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  • « Le malaise des démocraties » ou la peur des « printemps »

    « Le malaise des démocraties » ou la peur des « printemps »

    Champions League, supporters anglais, Stade de France, Gilets Jaunes, répression,

    Près d’une semaine après le scandale de l’organisation défaillante lors de la finale de la Champions League européenne, les passions ne se sont toujours pas apaisées en Angleterre et dans les milieux de l’opposition française. On dénonce une propension de la police française à taper d’abord et à s’expliquer après. Des femmes et des enfants aspergés de gaz lacrymogènes, des bastonnades en règle de supporters anglais, des charges policières disproportionnées…Bref, les images des abords du Stade de France qui continuent à circuler sur la Toile donnent de la France la pire des images.

    Mais ce que doit dire tout le monde, c’est que ces images ne sont pas nouvelles pour l’opinion française. Elle a déjà vu sa police à l’œuvre tout le long de l’année 2019. La féroce répression des marches des Gilets jaunes sont encore dans les mémoires de millions de Français. Les victimes se comptaient par milliers. Des éborgnés, des mains arrachées, plus de 2000 arrestations et traduction devant les tribunaux et des condamnations à la prison ferme. Le bilan de la police française est loin d’être reluisant. Ce qui s’est passé à l’extérieur du Stade de France et dans l’une des fans zones n’est en réalité que la goûte qui a fait déborder le vase. En vérité, la France n’a pas le monopole de la «violence légitime» en Occident. D’autres «grandes démocraties» pratiquent la même doctrine du maintien de l’ordre. On l’a bien vu lors des émeutes aux USA et dans d’autres pays européens, notamment lors des manifestation anti-confinement organisées en Allemagne et ailleurs en Europe.

    Disons ce qui fait véritablement peur aux tenants du système en place dans pas mal de pays occidentaux, c’est la prononciation d’un concept qu’ils ont eux-mêmes inventé, mais dont ils n’en veulent pas chez-eux. Il s’agit du «Printemps». Les dirigeants partisans, qu’ils soient de droite ou de gauche, sont très mal à l’aise avec ce mot d’ordre balancé par quelques militants. Dans la foulée de la répression contre toute «tentation révolutionnaire», les dirigeants de ces pays ne parviennent pas à modérer l’action de leurs forces de l’ordre. Il faut dire que cela charrie des faits et des images que personne en Occident ne voudrait voir près de chez-lui.

    En fait, le malaise issue de la doctrine occidentale du maintien de l’ordre vient du fait, justement qu’il existe dans cet espace géopolitique une frange de la société qui rêve d’un autre système de gouvernance, moins capitaliste, moins prédateur. Ils en rêvent parce qu’ils n’ont rien à perdre. Et c’est cela qui fait faire des sueurs froides aux politiciens. La panique est telle que même les ministres de l’Intérieur, pour cette fois, il s’agit du français Gérald Darmanin, invente une histoire invraisemblable pour dédouaner sa police. A méditer…

    Par Nabil G.

    Ouest Tribune, 02 juin 2022

    #Occidentl #Stade_de_france #Supporters_anglais #répression #Printemps

  • Les gilets jaunes de retour à la contestation à Paris

    Les gilets jaunes de retour à la contestation à Paris

    France, gilets jaunes, Emmanuel Macron – Les gilets jaunes de retour à la contestation à Paris

    Du gaz lacrymogène a été utilisé, hier, dans la capitale française, Paris, par les forces de l’ordre, lors de la manifestation des gilets jaunes, pour marquer le troisième anniversaire de ce mouvement citoyen, qui ne semble pas reculer, à moins de six mois de la présidentielle en France , dans sa contestation déclenchée, en novembre 2018, sur fond de la dégradation continue des conditions socio-économiques dans le pays.

    C’est aux abords de la station de métro Quai de la gare dans le 13e arrondissement de la capitale parisienne que l’usage de bombes lacrymogènes a été intense selon les médias et les images TV diffusées hier, à travers le monde. Le mouvement des gilets jaunes qui s’est imposé comme une fronde sans précédent, depuis les années 60 avec les évènements de Mai 68, a montré, hier, après trois ans de vie de ce mouvement, ralenti, deux ans durant en raison de la pandémie sanitaire du Covid-19, qu’il a encore non seulement du souffle mais les capacités de mobilisation, d’autant plus que les conditions de vie sont de plus en plus difficiles, avec la chute du pouvoir d’achat des Français. Prévu de prendre son départ de Bercy, dans le XIIe arrondissement de la capitale, un important dispositif de sécurité a été mis en place sur les Champs-Elysées, comme le montre la vidéo d’un des journalistes sur place mise en ligne, ou on pouvait voir des canons à eau, un dispositif important de gendarmes soutenus par des éléments de compagnie d’intervention, tout au long des Champs-Elysees « sous haute protection» précise le journaliste Clément Lanot, dans sa vidéo.

    Dans le sillage de la célébration du 3ème anniversaire du mouvement des gilets jaunes, plusieurs appels au rassemblement ont circulé, sur les réseaux sociaux, invitant les citoyennes et citoyens à manifester, notamment à Paris, qui a vu hier, une participation importante de manifestants portant des pancartes et scandant des slogans contre la politique et les choix socio-économiques adoptés par les responsables politiques, à leur tête le président Emmanuel Macron.

    « Pour une justice sociale », « contre les violences policières », « contre la hausse des prix du gaz, électricité, essence » , « contre l’augmentation des prix des produits de première nécessité » et « pour une démocratie participative et directe » sont les slogans parmi d’autres qui ont été mis en avant lors de la manifestation hier, des gilets jaunes au cœur de Paris.

    Des témoins ont affirmé, hier, sur les réseaux sociaux que « les policiers et gendarmes sont complètement dépassés face à un afflux important de manifestants à Paris » et des tweets faisaient état de soins assurés à des manifestants, par des secouristes, dont celui qui rapportait avec images à l’appui « un homme allongé lors de la manifestation des gilets jaunes à Paris (hier :ndlr), et les causes de l’incident ne sont pas claires » ou un autre ou on pouvait lire « des street medics emportent sur une civière un homme blessé ».

    Il semble que même les mesures prises par le président Macron et son exécutif n’ont pas réussi à apaiser la colère et les inquiétudes des Français, face à la dégradation continue de leurs conditions de vie socio-économiques, qui se sont durement aggravées par la pandémie sanitaire, ayant plongé un nombre important dans la précarité.
    Karima B.

    Le Courrier d’Algérie, 21/11/2021

    #France #GiletsJaunes

  • La France déchirée?

    France, extrême droite, dette publique, crise politique, crise sociale, gilets jaunes, Islam,

    Entre le plan Macronien pour sauver l’hexagone, et celui annoncé du trublion «judéo-berbère» Zemmour pour purifier la Gaule, la vieille France prend l’eau de toutes parts. Le tsunami covidien, l’islamisme conquérant, les gilets jaunes, les gilets verts, une dette publique abyssale, une économie en berne, les rebuffades de plus en plus évidentes de la France-Afrique, et aujourd’hui encore la connivence américano-australienne pour faire capoter le marché français de cinquante milliards de dollars conclu avec les australiens pour la livraison de sous-marins, et, qui n’est pas sans rappeler l’implication de France dans l’affaire El-paso pour empêcher notre pays de fournir la côte Est des Etats-Unis en gaz Algérien.

    Tous ces revers, sont-ils en train d’achever l’empire en déclin. Le salut, cette fois-ci, ne viendrait pas du général De Gaulle mais du patriarche Macron ou peut-être du judéo-algéro-pieds noir Eric Zemmour, pour sauver la république du naufrage.

    Le citoyen secoureur Macron a pensé le sauvetage de la nation en la mettant sur pilotis. Cinq piliers de la république qui garderont le pays à flots en attendant l’éclaircie. Seront-ils aussi solides que les cinq piliers de l’islam pour sauver la France laïque ?

    C’est, d’après le sauveteur, surtout la lame de fond islamiste qui menace d’envoyer le bateau France par le fond. L’heure est grave, le séparatisme , ce grand remplacement d’après la théorie zemmourienne aura raison de l’état nation, si rien n’est entrepris en urgence pour reconquérir les territoires perdus de l’empire. Séparatisme islamiste qui d’après le président français, comme d’après le «crédirentier» du décret Crémeux est un projet conscient, théorisé et qui se concrétise par la constitution d’une contre-société. Le problème serait l’idéologie qui affirme que ses lois sont supérieures à celle de la république, d’après le président français.

    Mais alors, en quoi consiste la stratégie du sauvetage?

    D’abord commencer par poser des actes, explique Emanuel Macron, une démarche qui rappelle le fameux «patriot act « d’outre Atlantique.

    Après onze minutes d’un cours magistral sur les raisons historiques qui ont fait le lit à l’islamisme en France, Macron conclut, lors d’un discours :»nous avons nous-mêmes construit notre propre séparatisme, avec une politique de peuplement infructueuse qui a conduit à la ghétorisation des quartiers». Un aveu polémique par excellence qui provoquera l’ire de l’extrême droite.

    Le président français reconnaît explicitement que le projet islamiste radical en France s’est construit sur la lâcheté des pouvoirs publics.

    Alors, là panacée d’après Emmanuel Macron consiste à mettre en œuvre sa stratégie en cinq actes. Le plus révélateur d’une fin de cycle républicain, est celui qui consiste en l’urgence à promulguer des textes de lois qui mettront fin aux carences républicaines. L’obligation de neutralité sera applicable aux agents publics, précisera t-il.

    Lorsque la loi de 1905 a été votée, l’islam n’était pas aussi présent dans notre société, rappelle le président. Il faudra donc, et c’est le quatrième acte, structurer l’islam. Fonder un organisation pour accompagner l’islam des lumières et le libérer des influence étrangères, Turquie, Maroc, Algérie, ce que Macron appelle l’islam consulaire, l’islam postcolonial en lien avec l’étranger.

    Revoir la loi de 1901 sur le financement des fondations, les «mosquées associatives doivent disparaître, comme il faudra contrôler les origines du financement des associations cultuelles qui baigne dans l’opacité. Il est temps d’après le président d’encadrer l’islam de France par un retour à la loi de 1905.

    Former une génération d’imams, car l’islam existe bel et bien en france, pour ceux qui ne veulent pas le voir ou en entendre parler. Et surtout favoriser l’émergence d’un clergé musulman.

    Travailler avec le cfcm, labelliser, certifier les imams. Un clergé «éclairé» qui reconnaîtrait le droit au blasphème, et ferait une place à la femme pour exercer la fonction d’imama. Reconnaitre l’islam comme civilisation, et pourquoi pas susciter l’émergence d’un nouveau chiisme au sein de la communauté musulmane française.

    Créer un Institut scientifique d’islamologie, Ibn KHALDOUN y sera enseigné. Enseigner également d’avantage la langue arabe, sortir de l’hypocrisie, macron franchit le rubicon, la campagne des prochaines présidentielles est déclarée ouverte.

    Le cinquième acte fera reconquérir la république et la fera aimer. Donnera un avenir à ses enfants qui ne l’aiment pas, à l’école par le dédoublement des classes, la multiplication des apprenants, des cités éducatives, bibliothèques, etc. Prendre des initiatives pour faire revenir la république, promouvoir la justice de proximité. Se battre contre les inégalités. Le programme «maison France» de Borlow, tant décrié, revient. Un véritable travail de proximité pour assurer la présence républicaine. Garantir des promesses d’émancipation.

    Zemmour, lui, ne l’entend pas de cette oreille, et, s’insurge contre toute forme l’islamo-gauchisme. Pour lui la solution doit être radicale, comme le fût celle qui a faillit avoir raison de sa propre souche. «Erik», choisit l’équation simple, 380 000 africains et Nord-africains entre ceux qui doivent quitter l’hexagone et ceux qu’on empêche d’y entrer sera la comptabilité annuelle du projet Zemmourien. Durant son quinquennat le faux viking veillerait à réformer la nomenclature des prénoms autorisés, plus de Mohamed ni de khadidja, les Kevin et giacomo seront tolérés s’ils sont les descendants de Puccini ou Belmondo. Zemmour choisit le Maurassisme, ce nationalisme intégral, dont l’auteur Charles Mauras avait pourtant dit que « l’on ne choisissait pas plus sa patrie, la terre de ses pères, que l’on ne choisit son père et sa mère.»

    D’autre part, le clash identitaire Zemmour vole la vedette à l’héritière du souverainisme rassembleur, incarné par la blonde Marine, de quoi accentuer le strabisme de pas mal d’électeurs.

    La France aurait-elle peur d’une partie de ses enfants longtemps ostracisés pour enfin revenir à de meilleurs sentiments?

    Aux Zemmour, Sifaoui, Finkielkraut, Ménard et autres Houellebecq, Sansal et même quelques-uns de nos petits blancs: et si un jour la France décidait de choisir le chemin vers la diversité assumée?

    Abdelkader Benmazouz

    Le Quotidien d’Oran,

  • France : Pas de trêve pour Macron


    Les Français recourent à nouveau à des mobilisations massives pour tenter d’arrêter les hausses d’impôts ou rejeter les réformes législatives.

    Des protestations des « gilets jaunes »’ aux récentes manifestations contre la loi globale sur la sécurité, en passant par les grèves des transports et les mobilisations contre la réforme des retraites, la rue n’a pas donné de répit au président français, Emmanuel Macron, dans les trois ans et sept mois qu’il a passés à l’Elysée.

    À l’automne 2018 et une bonne partie de 2019, le mouvement des « gilets jaunes »’ a mis le gouvernement en échec avec ses manifestations, pour la plupart très violentes. Ce mouvement social sans structure, sans idéologie claire et sans dirigeants, organisé à travers les réseaux sociaux, est né dans les ronds-points de la France rurale, s’est répandu dans tout le pays et a mis le feu aux Champs-Elysées à Paris avec ses concentrations.

    Les « gilets jaunes » – baptisés ainsi parce que les manifestants protestaient avec ces vêtements fluorescents qu’il est obligatoire de porter à l’intérieur de la voiture et à porter en cas d’accident de la circulation – incarnaient l’épuisement des classes moyennes appauvries face aux mesures imposées par les élites de Paris. Ils ont rassemblé 287000 personnes dans toute la France le 17 novembre 2018, date de la première grande manifestation contre la hausse des prix des carburants.

    Macron, soumis semaine après semaine à la pression de la rue, a fini par céder aux «gilets jaunes» et suspendu la hausse de la taxe sur le carburant. Cependant, le mouvement a continué, avec plus ou moins d’intensité, avec ses protestations jusqu’à ce qu’il s’essouffle.

    Un an après cette révolte, les rues ont de nouveau défié Macron avec des grèves dans les transports publics et des manifestations contre la réforme des retraites à travers le pays. Les syndicats se sont mobilisés. Plus de 800000 personnes ont réclamé le 5 décembre 2019 le retrait de la modification controversée des conditions de retraite.

    Lors de cette mobilisation, la France a battu son record avec 51 jours consécutifs de grève dans les transports publics, la plus longue grève depuis mai 68.

    Macron a été contraint par la crise sanitaire du Covid-19 de reporter sine die la réforme des retraites, approuvée en mars en première lecture par l’Assemblée nationale treize jours avant le premier verrouillage du coronavirus, mais le projet n’est pas enterré .

    Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a déclaré il y a quelques jours que c’était « une priorité absolue ». Mais Macron ne le remettra pas sur la table tant que la crise sanitaire ne sera pas terminée, selon la chaîne de télévision BFMTV. Reste à savoir s’il pourra le passer avant les élections présidentielles de 2022 ou s’il sortira à nouveau dans la rue et sera contraint de le retirer.

    Réforme des retraites

    Le gouvernement veut mettre fin au système de retraite complexe en France, en fusionnant les 42 régimes actuels en un seul. Il vise à établir un système universel dans lequel, pour chaque euro coté, vous avez droit à la même pension.

    Macron cherche ainsi à mettre fin aux régimes particuliers qui permettent, par exemple, aux travailleurs de la compagnie ferroviaire SNCF et du métro parisien, de prendre leur retraite plus tôt ou dans de meilleures conditions que les autres travailleurs français. Pour cette raison, ces salariés sont ceux qui se sont le plus mobilisés l’an dernier contre la réforme.

    Les citoyens sont retournés dans la rue cet automne pour protester cette fois contre le projet de loi sur la sécurité mondiale. La «marche des libertés» a mobilisé le 28 novembre dans toute la France 500 000 personnes, selon les organisateurs, soit 133 000 personnes, selon le ministère de l’Intérieur. Il y a eu de violents affrontements entre la police et les manifestants.

    Ses organisateurs demandent le retrait du projet de loi, notamment l’article 24, qui prévoit de limiter la diffusion d’images de policiers et de gendarmes dans l’exercice de leurs fonctions. Ses détracteurs estiment qu’il favorisera l’impunité et limitera la liberté de la presse.

    Le texte sera examiné en janvier par le Sénat. Les partis qui composent la majorité parlementaire à l’Assemblée nationale ont proposé de réécrire l’article 24 à son retour à la chambre basse, compte tenu du rejet qu’il a suscité dans une grande partie de la société française.

    La violence obscurcit la manifestation contre la loi sur la sécurité mondiale
    Les Français sont revenus dans la rue hier pour protester dans 90 villes contre le projet de loi sur la sécurité mondiale, une norme qui, selon eux, favorisera l’impunité de la police et limitera la liberté de la presse.

    A Paris, la violence a assombri la manifestation, avec des affrontements entre la police et les manifestants les plus radicaux. Selon la chaîne de télévision BFMTV, entre 400 et 500 personnes violentes se sont infiltrées dans la manifestation parisienne pour la faire exploser. Les «black blocs» ont tiré des projectiles sur les agents de sécurité, dressé des barricades et provoqué des destructions le long de l’avenue Gambetta: incendies de voitures et de motos, brisant du mobilier urbain et brisant des vitrines. Ils ont également organisé des altercations sur la Plaza de la República. Les forces de l’ordre ont répondu par des accusations de police et ont tiré des gaz lacrymogènes pour tenter de disperser les manifestants les plus violents. Enfin, une trentaine de personnes ont été arrêtées dans la capitale.

    «Stop à la loi sur la sécurité mondiale», «Sécurité mondiale = insécurité totale», «Impunité policière» et «Macron laisse la reconnaissance faciale aux Chinois», lisent certaines des banderoles portées par les manifestants à Paris. La marche exigeait la démission du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et du préfet de la police parisienne, Didier Lallement, en plus du retrait total du projet de loi, et pas seulement de l’article 24 controversé.

    «C’est une loi qui restreint vraiment nos libertés. Nous n’allons pas pouvoir enregistrer les forces de l’ordre ou diffuser les images », a expliqué Tiphaine, qui portait une banderole qui disait« Impunité, fraternité, état policier ». Cette jeune femme considère qu’il est important que les journalistes et les citoyens puissent enregistrer les policiers afin de documenter les violences policières.

    El Norte de Castilla, 5 déc 2020

    Tags : France, gilets jaunes, sécurité globale, impôts, Macron,

  • Les Gilets Jaunes, le Hirak et l’enjeu de la démocratie

    par Kamal Guerroua


    Patrick est un Gilet Jaune ! C’est un gars hors pair avec une faconde inhabituelle. Il aime discuter de tout et de rien. Et entre deux verres, il peut raconter tout un tas d’anecdotes, jusqu’au point que l’on s’imagine qu’il en invente certaines. Parisien de naissance, aucune ville française ne lui est étrangère, tellement la passion du voyage est ancrée dans son esprit. Méditerranéen de culture (d’après sa définition), il s’intéresse à tout ce qui se passe au Maghreb, en particulier l’Algérie, dont il y voit de l’espoir. Il me disait, un tantinet moqueur, que l’homme méditerranéen a deux traits profonds, intimement liés l’un à l’autre : la passion d’abord, puis ensuite la familiarité avec la révolte. Partout où il est, la fumée lacrymogène et la casse y sont ! La dernière fois que l’on s’est vus, c’était en juillet 2019 à Marseille. La ville phocéenne était alors parée de ses plus beaux atours pour organiser un festival culturel sur le livre. »Les Algériens, m’explique-t-il avec un brin de malice brillant au coin des yeux, nous ont enseigné les fondamentaux des révolutions réussies !» «Mais lesquels ?» lui dis-je curieux. «Tout d’abord, l’unité dans l’action, et puis le fait qu’on peut faire une révolution, sans passer forcément par la case lacrymale et la violence, deux choses typiques des révoltes populaires. C’est déjà un exploit pour tous les peuples des deux rives de la mare nostra».

    En prononçant ce mot «violence», Patrick a regardé dans le vide, puis l’a répété, pas une fois, mais trois. Pour lui, les choses auraient pu dégénérer en Algérie, si les manifestants n’avaient pas fait montre d’une grande maîtrise de leurs réflexes, et surtout d’une constance dans leur démarche. C’est d’ailleurs, d’après lui toujours, l’erreur que les Gilets Jaunes ont commise en Hexagone. Ces derniers sont entrés directement, pour la plupart, dans le jeu des politiques, en optant pour la force «médiatisée» à outrance afin de faire valoir leurs droits qui sont d’ordre économique. «Et quand on adopte la violence ou la tactique du camp adverse qui essaie de vaincre, dominer et manipuler par la diversion et la force, on tombe forcément dans son labyrinthe». L’exemple algérien, m’explique-t-il, est singulier dans la mesure où la masse populaire avait agi en force symbolique unie dans sa diversité, c’est-à-dire en contrepoids démocratique alternatif dans un rapport de forces complexe contre à la fois des forces anticonstitutionnelles corrompues et des clans satellitaires et larbins courant derrière les dividendes de la rente. En outre, le Hirak avait un fort ancrage dans l’Algérie profonde, ce qui lui a permis de gagner en longévité et en maturité au fil des mois, sans qu’il ne fléchisse devant les tentatives de sa déstabilisation psychologique. «Et tu penses que le mouvement des Gilets Jaunes n’a pas aussi cet ancrage-là ?» «Malheureusement non !» «Mais pourquoi ?» «Parce qu’à la base, c’est un mouvement d’ouvriers salariés, à peine différent des Nuits Debout, que des milliers de Français ont organisées auparavant partout en France !» «C’est-à-dire ?» « C’est simple, quand les Algériens sont sortis, ils n’ont pas demandé d’augmentation de salaires et de pouvoir d’achat, ils n’ont pas demandé de logement ni de l’élévation de leur standard de vie, ni moins encore un dinar qui leur offre des droits aux vacances d’été, mais ils ont demandé une chose, une seule chose qui vaut l’or : la dignité. Or, comme tu le sais mon ami, la dignité, on ne l’achète pas, mais on l’acquiert, on la conquiert, on se l’approprie.

    C’est pourquoi, le régime n’a pas pu acheter ni soudoyer les masses algériennes pour qu’elles cessent de manifester, contrairement au Mouvement des Gilets Jaunes qui s’est divisé dès le départ, scindé en catégories syndicales, appâté par les échéances électorales, en cédant aux demandes pressantes des deux extrêmes (de droite et de gauche) !» «Donc, pour toi, sur le long terme, le Hirak peut vraiment réussir ? Je te pose bien sûr cette question, en tenant compte, du fait que les Algériens vivaient dans un Etat de non-droit. Pas comme les Gilets Jaunes, du moins en principe !» «Le Hirak, c’est un espoir pour l’Algérie, les Algériens et la planète entière pour son message de paix et sa croyance dans le changement pacifique des choses. D’ailleurs, en si peu de temps, il a balisé le terrain pour un autre lendemain, il démantelé symboliquement les réseaux de la tricherie et de la mafiocratie qui se nichent en haut de la pyramide, il a revalorisé l’Algérien touché dans sa dignité et il a exposé à la vindicte médiatique mondiale les faussaires. L’espoir est permis, même si le chemin est encore long pour la conquête du pouvoir effectif.

    Le Quotidien d’Oran, 1 déc 2020

    Tags : Algérie, France, Hirak, Gilets Jaunes,

  • Rapport de situation sur le mouvement Gilets Jaunes. Acte XXIX

    Par le Saker Francophone − Le 4 juin 2019

    Comme nous le pressentions depuis début mai, le tournant que prend le mouvement Gilets Jaunes se confirme. Le nombre de manifestants diminue progressivement, de samedi en samedi, jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’un noyau dur de quelques milliers de Gjs pour continuer à sporadiquement jouer la mouche du coche du gouvernement Macron. Nombre insuffisant pour vraiment menacer le gouvernement mais encore suffisant pour que Macron n’oublie pas leur slogan : « on est là, Macron ne nous veut pas mais on est là ».

    Parallèlement est en train de prendre forme une formidable et toute nouvelle expérience politique en France, que les Gjs nomment eux-mêmes une « démocratie participative ». Les Français désireux de se réapproprier l’initiative politico-sociale sont en train de le faire sans attendre l’aide ni l’autorisation de quiconque et encore moins du gouvernement. Des initiatives au niveau des villages et communes, des campagnes de promotion auprès du public, des groupes de discussion sur le thème du Grand débat et la mise au point du RIC, des assemblées constituantes et autres initiatives sociales telles que les Jardins du Nous fleurissent partout en France en ce printemps 2019. De même au niveau médiatique, avec Gj magazine, des sites de convergence comme la Ligne Jaune et mêmes des télés comme TVGJ. Toutes ces initiatives permettent aux Français de reprendre espoir en un avenir qu’ils pourront forger eux-mêmes. Un véritable Printemps français est en train de se dérouler loin des micros et des caméras grand public qui préfèrent ne pas montrer de telles initiatives aux moutons qui dorment encore, car cela pourraient les réveiller. Bien sûr, dans de telles conditions, ces fleurs printanières mettront plusieurs années à se transformer en fruits. Mais je ne doute pas qu’elles y parviennent, la motivation est trop forte. Donnons leur juste le temps de mûrir dans l’ombre.

    Nous estimons donc que nos Rapport de situation du mouvement des Gilets jaunes n’ont plus beaucoup d’intérêt car nous n’en sommes plus à une phase d’observation passive maintenant mais de participation active à l’une ou plusieurs de ces initiatives de renouveau politique. Pour les infos spécifiques au mouvement je vous renvoie aux différents médias et autre comptes Facebook/twitter/telegram Gjs.

    Voici donc le dernier Rapport de situation Gj du Saker Francophone.

    La vie des Gjs

    Brigitte Sebbah, chercheuse en sciences sociales à l’université Paul Sabatier de Toulouse le confirme « le mouvement ne s’essouffle pas, il se transforme».

    Le compte Twitter de Gilets Jaunes Magazine est suspendu. Ils ne savent pas pourquoi.

    Nouvelle initiative de style Gj, Les Jardins du Nous. « Un Jardinier du Nous est une personne qui cultive la coopération dans un ou plusieurs collectifs (ex : association, habitat partagé, entreprise, collectivité, etc.) auxquels il ou elle participe. Il ou elle partage le fruit de ses expériences avec ses pairs pour apprendre ensemble, créer des communs pédagogiques et soutenir la transition démocratique. ». Une des dernières initiatives de l’Université du Nous qui « existe pour m’apprendre à coopérer et contribuer avec tous les acteurs volontaires à une transition sociétale. ». Voici leur site internet.

    Vidéo de l’Appel du citoyen pour une Sortie démocratique du Grand débat, un nouveau collectif comme il en fleurit tant en ce printemps jaune.

    Pour vous donner un avant goût de ce qu’est une assemblée constituante en voici une vue de l’intérieur.

    L’acte XXIX

    9 500 manifestants dans toute la France selon le gouvernement, 23 600 pour le Nombre Jaune et 40 000 selon le syndicat France-Police en colère.

    Le nombre de manifestants baisse encore pour cet acte, un bon 20 à 30% de baisse par rapport à l’acte XXVIII, et entérine la fin proche des grands « rassemblements du samedi ». Comme le constate Eric Drouet « ce genre de mobilisation ne dérange plus personne et donc n’aboutira plus à rien ». Pour autant, « les Gilets jaunes vont faire d’autres types d’actions. Que je trouve très bien en plus », poursuit-il, évoquant notamment des blocages de raffineries ou des péages gratuits.

    Face à cette baisse, les intellectuels du mouvement, comme Francois Boulo, se demandent « que faire maintenant ? »

    Les Gilets jaunes ont organisé ce dimanche 2 juin une « marche des mutilés » à Paris qui a rassemblé les manifestants blessés par les forces de l’ordre.

    Pas une victoire pour autant pour Macron
    Après Castaner et son « attaque de la Salpêtrière », C’est Schiappa qui est prise en flagrant délit de fausses accusations. Devant les télés du pays elle raconte qu’une quarantaine de Gjs ont fait preuve « d’une extrême violence et ont proféré des menaces de mort » devant son domicile en pleine nuit. Un moment plus tard, une vidéo de la scène, tournée par un des manifestants, est publiée sur les réseaux. Elle montre un groupe de manifestants chantant et criant des slogans. Pas de menaces de mort ni de violences. Cette vidéo faisant un buzz sur les réseaux, elle sera vite censurée. De plus Schiappa menace de porter plainte pour atteinte à la vie privée si quelqu’un la diffuse. Bref, encore une bavure vite couverte. Pourtant, même le rapport de police dément sa version des faits.

    « Beaucoup de choses ont été réalisées depuis le début du mouvement. Aujourd’hui, je considère que ces manifestations n’ont plus lieu d’être », a déclaré dans ce contexte Sibeth Ndiaye, la porte-parole du gouvernement, invitée du Grand rendez-vous d’Europe 1. « Il n’y a plus de débouché politique » au mouvement, a-t-elle souligné. Au moment où les initiatives politiques Gjs fleurissent, on ne peut que constater l’éternel aveuglement de ce gouvernement.

    Et pour ceux qui doutent encore de l’état d’esprit régnant au sein de LREM, voici la déclaration d’un nouvel eurodéputé de ce parti : « Un maire qui sera réélu sans l’apport de La République en marche et du Modem sera un ennemi du président », a déclaré de manière radicale le nouvel eurodéputé de La République en marche, Gilles Boyer, le 30 mai sur Europe 1.

    La température monte entre le gouvernement et la police depuis que le procureur de Paris a annoncé que « des policiers seront envoyés en correctionnelle ». Du coup le 1er ministre cherche à calmer le jeu en déclarant : « J’ai toute confiance dans les policiers et gendarmes de ce pays […]. Nous savons qu’ils ont employé la force de manière proportionnée dans la plupart des cas ».

    Il semble qu’une « culture du bradage des biens collectifs » se soit installée en France. « L’ancien procureur général de la Cour des comptes Gilles Johanet a envoyé le 14 mai 2019 une lettre aux ministres de la Culture et des Affaires étrangères dans laquelle il signalait des irrégularités et le caractère financièrement préjudiciable de l’accord de 2018, a annoncé Le Canard Enchaîné, en possession de ce texte intitulé « Contrat de licence entre le Louvre et le gouvernement des Émirats arabes unis … Ce contrat, qui lèse manifestement les intérêts financiers du Louvre, n’a pas été soumis à l’approbation préalable du conseil d’administration ce qui constitue une irrégularité au regard des règles internes de l’établissement, cite le média. »

    Une justice accélérée pour les Gjs et au ralenti pour la police
    Les défauts d’une procédure expéditive. Les groupe de Gjs ayant défoncé le portail d’un ministère ont vu leur procès annulé pour faute de procédure, les plaignants n’ayant pas pu avoir accès à leur avocat suffisamment tôt.

    « Condamné à 4 mois de prison ferme aménageable pour être l’organisateur de la manifestation de Strasbourg le 27 avril 2019. Preuve : avoir relayé l’annonce de l’évènement sur mon Facebook. Le procureur de la république m’ayant considéré comme une personne dangereuse je suis aussi condamné à 6 mois d’interdiction de manifester !! ». Pourtant, je me souviens que le Conseil constitutionnel avait censuré l’interdiction administrative de manifester.

    « David B. qui habite à Vaas (72) a déposé plainte contre des violences policières commises lors d’une manifestation au Mans, il a été placé en garde à vue ce mardi 28 mai. Son épouse Vanina explique qu’ils ont été molestés et gazés par les policiers et qu’ils ont déposé une plainte chacun sans avoir eu de nouvelles ! Le mari qui devait être auditionné a été placé en garde à vue hier. Nos confrères d’Actu.fr qui ont contacté le procureur pour en savoir plus sur cette affaire ont essuyé un refus de communication de la part du parquet ! ».

    Bon tComme nous le pressentions depuis début mai, le tournant que prend le mouvement Gilets Jaunes se confirme. Le nombre de manifestants diminue progressivement, de samedi en samedi, jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’un noyau dur de quelques milliers de Gjs pour continuer à sporadiquement jouer la mouche du coche du gouvernement Macron. Nombre insuffisant pour vraiment menacer le gouvernement mais encore suffisant pour que Macron n’oublie pas leur slogan : « on est là, Macron ne nous veut pas mais on est là ».

    Parallèlement est en train de prendre forme une formidable et toute nouvelle expérience politique en France, que les Gjs nomment eux-mêmes une « démocratie participative ». Les Français désireux de se réapproprier l’initiative politico-sociale sont en train de le faire sans attendre l’aide ni l’autorisation de quiconque et encore moins du gouvernement. Des initiatives au niveau des villages et communes, des campagnes de promotion auprès du public, des groupes de discussion sur le thème du Grand débat et la mise au point du RIC, des assemblées constituantes et autres initiatives sociales telles que les Jardins du Nous fleurissent partout en France en ce printemps 2019. De même au niveau médiatique, avec Gj magazine, des sites de convergence comme la Ligne Jaune et mêmes des télés comme TVGJ. Toutes ces initiatives permettent aux Français de reprendre espoir en un avenir qu’ils pourront forger eux-mêmes. Un véritable Printemps français est en train de se dérouler loin des micros et des caméras grand public qui préfèrent ne pas montrer de telles initiatives aux moutons qui dorment encore, car cela pourraient les réveiller. Bien sûr, dans de telles conditions, ces fleurs printanières mettront plusieurs années à se transformer en fruits. Mais je ne doute pas qu’elles y parviennent, la motivation est trop forte. Donnons leur juste le temps de mûrir dans l’ombre.

    Nous estimons donc que nos Rapport de situation du mouvement des Gilets jaunes n’ont plus beaucoup d’intérêt car nous n’en sommes plus à une phase d’observation passive maintenant mais de participation active à l’une ou plusieurs de ces initiatives de renouveau politique. Pour les infos spécifiques au mouvement je vous renvoie aux différents médias et autre comptes Facebook/twitter/telegram Gjs.

    Voici donc le dernier Rapport de situation Gj du Saker Francophone.

    La vie des Gjs
    Brigitte Sebbah, chercheuse en sciences sociales à l’université Paul Sabatier de Toulouse le confirme « le mouvement ne s’essouffle pas, il se transforme ».

    Le compte Twitter de Gilets Jaunes Magazine est suspendu. Ils ne savent pas pourquoi.

    Nouvelle initiative de style Gj, Les Jardins du Nous. « Un Jardinier du Nous est une personne qui cultive la coopération dans un ou plusieurs collectifs (ex : association, habitat partagé, entreprise, collectivité, etc.) auxquels il ou elle participe. Il ou elle partage le fruit de ses expériences avec ses pairs pour apprendre ensemble, créer des communs pédagogiques et soutenir la transition démocratique. ». Une des dernières initiatives de l’Université du Nous qui « existe pour m’apprendre à coopérer et contribuer avec tous les acteurs volontaires à une transition sociétale. ». Voici leur site internet.

    Vidéo de l’Appel du citoyen pour une Sortie démocratique du Grand débat, un nouveau collectif comme il en fleurit tant en ce printemps jaune.

    Pour vous donner un avant goût de ce qu’est une assemblée constituante en voici une vue de l’intérieur.

    L’acte XXIX
    9 500 manifestants dans toute la France selon le gouvernement, 23 600 pour le Nombre Jaune et 40 000 selon le syndicat France-Police en colère.

    Le nombre de manifestants baisse encore pour cet acte, un bon 20 à 30% de baisse par rapport à l’acte XXVIII, et entérine la fin proche des grands « rassemblements du samedi ». Comme le constate Eric Drouet « ce genre de mobilisation ne dérange plus personne et donc n’aboutira plus à rien ». Pour autant, « les Gilets jaunes vont faire d’autres types d’actions. Que je trouve très bien en plus », poursuit-il, évoquant notamment des blocages de raffineries ou des péages gratuits.

    Face à cette baisse, les intellectuels du mouvement, comme Francois Boulo, se demandent « que faire maintenant ? »

    Les Gilets jaunes ont organisé ce dimanche 2 juin une « marche des mutilés » à Paris qui a rassemblé les manifestants blessés par les forces de l’ordre.

    Pas une victoire pour autant pour Macron
    Après Castaner et son « attaque de la Salpêtrière », C’est Schiappa qui est prise en flagrant délit de fausses accusations. Devant les télés du pays elle raconte qu’une quarantaine de Gjs ont fait preuve « d’une extrême violence et ont proféré des menaces de mort » devant son domicile en pleine nuit. Un moment plus tard, une vidéo de la scène, tournée par un des manifestants, est publiée sur les réseaux. Elle montre un groupe de manifestants chantant et criant des slogans. Pas de menaces de mort ni de violences. Cette vidéo faisant un buzz sur les réseaux, elle sera vite censurée. De plus Schiappa menace de porter plainte pour atteinte à la vie privée si quelqu’un la diffuse. Bref, encore une bavure vite couverte. Pourtant, même le rapport de police dément sa version des faits.

    « Beaucoup de choses ont été réalisées depuis le début du mouvement. Aujourd’hui, je considère que ces manifestations n’ont plus lieu d’être », a déclaré dans ce contexte Sibeth Ndiaye, la porte-parole du gouvernement, invitée du Grand rendez-vous d’Europe 1. « Il n’y a plus de débouché politique » au mouvement, a-t-elle souligné. Au moment où les initiatives politiques Gjs fleurissent, on ne peut que constater l’éternel aveuglement de ce gouvernement.

    Et pour ceux qui doutent encore de l’état d’esprit régnant au sein de LREM, voici la déclaration d’un nouvel eurodéputé de ce parti : « Un maire qui sera réélu sans l’apport de La République en marche et du Modem sera un ennemi du président », a déclaré de manière radicale le nouvel eurodéputé de La République en marche, Gilles Boyer, le 30 mai sur Europe 1.

    La température monte entre le gouvernement et la police depuis que le procureur de Paris a annoncé que « des policiers seront envoyés en correctionnelle ». Du coup le 1er ministre cherche à calmer le jeu en déclarant : « J’ai toute confiance dans les policiers et gendarmes de ce pays […]. Nous savons qu’ils ont employé la force de manière proportionnée dans la plupart des cas ».

    Il semble qu’une « culture du bradage des biens collectifs » se soit installée en France. « L’ancien procureur général de la Cour des comptes Gilles Johanet a envoyé le 14 mai 2019 une lettre aux ministres de la Culture et des Affaires étrangères dans laquelle il signalait des irrégularités et le caractère financièrement préjudiciable de l’accord de 2018, a annoncé Le Canard Enchaîné, en possession de ce texte intitulé « Contrat de licence entre le Louvre et le gouvernement des Émirats arabes unis … Ce contrat, qui lèse manifestement les intérêts financiers du Louvre, n’a pas été soumis à l’approbation préalable du conseil d’administration ce qui constitue une irrégularité au regard des règles internes de l’établissement, cite le média. »

    Une justice accélérée pour les Gjs et au ralenti pour la police
    Les défauts d’une procédure expéditive. Les groupe de Gjs ayant défoncé le portail d’un ministère ont vu leur procès annulé pour faute de procédure, les plaignants n’ayant pas pu avoir accès à leur avocat suffisamment tôt.

    « Condamné à 4 mois de prison ferme aménageable pour être l’organisateur de la manifestation de Strasbourg le 27 avril 2019. Preuve : avoir relayé l’annonce de l’évènement sur mon Facebook. Le procureur de la république m’ayant considéré comme une personne dangereuse je suis aussi condamné à 6 mois d’interdiction de manifester !! ». Pourtant, je me souviens que le Conseil constitutionnel avait censuré l’interdiction administrative de manifester.

    « David B. qui habite à Vaas (72) a déposé plainte contre des violences policières commises lors d’une manifestation au Mans, il a été placé en garde à vue ce mardi 28 mai. Son épouse Vanina explique qu’ils ont été molestés et gazés par les policiers et qu’ils ont déposé une plainte chacun sans avoir eu de nouvelles ! Le mari qui devait être auditionné a été placé en garde à vue hier. Nos confrères d’Actu.fr qui ont contacté le procureur pour en savoir plus sur cette affaire ont essuyé un refus de communication de la part du parquet ! ».

    Bon travail politique à tous.

    Le Saker Francophone

    ravail politique à tous.

    Le Saker Francophone

    Tags : France, Macron, Emmanuel Macron, Brigitte Macron, gilets jaunes,

  • Gilets-Jaunes : Macron, un président haineux!

    A l’occasion de ses vœux aux Français, E.Macron s’est permis d’insulter « solennellement » la France et les Français. Du jamais vu dans toute l’histoire de la 5è République! C’est cela qui sera retenu principalement de son mandat et de son intervention télévisée du 31 décembre 2018, laissant aux Français l’image d’un nouvel Adolphe Thiers qui ordonna un massacre des insurgés de la Commune de Paris.

    Ce qui restera dans les mémoires des Français, c’est que le locataire actuel de l’Élysée, installé dans les lieux avec une minorité de voix des inscrits sur les listes électorales, (Cf. les chiffres précis dans « France : l’avalanche liberticide appelle à la résistance », article publié dans mondialisation.ca du 19 novembre 2018.), aura osé prononcer des paroles haineuses contre les Français!

    Il a visé directement les Gilets-jaunes en les traitant de « foule haineuse » qui s’en est prise aux élus (ses complices de LREM bien entendu), aux forces de l’ordre qui sont absolument impartiales et innocentes comme chacun le sait (Cf., « La dérive de la macronie par les violences policières arbitraires », publié dans mondialisation.ca du 18 décembre 2018 ; rappelons les chiffres : 10 morts, 2891 blessés, plus de 3000 interpellés, de nombreux citoyens mutilés à vie, d’innombrables provocations de la police, des violences que l’on peut qualifier, pour certaines d’entre elles, de torture de citoyens, comme faire éclater une grenade explosive entre les jambes d’un gilet-jaune, ou pratiquer la strangulation d’un retraité, ou la bastonnade gratuite d’un jeune qui ne faisait rien d’autre que d’être au mauvais endroit au mauvais moment…etc.), aux journalistes (sous-entendu: les manipulateurs collabos de BFMTV & Cie au service de la macronie), aux étrangers (sous-entendu, qui se permettent de critiquer le pacte de Marrakech que Macron tout seul a signé sans demander l’avis de personne en France ; pacte qui d’ailleurs est un appel direct à la censure des médias politiquement incorrects),  aux juifs et aux homosexuels, (ce serait-il senti visé ?)

    Tout cela faisait figure d’amalgame qui révèle surtout un amateurisme de cet homme hors sujet et qui n’a certainement pas compris la fonction présidentielle. Ce discours ne faisait donc que confirmer les raisons pour lesquelles il se trouve à l’Élysée : solder la France et exprimer ouvertement le mépris absolu pour son peuple.

    Non content d’avoir été aussi méprisant, il s’est également permis de douter de l’existence des sympathisants du mouvement du peuple en révolte représenté par les Gilets-jaunes. « Quel peuple », interrogeait-il, comme s’il remettait en cause la réalité, elle-même vérifiée pourtant par des sondages, dont il devait avoir théoriquement connaissance; ou alors : qui l’informe, de quelle potence infirmière dépend-il, qui le manipule, qui tire les ficelles de sa marionnette? Il terminait enfin ce qu’il convient de nommer délire par cette conclusion tout aussi incongrue : « C’est tout simplement la négation de la France ». Comment Macron a-t-il pu se livrer à ces raccourcis un peu « demeurés » en adressant ses « meilleurs vœux » à une France « haineuse » ?!

    Pouvait-il ignorer réellement que plus de la moitié des patrons français soutiennent le mouvement des « Gilets-jaunes » et que 72% d’entre eux sont mécontents de son action politique, selon une enquête Europe 1 réalisée par OpinionWay, dévoilée dans le courant de décembre 2018?

    Alors que sa politique économique est tournée vers les entreprises, pourquoi 65% des patrons soutiennent les « Gilets-jaunes », comme le dévoilait un autre sondage d’Europe 1 réalisé par OpinionWay avec La Tribune et les Chambres de commerce?

    En mai 2017, Emmanuel Macron était soutenu par les trois quarts (75%) des patrons, selon les chiffres d’OpinionWay. Dix-huit mois plus tard, la courbe s’est inversée selon ces enquêtes que l’on vient d’évoquer: pourquoi donc?

    En adressant ses vœux et en osant prononcer ces paroles de « haine » pour les Gilets-jaunes, Macron savait-il qu’il injuriait l’écrasante majorité du pays?

    65% des patrons approuvent les Gilets-jaunes, qu’ils soient dans le secteur de l’industrie (75%), du commerce (77%) ou des services (56%).

    Emmanuel Macron a-t-il été à la hauteur face à la crise des Gilets jaunes? A cette question 72% des sondés estiment que le président de la République n’a pas été à la hauteur dans la gestion de cette crise (Cf., Sondage Opinion Way pour LCi réalisé les 31 décembre 2018 et 1er janvier 2019, après les voeux d’Emmanuel Macron auprès d’un échantillon de 1005 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.)

    Après avoir débité cette parole de haine contre les Français, on peut imaginer ce que sera la suite des événements. Ce que la macronie a concocté dans son laboratoire de la haine du peuple, c’est que désormais, le recours à la loi sur «l’entrave à la circulation» sera appliqué contre les Gilets-jaunes qui occupent les ronds-points, prévoyant «jusqu’à deux ans de prison et 4.500 euros d’amende, quand les manifestations sur la voie publique n’ont pas été autorisées par les préfectures».

    Ce qui dérange profondément la dictature du Pouvoir macronien, c’est que cette révolte des Gilets-jaunes donne des idées à d’autres et que cette pandémie du virus « amarillo » finit par lui donner la jaunisse.

    En effet, les Gilets-jaunes font actuellement des émules dans 23 pays, en Europe, en Afrique, en Amérique et en Asie: pourtant, soulignons que c’est un silence fracassant qui s’empare des médias collabos du système.

    A Taïwan, la Ligue pour la réforme fiscale et juridique a organisé une marche de Gilets Jaunes le 19 décembre. A Taipei, capitale de Taïwan, plus de 10 000 manifestants ont répondu à l’appel (Cf., Taïwan News)

    En Bulgarie, les manifestants antigouvernementaux ont commencé à porter des gilets jaunes dès le 16 novembre (Cf., LCI)

    Au Canada, les Gilets Jaunes de l’Alberta et des provinces de la Saskatchewan protestent contre la taxe gouvernementale sur le carbone et contre la signature récente d’un pacte sur la migration (Cf., CTV News)

    En Croatie, le 15 décembre 2018, des Gilets Jaunes manifestaient à Zagreb, Pula et Rijeka (Cf., Index.hr)

    En Égypte, un avocat a été arrêté après avoir publié une photo de lui-même vêtu d’un gilet jaune en solidarité avec les manifestations françaises (Cf., Jerusalem Post). Nous avons déjà eu l’occasion de dire dans un autre article posté sur mondialisation.ca que la vente des gilets jaunes fluo avait été interdite en Égypte! (Cf., The Guardian)

    En Allemagne, les Gilets-Jaunes manifestent devant la porte de Brandebourg et à Munich (Cf., Spiegel)

    En Hongrie, des milliers de Gilets-Jaunes protestent dans les rues de Budapest (Cf., Le Monde)

    En Irak, le 5 décembre, des Gilets-Jaunes manifestaient à Bassorah pour l’emploi et des services publics plus développés. Le Gouvernement mis en place par les USA a fait tirer à balles réelles sur le peuple des manifestants (Cf., NBC News)

    En Irlande, les Gilets-Jaunes protestent contre l’impôt abusif et les réformes dirigées contre la classe ouvrière et la classe moyenne qui porte l’essentiel des efforts.

    En Israël, la crise économique et la corruption ont provoqué la mise en marche d’un mouvement de Gilets-Jaunes à Tel Aviv, le 14 décembre (Cf., Jerusalem Post).

    En Italie, les Gilets-Jaunes inspirent un mouvement pro-gouvernemental mais anti-Européen: « Nous sommes inspirés par les Gilets-Jaunes français, mais nous sommes motivés par d’autres questions. Contrairement aux Français, nous soutenons notre Gouvernement. Nous protestons contre l’Europe. Nous voulons que l’Europe n’interfère plus avec la politique italienne. » (Cf., The Guardian)

    En Jordanie, des Gilets-Jaunes manifestent même à l’extérieur de la capitale (Cf., The National)

    Aux Pays-Bas, des Gilets-Jaunes ont manifesté le 1er décembre puis le 8 décembre. (Cf., NL Times)

    Au Pakistan, des centaines d’ingénieurs ont organisé une journée de protestation à Lahore avec des Gilets-Jaunes (Cf., Pakistan Today)

    En Pologne, le 12 décembre, un groupe d’agriculteurs a bloqué l’autoroute A2 près de Varsovie, protestant notamment contre l’importation de produits agricoles ukrainiens non étiquetés. (Cf., New York Times)

    Au Portugal, le 21 décembre 2018, des Gilets-Jaunes ont organisé une marche qui proposait de bloquer le Portugal (Cf., Euronews)

    En Russie, le 23 décembre 2018, des manifestants portant des gilets jaunes protestaient contre l’augmentation des prix du stationnement à Moscou (Cf., Kommersant)

    En Serbie, une organisation de défense des droits civils « Združena akcija Krov nad glavom » (action combinée, un toit sur la tête)  a utilisé des gilets jaunes pour s’opposer à l’expulsion d’un habitant et par solidarité pour le mouvement des Gilets-Jaunes français (Cf., N1 Info).

    En Tunisie, un groupe dérivé, les Gilets-Rouges, appelle à des manifestations contre la situation économique du pays (Cf., Independent)

    Le symbole des Gilets-jaunes a également été utilisé par des manifestants au Royaume-Uni, en Suède et en Grèce (Cf., BBC)

    En Belgique, le mouvement des « Gilets-Jaunes » est très actif depuis 1 mois.

    Plusieurs dépôts de pétrole ont été bloqués en Wallonie le 16 novembre 2018.

    Le 8 décembre, des Gilets-Jaunes réclamaient la démission du Premier ministre Charles Michel.

    Face à l’organisation de la répression en France, le Mouvement citoyen des Gilets-jaunes, par communiqué, vient d’appeler à la création « d’un Conseil de la Résistance des Gilets-jaunes », qui réunira en son sein, des représentants de toutes les régions du pays, désignés par la base de leurs militants inscrits. La Présidence de ce Conseil de la résistance sera tournante. Elle va proposer d’accueillir, pour une durée de six mois, la représentation de chacune des 13 régions. Dans le but d’élaborer ce projet, le mouvement des Gilets-jaunes propose de se réunir chaque samedi sur la place de la République à 14 heures. Rien n’est terminé : tout commence maintenant.

    Enfin, je voudrais conclure en disant qu’il y a, chez Emmanuel Macron, une forme pathologique d’intolérance, car ce ton de parole comme ce comportement et ces mimiques martelées du registre totalitaire, trahissent une allergie psychologique de la contestation, « une phobie du peuple » révélant chez ce mandataire de la Haute Finance internationale, placé à l’Élysée pour y poser les bases de sa gouvernance à perpétuité, un trouble de la personnalité le poussant à considérer que la France lui appartiendrait. Cette démonstration « haineuse » des Français, relève sans doute de quelque chose qui n’a pas beaucoup de rapport avec l’Élysée mais plutôt avec tout ce qui pourrait se rapprocher du monde kafkaïen.

    C’est la pathologie au pouvoir qui a toujours expliqué les abus de pouvoir. Mercredi 2 janvier 2019, Éric Drouet était une nouvelle fois arrêté dans Paris, et placé en garde-à-vue, sous un motif misérable et d’une mesquinerie pitoyable qui ne fait que confirmer la pathologie occupant le cerveau  malade de cette bande de criminels fanatiques qui prétendent nous gouverner en crachant sur la Constitution devenue le torchon de la République.

    Je pense sérieusement qu’il faudra repasser par une nuit du 9 au 10 Thermidor de l’an 2 macronien pour mettre fin à ce Régime de la Terreur mis en route par les prédateurs du fascisme ultra libéral, prêts à tout pour maintenir et imposer à tous leur obsession d’un enfermement idéologique duquel nul ne peut être autorisé à sortir sans le payer chèrement. Celui qui veut s’émanciper ou celui qui, comme Éric Drouet, conteste la secte au pouvoir sera martyrisé et, d’une façon ou d’une autre, réduit au silence. Nous allons voir proliférer les abus de pouvoir et la dérive totalitaire de ce régime délinquant qui s’est emparé de l’État réduit au stade de la dérision et de l’illégitimité.

    Gilets-jaunes et tous ceux qui les soutiennent, le temps est venu en effet d’organiser la résistance dans le silence et à l’ombre de notre Histoire. Les tyrans descendront au cercueil, car la République nous appelle. Sachons vaincre ou sachons mourir. Nous les Français, nous devons vivre pour elle ou pour elle nous devons mourir!
    Jean-Yves Jézéquel

    Source

  • Les Gilets Jaunes revendiquent dans leur charte la fin du pillage de l’Afrique par la France

    Le mouvement des gilets jaunes est un mouvement de protestation qui a débuté en ligne en mai 2018 et qui a conduit à des manifestations qui ont débuté en France le samedi 17 novembre 2018 et se sont rapidement étendues à la Wallonie, la partie sud de la Belgique autrefois très industrialisée.

    Motivés par la hausse des prix de l’essence, le coût de la vie élevé et par l’affirmation qu’un fardeau disproportionné des réformes fiscales du gouvernement allait peser sur la classe ouvrière et la classe moyenne, les manifestants ont appelé à des réductions des taxes sur l’essence, la réintroduction de l’impôt de solidarité sur la fortune, l’augmentation du salaire minimum et la démission du Président de la République française, Emmanuel Macron.

    Les Gilets Jaunes revendiquent aussi dans leur charte la fin du pillage de l’Afrique par la France, comme vous pouvez le lire sur leur charte inscrite sur le gilet ci-dessous .

    Françafrique : Cesser les pillage et les ingérence politique et militaire, Rendre l’argent des dictatures et les biens mal acquis au peuples africains. Rapatrier immédiatement tous les soldats français . Mettre fin au système du FCFA qui maintient l’afrique dans la pauvreté. Tisser des rapport d’égal à égal avec les etats africains (…)