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  • Madrid dévoile les plans du tunnel sous-marin Espagne-Maroc

    Tags : Maroc, Espagne, tunnel, Gibraltar,

    MADRID – Lors de la récente réunion entre les gouvernements espagnol et marocain, l’Espagne a informé le Maroc qu’il y avait toujours un intérêt à construire un tunnel sous-marin pour relier l’Espagne au Maroc et donc l’Europe à l’Afrique. À propos de cette connexion tunnel a été écrit et parlé pendant des décennies, mais les plans ne sont que des plans pour l’instant.

    Depuis près de 40 ans, on parle et on écrit sur une liaison tunnel entre l’Espagne/Europe et le Maroc/Afrique. Il s’agit d’aller sous la surface de la mer du détroit de Gibraltar et les plans ont reçu un soutien supplémentaire grâce à un coût de 750 000 € dans le budget de l’État 2023.

    La personne chargée de réaliser les études de faisabilité de cet ambitieux projet côté espagnol est l’Association espagnole d’études pour les communications fixes à travers le détroit de Gibraltar (Segecsa), rattachée au ministère des Transports. Avec l’aide de fonds européens, une étude antérieure est en cours d’extension pour étudier la faisabilité. Ce n’est pas seulement une connexion hispano-marocaine, mais une connexion euro-africaine.

    Selon les plans publiés en 2021, la construction d’un tunnel euro-africain pourrait commencer dans les années 2030 ou 2040. La dernière étude de 2018 parle d’un tunnel d’une longueur totale de 38,67 kilomètres, dont 27,75 kilomètres passeraient sous la mer à une profondeur maximale de 475 mètres et auraient une pente de 3%. 

    Le projet de création d’un tunnel de liaison entre l’Europe via l’Espagne et l’Afrique via le Maroc a débuté en 1980, mais a ensuite été complètement rayé de la carte car techniquement irréalisable. On a alors pensé à construire un long pont pour franchir les 14 kilomètres.

    Au début des années 1990, on parlait à nouveau d’un pont reliant les deux continents, mais c’était tout. Après la construction de l’Eurotunnel entre la France et la Grande-Bretagne et son ouverture définitive en 1994, l’idée d’un tunnel entre l’Espagne et le Maroc a également été étudiée, ce qui a finalement conduit en 2013 à projeter un tunnel dans lequel, tout comme l’Eurotunnel, des trains pour assurer le transport.

    Projet

    Cependant, deux grandes fissures d’environ quatre kilomètres de long ont été découvertes sur le tracé envisagé, rendant la construction plus difficile. Cependant, le plus grand fabricant de tunneliers au monde, Herrenknecht en Allemagne, a estimé qu’il était possible de construire les machines et équipements de forage nécessaires pour un coût d’environ 32 millions d’euros.

    La construction du tunnel prendrait environ 15 ans et se compose de deux tunnels pour les trains de près de 40 kilomètres de long et d’un tunnel de service au milieu. Le tunnel doit relier la Punta Malabata à Tanger au Maroc (Afrique) à la Punta Paloma, à 40 kilomètres à l’ouest de Gibraltar en Espagne.

    L’Espagne et le Maroc semblent toujours intéressés par un projet de tunnel et les deux pays devraient en assumer le coût, estimé à environ 8 milliards d’euros, même si l’on pense que le coût sera beaucoup plus élevé.

    Les coûts de ce tunnel devraient provenir non seulement des caisses de l’État des deux pays, mais aussi du secteur privé dans la mesure où les entreprises peuvent investir et probablement aussi de l’Union européenne.

    Spanje Vandaag, 11/02/2023

    #Espagne #Maroc #Tunnel #Gibraltar

  • Le projet de tunnel entre l’Espagne et le Maroc réactivé

    Le projet de tunnel entre l’Espagne et le Maroc réactivé

    Tags : Maroc, Espagne, tunnel, Gibraltar,

    MADRID – Depuis près de 40 ans, on parle et on écrit sur une liaison par tunnel entre l’Espagne/Europe et le Maroc/Afrique. Il s’agit d’aller sous la surface de la mer du détroit de Gibraltar et les plans ont reçu un soutien supplémentaire grâce à un coût de 750 000 euros dans le budget de l’État 2023.

    La personne responsable de la réalisation des études de faisabilitéde cet ambitieux projet côté espagnol, l’Association espagnole d’études pour les communications fixes via le détroit de Gibraltar (Segecsa), affiliée au ministère des Transports. Avec l’aide de fonds européens, une étude antérieure sera encore élargie pour étudier la faisabilité. Ce n’est pas seulement une connexion hispano-marocaine, mais une connexion euro-africaine.

    Les plans publiés en 2021 indiquent que la construction d’un tunnel euro-africain pourrait commencer dans les années 2030 ou 2040. Les dernières recherches de 2018 parlent d’un tunnel d’une longueur totale de 38,67 kilomètres dont 27,75 kilomètres passeraient sous la mer à une profondeur de 475 mètres et auraient une pente de 3%.

    Le projet de création d’un tunnel de liaison entre l’Europe via l’Espagne et l’Afrique via le Maroc a débuté dès 1980, mais a ensuite été complètement rayé de la carte car techniquement irréalisable. Il a alors été envisagé de construire un long pont pour franchir les 14 kilomètres.

    Au début des années 90, on parlait à nouveau d’un pont reliant les deux continents, mais c’était tout. Après la construction de l’Eurotunnel entre la France et la Grande-Bretagne et son ouverture définitive en 1994, l’idée d’un tunnel entre l’Espagne et le Maroc a également été étudiée qui a finalement abouti en 2013 aux plans d’un tunnel dans lequel, comme l’Eurotunnel, des trains pour le transport de fournir.

    Projet
    Cependant, deux grandes fissures terrestres d’environ quatre kilomètres de long ont été découvertes sur le tracé envisagé, rendant la construction plus difficile. Cependant, le plus grand fabricant de tunneliers au monde, Herrenknecht en Allemagne, a estimé qu’il était possible de construire les foreuses et équipements nécessaires pour un coût d’environ 32 millions d’euros.

    La construction du tunnel prendrait environ 15 ans et se compose de deux tunnels pour trains de près de 40 kilomètres de long et d’un tunnel de service au milieu. Le tunnel doit relier la Punta Malabata à Tanger au Maroc (Afrique) à la Punta Paloma, à 40 kilomètres à l’ouest de Gibraltar en Espagne.

    L’Espagne et le Maroc semblent toujours intéressés par un projet de tunnel et les deux pays devraient supporter les coûts estimés à environ huit milliards d’euros, bien que les coûts soient estimés beaucoup plus élevés.

    Les coûts de ce tunnel ne devraient pas seulement provenir des caisses de l’État des deux pays, mais aussi du secteur privé comme les entreprises qui peuvent investir et probablement aussi de l’Union européenne.

    #Maroc #Espagne #Gibraltar #Tunnel

  • Ucrania y Marruecos tentáculos de la OTAN. ¿Quién dirige la NATO?

    Ucrania y Marruecos tentáculos de la OTAN. ¿Quién dirige la NATO? – Sahara Occidental, Estados Unidos,

    Por el Coronel Manrique

    Jazaría y origen Rusia

    En estos momentos en que el Canciller de Rusia habla de la muy posible guerra nuclear mundial, no quiero dejar de dar mi modesto testimonio respecto a dos grandes acontecimientos de trascendencia inmensa para España: la guerra de Ucrania y la insufrible agresión personalizada por Marruecos. Para no ser muy gravoso al sufrido lector, trataré de sintetizar y plasmar ideas con gráficos.

    Tengo presente, y quiero resaltar, que la OTAN, brazo armado de las potencias sajonas en primer lugar y de la plutocracia mundialista en último extremo, tiene como últimos fines confesados cosas tan aberrantes como la ideología de género y la agenda 2030, mientras la renacida Rusia ex soviética ha recuperado, en gran medida, la religión cristiana (ortodoxa) e introducido en su Constitución, de la mano de Putin, el respeto a la familia tradicional. Porque no solo la geoestrategia y el lucro económico están detrás de la guerra en Europa.

    Ucrania

    Para empezar, como síntesis de la historia de Ucrania, y sin olvidar el Rus de Kíev (origen de Rusia) y el reino Jázaro que encabezan estas líneas, la adjunta ilustración muestra las peculiaridades sociológicas de la Ucrania contemporánea, engrandecida por Rusia/URSS a lo largo del s.XX. Y ello no sin citar de pasada los nunca respetados Acuerdos de Minsk (y Aquí) y los ucranianos prorrusos muertos en los ocho años de la guerra civil (y Aquí) antes de la invasión rusa. También el que pudo ser plan inicial ruso, frustrado, aparentemente, por las deficiencias de información y por la resistencia ucraniana montada en base a la ingente, antigua y siempre impulsada por Usa/UK/UE. La actual situación de los frentes dibujan, con aparente claridad, cuál va a ser el final de esta fase del ataque ruso: el dominio del Sur y Este de Ucrania, donde son mayoría casi generalizada las poblaciones son prorrusas (y más tras los desplazamientos de los nacionalistas ucranianos y las retiradas/derrotas de sus fuerzas), y quizá, al final, con frontera fluvial con la Ucrania residual, fundamentalmente, en el Diéneper, y con Moldavia al Oeste en el Diénester.

    En cuanto a la marcha de la guerra hay que tener presente que Ucrania, una nación comparable en extensión y población con la nuestra, contaba, sobre el papel y según fuentes norteamericanas, con el ejército convencional más numeroso y potente de Europa. Sus posibles deficiencias en tecnologías punta, y armamento “no convencional”, eran compensadas con las ingentes y apenas secretas ayudas norteamericanas, y su experiencia de combate en la guerra civil, además de unas milicias muy politizadas, autodenominadas nazis (sin duda, muy infiltradas y manipuladas) y que representaban casi la mitad de los efectivos totales (más de 100.000 hombres). Ejemplos de la participación en la guerra de la OTAN son la probable captura del Teniente General yanqui Roger Cloutier en Mariopul y el hundimiento del crucero “Moscú”, este último, al parecer, a consecuencia de impactos en la banda que no daba a la costa; ambas cosas no han sido reconocidas por Rusia, pues, sin ningún género de dudas, llevarían a la guerra total con la OTAN.

    El imperialismo OTAN, en Europa y África, caballo de batalla del NOM.

    En relación a las “milicias nazis”, la labor de la OTAN/Ucrania es impresionante y casi increíble: han sido capaces enfrentar a muerte dos pueblos hermanos e instrumentalizar una ideología que supuestamente detestan, como es el nacional-socialismo alemán, en favor de sus intereses. Hay que recordar que tanto Zelensky, y muchos de sus colaboradores, como Boris Johnson (el Primer Ministro inglés) son judíos askenazis reconocidos, y, seguramente, Úrsula Von der Leyen, dado su origen e inclinaciones (también lo es la ex canciller Ángela Merkel).

    Aparente (¿buscada?) contradicción

    Los últimos apuntes gráficos son ejemplos de la manipulación mediática que nos inocula la maravillosa personalidad de Zelenski y el no menos ejemplar comportamiento (democrático y ético) de sus fuerzas, sin olvidar el de la OTAN y sus aliados. Zelenski ha suprimido todos los partidos políticos y medios de comunicación y dado, al menos, rienda libre a los grupos paramilitares que han asesinado a 11 alcaldes e innumerables ciudadanos ucranianos de cualquier sexo y edad; y eso por no hablar de masacres de bandera falsa (Bucha, Kramatorsk, etc).

    ¡A Zelenski aplaudió el Congreso, VOX incluido, después de insultar a España (Felipe II, Guernica, empresas, etc)!

    En Bucha los cadáveres aparecieron tras la retirada rusa (es impensable que dejaran esas “pruebas” tan a la vista … y algunas autopsias lo demuestran). El nº de serie del “misil ruso” en Kramatorsk era ucraniano (como otros caídos en ciudades del Donbass). Y lo que no ofrece dudas es el ingente número de vídeos de milicianos y soldados ucranianos torturando y matando a soldados rusos, compatriotas suyos prorrusos y periodistas occidentales independientes.

    La manipulación de los crímenes

    No puede sorprendernos, al menos no desde la uniformidad tiránica de la manipulación asociada al Covid, que prácticamente todos los Gobiernos y Media apoyen el discurso oficial “atlantista” (sajón), eludan la mínima búsqueda de la verdad e impongan una censura casi imposible de superar. Y, en relación a la mínima equidad y ética, no es que se demonice a Rusia, es que se da carta blanca para cualquier desafuero/crimen no solo a Ucrania, sino a esa alianza atlántico-global que nos tiraniza y, mire usted por donde, no le ha salido nunca eso de defender Ceuta y Melilla, e incluso Canarias, y nos invade en Gibraltar. Y lo mismo hay que decir de la Unión Europea, una de cuyas principales fronteras son esas tierras españolas. Para estos aliados, que seguramente nos llevan de cabeza a una guerra nuclear, no hace falta enemigos.

    Pero esa historia africana es digna de un trabajo propio posterior.
    La ocupación marroquí vino, no solo pacíficamente, de la mano de Usa, y sin su ayuda Marruecos pudo ser derrotado

    Comentaba anteriormente la inaudita uniformidad de nuestros políticos a la hora de implicar gravemente la seguridad nacional y los intereses patrios en un peligrosísimo y peculiar conflicto que no es ajeno, de la mano de unos “aliados” que no solo no nos defienden (Ceuta-Melilla), sino que nos invaden (Gibraltar) y apoyan todo tipo de agresiones de terceros, como es el caso Marruecos en el Sáhara-Canarias, Ceuta-Melilla-Peñones, en su guerra comercial y en las apenas encubiertas acciones de supuestas mafias de la droga y la inmigración ilegal.

    Marruecos, nuestro más peligroso “aliado”

    Aunque en la vergonzosa carta de Pedro Sánchez al rey alauí, saltando por encima de todo tipo de legalidad nacional e internacional y los mínimos protocolos diplomáticos, ha habido cierta uniformidad contra el mandatario del PSOE, ha sido obviando partes fundamentales del problema saharaui y sus implicaciones con Canarias. Porque las Islas Afortunadas han dejado de serlo al perder sus aguas, pesca, fondos marinos, y quedar vendidas a las invasiones inmigratorias. Y España en general a un largo etcétera que incluye el grave peligro de su seguridad y las represalias a nivel de terceros, empezando por Argelia (gas y aguas de Baleares) y la República Árabe Saharaui (RASD). Con relación a la última, nuestra traicionada y abandonada provincia, nadie parece acordarse de que la condenamos a una larga (1975-1991) y durísima guerra, la cual Marruecos a reiniciado hace dos años sin que se hayan dado por enterado ninguna plañidera o medio de comunicación, ni ONU, ni OTAN, ni Unión Europea, ni las señorías de los partidos parlamentarios o de los cuerpos jurídicos, ni las jerarquías eclesiásticas, ni nuestro avezados y atlantistas militares.

    Por esto es normal, pues en España nadie parece saber que las dos únicas colonias que hay en Europa y África son Gibraltar y el Sáhara Español, ambas pendientes de descolonizar según la ONU y ambas “españolas de iure”, para nuestra vergüenza y calamidades. Tampoco recuerda que Puerto Rico (y Guam y muchos otros “enclaves”) están o deberían estar en la misma situación y en manos de los países sajones que impulsan la guerra contra Rusia y apoyan a Marruecos en todas sus acciones contra todo derecho.

    La mano que se mueve por detrás de algunos actores

    Aquella provincia española fue arrancada a la fuerza y con traición, sin cumplirse nunca el mandato de la ONU respecto al referéndum de autodeterminación, que impulsó España hasta el cambio de régimen. Y la sangre española derramada no fue solo la de los saharauis con DNI español, ni la de los caídos por proyectiles y minas marroquíes, ni la hispana derramada por los “polisarios”, también fue la de los pescadores asesinados fríamente en oscuros atentados atribuidos por Marruecos (y nuestro Gobierno) a la RASD, pero cuya responsabilidad muy bien pudo de un reino que ha terminado robándonos no solo la pesca, sino las aguas y la riqueza de sus fondos (“tierras raras”, petróleo, gas, etc).

    Todo ello, claro está, con la inicialmente encubierta ayuda norteamericana e israelí, entre otros estados, y hoy proclamada a los cuatro vientos.

    Algunas de las ingentes pérdidas alauís

    El libro

    Pero este trascendental y peligroso tema, apenas esbozado aquí en su historia y actualidad merece un detallado estudio que ofrezco en una obra que no les dejará ni indiferentes ni sin respuestas, tanto en cuanto a historia, sociología, geopolítica y milicia. Resumo:

    Además de las históricas relaciones entre la Península y el Magreb en las épocas fenicia, romana (Mauritania Tingitana), bizantina y visigoda, y los ocho siglos de presencia musulmana en nuestras tierras, Marruecos, tras la sangrienta pacificación del Protectorado, desde su “renacimiento” en 1956 Marruecos nos ha hecho siempre la guerra. Ataques armados y otros apenas encubiertos en la mayoría de las ocasiones; una guerra híbrida al decir actual.

    La sangrienta Guerra de Ifni-Sáhara en 1958, aún sin retirarse por completo de allí nuestro Ejército del Norte de África y tener en nuestras academias más de 200 cadetes suyos, nos forzó a abandonar la Zona Sur del Protectorado de Marruecos (Tarfaya), incluso, y vergonzosamente, sin habernos entregado los prisioneros que tenían, y Sidi Ifni (Provincia nº 51) en 1969, a pesar de ser una concesión “a perpetuidad” de Marruecos tras el tratado de paz la Guerra de 1860. Y entonces Marruecos no contaba prácticamente con armamento pesado, Aviación, ni Marina.

    Libro de ampliación

    La Marcha Verde, cuando España era casi potencia nuclear y el reino alauí prácticamente carecía de Aviación y Marina, nos forzó a entregar el Sáhara (Provincia nº 53), incumpliendo gravísimos compromisos legales nacionales e internacionales. Así como, tras oscuros ataques terroristas, dejar los caladeros del banco canario-saharaui.

    Marruecos luego fagocitó las zonas neutrales, Perejil y la Zona Económica Exclusiva Canaria, al tiempo que nos inundaba de droga, inmigrantes, terroristas, productos hortícolas y humillaciones de todo tipo. Y, siempre reclamando descaradamente muchas zonas nuestras, se lanzó luego a una carrera de armamento que ha ganado claramente.


    Todo esto, y lo que venga, ha sido y será posible gracias a traiciones españolas, junto con apoyos e inducciones de otras naciones que, formalmente, son nuestras aliadas.

    Disculpen la propaganda y quédense con su contenido.

    Indicios de futuro

    VOX

    Y, para demostrar que no me mueven motivos egoístas, voy a quitarme, seguramente, algunos lectores con la crítica al grupo que más podría haber hecho en beneficio de España, pero que, con ocasión de las crisis de Ucrania y el Sáhara, ha tenido una actuación nada boyante, por decirlo suavemente. Porque en ambos casos ha demostrado una aterradora falta de conocimientos o de principios.

    Ya en su momento dio una muestra de ello poniéndose de perfil con ocasión de la profanación sacrílega del Valle de los Caídos y del Generalísimo Franco, con lo que aquella acción suponía de carga de profundidad.

    A lo dicho se suma la no denuncia de graves ilegalidades en las últimas elecciones (por marcar un límite temporal). Y eso que lo hizo en su momento en Andalucía y recuperó miles de votos “extraviados”, y que es público y notorio que no se hace el obligado escrutinio manual general ni se audita el sistema de transmisión de datos desde las mesas electorales al Ministerio del Interior. ¿Alguien pude creer que con esa postura le darán más oportunidades? Porque puede mirarse en el espejo de Marine Le Pen o de Trump. ¿Creen que van a tener tiempo (años) frente a una carrera acelerada del NOM (Tercera Guerra Mundial -nuclear- incluida)?

    Tampoco hace las merecidas críticas a unas instituciones, por muy altas que sean (Jefatura del Estado, Justicia, Milicia, Sanidad Pública, etc), que en muchas ocasiones deben ser objeto de llamadas de atención.

    Aterrador panorama el de VOX como no cambie. ¿A qué espera? ¿Por qué tantos balones de oxígeno a este sistema corrupto? ¿Creen que con estos amaños “electoralistas” (al decir del profesor Centeno) les van a perdonar?

    Y apocalíptico futuro el que se vislumbra para España.

    Coronel Manrique
    José María Manrique (Burgos, 1949), coronel de artillería retirado (1968, 2005 reserva por edad). En la forzada situación de reserva por edad a los 56 años fue escribiendo la historia española y universal especialmente del S. XIX en adelante, así como la metahistoria.

    El Correo de España, 30/04/2022

    #Marruecos #España #SaharaOccidental #Gibraltar #OTAN #EstadosUnidos

  • Gibraltar: Des tunnels secrets pour des stocks pour le Brexit

    Gibraltar: Des tunnels secrets pour des stocks pour le Brexit

    Grande-Bretagne, Royaume Uni, – Gibraltar: Des tunnels secrets pour des stocks pour le Brexit

    Le rocher de Gibraltar domine la frontière avec l’Espagne, où un flux constant de jusqu’à 15 000 travailleurs passent chaque jour de manière presque transparente au-dessus de la frontière.

    C’est un symbole emblématique de la résistance à la revendication de souveraineté séculaire de Madrid et orne des cartes postales et des souvenirs vendus dans les magasins du territoire britannique d’outre-mer pour les touristes.

    Le point de repère de 1 398 pieds de haut, qui abrite les célèbres singes de Barbarie, est également un élément clé des plans d’urgence du gouvernement de Gibraltar pour le Brexit.

    La montagne est en un nid d’abeille avec 33 miles de tunnels et de chambres, certains datant de grands sièges du passé, et plus que la masse terrestre de Gibraltar de deux miles et quart carrés.

    Pendant la Seconde Guerre mondiale, une forteresse secrète souterraine, imperméable aux bombardements intensifs, a été creusée et le général Eisenhower a planifié l’opération Torch, l’invasion de l’Afrique du Nord, sous le Rocher.

    Les autorités gibraltariennes ont nettoyé certains tunnels et voûtes pour stocker des fournitures vitales ou bloqué les exportations vers l’Espagne juste au cas où un accord ne serait pas conclu.

    « Cela devrait augmenter notre capacité de stockage d’environ deux jours à deux mois », a déclaré au Telegraph le Dr Joseph Garcia, vice-ministre en chef de Gibraltar, et a déclaré que certaines cavernes étaient « de la taille d’une cathédrale ».

    Le Brexit n’est toujours pas terminé à Gibraltar, où 95,9% des personnes ont voté pour rester en 2016, après que la date limite de l’accord de l’année dernière n’a pas été respectée. Dans les dernières heures de l’année dernière, des dispositions de transition pour gagner du temps pour plus de pourparlers ont été convenues.

    Une boutique de cadeaux annonce les éditions de journaux en anglais du jour à Gibraltar
    L’Union Jack est fièrement survolé et les pubs vendent de la vraie bière, du fish and chips et des petits-déjeuners anglais complets CRÉDIT : David Rose
    Cependant, le passage de la frontière avec l’Espagne pourrait bientôt être relégué à l’histoire si les négociateurs du Royaume-Uni et de l’UE, qui se réunissent la semaine prochaine, concluent un accord post-Brexit pour créer la liberté de circulation avec l’Espagne.

    Cela rendrait invisible la traversée, élément vital de l’économie de Gibraltar et de l’Andalousie voisine.

    Désormais, dans un accord mitigé, les gardes-frontières espagnols ferment les yeux sur les règles de l’UE en ne tamponnant pas les passeports des Gibraltariens lorsqu’ils traversent, s’ils peuvent montrer une carte de résident.

    Si les documents étaient tamponnés, ils seraient soumis à une limite de 90 jours de voyage sans visa convenue lors des négociations sur le Brexit avec le Royaume-Uni.

    Les citoyens espagnols franchissent les barrières électroniques automatiques à la frontière. Si un accord est conclu, les contrôles aux frontières seront transférés à l’aéroport voisin de Gibraltar, à quelques minutes à pied, et à son port.

    Cela libérerait les Gibraltariens et les Espagnols de traverser le territoire de l’autre sans contrôle dans une zone de voyage commune.

    Les craintes que le Brexit ne soit un désastre pour Gibraltar ont été apaisées lorsqu’il est devenu évident qu’il y aurait un impact minimal sur les services financiers axés sur le Royaume-Uni et les industries des jeux en ligne, qui sont les piliers de l’économie locale avec le port et le tourisme.

    Mais le territoire est entièrement dépendant de sa main-d’œuvre espagnole pour équiper ses bureaux, bars et services.

    « Nous manquons de main-d’œuvre », a déclaré Christian Hernandez, président de la Chambre de commerce de Gibraltar.

    « Si nous arrivons à une position où ces travailleurs ne peuvent pas venir travailler tous les jours parce qu’ils vont faire face à une file d’attente de trois heures, cela aura un effet assez dommageable pour notre économie. »

    Le tunnel de l’Amirauté, le seul tunnel qui traverse complètement le Rocher
    Le tunnel de l’Amirauté, le seul tunnel qui traverse complètement le Rocher CRÉDIT : David Rose
    Gibraltar a importé près de 381 millions de livres sterling de biens et services d’Espagne en 2013. Les travailleurs frontaliers espagnols ont gagné plus de 102 millions de livres sterling en 2013 et plus de 65 millions de livres sterling de cet argent ont été dépensés dans les régions d’activité économique voisines de l’Andalousie.

    Le Covid a durement frappé Gibraltar et son économie, mais la péninsule ibérique a bénéficié de la première avance du Royaume-Uni dans la course à la vaccination. De nombreux travailleurs frontaliers ont eu leur coup sur le Rocher.

    De l’autre côté de la frontière espagnole, Juan Franco, maire de Línea de la Concepción, voit Gibraltar comme un moyen de transformer sa ville de 70 000 habitants en proie à la criminalité en une municipalité prospère et semi-indépendante.

    Avec plus de 30 pour cent de chômage et la plus grande base du sud de l’Espagne pour la contrebande de haschich à travers le détroit de Gibraltar, l’économie formelle de La Línea dépend de ses 10 000 travailleurs frontaliers.

    « Si vous supprimez la frontière, la peur disparaîtra et les investissements afflueront comme jamais auparavant. Les Gibraltariens ont hésité parce qu’ils ont vu comment l’Espagne peut fermer la frontière, et les gens des deux côtés ont tout perdu », a déclaré M. Franco au Telegraph – depuis son bureau regardant vers le Rocher.

    Lassé de ce qu’il appelle des années de suspicion et de sous-financement de La Línea, M. Franco souhaite un référendum sur la transformation de la ville en communauté autonome avec son propre régime fiscal. Il s’est jusqu’à présent vu refuser l’autorisation du gouvernement espagnol.

    « Il n’y a rien pour nous du côté espagnol de la frontière, et ce serait une catastrophe pour Gibraltar si des gens comme moi ne pouvaient pas traverser chaque jour », a déclaré Antonio Sánchez, un travailleur social de 55 ans de La Línea, qui travaille depuis plus de cinq ans auprès d’enfants et de personnes handicapées sur le territoire britannique.

    « À La Línea, la seule chose que je pourrais trouver, c’est un travail de concierge ou de vente de billets de loterie, si j’ai de la chance », a déclaré Rosendo Oliva, un plombier qui a récemment été licencié.

    Des centaines de travailleurs espagnols qui vivent à La Linea commencent leur journée en traversant la frontière
    Gibraltar a importé près de 381 millions de livres sterling de biens et services d’Espagne en 2013 CRÉDIT : David Rose
    En 2002, 99 % des Gibraltariens ont voté pour rester sous souveraineté britannique, qui remonte à 1713, lors d’un référendum.

    L’Union Jack est fièrement survolé et les pubs vendent de la vraie bière, du fish and chips et des petits déjeuners anglais complets.

    Le gouvernement a été contraint d’organiser un ferry quotidien pour garder le supermarché local Morrison approvisionné en produits britanniques tels que des saucisses et du bacon après le Brexit.

    Les importations hors UE telles que les marchandises transportées par des camions britanniques en provenance de Douvres doivent désormais être enregistrées dans et hors du bloc.

    Cela était impossible à la frontière, donc un ferry quotidien est mis en place à partir d’Algésiras, le port le plus proche avec l’infrastructure pour contrôler les marchandises hors de l’UE.

    « Ce fut une procédure extrêmement lourde, bureaucratique et longue pour nous dans une petite administration », a admis le Dr Garcia.

    Les relations avec Gibraltar se sont réchauffées d’une manière impensable alors que Madrid en faisait un paradis fiscal et une colonie.

    Des sources diplomatiques espagnoles ont déclaré qu’elles espéraient conclure un accord d’ici Noël et cimenter une zone de prospérité partagée

    Mais Gibraltar a ses lignes rouges, notamment le fait que les gardes-frontières de l’UE proviennent de l’agence Frontex du bloc et non de l’Espagne.

    « L’avenir de Gibraltar est britannique, britannique, britannique et personne ne devrait s’y tromper », a déclaré cette semaine Fabian Picardo, premier ministre de Gibraltar, en excluant toute « botte espagnole » sur le terrain.

    Pendant ce temps, sous la masse de son monument le plus célèbre, les Gibraltariens se préparent au pire tout en espérant le meilleur.

    The Telegraph, 29/11/2021

    #Espagne #Grande_Bretagne #Gibraltar

  • Débats au Comité des 24 (26 août 2021)

    Sahara Occidental, Maroc, Algérie, Gibraltar, Iles Falkland, Malouines, #SaharaOccidental, #Maroc, #Algérie,

    Les orateurs se concentrent sur les questions du Sahara Occidental, de Gibraltar, des îles Falklands (Malvinas), alors que le séminaire régional des Caraïbes entame sa deuxième journée.

    SAINT JOHN’S PARISH, Dominique, 26 août – La longue question du Sahara occidental, le seul territoire d’Afrique qui reste sur la liste de décolonisation des Nations Unies, a occupé le devant de la scène lors de la deuxième journée du Séminaire régional des Caraïbes aujourd’hui, avec des intervenants qui ont également discuté de Gibraltar et des îles Falkland (Malvinas)*.

    Organisé sous les auspices du Comité spécial de la décolonisation, le thème du Séminaire 2021 est « Tracer une voie dynamique pour la décolonisation à l’aube de la quatrième Décennie internationale et à la lumière de la pandémie de coronavirus (COVID-19), par l’engagement envers le mandat, la collaboration, le pragmatisme et l’agilité ». (Pour plus d’informations, voir les communiqués de presse GA/COL/3348 du 23 août et GA/COL/3349 du 25 août).

    Le Comité spécial est officiellement connu sous le nom de Comité spécial chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux.

    Le représentant du Frente Popular de Liberación de Saguía el Hamra y Río de Oro (Frente Polisario) a noté que le Sahara Occidental est à l’ordre du jour du Comité spécial depuis 1963, pourtant la décolonisation par l’expression libre et authentique de la volonté de son peuple dans l’exercice de son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance reste en suspens à ce jour. Cela est dû à l’occupation militaire continue du Maroc et à sa frustration de tous les efforts de décolonisation entrepris par les Nations Unies, l’Organisation de l’unité africaine et l’Union africaine, y compris les plans pour un référendum, a-t-il dit.

    Ghalla Bahiya, qui s’est présentée comme vice-présidente de la région de Dakhla Oued-Eddahab, a pris la parole pour soutenir la souveraineté du Maroc sur le territoire. Elle a expliqué en détail les efforts de développement en cours de ce pays, sa réponse à la pandémie COVID-19 et son initiative d’étendre l’autonomie au Sahara, qui, selon elle, a le soutien d’une majorité d’États membres. Le développement est irréversible et bénéficiera exclusivement à la population locale, a-t-elle ajouté.

    Plusieurs membres du Comité spécial ont souligné que la question du Sahara occidental doit être résolue de manière pacifique et par le biais de compromis. Ils ont recommandé que le prochain Envoyé spécial du Secrétaire général s’appuie sur les progrès déjà réalisés en convoquant une troisième table ronde réunissant le Maroc, le Front Polisario, l’Algérie et la Mauritanie. La dernière table ronde a eu lieu à Genève en 2019.

    Le représentant de l’Algérie a déclaré que des décennies d’inaction ont conduit à une détérioration de la situation sur le terrain et à l’effondrement du cessez-le-feu de 1991, alors que le poste d’envoyé spécial du secrétaire général est vacant depuis plus de deux ans. Même au milieu de cette pandémie, le peuple du Sahara Occidental est soumis à des violations flagrantes de ses droits et au pillage de ses ressources naturelles, a-t-il noté.

    Le représentant du Maroc a soutenu que le Sahara marocain a été complètement décolonisé, définitivement rendu au Maroc et réintégré conformément au droit international. Les interprétations sélectives de l’histoire ne font que créer des erreurs et des malentendus, a-t-il dit. Le Maroc est engagé dans le processus de paix, a-t-il ajouté, soulignant que l’initiative d’autonomie de Rabat pour le Sahara est la seule voie possible.

    Joseph John Bossano, ministre de l’entreprise, de la formation, de l’emploi, de la santé et de la sécurité de Gibraltar, a déclaré que l’Espagne était le seul obstacle à la décolonisation de ce territoire. Une relation économique mutuellement bénéfique avec ce pays est possible, mais les habitants du territoire ne sacrifieront jamais le contrôle de leur espace terrestre, maritime et aérien, a-t-il souligné, déclarant : « Il faudra me passer sur le corps pour que Gibraltar soit espagnol – et le combattant de la liberté que je suis a encore beaucoup d’années de combat devant lui. »

    Le représentant de l’Espagne a déclaré que, conformément aux résolutions de l’Assemblée générale, l’avenir du territoire doit être décidé dans le cadre de négociations bilatérales entre Londres et Madrid, les deux États ayant à l’esprit les intérêts de sa population. Avec la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, l’Espagne est bien disposée à protéger les intérêts des habitants de Gibraltar et s’emploie à faire en sorte qu’ils continuent de jouir des libertés européennes fondamentales, a-t-il ajouté.

    Le représentant de l’Argentine a réitéré la position de son pays dans le conflit de souveraineté qui l’oppose au Royaume-Uni au sujet des îles Malvinas. Il s’est dit convaincu que – guidé par le droit international et son attachement au principe du règlement pacifique des différends – le Comité spécial continuera d’appeler les deux parties à résoudre cette question coloniale anachronique conformément aux résolutions pertinentes de l’Assemblée générale.

    Plusieurs membres du Comité spécial se sont exprimés en faveur de la position de l’Argentine, le représentant de la Fédération de Russie regrettant que le Royaume-Uni ne participe pas au séminaire, étant donné le nombre de fois où il est mentionné aujourd’hui.

    Aujourd’hui également, un fonctionnaire représentant la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC) a informé le Séminaire, dans une présentation vidéo préenregistrée, de l’impact de la pandémie de coronavirus sur les territoires non autonomes des Caraïbes.

    L’Assemblée générale a adopté la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux (Déclaration sur la décolonisation) en 1960, proclamant ensuite la Décennie internationale de l’élimination du colonialisme (1990 à 2000), ainsi que les deuxième, troisième et maintenant quatrième Décennies internationales (2001-2010, 2011-2020 et 2021-2030). Plus de 80 anciennes colonies ont gagné leur indépendance depuis la création des Nations unies, mais 17 territoires non autonomes figurent encore aujourd’hui sur la liste du Comité spécial.

    Ces 17 territoires sont les suivants : Samoa américaines, Anguilla, Bermudes, îles Vierges britanniques, îles Caïmanes, îles Falkland (Malvinas), Polynésie française, Gibraltar, Guam, Montserrat, Nouvelle-Calédonie, Pitcairn, Sainte-Hélène, Tokélaou, îles Turks et Caicos, îles Vierges américaines et Sahara occidental. Les puissances administrantes sont la France, la Nouvelle-Zélande, le Royaume-Uni et les États-Unis.

    Le Séminaire se réunira à nouveau pour conclure ses travaux le vendredi 27 août.

    Discussion III

    Le Séminaire a tenu un débat sur le thème « Perspectives des puissances administrantes, des territoires non autonomes et des autres parties prenantes : Développements politiques dans les territoires non autonomes d’autres régions ».

    JOSEPH JOHN BOSSANO, Ministre de l’entreprise, de la formation, de l’emploi et de la santé et de la sécurité de Gibraltar, a déclaré que l’Espagne était le seul obstacle à la décolonisation du territoire. Depuis que le Comité spécial a examiné pour la première fois la question de Gibraltar, en octobre 1964, ce pays a tenté de détourner l’invitation de cet organe à tenir des pourparlers avec le Royaume-Uni en éliminant l’affirmation selon laquelle la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux s’applique au territoire. Il a souligné que Gibraltar est clairement – et depuis 1946 – reconnu comme un pays colonial et les Gibraltariens comme son peuple colonial, et il ne peut en être autrement.

    Rappelant qu’il s’est engagé en politique à l’âge de 25 ans pour faire campagne pour la décolonisation et s’opposer aux pourparlers avec l’Espagne sur l’avenir du territoire, il a déclaré : « J’ai maintenant 82 ans et je suis toujours là ». Il a déclaré que la position de son parti travailliste socialiste de Gibraltar est que la décolonisation est exclusivement une question de négociation entre le peuple colonial non autonome de Gibraltar et le Royaume-Uni. Même lorsque l’Espagne accepte que les Gibraltariens constituent un peuple, comme elle commence à le faire, a-t-il ajouté, le conflit de souveraineté reste un obstacle.

    Il a poursuivi en rappelant qu’il avait clairement indiqué, lors de nombreux séminaires précédents, que le peuple de Gibraltar ne cédera pas un millimètre de ses terres ni un grain de sable de ses plages. Ils pensent qu’une relation économique mutuellement bénéfique avec l’Espagne est possible, mais ils ne sacrifieront jamais leur droit à la juridiction et au contrôle de leur terre, de leur mer et de leur espace aérien. Il a souligné que la cité-État de Gibraltar sera un jour décolonisée, mais pour être entièrement détenue par son peuple et non pour devenir une colonie de l’Espagne. Il a ensuite demandé au représentant de l’Espagne de dire à son gouvernement que « Gibraltar sera espagnol sur mon cadavre – et le combattant de la liberté que je suis a encore beaucoup d’années de combat devant lui ».

    Le représentant de l’Espagne, soulignant son respect pour M. Bossano, a réitéré la position de son pays concernant la décolonisation de Gibraltar, la décrivant comme une question bilatérale dont l’origine remonte au Traité d’Utrecht de 1713, lorsque l’Espagne a cédé le territoire au Royaume-Uni. Il a ajouté qu’elle met en jeu le principe de l’intégrité territoriale tel qu’énoncé par l’Assemblée générale dans plusieurs résolutions. Celles-ci stipulent que la décolonisation doit se faire par le biais de négociations bilatérales entre l’Espagne et le Royaume-Uni, sans préjudice du pouvoir de l’Assemblée de vérifier que le processus a abouti, et les deux pays gardant à l’esprit les intérêts du peuple de Gibraltar, a-t-il noté.

    Avec la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, a-t-il poursuivi, l’Espagne est bien disposée à protéger les intérêts des habitants de Gibraltar, qui ont voté par référendum à une écrasante majorité en faveur du maintien du Royaume-Uni dans l’Union. Madrid s’efforce donc de faire en sorte que Gibraltar continue de jouir des libertés européennes fondamentales, notamment de la liberté de circulation, a-t-il dit en exprimant l’espoir que la clôture qui sépare Gibraltar du reste de l’Espagne, érigée en 1909, sera démantelée. L’Espagne continue d’attendre le retour de la puissance administrante aux négociations bilatérales connues sous le nom de processus de Bruxelles, a-t-il ajouté.

    SIDI MOHAMED OMAR, Front populaire pour la libération de Saguía el-Hamra et Río de Oro (Front Polisario), a déclaré que la question du Sahara occidental est une question claire de décolonisation conformément aux résolutions pertinentes de l’Assemblée générale. Elle est à l’ordre du jour du Comité spécial depuis 1963, mais la décolonisation par l’expression libre et authentique de la volonté de son peuple dans l’exercice du droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance reste en suspens à ce jour. Cela est dû à l’occupation militaire continue du territoire par le Maroc depuis le 31 octobre 1975, a-t-il souligné, citant la frustration de ce pays face à tous les efforts de décolonisation entrepris par les Nations Unies, l’Organisation de l’unité africaine et l’Union africaine, y compris les projets de référendum.

    Il a déclaré que pendant trois décennies, le Front Polisario est resté pleinement engagé dans le processus de paix des Nations Unies au Sahara Occidental, faisant d’énormes concessions pour faire avancer le processus et atteindre l’objectif mutuellement convenu d’un référendum. Cependant, sa volonté politique et sa flexibilité n’ont jamais été réciproques avec l’autre partie. De plus, l’absence d’une position forte, sans équivoque et ferme de la part des Nations Unies et de la communauté internationale vis-à-vis de la position du Maroc n’a fait qu’encourager cet État occupant à persister dans ses pratiques coloniales en toute impunité alors qu’il tente d’imposer un fait accompli, a-t-il dit, soulignant que ces pratiques coloniales, imposées par la force, n’ont aucune légitimité ni aucun effet sur le statut du territoire.

    Le Maroc utilise les restrictions COVID-19 pour intensifier ses pratiques répressives, a-t-il poursuivi, citant le cas d’une militante des droits de l’homme, Sultana Sid Brahim Jaya, dont la maison et la famille à Bojador sont soumises à un « siège étroit » depuis novembre 2020. Il a averti que l’entrée des forces armées marocaines dans la bande tampon de Guerguerat le 13 novembre 2020, entraînant l’effondrement d’un cessez-le-feu après près de 30 ans, a déclenché un nouveau conflit qui pourrait avoir de graves conséquences sur la paix, la sécurité et la stabilité régionales. Face à cet acte d’agression, le peuple du Sahara occidental n’a d’autre choix que d’exercer son droit légitime à l’autodéfense, a-t-il déclaré. Pour l’avenir, a-t-il dit, la question qui se pose au Comité spécial est de savoir si la logique de la force doit prévaloir au Sahara occidental ou si les Nations Unies doivent défendre les principes fondamentaux qui sous-tendent l’ordre international, consacrent le droit des peuples à l’autodétermination et à l’indépendance, et interdisent l’acquisition de territoires par la force.

    GHALLA BAHIYA, se présentant comme la vice-présidente de la région de Dakhla Oued-Eddahab, a déclaré que son pays, le Maroc, se prépare à organiser une série d’élections plus tard cette année qui renforceront la démocratie au Sahara marocain. Sans aucun doute, la participation sera massive, reflétant le désir de la population locale de contribuer au développement du Maroc, a-t-elle déclaré, ajoutant que sa participation au séminaire témoigne de la participation active des femmes et des jeunes à la vie publique du Maroc.

    S’exprimant longuement sur la situation économique et sociale au Sahara marocain, elle a déclaré que, sous la direction du roi Mohammed VI, le pays a déployé une approche proactive de la pandémie de coronavirus qui l’a vu devenir la nation la plus vaccinée d’Afrique. Elle a fourni des statistiques détaillées sur le dépistage des nouveaux coronavirus, les vaccinations et les hospitalisations.

    Notant que le nouveau modèle de développement du Maroc met l’accent sur le principe de la participation locale, permettant une large consultation avec les représentants régionaux, elle a déclaré que les provinces du sud du pays sont appelées à devenir un centre économique régional et un point de transit entre le Maroc et le reste de l’Afrique. Vingt-trois des pays du continent, du monde arabe et des Caraïbes, ainsi que les États-Unis, ont établi des consulats au Sahara marocain et d’autres ont l’intention de le faire, a-t-elle déclaré, saluant et encourageant la décision des États-Unis d’accroître leurs investissements dans la région.

    Elle a poursuivi en déclarant que le développement du Sahara marocain ouvre la voie à la mise en œuvre de l’initiative d’autonomie que le gouvernement a soumise aux Nations unies et que la grande majorité des États membres soutiennent. Le développement est irréversible et bénéficiera exclusivement à la population locale, a-t-elle ajouté.

    Attirant l’attention sur la situation humanitaire et des droits de l’homme dans les camps de Tindouf, elle l’a qualifiée de désastreuse, le pays hôte refusant d’autoriser l’enregistrement des réfugiés. La communauté internationale doit mettre fin à cette situation et permettre le retour des réfugiés, a-t-elle souligné.

    Le représentant du Chili a déclaré que la situation au Sahara occidental devrait être résolue pacifiquement par le biais des mécanismes diplomatiques établis par les Nations Unies et conformément au droit international. Les efforts du Maroc ne doivent pas être ignorés, a-t-il ajouté.

    Le représentant du Congo a lancé un appel à toutes les parties prenantes pour relancer le processus politique au Sahara occidental conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité. Il a salué l’initiative marocaine d’autonomie et encouragé les efforts de toutes sortes pour parvenir à une solution pragmatique et durable.

    Le représentant de la Côte d’Ivoire a appelé le prochain Envoyé spécial du Secrétaire général à s’appuyer sur les progrès des deux premières tables rondes sur le Sahara occidental en 2018 en convoquant un troisième cycle dans un format similaire. La consolidation du processus politique peut conduire à une solution durable fondée sur le compromis et les résolutions pertinentes de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité, contribuant ainsi à la sécurité et à la stabilité au Sahel, au Maghreb arabe et dans la région au sens large, a-t-il déclaré.

    La représentante de la Dominique a exprimé le soutien total et indéfectible de son pays au processus politique visant à parvenir à une solution réaliste, praticable et durable au différend régional entre le Maroc et l’Algérie au sujet du Sahara occidental, fondée sur le compromis. Elle a également réaffirmé son soutien à l’initiative d’autonomie du Maroc en tant que solution de compromis réellement viable et conforme au droit international et aux résolutions pertinentes de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité.

    Le représentant de la Grenade a exprimé le soutien de son pays au processus politique en cours, disant attendre avec impatience la nomination du prochain envoyé spécial du Secrétaire général, qui devrait s’appuyer sur les progrès déjà réalisés. Il a ajouté que l’initiative marocaine d’autonomie est une proposition viable que le Conseil de sécurité reconnaît comme sérieuse et crédible.

    Le représentant de l’Indonésie a déclaré que toutes les parties doivent faire preuve de retenue et éviter les actions qui pourraient compromettre la situation. Il a souligné la délicatesse et la complexité de la question et a exprimé l’espoir d’un progrès fondé sur un esprit de coopération.

    La représentante de Sainte-Lucie s’est félicitée de la dynamique créée par les deux tables rondes tenues à Genève et de l’engagement des participants à rester engagés dans le processus politique. Elle a décrit l’initiative marocaine d’autonomie comme la seule solution sérieuse et réaliste pour mettre fin au différend et apporter la prospérité à la région. Elle a applaudi les efforts du Maroc pour développer le Sahara, élever le niveau de vie de ses habitants et promouvoir les droits de l’homme. Elle a également exprimé sa préoccupation quant à la situation dans les camps de Tindouf.

    Le représentant de la Sierra Leone, citant la résolution 2548 (2020) du Conseil de sécurité, a déclaré qu’une coopération renforcée entre les États membres de l’Union du Maghreb arabe contribuerait grandement à la réalisation d’un règlement du différend de longue date. Il a souligné que toutes les parties doivent respecter le cessez-le-feu au Sahara occidental, car la stabilité et la sécurité de toute la région sont en jeu.

    La représentante de la Syrie a déclaré que son pays est une nation pacifique qui privilégie le règlement des différends par la diplomatie et le dialogue. La Syrie espère que les parties s’engageront dans des négociations fructueuses pour une solution juste et durable, a-t-elle ajouté, notant que son pays soutient les efforts du Secrétaire général pour parvenir à une solution politique mutuellement acceptable qui puisse restaurer la stabilité et la prospérité dans la région.

    Le représentant du Venezuela a déploré le fait que le peuple du Sahara occidental ne puisse toujours pas exercer son droit à l’autodétermination, et que plus de 30 ans après la création de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), son mandat n’ait toujours pas été exécuté. Le Venezuela rejette toute tentative de tout État de considérer cette question comme autre chose qu’une question de décolonisation, a-t-il souligné, appelant au maintien du cessez-le-feu de 1991, à l’application des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et au rétablissement d’un processus de paix sous les auspices des Nations unies. Il a exhorté le Comité spécial à utiliser tous les outils à sa disposition, notamment une mission de visite sur le territoire.

    Le représentant de l’Algérie a dit qu’il était inquiétant qu’après trois décennies, un seul territoire – le Timor-Leste, en 2002 – ait été rayé de la liste. Cette constatation décourageante ne doit cependant pas détourner le Comité spécial de la nécessité d’assurer la décolonisation de tous les territoires non autonomes. Il existe un plan d’action, a-t-il déclaré, ajoutant que tout ce qu’il faut, c’est du courage et de l’intégrité. Il n’y a pas de place pour l’obstruction quand il s’agit du droit des peuples à l’autodétermination, a-t-il souligné, notant que le Sahara occidental est à l’ordre du jour du Comité spécial depuis de nombreuses années, avec peu de progrès vers un référendum. Des décennies d’inaction ont conduit à une détérioration de la situation sur le terrain, à l’effondrement du cessez-le-feu et à la vacance du poste d’envoyé spécial depuis plus de deux ans, a-t-il souligné. Même au milieu de la pandémie, le peuple du Sahara Occidental est soumis à des violations flagrantes de ses droits et au pillage de ses ressources naturelles, a-t-il dit, ajoutant que depuis le début du processus politique, les composantes essentielles de la bonne foi et de la volonté politique ont fait défaut.

    L’agilité est quelque chose que le peuple du Sahara Occidental pratique tous les jours en surmontant l’adversité, les vérités déformées et les tentatives de mépriser leur identité et leur droit à l’indépendance, a-t-il dit. Le Comité spécial a le devoir de s’assurer que leur foi dans le droit international et le processus des Nations Unies ne soit pas perdue. Il doit utiliser tous les outils à sa disposition, y compris les missions de visite, pour assurer les droits du peuple du Sahara Occidental, en particulier dans le contexte de la pandémie, et soutenir l’achèvement réussi du processus de décolonisation, a-t-il exhorté. L’Algérie continue de soutenir les efforts du Secrétaire général et de l’Union africaine pour reprendre les négociations et parvenir à une issue positive qui garantisse que le peuple du Sahara occidental puisse exercer son droit à l’autodétermination, a-t-il dit.

    En réponse au représentant de la Dominique, il a souligné que l’Algérie n’est pas une partie au conflit, mais plutôt un observateur officiel du processus de paix.

    Le représentant du Maroc a déclaré qu’il ne s’attendait pas à prendre la parole, préférant permettre à Mme Bahiya de s’exprimer en tant que représentant élu du Sahara marocain et de présenter une image claire de ce qu’est la vie quotidienne là-bas. Il a déclaré que le Sahara marocain a été complètement décolonisé, définitivement rendu au Maroc et réintégré conformément au droit international. Les interprétations sélectives de l’histoire du Sahara ne font que créer des erreurs et des malentendus, a-t-il averti. Il a poursuivi en indiquant que plus de 20 000 personnes se sont échappées des camps de Tindouf et sont rentrées chez elles, ajoutant que l’Algérie a interdit le recensement des réfugiés pendant 45 ans parce qu’elle ne veut pas que le monde connaisse l’étendue des problèmes là-bas.

    Pour le Maroc, le problème a été résolu, a-t-il poursuivi. Un processus politique a été lancé et l’Algérie est partie prenante – et non un simple observateur – de ce processus. L’Algérie a créé, finance et arme le Front Polisario et lui fournit asile et territoire au détriment de sa propre population, a-t-il dit, soulignant que l’on ne peut pas dire que l’Algérie soit neutre comme la Mauritanie, qui n’accueille pas le Front Polisario, ne délivre pas de passeports à ses membres et ne paie pas leur hébergement. Il a ajouté que lorsque l’Algérie parle de défendre le principe de l’autodétermination, elle oublie le peuple kabyle qui se trouve sur son propre territoire et qui désire ce droit. Il est également honteux que l’Algérie participe à toutes les conventions sur les droits des enfants et qu’elle permette à des groupes sur son territoire de former des enfants pour faire la guerre. Il a poursuivi en assurant ceux qui ont exprimé leur soutien au processus de paix aujourd’hui que le Maroc est pleinement engagé dans le processus de paix. L’initiative d’autonomie a été discutée lors de la table ronde de Genève et c’est la seule voie possible, a-t-il souligné.

    Le représentant de l’Algérie, prenant la parole une deuxième fois, a dit que le représentant du Maroc a un talent pour déformer la vérité. Si le Sahara occidental est maintenant décolonisé, pourquoi est-il encore à l’ordre du jour du Conseil de sécurité, de l’Assemblée générale, de la Quatrième Commission (questions politiques spéciales et décolonisation) et du Comité spécial, a-t-il demandé. Décrivant le Front Polisario comme le représentant légitime d’un peuple qui lutte pour sa liberté, il a déclaré que, en tant qu’État voisin et observateur, l’Algérie encourage toujours le Maroc et le Front Polisario à faire la paix et à soutenir la recherche d’une solution durable par le Secrétaire général. Il poursuit en rappelant que le Maroc a stoppé unilatéralement la dynamique des Nations Unies en s’opposant à tous les candidats au poste d’envoyé spécial.

    M. OMAR, Front Polisario, a pris la parole une deuxième fois, exprimant son appréciation pour les déclarations de soutien au processus de paix des Nations Unies, tout en se demandant si leurs similitudes textuelles étaient une coïncidence ou autre chose. Il a déclaré que le représentant du Maroc a fait des affirmations grotesques et infondées visant à ternir le mouvement de libération qu’il représente. Notant que trois résolutions de l’Assemblée générale ont identifié le Maroc comme un État occupant, il a déclaré, en réponse à ceux qui ont appelé à la retenue, qu’il n’y a pas eu de cessez-le-feu depuis le 30 novembre 2020, un fait reconnu dans les rapports du Secrétaire général et du commandant de la force de la MINURSO. Les hostilités ont repris en raison de la violation du cessez-le-feu par le Maroc, a-t-il dit, ajoutant que le Front Polisario ne s’engagera pas dans le processus de paix tant que le Maroc tentera d’imposer un fait accompli au Sahara occidental.

    Le représentant du Maroc, prenant la parole une deuxième fois, a déclaré que sa délégation est habituée à ce que l’Algérie ait recours à un langage vindicatif. Concernant la soi-disant neutralité de l’Algérie, il a demandé s’il existe un seul territoire non autonome limitrophe d’un État qui détourne l’aide humanitaire, séquestre les réfugiés et utilise un soi-disant front de libération pour faire la guerre. Personne n’a un voisin comme l’Algérie, qui finance ouvertement un groupe armé depuis 45 ans, tout en prétendant être neutre, a-t-il dit. Il a ajouté qu’Amnesty International, Human Rights Watch et d’autres ont publié des rapports pointant du doigt l’Algérie concernant les conditions dans les camps de Tindouf.

    Le représentant de l’Algérie, prenant la parole sur un point d’ordre, a déclaré que la réunion d’aujourd’hui n’était pas consacrée à la situation dans son pays, et a demandé à la présidence si les orateurs pouvaient se concentrer sur le point de l’ordre du jour en cours.

    Le représentant du Maroc a déclaré que si l’Algérie ne voulait pas qu’il parle des camps de réfugiés et de l’entraînement des enfants soldats, elle ne devrait pas accueillir ces camps ou permettre à des personnes de former des jeunes à l’utilisation de kalachnikovs. L’Algérie est directement responsable de la tragédie qui se déroule dans la région, a-t-il affirmé.

    Le représentant de l’Algérie a déclaré que la délégation du Maroc poursuit son habitude de la haine aveugle envers son pays. Au lieu d’aborder la décolonisation avec sincérité, elle utilise sa phobie de l’Algérie pour éviter le problème tout en prenant en otage le Comité spécial, a-t-il ajouté, soulignant que le Maroc n’a pas le droit de donner des leçons aux autres, surtout compte tenu de son manque de respect des engagements internationaux.

    Le représentant du Maroc a déclaré que, contrairement à son pays, l’Algérie n’a lancé aucune invitation à la visite des experts des droits de l’homme des Nations Unies. Il a également demandé pourquoi le droit à l’autodétermination est refusé au peuple kabyle, qui existait avant que l’Algérie ne devienne un État.

    Le représentant de l’Argentine a réitéré la position de son pays concernant le conflit de souveraineté qui l’oppose au Royaume-Uni sur la question des îles Malvinas, des îles Géorgie du Sud et Sandwich du Sud et de la zone maritime environnante. Cette situation spéciale et particulière, qui remonte à 1833, a conduit l’Assemblée générale à adopter en 1965 la résolution 2065 (XX) indiquant que la voie à suivre pour la décolonisation du territoire passe par des négociations bilatérales entre Buenos Aires et Londres, a-t-il rappelé. Ces négociations de souveraineté ont été interrompues 15 ans plus tard, et si l’Argentine reste disposée à reprendre les pourparlers, le Royaume-Uni affirme qu’il n’y aura pas de négociations sans le consentement des habitants du territoire. Ce faisant, il fait fi de la résolution 2065 (XX) en invoquant le prétendu droit à l’autodétermination des insulaires, a-t-il dit. Cela n’a aucun fondement en droit international et n’est qu’un prétexte pour le Royaume-Uni de maintenir une présence coloniale dans l’Atlantique Sud, a-t-il souligné.

    Réaffirmant que le droit à l’autodétermination ne s’applique pas aux Malouines, il a déclaré que la population du territoire est le résultat d’une colonisation qui remonte à 1833, lorsque le Royaume-Uni l’a occupé par la force et a expulsé les autorités argentines. L’Argentine a toujours montré qu’elle respectait les intérêts des habitants du territoire et est toujours prête à négocier avec le Royaume-Uni des garanties spéciales pour que leurs intérêts soient correctement protégés, a-t-il dit, soulignant que le respect de leur mode de vie est inscrit dans la Constitution argentine. Pendant la pandémie de coronavirus, l’Argentine a fait savoir au Royaume-Uni qu’elle était prête à aider les habitants de l’île en leur fournissant de la nourriture, des fournitures médicales, des tests de diagnostic, des vols humanitaires et un accès aux traitements médicaux, mais cette offre est restée sans réponse, a-t-il noté.

    En plus d’ignorer les appels internationaux à reprendre les négociations, a-t-il poursuivi, le Royaume-Uni persiste à mener des activités contraires à la résolution 31/49 de l’Assemblée, qui demande instamment aux parties de s’abstenir de prendre des mesures unilatérales dans une zone contestée jusqu’à ce qu’une solution définitive soit trouvée. Ces actions comprennent l’exploration et l’exploitation illégales de ressources renouvelables et non renouvelables, une pratique dénoncée à plusieurs reprises par l’Argentine. Il a poursuivi en réaffirmant la volonté de son pays de trouver une solution pacifique et définitive au différend et son soutien aux efforts du Secrétaire général pour aider à la reprise des négociations par ses bons offices. L’Argentine est convaincue, a-t-il ajouté, que guidée par le droit international et son attachement au principe du règlement pacifique des différends, le Comité spécial continuera d’appeler les deux parties à résoudre la question coloniale anachronique conformément aux résolutions pertinentes de l’Assemblée générale.

    Le représentant du Chili a déclaré que, la question des Malvinas impliquant un différend de souveraineté spécifique entre deux États Membres, le Comité spécial n’était pas habilité à effectuer une mission de visite sur le territoire.

    La représentante de la Syrie a réaffirmé le droit de l’Argentine sur les îles Malvinas, fondé sur le principe de l’intégrité territoriale. Elle a appelé le Royaume-Uni à engager un dialogue sérieux avec l’Argentine pour résoudre la question par des moyens pacifiques, le Secrétaire général offrant ses bons offices.

    Le représentant du Venezuela a appelé à des négociations et à ce que le Secrétaire général aide les parties à établir une solution durable. Dans l’intervalle, les parties doivent s’abstenir de toute action qui pourrait changer unilatéralement la situation, a-t-il dit.

    Le représentant de l’Indonésie a encouragé le Royaume-Uni et l’Argentine à reprendre leur dialogue pour trouver une solution pacifique, juste et durable à la question.

    Le représentant de la Fédération de Russie, notant combien le Royaume-Uni est souvent mentionné dans les discussions du Comité spécial, a déclaré qu’il était regrettable que son représentant ne participe pas au séminaire. Les parties doivent se comporter de manière responsable, a-t-il dit, ajoutant que l’Argentine adopte une approche constructive. Il a ensuite exprimé sa préoccupation face à la militarisation de l’Atlantique Sud et a souligné les obligations énoncées dans le Traité pour l’interdiction des armes nucléaires en Amérique latine et dans les Caraïbes (Traité de Tlatelolco).

    Le représentant du Brésil a réitéré le ferme soutien de son pays aux droits légitimes de l’Argentine vis-à-vis du conflit de souveraineté sur les îles Malvinas, les îles Géorgie du Sud, les îles Sandwich du Sud et la zone maritime environnante. Appelant les parties à engager des négociations, il a demandé instamment au Royaume-Uni de cesser l’exploration et l’exploitation des ressources naturelles et de s’abstenir d’effectuer des exercices militaires dans la région.

    Discussion IV

    Le Séminaire a ensuite tenu une discussion sur le thème « Rôle du système des Nations Unies dans la fourniture d’une aide au développement aux territoires non autonomes, conformément aux résolutions pertinentes des Nations Unies ».

    DALE ALEXANDER, chef du Centre de gestion des connaissances des Caraïbes, siège sous-régional pour les Caraïbes de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC), a déclaré dans une présentation vidéo préenregistrée que les deux dernières années ont vu les territoires non autonomes des Caraïbes confrontés à plusieurs défis extraordinaires, notamment la pandémie de COVID-19, les impacts du changement climatique et des catastrophes naturelles, et – pour les territoires britanniques – les effets de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne.

    Passant en revue l’impact de la pandémie sur la santé, l’éducation et l’activité économique dans les Caraïbes, il a indiqué que la contribution réduite du tourisme au produit intérieur brut (PIB) allait de 3,5 % pour les Bermudes à plus de 20 % pour les îles Vierges britanniques. En outre, la pandémie a encore accru la vulnérabilité des territoires qui se remettent encore des ouragans Irma et Maria en 2017. Les Caraïbes sont la deuxième région la plus exposée aux catastrophes dans le monde et la saison des ouragans de 2020 a été la plus active jamais enregistrée, a-t-il noté.

    Les impacts du changement climatique se font sentir de nombreuses manières, a-t-il poursuivi, attirant l’attention sur une toute première étude sur l’augmentation du niveau des mers dans les territoires britanniques d’outre-mer. L’augmentation des températures de la mer constitue une menace majeure pour les habitats marins, notamment lorsque les vagues de chaleur touchent les récifs coralliens, a-t-il ajouté. Pour l’avenir, la CEPALC contribue à accroître la résilience des pays et territoires des Caraïbes, notamment par le biais de séminaires et d’ateliers sur des sujets tels que la gestion des risques de catastrophe et l’élaboration de politiques fondées sur des données probantes, auxquels participent des représentants des territoires non autonomes.

    Abordant l’impact du Brexit sur les territoires britanniques des Caraïbes, il a indiqué que, du fait de leur exclusion de l’accord de commerce et de coopération entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, ils ne bénéficient plus d’un accès aux marchés européens en franchise de droits et de quotas. Les services financiers, quant à eux, sont soumis aux règles de chaque État membre de l’Union européenne, plutôt qu’à la réglementation financière commune de l’Union, a-t-il expliqué, notant qu’ils n’ont plus accès au financement européen du développement. En réponse à cette situation, la CEPALC soutient les efforts déployés par les territoires concernés pour faire avancer leurs plans de développement, a-t-il ajouté, soulignant que les territoires non autonomes des Caraïbes sont tous des membres associés de la CEPALC.

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    * Un différend existe entre les gouvernements de l’Argentine et du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord concernant la souveraineté sur les îles Falkland (Malvinas).

    Source : UN Press, 26/08/2021

  • Espagne: Le Maroc, Cuba et Gibraltar, les défis d’Albares

    Espagne, Maroc, Cuba, Gibraltar, #Maroc,

    Le chef de la diplomatie espagnole espère récupérer les relations avec Rabat en créant un cadre qui empêche ces crises de devenir cycliques.

    Miguel Ángel Alfonso

    Au Palais de Santa Cruz, siège de la diplomatie espagnole, les traditions prévalent. Mais personne n’a été surpris que José Manuel Albares rompe l’une des coutumes les plus ancrées au sein du ministère des affaires étrangères, celle de choisir le Maroc comme première destination après sa nomination comme ministre. Il était plus qu’évident que les relations avec Rabat, partenaire stratégique en Afrique du Nord et pays « ami », n’avaient cessé de se détériorer depuis l’arrivée du leader du Front Polisario, Brahim Ghali, à Logroño le 28 avril pour traiter avec le covid-19. L’élément déclencheur d’un dossier qui a pour toile de fond la souveraineté du Sahara occidental et qui, un mois après sa nomination, rejoint les manifestations à Cuba et le traité sur Gibraltar comme ses principaux défis.

    Albares, quant à lui, a d’abord réuni ses prédécesseurs sous les gouvernements du PP et du PSOE, d’Arancha González Laya – des mains duquel il a reçu le portefeuille ministériel le 12 juillet et qui a également rompu la tradition de faire ses débuts au Maroc – à Abel Matutes. Son entrée en fonction avait eu lieu en plein milieu des manifestations à Cuba, sans qu’il ait eu le temps de réagir ni même de défaire les valises qu’il avait préparées à la hâte à son poste précédent, l’ambassade d’Espagne à Paris.

    Mais quatre semaines plus tard, l’affaire marocaine est toujours au point mort et les canaux de communication entre les deux pays sont rompus. D’autant plus que la crise a atteint son apogée les 17 et 18 mai avec l’entrée de plus de 10 000 citoyens marocains par la clôture de Ceuta face à la passivité des forces de police marocaines, ce que plusieurs membres du gouvernement ont directement qualifié d’ »invasion ».

    Le retour de Ghali en Algérie n’a pas non plus été suffisant. L’ambassadrice du Maroc à Madrid, Karima Benyaich, a averti le gouvernement que cela n’était pas « suffisant » pour mettre fin à la crise.

    M. Albares s’est rendu mardi à Lisbonne pour préparer, avec son homologue portugais, le sommet bilatéral entre l’Espagne et le Portugal qui se tiendra le 28 octobre à Trujillo (Cáceres). De là, il a demandé du « temps » pour reprendre les relations avec Rabat et a minimisé l’importance de la question de sa première destination. « Le premier voyage au Maroc sera important, mais le deuxième, le troisième ou le quatrième le seront encore plus. L’objectif est de maintenir un cadre solide de relations, afin que les crises avec le Maroc ne deviennent pas cycliques. Mais cela, expliquent les sources diplomatiques, « demande de la patience ».

    Traité avec le Royaume-Uni

    Le 22 juillet, Albares a rencontré son collègue britannique Dominic Raab dans le but d’adoucir le rejet par le Royaume-Uni du mandat de négociation de la Commission européenne sur le futur traité qui régira les relations entre le Rocher et l’UE.

    Le Royaume-Uni estime que le traité signé le 31 décembre dernier « cherche à saper la souveraineté britannique » sur la colonie. Plus précisément, Londres est contrariée par la disposition selon laquelle des « gardes-frontières espagnols » seront chargés de contrôler l’entrée à Gibraltar par le port, l’aéroport et les eaux adjacentes.

    Dans le cas de Cuba, le Foreign Office évite de le qualifier officiellement de « dictature ». La position de la diplomatie espagnole pendant les protestations contre le gouvernement de Miguel Díaz-Canel a été guidée par la prudence. M. Albares est favorable à la recherche d’une position commune au sein de l’UE et à l’exigence que La Havane libère les détenus et écoute les revendications des manifestants.

    El Correo, 09/08/2021

  • Au moins 2 700 personnes arrivent à Ceuta à la nage dans un contexte d’escalade des tensions diplomatiques avec le Maroc.

    Quelque 700 mineurs, des centaines de jeunes et plusieurs familles ont franchi une digue frontalière en l’absence des forces marocaines, après que ce pays a protesté contre l’accueil en Espagne du chef du Front Polisario.

    Au moins 2 700 personnes sans papiers, dont environ 700 mineurs, sont entrées lundi à la nage dans Ceuta depuis la ville voisine de Fnideq, 77 000 habitants, anciennement Castillejos, selon la délégation du gouvernement. L’arrivée a eu lieu sans que les autorités marocaines n’opposent de résistance et après plusieurs semaines au cours desquelles le Maroc a décidé de resserrer la corde diplomatique avec Madrid. Le désaccord est survenu après que les services de renseignement marocains ont découvert en avril dernier que le secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, a été reçu sous une fausse identité dans un hôpital de Logroño, souffrant de covid-19. La diplomatie marocaine déplore cet acte, avertit qu’elle en prend note et menace le gouvernement espagnol de représailles.

    L’arrivée de 2 700 migrants irréguliers en un seul jour à Ceuta est un événement sans précédent dans la ville autonome. Non seulement en raison du nombre record d’arrivées, mais aussi en raison du contexte sanitaire délicat dans lequel il s’inscrit. Le Maroc a décidé de protéger sa population en fermant les frontières terrestres de Ceuta et Melilla en mars 2020. Et il y a plusieurs semaines, elle a suspendu ses liaisons aériennes avec une quarantaine de pays, à titre de mesure préventive. Maintenant, c’est aux autorités de Ceuta de faire face au problème humanitaire posé par ce phénomène. Et c’est au gouvernement de Madrid et à l’Union européenne de relever le défi diplomatique posé par Rabat.

    En l’absence de confirmation officielle, les entrées irrégulières de lundi représentent un record quotidien qui n’a jamais été atteint, même dans les périodes les plus critiques de forte pression migratoire. Aux îles Canaries, le week-end le plus intense, celui des 7 et 8 novembre, a enregistré 2 000 arrivées. En 2018, année qui a enregistré le plus grand nombre d’entrées irrégulières, le mois de juin a enregistré l’une des semaines les plus compliquées avec le débarquement entre le 21 et le 27 juin de près de 2 800 personnes, rapporte María Martín.

    Le 26 avril dernier, après l’accueil du Ghali en Espagne, 120 jeunes sont déjà arrivés à Ceuta en nage. Cette fois, le nombre a été largement dépassé. « Nous sommes débordés », a déclaré une source dans la ville autonome. « Dans le navire où nous recevons les migrants irréguliers [et où ils doivent servir la quarantaine], il y avait environ 70 personnes dimanche. Je ne sais pas ce que nous allons faire du reste ni où nous allons le mettre ».

    Un habitant de Fnideq a déclaré à ce journal que la passivité de la police marocaine était totale. Des vidéos ont circulé sur les réseaux sociaux montrant des personnes se baignant sans que personne ne les en empêche. La source susmentionnée de la ville autonome a déclaré : « La police marocaine laisse les migrants venir sur la plage la plus proche de Ceuta. Ils arrivent donc ici tout de suite ». L’absence de surveillance sur les plages marocaines contraste dans un pays où il existe un contrôle policier rigoureux à l’entrée et à la sortie de centaines de communes, dont Fnideq.

    Les arrivées ont commencé à trois heures du matin, lundi. Et cela n’a pas cessé de toute la journée. Ils ont pénétré à la fois sur la plage de Tarajal et dans la région de Benzu. Une partie des nouveaux arrivants a été dirigée vers un navire dans le polygone de Tarajal, près de la frontière, ce qui a permis de maintenir la quarantaine. Selon des sources de la Croix-Rouge, l’enceinte a une capacité d’accueil d’un peu plus de 200 personnes, soit moins de 10% du dernier nombre d’entrées. Les personnes soignées font la queue aux portes, mais le dispositif est complètement débordé. Selon les médias locaux, certaines des personnes qui ont atteint la ville autonome se sont dispersées directement dans les quartiers de la ville, notamment le quartier d’El Principe.

    Depuis la fermeture des postes-frontières en mars 2020, un flux constant d’arrivées s’est produit aux points de convergence des barbelés et de la mer, tant à Ceuta qu’à Melilla. Ce type d’entrée par la natation, la traversée perchée sur les rochers des brise-lames ou par les points faibles de la clôture, tels que les canalisations d’égouts, s’est intensifié pendant l’été et s’est développé en raison de l’impossibilité d’accéder aux villes autonomes par d’autres voies depuis le Maroc. À Melilla, la Garde civile a constaté une plus grande intensité de ce type de traversées qui, toutefois, tendent à être individuelles ou en petits groupes. Jamais, jusqu’en avril, n’avait été enregistrée une entrée collective comme ce lundi par les bords du périmètre frontalier.

    Problème pour l’Espagne et les autorités marocaines

    Cette arrivée massive pose un problème à l’Espagne mais en dégage un autre, majeur, pour les autorités marocaines, puisque la région de Castillejos est fortement touchée par le chômage après les mesures prises par Rabat contre la contrebande et après la fermeture des frontières intervenue en mars 2020 en raison de la pandémie. La ministre des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya, a déclaré lundi qu’elle n’était pas au courant que l’arrivée de migrants était due à une tentative de Rabat de faire pression sur les autorités espagnoles.

    La vague d’arrivées enregistrée ce lundi rappelle celle du 26 avril. Ce jour-là, plus de 128 personnes, selon les données de la Croix-Rouge, sont arrivées à Ceuta par la plage près de Fnideq. Pendant deux jours de tempête, ils se sont jetés à la mer devant l’inaction totale des autorités de l’autre côté de la frontière. Un habitant de la ville marocaine qui a suivi de près la fuite de dizaines de jeunes en avril a déclaré à ce journal sous couvert d’anonymat : « Ce n’est pas que nos policiers ont collaboré. Je les connais tous et je sais qu’ils ne feraient pas ça. Ce qui s’est passé, c’est que ce week-end-là, il n’y avait pas un seul policier pour surveiller les plages. Tout le monde a remarqué.

    Au moins deux personnes sont mortes pendant l’émigration massive ce jour-là. Ensuite, les négociations entre le ministère de l’Intérieur et Rabat ont permis de stopper l’entrée de personnes à Ceuta avec le déploiement de forces marocaines sur la côte et ont permis le retour rapide d’environ 110 jeunes malgré la fermeture stricte de la frontière. Il ne restait plus que 30 mineurs dans la ville autonome.

    Les événements du mois d’avril ont été un premier coup sur la table par le Maroc, agacé par l’arrivée à Logroño, le 18 avril, du leader du Front Polisario pour être soigné pour un covide en Espagne. Le fait que l’ancien président des États-Unis, Donald Trump, ait reconnu en décembre la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental a conduit le Maroc à faire pression sur l’Espagne, l’Allemagne et l’Union européenne en général pour qu’ils emboîtent le pas à Trump. Jusqu’à présent, la réponse de l’UE a été unanime et appelle les deux parties au conflit à parvenir à un accord mutuellement accepté au sein des Nations unies.

    Au début du mois, une déclaration du ministère marocain des affaires étrangères a reproché à l’Espagne l’ »inaction » de son système judiciaire qui a permis à Ghali d’entrer sur son territoire et a critiqué Madrid pour avoir agi « dans le dos d’un partenaire et voisin ». La diplomatie marocaine a reconnu que l’accueil du Ghali était une « décision souveraine de l’Espagne », mais a prévenu qu’elle en tirerait « toutes les conséquences ». Les neuf partis marocains ayant une représentation parlementaire ont accusé le gouvernement espagnol, dans une lettre commune, de maintenir une attitude « inacceptable et ouvertement provocatrice ».

    L’émigration massive de Fnideq est un soulagement pour les autorités marocaines, dans une région où plusieurs manifestations ont eu lieu ces derniers mois, avec des centaines de femmes réclamant des alternatives économiques à la fermeture des frontières avec Ceuta et Melilla.

    Des centaines de familles dans des villes proches de la frontière comme Fnideq – à côté de Ceuta – ou Beni Enzar, Barrio Chino et Farhana – à côté de Melilla – dépendaient des relations transfrontalières, qui ont été suspendues pendant plus d’un an depuis que les passages officiels ont été fermés en mars 2020 en raison de la pandémie. Rien qu’à Melilla, quelque 35 000 travailleurs transfrontaliers traversaient la frontière chaque jour. Les travailleurs domestiques, les travailleurs qualifiés et les employés du secteur des services laissés de l’autre côté de la frontière ont perdu leur emploi et, dans de nombreux cas, vivent des salaires qu’ils reçoivent encore de leurs employeurs par le biais de services de transfert de fonds certifiés.

    Il a également été mis un terme définitif au portage ou commerce atypique, une forme de contrebande à laquelle Rabat voulait mettre un terme et qui employait des milliers de personnes, dont beaucoup venaient de villes de l’intérieur du Maroc, comme Fès ou Casablanca. À Fnideq, les restaurants et les magasins ont été contraints de fermer. Des dizaines de familles de porteurs ont quitté la ville pour retourner dans leurs villages d’origine dans les montagnes de l’Atlas.

    En février, des centaines d’habitants de Fnideq sont descendus dans la rue jusqu’à quatre vendredis consécutifs pour demander l’ouverture des frontières avec l’Espagne. Les autorités ont arrêté plusieurs jeunes la première semaine. Mais cela n’a pas empêché des milliers de résidents, principalement des femmes, de manifester à nouveau le vendredi suivant, en criant « Honte à vous ! Vous avez tué Fnideq », « Le peuple veut ouvrir la frontière », « Liberté pour les détenus ». La police a alors décidé d’autoriser les rassemblements de protestation, tandis que la justice libérait les prisonniers et que les autorités distribuaient des bons d’alimentation d’une valeur de 30 euros. Mais les manifestations ont continué. « Nous ne voulons pas de l’aumône », ont-ils scandé.

    Alors que le Maroc s’efforce de relancer l’économie dans le nord du pays, la population de la région dépérit face à la fermeture de la frontière, qui a entraîné un flux constant d’arrivées à Ceuta et Melilla par la mer depuis le début de la pandémie et s’est intensifié depuis la fin de 2020. Cependant, ce type d’entrée massive à la nage n’avait jamais été observé auparavant, comme si une autoroute avait été ouverte dans la mer.

    Enfin, en mars, quelque 300 contrats temporaires sont arrivés pour d’anciens porteurs désireux de travailler dans l’industrie textile à Tanger. Mais la situation est loin d’être résolue à Fnideq. Les familles demandent quelque chose d’aussi simple et compliqué à trouver qu’un emploi. Entre-temps, la ville est à nouveau sous le feu des projecteurs des relations diplomatiques entre Rabat et Madrid.

    Augmentation des arrivées également dans le détroit de Gibraltar

    L’entrée à Ceuta coïncide avec une augmentation de l’arrivée de migrants en patera dans les eaux du détroit et de la mer d’Alboran, après des mois de faible activité. En seulement huit heures, de sept heures du matin ce mardi à trois heures de l’après-midi, le sauvetage maritime a secouru 46 immigrants, dont une femme, dans un flot continu qui a commencé à l’aube dans les environs de la zone sud de Tarifa. Il s’agit d’un nombre supérieur aux 33 migrants secourus à Cadix entre le 8 et le 28 avril, selon des sources de la subdélégation du gouvernement à Cadix.

    Les personnes secourues voyageaient à bord de 13 petites embarcations : des jouets gonflables, des kayaks et un canoë. Une vingtaine des nouveaux arrivants sont d’origine subsaharienne et le reste, d’origine nord-africaine. À l’exception de trois personnes qui sont arrivées à Fuengirola (Malaga) et qui ont été transférées dans la capitale de Malaga, la majorité, qui est arrivée sur la côte de Cadix, est en train d’être transférée dans la baie d’Algeciras, où un centre de prise en charge temporaire des étrangers (CATE) fonctionne depuis la crise migratoire de 2018, confirment de la Subdélégation du gouvernement de Cadix. Des sources du Secours maritime expliquent que ce rythme de sauvetages est « beaucoup » plus élevé que ce qu’ils enregistraient ces derniers temps. « Nous constatons une augmentation tant dans le détroit que dans la mer d’Alboran », explique Manuel Capa, sauveteur et délégué CGT du comité d’entreprise du sauvetage maritime. Capa a regretté que cette augmentation des arrivées ait commencé à se produire après que Fomento ait réduit les renforts de personnel qu’ils avaient dans les navires de sauvetage, rapporte Jesús A. Cañas.

    El País, 17 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Espagne, Sahara Occidental, Brahim Ghali, hospitalisation, Ceuta, Gibraltar, migration, harragas, pateras,

  • Un conte de trois royaumes : Les Juifs d’Andalousie, du Maroc et de Gibraltar

    L’Andalousie (Andalucía) – la région méridionale de l’Espagne autrefois considérée comme la société la plus avancée et la plus instruite du monde occidental, et où le judaïsme s’est développé à profusion et a atteint de grands sommets d’excellence, est la même terre où tout cela a pris fin brusquement. C’est la terre où, en un malheureux jour de mémoire déchirante, un décret infâme a été publié – dans les murs du plus beau palais que l’on puisse imaginer – et a forcé à l’exil un groupe d’Espagnols dont le seul péché avait été de penser différemment leur relation avec Dieu.

    Certains de ces Juifs partirent vers le sud, traversèrent le détroit de Gibraltar et s’installèrent sur les terres du sultan wattaside Abu Zakariya Muhammad al-Saih al-Mahdi. Ils y sont devenus une élite mercantile érudite et ont rapidement dominé la vie communautaire juive dans le pays déjà connu sous le nom de Maroc. Deux cents ans plus tard, certains descendants de ces Juifs du Maroc sont retournés – principalement en tant que commerçants – à Gibraltar, un rocher de moins de deux miles carrés situé tout au fond de la péninsule ibérique qui venait de faire partie de l’Empire britannique après la guerre de succession d’Espagne. Ils ont obtenu le droit de s’installer de façon permanente en 1749 et depuis lors, il y a une présence juive importante sur le rocher.

    À propos de Moisés

    Moisés Hassán-Amselém, né à Séville et d’origine marocaine, est professeur honoraire d’études sur l’Holocauste et l’antisémitisme à l’université « Pablo de Olavide » de Séville, en Espagne.

    Il a participé à un échange scolaire en Californie pendant sa dernière année de lycée. Après avoir obtenu son diplôme, Moises est retourné en Espagne et a fréquenté l’université de Séville, où il a obtenu un diplôme de droit en 1995. Cependant, il a décidé de changer complètement de carrière et de se concentrer sur l’histoire juive de l’Espagne. C’est ainsi qu’il a fondé Jewish Spain Tour, un tour-opérateur agréé spécialisé dans les voyages juifs dans la péninsule ibérique et au Maroc.

    En plus de son rôle à l’université « Pablo de Olavide », Moisés est également impliqué dans l’éducation juive informelle.

    The Media Line, 14 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Espagne, Andalousie, Gibraltar, juifs, judaïsme, Jewish Spain Tour, tourisme, héritage juif,

  • Un officier de la police royale de Gibraltar originaire du Maroc

    Mojib Benhakim est le premier officier d’origine marocaine à rejoindre la police de Gibraltar.

    Né à Tétouan, il est arrivé à Gibraltar à l’âge de 13 ans sans connaître un mot d’anglais ou d’espagnol. Mais cela n’a pas empêché Mojib Benhakim de devenir plus tard le premier officier d’origine marocaine à être qualifié comme officier de la police royale de Gibraltar.

    « Quand je suis arrivé, je ne parlais que l’arabe et le français, donc je n’ai pas bien réussi mes trois années d’école et, par conséquent, j’ai rejoint le centre de formation. Cependant, pendant le temps que j’y ai passé, je me suis toujours senti insatisfait de ce que j’avais accompli dans la vie, sachant que je n’avais pas encore atteint tout mon potentiel et mon désir de trouver un emploi où je pourrais aider les autres », raconte le policier marocain au site web de la police royale de Gibraltar.

    Il dit avoir envisagé « d’aller à l’université, mais à l’époque, le RGP faisait campagne pour avoir une organisation qui représentait vraiment la communauté et je sentais que je pouvais faire la différence, alors j’ai postulé pour rejoindre le RGP ». Il ajoute qu’il a rejoint les forces de police en même temps que l’agent Abdel Rahmouni, qui est en fait né et a grandi à Gibraltar. « Mais le fait que deux membres de la communauté marocaine aient rejoint les forces de police a été une grande inspiration pour tous les autres membres de la communauté », raconte Mojib. « Cela s’est produit à un moment où les Marocains de Gibraltar étaient encouragés à demander la citoyenneté britannique, et beaucoup de gens étaient très fiers de nous pour avoir été acceptés dans la police. Il y avait un véritable sentiment d’inclusion », dit-il.

    « Les gens me demandent si j’ai subi beaucoup d’abus anti-marocains ou anti-musulmans, mais peut-être ai-je eu de la chance », explique-t-il à propos de l’une des questions qu’on lui pose le plus souvent. « Je peux honnêtement dire que, au sein du PMR, il n’y en a pas eu, absolument pas. En ville, j’ai été victime d’abus de temps en temps, mais mes collègues du GPR ont tendance à réagir plus fortement que moi. Ils ont une tolérance zéro pour quiconque dit du mal de moi. Je me sens très respecté, même par les méchants », décrit-il la réalité de son travail.

    El Faro de Ceuta, 10 avr 2021

    Etiquette : Royaume Uni, Maroc, Gibraltar, police,

  • La construction du tunnel entre l’Espagne et le Maroc pourrait commencer dans les années 2030 ou 2040

    Le projet de relier l’Espagne et le Maroc par un tunnel sous le détroit de Gibraltar, qui est officiellement étudié depuis 1979 lorsque le Maroc et l’Espagne ont créé des sociétés d’État pour étudier cette entreprise (la SNED et la Secegsa, respectivement), reprend de la vigueur.

    Surtout après les accords signés, à la suite du Brexit, entre le Royaume-Uni et le Maroc pour améliorer les conditions d’importation vers le territoire britannique. Il s’agit notamment de la suppression des droits de douane pour les tomates. 25% des tomates et 75% des baies consommées par le Royaume-Uni proviennent du Maroc et l’accord post-Brexit obtenu en octobre 2019 permettra de consolider et d’accroître ces relations commerciales.

    Maintenant que le Royaume-Uni est sorti de l’UE, le commerce n’est qu’un des domaines dans lesquels les deux pays peuvent se rapprocher. Une connexion entre Tanger et Gibraltar pourrait également contribuer à activer le tourisme une fois que les restrictions dues à la pandémie seront levées. Outre le tunnel, les deux pays étudient la possibilité de créer des routes maritimes pour les passagers et les marchandises et d’accroître les liaisons aériennes.

    2030 ou 2040

    Le projet entre le Royaume-Uni et le Maroc n’est, à ce stade, encore qu’une déclaration d’intentions face au nouveau cadre proposé suite au Brexit. Cependant, ce travail est déjà bien avancé par l’Espagne et le Maroc avec une date approximative : les années 2030 ou 2040. Cette entreprise nécessiterait l’aide du secteur privé en raison de son coût très élevé.

    Selon les études réalisées par la Secegsa, le projet le plus viable, après plus de 40 ans d’études et plus d’un siècle de propositions, est un tunnel de 38,67 kilomètres de long qui unit les deux rives du détroit entre Punta Paloma, à Tarifa, et Punta Malabata, près de Tanger. La partie sous-marine du tunnel aurait une longueur de 27,75 kilomètres, une profondeur maximale de 475 mètres et une pente de 3 %.

    Ces derniers mois, les responsables de la Secegsa ont rencontré des représentants politiques et sociaux de Campo de Gibraltar pour les informer du projet. Lors de la dernière réunion, Pablo Diaz, le responsable de la zone de développement socio-économique de la Secegsa, a déclaré au maire de San Roque, Juan Carlos Ruiz Boix, que la construction du tunnel pourrait commencer dans les prochaines décennies.

    Source : europasur.es vis Hortidaily

    Tags : Maroc, Espagne, tunnel, Gibraltar,