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  • Algérie: premier test pour l’exécutif avant d’entamer sa mission

    Plan d’action du gouvernement devant l’APN: premier test pour l’exécutif avant d’entamer sa mission

    Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane doit présenter le Plan d’action de son gouvernement devant le Parlement pour approbation dans un délai de 45 jours après la nomination du nouveau gouvernement, premier et véritable test pour l’exécutif avant d’entamer sa mission.

    Dans une déclaration à l’APS, la constitutionnaliste Fatiha Benabou a précisé que le délai de 45 jours prévu par la loi organique fixant l’organisation et le fonctionnement de l’Assemblée populaire nationale (APN) et le Conseil de la nation ainsi que les relations fonctionnelles entre la chambre du Parlement et le gouvernement « commence à compter de la publication de la nomination du gouvernement dans le Journal officiel ».

    Mme Benabou a indiqué que le Premier ministre présentera le Plan d’action de son gouvernement devant le Parlement à l’ouverture de sa session ordinaire « le deuxième jour ouvrable du mois de septembre » conformément aux dispositions de la Constitution, et « pas avant » et ce, pour « des raisons techniques », a-t-elle dit. Selon elle, l’élaboration d’un dossier aussi important que le Plan d’action du gouvernement n’est pas chose aisée, car les membres du gouvernement doivent préparer les plans d’action de leurs secteurs respectifs, ce qui nécessite beaucoup de temps notamment pour les nouveaux membres du staff gouvernemental.

    Ce plan doit également passer par d’autres étapes avant d’être soumis au débat général dans l’hémicycle de l’Assemblée pour approbation ou non par les représentants du peuple. Avant d’être débattu en séance plénière à l’APN, le Plan d’action du gouvernement est soumis au Conseil des ministres pour examen et adoption. Le Bureau de l’APN devra par la suite examiner la motion relative à la présentation et au débat de ce plan qui sera communiqué, en troisième étape, aux députés. Pour Mme Benabou, le manque d’expérience des membres nouvellement élus est un autre facteur qui nécessite d’attendre l’ouverture de la prochaine session parlementaire afin de discuter de cet important document. Les nouveaux députés auront à recourir aux avis des experts pendant qu’ils examineront ce plan global une semaine durant avant le débat général.

    Le Premier ministre peut procéder, à la lumière de ce débat, à l’adaptation de ce plan d’action en concertation avec le président de la République, conformément à la Constitution. Mme Benabou a estimé que « le Plan d’action du gouvernement sera en tête de l’agenda parlementaire pour la prochaine session vu son importance majeure pour la mise en œuvre de l’action gouvernementale durant la prochaine période notamment au regard des nombreux dossiers urgents qui attendent le gouvernement ».

    Pour rappel, le Plan d’action du gouvernement de Aïmene Benabderrahmane s’appuie sur le programme présidentiel. Le Plan d’action du gouvernement constitue en général le cadre régissant la relation future entre les pouvoirs exécutif et législatif, à même, d’ouvrir le champ par la suite à l’activation du mécanisme de contrôle de l’application de la feuille de route tracée par le gouvernement, à travers le débat de la déclaration de politique générale et ce, après une année.

    Le Maghreb, 15/07/2021

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  • Algérie: Le dilemme des noms proposés par les partis politiques pour le gouvernement

    Formation du Gouvernement: Le dilemme des noms proposés par les partis politiques

    Même si le Président de la République Abdelmadjid Tebboune avait accordé une semaine au nouveau Premier Ministre, Aymen Benabderrahmane, l’ancien ministre des Finances du gouvernement Djerad, il en demeure que ce dernier est pris en otage par le facteur temps et les ministres proposés par les formations politiques, représentées dans la nouvelle APN, issue des législatives du 12 juin dernier, et désireuses de faire partie du nouvel Exécutif, à l’instar du FLN, RND, Front El Moustakbal, et El Binaa.

    Pour ce qui du temps, la composante du gouvernement devrait être connue, avant les délais accordés par la Constitution pour la tenue de la première réunion de l’APN, prévue le 8 juillet prochain.

    Une tâche ardue, dans la mesure où les CV proposés sont loin de satisfaire le président de la république et son nouveau premier ministre, tenus par l’obligation de redresser la situation socioéconomique du pays, et relancer la machine des réformes nécessaires à la concrétisation du programme du président promis au peuple algérien lors de sa campagne électorale pour la présidentielle du 12 décembre 2019.

    Algérie54 avait déjà annoncé la couleur, lors de l’hospitalisation du président Tebboune,sur les limites du désormais ancien Premier Ministre Abdelaziz Djerad, et son staff gouvernemental, à bien concrétiser la feuille de route du locataire du Palais d’El Mouradia.

    Excepté, les ministres des Affaires Étrangères, de la Communication, de la Transition Énergétique, dont le plan d’action était transparent et clair, il en demeure que le reste du staff, naviguait à vue, et baignait dans le discours populiste, faisant les affaires d’El Isaba et ses instruments bien ancrés dans les différents paliers de l’administration algérienne et étouffent toute velléité à l’amélioration du cadre de vie de citoyens.

    Même l’entourage du président de la république, censé porter à bras le corps le projet du président, a failli dans sa majorité, à l’instar du projet de l’émergence de la société civile comme contre-pouvoir.

    Aujourd’hui, les noms proposés par le RND et le FLN, exceptés, quelques compétences, que personne ne peut critiquer le parcours ou la maîtrise, sont loin d’augurer l’optimisme requis et voulu par le président Tebboune pour remettre l’Algérie sur rail.

    On ne peut nullement être satisfait de voir dans un gouvernement un certain Moundir Bouden , un proche d’Ahmed Ouyahia proposé par le RND, ou un certain Abou El Fadl Baadji, dont la candidature avait été rejeter lors des dernières législatives, postuler aux portefeuilles ministériels. Ça sera la contre-révolution à partir du gouvernement pour mettre en échec le programme du président Tebboune, sachant que la majorité des noms proposés par le RND et le FLN, soutenait le programme du candidat Azzedine Mihoubi, ce qui confirme le peu d’engagement de ces derniers pour la réussite de la feuille de route Tebboune

    Algérie54, 6/07/2021

    Etiquettes : Algérie, gouvernement, partis politiques, Abdelmadjid Tebboune,

  • Algérie : La stature d’un ministre

    par Abdou BENABBOU

    Au travers d’un gouvernement, on a tort de se focaliser plus qu’il n’en faut sur la carrure d’un ministre et ne s’en tenir qu’à son profil. Il peut être vrai qu’un homme est jugé sur la cravate et le costume qu’il porte mais en politique aussi l’habit ne fait pas le moine. La nature et la couleur des tissus qu’ils soient en pure laine ou en polyester n’indiquent en rien la texture politique d’une personne et la fibre de l’alpaga qu’il porte n’est souvent que l’incolore carte de visite d’un individu.

    De par l’énoncé ressassé, un gouvernement est installé pour appliquer le programme du président de la République. Un ministre a la charge et l’obligation de s’y plier. Une fois nommé, il intègre une cellule exécutive pour partager une responsabilité conforme aux attentes multiples de la population. Mais la gestion d’un département ministériel n’est pas du seul ressort d’un homme dût-il avoir la stature d’un génie. Il planifie, oriente et anime une stratégie à la tête d’une équipe pour que sa tâche soit menée avec efficience. Si cette équipe est rangée dans la case de l’indolence et de l’incompétence, le plus hardi des ministres n’aura que les bras branlants pour la friture de son échec. Son étiquette honorifique lui servira alors de faire-valoir pour entretenir sa carrière et devra s’en remettre à la providence pour entretenir sa conscience.

    La désuétude et l’effilochement de la responsabilité s’étaleront jusqu’aux soubassements des décisions pour ternir la gouvernance. On aura le beau rôle de galvauder le terme de bureaucratie à l’emporte-pièce. La confusion des sens n’est à l’évidence que la preuve d’un manque de savoir-faire et d’incompétence.

    Un ministre n’est pas bon ministre parce qu’il sort d’une grande école et du fait de sa longue expérience. C’est de la valeur conséquente et positive de ses collaborateurs qu’il tire son aura. Il devient donc séant de concorder le poids prometteur d’un ministre avec celui des hommes qui l’accompagnent. Ce qui est valable pour un ministre l’est aussi pour un président de la République.

    La cerise sur le gâteau serait que la dextérité nécessaire pour faire avancer le pays soit partagée par tout un peuple. Mais ceci est une autre histoire.

    Le Quotidien d’Oran, 08/07/2021

    Etiquettes : Algérie, ministre, gouvernement, compétence, responsabilité,

  • Algérie : Un «casting» et des surprises

    par Nawal Imès

    Une semaine après avoir été chargé de former son gouvernement, la composante de l’exécutif qu’aura à conduire Aïmene Benabderrahmane est connue. Les ministères de souveraineté ont, à l’exception de celui de l’Intérieur, changé de locataires. Sabri Boukadoum et Belkacem Zeghmati quittent le gouvernement. Quelques surprises également puisque Ramtane Lamamra signe son retour aux affaires étrangères. Fait rare : le Premier ministre garde le portefeuille des finances, confirmant ainsi la priorisation de l’économie.

    Nawal Imès – Alger (Le Soir) – Le nouveau gouvernement n’a pas été annoncé à travers un communiqué. C’est le porte-parole par intérim de la présidence qui en a fait lecture en direct de la présidence de la République.

    Une semaine, jour pour jour, après avoir confié la mission de former le gouvernement à Benabderrahmane, la composante de l’exécutif a été annoncée. C’est ainsi que Ramtane Lamamra signe son grand retour au gouvernement. Au chapitre des départs, deux autres noms ayant eu leur poids quittent leurs postes, il s’agit de Sabri Boukadoum et Belkacem Zeghmati. Ce dernier est remplacé par Abderrachid Tebbi qui occupait le poste de Premier président de la Cour suprême. Autre départ remarqué, celui du Pr Chitour qui quitte le ministère des Énergies renouvelables. Au total, quatorze nouveaux noms font leur entrée dans un exécutif comptant trente ministres, deux ministres délégués et plus aucun secrétaire d’État.

    Il n’y aura que quatre femmes au sein de l’Exécutif, toujours dans les traditionnels ministères de la Culture, l’Environnement, les Relations avec le Parlement ou encore la Solidarité. Au chapitre de l’économie, qui sera visiblement le fer de lance du gouvernement, les secteurs de l’énergie et des mines ont, à nouveau, été placés sous la tutelle d’un seul ministre, à savoir Mohamed Arkab qui garde son poste. Kamel Rezig également garde son poste. Il aura non seulement la charge du commerce mais également la promotion des exportations. Les transports et les travaux publics ont de nouveau été séparés. Changement également à la tête du ministère des Ressources en eau qui devient également celui de la Sécurité hydrique. Karim Hasni, qui y a été installé, connaît bien le secteur.
    Il a été longtemps directeur général de l’Office national de l’assainissement. Il hérite d’un secteur qui n’a jamais été autant au-devant de la scène, avec un stress hydrique qui a imposé de grosses restrictions en matière de distribution de l’eau potable. Au ministère de la Santé, c’est toujours le Pr Benbouzid qui aura les commandes d’un secteur qui a eu à faire face à une des pandémies qui a mis le secteur à rude épreuve. Du changement, néanmoins, au niveau de l’éducation.

    Le secteur sera à nouveau géré par Abdelhakim Belabed qui y a déjà fait un court passage en tant que ministre, après avoir longtemps occupé le poste de secrétaire général sous Nouria Benghabrit. De lourds dossiers en suspens l’attendent, à l’image de la révision du statut particulier ou de la réforme du baccalauréat. Pas de changement, par contre, au niveau de l’enseignement supérieur, où Abdelbaki Benziane conserve son poste. Ce n’est pas le cas du ministre des Sports qui laisse sa place à un militant du RND, alors que le poste de secrétaire d’État chargé de l’Élite, occupé par Souakri, a été tout simplement supprimé. Ont également été maintenus à leurs postes, les ministres respectifs des Affaires religieuses, de l’Agriculture, de l’Industrie pharmaceutique et celui de la Communication. Idem pour les deux ministres délégués chargés respectivement de la Microentreprises et de l’Économie du savoir.

    C’est avec cette composante que le Premier ministre aura la lourde tâche de gérer ce que le président de la République avait qualifié, lors de sa nomination, «d’étape économique» avec les nombreux défis qui la caractériseront.
    N. I.

    Le Soir d’Algérie, 09/07/2021

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  • Algérie : La bataille intérieure

    Par Ammar Zitouni

    Il est clair qu’aujourd’hui l’essentiel des problèmes de la société algérienne en manque de mutation, d’ordre politique, économique et social pendant les vingt ans du régime défunt sont d’actualités. Il s’agit toutes affaires cessantes, dans un pays continent où plus de 75 % de la population sont jeunes, de répondre convenablement aux questions d’urgentes de l’emploi, du logement, de l’éducation-formation professionnelle et de la santé. Il s’agit aussi dans le contexte actuel d’incertitude de l’économie mondiale, en particulier la persistance de la chute des prix du baril de pétrole et qui a eu un impact sur l’économie nationale, de développer une approche qui s’attaque à ces défis de la nouvelle réalité économique nationale et internationale.

    La stratégie qui s’impose surtout avec la régression de l’activité économique, l’aggravation de la situation sanitaire caractérisée par le rebond des contaminations à la Covid-19, l’instabilité sécuritaire aux frontières du pays, devrait prendre en charge ces contraintes. Face à ces contraintes, une bataille intérieure est plus que jamais nécessaire afin de procurer des revenus décents aux familles, une solidarité et justice sociale plus élargie. La bataille intérieure en question suppose un renforcement du secteur public et privé pour favoriser le développement socio-économique, l’accélération de la diversification de l’économique nationale et bien sûr le renforcement des plans sociaux.

    Ceci dit, et là aussi c’est un point d’unanimité, si le volet économique du programme politique du président de la République, reste la source de référence, le nouveau gouvernement à désormais la lourde tâche de prendre de prendre résolument en charge les préoccupations légitimes et malheureusement impossible à différer le plus souvent de la société et d’une jeunesse entendue dans ses aspirations démocratiques, émancipée échappant ainsi au chant des sirènes des pseudo-démocrates et islamistes qui gangrènent au quotidien le climat socio-politique. Un camp d’adverses à la quiétude de la société algérienne qui n’attend que cela pour parachever un agenda de division, d’atomisation déjà plus sensible dans un paysage politique qui se veut désormais pluraliste, les nouvelles règles de jeu font qu’ici est là pointent déjà des discours et des campagnes teintés de surenchères, de propagande et de démagogie tirant habilement profit des problèmes sociaux et économiques qui agitent la société algérienne.

    La bataille actuelle et décisive et donc intérieure, comme l’a fait remarquer au mois de février, le président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune dans une discours adressé à la Nation à travers lequel il a affirmé qu’à présent le temps est venu de se lancer dans « l’édification de l’économie et de l’investissement » en parallèle avec « la bataille institutionnelle ».

    A prendre en compte les propos du Chef de l’Etat cela signifie affiner un plan de sortie de crise et cibler une assise solide à savoir mener de front réformes économiques, sociales et politiques ; Il ne fait pas de doute que l’avenir de la société dépendra pour une large part de la capacité du futur gouvernement à apporter des solutions crédibles pour juguler les difficultés actuelles.

    L’examen de la situation économique et sociale relève donc d’une priorité absolue pour le nouvel Exécutif gouvernemental dans un souci urgent de prendre en charge un des volets les plus décisifs dans son action future au titre d’une bataille de stratégie à moyen et long termes et de plan d’action pour gérer un actuel brûlant.

    A.Z

    Le Maghreb.dz, 08/07/2021

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  • Algérie : Une mission pas de toute aise

    par Abdelkrim Zerzouri

    Avec un nouveau Premier ministre qui occupe les devants de la scène nationale, on arrive à oublier un peu que l’Algérie n’a pas encore un gouvernement depuis la présentation par l’ancien Premier ministre de la démission de son gouvernement le 24 juin dernier. On attend la formation du nouveau gouvernement depuis la nomination du nouveau Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, le 30 juin dernier, chargé le jour même par le président de la République de réunir son équipe dans les plus brefs délais. Une semaine déjà s’est écoulée. La tâche est-elle plus compliquée de regrouper un staff gouvernemental que celle qui a conduit à sa nomination, à peine six jours après la démission de son prédécesseur ?

    Choisir un seul homme et le placer à la tête d’un gouvernement est une étape pas trop contraignante, pas plus que celle qui lui incombe, soit former, lui-même, en concertation avec plusieurs parties, particulièrement les partis qui siègent à l’Assemblée populaire nationale (APN), qui ont plein droit de revendiquer des portefeuilles ministériels selon le prorata des sièges décrochés à l’APN. Revendiquer, ce mot à lui seul pourrait expliquer le retard accusé par cette démarche de recherche des têtes à installer dans des fauteuils. Où en est le Premier ministre dans cette première mission avant de passer aux choses sérieuses ? Des concertations sont en cours, certainement, entre le Premier ministre et les partis siégeant à l’APN, ainsi que le groupe des indépendants, mais absolument rien n’a filtré sur le fond des discussions.

    On sait seulement que le MSP veut rester à l’écart du prochain gouvernement, une position qui exprime son insatisfaction face aux places et aux rôles qu’on lui a accordé ou qu’on s’apprêterait à lui accorder au sein du prochain gouvernement, et que des partis comme le RND, El Bina et les indépendants sont favorables à une entrée au gouvernement, alors que d’autres partis restent très discrets sur le sujet, le FLN et El Moustkbal notamment, qui n’ont pas fait part, jusqu’à présent, de leurs intentions réelles, excepté des signes révélateurs à ce propos, qu’ils ont montré à l’issue de leur rencontre avec le président de la République, soulignant pour le premier qu’il est pour un gouvernement politique, accordant toute son importance à la participation des partis vainqueurs aux législatives du 12 juin pour «l’avenir du pays sur tous les plans», alors que le second parti a estimé pour sa part que les défis socioéconomiques exigent « l’unité » de toutes les forces politiques nationales. Ces deux derniers partis pèsent lourd sur l’échiquier politique et ils ont les capacités d’exiger des postes ministériels que d’autres pourraient également convoiter. Sans parler des ministres en poste dans l’ancien gouvernement et dont on ne veut pas se séparer. Pas de toute aise, donc, la mission de former le nouveau gouvernement. Les sensibilités sont à fleur de peau et il s’agit de manœuvrer avec délicatesse, en concordant les ambitions des uns et des autres. Alors, doit-on laisser les SG des ministères gérer plus longtemps encore les affaires courantes dans leurs secteurs ?

    Le Quotidien d’Oran, 07/07/2021

    Etiquettes : Algérie, Aymen Benabderrahmane, gouvernement, partis politiques,

  • Algérie: Fausse lecture

    Sans doute que la majorité des observateurs politiques a été surprise par la nomination d’Aïmene Benabderrahmane comme Premier ministre. Non pas qu’il n’ait pas les qualifications pour ce poste mais pour un profil qui ne cadre pas vraiment avec la mission délicate qu’il est appelée à mener. En l’occurrence, la crise algérienne est certes économique, financière et sociale, mais elle est d’abord et avant tout éminemment politique. Et pour cause !

    Le pays vient de sortir d’une élection législative avec un taux de participation historiquement bas (23%). Il y a là une preuve irréfutable que les Algériens ont tourné le dos au spectacle électoral bien malgré la propagande des médias qui voulaient en faire une « fête ». Comment festoyer avec un tel taux de participation qui plus est dans un contexte extrêmement délicat ?

    De fait, l’on s’attendait à ce que le président Tebboune nomme un Premier ministre « politique » qui sera chargé de remettre les passerelles entre le pouvoir et les différents courants politiques pour les amener à s’inscrire sur une feuille de route devant déboucher sur une solution consensuelle de sortie de crise. Or, il semble à travers la nomination de l’ex- ministre des Finances – un technocrate par excellence- que la crise politique soit occultée.

    Il y a juste un contexte économique stressant dont il conviendrait de juguler les implications sociales. Il y a donc forcément une mauvaise lecture des résultats des législatives du 12 juin qui confine à un déni des réalités. Aïmene Benabderrahmane est peut- être un excellent technicien de la finance, mais pas forcément un stratège politique dont le pays a grandement besoin en ces temps d’incertitudes.

    Et comme pour ne rien arranger, la deuxième force politique issue du dernier scrutin a décidé de ne pas participer à l’exécutif du nouveau Premier ministre. Le MSP d’Abderrazak Makri a en effet refusé de donner son onction à la feuille de route du pouvoir bien qu’il ait cautionné le processus électoral.

    Tout compte fait, les législatives qui auraient dû enclencher une dynamique politique positive n’ont fait que donner du mouvement au statu quo.

    Imane B.

    L’Est Républicain, 03/07/2021

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  • Algérie : Les consultations discrètes de Benabderrahmane

    par Kamel Amarni

    Aussitôt installé dans son nouveau poste de Premier ministre, Aïmen Benabderrahmane s’est attelé à accomplir la toute première phase de sa mission : poursuivre les consultations avec les partis politiques et la société civile en vue de constituer son gouvernement. Des consultations qui sont en fait menées depuis la fin de la semaine dernière.

    Kamel Amarni – Alger (Le Soir) -C’est ce que nous apprenons de source très bien informée, qui confirme, en effet, que le nouveau chef de l’Exécutif a déjà entamé ces consultations dans la plus grande discrétion. Cela, nous précise encore notre source, «en prenant contact avec les responsables des partis politiques appelés à intégrer le nouveau gouvernement et précédemment reçus par le Président Abdelmadjid Tebboune, à savoir le FLN, le RND, El Mostaqbal et El Binaa, en plus du groupe des indépendants». Loin des feux de la rampe, Benabderrahmane a préféré mener ses consultations dans la discrétion la plus totale, non pas en recevant ses interlocuteurs, mais en les contactant au téléphone. «Les consultations ont atteint une phase très avancée. On en est au stade des détails», nous confie-t-on à ce propos.

    Il s’agit, en fait, de la répartition des portefeuilles ministériels et de l’identité de leurs futurs titulaires. Répartis au prorata des scores électoraux aux législatives du 12 juin, les quotas réservés pour les partis font l’objet d’intenses tractations, nous explique-t-on encore et ce, en raison des prétentions exprimées par les interlocuteurs du nouveau Premier ministre. «Les partis se sont montrés exigeants en termes de nombre de portefeuilles à prendre dans le nouvel Exécutif, mais aussi en termes d’importance des départements à gérer.»

    Or, et comme cela a été le cas pour la désignation du Premier ministre lui-même, Tebboune n’est tenu par aucune obligation envers les partis ou les indépendants vainqueurs des dernières législatives, aucun d’entre eux n’ayant décroché la majorité parlementaire. L’implication des partis dans la gestion de l’Exécutif répond, en l’occurrence, à des considérations d’ordre politique, sans plus. Aucune partie donc, les indépendants compris, ne peut influer sur la décision présidentielle et la configuration générale du futur gouvernement. Tebboune nommera certainement ses hommes de confiance aux postes clés de souveraineté et n’est en tout cas nullement tenu de consulter les partis à ce propos. N’empêche, ces derniers seront tout de même associés à la gestion de secteurs importants dans le nouvel Exécutif, notamment les secteurs économiques et sociaux. Deux volets du reste qui constituent la priorité absolue du nouveau Premier ministre, chargé en premier lieu de vite relancer l’appareil économique du pays et, partant, garantir une paix sociale, dangereusement menacée par la galopante érosion du pouvoir d’achat. Issu du monde de la haute finance et de l’économie, Benabderrahmane se montre d’ailleurs à son tour exigeant en termes du choix des ministrables proposés par les partis, l’expérience du précédent gouvernement, avec de novices responsables à la tête de départements importants ayant, en effet, démontré les limites du «tout technocratique». L’inexpérience de plusieurs ministres avait considérablement plombé de nombreux secteurs, de l’aveu même du Président Tebboune.

    Certes, des partis comme le FLN ou le RND, qui ont de longues années d’expérience en matière de gestion à ce niveau, disposent de suffisamment de cadres à même de répondre aux exigences de la situation. Mais encore faut-il présenter ceux, parmi eux, qui soient «acceptables», tant pour la mission, bien sûr, que vis-à-vis de l’opinion publique. Les nouveaux ministres, une partie d’entre eux du moins, seront-ils choisis parmi les députés fraîchement élus ? Auquel cas, nous précise une source sûre, l’annonce de la composante du nouveau gouvernement ne peut en aucun cas se faire avant l’installation de la nouvelle Assemblée, prévue après-demain jeudi. Il faut, pour cause, que la commission de validation des mandats de la nouvelle Assemblée officialise la qualité de député pour les parlementaires élus le 12 juin dernier, faute de quoi, ils seront toujours considérés comme de simples citoyens ! Un détail qu’il faut donc prendre en considération, avant toute éventuelle nomination de ces élus dans une institution hors Parlement ou même à l’intérieur de l’Assemblée. Tenant compte de ce détail, nos sources prévoient l’annonce du nouveau gouvernement pour jeudi après-midi.
    K. A.

    Le Soir d’Algérie, 06/07/2021

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  • Algérie: Le RND dit « oui » à Aymen Benabderrahmane

    PARTICIPATION AU GOUVERNEMENT : Le RND dit « oui »

    Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Tayeb Zitouni, a annoncé officiellement la participation de son parti au gouvernement d’Aymen Benabderrahmane, s’engageant à travailler en coordination dans le cadre d’une stratégie nationale inclusive pour relancer l’économie nationale.

    En effet, lors de la seconde session du Conseil national du parti, organisée hier au Centre International des Conférences (CIC), à Alger, Zitouni a révélé avoir accepté l’offre du président de la République Abdelmadjid Tebboune, concernant la participation dans la composante du nouvel Exécutif, précisant à ce sujet que son retour au gouvernement sera «efficace» pour lutter contre la corruption, la bureaucratie et participer davantage à la relance économique à travers l’application des lois dans le gouvernement et leur législation dans l’APN. Cependant et dans ce même sillage, il déclara « notre parti ne saurait refuser l’offre du président de la République, d’autant plus que nous avons des compétences qui peuvent participer à l’effort de réparation du pays », ajoute le SG du RND, mais, poursuivit-il « nous resterons vigilants contre toute forme de dérives et nous serons toujours aux côtés du peuple ». Appelant, dans ce cadre, la classe politique et nationale ainsi que tous les acteurs de la société à travailler ensemble dans une vision nationale inclusive, rappelant que cette initiative ne sera pas difficile vu que tous les acteurs de la scène nationale sont pour l’unité nationale et l’intérêt du pays. Également Zitouni a affirmé, dans son allocation, que la relance économique ne peut se réaliser sans l’implication de tous, soulignant l’impératif et l’urgence de lutter contre la corruption, la bureaucratie administrative.

    Zitouni rejette toute idée de « réconciliation économique »

    Évoquant la lutte contre la corruption, le SG du RND a parlé de certaines voix qui appellent, selon lui à la « réconciliation économique » à laquelle, rappelons-nous, le président du Front El- Moustakbal Abdelaziz Belaïd a plaidé lors de sa campagne électorale pendant les législatives du 12 juin, proposant de « blanchir » les hommes d’affaires impliqués dans des affaires de corruption et les intégrer dans la vie politique et économique. Sur ce, Zitouni et sans le nommer, a critiqué cette proposition en la rejetant catégoriquement, « le RND refuse de négocier avec cette catégorie qui ont volé l’argent du peuple », « on croit à la justice algérienne et cet argent devrait être récupérer » ajoutant que personne ne peux décider du sort de ces derniers à la place du peuple. Avant de conclure que « la lutte contre la corruption reste une obligation et une priorité».

    En outre, le même SG a salué les efforts du président Tebboune dans cet égard tout en louant celles de l’ANP concernant la protection des frontières et la lutte contre le terrorisme.

    La révision de la loi électorale, « une nécessité »

    Parlant du processus électoral et sa participation dans les législatives dans lesquelles son parti a obtenu 58 siéges à l’APN, Zitouni a dénoncé la mauvaise gérance de l’administration, et l’existence de la fraude qui seraient, selon lui, « circonscrites » à certaines wilayas. Affirmant, dans ce registre, que la nouvelle loi électorale a prouvé son échec, et qu’il faut, en toute urgence, la réviser.

    Parlant par ailleurs, des affaires internes du parti, le SG a souligné que le RND a subi plusieurs coups de boutoir, ces derniers temps notamment après le Hirak, mais « il reste toujours débout, car il est profondément enraciné dans les profondeurs du peuple » rassure-t-il. Pour ce qui est de la politique extérieure du pays, le parti a réitéré ses positions concernant les questions palestinienne et sahraouie pour la liberté et leurs indépendances.
    Sarah Oubraham

    UNE INITIATIVE DU RND
    Test PCR obligatoire avant d’accéder à la salle de conférences

    Une première depuis le début de la pandémie corona en Algérie, le parti du Rassemblement national démocratique a fait une bonne initiative lors de son Conseil national au CIC au profit des invités, la presse, les militants, les organisateurs… Il s’agit de test covid anti génique pour chaque invité avant d’entrer à la salle de conférence où ce tient son Conseil national, dont les résultats (du test) sont connus au bout de 15mn. Cette initiative a permis de détecter des cas positifs de covid chez certains présents, et les renvoyer pour arrêter la propagation du virus dans la salle. Cette initiative devrait se généraliser chez les organisateurs de tels évènements telles les rencontres, les conférences et autres activités et pourquoi pas la rendre obligatoire parmi les mesures de préventions.
    Sarah O.

    Le Courrier d’Algérie, 04/07/2021

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  • Algérie : Le gouvernement de tous les défis

    A la veille de la célébration du 59e anniversaire du recouvrement de l’indépendance nationale, la nomination du Premier ministre, Aïmen Benabderrahmane, à la tête du premier gouvernement post-législatives procède d’un ressourcement aux valeurs qui ont fait la grandeur de l’Algérie.

    Au sortir d’une grave crise qui a ébranlé les fondements de l’Etat national, la nouvelle Algérie est déterminée à combattre les séquelles d’une dérive autoritaire et sectaire, et à renouer avec les promesses du renouveau politique économique et social. Cet engagement se décline dans la mise en place d’un ordre aux antipodes des errements d’un passé révolu et porté par le souffle nouveau impulsé par la nouvelle génération vouée à une marginalisation éhontée.

    A la faveur de l’avènement des institutions nationales fortes et crédibles, marqué par une représentativité réelle, le nouveau gouvernement est interpellé en toute urgence par le parachèvement des réformes politiques. A deux mois des élections communales et de wilaya, la nouvelle Algérie «proche des citoyens» s’attache fondamentalement à la consolidation de l’édifice institutionnel et à la concrétisation des attentes citoyennes dans la vie de tous les jours.

    Ce sont les bases de la stabilité indissociable du plan de relance appelé à connaître un approfondissement pour amener, dira le Premier ministre, «l’Algérie à bon port». Cette mission délicate correspond parfaitement au profil de technocrate du Premier ministre loué par les partenaires politiques pour son expérience et sa maîtrise des dossiers financiers et économiques.

    Le choix adéquat dicte les urgences du gouvernement pour réussir le bond en avant d’une économie diversifiée, compétitive et débarrassée de la dépendance pétrolière à forte vulnérabilité sur la souveraineté politique et économique.

    Les potentialités agricoles, énergétiques, minières et industrielles attestent de la diversité des sources de croissance qu’il s’agit de conforter par les réformes du système bancaire et financier, l’intégration du marché informel et le développement de la finance islamique.

    Loin de toute forme de surenchère et de marchandage, le gouvernement de tous les défis impose un consensus porté par la majorité présidentielle confortable. Tout le reste n’est que pure agitation dans l’Algérie consensuelle et des compétences.

    Horizons, 03/07/2021

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