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  • Maroc : Le plan gazier gâché par l’Algérie

    Maroc : Le plan gazier gâché par l’Algérie

    Maroc, Algérie, plan gazier, gaz, Gazoduc Maghreb-Europe, GME,

    Plan Gazier

    Eléments d’information pour M. Le Secrétaire Général du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération

    27 Juin 2013

    Cabinet de M. Le Ministre

    •Le Maroc a décidé de renforcer l’utilisation du gaz naturel comme moyen de diversifier ses sources d’énergie, dans le cadre de sa Stratégie Nationale de l’Energie

    •D’importantes infrastructures doivent être aménagées pour mettre en œuvre le plan de développement du gaz naturel:

    -L’infrastructure marine dédiée à Jorf Lasfar

    -Le terminal GNL avec l’unité de regazéification
    -Les unités de stockage associées
    -Le réseau de transport pour fournir du gaz naturel aux gros consommateurs (producteurs d’électricité, opérateurs industriels et compagnie de distribution)
    -Les réseaux de distribution

    •Le développement de ces infrastructures pourrait impliquer à la fois des investisseurs publics et privés, dans le cadre de partenariats public-privé

    •L’Etat, via la SIE (Société d’Investissement Energétique), et le Ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement supervise les études finales de définition et de structuration du Plan Gazier, avant un lancement effectif de la mise en œuvre en 2014. 

    •L’Etat mettra en place un cadre légal approprié (institutionnel, législatif et réglementaire) pour le développement des différentes composantes du projet.

    ——————————

    P.S. : Dans une rencontre avec les médias le 9 janvier 2019, le ministre de l’Énergie Aziz Rabbah a déclaré que le plan gazier marocain ne sera pas prêt pour 2021. Une nouvelle feuille de route sera proposée courant 2019, en prenant en compte le prolongement du contrat du Gazoduc Maghreb-Europe.

    #Maroc #Algérie #Plan_gazier #Gaz #Gazoduc #GME

  • Pour l’OTAN, l’Algérie n’est pas un pays fiablec -rapport-

    Pour l’OTAN, l’Algérie n’est pas un pays fiablec -rapport-

    Algérie, Espagne, Maroc, OTAN, Gaz, Ukraine, Russie, gazoduc, GME,

    Parce que l’Algérie a menacé de couper le gaz comme la Russie : dans un rapport confidentiel, l’OTAN qualifie l’Algérie de risque pour la sécurité de l’Europe

    Lars Petersen, Joana Lehner

    -Depuis le début de la guerre en Ukraine, tous les pays européens tentent de réduire leur dépendance au gaz russe.

    -L’Allemagne mise pour cela sur de nouveaux fournisseurs de gaz comme le Qatar, un pays arabe, tandis que les pays d’Europe du Sud comme l’Italie misent sur l’Algérie, désormais troisième fournisseur de gaz en Europe.

    -Mais un rapport confidentiel de l’OTAN considère les livraisons de gaz algérien comme un risque pour la sécurité de l’Europe. En effet, en avril dernier, l’Algérie a utilisé ses livraisons comme moyen de pression politique sur l’Espagne. L’OTAN établit un parallèle avec la Russie.

    Depuis le début de la guerre en Ukraine, les pays de l’UE essaient de remplacer de plus en plus de gaz russe par des importations d’autres pays. L’Allemagne a par exemple réduit sa dépendance vis-à-vis de la Russie de 20 pour cent au cours des derniers mois. Actuellement, 35 pour cent des importations de gaz proviennent encore de Russie, principalement grâce à de nouveaux accords de livraison avec le Qatar ou les Etats-Unis. Les pays d’Europe du Sud comme le Portugal, l’Espagne ou l’Italie comptent en revanche sur l’Algérie, le troisième fournisseur de gaz en Europe. Ce n’est qu’au début du mois d’avril que le Premier ministre italien Mario Draghi a commandé 40 pour cent de plus d’importations de gaz algérien.

    Comme la Russie, l’Algérie utilise les livraisons de gaz comme moyen de pression politique.

    Mais c’est précisément ce qui inquiète désormais sérieusement l’OTAN. Dans un rapport confidentiel de l’OTAN datant du début de la semaine, l’alliance militaire considère les livraisons de gaz algérien comme un risque pour la sécurité de l’Europe. Le contexte est une menace de l’Algérie fin avril de suspendre les livraisons de gaz à l’Espagne si Madrid vendait du gaz algérien à d’autres pays. Cette décision fait suite à une déclaration du gouvernement espagnol annonçant son intention de fournir du gaz au Maroc via le gazoduc Gaz Maghreb Europe (GME).

    Le gazoduc GME relie l’Algérie à l’Espagne via le Maroc. Pendant longtemps, l’Algérie a elle-même fourni du gaz à l’Espagne et au Maroc par ce biais, mais a cessé de le transporter en novembre 2021 après un différend diplomatique avec le Maroc. Au grand dam du Maroc, l’Espagne voulait désormais autoriser l’exploitation du gazoduc GME « dans le sens inverse ». Ce n’est que lorsque le gouvernement espagnol a souligné qu’il ne voulait pas livrer de gaz algérien via le gazoduc que l’Algérie a fait marche arrière en brandissant la menace.

    Mais pour l’OTAN, le cas est clair : concrètement, le rapport indique qu’il y a un risque que l’Algérie utilise ses livraisons de gaz comme moyen de pression politique, à l’instar de la Russie. Cela représenterait également un risque pour la résilience politique et économique de l’Europe. A long terme, cela menacerait le statut de l’Algérie en tant que fournisseur d’énergie pour l’Europe.

    Le document ne propose pas de solution. Mais le fait est que la sécurité énergétique est considérée depuis de nombreuses années comme un facteur important en matière de politique étrangère et de sécurité, y compris au sein de l’alliance militaire. Il ne s’agit pas seulement de la sécurité militaire des voies de transport. L’énergie est la base des sociétés occidentales prospères, raison pour laquelle l’approvisionnement en énergie peut également être utilisé comme arme stratégique. Sur le plan opérationnel, ce thème n’a toutefois joué qu’un rôle mineur au sein de l’OTAN jusqu’à présent. Au plus tard avec l’invasion de la Russie en Ukraine et l’arrêt des livraisons de gaz russe à la Pologne, au Danemark ou à Shell, ainsi que les menaces algériennes en direction de l’Espagne, cela pourrait désormais changer.

    Business insider, 10/06/2022

    #Algérie #Maroc #OTAN #Russie #Ukraine #Gaz

  • Alger, capitale du tiers monde

    Algérie, Russie, Ukraine, Union Européenne, gaz, énergie, Maghreb, Maroc, GME, Turquie,

    La guerre de la Russie contre l’Ukraine a des répercussions importantes aux quatre coins du monde, où la confrontation entre Moscou et l’Occident dicte l’agenda, obligeant les membres de la communauté internationale à choisir leur camp. Ce tout nouveau contexte international n’est rien de moins qu’une guerre froide 2.0, une réédition de l’état de tension qui a alimenté les relations internationales dans le monde bipolaire d’après 1945. Malgré des différences significatives (la principale étant l’ordre multipolaire de notre époque, qui doit nécessairement tenir compte de la montée en puissance de puissances telles que la Chine et l’Inde), des similitudes frappantes apparaissent, notamment les innombrables nuances de gris entre le noir et le blanc communément utilisées pour résumer le conflit en Ukraine. Si l’on s’éloigne de cette approche occidentalo-centrée, le Maghreb offre certainement tout le spectre du non-alignement qui, au siècle dernier, avait fait d’Alger la capitale du tiers monde, pour citer l’auteur Elaine Mokhtefi.

    Ces derniers mois, on a vu de plus en plus de dignitaires étrangers dans la Ville Blanche, certains d’entre eux étant motivés par la nécessité de diversifier les approvisionnements énergétiques. Dans l’ensemble, les plans de l’Algérie pour devenir le principal centre énergétique de l’Europe souffrent de défis structurels, y compris le désaccord actuel avec le Maroc. Fin mars, la visite du secrétaire d’État américain Anthony Blinken, qui s’inscrivait dans le cadre d’une tournée régionale incluant également Rabat, devait permettre de lever des obstacles importants à cette fin, suite à la fermeture du gazoduc Maghreb-Europe (MEGP), victime de la guéguerre maghrébine à la fin de l’année dernière. En vain, apparemment, car l’Algérie se méfie toujours du soutien de Washington au Maroc sur la question du Sahara occidental, entre autres.

    De manière plus générale, l’Algérie a fait preuve de prudence en naviguant dans le paysage divisé qui a suivi l’invasion de l’Ukraine par la Russie, en cultivant des relations tant avec Moscou qu’avec l’Occident. Cet exercice d’équilibre est devenu particulièrement clair en mai lorsque la visite du ministre russe des Affaires étrangères, Sergei Lavrov, a été immédiatement suivie d’un court séjour à Alger du lieutenant-général Hans-Werner Wiermann, directeur général de l’OTAN. Hans-Werner Wiermann, directeur de l’état-major général international de l’OTAN. Au cours des entretiens, qui ont également porté sur la coopération bilatérale, le général de division Saïd Chengriha, chef de l’Etat-major international de l’OTAN, s’est rendu à Alger. Saïd Chengriha, chef d’état-major de l’armée algérienne, a réaffirmé l’attachement de son pays à une politique neutraliste, qui apparaît de plus en plus comme un trait commun dans la région et au-delà.

    Le spectre de Bandung, relancé avec pertinence par certains auteurs, ne hante pas seulement le Maghreb mais a des ramifications étendues qui décrivent bien la fluidité de la géopolitique régionale. Avant de se rendre en Italie pour renforcer le partenariat bilatéral dans le secteur de l’énergie, le président algérien Abdelmajid Tebboune était également en Turquie, qui a également adopté une position pragmatique pendant le conflit en Ukraine, offrant ses bons offices aux deux parties et récoltant les fruits de son ambivalence. Ces deux visites peuvent être considérées comme le signe d’une politique étrangère de plus en plus proactive visant à consolider le statut et la centralité de l’Algérie, dans la perspective d’un siège non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU en 2023-2024. Cependant, la visite de Tebboune à Ankara attire certainement plus d’attention car elle montre que, bien que la détente reste le leitmotiv dans la région pour le moment, la convergence entre Alger et Ankara pourrait potentiellement devenir structurelle, facilitée par une position anti-normalisation commune.

    Umberto Profazio
    Associate Fellow pour le programme Conflit, Sécurité et Développement de l’IISS et analyste Maghreb pour la Fondation du Collège de Défense de l’OTAN, il publie régulièrement sur des sujets tels que les développements politiques, la sécurité et le terrorisme dans la région de l’Afrique du Nord.

    NATO Defense College Foundation, 03/06/2022

    Lire aussi : L’Algérie, plus grand bénéficiaire de la guerre en Ukraine -Washington Post-

    Lire aussi : Les conséquences sur l’Algérie du conflit en Ukraine

    Lire aussi : Entre la Turquie et l’Algérie, c’est l’entente cordiale

    #Algérie #Maroc #UE #OTAN #Russie #Ukraine #Energie #Turquie

  • Espagne: moins de gaz algérien et retard du gaz américain

    Espagne: moins de gaz algérien et retard du gaz américain – Maroc, Sahara Occidental, GNL, Etats-Unis, gazoduc Maghreb-Europe, GME,

    Les importations espagnoles de gaz en provenance d’Algérie chutent alors que le produit américain plus coûteux prend du retard
    Madrid se tourne vers le GNL américain dans un contexte de relations tendues avec l’Algérie en raison du soutien espagnol à la position du Maroc sur le Sahara occidental

    L’Espagne se tourne de plus en plus vers les États-Unis et s’éloigne de l’Algérie pour ses approvisionnements en gaz naturel, selon les données publiées cette semaine.

    En avril, le gaz algérien a fourni à l’Espagne environ 9,5 gigawattheures d’électricité, soit environ 37,5 % de moins qu’à la même période l’an dernier, selon Enagas, propriétaire et exploitant du réseau gazier espagnol.

    L’année dernière, la nation nord-africaine a fourni 41% des besoins totaux en gaz de l’Espagne.

    Ce changement est le résultat à la fois d’une relation de plus en plus tendue entre Madrid et Alger et de la fermeture du gazoduc Maghreb/Europe à l’automne dernier.

    L’Algérie a fermé le gazoduc qui traverse le Maroc pour couper son voisin occidental de son gaz.

    C’était après que l’Algérie ait gelé ses relations diplomatiques avec le Maroc en raison du positionnement et du lobbying de Rabat autour de l’autonomie de la région du Sahara occidental, ainsi que d’un vaste scandale d’espionnage.

    Puis, en mars, le gouvernement espagnol a fait un revirement surprenant sur sa position sur le Sahara occidental, se rangeant du côté de Rabat en ce que le territoire devrait être une région autonome au sein de l’État marocain.

    Cela a provoqué la colère du gouvernement algérien, bien que les responsables aient assuré que l’approvisionnement en gaz de l’Espagne se poursuivrait. Cependant, la compagnie pétrolière publique algérienne Sonatrach a publiquement réfléchi à un « recalcul » du prix que l’Espagne paie pour le gaz.

    Lorsqu’il est apparu que l’Espagne fournissait du gaz naturel au Maroc, le ministre algérien de l’énergie a déclaré que cela équivalait à une « rupture de contrat » ​​et a menacé de suspendre l’approvisionnement en gaz de l’Espagne.

    L’approvisionnement se poursuit actuellement grâce à quelques manœuvres diplomatiques, mais l’Espagne semble se sevrer de sa dépendance vis-à-vis de l’Algérie, qui reste son deuxième fournisseur.

    Les États-Unis sont devenus la principale source de gaz naturel de l’Espagne en janvier. En avril, les approvisionnements américains représentaient 31 % de la consommation de gaz de l’Espagne, soit une augmentation de 250 % par rapport à avril 2021.

    Cependant, dans un contexte de prix du gaz naturel déjà en hausse, l’Espagne paie jusqu’à 50 % de plus pour le gaz naturel liquéfié envoyé par bateau depuis les États-Unis.

    « Si l’Algérie arrête les livraisons, l’Espagne peut répondre à sa demande avec des importations de GNL. Mais cela peut faire grimper les prix du gaz dans le pays car c’est beaucoup plus cher que d’obtenir du gaz directement d’Algérie via le gazoduc GNL », a déclaré Ana Maria Jaller-Makarewicz, analyste pour l’Europe à l’Institute for Energy Economics and Financial Analysis (IEEFA).

    Anadolou

    #Espagne #Algérie #Gaz #Maroc #SaharaOccidental #GNL

  • L’Ukraine remet le gazoduc Espagne-France au premier plan

    L’Ukraine remet le gazoduc Espagne-France au premier plan

    L’Ukraine remet le gazoduc Espagne-France au premier plan – MidCat, gaz, énergie, énergie renouvelable, Algérie, Medgaz, Maroc, gazoduc Maghreb-Europe, GME,

    Depuis que la guerre a éclaté en Ukraine, l’Espagne exige la reprise du projet de gazoduc MidCat avec la France, afin de réduire l’indépendance énergétique européenne vis-à-vis de la Russie, une idée ambitieuse mais pleine d’obstacles.

    Qu’est-ce que MidCat ?

    Lancé en 2003, le projet MidCat (régions française Midi et espagnole Catalogne) vise à relier les réseaux gaziers de France et d’Espagne par un gazoduc de 190 kilomètres entre Hostalric, au nord de Barcelone, et Barbaira, près de Carcassonne, en traversant les Pyrénées . Son objectif est d’acheminer le gaz algérien vers le reste de l’Europe et de mettre fin à l’isolement énergétique de la péninsule ibérique, qui n’est reliée à la France, et au reste de l’Union européenne, que par deux gazoducs de faible capacité. Après des années de travaux, le projet, rebaptisé STEP (Transit Sud Est Pyrénées), a finalement été abandonné début 2019 après l’avis défavorable des organismes de régulation français et espagnols. La cause ? Son impact environnemental, dénoncé par les écologistes, ainsi que son faible intérêt économique. Une étude commandée par la Commission européenne en 2018 a conclu qu’il ne pouvait pas être rentable.

    Pourquoi le reprendre ?

    Depuis la guerre en Ukraine, l’UE a choisi de mettre fin à sa dépendance au gaz russe, qui représente près de 40% de sa consommation, ce qui a relancé l’intérêt stratégique d’une interconnexion entre l’Espagne et la France. L’Espagne est reliée à l’Algérie par un gazoduc sous-marin de 750 kilomètres, le Medgaz, ainsi que par un second gazoduc, le GME, via le Maroc, mis hors service à l’automne par Alger dans le cadre d’une crise diplomatique avec Rabat, mais qui n’a pas été démantelé. L’Espagne dispose en outre de six terminaux de regazéification de GNL, plus que tout autre pays européen. Ce réseau, ainsi qu’un port gazier au Portugal, pourraient faire de la péninsule l’une des principales portes d’entrée du gaz dans l’UE. MidCat est « crucial » pour « se débarrasser des menaces russes » et du « chantage du Kremlin », a insisté vendredi à Barcelone la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

    Des obstacles ?

    La réalisation du MidCat se heurte à plusieurs obstacles, à commencer par son coût -évalué en 2018 à 440 millions d’euros (464 millions de dollars)- et la durée des travaux, estimée à trois ou quatre ans. « Le Midcat ne peut pas être considéré comme une solution à court terme », rappelait mi-mars l’ambassadeur de France en Espagne, Jean-Michel Casa, dans le journal barcelonais La Vanguardia. A ce problème s’ajoute le manque de connexions entre la France et l’Allemagne, principal pays intéressé par le gaz qui pourrait venir d’Espagne, ce qui obligerait à davantage de travaux.Il est « plus facile d’amener le gaz directement par bateau en Allemagne » que de « construire un gazoduc entre l’Espagne et la France », a déclaré Thierry Bros, professeur à l’Institut d’études politiques de Paris (Sciences Po). « Bien sûr, cela impliquerait de construire des terminaux gaziers en Allemagne », mais son coût « ne serait pas plus élevé » que celui de Midcat, a-t-il assuré à l’AFP.

    De quels soutiens dispose-t-il ?

    Si le débat sur sa nécessité n’est pas tranché, le MidCat bénéficie d’importants soutiens, notamment en Espagne, où les autorités régionales catalanes et le gouvernement central font pression pour que Bruxelles déclare le projet d’ »intérêt communautaire ». La France s’est montrée plus réservée jusqu’à présent, mais, selon Madrid, cette position est en train de changer : « Les circonstances ont changé » et « la perception des risques et des opportunités » aussi, a déclaré mercredi la ministre espagnole de la Transition écologique, Teresa Ribera, qui estime qu’à Paris « ils comprennent qu’ils doivent le faire ». Toutefois, le projet pourrait buter sur le financement. Pour l’Espagne, le coût devrait être supporté par Bruxelles et non par les contribuables espagnols, puisque le projet bénéficierait à l’ensemble de l’UE, mais la Commission ne s’est pas encore engagée à le financer. Tout dépendra sans doute des contours exacts du projet : soucieuse de défendre sa viabilité, Madrid a plaidé ces dernières semaines pour un gazoduc compatible avec le transport d’hydrogène vert. Un changement pour convaincre Bruxelles, qui veut donner la priorité au financement des énergies renouvelables.

    Infobae, 10 mai 2022

    #Ukraine #Russie #Gaz #Gazoduc #MidCat #France #Espagne

  • Mebtoul: « l’Algérie est concurrencée même en Afrique »

    Mebtoul: « l’Algérie est concurrencée même en Afrique » – Gaz, gazoduc Nigeria-Europe, Maroc, GME,

    Les enjeux géostratégiques et énergétiques du gazoduc Nigeria-Europe

    Le Nigeria et le Maroc sont à la recherche de fonds pour financer le méga-projet de gazoduc visant à acheminer le gaz nigérian vers l’Europe qui prévoit de se libérer à terme du gaz russe dont la part est à plus de 40%. Le gazoduc Nigeria-Maroc dont le coût est estimé par l’IRIS entre 25 à 30 milliards de dollars, 5 à 10 milliards de dollars de plus que celui passant par l’Algérie, dont la durée de réalisation varierait entre 8 à 10 ans et dont la longueur serait d’environ 5660 kilomètres. Il longerait la côte ouest-africaine en traversant ainsi 14 pays : Nigeria, Bénin, Togo, Ghana, Côte d’Ivoire, Liberia, Sierra Leone, les trois Guinée, la Gambie, le Sénégal, la Mauritanie et le Maroc. Ce projet a été annoncé en décembre 2016, lors de la visite d’Etat du souverain marocain au Nigeria.

    Ce projet a pour but de connecter les ressources gazières nigérianes à différents pays africains, où il existe déjà deux gazoducs dans la zone Afrique du Nord-Ouest, le «West African Gas Pipeline», qui relie le Nigeria au Ghana, en passant par le Bénin et le Togo, et le gazoduc Maghreb-Europe (également nommé «Pedro Duran Farell») qui relie l’Algérie à l’Europe via l’Espagne (Cordoue) en passant par le Détroit de Gibraltar et le Maroc. Dans sa contribution intitulée «Les enjeux géostratégiques et énergétiques du gazoduc Nigeria/Europe», Abderrahmane Mebtoul, professeur des universités et expert international, a expliqué que pour «le gazoduc Nigeria-Algérie long de 4128 km, le coût est estimé par la Commission européenne à 19-20 milliards de dollars pour une durée de réalisation minimum de 5 à 7 années après son lancement et sera d’une capacité annuelle de trente milliards de mètres cubes.

    Il devrait partir de Warri au Nigeria pour aboutir à Hassi R’mel, en passant par le Niger dont l’idée a germé dans les années 1980, l’accord d‘entente ayant été signé le 3 juillet 2009». Le 21 septembre 2021, le ministre nigérian de l’Energie a déclaré dans une interview accordée à la chaîne de télévision CNBC Arabia, en marge de la conférence Gastech, que son pays a commencé à mettre en œuvre la construction d’un gazoduc pour transporter du gaz vers l’Algérie.

    Mebtoul a rappelé qu’actuellement, les exportations de l’Algérie se font grâce au GNL qui permet une souplesse dans les approvisionnements des marchés régionaux pour 30% et par canalisation pour 70%. L’Algérie possède trois canalisations. «Nous avons le MedGaz qui va directement vers l’Espagne à partir de Beni Saf au départ d’une capacité de 8 milliards de mètres cubes gazeux qui après extension prévue courant 2021, la capacité sera portée à 10 milliards de mètres cubes gazeux. Nous avons le GME via le Maroc que l’Algérie a décidé d’abandonner, dont le contrat s’est achevé le 31 octobre 2021, d’une longueur de 1300 km, 520 km de tronçon marocain, la capacité initiale étant de 8,5 milliards de mètres cubes ayant été porté en 2005 à 13,5 de milliards de mètres cubes gazeux», a-t-il souligné.

    Pour l’expert, «ce projet est stratégique pour l’Algérie selon différents rapports du ministère de l’Energie afin de pouvoir honorer ses engagements internationaux en matière d’exportation de gaz», ajoutant dans le même contexte que «l’Algérie est concurrencée même en Afrique, avec l’entrée en jeu de la Libye et ses réserves d’environ 1500 milliards de mètres cubes non exploitées, et plus de 42 milliards de barils de pétrole de réserve léger, comme l’Algérie est proche de l’Europe expliquant les tensions actuelles et les grands gisements au Mozambique (plus de 4500 milliards de mètres cubes gazeux)». Avec les tensions budgétaires que connaît l’Algérie, il y a lieu de ne pas renouveler l’expérience malheureuse du projet GALSI, Gazoduc Algérie-Sardaigne-Italie, qui devait être mis en service en 2012, d’un coût initial de 3 milliards de dollars et d’une capacité de 8 milliards de mètres cubes gazeux, devant approvisionner également la Corse. En effet, le gouvernement prévoit un nouveau code d’investissement en Algérie, après tant d’autres qui ont eu peu d’impact sur la production et les exportations hors hydrocarbures, ayant peu attiré les investisseurs étrangers.

    En conclusion, Mebtoul a souligné que «les autorités nigérianes et l’Europe, principal client, doivent avoir une position claire concernant le gazoduc vers l’Europe : soit l’Algérie, soit le Maroc, évitant des discours contradictoires et que certains experts organiques ou responsables de départements ministériels évitent d’induire en erreur tant l’opinion publique que les plus hautes autorités du pays. Le langage de vérité doit primer si l’on veut éviter les erreurs du passé. L’attrait de l’investissement à forte valeur ajoutée ne saurait résulter de lois, mais d’une réelle volonté politique allant vers de profondes réformes, une stabilité du cadre juridique et monétaire permettant la visibilité et que les pays qui attirent le plus les Investissements directs étrangers (IDE) n’ont pas de codes d’investissement». «Mon expérience et mes contacts internationaux au plus haut niveau montrent que le temps est terminé des relations personnalisées entre chefs d’Etat ou de ministres à ministres dans les relations internationales où dominent les réseaux décentralisés, que dans la pratique des affaires il n’existe pas de sentiments mais que des intérêts et que tout investisseur est attiré par le profit, qu’il soit américain, chinois, russe, turc ou européen. Il appartient à l’Etat régulateur, stratégique en économie de marché, comme un chef d’orchestre de concilier les coûts privés et les coûts sociaux», a-t-il souligné.

    Le monde s’oriente entre 2022/2030, inéluctablement, vers un nouveau modèle de consommation énergétique fondé sur la transition numérique et énergétique mondiale et notamment en Méditerranée, principal marché de l’Algérie, autant que l’eau qui est au cœur de la souveraineté des Etats et de leur politique de sécurité. Les nouvelles dynamiques économiques modifieront les rapports de force à l’échelle mondiale et affecteront également les recompositions politiques à l’intérieur des Etats comme à l’échelle des espaces régionaux.

    Maghreb Info, 08 mai 2022

    #Algérie #Maroc #Nigeria #Gaz #Gazoduc #Afrique #Pipeline

  • Gaz algérien : Madrid cède aux exigences d’Alger

    Gaz algérien : Madrid cède aux exigences d’Alger

    Gaz algérien : Madrid cède aux exigences d’Alger – Espagne, Maroc, Sahara Occidental, gazoduc Maghreb-Europe, GME,

    Suite aux mises en gardes d’Alger concernant la réexportation du gaz algérien de l’Espagne vers le Maroc, le ministère de la transition écologique espagnol a ordonné à Enagás, en tant qu’opérateur et gestionnaire du système gazier espagnol, de créer un système de garanties d’origine pour le gaz arrivant en Espagne, rapporte le magazine ibérique El Periodico de la Energia.

    Ce système de suivi et de gestion de gaz que Madrid veut mettre au point permettra une plus grande transparence des importations et des exportations espagnoles du gaz afin de répondre à ses obligations contractuelles surtout avec Sonatrach. Le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab a récemment mis en garde Madrid contre une éventuelle réexportation du gaz algérien vers le Maroc. Le royaume chérifien rencontre une crise énergétique sans précèdent après la fermeture du gazoduc Maghreb-Europe (GME) par Alger suite aux hostilités continues du Makhzen contre l’Algérie.

    « Les quantités de gaz naturel algérien livrées à l’Espagne, dont la destination n’est autre que celle prévue dans les contrats, seront considérées comme non conformes aux engagements contractuels. Cela pourrait donc conduire à la rupture du contrat qui lie Sonatrach à ses clients espagnols », avait prévenu le gouvernement algérien dans un communiqué.

    L’Espagne rassure

    L’initiative espagnole vise à fournir des garanties tangibles à Alger que le gaz exporté vers le Maroc ne concernera aucune molécule algérienne. le but et d’éviter tout malentendu avec l’Algérie sur le dossier gazier et garantir ainsi son approvisionnement en gaz algérien conformément aux contrats entre les deux pays surtout en cette période de tensions géopolitiques avec la Russie, premier fournisseur de l’Europe en gaz naturel ainsi que le renégociation en cours des prix entre Alger et Madrid.

    A noter que le Maroc ne reçoit plus de gaz algérien depuis octobre 2021 lorsque l’Algérie a décidé de ne plus lui fournir de molécules sur fond de crise diplomatique provoquée par le Makhzen et qui a conduit l’Algérie à rompre ses relations avec son voisin de l’Ouest.

    L’Espagne aussi tente également d’être la plus transparente possible pour ne pas provoquer l’ire d’Alger surtout avec la dégradation des relations diplomatiques suite à son revirement historique sur le dossier du Sahara Occidental.

    L’Algérie aujourd’hui, 07 mai 2022

    #Algérie #Maroc #Espagne #SaharaOccidental #Gaz #GME

  • « Impossible de prouver que c’est du gaz algérien »-Hasni-

    « Impossible de prouver que c’est du gaz algérien »-Hasni-

    « Impossible de prouver que c’est du gaz algérien »-Hasni- Espagne, Gazoduc Maghreb-Europe, GME, Maroc, Tewfik Hasni, Sahara Occidental,

    Approvisionnement de l’Espagne et inversement du flux du GME / Tewfik Hassni : «Impossible de prouver que c’est du gaz algérien»

    PAR INES DALI

    Après les communiqués diffusés par l’Espagne et l’Algérie concernant l’inversement du flux du Gazoduc Maghreb-Europe (GME), un éclairage est devenu nécessaire afin de comprendre ce qui se passe réellement. «Reporters» a joint l’expert Tewfik Hasni, consultant en transition énergétique et qui suit de très près les marchés pétrolier et gazier, pour recueillir son avis sur cette épineuse question à propos de laquelle il estime qu’il est tout simplement «impossible de tracer l’acheminement du gaz», notamment après que le ministère espagnol en charge de ce dossier a indiqué que «le gaz acheminé au Maroc ne sera en aucun cas d’origine algérienne». Cette précision du ministère espagnol de la Transition écologique a été donnée après que le ministère algérien de l’Energie et des Mines eut réagi au courriel électronique espagnol. «Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a été informé ce jour (mercredi dernier, ndlr) par message électronique, par son homologue espagnole, Mme Teresa Ribera, de la décision de I’Espagne d’autoriser le fonctionnement, en flux inverse, du Gazoduc Maghreb Europe», a indiqué le ministère algérien dans un communiqué diffusé le jour-même, avec la précision que «tout acheminement de quantités de gaz naturel algérien livrées à l’Espagne, dont la destination n’est autre que celle prévue dans les contrats, sera considéré comme un manquement aux engagements contractuels, et par conséquent, pourrait aboutir à la rupture du contrat liant la Sonatrach à ses clients espagnols».

    Etait-ce le début d’une sérieuse brouille énergétique entre les deux pays partenaires depuis plusieurs années dans ce domaine ? Pour «désamorcer» l’atmosphère, la partie espagnole a, à son tour, immédiatement livré sa réponse. «L’activation de ce mécanisme (flux inverse du GME, ndlr) a été discutée avec l’Algérie ces derniers mois et communiquée aujourd’hui (mercredi 27 avril, ndlr) au ministre algérien», a affirmé le ministère espagnol de la Transition écologique, après avoir précisé qu’«en aucun cas le gaz acquis par le Maroc ne sera d’origine algérienne». C’est là, justement, que se trouve le nœud gordien à propos duquel intervient l’expert Tewfik Hasni.

    «D’abord, est-ce qu’on pensait que quelqu’un pouvait tracer le gaz d’une source à une autre ?», s’est demandé l’expert avant de répondre : «Impossible !» Il explique pourquoi cette impossibilité de savoir quel serait l’origine du gaz que compte expédier l’Espagne. «L’Espagne importe, à la fois, du gaz sous forme de GNL (gaz naturel liquéfié) des Etats-Unis et du Qatar dans des méthaniers, et du gaz gazeux d’Algérie via un gazoduc», a-t-il commencé par indiquer. «Une fois que le GNL est reconverti en gaz à la sortie du terminal GNL espagnol, il ira dans le même réseau que la gaz algérien. Il n’y a donc pas un traçage de ce gaz, car tout est mélangé à la fin», a expliqué M. Hasni.

    Suite à cela, «vous ne pourrez donc jamais prouver que c’est du gaz algérien qui est acheminé ailleurs», a-t-il ajouté, avant de commenter que «la réaction de l’Algérie d’interrompre la livraison du gaz s’il est livré à un pays tierce ne sert à rien», puisqu’elle «ne pourra jamais vérifier et prouver que c’est du gaz algérien», a-t-il insisté. «Dans ce cas, l’Espagne aura tout à fait gain de cause», a-t-il ajouté. L’expert revient sur la clause contractuelle dont parle l’Algérie en donnant un exemple. «Il faut savoir une chose, commercialement, dans le cas du GNL par exemple, cette clause était valable lorsque nos clients GNL avaient trouvé des marchés plus intéressants en Asie et avaient détourné des navires de gaz. Là, ce sont des actions qui peuvent être vérifiées et suivies. Et dans ce cas, nous avions interdit ces détournements et obtenu gain de cause. Mais à l’inverse du GNL, on ne peut pas appliquer cette démarche à du gaz gazeux, dans un réseau gazier», a-t-il tenu à réitérer.

    La question qui se pose c’est comment un pays qui importe du gaz pour ses besoins peut-il décider de l’exporter ? M. Hasni estime que «si le pays trouve une source alternative moins cher que le gaz, c’est l’énergie solaire pour l’Espagne, il peut se permettre de céder ce qu’il a en plus. Mais il faut savoir qu’aucun pays ne remettra en cause sa sécurité énergétique, même s’il faut payer un prix fort pour cela».

    Le gaz, raison du revirement espagnol

    Tewfik Hasni relève, par ailleurs, que la découverte du gaz au large des Iles Canaries est la raison du changement de l’attitude de l’Espagne. «Le Maroc a toujours présenté la dépendance des Iles Canaries vis-à-vis de lui. Et ce qui a fait le changement dans la position espagnole, c’est que le Maroc a cédé ses prétentions sur les Iles Canaries à l’Espagne», a affirmé l’expert. «C’est pour cela, et uniquement pour cela que les Espagnols ont soutenu la position marocaine pour le Sahara occidental… Car cela veut dire que l’Espagne aura aussi une nouvelle source de gaz. Et lorsqu’elle va produire ce gaz, elle va devoir céder une partie au Maroc. Ce sont les conditions de l’accord entre les deux parties, et cela n’a rien à voir avec les autres problèmes soulevés, comme l’émigration par exemple», pour expliquer le revirement espagnol, a conclu M. Hasni.

    Reporters, 05/05/2022

    #Algérie #Espagne #Maroc #Gaz #GME #Gazoduc #SaharaOccidental

  • Gaz inversé au Maroc via GME: quels fournisseurs et à quel prix?

    Gaz inversé au Maroc via GME: quels fournisseurs et à quel prix?

    Gaz inversé au Maroc via GME: quels fournisseurs et à quel prix? – gazoduc Maghreb-Europe, Algérie, Espagne, Qatar,

    Bien que les responsables marocains et espagnols s’accordent à dire que le flux inverse de gaz vers le GM via le gazoduc Maghreb-Europe (GME) ne sera rien d’autre que l’Algérie, il y a du suspense sur le coût et le profil du ou des fournisseurs. Qui va approvisionner le marché marocain désormais…

    Fin avril, le régime algérien a menacé de mettre fin à l’accord avec l’Espagne, qui a fermé fin octobre 2021 après que Madrid et Rabat ont décidé de détourner le débit du gazoduc Maghreb-Europe (GME).

    L’Algérie maintient sa position hostile envers le Maroc, craignant que dans le processus d’inversion du flux GME, le gaz algérien ne soit mélangé avec le gaz envoyé au Maroc. Madrid a réagi rapidement, rappelant qu’elle avait accepté d’autoriser Rabat à n’utiliser ses installations de gaz renouvelable que pour acheter du gaz naturel liquéfié (GNL) du Maroc sur le marché international.

    « Les chances que l’Algérie viole ses obligations énergétiques envers l’Espagne, un allié européen clé, restent minces », a déclaré Intissar Fakir, directrice de projet pour l’Afrique du Nord et le Sahel, au Moyen-Orient.

    « Sonatrach, la compagnie nationale d’énergie du pays, ne veut pas rompre les accords internationaux pour un certain nombre de raisons et mettre en péril sa relation avec un client clé. L’Algérie a évité de transférer du gaz algérien au Maroc dans le cadre de son contrat actuel – et Madrid a assuré aux Algériens qu’un tel transfert n’aurait pas lieu. Intissar Fakir dans cet article intitulé « L’approche instable de l’Algérie vis-à-vis du Maroc pourrait avoir un impact sur les liens énergétiques avec l’Espagne ».

    Le directeur du projet Afrique du Nord et Sahel (Mostafa Terrab, président du groupe OCP, qui est membre du conseil consultatif du projet) indique que parmi les options envisagées par le gouvernement marocain, une restructuration pour embaucher du GNL a été externalisée. « À cette fin, des responsables marocains se sont rendus au Qatar, un exportateur de gaz, en février pour s’assurer les volumes de GNL. Les relations du Maroc avec le Qatar sont fortes, notamment lors du siège du pays dans le Golfe en 2017. Il est peu probable que Doha soit oubliée », a rappelé le groupe de réflexion basé à Washington.

    « Compte tenu du coût de la location de l’installation gazière, le Maroc s’est tourné vers l’Espagne pour faciliter l’exploitation du GNL, qui sera ensuite acheminé via le GME. Peut protéger les objets.

    Amérique, Nigéria, Qatar… gâtés

    Lors d’une conférence de presse vendredi 15 avril, la ministre du Changement énergétique Leila Benali a confirmé que l’arrivée des premières fournitures aux deux centrales, Tahaddart et Aïn Beni Mathar, était « une question de quelques jours ». Si le Maroc « entre rarement sur le marché international du GNL », « les équipes marocaines ont su développer un pouvoir de négociation important face à des traders expérimentés ».

    Leila Benali n’a pas semblé apprécier la quantité commandée par la partie marocaine (ONEE et Onheim), qu’elle jugeait moins importante qu’elle ne l’avait espéré, même si elle s’est félicitée de l’effervescence suscitée par la sortie du Maroc sur le marché international du GNL. « Nous avons reçu des dizaines de réponses. Ce sont des accords à moyen terme », a promis la ministre, sans préciser les détails de ces accords (prix, quantité, pays fournisseur).

    « Je ne suis pas membre de la commission ad hoc chargée du dossier gaz », a déclaré la ministre, ajoutant que l’annonce de la première date de répartition est attendue dans les prochains jours.

    Plus de deux semaines après le départ significatif du ministre, les centrales de Tahaddart et Ain Beni Mathar sont toujours fermées, et aucun des paramètres du nouveau contrat énergétique entre le Maroc et l’Espagne n’a encore été filtré.

    Selon l’agence de presse londonienne Ray Alyoum, les méthaniers loués par le Maroc doivent arriver via l’Atlantique (hors Qatar) en provenance des États-Unis ou du Nigeria, décharger la cargaison au port de Huelva en Andalousie et démarrer le processus de pompage vers le hub de GME en Córdoba.

    Au lieu de se contenter d’un fournisseur unique, le Maroc aurait choisi de diversifier ses sources d’approvisionnement en raison de la difficulté (rareté et coût élevé) d’obtenir du gaz sur le marché international lié au conflit armé entre la Russie et l’Ukraine.

    « Importer du gaz coûte au Maroc sept fois plus que ce qu’il reçoit de l’Algérie via GME. Le Maroc n’a pas besoin de grandes quantités de gaz, ce qui lui permet d’obtenir plus facilement ce qu’il recherche sur le marché international » ( Ray Alyoum ).

    Guillaume Kennedy
    « Pionnier du café. Fanatique des réseaux sociaux. Passionné de télé. Entrepreneur sympathique. Amateur de zombies.

    Tumbler Ridge News, 03/05/2022

    #Maroc #Gaz #Algérie #GME #Gazoduc #GNL

  • La rupture du gaz algérien à l’Espagne emportera Sanchez

    La rupture du gaz algérien à l’Espagne emportera Sanchez

    La rupture du gaz algérien à l’Espagne emportera Sanchez – Maroc, Pedro Sanchez, Sahara Occidental

    En annonçant la rupture d’approvisionnement de son gaz naturel en cas de non-respect des engagements contractuels avec Madrid, l’Algérie vient remet l’Espagne à sa vraie place, lui ôtant ses manœuvres malveillantes.

    Le président de la République Abdelmadjid Tebboune avait indiqué samedi dernier que l’Algérie respecte son engagement avec son client espagnol, et cela ne veut absolument signifier que l’Algérie est naïve lorsqu’l s’agit de défendre ses intérêts suprêmes.

    Le président Tebboune a bien fait la part des choses en dissociant l’Etat espagnol de son gouvernement dirigé par le socialiste Pedro Sanchez. Ce dernier avait déjà annoncé la couleur de l’estocade en indiquant au mois de février dernier à partir des Emirats Arabes Unis que son pays s’engagerait à assurer la sécurité énergétique du Makhzen. Une estocade qu’il confirmera avec son revirement au sujet de la question du Sahara Occidental dont son pays est responsable historiquement, en s’alignant sur la position de l’occupant marocain.

    Aujourd’hui, l’Algérie est en position de force, et son gaz à prix alléchant est très sollicité sur le marché mondial, soutenu par la crise ukrainienne et la décision de Moscou d’exiger le payement de l’achat de son gaz en roubles, pour répondre au gel de ses avoirs par l’Occident.

    Fermer le robinet, c’est mettre à nu les mensonges du Makhzen

    Fermer le robinet du gaz algérien à l’Espagne, mettra à nu les mensonges du Makhzen qui ne cesse d’induire son peuple en erreur en évoquant des découvertes de gisements pétroliers et gaziers par une entité britannique dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas les 250 mille livres Sterling, comme nous l’avons déjà révélé dans plusieurs articles publiés par Algérie54. Les mensonges du Makhzen ne se limitent pas uniquement aux découvertes fantomatiques des gisements pétroliers et gaziers, puisque les médias du Commandeur des croyants diffusent la relance du projet du gazoduc reliant le Nigeria à l’Europe via le Maroc, sachant que le coût du projet avoisine les 30 milliards de dollars, hors de portée de Rabat et du fameux fonds islamique basé à Londres.

    Algérie54, 27/04/2022

    #Algérie #Espagne #Maroc #SaharaOccidental #Gaz #PedroSanchez