Étiquette : Ghaza

  • Lieberman : Si la situation est telle face à Hamas, qu’en sera-t-il face à Hezbollah et l’Iran ?

    Les médias israéliens ont rapporté que M. Lieberman a déclaré que « le Premier ministre Benjamin Netanyahu prolongera le délai de l’opération contre Gaza tant que le mandat pour former le gouvernement restera entre les mains de Yair Lapid ».

    Dans le monde arabe, ils nous regardent et se disent que si la situation est telle contre le Hamas, quelle sera la situation réelle d’Israël contre le Hezbollah et l’Iran », a déclaré Avigdor Lieberman, ancien ministre israélien de la sécurité et chef du parti Israël Beitenu.

    Les médias israéliens ont rapporté que Lieberman avait déclaré que « le Premier ministre Benjamin Netanyahu prolongera le délai de l’opération contre Gaza tant que le mandat pour former le gouvernement restera entre les mains de Yair Lapid. »

    Lieberman, selon la chaîne israélienne Channel 12, a accusé Netanyahou d’être « un collaborateur du Hamas ». Il a ajouté que la nécessité d’une opération militaire se fait sentir depuis des années.

    Lieberman a clairement indiqué que « si nous mettons fin à ce processus sans un accord clair selon lequel le Hamas ne recevra pas d’aide économique sauf après avoir désarmé et rendu les Israéliens capturés et disparus, alors tous ces efforts seront vains ».

    En ce qui concerne l’ »opération métro », Lieberman a estimé qu’elle est passée d’un caractère militaire à un spectacle de relations publiques, et a dissimulé la vérité aux Israéliens.

    Il a souligné que « le but de l’opération est d’améliorer la situation de Netanyahu ».

    Lieberman a indiqué que « pour la première fois, nous avons un front avec Gaza et à l’intérieur d’ »Israël » en même temps.

    El Mayadeen, 15 mai 2021

    Etiquettes : Israël, Palestine, Benjamin Netanyahou, Avigdor Lieberman, Ghaza, Iran, Hezbollah,

  • Le Washington Post passe une semaine à dénigrer les accords d’Abraham de Trump alors que le conflit Israël-Gaza s’intensifie.

    Tant pis pour les accords d’Abraham. Trump n’a fait qu’empirer les choses au Moyen-Orient », a écrit Max Boot avec verve.

    Le Washington Post a passé toute la semaine à démolir les accords d’Abraham conclus sous l’ancien président Trump, alors que les tensions continuent de monter entre Israël et le groupe terroriste Hamas.

    Dans les derniers mois de 2020, l’administration Trump a négocié un accord de paix historique entre Israël et plusieurs nations arabes qui a ouvert la voie à une normalisation des relations. Les nations qui ont conclu des accords avec l’État juif sont les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Maroc et le Soudan.

    Alors que les accords d’Abraham étaient considérés comme l’une des plus grandes réussites de Trump en matière de politique étrangère, le Washington Post s’est empressé de dénigrer l’accord de paix alors que la violence éclatait entre Israël et Gaza.

    Mardi, l’éditorialiste Ishaan Tharoor a écrit un article intitulé « Les accords d’Abraham sont déjà devenus une réflexion après coup sur le Moyen-Orient ».

    CNN ÉVITE LE CONFLIT ISRAEL-HAMAS EN PRIMETIME ET CONSACRE PLUS DE 90 MINUTES À LIZ CHENEY

    En septembre dernier, le président Donald Trump exultait… Aujourd’hui, alors que Trump est parti et que Netanyahu s’accroche à peine au pouvoir, la politique régionale pourrait déjà s’éloigner des accords d’Abraham », a déclaré Tharoor. « Malgré les images réjouissantes d’Émiriens en vacances à Tel Aviv et d’Israéliens faisant la fête à Dubaï, aucun nouveau pays ne s’est joint à nous depuis la vague initiale de Trump. Alors que l’administration Biden a salué des relations plus saines entre Israël et le monde arabe, il n’est pas clair dans quelle mesure elle a l’intention de s’appuyer sur la principale initiative de politique étrangère de Trump. »

    Après avoir souligné que les Émirats arabes unis et le Bahreïn ont exprimé leur solidarité avec les Palestiniens, Tharoor a cité Vali Nasr, de l’école d’études internationales de l’université Johns Hopkins, qui a déclaré que « toute la stratégie d’Israël avec les accords d’Abraham était basée sur l’argument selon lequel la question palestinienne n’était plus pertinente. Aujourd’hui, grâce à une série d’erreurs israéliennes, il revient en force. »

    Le chroniqueur du Post, Max Boot, est allé encore plus loin dans sa chronique de mercredi : « Tant pis pour les accords d’Abraham. Trump a aggravé la situation au Moyen-Orient. »

    « Le 15 septembre 2020, le président Donald Trump a claironné sa plus fière – et pratiquement unique – réalisation en matière de politique étrangère : la signature des accords d’Abraham ouvrant des liens officiels entre Israël et les Émirats arabes unis et Bahreïn », a commencé Boot. « Avance rapide de huit mois, et cette fanfaronnade semble encore plus risquée aujourd’hui qu’à l’époque. Les affrontements de ces derniers jours entre Israéliens et Palestiniens montrent clairement qu’il n’y a pas de « paix » ni de « nouveau Moyen-Orient ». C’est toujours la même pagaille ensanglantée. Les accords d’Abraham étaient sympathiques, mais ils n’ont rien fait pour résoudre les conflits sous-jacents au Yémen, en Syrie, en Libye – ou en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. »

    Boot a suggéré que Trump est responsable de la violence actuelle après avoir « encouragé » ce que le chroniqueur a décrit comme étant « l’accaparement des terres par Israël à Jérusalem-Est et en Cisjordanie » et « a aggravé le problème en semblant reconnaître la souveraineté israélienne sur l’ensemble de Jérusalem lorsqu’il y a déplacé l’ambassade américaine de Tel Aviv. »

    « Face à ce conflit sans fin, le mieux que l’administration Biden puisse faire est d’essayer de faire baisser la température et de négocier un cessez-le-feu », poursuit Boot. « Les chances de réussite des pourparlers de paix restent faibles. Mais au moins, le président Biden n’exacerbera pas le conflit comme l’a fait Trump tout en se félicitant bêtement d’avoir apporté la paix dans la région. »

    David Ignatius, un autre chroniqueur du Post, s’est attaqué aux accords d’Abraham dans sa chronique de jeudi, écrivant que les accords de paix étaient « bons pour le Moyen-Orient. Mais en tant que solution au problème palestinien, ils ont totalement échoué ».

    « Les Palestiniens ont peut-être perdu de façon désastreuse à la table des négociations, souvent à cause de leurs propres erreurs, mais ils n’allaient pas ratifier leur défaite et renoncer au seul atout qui leur restait, à savoir leur sens défiant de la dignité », a expliqué Ignatius.

    Vendredi, le Post a publié un rapport dont le thème était similaire à celui de la colonne de Tharoor, avec le titre suivant : « Alors que le monde arabe se rallie aux Palestiniens et que le sang coule, les accords de paix de l’ère Trump disparaissent. »

    « L’effusion de sang a suscité de nouveaux doutes sur les dividendes des accords diplomatiques signés par les Émirats arabes unis et d’autres pays, connus sous le nom d’accords d’Abraham, et a soulevé des questions quant à savoir si d’autres pays arabes comme l’Arabie saoudite concluront des accords similaires avec Israël », a écrit le Post. « Les partisans de ces accords avaient promis qu’ils ouvriraient une nouvelle ère de paix pour le Moyen-Orient. Au lieu de cela, ces derniers jours, la région a été déchirée par des protestations, ainsi que par un déferlement de dégoût sur les médias sociaux, face à l’escalade du nombre de morts palestiniens, aux images d’Israël prenant d’assaut la vénérée mosquée al-Aqsa à Jérusalem et aux avions de guerre israéliens rasant des immeubles d’habitation à Gaza. »

    Fox News, 15 mai 2021

    Etiquettes : Etats-Unis, Israël, Palestine, Ghaza, The Washington Post,

  • Les États-Unis se tournent vers l’Égypte et la Tunisie pour communiquer les raisons de la désescalade du Hamas – Maison Blanche

    WASHINGTON (UrduPoint News / Sputnik – 13 mai 2021) Les États-Unis prévoient que d’autres acteurs régionaux tels que l’ Égypte et la Tunisie peuvent aider à communiquer les raisons de la désescalade du conflit entre Israéliens et Palestiniens, a déclaré jeudi la secrétaire de presse de la Maison Blanche , Jen Psaki .

    << Notre objectif, à court terme, est que l’ Égypte , la Tunisie et d’autres pays importants de la région puissent certainement jouer un rôle en communiquant au Hamas et au chef du Hamas les raisons de la désescalade et en quoi cela pourrait être bénéfique, et c’est un rôle qu’ils ont joué historiquement à certains moments dans le temps », a déclaré Psaki.

    Source

    Etiquettes : Palestine, Israël, Ghaza, Hamas, Etats-Unis,

  • Palestine-Israël/ Droit de tuer et droit à l’impunité

    L’information centrale de ces dernières semaines, de ces derniers jours et de ces dernières heures reste bien sûr l’agression israélienne sur les territoires palestiniens. Une agression sauvage et d’une rare brutalité où l’armée israélienne fait fie de toutes lois internationales et n’hésite pas à bombarder des régions habitées visant des immeubles où vivent de paisibles civils dont la vie, malheureusement, ne compte pas dans la folie meurtrière des généraux de Tsahal.

    Mais à côté de ces faits indéniables et de cette puissance de feu incontestable, Israël joue encore et toujours la victimisation. Une stratégie qui lui permettra, par ruse et bas calcul, d’aller plus loin dans l’horreur, en invoquant encore une fois le droit à la légitime défense face aux roquettes du Hamas et du djihad islamique. Une incroyable inversion des rôles qui est relayée par toutes les grandes chaînes de télévision du monde et aussi les grandes agences de presse. Une guerre psychologique et une intox qui justifiera par la suite la mort de dizaines de femmes et d’enfants palestiniens sans que l’on n’entende aucune remise à l’ordre d’aucune puissance en direction du bourreau Netanyahu, de son gouvernement et de ses généraux.

    On voit et on lit ainsi en boucle cette information où on parle de plus de 2000 roquettes lancées de «Ghaza en direction d’Israël». Des roquettes, il faut le savoir, dont la quasi majorité est interceptée par le bouclier anti-aérien israélien. Et en face, on ne pipe mot sur les tonnes d’obus et de bombes, d’une redoutable précision, qui tombent sur les quartiers de la bande de Ghaza. Mais ce n’est que l’information des 2000 roquettes qui est reprise par toutes les agences du monde et dont la source est l’armée et la machine de la propagande israélienne. Une info piège qui, en réalité, prépare le pire des scénarios. Israël est en train de se faire passer pour l’agressé et de se «donner ainsi le droit de répliquer, de se défendre, et donc de tuer», alors que tout le monde sait que l’agression israélienne a débuté depuis de longues semaines déjà où colons et militaires juifs ont fait des centaines de blessés et des dizaines de morts à Jérusalem et à Ghaza.

    Mais c’est toujours le même procédé rodé et ignoble des sionistes qui est remis sur la table pour se donner ce droit de tuer. Tuer femmes et enfants sans jamais être inquiété, ni par la communauté internationale, ni surtout par les misérables régimes arabes qui s’enorgueillissent aujourd’hui de compter Israël comme le premier de leurs alliés.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 15 mai 2021

    Etiquettes : Palestine, Israël, Jérusalem; Al Qods, Ghaza, Hamas, sionisme,

  • Oublié, refoulé, ignoré, le conflit israélo-palestinien toujours central

    Par Pascal Boniface
    Le conflit israélo-palestinien, qu’on disait oublié, mis de côté, ayant perdu sa centralité, vient de ressurgir au plus fort de l’actualité. Plus de 35 morts à Gaza, plusieurs centaines de blessés palestiniens sur l’Esplanade des Mosquées depuis plusieurs jours, 5 morts en Israël, un bilan déjà lourd en ce 12 mai au matin, qui pourrait encore s’aggraver.

    Tout a commencé par des manifestations d’extrémistes israéliens criant « mort aux arabes » fin avril dans Jérusalem-Est dont les médias ont peu parlé. Ensuite, c’est dans le cadre de manifestations de soutien à des familles palestiniennes qui devaient être expulsées de leurs maisons à Jérusalem-Est au profit de colons juifs que les choses se sont aggravées. Mais il ne s’agit plus d’une querelle foncière, c’est le sort des Palestiniens qui est en jeu. Ces derniers estiment que les Israéliens veulent les expulser de Jérusalem-Est pour en faire une ville uniquement juive. Côté israélien, on estime qu’il s’agit d’un simple différend foncier qui peut être réglé par la justice. Sauf que la loi n’est pas la même pour tous. Des juifs qui peuvent établir qu’ils avaient des titres antérieurs à 1948 peuvent demander la restitution de leurs biens, ce qui est interdit aux Palestiniens.

    Après les heurts sur l’Esplanade des Mosquées, le Hamas a posé un ultimatum à Israël en exigeant le retrait des forces israéliennes de l’Esplanade. Sans réaction d’Israël, le Hamas a déclenché des tirs de roquettes à partir de Gaza sur Jérusalem puis sur Tel-Aviv les 10 et 11 mai, faisant 5 morts côté israélien.

    La réaction de la « communauté internationale » à ces évènements a été fort timide. Si le même type de violence intervenait dans d’autres lieux, la réaction, notamment des pays occidentaux, serait évidemment beaucoup plus déterminée.

    Quelles leçons tirer de ces évènements dramatiques ? La paix signée par Israël avec certains pays arabes ne résout rien. Pourquoi ? Parce que ces accords n’ont pas réglé la question palestinienne. Israël peut faire la paix avec les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Maroc, le Soudan, la question palestinienne n’a pas pour autant disparu de l’agenda. Tous ceux qui disaient qu’elle n’était plus un problème se sont trompés. D’ailleurs, on ne peut faire la paix qu’avec un pays avec lequel on est en conflit. Or Israël n’était pas en conflit avec Abu Dhabi ou Rabat, mais bien avec les Palestiniens.

    La question palestinienne, que beaucoup, notamment les soutiens les plus inconditionnels d’Israël, présentaient comme réglée, ne l’est en rien. Si d’autres drames occupent bien entendu l’actualité, elle reste centrale. Récemment encore, Human Rights Watch, la grande ONG américaine de défense des droits de l’homme, plutôt proche du département d’État américain structurellement et idéologiquement et qu’on peut difficilement soupçonner d’islamogauchisme, évoquait une situation d’apartheid pour qualifier la situation des Palestiniens. Ce qui se passe n’est tout simplement pas défendable : il y a un peuple occupé par un autre et ce n’est pas possible que cela perdure au XXIe siècle. La seconde moitié du XXe siècle avait été marquée par la mise en œuvre du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes en Afrique, en Asie. Dans ce cadre, la question palestinienne reste aujourd’hui une exception qui n’est ni acceptable ni durable.

    Sur le plan politique, Netanyahou est contesté : après 4 élections, il n’arrive toujours pas à former un gouvernement. Le fait d’attiser les tensions peut être un moyen pour lui de protéger son pouvoir. Il est d’ailleurs en large partie responsable de la montée en puissance de l’extrême droite israélienne et de son entrée à la Knesset, du fait des accords électoraux qui lui ont permis de se maintenir au pouvoir. De ce fait, l’extrême droite se sent le vent en poupe et hésite de moins en moins à faire valoir son idéologie.

    Côté palestinien, la situation politique n’est pas meilleure : Mahmoud Abas est au pouvoir depuis 2005, il repousse à nouveau les élections. Il coopère avec les Israéliens en en profitant personnellement et familialement, tout en protestant de temps en temps, pour la forme. Il n’est plus légitime aux yeux des Palestiniens. Ceux-ci n’ont pas non plus envie d’être représentés par le Hamas. Il y a donc une crise de représentativité côté palestinien. Mais ce n’est pas pour cette raison que les droits des Palestiniens doivent être niés. En tous les cas, ce ne doit pas être le radicalisme ou la corruption de leurs dirigeants qui doivent les priver du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

    Beaucoup disent que les médias français ne parlent pas suffisamment de la situation, et que si de tels évènements avaient lieu à Hong Kong ou à Moscou, ils seraient beaucoup plus offensifs à condamner ceux qui commettent les violences. Il est vrai que les médias français sont un peu plus timides lorsqu’il s’agit de parler du conflit israélo-palestinien que d’autres cas de répression, certainement parce que l’accusation d’antisémitisme tombe dès qu’une critique est émise à l’égard du gouvernement israélien. Les réactions, les manifestations qui interviennent parfois suite à l’évocation de ce sujet – comme ce fut le cas pour France Télévisions – ont également tendance à restreindre le temps médiatique consacré au conflit.

    Les cris « mort aux arabes » qui ont retentis à Jérusalem n’ont pas suscité l’indignation qu’ils méritaient. Si des manifestants arabes avaient crié « mort aux juifs », les réactions auraient été d’une toute autre ampleur.

    Le silence, la « timidité », ou le deux poids deux mesures des médias centraux sur ce sujet ne peuvent que nourrir le complotisme que par ailleurs ils dénoncent. Mais ce n’est pas en restant muet ou timide sur ce sujet, parce qu’il divise les audiences, que l’on va faire disparaitre ce sujet de l’actualité. C’est une façon de nourrir le complotisme que de ne pas traiter ce sujet de façon saine et sereine.

    On notera également que la diplomatie française, qui a été traditionnellement en pointe sur la défense du droit des Palestiniens à disposer d’eux-mêmes, ne l’est plus vraiment, et qu’elle se situe dans une moyenne commune, très discrète et très timide en réalité.

    Quand certains dénoncent un « islamo-clientélisme » pour qualifier le soutien de certains responsables ou intellectuels français à la cause palestinienne alors qu’elle n’est qu’un soutien au droit international et aux droits humains. Quant aux élus français qui, sans dire un mot sur les Palestiniens, proclament leur solidarité sans faille avec les Israéliens, qui peut croire qu’ils le font à partir d’une analyse juridique ou géopolitique ?

    Bien sûr Israël est une démocratie, mais c’est une démocratie où l’extrême droite, comme dans d’autres pays, gagne de plus en plus de terrain. Cela est d’autant plus inquiétant que cette extrême droite est très violente. Israël est surtout une démocratie qui occupe un autre peuple, et ce n’est pas normal au XXIe siècle.

    Il faut rendre hommage aux Israéliens courageux, qui luttent pour la paix et contre l’occupation et qui sont soumis en Israël à la répression et dont on ne parle pas suffisamment dans les pays occidentaux et notamment en France. Ceux qui se disent amis d’Israël devraient penser à rendre hommage à ces pacifistes israéliens.

    IRIS, 12 mai 2021

    Etiquettes : Israël, Palestine, Al Qods, Jérusalem, Ghaza, Hamas,

  • Israël-Palestine/ Le Hamas tire plus loin qu’en 2014

    Mohamed Habili

    De la guerre de 2014 entre le Hamas et Israël à celle qui fait rage aujourd’hui, bien des évolutions sont intervenues qui ont fait passer au second plan la cause palestinienne. Les dernières normalisations entre des Etats arabes et Israël en sont la conséquence directe. Normalisation est du reste bien le mot qui convient en l’occurrence, s’il est discutable s’agissant des accords de paix antérieurs liant Israël à l’Egypte et à la Jordanie. Or ce reflux politique, dont l’autre traduction est le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem, pourrait bien ne pas s’être accompagné d’un recul correspondant en termes de capacités militaires du côté de la résistance palestinienne, mais plutôt d’une avancée.

    Pour la première fois les roquettes du Hamas sont tombées dans la profondeur d’Israël, forçant du coup ses autorités à fermer l’aéroport de Tel Aviv. Pour la première fois aussi le spectre de la guerre civile plane sur Israël, mettant fin à la cohabitation pacifique tant chantée entre les communautés arabe et juive dans les villes mixtes. La tactique du Hamas notamment a consisté jusqu’à présent à saturer le système israélien d’interception de roquettes et d’obus de courte portée, dit le Dôme de fer, en tirant un maximum de projectiles dans un minimum de temps dans toutes les directions et plus loin à l’intérieur d’Israël qu’en 2014.

    Ce ne sont plus seulement les localités proches de Ghaza qui sont atteintes, mais des villes plus éloignées. De là la question qui se pose maintenant de savoir si le deuxième aéroport israélien en fonction, éloigné pour sa part de plus de 200 kilomètres, sera ou non touché par les tirs palestiniens. Le Hamas prétend qu’il l’a été déjà, tout en appelant les compagnies aériennes à cesser tout trafic avec Israël, ce que nient les Israéliens. Il suffit qu’un seul tir tombe sur lui, ou même le rate, mais de peu, pour qu’il n’y ait plus aucun avion civil à s’aventurer dans le ciel israélien.

    La guerre de 2014 a duré une cinquantaine de jours. Celle d’aujourd’hui n’est pas près de s’arrêter, Israël n’ayant aucun intérêt à un cessez-le-feu avant d’avoir réduit considérablement les forces du Hamas, qu’il n’a pas vues s’amasser. Il en est de l’issue de cette guerre comme de l’aéroport d’Eilat. Le Hamas et les autres groupes ghazaouis n’ont pas besoin de le détruire ou de l’endommager sérieusement pour le rendre impraticable, mais de montrer qu’ils peuvent le faire. Leur message n’est pas à l’adresse de l’armée israélienne mais des compagnies aériennes. Cela suffirait en effet à lui faire subir le même sort qu’à celui de Tel Aviv.

    De même, ils n’ont pas besoin que 100% de leurs tirs passent le Dôme de fer. Leur objectif est atteint si 10% d’entre eux seulement ne sont pas interceptés par lui. Leur guerre étant asymétrique, défaite et victoire n’ont pas pour eux la même signification que pour Israël, qui lui n’a pas d’autre choix que celui de les saigner à blanc. S’il en est ainsi, c’est pour une raison d’ordre stratégique. Le Hamas, comme beaucoup de gens à travers le monde, ne commenceront à se convaincre qu’Israël est indestructible, car une véritable nation, non une création artificielle, que lorsqu’il aura survécu à une défaite. Lui en faire subir une de défaite, une seule, même une de petite, puis voir s’il tient le coup, s’il ne commence pas déjà à se défaire. Le Hezbollah a mené cette expérimentation avant lui, en 2006, mais elle n’a pas été concluante, bien que lui-même ait alors crié victoire.

    Le Jour d’Algérie, 14 mai 2021

    Etiquettes : Israël, Palestine, Ghaza, Hamas,

  • L’Algérie solidaire

    Les Algériens célèbrent l’Aïd-el-Fitr dans un climat de piété et de sérénité, après un mois de jeûne et d’abstinence.
    Fête religieuse par excellence, elle incarne les préceptes les plus nobles de réconciliation et de solidarité entre les fidèles, de persévérance dans les actions de bienfaisance, d’élévation de l’âme, loin de toute haine et de toute rancœur.
    Comme à l’accoutumée, ce rite se vit comme un évènement fédérateur qui traduit un attachement sincère des Algériens aux vrais valeurs de l’islam, à ses principes du juste milieu, de rejet viscéral de toute forme de violence ou d’excès.

    Le Président Abdelmadjid Tebboune a saisi cette heureuse occasion, pour exhorter l’ensemble des citoyens à davantage de vigilance, d’engagement et de respect des mesures préventives contre la pandémie de la Covid-19 qui continue de faire des victimes.

    Le chef de l’État a félicité, à cette occasion, les officiers et les éléments de l’ANP, ainsi que les différents corps de sécurité et les personnels de santé, et exprimé sa reconnaissance pour les efforts considérables consentis par tout un chacun dans l’accomplissement de son devoir avec un sens élevé de responsabilité. «Je vous renouvelle mes meilleurs vœux pour que durent les valeurs d’entraide et de fraternité. Je souhaite prompt rétablissement à nos patients et prie Dieu le Tout-Puissant d’entourer ceux qui nous ont quittés en ce mois béni de Sa sainte miséricorde. Puisse Allah nous gratifier de ses bienfaits et préserver notre pays de tout malheur.»

    Par ailleurs, la communauté internationale est choquée par la répression sauvage qui s’est abattue sur la population civile palestinienne, une escalade particulièrement meurtrière et raciste perpétrée par les forces d’occupation sionistes depuis plusieurs jours. Une violence insoutenable qui s’exerce au mépris de la légalité et du droit internationales, qui a déjà fait des dizaines de morts et des centaines de blessés. Encore une fois, la barbarie sioniste ne connaît aucune limite.

    Les frappes aériennes, les tirs des chars et des navires de guerre de l’entité sioniste visent, entre autres, des maisons, des infrastructures et se poursuivent avec acharnement.

    Le chef de l’État a rappelé les sacrifices du peuple palestinien frère qui mène une résistance héroïque face à l’occupation et à l’agression contre la Mosquée d’El-Aqsa, première qibla à El-Qods.

    Le peuple algérien, fidèle à ses traditions de soutien aux peuples opprimés, condamne avec force la répression sioniste dans les territoires palestiniens occupés et se déclare corps et âme aux côtés des Palestiniens, lui témoignant sa solidarité et son total appui en ces circonstances douloureuses.

    L’Algérie, peuple et gouvernement, a toujours affirmé son soutien au droit inaliénable du peuple palestinien à l’établissement de son État indépendant, avec El-Qods comme capitale, à travers l’application des résolutions de la légalité internationale.

    Sa diplomatie dirige les efforts arabes pour tenir une réunion d’urgence du Conseil de sécurité sur les derniers développements dans les territoires occupés.

    EL MOUDJAHID, 14 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Palestine, Israël, Ghaza, Jérusalem, Al Qods,

  • Bombardements israéliens contre Ghaza: 119 Palestiniens tués depuis lundi

    GHAZA (Territoires palestiniens) – Les agressions israéliennes contre la Bande de Ghaza se sont poursuivies vendredi avec des raids aériens et des tirs d’artillerie tuant 119 Palestiniens depuis lundi, rapportent des agences.

    Parmi les victimes des bombardements israéliens figurent 31 enfants en plus de 830 autres Palestiniens blessées, selon les autorités de Ghaza.

    « Ces bombardements étaient complètement fou, comme dans les jeux vidéos. C’était un vrai film d’horreur », a dit à l’AFP Muhammad Najib, 16 ans, un habitant de Ghaza.

    A Ghaza, des dizaines de maisons ont été détruites dans la nuit, notamment dans le Nord du territoire, ont constaté des correspondants de presse.

    Plus de 700 Palestiniens ont été blessés en fin de semaine dernière et lundi lorsque la police de l’occupation israélienne a fait incursion sur l’esplanade des Mosquées à El Qods-Est occupée, en plus de menaces d’expulsion de familles palestiniennes au profit de colons juifs.

    Etiquettes : Palestine, Ghaza, Israël, Hamas, Jérusalem, Al Qods, Al Aqsa,

  • La Cisjordanie manifeste alors que les combats entre Israël et le Hamas se multiplient.

    GAZA CITY, Bande de Gaza (AP) – L’agitation de la bataille entre Israël et le Hamas s’est propagée en Cisjordanie vendredi, déclenchant les protestations palestiniennes les plus étendues depuis des années, alors que des centaines de jeunes manifestants dans plusieurs villes ont affronté les troupes israéliennes, qui ont tué au moins 11 personnes.

    Israël a intensifié le bombardement de la bande de Gaza par un furieux barrage de tirs de chars et de frappes aériennes qui a détruit certaines villes, tué une famille de six personnes dans leur maison et fait fuir des milliers de personnes.

    Selon l’armée israélienne, 160 avions de guerre ont largué quelque 80 tonnes d’explosifs en 40 minutes et ont réussi à détruire un réseau de tunnels utilisé par le Hamas pour échapper aux frappes aériennes et à la surveillance.

    Israël semblait déterminé à infliger le plus de dommages possible aux dirigeants du Hamas de Gaza avant que les efforts internationaux en faveur d’un cessez-le-feu ne s’accélèrent. Depuis lundi soir, le Hamas a tiré des centaines de roquettes sur Israël, qui a bombardé la bande de Gaza de frappes. À Gaza, au moins 126 personnes ont été tuées, dont 31 enfants et 20 femmes ; en Israël, sept personnes ont été tuées, dont un garçon de 6 ans et un soldat.

    Houda Ouda a déclaré qu’elle et sa famille élargie ont couru frénétiquement dans leur maison dans la ville de Beit Hanoun à Gaza, cherchant à se mettre en sécurité alors que la terre tremblait dans l’obscurité.

    « Nous n’osions même pas regarder par la fenêtre pour savoir ce qui était frappé », a-t-elle déclaré. Lorsque le jour est venu, elle a vu les destructions : des rues cratérisées, des bâtiments écrasés ou dont les façades ont été soufflées, un olivier brûlé à vif, la poussière recouvrant tout.

    Le conflit, qui a été déclenché par les tensions à Jérusalem au cours du mois dernier, a eu de larges répercussions. Les villes israéliennes où se côtoient des populations arabes et juives sont le théâtre de violences quotidiennes, les foules de chaque communauté s’affrontant et saccageant les biens de l’autre. De nouveaux affrontements ont éclaté vendredi dans la ville côtière d’Acre.

    En Cisjordanie occupée, à la périphérie de Ramallah, Naplouse et d’autres villes, des centaines de Palestiniens ont protesté contre la campagne de Gaza et les actions israéliennes à Jérusalem. Brandissant des drapeaux palestiniens, ils ont transporté par camion des pneus qu’ils ont placés dans des barricades enflammées et ont lancé des pierres sur les soldats israéliens. Au moins 10 manifestants ont été abattus par des soldats. Un onzième Palestinien a été tué lorsqu’il a tenté de poignarder un soldat dans une position militaire.

    Dans l’est de Jérusalem, une vidéo en ligne a montré de jeunes nationalistes juifs tirant au pistolet alors qu’ils échangeaient des volées de pierres avec des Palestiniens à Sheikh Jarrah, qui est devenu un point de tension après les tentatives des colons d’expulser par la force un certain nombre de familles palestiniennes de leurs maisons.

    À la frontière nord d’Israël, les troupes ont ouvert le feu lorsqu’un groupe de Libanais et de manifestants palestiniens de l’autre côté ont franchi la clôture frontalière et brièvement traversé. Un Libanais a été tué. Trois roquettes ont été tirées vers Israël depuis la Syrie voisine, mais elles ont atterri soit en territoire syrien, soit dans des zones vides, selon les médias israéliens. On ne savait pas immédiatement qui les avait tirées.

    La spirale de la violence a fait craindre une nouvelle « intifada » palestinienne, ou soulèvement, à un moment où le processus de paix est pratiquement inexistant depuis des années. Les tensions ont commencé à Jérusalem-Est au début du mois, avec des manifestations palestiniennes contre les expulsions de Sheikh Jarrah et les mesures prises par la police israélienne à la mosquée Al-Aqsa, un point chaud fréquent situé sur un mont de la vieille ville vénéré par les musulmans et les juifs.

    Le Hamas a tiré des roquettes en direction de Jérusalem lundi dernier, dans le but apparent de se présenter comme le champion des manifestants. Dans le conflit qui s’en est suivi, Israël affirme vouloir infliger le plus de dommages possible à l’infrastructure militaire du Hamas à Gaza.

    Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a juré que le Hamas « paierait un prix très lourd » pour ses attaques à la roquette. Israël a appelé 9000 réservistes jeudi pour rejoindre ses troupes massées à la frontière de Gaza.

    Un responsable des services de renseignement égyptiens a déclaré qu’Israël avait rejeté une proposition égyptienne de cessez-le-feu d’un an que le Hamas avait acceptée. Le fonctionnaire, qui était proche des pourparlers de l’Égypte avec les deux parties, s’est exprimé sous couvert d’anonymat pour discuter des négociations internes.

    Vendredi, le secrétaire d’État adjoint américain chargé des affaires israélo-palestiniennes, Hady Amr, est arrivé en Israël dans le cadre d’une tentative de Washington de désescalader le conflit.

    La veille, le président américain Joe Biden avait manifesté son soutien à M. Netanyahou lors d’un appel téléphonique, déclarant qu’il n’y avait pas eu de réaction excessive significative dans la réponse d’Israël aux roquettes du Hamas. Il a ajouté que l’objectif était d’obtenir une « réduction significative des attaques, en particulier des tirs de roquettes ».

    Rafat Tanani, sa femme enceinte et ses quatre enfants, âgés de 7 ans et moins, ont été tués après qu’un avion de combat israélien a réduit en ruines leur immeuble de quatre étages dans la ville voisine de Beit Lahia, ont indiqué des habitants. Quatre frappes ont touché l’immeuble, a déclaré Fadi, le frère de Rafat. Le propriétaire de l’immeuble et sa femme ont également été tués.

    « C’était un massacre », a déclaré Sadallah Tanani, un autre parent. « Mes sentiments sont indescriptibles ».

    Lorsque le soleil s’est levé vendredi, les habitants ont afflué hors de la zone dans des camionnettes, à dos d’âne et à pied, emportant des oreillers, des couvertures, des casseroles et du pain. Des milliers d’entre eux ont trouvé refuge dans 16 écoles gérées par l’UNWRA, l’agence humanitaire des Nations Unies, a déclaré Adnan Abu Hasna, porte-parole de l’agence.

    Mohammed Ghabayen, qui s’est réfugié dans une école avec sa famille, a déclaré que ses enfants n’avaient rien mangé depuis la veille et qu’ils n’avaient pas de matelas pour dormir. « Et ceci dans l’ombre de la crise du coronavirus », a-t-il dit. « Nous ne savons pas s’il faut prendre des précautions pour le coronavirus ou les roquettes, ou ce qu’il faut faire exactement ».

    Les responsables militaires israéliens ont salué l’opération comme un coup réussi contre le réseau de tunnels. Le lieutenant-colonel Jonathan Conricus, porte-parole de l’armée, a déclaré que 160 avions de guerre ont opéré de manière « synchronisée » pendant environ 40 minutes dans le cadre de l’opération.

    Il a déclaré que l’armée vise à minimiser les dommages collatéraux lorsqu’elle frappe des cibles militaires. Mais les mesures prises par l’armée lors d’autres frappes, comme les tirs d’avertissement pour inciter les civils à partir, n’étaient pas « réalisables cette fois-ci ».

    Des correspondants militaires dans les médias israéliens ont déclaré que l’armée pensait que des dizaines de militants avaient été tués à l’intérieur des tunnels. Les groupes militants du Hamas et du Jihad islamique ont confirmé 20 morts dans leurs rangs, mais l’armée israélienne a déclaré que le nombre réel était bien plus élevé.

    « Nous avons transformé les tunnels qu’ils pensaient être des pièges mortels pour nos soldats en pièges pour eux ». a déclaré le colonel de l’armée de l’air de réserve Koby Regev à la télévision israélienne.

    Associated Press, 14 mai 2021

    Etiquettes : Palestine, Israël, Ghaza, Cisjordanie, Hamas, Jérusalem, Al Qods, Al Aqsa,

  • Pourquoi Ghaza est-elle presque toujours embourbée dans un conflit ?

    GHAZA CITY, Bande de Ghaza (AP) – La bande de Ghaza a été pilonnée cette semaine par des centaines de frappes israéliennes depuis la mer, la terre et les airs, tandis que les dirigeants militants du Hamas de l’enclave ont tiré des centaines de roquettes sur Israël.

    Il s’agit de la quatrième série de conflits majeurs entre Israël et le Hamas depuis 2008, les plus de deux millions de résidents palestiniens de la minuscule enclave supportant l’essentiel des morts et des destructions.

    La dernière éruption de violence a fait planer le spectre d’une autre guerre dévastatrice et a une fois de plus attiré l’attention de la communauté internationale sur cette bande de terre appauvrie et densément peuplée.

    Voici un aperçu de la bande de Ghaza et de sa place dans le conflit du Moyen-Orient.

    UNE ÉTROITE BANDE CÔTIÈRE

    La bande de Ghaza, prise en sandwich entre Israël et l’Égypte, ne mesure que 40 kilomètres de long et 10 kilomètres de large. Elle faisait partie de la Palestine mandataire britannique avant la guerre de 1948 qui a entouré la création d’Israël, où elle est passée sous le contrôle de l’Égypte.

    Un grand nombre de Palestiniens qui ont fui ou ont été chassés de ce qui est aujourd’hui Israël se sont retrouvés à Ghaza. Les réfugiés et leurs descendants sont aujourd’hui 1,4 million, soit plus de la moitié de la population de Ghaza.

    Israël a pris Ghaza, ainsi que la Cisjordanie et Jérusalem-Est, lors de la guerre du Moyen-Orient de 1967. Les Palestiniens veulent que les trois territoires forment leur futur État.

    La première intifada palestinienne, ou soulèvement, a éclaté à Ghaza en 1987 – l’année même de la fondation du Hamas – et s’est ensuite étendue aux autres territoires occupés. Le processus de paix d’Oslo, dans les années 1990, a établi l’Autorité palestinienne et lui a accordé une autonomie limitée à Ghaza et dans certaines parties de la Cisjordanie occupée.

    LA PRISE DE CONTRÔLE DU HAMAS

    Israël a retiré ses troupes et ses colonies juives de Ghaza en 2005, après une deuxième intifada beaucoup plus violente.

    L’année suivante, le Hamas remporte une victoire écrasante aux élections palestiniennes. Cette victoire a déclenché une lutte pour le pouvoir avec le parti Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas, qui a culminé avec une semaine d’affrontements en 2007, au cours de laquelle le Hamas a pris le contrôle de Ghaza.

    Le Hamas n’a pas fait grand-chose pour imposer la loi islamique à Ghaza, qui était déjà très conservatrice. Mais il n’a fait preuve d’aucune tolérance à l’égard de la dissidence, arrêtant les opposants politiques et réprimant violemment les rares protestations contre son régime.

    Le groupe militant est resté fermement au pouvoir malgré trois guerres et un blocus de 14 ans.

    LE BLOCUS

    Israël et l’Égypte ont imposé un blocus paralysant après la prise de pouvoir du Hamas. Israël affirme qu’il est nécessaire pour empêcher le Hamas et d’autres groupes militants d’importer des armes. Les groupes de défense des droits affirment que le blocus est une forme de punition collective.

    Les bouclages, ainsi que des années de mauvaise gestion et la longue querelle du Hamas avec l’Autorité palestinienne, ont dévasté l’économie de Ghaza. Le taux de chômage avoisine les 50 %, les coupures de courant sont fréquentes et l’eau du robinet est très polluée.

    Les Palestiniens sont soumis à de lourdes restrictions de mouvement qui rendent difficile tout déplacement à l’étranger pour le travail, les études ou les visites à la famille, et font souvent référence à Ghaza comme à la plus grande prison à ciel ouvert du monde.

    LES GUERRES

    Le Hamas et Israël ont mené trois guerres et plusieurs batailles plus petites. La pire jusqu’à présent a été la guerre de 2014, qui a duré 50 jours et tué quelque 2 200 Palestiniens, dont plus de la moitié étaient des civils. Soixante-treize personnes ont été tuées du côté israélien.

    Les frappes aériennes et les incursions d’Israël à Ghaza ont laissé de vastes étendues de destruction, avec des quartiers entiers réduits à l’état de décombres et des milliers de personnes contraintes de s’abriter dans des écoles de l’ONU et d’autres installations. Israël affirme qu’il fait tout son possible pour éviter les pertes civiles et accuse le Hamas d’utiliser les habitants de Ghaza comme boucliers humains.

    Les militants palestiniens ont tiré des milliers de roquettes sur Israël. La grande majorité d’entre elles sont interceptées par les défenses antimissiles israéliennes ou atterrissent dans des zones ouvertes, mais elles sèment une peur généralisée et peuvent paralyser la vie. Leur portée n’a cessé d’augmenter ces dernières années, certaines frappant jusqu’à Tel Aviv et Jérusalem, de grandes agglomérations.

    Au début de l’année, la Cour pénale internationale a ouvert une enquête sur d’éventuels crimes de guerre dans les territoires palestiniens. Elle devrait examiner de près les actions d’Israël et des militants palestiniens lors de la guerre de 2014.

    La CPI a également exprimé son inquiétude quant aux dernières violences.

    Associated Press, 14 mai 2021

    Etiquettes : Palestine, Israël, Ghaza, Cisjordanie, Hamas, CPI, Cour pénale internationale,