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  • Maroc: Note confidentielle sur le panorama en Afrique -2012-

    Maroc: Note confidentielle sur le panorama en Afrique -2012-

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    L’Afrique, avec ses 54 pays et plus de 2.000 langues, présente un continent complexe de part sa diversité culturelle, ethnique et socio-économique.

    Le continent est confronté à des défis de taille tels que la pauvreté, le recours à l’agriculture de subsistance, la malnutrition et l’éducation inadéquate. Par ailleurs, l’Afrique abrite les trois seuls pays dans le monde qui ont un faible IDH à savoir le Zimbabwe, la République démocratique du Congo (RDC) et la Zambie. Depuis 1952, année du premier coup d’État perpétré en Égypte, le continent africain a connu pas moins de 73 coups d’État. Ce chiffre atteint 100 si l’on y ajoute les tentatives- réelles ou supposées- et plus de 75 conflits armés.

    I. Etat des lieux

    L’Afrique reste le continent le plus ravagé par les conflits, Mali, Guinée Bissau, République Démocratique du Congo, Soudan, on ne compte plus les zones de tensions qui secouent le continent.

    Ces conflits peuvent être résumés comme suit :

    -Conflits dits « ethniques » dont les causes de certains sont attribuées au tracé des frontières ne tenant que très peu compte de l’histoire et de l’organisation sociétale des diverses composantes culturelles du continent africain.

    -Conflits dits « politiques » ou « socio-politiques » du fait de gouvernements irresponsables faisant passer les intérêts des dirigeants avant ceux des populations locales en dépit de leur pauvreté.

    -Des guerres civiles aux enjeux internationaux éclatent pour le contrôle des matières premières dont la commercialisation n’enrichit que rarement les populations locales.

    Sur le plan sociopolitique, à quelques exceptions près, la gouvernance s’améliore dans la majorité des états africains. Bien qu’il existe des signes de reprise de l’intervention militaire dans la politique africaine dans certains pays, les niveaux de conflits intra étatiques ont sensiblement baissé depuis 1998.

    En effet, depuis les années 90, l’Afrique s’est retrouvée dans le train de la démocratie, sous une influence intérieure et extérieure, en particulier les pressions internationales, par la mondialisation économique et politique, entre démocratie et développement, ce qui a affecté positivement la politique interne des états dans leur quête de démocratie et de développement.

    En outre, l’instabilité politique et géopolitique en Afrique présente le risque de s’y voir « cristallisé le consensus conservateur » qui conduirait à privilégier la «stabilité politique au détriment d’une alternance démocratique. Ainsi, pour des raisons internes ou externes et afin de garantir une stabilité géopolitique, des régimes sont maintenus au pouvoir par leur reconduction à travers des élections dites « démocratiques ». En 2012, l’évaluation de Freedom House sur 54 Pays africains (sur la base de l’année civile 2011) a classé 9 comme libres et 22 en tant que pays non libre comme suit :

    Pays libres : le Bénin, le Botswana, le Cap-Vert, Ghana, Mali, Maurice, la Namibie, São Tomé et l’Afrique du Sud.
    Pays non libres : Algérie, Angola, Cameroun, Tchad, République du Congo, République démocratique du Congo, la Côte d’Ivoire, Djibouti, l’Egypte, Guinée équatoriale, Érythrée, l’Ethiopie, Gabon, Gambie, Libye, Mauritanie,Rwanda, Somalie, Soudan, Sud Soudan, Swaziland, , la Zimbabwe

    Certes des instabilités chroniques existent en Afrique mais on assiste à une pacification du jeu politique et les demandes légitimes pour la démocratie se sont accrues. Les tribus, les chefferies et les royaumes existent toujours, avec les mêmes langues, normes sociales et cultures qui servent de facteur d’unité, et forment des blocs ethniques dans la plupart des États africains. Les regroupements ethniques se cristallisent autour de loyautés et d’appartenances tribales au sein des régimes politiques des États nations modernes. En Afrique d’aujourd’hui, la démocratie libérale, représente un acquis même minimal, qui mérite d’être préservé et renforcé.

    II. Elections

    Depuis 1990, des élections multipartistes ont eu lieu dans 35 des 48 États subsahariens. Le système du suffrage universel et son utilité comme mode de sélection des dirigeants sont entrés dans la culture politique et un dialogue certain s’est installé entre les gouvernants et la classe politique.

    Ainsi, 9 élections dont 3 présidentielles ont été organisées durant le premier semestre de 2012. De même 10 élections sont prévues pour le dernier trimestre de 2012 (dont 3 présidentielles) notamment les présidentielles au Zimbabwe et 5 en 2013 comme suit :

    Présidentielles en République d’Angola prévues le 31 août 2012

    Le Président actuel, José Eduardo dos Santos, (69 ans, au pouvoir depuis 1979) du Mouvement Populaire de Libération de l’Angola (MPLA) est pressenti comme candidat à sa propre succession.
    Les dernières élections législatives ont renforcé la position du MPLA au pouvoir et la nouvelle Constitution adoptée en janvier 2010 a renforcé la position du président Dos Santos. Il tentera probablement un autre mandat qu’il obtiendra. S’agissant de l’Unita, leur Candidat principal est Isaïas Samakuva.

    Il est à rappeler que lors des dernières présidentielles, il n’y a eu qu’un 1er tour de l’élection présidentielle, le 2ème tour exigé par la constitution, n’a pas été réalisé. Dos Santos est logiquement jusqu’aujourd’hui (2012) un président sans légitimation électorale.

    Présidentielles en République de Sierra Leone prévues le 17 novembre 2012

    Le Président actuel, Ernest Bai Koroma (58 ans, au pouvoir depuis 2007) de L’APC (All People’s Congress) est candidat à sa propre succession.

    L’APC est l’un des 5 partis officiellement reconnus en Sierra Leone. Les autres formations, toutes de l’opposition, sont le Parti des peuples de Sierra Leone (SLPP, le plus important de l’opposition), le Mouvement du peuple pour le changement démocratique (PMDC), l’Alliance Nationale Démocratique (NDA) et le Mouvement Démocratique Uni (UDM) récemment créé. L’APC, le SLPP et le PMDC sont les seuls représentés dans l’actuel parlement.

    Le Budget des élections est estimé à 47 millions de dollars et le candidat potentiel sera l’ex putshiste Julius Maada Bio du Parti des Peuples de Sierra Leone (SLPP).

    Présidentielles en République du Ghana prévues en décembre 2012
    Après le décès du président John Atta Mills, (68 ans), du Congrès Démocratique national (NDC) en juillet 2012, le vice-président, John Dramani Mahama, a accédé à la présidence par intérim.
    Nana Konadu Agyemang Rawlings, (63 ans), Yao Obed leader du Parti pour la Liberté Démocratique (PLD), qui a annoncé que sa formation politique va retourner au sein du parti au pouvoir, le Congrès National Démocratique (NDC),sont les candidats potentiels à ces présidentielles.
    7 décembre 2012, 1er tour, second tour le 28 décembre 2012.

    Présidentielles en République du Zimbabwe (en cours de discussion, probablement fin 2012)

    Le Président actuel , Robert Mugabe, (88 ans) de l’Union Nationale Africaine du Zimbabwe, est au pouvoir depuis 32 ans.
    Les nouvelles élections ne pouvaient être organisées en 2011, en raison des négociations sur l’élaboration d’une nouvelle constitution.
    Présidentielles en République du Kenya prévues en mars 2013
    Le Président actuel , Mwai Kibaki, du Parti de l’Unité nationale (PNU), Alliance nationale arc-en-ciel (NRA) et de l’Union nationale africaine du Kenya (KANU), est au pouvoir depuis 1992.

    Uhuru Kenyatta (un candidat potentiellement puissant), Martha Karua (ancienne Ministre de la Justice) peut créer la surprise, Raphael TUJU, ancien MAE et conseiller présidentiel kenyan, et William Ruto du Mouvement démocratique orange (ODM) sont les candidats potentiels à ces présidentielles.

    Cependant, les deux candidats potentiels Uhuru Kenyatta et William Ruto, risquent d’être inculpés d’ici là par la Cour pénale internationale (CPI) pour leur rôle lors des clashs postélectoraux de 2008.

    Après les législatives du 14 août 2012, le Parlement national sera constitué de deux chambres dont les membres sont élus pour un mandat de cinq ans. Aujourd’hui, le Parlement est composé d’une seule chambre qui est l’Assemblée nationale.

    Présidentielles à Madagascar prévues en mai 2013
    Le premier tour de l’élection présidentielle malgache aura lieu le 8 mai 2013, suivi le 3 juillet d’un éventuel second tour jumelé avec les législatives.

    Madagascar attend ces élections depuis le renversement en mars 2009 du président Marc Ravalomanana par le maire d’Antananarivo Andry Rajoelina. Ce dernier a pris le pouvoir lors d’une révolte populaire, est devenu «président de la Transition », non élu. Il existe un risque de violences politiques et de contestations.

    Présidentielles en Somalie prévues en 2013

    Le Président actuel Sheikh Sharif Sheikh AHMED est au pouvoir depuis le 31 janvier 2009.
    L’adoption, le 6 juillet dernier, d’une feuille de route, a ouvert une période intérimaire qui se terminera le 20 août 2012. Ce document contient des objectifs à atteindre aussi bien sur le plan sécuritaire que sur des questions constitutionnelle et de gouvernance. La FDR soumet le gouvernement fédéral de transition (GFT) à une obligation de mettre en place un projet de nouvelle constitution, de lutter contre la corruption, et de renforcer de l’Etat de droit.

    III. Remarques 

    Le bilan des deux décennies de transitions démocratiques en Afrique peut paraître décevant : guerres civiles, dictatures et coups d’État. Pourtant, les sociétés africaines, plurielles et ouvertes, s’approprient les formes démocratiques, avec un langage et des pratiques qui leur sont propres.

    Le pluralisme politique est déjà un fait acquis dans plusieurs pays africains, mais la logique de son fonctionnement varie d’un pays à l’autre. Certains États étudient les modalités de financement des partis politiques afin qu’ils contribuent positivement à l’oeuvre démocratique (Sénégal, Guinée, Togo, etc.). D’autres s’alignent sur les bases ethniques ou socio-religieuses devenant des partis alimentaires.

    Davantage en Afrique, où le spectre de l’autoritarisme rôde autour du pouvoir, la formation à la démocratie devrait occuper une grande partie des énergies nationales; des synergies devraient être recherchées entre éducation civique, éducation à la démocratie et alphabétisation des masses, pour réussir cette entreprise.
    En outre, un grand défi pour la politique africaine est qu’elle doit à la fois achever la création d’un Etat-nation en même temps qu’elle doit se doter d’une société civile saine, ce qui implique la gestion impartiale et juste des conflits qui y surgissent en terme d’accès aux ressources.

    La question des minorités n’est pas liée aux grandes questions de la démocratie en Afrique: « les Banyamulenge, les Peuls et Toubou (Niger), la Casamance (Sénégal), les Twa au Rwanda et Burundi, etc ».
    Par ailleurs, plusieurs constitutions constituent une feuille de route où les minorités, notamment les femmes et les enfants, ne trouvent aucune protection, davantage si elles sont analphabètes.

    L’alternance politique ou la compétition pour le pouvoir est rarement perçue comme une affaire politique. De plus cette alternance se trouve souvent dans le piège du clanisme et de la haine personnelle alors qu’elle devrait faire partie des règles du jeu démocratique qui consiste à accepter le choix des électeurs.

    Il reste à instaurer un nouveau « contrat social » en Afrique pour répondre aux attentes immenses soulevées par les révolutions dans toutes les couches de la société et permettre à leurs économies de rebondir rapidement.

    #Maroc #Afrique #Angola #Sierra_Léone #Ghana #Zimbabwe #Peuls #Toubou #Casamance #Sénégal

  • Maroc: Départ des exercices African Lion 2022

    Maroc: Départ des exercices African Lion 2022

    Maroc, Etats-Unis, Africain Lion, exercices militaires, Tunisie, Sénégal, Ghana, Espagne, Sahara Occidental,

    Le Maroc et les États-Unis entament les manœuvres militaires African Lion 2022

    Environ 7 500 soldats du Maroc, des États-Unis et de plusieurs pays alliés prendront part à ces manœuvres, qui se dérouleront également en partie en Tunisie, au Sénégal et au Ghana, et auxquelles l’Espagne ne participera pas.

    Les armées du Maroc et des États-Unis (US) organisent dès lundi et jusqu’au 30 juin les manœuvres militaires « African Lion 22 », les plus importantes du continent, avec des exercices dans différentes régions du pays et près du Sahara occidental.

    Environ 7 500 soldats du Maroc, des États-Unis et de plusieurs pays alliés participeront à ces manœuvres, qui se dérouleront également en partie en Tunisie, au Sénégal et au Ghana, et auxquelles l’Espagne ne participera pas.

    Au Maroc, les exercices se dérouleront dans des zones d’entraînement à Kenitra (nord) et dans le sud du pays à Agadir, Tan Tan, Tarudant et Greir Labouhi – une ville située sur la frontière avec le Sahara occidental – où ces manœuvres sont organisées pour la deuxième année consécutive.

    Le choix des zones d’entraînement a suscité beaucoup d’attente lors de la précédente édition de « African Lion 21 » en raison de l’incertitude jusqu’au dernier moment de savoir si elles incluraient pour la première fois le territoire du Sahara, puisque ces manœuvres ont eu lieu quelques mois après l’annonce, en décembre 2020, du président américain de l’époque, Donald Trump, de reconnaître la souveraineté marocaine sur l’ancienne colonie espagnole.

    L’armée américaine a annoncé à l’époque que les exercices devaient avoir lieu à Greir Labouhi, situé à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest des camps de Tindouf (en territoire algérien) contrôlés par le Front Polisario.

    Le Commandement central des forces armées américaines pour l’Afrique (AFRICOM) a expliqué que l’édition actuelle d’African Lion22 comprendra des manœuvres interarmées dans différentes zones opérationnelles sur terre, dans les airs et en mer, ainsi que d’autres opérations de décontamination des risques NRBC (nucléaire, radiologique, biologique et chimique).

    Les exercices « African Lion » sont, selon les experts, une démonstration de la force de la coopération militaire entre les États-Unis et le Maroc, qui a adopté ces dernières années une feuille de route pour la modernisation des équipements de son armée, avec la France et les États-Unis comme principaux fournisseurs.

    El Faro de Melilla, 19 juin 2022

    #Maroc #EtatsUnis #AfricainLion #ExercicesMilitaires

  • Ghana: les réseaux sociaux se déchaînent sur le Maroc

    Ghana, Maroc, football, Coupe du monde féminine U-17, FIFA,

    Accra, 5 juin, GNA- Certains Ghanéens ont exprimé leur déception face à la Fédération marocaine de football, la frustration qu’ils ont infligée aux Black Maidens du Ghana lors du match retour des éliminatoires de la Coupe du monde féminine U-17 de la Fédération internationale de football association (FIFA).

    Les Maidens ont battu les Marocains 2-0 lors du match aller au stade sportif d’Accra, après quoi ils ont voyagé pour jouer le match retour et ont perdu 4-2 aux tirs au but après que le match se soit terminé sur un total de 2-2 en temps réglementaire.

    Selon la Fédération, quatre joueurs clés de l’équipe ghanéenne ont été testés positifs au covid 19.

    La fédération a également dû filtrer les Black Maidens pour vérifier leur sexe et les a également empêchées de s’entraîner sur le lieu du match.

    Les Maidens après la première mi-temps ont dû s’asseoir à l’extérieur de leur vestiaire pour attendre le début de la seconde mi-temps sous prétexte que leur vestiaire avait été aspergé de produits chimiques.

    Certaines personnes se sont tournées vers les réseaux sociaux pour critiquer ces actes comme étant inappropriés, en particulier lorsque le jeu a connu tant de progrès ces derniers temps.

    Certaines de ces personnes ont exhorté la Ghana Football Association (GFA) à déposer une plainte auprès de la FIFA concernant le stress subi par l’équipe ghanéenne.

    « Le Maroc gagne 4-2 aux tirs au but et ils sont qualifiés pour le tournoi de la Coupe du monde, vous n’avez pas été gentils et c’est vraiment dommage. J’espère que l’Association ghanéenne de football déposera une protestation.

    Un tweet différent sur les réseaux sociaux disait également « Vous pensez que la CAF peut expliquer une affaire impliquant le Maroc ? Ce n’est jamais une possibilité d’oublier.

    Les Maidens n’ont pas pu se qualifier pour le tournoi de la Coupe du monde en Inde après avoir raté les tirs au but.

    L’Association ghanéenne de football (GFA) pourrait être impatiente de déposer une protestation contre le Maroc.

    Francis O.Quansah

    FAAPA, 06/06/2022

    #Maroc #Ghana #Football

  • African Lion 2022 : l’Espagne ne sera pas au Maroc

    African Lion 2022 : l’Espagne ne sera pas au Maroc

    African Lion 2022, Maroc, Etats-Unis, Africom, Espagne, Tunisie, Sénégal, Ghana,

    Après avoir raté l’édition de l’an dernier en raison de la crise diplomatique avec le Maroc, l’Espagne ne participera pas non plus au « African Lion 22 », manœuvres militaires organisées par les armées américaine et marocaine, qui se déroulera du 20 juin au 1er juillet à Maroc, Tunisie, Sénégal et Ghana.
    Des sources militaires et diplomatiques ont déclaré à EFE que les forces armées espagnoles ne participeront pas au « African Lion 22 ». Ils n’avaient pas non plus participé à l’édition 2021 de ces manœuvres, organisées en pleine crise diplomatique entre l’Espagne et le Maroc.

    L’Espagne avait raté l’édition de l’an dernier qui devait se dérouler entre autres au Sahara, une option finalement écartée par les Etats-Unis. Le choix du Sahara avait été retenu quelques mois après l’annonce, en décembre 2020, de la reconnaissance américaine de la souveraineté du Maroc sur le Sahara.

    Plus de 7 000 militaires des États-Unis et des pays alliés participeront à l’édition de cette année, qui se déroulera dans différentes régions du sud du Maroc (Agadir, Tan-Tan, Mehbes, Taroudant et Ben Guerir) et du centre (Kenitra), a annoncé le Commandement des États-Unis pour l’Afrique (AFRICOM).

    Le « Lion d’Afrique », fruit de la coopération militaire entre les Etats-Unis et le Maroc, comprend des exercices militaires d’assistance terrestre, aérienne, maritime et humanitaire.

    The Maghreb Times, 06/06/2022

    #Maroc #AfricanLion2022 #Espagne #EtatsUnis #Africom #Tunisie #Sénégal #Ghana #Espagne

  • Sahara occidental : Le parti du Mouvement socialiste ghanéen solidaire avec la lutte du peuple sahraoui

    Sahara Occidental, Ghana, Mouvement socialiste du Ghana, SMG, Western Sahara, #SaharaOccidental

    Le parti du Mouvement socialiste du Ghana (SMG) a appelé la communauté internationale à accélérer le parachèvement du processus de décolonisation au Sahara Occidental, dernière colonie en Afrique, réitérant la solidarité et le soutien à la lutte juste du peuple sahraoui pour l’indépendance et la liberté.
    Le SMG annonce son soutien et sa solidarité avec le peuple sahraoui qui souffre encore sous l’occupation marocaine illégale de grandes parties des territoires de la République sahraouie, a indiqué samedi un communiqué sanctionnant la réunion de la direction centrale du parti et de ses représentants rapporté par l’Agence de presse sahraouie SPS.
    Le parti ghanéen a appelé le gouvernement ghanéen, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), l’Union africaine (UA), l’ONU ainsi que toutes les organisations progressistes à exercer davantage de pressions pour contraindre le Maroc à reconnaître le droit des Sahraouis à l’autodétermination et à l’exercice de leur droit légitime à la liberté et à l’indépendance.
    Le SMG a rappelé toutes les décisions et résolutions de la légalité internationale au Sahara Occidental, appelant le royaume du Maroc à se retirer des parties qu’il occupe du territoire de la République sahraouie.
    Par ailleurs, signalons que les combattants sahraouis intensifient les attaques contre les positions de l’armée marocaine d’occupation le long du mur. Selon le communiqué militaire n° 268, rapporté par l’agence de presse sahraouie SPS, les attaques de l’APLS ont été menées contre une cible dans le nord de la région de Taourta (Guelta).
    L’armée sahraouie a également bombardé les forces marocaines retranchées dans les régions de Fadra-Lbir (Farsia), Khanga-Houria (Smara) et Oudi-Adamrane (Mahbes).
    Les attaques de l’armée sahraouie se poursuivent depuis le 13 novembre 2020 contre les forces d’occupation qui subissent de lourdes pertes humaines et matérielles le long du mur de la honte, a conclu le communiqué.
  • Le Ghana, ciblé par les forces maléfiques de l’Occident

    En 1916 l’Allemagne perd sa colonie africaine du Togo. Sa partie Est, est confiée à la France et sa partie Ouest à la Grande-Bretagne, par la SDN l’ancêtre de l’ONU.

    Aux moments des indépendances la partie Est devient le Togo tel qu’on connait ce pays aujourd’hui et la partie Ouest est intégrée au Ghana. Au nom de ses idéaux panafricains, N’Krumah avait voulu absorber toute la colonie du Togo au sein de son pays mais avait du faire face à un refus catégorique du président Olympio.

    Depuis il n’y avait plus jamais eu de litige territorial concernant le sort de la colonie du Togo.

    Pourtant le 8 mai dernier le Ghana a eu à faire face à une tentative de sécéssion de la région de la Volta.

    Les forces armées ghanéenes ont arrêté une centaine de sécésionistes qui avaient préparé une déclaration de l’avènement du Togoland, avaient ébauché une constitution créé un drapeau et des armoiries du Togoland.
    Leur projet était clairement réactionnaire puisqu’il prônait la restauration d’une configuration politique coloniale.

    Il était aussi inapproprié puisque les habitants de la Volta ex-Togoland n’ont jamais été discriminés par le Ghana sur la base de leur identité régionale.
    Le fait est que les sécésionistes du Togoland ont très certainement été instrumentalisés par les Occidentaux.

    Parce qu’on vient de découvrir dans cette région de nouveaux gisements de pétrole et d’or.

    Mais surtout parce que la région de la Volta est le poumon énergétique du Ghana et d’une grande partie de l’Afrique de l’ouest.

    En 1961 Kwame N’Krumah avait fait construire sur le fleuve Volta un barrage hydroélectrique et un lac artificiel.

    Sur fond propre majoritaire du Ghana , le reste des fonds provenaient de prêts financiers internationaux que le Ghana a entièrement remboursé à ses bailleurs .

    Depuis, le barrage d’Akossombo fournit de l’électricité à toute la population du Ghana.

    Il alimente aussi en électricité tout le complexe industriel du Ghana créé par N’Krumah dans les années 60 et qui n’a jamais cessé de se développer.
    Le barrage fournit aussi au Togo et au Bénin toute l’électricité que ces deux pays consomment.

    Il fournit aussi au Burkina-Faso au Nigeria et à la Côte d’Ivoire une bonne partie de l’électricité que ces pays consomment.

    Il est donc clair qu’amputer la région de la Volta du Ghana reviendrait à compromettre l’indépendance énergétique du Ghana, celle des pays environnants et toutes les politiques de développement économique de cette sous-région de l’Afrique de l’ouest avec les conséquences que l’on imagine.

    Parce que les sécésionistes du Togoland sont des aventuriers vendus aux Occidentaux.

    Parce que le Ghana est le pays le plus stable de la sous-région, le plus avancé en terme d’aménagement technique et technologique des territoires locaux, celui qui a presque toujours assumé ses responsabilités panafricaines qui sont à mon sens la seule voie politique pouvant permettre à l’Afrique de sortir des marasmes politiques économiques et sociaux dans laquelle elle végète.

    L’affaire du Togoland met en évidence une fois de plus que ce sont les pouvoirs occidentaux coloniaux qui font barrage chaque fois qu’ils le peuvent à la volonté des Africains de prendre leur destin en main.
    Mais plus précisément la fausse affaire du Togoland est à mettre en parallèle avec les prétendus agressions de djihadistes menaçant la stabilité du Sahel.

    Les Français et les Étatsuniens ayant besoin de prétextes pour intervenir dans nos pays, pour les déstabiliser et en prendre le contrôle, comme au bon vieux temps des colonies.

    Ahmad Ngoubo

    Source

    Tags: Afrique de l’Ouest, Ghana, Togo, Togoland,

  • Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 4 mai 2020

    (La version française du Point de presse quotidien
    n’est pas un document officiel des Nations Unies)



    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    Secrétaire général/Liberté de la presse

    Il y a quelques instants, le Secrétaire général a participé au Dialogue de haut niveau en ligne sur la liberté de la presse et la lutte contre la désinformation dans le contexte de la pandémie de COVID-19, un évènement organisé par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). Il a souligné la pression croissante que les médias ont subie ces dernières années, de nombreux journalistes faisant actuellement face à des menaces, au harcèlement et à des agressions violentes. « Lorsque les journalistes sont attaqués, les sociétés dans leur ensemble en paient le prix », a-t-il déclaré, ajoutant qu’aucune démocratie ne peut fonctionner sans liberté de la presse.

    Le Secrétaire général a également déclaré qu’avec la pandémie actuelle, nous assistons à une dangereuse recrudescence de désinformation, allant de conseils de santé nocifs à des discours haineux, en passant par des théories déchaînées de complot. Il a souligné que l’antidote est une information et une analyse fondées sur des faits. Et maintenant plus que jamais, a-t-il dit, nous avons besoin des médias pour documenter ce qui se passe, faire la distinction entre les faits et la fiction, et tenir les dirigeants responsables.

    Riposte mondiale à la COVID-19

    Le Secrétaire général a également pris la parole, un peu plus tôt ce matin, lors d’un événement en ligne destiné à recueillir des promesses de dons pour financer la riposte mondiale au Coronavirus. Il a remercié la Commission européenne et ses partenaires d’avoir accueilli la conférence, y voyant exactement le type de leadership dont le monde a besoin aujourd’hui.

    Le Secrétaire général a souligné à quel point des mesures de santé publique globales et coordonnées sont essentielles pour ralentir la transmission et sauver des vies, mais il a averti que même les pays qui ont pris de telles mesures restent en danger. Il a noté que le virus est susceptible de frapper de nombreux pays qui sont les moins en mesure de faire face. Dans un monde interconnecté, il a souligné que personne n’est à l’abri du danger jusqu’à ce que tout le monde le soit.

    Le Secrétaire général a également souligné que les nouveaux diagnostics, thérapies et vaccins contre la COVID-19 doivent être considérés comme des biens publics mondiaux disponibles et abordables pour tous. Pour un monde exempt de COVID-19, il faudra déployer l’effort de santé publique le plus énorme de l’histoire. Il a ajouté qu’avec l’événement et les engagements pris d’aujourd’hui, une nouvelle étape est franchie dans la mobilisation des ressources pour cette entreprise vitale.

    Le Secrétaire général s’est également félicité des généreuses contributions annoncées aujourd’hui en vue de l’objectif initial de 7,5 milliards d’euros. Il a toutefois ajouté que, pour pouvoir aider tout le monde, partout, il faudra probablement cinq fois ce montant.

    Liban

    À New York, le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le Liban, Ján Kubiš, a fait un exposé devant le Conseil de sécurité au cours d’une séance de consultations sur la situation dans le pays. Le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, a également informé les membres du Conseil des travaux de la Force de maintien de la paix de l’ONU sur le terrain, la FINUL. À l’issue des consultations, il est possible que le Président du Conseil de sécurité, le Représentant permanent Sven Jurgenson, lise une déclaration à la presse.

    COVID-19/Afrique orientale et australe 

     L’UNICEF a déclaré aujourd’hui que plus de 127 millions d’enfants en Afrique orientale et australe, qui devaient retourner à l’école cette semaine, resteront chez eux en raison de la menace posée par le virus. 

    Dans cette région du monde, un foyer sur cinq a accès à Internet et 84% de la population rurale n’ont pas d’électricité.

    L’UNICEF et ses partenaires travaillent sans relâche pour appuyer l’apprentissage par le biais de la radio, de SMS et de documents imprimés.

    Cependant, même avec les mesures d’apprentissage alternatives déployées par les gouvernements, ainsi que par l’UNICEF et ses partenaires, des dizaines de millions d’enfants ne pourront pas en bénéficier. Ces enfants sont souvent parmi les plus marginalisés et les plus vulnérables. Ils dépendent largement des écoles pour leur éducation, leur santé, leur sécurité et leur alimentation.

    L’UNICEF a souligné que les gouvernements, les entreprises et les parents doivent œuvrer ensemble afin de garantir des moyens inclusifs et réalistes pour atteindre tous les enfants.

    COVID-19/Service aérien

    Le Programme alimentaire mondial (PAM) veille à faciliter la logistique de la riposte à la pandémie, en fournissant des services aériens à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et à la communauté humanitaire internationale.

    Aujourd’hui, le PAM a annoncé que les Émirats arabes unis (EAU) consacreront à cette fin une flotte de trois appareils jusqu’à la fin de l’année. Cela devrait permettre l’acheminement de cargaisons et de personnels essentiels là où les besoins sont les plus pressants.

    Dans les mois à venir, cette flotte aidera au transport de millions d’articles médicaux et de milliers de tonnes de cargaisons humanitaires vers les communautés vulnérables et les travailleurs qui sont en première ligne dans plus de 100 pays.

    Les trois appareils feront des rotations entre les Émirats arabes unis et des lieux clefs en Europe, en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient.

    Dans le cadre de l’appel humanitaire mondial, le PAM a été mandaté de fournir des services humanitaires communs, pour le financement desquels un premier appel de 350 millions de dollars a été lancé.

    COVID-19/Somalie  

     En Somalie, l’ONU et ses partenaires soutiennent la réponse du Gouvernement au virus. Le Coordonnateur humanitaire a provisoirement alloué des fonds du Fonds humanitaire pour la Somalie à l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour l’achat de ventilateurs. Des fonds ont également été alloués au Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) pour fournir des générateurs au principal centre de traitement de la COVID-19 à Mogadiscio. 

      En outre, les agences de l’ONU ont alloué 2,6 millions de dollars pour les réponses liées au virus dans le pays.  Dans ce cadre, l’ONU fournit des kits d’hygiène et des équipements de protection individuelle (EPI) au personnel médical qui fournit des services de santé à 30 000 réfugiés et demandeurs d’asile. 

      L’ONU atteint également des dizaines de milliers de personnes avec des articles d’hygiène essentiels, de l’eau potable distribuée par camion-citerne et du matériel de sensibilisation. 

     L’ONU et ses partenaires continuent de répondre aux situations d’urgence liées aux conflits et aux catastrophes naturelles en Somalie, notamment les inondations et les criquets pèlerins. Rien qu’en mars, 623 000 personnes ont pu bénéficier d’une aide vitale. 

    COVID-19/Ghana  

    Au Ghana, la Coordonnatrice résidente par intérim, Mme Sylvia Lopez-Ekra, et l’équipe de pays de l’ONU ont réorganisé les ressources existantes pour soutenir la réponse du Gouvernement à la pandémie et à ses impacts sanitaires, économiques et socioéconomiques.

    L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a fait don de fournitures de laboratoire et de matériels d’analyse.  Elle a également déployé un expert technique de son bureau régional pour l’Afrique afin d’appuyer la coordination et l’assistance au Ministère de la santé et au centre des opérations d’urgence. 

    Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) travaille avec le Gouvernement du Ghana pour mesurer l’impact du virus sur l’économie et préparer un plan, avec l’équipe de l’ONU, pour améliorer les moyens de subsistance. 

    Le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) a aidé à mettre en place une permanence téléphonique 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, pour répondre à la violence sexiste. Le Programme alimentaire mondial (PAM) aide le Gouvernement à surveiller les prix des denrées alimentaires. 

    Pour sa part, l’UNICEF travaille avec des partenaires pour ouvrir des laboratoires de dépistage au niveau sous-national, tout en collaborant avec le Gouvernement pour avancer les paiements de 322 000 ménages. 

    COVID-19/Cameroun

    Au Cameroun, ou plus de 2 000 cas de COVID-19 ont été confirmés, la Coordonnatrice résidente, Mme Allegra Baiocchi, et l’équipe de pays de l’ONU appuient le Gouvernement depuis avant la détection du premier cas dans le pays.

    Pour ce qui est des besoins de santé immédiats, 14 entités de l’ONU ont élaboré un plan de prévention et de réponse pour appuyer les initiatives nationales avec un déficit de financement de 15,5 millions de dollars.

    L’ONU aide au recrutement d’agents de santé, fournit des véhicules pour la recherche des contacts, appuie la fourniture de tests et fournit des équipements médicaux ainsi que des équipements de protection individuelle.

    Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la Banque mondiale et le Fonds mondial appuient l’achat d’équipements médicaux, y compris de ventilateurs.

    ONU-femmes travaille avec des dirigeants religieux et des organisations féminines et de jeunesse, tandis que l’UNICEF et les autorités locales installent des stations de lavage des mains et fournissent des masques aux groupes vulnérables.

    COVID-19/Burkina Faso, Mali et Ouest du Niger

    Dans le centre du Sahel, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) fait état d’une détérioration sans précédent de la situation dans les zones frontalières entre le Mali, le Burkina Faso et l’ouest du Niger, également connues sous le nom de zone des trois frontières.

    Outre l’insécurité, la pandémie de COVID-19 se propage rapidement dans la région qui compte certains des systèmes de santé les plus fragiles au monde.

    Plus de trois millions de personnes souffrent à présent d’un grave niveau d’insécurité alimentaire et le nombre de déplacés continue d’augmenter. Un million deux cent mille personnes sont à présent déplacées, quatre fois de plus que l’an dernier, et il y a également 107 000 réfugiés.

    L’augmentation de la violence armée contraint non seulement les personnes à fuir leur foyer, mais alors que les écoles et les centres de santé sont pris pour cible, les communautés vulnérables se voient privées des services essentiels.

    Le risque de transmission du virus est également aggravé dans les zones à forte densité de population, notamment les sites de déplacement qui n’ont pas un accès adéquat en matière d’abris, d’eau propre, d’hygiène et d’assainissement de base.

    Cette année, 7,5 millions de personnes dans les régions affectées ont besoin d’une aide d’urgence. L’ONU et ses partenaires humanitaires demeurent sur le terrain pour livrer une aide vitale mais des ressources urgentes sont nécessaires. À compter de la fin du mois d’avril, seul 12% des 988 millions de dollars nécessaires pour financier la réponse humanitaire avaient été reçus.

    Le Fonds central pour les interventions d’urgence (CERF) a alloué 42 millions de dollars aux pays du centre du Sahel depuis le début de l’année, principalement pour fournir vivres et nutrition, eau, hygiène et assainissement, abris, protection et santé.

    Au Burkina Faso, le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) a condamné les violences perpétrées à l’encontre de réfugiés maliens, faisant 32 blessés. L’incident s’est déroulé au courant du week-end dans le camp de réfugiés de Mentao qui abrite quelque 6 500 réfugiés à proximité de la frontière du Burkina Faso avec le Mali.

    Tous les blessés reçoivent actuellement des soins dans des centres de santé. Le HCR a réclamé une enquête urgente sur cet incident.

    Contribution financière

    La Chine a versé la totalité de sa contribution au budget ordinaire de l’ONU, amenant à 88 le nombre d’États Membres à en avoir fait de même.

    Tags : Afrique, Liban, Somalie, Ghana, Cameroun, Burkina Faso, Mali, Niger, Sahel,