouger. Ceux passés sur des contrats à long terme sont garantis et plutôt bas, explique l’expert Philippe Sebille Lopez, mais ceux du marché spot peuvent se révéler plus onéreux.

    Par ailleurs, en ce moment les prix de l’énergie ont grimpé en Espagne dans le sillage des cours mondiaux. D’ailleurs début octobre, le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez assurait avoir proposé à la Commission européenne de procéder à des « achats groupés » de gaz afin d’accroître le pouvoir de négociation de l’UE face à la flambée des prix de l’énergie.

    « Si l’achat groupé de vaccins fonctionne, pourquoi n’augmentons-nous pas notre pouvoir de négociation en faisant un achat groupé et une réserve stratégique de gaz en Europe ? ».

    La Commission doit présenter en décembre un paquet de propositions législatives concernant notamment le gaz. Pas sûr que la flambée d’octobre soit la dernière pour les consommateurs espagnols.

    RFI, 31/10/2021