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  • Algérie. Les ministres ont-ils snobé les députés ?

    Algérie. Les ministres ont-ils snobé les députés ? – APC, APW, gouvernement, élus, contrôle de l’action gouvernementale, article 158 de la Constitution,

    Les députés de l’APN se sont plaints de la relation avec les membres du gouvernement qui ne leur facilitent pas la tâche dans leur mission constitutionnelle de contrôle de l’action gouvernementale.

    Apparemment, certaines pratiques de l’ancien régime ont encore la peau dure. Le changement, devenu le véritable leitmotiv depuis la chute de la « Issaba » peine encore à trouver son prolongement de manière concrète. Cela est loin d’être un secret de Polichinelle tant les résistances sont encore assez fortes et les hautes autorités du pays, le président de la République en tête, l’admettent ouvertement. Abdelmadjid Tebboune a, à maintes reprises, mis en exergue cette évidence comme lorsque, il y a quelques semaines, il a ouvertement fustigé les pratiques bureaucratiques qui freinent justement la mise en marche de la dynamique de changement, telle que voulue et proclamé par ses promoteurs.

    En tout cas il semble que les députés de l’APN l’ont appris à leurs dépens. Eux qui pensaient sans doute que le contrôle de l’action du gouvernement allait être une simple sinécure, du pain béni, ce d’autant que les nouvelles lois de la République, à commencer par la loi fondamentale, sont on ne peut plus claires à ce propos. Mais entre les textes et les pratiques il y a un fossé. Les députés de l’APN se sont, à ce propos, plaints de la relation avec les membres du gouvernement qui ne leur facilitent pas la tâche dans leur mission constitutionnelle de contrôle de l’action gouvernementale. Les députés, lors d’une rencontre à l’assemblée des structures de la chambre basse du Parlement, ont en effet soulevé notamment la question des questions orales et écrites. Devant le président de l’APN ils ont notamment évoqué les retards que mettent les ministres avant de répondre à leurs questions écrites ou orales. En somme, ils reprochent aux membres du gouvernement de les avoir snobé, ce d’autant que dans certains cas il y a même absence totale de réponse. Une situation embarrassante il est vrai qui met, en tout cas, les ministres en particulier et le gouvernement en général en porte-àfaux avec les dispositions de la Constitution. « Les membres du Parlement peuvent adresser, par voie orale ou en la forme écrite, toute question à tout membre du gouvernement » stipule, en effet, l’article 158 de la Constitution.

    « La question écrite reçoit en la même forme une réponse dans un délai maximal de trente (30) jours » énonce un alinéa de cet article et il en est de même pour les questions orales. « Pour les questions orales, le délai de réponse ne doit pas excéder trente (30) jours » stipule encore l’article 158 de la loi fondamentale. Les députés ont également soulevé d’autres questions liées à la difficulté de la relation avec les ministres comme le point relatif aux audiences. En tout cas la problématique des questions orales et écrites rappelle les précédentes législatures, soit du temps de l’ancien régime. En ce temps-là on se souvient des plaintes récurrentes des députés qui n’ont eu de cesse de reprocher aux ministres de faire souvent l’impasse sur les questions orales et écrites qui leur sont adressées. Cette similitude est la preuve que le chemin du changement reste encore loin par la faute de la persistance d’anciennes pratiques et ce même si quelques pas ont été faits dans la bonne direction.

    Par : KAMAL HAMED

    Le Midi Libre, 28/12/2021

    #Algérie #APN #Parlement #Députés #Gouvernement #Elus

  • Algérie. Des mots sur les maux

    Algérie. Des mots sur les maux

    Algérie. Des mots sur les maux – banques, investissement, agriculture, importations,

    Le Conseil des ministres, qui se tient chaque dimanche sous la présidence de Tebboune, est censé apporter à chaque séance un souffle nouveau dans le monde des finances et de l’économie.
    Plusieurs anciennes règles et lois ont été mises sous le boisseau pour être remplacées par d’autres plus pertinentes, plus performantes et qui collent mieux à la réalité des terrains.

    Le secteur bancaire a été maintes fois secoué pour ôter la poussière qui s’est accumulée sur les us et coutumes qui prônent une prudence caractérielle, trop en retard sur les développements des finances dans le monde. Des banques qui ronronnent, n’accordant pas de prêts, ne prenant aucun risque, et c’est tout le secteur des investissements directs qui continue son agonie qui dure et perdure. Le secteur agricole, par exemple, est l’illustration parfaite de l’absence d’écho favorable des ordonnances et décrets dans la réalité dont il illustre la parfaite déliquescence des décisions étatiques avant même leur mise en application. Il suffit de suivre les « recommandations » du ministre du Commerce qui sont concrétisées sur le terrain par une augmentation déraisonnable des prix, justement quand ce dernier essaie de dresser des garde-fous.

    Il y a quand même eu des décisions prises au Conseil des ministres qui ont eu un effet immédiat sur la balance commerciale algérienne, comme la restriction des importations, qui a fait que notre matelas de devises n’est plus sollicité pour importer des cure-dents ou de la nourriture pour chiens.

    Malheureusement, de telles décisions qui paraissent dialectiques englobent un tas de cibles qui se confondent et mettent à mal des secteurs stratégiques. Il en est ainsi de plusieurs matières premières ou intrants qui sont absents dans un giron économique où ils sont, encore, indispensables. La poudre de lait en est le parfait exemple ; une matière première dont l’importance n’est plus à démontrer et dont la réduction à l’importation, ou l’arrêt, promet des lendemains ravageurs au sein de la filière lait et ses dérivés.

    La réalité du terrain bureaucratique bloque encore toutes les tentatives d’entrepreneurs téméraires pour imposer un meilleur climat des affaires. Il suffit de faire un tour aux Douanes, aux banques, à d’autres institutions financières, pour mesurer le gouffre qui sépare la réalité du terrain des décisions prises au sein du Conseil des ministres. D’ailleurs, lors du dernier en date, le président Tebboune a dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Des mots sur les maux.

    Par Hamid Bellagha

    Reporters, 21/12/2021

    #Algérie #Banques #Investissement #Importations #Balance_commerciale

  • Algérie. Logique républicaine

    Algérie. Logique républicaine – gouvernement, Aïmene Benabderrahmane, Abdelmdjid Tebboune, gestion

    Dans tous les Etats, il est une logique de tradition républicaine que le gouvernement est aux affaires de la nation non seulement pour exécuter, reformer et distribuer, mais aussi pour gérer et produire. C’est pourquoi cette logique qui revient à l’esprit quand il est question de certitudes et d’options de progrès et de prospérité. Le grand secret pour un gouvernement qui entre dans ces options est de saisir d’abord l’imagination du peuple.

    Peut-être est-ce là, manifestement, la mission du gouvernement du Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, en d’autres termes de produire pour rabattre les oreilles des détracteurs de son plan d’action. Il est de sa préoccupation que la société algérienne entende ce qu’il y a de plus précieux et important à satisfaire ses priorités, la certitude de voir un Exécutif gouvernemental et des responsables à tous les échelons plus compétents lorsqu’il s’agit de la prise en charge des affaires publiques et par conséquent préoccupations de la population.
    Dans ce contexte, le programme politique du président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune à travers ses grands axes donne du pouvoir au gouvernement et une très grande manœuvre d’accéder au stade et aux marches d’un véritable développement socio-économique et à élucider le mystère des citoyens : qu’est la garantie de l’avenir et à accorder l’intérêt requis aux commodités de base et aux prestations fournies à la population au quotidien.

    D’ailleurs, même dans les pays où la politique officielle peut être jugée au-dessus de tout reproche il est noté un excès d’enthousiasme pour le progrès, un sentiment d’insécurité en période de crise où la faiblesse administrative et économique qui résulte de la crise engendre fréquemment de grandes souffrances et de grands sacrifices
    Devant ces exigences, c’est la variété d’étapes sur laquelle le gouvernement est interpellé à répondre à toutes les questions offensives de ceux que les conditions de développement du pays inquiètent, intriguent et indisposent l’opposition. Une opposition qui devrait faire preuve de retenue dans son comportement et ses prises de positions qui se démarquent des réalités de l’Algérie et ses ambitions pour un lendemain meilleur pour tous.

    Aussi une étape décisive et nécessaire s’impose pour répondre aux besoins du peuple, de travailler ensemble à tous les niveaux pour faire avancer un dialogue large et inclusif qui répond aux besoins du peuple et jette les bases d’une stabilité et d’une prospérité à long terme.

    Dans cette perspective, où chaque citoyen n’a absolument pas le droit de se croiser les bras, pourrait-on au moins faire au sein du paysage politique et de la société civile, à défaut d’un consensus national, à certaines tâches qui semblent plus faciles à saisir, à actionner et à remplir. Comprendre tous les segments qui sont à la base de ce volontarisme politique, synonyme de garantie de la stabilité et de la promotion économique, sociale, culturelle et démocratique.

    Mais aussi que d’aucuns se détachent définitivement d’une situation de cauchemar caractérisée souvent par un égoïsme politicien, prévoir et éviter, tous les défauts qui sont, du reste, la cause de l’inefficacité de la pratique politique.

    B. C.

    Lemaghreb.dz, 02/12/2021

    #Algérie #Gouvernement #Abdelmadjid Tebboune #Aimene_Benabdraahmane #Gestion

  • Marchés et corruption: Les responsabilités du gouvernement

    Algérie, marchés publiques, corruption – Marchés et corruption: Les responsabilités du gouvernement

    Les marchés publics ont de tout temps été une des plus grandes brèches à travers lesquelles responsables politiques, cadres d’institutions étatiques et hommes d’affaires introduits dans le sérail se sont engouffrés pour détourner de grosses sommes d’argent, en grande partie en devises fortes. Passation de marchés non-conformes à la réglementation, pots-de-vin, surfacturation, transfert illicite de devises à l’étranger, ont été d’ailleurs les principales charges retenues contre ce qui est communément appelé la « Issaba ». Des procès retentissants ont eu lieu et se poursuivent encore contre d’anciens patrons et leur relais. 90% des affaires sont liées à la corruption et se nourrissent des marchés publics. Conscient du fléau, le gouvernement s’est engagé dans son plan d’action à renforcer le contrôle des finances publiques, en dotant de mécanismes garantissant la transparence et la traçabilité.

    Le Premier ministre, qui occupe également le poste de ministre des Finances a déjà élaboré un projet de loi relatif aux règles générales des marchés publics. Le nouveau texte a la particularité d’axer ses aspects juridiques exclusivement sur les marchés publics. Dans le but de s’assurer une plus grande marge de manœuvre dans le contrôle de la gestion de l’argent public, le gouvernement a opté pour un texte de loi englobant des règles générales, offrant toute la latitude aux législateurs d’opérer grâce à des dispositions réglementaires modulables selon les nouvelles réalités.

    Les marchés passés de gré à gré et soumis à l’approbation du conseil des ministres restent à 10 milliards de dinars. Il est à signaler l’introduction de la soumission électronique et l’obligation du recours à la publicité en cas d’appels d’offres ouverts ou restreints. « Le recours à la publicité est obligatoire au bulletin officiel des marchés de l’opérateur public (Bomop) et par voie de presse pour les formes de passation des marchés publics visées aux articles 37 et 39, en cas de nécessité », stipule la nouvelle loi.

    Une particularité : les marchés portant sur des solutions développées par des startups peuvent faire l’objet de la procédure de gré à gré. Par ailleurs, 20 % de la commande publique sont réservés aux micro-entreprises. La nouvelle loi force dans la mesure du possible les entreprises étrangères qui obtiennent des marchés publics en Algérie à conclure des accords de sous-traitance avec des entreprises de droit algérien.

    Il va de soi que la lutte contre la corruption sous toutes ses expressions requiert une détermination sans failles et une mobilisation quasi-permanente des services financiers, en attendant l’informatisation de tous les outils de gestion. Il est à rappeler qu’en deux décennies, les marchés publics ont permis à la « Issaba » et ses affidés de détourner et de placer dans des banques à l’étranger plusieurs dizaines de milliards de dinars.

    Des sommes inouïes ont été soustraites du Trésor public pour prendre la direction de l’Europe, les pays du Golfe et les paradis fiscaux. En 20 ans, l’Algérie a perdu de quoi remettre à niveau l’ensemble de son infrastructure industrielle ! Afin de se prémunir contre une quelconque « mise à sac » orchestrée par des responsables peu scrupuleux et d’hommes d’affaires sans foi ni loi, le gouvernement est en train de revoir son système défensif. Cette fois-ci sera-t-elle la bonne ?

    Mohamed M.

    L’Est Républicain, 21/11/2021

    #Algérie #Marchés_publiques #Corruption

  • Gouvernement Akhannouch: Des femmes aux postes stratégiques

    Gouvernement Akhannouch: Des femmes aux postes stratégiques. sept femmes sur une équipe de 24 ministres, soit un taux de 29 %. Une première.

    Nommé par le roi le 7 octobre, le nouveau gouvernement marocain mené par Aziz Akhannouch a apporté une grande nouveauté. Non pas tant par la nature de ses portefeuilles que par sa composition féminine : sept femmes sur une équipe de 24 ministres, soit un taux de 29 %. Une première.

    D’autant que les sept femmes ministres n’ont pas hérité, comme il est de coutume, de portefeuilles secondaires mais de départements stratégiques.

    Ainsi, c’est l’ancienne directrice régionale de la santé Nadia Rmili qui a été nommée ministre de la Santé avant qu’elle ne décide de se consacrer à la gestion de la métropole, où elle a été élue maire en septembre, devenant ainsi la première présidente du conseil de la ville de Casablanca.

    Elle a été remplacée par Khalid Ait Taleb, qui occupait le même poste au gouvernement de Saâdeddine el-Othmani.

    « Cette nomination intervient conformément aux exigences constitutionnelles, et sur la base de la demande soumise par Aziz Akhannouch de relever de ses fonctions gouvernementales la nouvelle ministre, qui a déposé une demande pour se consacrer pleinement à ses fonctions de maire de Casablanca », indique un communiqué du cabinet royal le 14 octobre.

    Six femmes restent depuis aux commandes de portefeuilles importants : les Finances, le Tourisme, l’Énergie, l’Urbanisme et l’Habitat, la Solidarité et l’Insertion sociale, la Transition numérique et la Réforme administrative.

    « Un tiers du nouveau gouvernement [est] constitué de femmes à la tête de départements structurants. Encourageant pour la parité au Maroc. Beaucoup reste à faire », s’est félicitée le 8 octobre sur Twitter Amina Bouayach, la présidente du Conseil national des droits de l’homme.

    Tributaires de leur tutelle
    Une manière de se démarquer des deux gouvernements précédents dirigés par les islamistes du Parti de la justice et du développement (PJD). Dans sa version première, le gouvernement Saâdeddine el-Othmani, nommé en mars 2017, comptait une seule ministre et sept autres femmes secrétaires d’État.

    Problème : six secrétaires d’État n’avaient jamais reçu leurs arrêtés d’attribution, un texte publié au bulletin officiel qui délimite leur pouvoir et leur champ d’action. Incapables de prendre officiellement la moindre décision, elles étaient tributaires de la signature du ministre de tutelle.

    Une situation à laquelle a mis fin un remaniement en 2018, où tous les secrétariats d’État ont été supprimés.

    « Il faut reconnaître que ces postes de secrétaires d’État avaient été créés pour donner un visage féminin au gouvernement mais il n’y avait aucune volonté de leur donner le pouvoir. C’est pourquoi les ministres n’avaient pas signé les arrêtés d’attribution », témoigne un ancien membre de l’équipe Othmani.

    Une incohérence à laquelle le gouvernement Akhannouch tente de remédier.

    En témoigne la nomination d’une femme, pour la première fois dans l’histoire du Maroc, au ministère de l’Économie et des Finances. Ancienne ministre du Tourisme, Nadia Fettah Alaoui a un profil qui tranche avec celui de ses prédécesseurs.

    Contrairement à ces derniers, comme Mohamed Benchaâboun et Mohamed Boussaid, tous deux de hauts commis de l’État ayant occupé sous le règne de Mohammed VI des postes importants dans l’administration, Nadia Fettah Alaoui, 50 ans, a fait l’essentiel de sa carrière dans le secteur privé.

    Diplômée en 1994 de l’École des hautes études commerciales de Paris (HEC Paris), l’ancienne ministre du Tourisme a occupé le poste de consultante pour le célèbre cabinet d’audit Arthur Andersen, avant de se lancer à son propre compte en créant, en 2000, Maroc Invest Finances Group, une entreprise de capital-investissement.

    Cinq ans plus tard, elle a rejoint le groupe Saham de l’ancien ministre de l’Industrie Moulay Hafid Elalamy.

    Désormais aux Finances, elle aura la lourde tâche d’améliorer les équilibres macro-économiques en pleine crise tout en permettant au gouvernement de réaliser son ambitieux programme, qui prévoit entre autres un revenu minimum et des allocations familiales au profit des personnes âgées et des ménages démunis, ainsi qu’une augmentation des salaires des enseignants débutants de 2 500 dirhams (près de 240 euros).

    Autre poids lourd de ce gouvernement : Leila Benali, nommée ministre de la Transition énergétique et du Développement durable. Économiste en chef de l’International Energy Forum, passée par le géant saoudien Aramco, l’Arab Petroleum Investments Corporation et le World Economic Forum, elle est depuis 2018 membre du groupe d’experts en énergies fossiles auprès de l’ONU.

    L’ingénieure devra entre autres gérer le projet de construction d’une station de transformation du gaz liquéfié en gaz naturel.

    « L’importance de ce projet et les conditions du marché national et régional ont suscité l’intérêt d’un nombre important de sociétés nationales et internationales », a annoncé un communiqué de son département le 15 octobre, deux semaines avant la fin du contrat de transit du Gazoduc Maghreb-Europe (GME) liant le royaume à l’Algérie.

    « Pas là pour faire de la figuration »
    Il en est de même pour le ministère du Tourisme confié à Fatima-Zahra Ammor. Ancienne directrice marketing du groupe Akwa (qui appartient à Aziz Akhannouch), cette ingénieure de l’École nationale supérieure des techniques avancées (ENSTA Paris) devra réanimer un secteur stratégique pour le royaume durement touché par la pandémie.

    « Les négociations ont parfois été dures car chacun des partis [le Rassemblement national des indépendants, le Parti authenticité et modernité et le parti de l’Istiqlal] voulait arracher le maximum de portefeuilles, mais un principe était posé dès le début : que les femmes soient fortement représentées et qu’elles ne soient pas là pour faire de la figuration », confie à MEE une source qui a suivi les tractations.

    Ces nominations répondent aussi aux recommandations du Nouveau modèle de développement (NMD), la nouvelle « bible » du gouvernement et des partis.

    Élaboré par une commission d’experts nommée par Mohammed VI en 2019 pour dessiner un nouveau modèle de développement pour le royaume, le NMD aspire à ériger au rang de principe « l’attachement à l’égalité femmes-hommes et la consécration de la place et du rôle de la femme dans l’économie et dans la société ».

    « L’égalité de genre et la participation de la femme dans la société sont aujourd’hui des marqueurs importants du développement. Leur renforcement constitue l’un des enjeux majeurs du Maroc moderne », indique le rapport, qui aspire à hisser le taux d’activité des femmes à 45 % à l’horizon 2035 au lieu de 22 % actuellement.

    « La résorption des inégalités hommes-femmes, notamment en matière d’accès à l’emploi, générerait un supplément annuel de croissance du PIB entre 0,2 % et 1,95 %. »

    Rachid Bouanani

    Middle East Eye, 25/10/2021

  • La Tunisie se dote d’un nouveau gouvernement

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    Onze semaines après la prise des pleins pouvoirs par le président, Kaïs Saïed, la Tunisie s’est dotée lundi 11 octobre d’un nouveau gouvernement, a annoncé la présidence dans un communiqué.

    Pour la première fois dans l’histoire du pays, la formation du gouvernement a été confiée à une femme, l’universitaire Najla Bouden, mais celle-ci ainsi que son équipe jouiront de prérogatives considérablement réduites après le coup de force de M. Saïed. Mme Bouden a été nommée le 29 septembre, plus de deux mois après le limogeage, le 25 juillet, du premier ministre Hichem Mechichi par le chef de l’Etat, qui a également gelé le Parlement et pris en main le pouvoir judiciaire.

    Dans un discours lors de la prestation de serment, Mme Bouden, 63 ans, a affirmé que « la lutte contre la corruption sera le plus important objectif » de son gouvernement, qui compte 25 membres outre sa chef. Parmi eux, Samir Saïd, un banquier, a été nommé ministre de l’économie et de la planification. L’avocat Taoufik Charfeddine, lui, retrouve le portefeuille de l’intérieur, dont il a déjà été le titulaire entre septembre 2020 et janvier 2021.

  • Maroc: voici pourquoi Bourita garde son poste ministériel

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    Aziz Ghali, président de l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH) a affirmé que le renouvellement de la confiance a Nasser Bourita, ministre marocain des affaires étrangères se veut un message a Tel Aviv selon lequel le régime marocain est attaché a l’accord de normalisation, exprimant sa stupéfaction quant a la reconduction de celui qui fut a l’origine des crises avec plusieurs pays.

    Dans un entretien accordé a la presse, Ghali s’est demandé pourquoi l’on a tendance a associer le vote sanction des Marocains uniquement lorsqu’il s’agit du parti du Front de la justice et du développement tandis qu’on épargne le chef de la diplomatie marocaine Nasser Bourita qui est pourtant a l’origine des crises ayant opposé son pays a plusieurs autres Etats. “Il (Bourita) a impliqué le Maroc dans des crises avec bon nombre de pays européens dont l’Allemagne et l’Espagne et actuellement avec la Russie y compris avec l’Algérie, et malgré cela il est maintenu en poste.

    Il y a aussi la question de la normalisation, et je pense que sa reconduction a la tête du ministère des affaires étrangères se veut un message pour l’entité sioniste quant au maintien de leurs relations malgré la volonté du peuple car le rétablissement des relations avec cette dernière est l’une des principales causes de la défaite du FJD aux législatives”, a expliqué le président de l’Association marocaine des droits de l’Homme.

    Echourouk online, 10/10/2021

  • La Tunisie 1er pays de la Ligue arabe à désigner une cheffe du gouvernement

    La Tunisie 1er pays de la Ligue arabe à désigner une cheffe du gouvernement

    Tunisie, gouvernement, Najla Bouden, Kaïs Saïed,

    C’est une première en Tunisie, au Maghreb et dans les pays de la Ligue arabe. Le président tunisien, Kaïs Saïed, a nommé, ce mercredi 29 septembre, Najla Bouden Romdhane cheffe du gouvernement.

    Selon un communiqué de la présidence tunisienne, il est indiqué que cette décision a été prise conformément à l’article 16 du décret présidentiel 117 relatif aux mesures exceptionnelles.

    Voilà qui devrait faire baisser la pression internationale sur le président Saïed. Depuis son coup de force de fin juillet, des voix se sont élevées aux Etats-Unis et en Europe pour l’appeler à désigner un chef du gouvernement. Il a vu autrement…

    Skander Boutaiba

    La Patrie news

  • Algérie: Un exercice à suivre de près

    Algérie, Parlement, gouvernement, #Algérie,

    C’est en quelque sorte la journée des premières entre un Premier ministre qui s’adonne pour la première fois à l’exercice de la présentation du Plan d’action de son gouvernement et un parlement constitué dans son écrasante majorité de nouveaux députés qui découvrent pour la première fois l’exercice qui s’ouvre à eux aujourd’hui.

    Certains diront qu’il manque fatalement un minimum de professionnalisme dans cette extrêmement importante rencontre entre l’exécutif et le législatif.

    Une vue d’esprit qui ne peut renseigner que sur la difficile acceptation pour certains cercles d’admettre qu’il est bien venu le temps de la rupture. Et que surtout l’édification de l’Algérie Nouvelle est en train de prendre corps sur le terrain à travers de nouvelles têtes au sein du personnel politique, mais aussi, et c’est tout aussi important, de nouvelles idées appelées à changer l’Algérie et les modes de gestion archaïques que nous avons eu à connaître jusque là.

    Avec la présentation du plan d’action du gouvernement par le nouveau Premier ministre Aimene Benabderrahmane, il est question d’une autre façon de faire les succès en Algérie.

    C’est une vision économique et financière qui tend de plus en plus à se débarrasser du poids de la dépendance envers les hydrocarbures. Autrement dit, c’es tune recherche beaucoup plus difficile que ce que nous avons eu à constater dans la gestion des affaires du pays jusque là. Une gestion qui s’inspire en premier, dans ce plan d’action, du programme du président de la République Abdeklmadjid Tebboune qu’il a clairement exprimé à travers ses 54 engagements lors de la campagne présidentielle.

    Le gouvernement a une colonne vertébrale bien définie et arrêtée. Aujourd’hui, il devra exposer ce programme aux nouveaux députés, qui au final auront à apprécier, à critiquer, à corriger ou à accepter tel quel ce plan.

    Les représentants du peuple, dont une grande partie est constituée d’indépendants, ont déjà exprimé leur soutien au programme du président de la République et à sa politique générale, et donc par ricochets au Premier ministre, mais il reste que les débats qui vont s’ouvrir à l’occasion de la présentation de ce plan seront intéressants à suivre, car ils sont censés être bien différents de ceux que l’on a eu l’habitude de connaître par le passé. Un exercice qui mérite d’être suivi de très près en cette période charnière que connaît l’Algérie.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 13/09/2021

  • Algérie: Les grandes lignes du plan d’action du gouvernement

    Algérie: Les grandes lignes du plan d’action du gouvernement

    Algérie, gouvernement, plan d’action, #Algérie,

    Le conseil des ministres, réuni hier sous la présidence du président, Abdelmadjid Tebboune, a adopté le plan d’action du gouvernement. Ce document devant être soumis, dans les jours à venir, au Parlement, dont la nouvelle session sera ouverte, début septembre, devra, selon l’exposé fait lors de cette réunion par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, mettre en œuvre le programme du chef de l’Etat dans ses 54 promesses, qui repose sur cinq axes selon une approche participative.

    Sur le plan du renforcement de l’Etat de droit et du renouvellement de la gouvernance, la copie du premier ministre porte sur quatre axes: La modernisation de la justice et le renforcement de son indépendance conformément à la Constitution, l’établissement de la gouvernance renouvelée pour plus de performance et de transparence et la poursuite de la moralisation de la vie publique ainsi que la lutte contre la corruption.

    Le plan du gouvernement prévoit aussi la réforme et l’organisation de l’administration publique à travers la révision de ses modes de gestion dans le cadre de la transformation numérique, ainsi que la consolidation, le renforcement et la protection de l’identité et de la mémoire nationale.

    S’agissant de la relance et de la rénovation économiques, le gouvernement table sur la modernisation du système bancaire et financier, la réforme du secteur public commercial et la gouvernance des institutions publiques. Il compte aussi améliorer l’attraction du climat d’investissement et assurer la stabilité juridique et institutionnelle.

    Ce plan d’action prévoit également la réforme du guichet unique en élargissant ses pouvoirs pour jouer un rôle réel en offrant des services aux investisseurs, la promotion de l’intégration de l’informel, le développement du foncier économique et l’amélioration de son exploitation.

    Du même, le gouvernement compte encourager l’initiative en levant la criminalisation de l’acte de gestion, la modernisation du secteur de l’agriculture, de la pêche et du développement des zones rurales, et la promotion de l’industrie pharmaceutique à travers le soutien au développement industriel du secteur et la promotion de la production locale des médicaments.

    A cela, l’exécutif ambitionne de créer les conditions pour le lancement d’une véritable industrie cinématographique et d’assurer l’approvisionnement en eau aux citoyens sur tout le territoire national, en reliant les barrages à l’exploitation des eaux souterraines et en entretenant les réseaux. Le troisième axe porte sur le développement humain et la politique sociale.

    Dans ce domaine, le gouvernement promet de développer le système de santé, améliorer la qualité de l’enseignement, assurer la qualité de l’enseignement supérieur et la formation professionnelle et les adapter aux exigences du marché du travail. Il s’engage aussi à améliorer et à soutenir le pouvoir d’achat, ainsi que la prise en charge des catégories sociales les plus fragiles. Le plan d’action contient aussi des axes concernant la politique étrangère et un autre sur le renforcement de la sécurité et de la défense nationale.

    « Lors de son intervention, le Président de la République a insisté sur l’importance de ce plan pour incarner les obligations qu’il a contractées au peuple algérien, en particulier : La nécessité de contrôler l’inflation et de lever le plafond des objectifs de développement 2021/2022 ; inclure l’allocation de chômage et sa valorisation dans le plan d’action du gouvernement ; augmentation des capacités nationales de stockage de l’eau de 10 milliards à 12 milliards de mètres cubes », indique le même communiqué.

    Enrichissement des lois sur l’information et l’audiovisuel

    Le Conseil des ministres a adopté également un projet d’ordonnance modifiant certaines dispositions du code communal afin de les harmoniser avec le nouveau régime électoral, notamment dans ses aspects liés au président de l’Assemblée populaire communale et ses adjoints. S’agissant des lois sur l’information et l’audiovisuel, le chef de l’Etat a demandé leur enrichissement en associant les deux chambres du Parlement.

    Samir Rabah

    L’Est Républicain, 31/08/2021