Étiquette : Gérard Larcher

  • Pour Gérard Larcher, Zemmour est « un phénomène électoral »

    Pour Gérard Larcher, Zemmour est « un phénomène électoral ». « C’est un miroir que nous tendent des millions de Français, qui nous reprochent nos renoncements, notamment sur la question migratoire, l’insécurité et l’identité », dit-il»

    Il y a quelques semaines, les dirigeants de la droite française n’avaient pas de mots assez durs pour qualifier Éric Zemmour, qui attire un large public issu des Républicains. Surtout, il a été clarifié qu’il était hors de question que le journaliste puisse participer au Congrès LR qui se tiendra le 4 décembre prochain pour désigner le candidat officiel de la droite à la prochaine élection présidentielle. L’un des détracteurs les plus tranchants à l’égard de Zemmour était alors Gérard Larcher qui traitait le polémiste de «taliban».

    Aujourd’hui, un mois plus tard, et certainement du fait de la folle popularité de Zemmour au sein des militants et sympathisants LR, Larcher, comme d’autres, met de l’eau dans son vin. Le président LR du Sénat estime désormais que l’auteur d’«un suicide français» s’il «hystérise le débat» n’est pas raciste et est la conséquence des «renoncements» de la droite sur l’immigration et la sécurité, dans un entretien au Journal du dimanche. Interrogé sur le fait de savoir si Éric Zemmour était raciste, Gérard Larcher répond : «Non, mais je n’aime pas sa façon de réécrire l’Histoire. Il hystérise le débat. Il divise, il fracture, alors qu’il faut rassembler». Selon le sénateur, «il abîme la nation alors qu’il prétend la réhabiliter», or «la France, ça ne peut pas être : haïssez-vous les uns les autres». Par ailleurs, Gérard Larcher juge qu’Eric Zemmour «aborde de vraies questions». Par exemple, «nos capacités d’intégration et d’assimilation sont saturées», clame le parlementaire.

    Alors qu’Eric Zemmour n’est pas déclaré candidat à la présidentielle mais est donné par certains sondages au coude-à-coude avec Marine Le Pen pour rallier le second tour, Gérard Larcher reconnaît qu’il constitue «un phénomène électoral». «C’est un miroir que nous tendent des millions de Français, qui nous reprochent nos renoncements, notamment sur la question migratoire, l’insécurité et l’identité», explique-t-il. A ses yeux, «il n’y aurait ni phénomène Le Pen ni phénomène Zemmour si nous avions mieux traité ces questions». Gérard Larcher rend hommage au dernier président de la droite classique en date : «Quand Nicolas Sarkozy avait voulu ouvrir le débat sur l’identité nationale, on s’interrogeait, moi le premier. Mais il avait raison». Reste à voir si les cadres de la droite seront plus indulgents face à Zemmour pour ne pas heurter leur électorat qui est inexorablement attiré par le discours du journaliste, ou si au contraire, du fait de sa popularité parmi l’électorat LR, il sera combattu autant plus ardemment pour éviter que la base des électeurs du candidat officiel LR ne se fasse dévorer par le (probable) candidat Zemmour.

    Fouzia Mahmoudi

    Le Jour d’Algérie, 25/10/2021

  • Le Sahara Occidental au menu des entretiens entre l'ambassadeur d'Algérie en France et le président du Sénat français

    L’Ambassadeur d’Algérie en France s’entretient avec le président du Sénat français

    L’ambassadeur d’Algérie en France, Mohamed Antar Daoud, a renouvelé la volonté de l’Algérie de renforcer la coopération bilatérale dans tous les domaines, conformément à la volonté exprimée par les présidents Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron.
    Après avoir été reçu par le président du Sénat français, Gérard Larcher, l’ambassadeur d’Algérie, Mohamed Antar Daoud, a salué la qualité des relations entre les parlements des deux pays, réitérant «la volonté de la partie algérienne de renforcer la coopération bilatérale dans tous les domaines en ligne. avec la volonté exprimée par les présidents Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron de travailler ensemble sur les dossiers d’intérêt commun, notamment économiques, régionaux et le dossier mémoire ».
    La réunion a été l’occasion de discuter des questions régionales, les deux responsables ayant salué la formation d’une autorité exécutive temporaire en Libye, exprimant le soutien de leurs pays aux efforts des Nations Unies pour une réconciliation libyo-libyenne, loin de toute ingérence étrangère. .
    Concernant le Mali, les pourparlers ont permis une «satisfaction des différentes parties» concernant la convocation de la cinquième réunion de haut niveau du Comité de suivi de l’accord sur la paix et la réconciliation au Mali le 11 février 2021, à Kidal, qui a vu la participation du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, par visioconférence.
    Concernant les autres développements au Sahel, il a été souligné qu’il importait de renforcer les mécanismes de coopération internationale dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et de la criminalité transnationale organisée et ses relations avec divers trafics: drogues, armes et immigration illégale.
    A propos de la question du Sahara occidental, l’ambassadeur a attiré l’attention sur la gravité de la situation dans les territoires occupés résultant du retour au langage des armes entre le Maroc et le Front Polisario, rappelant «la position ferme de l’Algérie en faveur du peuple sahraoui exerçant leur droit à l’autodétermination conformément aux principes de la Charte des Nations Unies et aux règlements pertinents du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale ».
    De son côté, Gérard Larcher a adressé ses «meilleurs vœux de bonne santé» au président de la République, Abdelmadjid Tebboune, «et de réussite dans l’exercice de ses fonctions», exprimant sa «satisfaction quant à la force des liens de coopération existants entre les deux pays dans tous les domaines et la volonté politique des deux côtés de lui donner une nouvelle dynamique ».
    Au cours de cette rencontre, un échange de vues approfondi a eu lieu sur la réalité des relations entre les deux pays et les perspectives de renforcement de la coopération parlementaire.
    A cet égard, Gérard Larcher a exprimé sa «détermination à travailler à l’intensification des échanges avec l’Assemblée nationale en organisant dans les meilleurs délais la deuxième édition du Forum de coopération parlementaire de haut niveau, et en mettant en place un nouveau mécanisme de concertation sur les principaux enjeux du l’agenda international aussi ».
    Les entretiens ont également porté sur les futurs échanges bilatéraux, car ils se sont concentrés sur la cinquième réunion du comité gouvernemental de haut niveau algéro-français, qui se tiendra prochainement en Algérie.
    Echourouk, 21 fév 2021
    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, Western Sahara, Algérie, France, Gérard Larcher,