Étiquette : gouvernement

  • Algérie: L’urgence de la diversification

    Désigné à la tête du nouveau gouvernement par le Président Abdelmadjid Tebboune, le nouveau Premier ministre, Aymen Benabderrahmane, doit former son staff gouvernemental dans les prochains jours.

    La nouvelle équipe gouvernementale aura la lourde tâche de conférer sa pleine efficacité au développement économique et de valoriser les résultats obtenus, grâce aux efforts déployés par le gouvernement précédent durant ses 18 mois d’exercice. Le chef de l’État a, quant à lui, fixé une priorité : poursuivre le redressement économique et financier du pays dans des conditions, certes, difficiles, mais surmontables. «Les questions futures seront économiques et sociales. Elles sont liées aux finances, et vous êtes au courant de tous les dossiers financiers», a-t-il rappelé. La pandémie de la Covid-19 et la chute des prix du pétrole, ainsi que la baisse de la demande d’hydrocarbures à l’échelle mondiale ont, certes, affaibli l’environnement macroéconomique de l’Algérie, mais le problème de fond reste la trop grande dépendance aux revenus de la rente pétrolière, d’autant que les assises d’une économie suffisamment diversifiée ne sont pas encore consolidées. Cette diversification revêt un caractère d’urgence, dans la mesure où l’économie est exposée aux fluctuations du prix du baril, dont les cours ne cessent de baisser depuis 2014. Ce repli spectaculaire a amputé les revenus du pays et contrarié fortement ses plans de développement.

    Cela étant, les conditions d’une mobilisation de l’ensemble des compétences en faveur de la relance économique existent. Le pays a l’avantage d’avoir une marge de manœuvre intéressante pour réussir sa relance économique, principalement grâce à une dette extérieure nulle. Il dispose de précieuses ressources alternatives et d’atouts, comme l’agriculture, le secteur industriel, le tourisme, un capital appréciable de jeunes entrepreneurs enthousiastes et pleins d’idées innovantes, une diaspora industrieuse et qualifiée. La réforme économique en cours devrait encourager les investissements étrangers, permettre à un éventail plus large d’acteurs socio-économiques, non guidés par leurs seuls intérêts individuels, de contribuer aux efforts de redressement économique.

    L’expérience malheureuse de pseudo-capitaines d’industrie fabriqués de toute pièce est encore vivace dans tous les esprits. La conjoncture que vit le pays ne l’autorise pas à se contenter de simples ajustements techniques à sa politique économique. Les dysfonctionnements d’un modus vivendi, générés par la mauvaise gouvernance de l’ancien régime, sont suffisamment apparents pour y remédier. Tout l’enjeu pour le Premier ministre est de trouver très rapidement le bon rythme, de placer le curseur au bon endroit, avec un staff aguerri, compétent, soudé, travaillant dans la cohésion et avec détermination.

    Le gouvernement doit également améliorer sa communication et sa capacité à reconquérir la confiance des citoyens, pour leur expliquer les défis à affronter, la nécessité de justifier son action et les résultats qu’il est censé concrétiser. La défiance de nombreux Algériens à l’égard des institutions de l’État est un problème à régler.

    EL MOUDJAHID, 03/07/2021

    Etiquettes : Algérie, gouvernement, Abdelmadjid Tebboune, Aymen Benabderrahmane, pandémie, Covid-19, chute des prix du pétrole, baisse de la demande d’hydrocarbures, dépendance aux revenus de la rente pétrolière, agriculture, secteur industriel, tourisme, 

  • Algérie : Le grand chantier de la confiance

    Le prochain gouvernement devra songer à lancer une véritable opération marketing politico-sociale.

    Mohamed OUANEZAR

    Le gouvernement sera-t-il entièrement partisan? Les indépendants seront-ils intégrés dans la prochaine équipe gouvernementale? Autant de questions qui restent sans réponses, en tout cas pour le moment? Mais pour d’autres concitoyens, plus portés par l’analyse de la chose politique, les préoccupations sont ailleurs. En effet, ils sont de plus en plus nombreux ces Algériennes et Algériens à exprimer leur ras-le-bol vis-à-vis de la manière dont sont gérés nombre de portefeuilles ministériels. Les réseaux sociaux sont saturés de critiques, de vidéos, de scènes mettant en exergue des ministres en visites ratées, de walis furieux contre des femmes revendiquant des logements, des jeunes réclamant davantage de dignité, du travail, un mariage, etc. Ou encore des déclarations de hauts commis de l’Etat, perçues par le commun des mortels comme étant provocantes. Des faits qui renvoient à un seul constat.

    L’une des grandes priorités du prochain gouvernement sera de rétablir les ponts avec le citoyens, reconstruire la confiance avec les Algériennes et les Algériens. Oeuvrer à dépasser le seuil des 23% du taux de participation. Ce sera «la priorité» du prochain gouvernement, qui devra prendre en considération les aspects d’une démocratie participative à ériger en véritable mode de gestion future, comme cela est le cas dans plusieurs pays de l’Occident et au Canada, notamment. Bien évidemment, le rétablissement de la confiance réclame un travail en résilience et en systémique, impliquant une stratégie globale avec une feuille de route claire et hardie.

    Les nouveaux ministres dont les profils seront, souhaitons-le, pointus et adaptés aux attentes actuelles ne doivent pas craindre le citoyen, s’ils veulent réussir dans leurs secteurs respectifs. D’où l’impératif de développer une meilleure communication sociale et politique et d’en maîtriser les contours. Pour ce faire, le prochain gouvernement doit réfléchir à élaborer et à lancer une véritable opération marketing politique et sociale en direction de la société algérienne, noyée dans des difficultés, somme toute, surmontables au demeurant. Quitte à organiser des assises citoyennes autour de différentes problématiques considérées, à juste titre, comme primordiales aux yeux des citoyens.

    Ce sont là quelques pistes à suivre, en guise de contribution citoyenne, loin des surenchères politiciennes, des vendeurs de désespoir, et ces intellectuels qui broient du noir partout, sans pouvoir assumer leur rôle d’élite, censée mener à bon port une société en proie à des vicissitudes et des menaces bien réelles. Mais en attendant, on devra se contenter des volte-face de Makri et de sa formation.

    S’il est vrai qu’en exercice démocratique, le MSP a parfaitement le droit de se positionner en dehors de la cohésion politique parlementaire. Seulement, en temps de guerre, l’on se doit d’enterrer sa hache de guerre et de partir en patrouille les rangs serrés. Dans ce cas de figure, le MSP donne le mauvais exemple. Tel un enfant gâté, il réclame plus et mieux, sinon il ne mange pas, ne s’assied pas, ne révise pas ses leçons. Et c’est le cas de le dire. Après avoir «cautionné» une opération politique, assurément déterminante et décisive, il change encore le fusil d’épaule. Une surenchère politicienne qui n’est pas étrangère au parti islamiste de Makri qui, sans doute, visait plus haut et plus grand. Mais, la situation politique étant telle, que le parti islamiste doit faire prévaloir les intérêts de la nation, sur ceux de sa formation politique. Car, en définitive, personne n’est dupe, encore moins le citoyen. Faut-il le rappeler, l’ex- Hamas est l’une des formations qui a été au centre de vives critiques et appréhensions, de la part du Hirak.

    Aux yeux de millions d’Algériens sortis protester contre le régime d’alors, le MSP constitue l’un des symboles de l’ancien système, puisqu’ayant contribué à différents gouvernements sous Bouteflika. Makri lui-même avait été chahuté et évincé des marches du Hirak à Alger. Cherche-t-il alors à offrir une nouvelle virginité politique à sa formation, en boudant le nouveau gouvernement? Pourquoi avoir accepté de se rendre à El Mouradia alors, tout en laissant planer le suspense autour de sa participation au prochain gouvernement?

    D’aucuns demeurent convaincus que le flambeau doit être remis à qui de droit, sinon on serait encore face à cette phrase cinglante du Hirak «tout ça, pour ça»? À bon entendeur…

    L’Expression, 01/07/2021

    Etiquettes : Algérie, Hirak, Gouvernement, MSP,

  • Algérie : Signaux

    Bien que les élections législatives se soient déroulées dans des conditions plus au moins correctes, les résultats mais surtout le taux de participation laissent trop à désirer en termes de crédibilité politique et de légitimité populaire. De fait, avec un taux de participation historiquement bas de 23%, la prochaine assemblée populaire nationale est d’ores et déjà «mal élue» d’autant plus qu’elle sera dominée comme la précédente par les ex -partis formant l’alliance présidentielle sous Bouteflika. Le président Tebboune gagnerait donc à tenter de combler ce cap entre le peuple et cette institution et plus généralement l’Etat, à travers des décisions et des signaux qui vont dans le sens de l’apaisement.

    Dans ce contexte de démoralisation, il va falloir en effet montrer la volonté de l’État de corriger le tir pour amener un peuple qui a majoritairement tourné le dos au spectacle du 12 juin, à croire que les choses peuvent changer et que leur cri a été entendu. A commencer par la nomination d’un Premier ministre compétent et consensuel. C’est tellement important de choisir un homme qui jouit du respect d’une bonne partie de la classe politique et des observateurs en raison de sa compétence, sa probité et son passé. Il y a sûrement une belle brochette de personnalités nationales non partisanes qui pourraient servir à redonner espoir aux Algériens loin du discours ampoulé et des professions de foi habituelles.

    Vu sous cet angle, le président Tebboune ne devrait pas reconduire Abdelaziz Djerad dont le bilan au palais du Dr Saadane ne restera pas dans les annales algériennes comme l’un des plus brillants, loin s’en faut. L’homme avait entamé son magistère par la pénurie des fonds dans les bureaux de poste et des feux de forêts, et l’a terminé par une redoutable pénurie d’eau. Chemin faisant, on a vécu une tension sur l’huile, les carburants et le lait. Pas de quoi pavoiser en termes de gestion et d’anticipation. Souvent, et à court d’arguments, Abdelaziz Djerad brandissait la bonne vieille recette du «complot» pour justifier l’incapacité de son gouvernement à prendre en charge les préoccupations des Algériens.

    Passons sur la gestion à tâtons de la crise sanitaire et la fermeture à double tour des frontières à la face de nos ressortissants à l’étranger auxquels sont imposées des conditions d’entrée absolument incroyables. La logique et le bilan plaident donc pour la nomination d’un nouveau Premier ministre qui soit un «politique» et non point un fonctionnaire qui ne saisit pas l’impact politique de certaines décisions non réfléchies. Aussi, et malgré le fait que le président doive puiser des ministres parmi les partis ayant gagné les législatives, le choix devrait porter sur des profils politique et éviter des personnes connues pour leur populisme qui ne cadre plus avec la situation intenable dans plusieurs secteurs.

    Le fait est que le gouvernement Djerad s’en est allé sans même présenter un bilan. Mais quel bilan tirer de la gestion d’une équipe productrice de polémiques et de décisions irréfléchies (importation de véhicules usagés, gestion du confinement, coupures d’internet durant le BAC contrairement à la promesse du président…). En un mot, le prochain gouvernement n’a plus le droit à l’erreur tant la tension est à son paroxysme dans la société. Il va sans dire que la poursuite des arrestations et les emprisonnements dans le contexte actuel sont une mauvaise politique qui élargit un peu plus le fossé entre l’Etat et une bonne partie du peuple.

    Ce sont là autant de signaux positifs que le prochain gouvernement pourra donner pour détendre quelque peu l’atmosphère, à travers le choix des hommes et des femmes. Attendons pour voir.

    Imane B.

    L’Est Républicain, 27/06/2021

    Etiquettes : Algérie, gouvernement, Abdelaziz Djerad,

  • Algérie : «Le chef de l’Etat a fait un très bon choix»

    NABIL DJEMAÂ, économiste et spécialiste en finances «Le chef de l’Etat a fait un très bon choix»

    La désignation d’Aïmen Benababderrahmane comme Premier ministre a été qualifiée de logique et d’opportune par l’économiste et spécialiste en finances Nabil Djemaâ. Selon lui, le choix du président Abdelmadjid Tebboune s’est porté sur un «technocrate opérationnel», qui arrive au bon moment en cette période de crise économique.

    «Le chef de l’Etat a eu la clairvoyance de désigner Aïmen Benabderrahmane comme Premier ministre. Ce qui est très logique en cette conjoncture», estime l’économiste avant de rappeler le parcours professionnel du nouveau Premier ministre, un ancien de l’Inspection générale des finances (IGF) avant d’être désigné responsable du contrôle et de la comptabilité de la Banque d’Algérie.

    Pour Djemaâ, l’Algérie a besoin d’un technocrate qui connaît et maîtrise parfaitement son secteur. «Le plan de la relance économique du Président ne peut être réalisé qu’avec un cadre d’Etat comme Aïmen Benabderrahmane. Ce dernier connaît parfaitement le tableau de bord des finances de l’Algérie. C’est un aspect important que Djerad ignorait», observe-t-il.

    Dans ce sillage, l’économiste estime que si la mission du nouveau Premier ministre est très difficile, elle n’est pas impossible même si le pays traverse une crise économique. «Un Etat peut faire face à toutes sortes de crises politiques mais il peut s’effondrer en cas d’une crise économique majeure. Le président Teboune est conscient de la situation économique du pays et c’est pour cette raison qu’il s’appuie sur l’expérience d’Aïmen Benabderrahmane», soutient-il.

    A une question sur les priorités du nouveau Premier ministre, Djemaâ estime que l’urgence repose sur la relance des PMI-PME avec une répartition équitable du budget de plus de mille milliards de dinars alloué à la relance économique. «Je pense que le nouveau Premier ministre est le premier à être au courant de la situation financière du pays. Il saura trouver l’argent nécessaire pour concrétiser les différents projets», souligne l’expert, expliquant que sa désignation à la tête du gouvernement va lui permettre de rectifier certaines lacunes enregistrées dans la loi des finances 2020-2021.

    De ce fait, il rappelle que la réforme du secteur financier est l’un des dossiers urgents que Benabderrahmane doit lancer pour stabiliser et rééquilibrer le marché financier «victime de la saignée provoquée par le marché informel».

    Toutefois, l’économiste note que la réussite du Premier ministre est tributaire de la valeur de son staff gouvernemental. «Il faut des ministres opérationnels qui sortent de leurs bureaux», dit-il, ajoutant que «le choix des ministres doit être basé sur un seul critère : la compétence».

    M. Benkeddada

    Horizons, 01/07/2021

    Etiquettes : Algérie, Aymen Benabderrahmane, économie, gouvernement, finances, compétence, technocrates,

  • Algérie: Benabderrahmane, l’argentier aux commandes

    Nommé hier par le chef de l’Etat, le ministre des Finances succède à Abdelaziz Djerrad à la tête de l’Exécutif. L’argentier du pays aura la lourde tâche de «poursuivre les consultations» pour former «d’ici une semaine» le nouveau gouvernement post-législatives, mais surtout de relancer la machine économique frappée de plein fouet par le double choc sanitaire et pétrolier.

    Par Nazim Brahimi

    Une semaine après la démission d’Abdelaziz Djerad, c’est Aïmen Benabderrahmane, jusque-là ministre des Finances dans le même gouvernement, qui a été nommé au poste de Premier ministre à la suite de la tenue des élections législatives anticipées du 12 juin.

    La première mission pour le désormais nouveau Premier ministre, qui a pris ses fonctions le jour même, consiste à poursuivre les consultations en cours pour la formation du staff gouvernemental, selon le communiqué rendu public hier par la Présidence de la République.

    «En vertu des dispositions de la Constitution, notamment l’article 91, les alinéas 5 et 7, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a nommé aujourd’hui M. Aïmen Benabderrahmane, Premier ministre, en le chargeant de poursuivre les consultations avec les partis politiques et la société civile pour la formation du gouvernement dans les meilleurs délais», a précisé la Présidence.

    En attendant, bien entendu, ce que donneront les consultations en cours en vue de la formation du nouvel Exécutif, le profil du successeur de Djerad suggère la lecture selon laquelle la priorité de l’heure pour le premier magistrat du pays est plutôt financière et économique.

    Le natif de Mostaganem en 1960 a fait des études à l’Ecole des impôts de Clermont-Ferrand (France), après un cycle de licence en droit en Algérie et avait pris les destinées de la Direction générale des impôts, avant d’atterrir à la Banque d’Algérie dont il prendra les rênes en 2019. Il y a une année, le 23 juin 2020, il devient ministre des Finances dans le gouvernement Djerad auquel il succède avec la difficile mission de redresser la barre dans un contexte peu favorable à la relance et à la croissance. Le chef de l’Exécutif sortant avait alerté, une semaine avant son départ, quant à la problématique de mobiliser des ressources financières pour l’investissement et le déficit budgétaire.
    Hier, à l’occasion de sa prise de fonction, M. Benabderrahmane a évoqué davantage «les défis économiques» que le pays doit relever, estimant que «le programme du président Tebboune permettra à l’Algérie de traverser cette étape sereinement et d’amorcer le développement économique escompté». Cependant, et bien que le gouvernement Djerad n’avait pas convaincu, y compris parmi ceux qui ne sont pas forcément dans des postures d’opposition, son successeur s’inscrit dans la poursuite «des résultats du travail assidu du Gouvernement (qui) commencent à voir le jour. L’Algérie arrive graduellement à bon port grâce aux efforts déployés par le Gouvernement 18 mois durant».

    Benabderrahmane hérite, sans l’ombre d’un doute, d’une situation économique, financière et sociale difficile qui avait contraint le gouvernement, en 2020, à recourir au financement monétaire à travers la mobilisation des dividendes de la Banque centrale ainsi que la dépréciation de la monnaie nationale pour augmenter artificiellement les revenus libellés en dinars de la fiscalité pétrolière.

    Cependant, le regain du prix du pétrole et les prévisions optimistes pour le court terme peuvent vraisemblablement constituer une bouffée d’oxygène pouvant accorder quelques marges de manœuvre pour le gouvernement, attendu, également, sur la question de la révision de la politique des subventions publiques annoncée justement il y a quelques mois par… Benabderrahmane, en qualité de ministre des Finances. Pour ce dernier, il s’agit de «cibler les catégories sociales qui en ont le plus besoin», faisant savoir qu’un «calendrier de la mise en œuvre de cette réforme a déjà été arrêté».

    Par ailleurs, et au-delà du contexte dominé par les priorités économiques qui semblent avoir recommandé un profil économique pour le gouvernement, les formations politiques qui misaient sur un gouvernement politique ont été contrariées dans leurs calculs. C’est le cas, notamment du FLN qui, par la voix de son secrétaire général, a soutenu que le Premier ministre «doit être politique pour refléter le poids de chaque parti à l’APN».

    Reporters, 1 juillet 2021

    Etiquettes : Algérie, Aymen Benabderrahman, gouvernement, finances,

  • Algérie : “Nous voulons être au pouvoir, pas sa façade” (Makri)

    Arrivé troisième derrière le FLN et les indépendants, lors des dernières législatives, et tout auréolé de ses 68 députés, le MSP vient de valider officiellement son refus d’intégrer le nouveau gouvernement qui sera dirigé par l’ex ministre des Finances Aymen Benabderhamane.

    Cette décision prise par le Conseil consultatif, lors d’une session extraordinaire, ce mardi, a été largement explicitée par le président du parti, Abderrezak Makri, lors d’une conférence de presse tenue ce mardi en fin de matinée.

    « Notre option, au début, était de participer au prochain gouvernement, mais en cas de majorité parlementaire et non pas en cas de majorité présidentielle », a déclaré Makri. « Nous avons compris que les autres partis qui ont gagné ces législatives vont finalement former une majorité présidentielle », a indiqué le président du MSP, qui au passage n’a pas manqué de souligner que les quatre partis en question, le FLN et le RND ont “soutenu un autre candidat rival à Tebboune lors des présidentielles de 2019″ , alors que El Bina et Moustakbel avait leur propre candidat.

    Pour le patron du plus grand parti islamiste, le MSP visait la majorité dans le Parlement, mais il a été victime de fraude. Il évoquera ainsi « la double fraude électorale, celle de certains partis qui ont bourré les urnes et qui se sont accaparés des bureaux de vote, et celle, systématique, de certaines forces et des résidus, au sein du système, de la ‘’issaba’’ ».

    Makri estime que le refus d’intégrer ce gouvernement est motivé par le fait que les propositions ou les offres du président Tebboune ne ” nous permettait pas d’influer sur les processus politiques et économiques ». Il dira que « le président tient à son programme, qu’une majorité présidentielle va appliquer. Nous avons proposé de créer un mécanisme concernant la question du programme du prochain gouvernement pour trouver des éléments communs entre le programme du président et celui du MSP. Mais celle ci n’a pas eu de suite ».

    Plus explicite, Makri lâchera cette phrase lapidaire, mais pleine de sens: « nous voulons être dans le pouvoir, pas dans sa façade ».

    Selon lui, la présidence a réclamé 27 noms parmi lesquels quatre ou cinq devaient être retenus pour des postes de ministres. Cependant, le chef du MSP a indiqué que son parti restera dans l’opposition, mais soutiendra le président Tebboune sur quatre axes « prioritaires », selon ses termes : le développement socio-économique, la résistance aux « forces étrangères » et « colonialistes », l’unité nationale et la « défense de l’identité nationale ».

    Cette position de refus de la part du MSP de faire partie d’un cabinet exécutif s’explique par la doctrine idéologique de cette formation de l’Internationale des Frères musulmans. Une doctrine qui alterne entre deux concepts propres à leurs démarches selon des rapports de force politique: la “moucharaka” et la “moughalaba”, entre l’entrisme ou participationnisme et l’opposition. Le chef spirituel du MSP, le défunt Mahfoudh Nahnah, fut le premier à développer cette stratégie, durant les années 90 du siècle dernier, alors que le pays vivait une situation tragique. Nahnah y amena son mouvement à participer pratiquement à toutes les élections présidentielles, législatives et locales, et à tous les gouvernements successifs depuis 1995. Le fameux entrisme a trouvé toute sa plénitude avec la nomination des touts premiers ministres islamistes BCBG, dont Bengrina l’actuel patron du mouvement El Bina, dans le gouvernement de Abdelaziz Bouteflika durant son premier mandat en 1999.

    Quand la situation politique et économique est favorable, le MSP ne crache pas sur un ou deux porte-feuilles, quitte à prendre les moins influents, les moins valorisants, comme le Tourisme ou l’Artisanat, voire l’Industrie ou la Solidarité nationale.

    Cependant, le refus de l’entrisme dure depuis déjà huit ans au moins. Avec Makri comme chef de parti, le MSP lâche d’abord la fameuse Alliance présidentielle qui soutenait l’ancien régime, alors que soufflait sur le monde arabe les premiers vents de la révolte et de la contestation, dite du “printemps arabe”. A l’époque, les émeutes de l’huile et du sucre étaient perçues comme des indices d’un imminent effondrement du système. Makri voulait justement en profiter de ce contexte avec l’usage de sa “moughalaba”, choisissant de basculer vers l’opposition, d’abord feutrée, puis directe.

    Aujourd’hui, avec une conjoncture économique et financière inextricable, des défis majeurs sur le plan social, le MSP ne veut surtout pas prendre de risque politique, ni vouloir endosser les probables échecs des futures réformes que Tebboune et son tout nouveau Premier ministre veulent lancer dans l’immédiat.

    Le Jeune Indépendant, 30 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, MSP, gouvernement, crise économique, réformes, Abdelmadjid Tebboune,

  • Algérie : Quel bilan pour le gouvernement à la veille de sa démission ?

    Les jours de l’actuel gouvernement sont désormais comptés. Le Premier ministre, Abdelaziz Djerrad, et les membres du gouvernement sont sur le point de quitter leur fonction.

    Djerrad, en poste depuis la fin du mois de décembre 2019, doit en effet, incessamment, présenter sa démission et celles par voie de conséquence de l’ensemble de ses ministres. Selon toute vraisemblance cela interviendra dès la proclamation des résultats officiels des élections législatives anticipées du 12 juin par le Conseil constitutionnel. Il est presque certain que ce sera le cas demain jeudi puisque, selon les dispositions de la loi, le Conseil constitutionnel dispose de 10 jours pour proclamer les résultats et ce à compter du jour ou l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie) a annoncé les résultats provisoires Mohamed Charfi, président de l’Anie, a, ainsi, annoncé ces résultats le mardi 15 juin dernier.

    En présentant sa démission, conformément aux us et coutumes et aux dispositions constitutionnelles, Abdelaziz Djerrad laissera la place à une autre personnalité qui aura à choisir les membres du futur cabinet. Une personnalité qui sera nommée par le président de la République et qui sera issue de la nouvelle majorité parlementaire. Et il est évident que Djerrad et l’ensemble des ministres s’apprêtent à rendre le tablier et sont d’ores et déjà en train de préparer leurs valises. Tout porte à croire que l’on verra l’arrivée d’une nouvelle figure au palais du Docteur-Saâdane pour succéder à Djerrad. Il en sera de même pour les postes ministériels car selon, en tout cas, les prévisions des analystes, le Président Tebboune fera sans doute le choix d’injecter du sang neuf à l’exécutif.

    Disposant désormais de la majorité parlementaire à l’APN le chef de l’État a les coudées franches pour former le gouvernement selon ses convenances. Ce d’autant que presque l’ensemble des nouveaux groupes parlementaires lui ont déjà proclamés leur indéfectible soutien. Mais selon certaines conjectures, des ministres pourraient sauver leurs têtes et rester dans le nouvel exécutif. Ils devraient se compter sur les doigts d’une seule main tant la volonté de changement est très forte. Ce dernies jours nombreux sont les ministres qui ont présenté des bilans de leurs actions à tout le moins il a été question notamment du bilan de ce premier semestre de l’année en cours. C’est le cas du ministre de l’Industrie, Mohamed Bacha, qui a présenté ce bilan sur le site du ministère. Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, El Hachemi Djaaboub, en a fait de même en présentant un bilan chiffré, notamment s’agissant de l’emploi. Mais celui qui a attiré l’attention des observateurs reste, incontestablement, le Premier ministre, Abdelaziz Djerrad.

    Ce dernier a en effet surpris plus d’un analyste en présentant un « plan de relance » économique allant de 2020 à 2024 qui a été publié, ces derniers jours, sur le site du Premier ministère. A travers ce document de 197 pages Djerrad a certainement voulu adresser un message selon lequel il dispose bel et bien d’une vision claire et d’un programme pour relancer la machine économique. Une manière à lui de contrer tous ceux qui lui reprochent de naviguer à vue et de manière approximative. En vérité c’est l’ensemble du gouvernement qui a été très critiqué et son action jugée négative. On se souvient des déclarations de Tebboune qui ont été interprétées comme un désaveu public du gouvernement. En agissant de la sorte Djerrad et certains ministres voulaient-ils indiquer qu’ils sont toujours d’aplomb pour continuer le travail au sein de la prochaine équipe gouvernementale ?

    Par : KAMEL HAMED

    Le Midi Libre, 23 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, Abdelaziz Djerrad, gouvernement, élections législatives,

  • Israël : pression pour un vote rapide afin de mettre fin au règne de Netanyahou

    Les opposants à Netanyahu font pression pour un vote rapide afin de mettre fin à son règne de 12 ans.

    TEL AVIV, Israël (AP) – Les adversaires du Premier ministre Benjamin Netanyahu ont fait pression jeudi pour un vote rapide du Parlement afin de mettre officiellement fin à son long règne, espérant ainsi éviter toute tentative de dernière minute de faire dérailler leur gouvernement de coalition récemment annoncé.

    Les dernières manœuvres politiques ont commencé quelques heures après que le leader de l’opposition Yair Lapid et son principal partenaire de coalition, Naftali Bennett, ont déclaré avoir conclu un accord pour former un nouveau gouvernement et réunir une majorité à la Knesset, ou parlement, qui compte 120 membres.

    La coalition se compose de huit partis issus de l’ensemble de l’échiquier politique, qui n’ont pas grand-chose en commun, si ce n’est l’objectif commun de renverser M. Netanyahou après 12 années record au pouvoir. L’alliance comprend des partis de la ligne dure précédemment alliés à Netanyahou, ainsi que des partis de centre-gauche et même une faction arabe – une première dans la politique israélienne.

    M. Netanyahou s’en est pris à ses ennemis jeudi, indiquant qu’il continuerait à exercer des pressions sur ses anciens alliés qui ont rejoint la coalition. « Tous les membres de la Knesset qui ont été élus avec des votes de droite doivent s’opposer à ce dangereux gouvernement de gauche », a-t-il écrit sur Twitter.

    Le drame a captivé les Israéliens à un moment où le tumulte ne manque pas : quatre élections non concluantes en deux ans, suivies d’une guerre de 11 jours dans la bande de Gaza le mois dernier, accompagnée de violences collectives entre Juifs et Arabes dans les villes du pays. Le pays sort également de la crise du coronavirus qui a causé de profonds dommages économiques et mis en évidence les tensions entre la majorité laïque et la minorité ultra-orthodoxe.

    Pourtant, le débat politique s’est concentré sur Netanyahou, qui fait face à des accusations de corruption, et sur la question de savoir s’il doit rester ou partir.

    « Nous n’avons jamais eu une coalition comme celle-ci », a déclaré Hillel Bar Sadeh dans un café de Jérusalem. « Nous aimons avoir un nouvel esprit, nous aimons avoir une certaine unité ».

    Le propriétaire du café, Yosi Zarifi, a dit qu’il a confiance dans le fait que Netanyahou reviendra au pouvoir – et se méfie de la coalition.

    « Tout le monde est clair que ce tour ne durera pas, il n’y aura pas de colle (pour la maintenir ensemble) ici », a-t-il dit.

    Le bloc anti-Netanyahou a annoncé l’accord de coalition juste avant une date limite fixée à minuit mercredi. L’accord a déclenché un processus complexe qui devrait s’étendre sur toute la semaine prochaine.

    La coalition dispose d’une majorité très mince de 61 voix au Parlement. La question est maintenant de savoir si les voix du groupe se maintiendront pour nommer un nouveau président du Parlement, qui présidera ensuite le vote nécessaire pour confirmer le nouveau gouvernement.

    Si le groupe n’y parvient pas, le président actuel, qui est un allié de Netanyahou, pourrait utiliser sa position pour retarder le vote et donner à Netanyahou plus de temps pour saboter la coalition.

    Alors que la coalition se mettait en place ces derniers jours, Nétanyahou et ses partisans ont intensifié leur campagne de pression contre leurs anciens alliés bellicistes, notamment Bennett et son numéro 2 au sein du parti Yamina, Ayelet Shaked.

    Netanyahou les a accusés de trahir leurs valeurs. Ses partisans ont lancé des campagnes vicieuses sur les médias sociaux et organisé des manifestations bruyantes devant le domicile de Mme Shaked. Le parti Likoud du Premier ministre a également appelé à une manifestation jeudi soir devant le domicile de Nir Orbach, législateur de Yamina, pour l’inciter à quitter la coalition.

    C’est un avant-goût de la pression à laquelle il faut s’attendre pour les législateurs de droite. Et certains, à gauche, ont maintenant le temps de réfléchir à la question de savoir s’ils vont payer pour ce partenariat lors des prochaines élections.

    « Il y aura beaucoup de pression, surtout sur les droitiers, surtout pour les droitiers religieux », a déclaré Gideon Rahat, professeur de sciences politiques à l’Université hébraïque. « Ils iront à la synagogue et les gens feront pression sur eux. Ce sera un cauchemar pour certains d’entre eux ».

    Netanyahu et ses partisans ont convoqué une réunion plus tard dans la journée de jeudi pour discuter de leurs prochaines étapes.

    Selon l’accord de coalition, Lapid et Bennett se partageront le poste de premier ministre par rotation. Bennett, ancien allié de Netanyahou, servira les deux premières années, tandis que Lapid servira les deux dernières années – bien qu’il soit loin d’être certain que leur fragile coalition tienne aussi longtemps.

    L’accord historique inclut également un petit parti islamiste, la Liste arabe unie, ce qui en ferait le premier parti arabe à faire partie d’une coalition gouvernementale.

    Associated Press, 03 juin 2021

    Etiquettes : Israël, Benjamin Netanyahou, gouvernement, Naftali Bennett, Knesset, Yamina Nir Orbach, extrême droite,

  • Conseil des ministres: Adoption de textes juridiques et d’exposés portant sur plusieurs secteurs

    ALGER- Le président de la République, Chef suprême des forces armées, ministre de la Défense nationale, Abdelmadjid Tebboune, a présidé dimanche la réunion périodique du Conseil des ministres, consacrée à l’examen et l’adoption de plusieurs textes juridiques et exposés portant sur les secteurs de la Défense nationale, des Finances, de l’Energie et des Mines, de la Transition énergétique, du Commerce, des Travaux publics et des Transports, indique un communiqué du Conseil des ministres, dont voici la traduction APS :

    « Le président de la République, Chef suprême des forces armées, ministre de la Défense nationale, M. Abdelmadjid Tebboune, a présidé dimanche 16 mai 2021 la réunion périodique du Conseil des ministres consacrée à l’examen et l’adoption de plusieurs textes juridiques et exposés portant sur les secteurs de la Défense nationale, des Finances, de l’Energie et des Mines, de la Transition énergétique, du Commerce, des Travaux publics et des Transports ».

    Après l’exposé du Premier ministre sur les activités du Gouvernement durant les deux dernières semaines, le Conseil des ministres a passé en revue les recommandations de la réunion consacrée hier samedi à l’examen des dispositions nécessaires à l’organisation de la réouverture des frontières aériennes et terrestres.

    A ce propos, le Conseil des ministres a approuvé les propositions d’une ouverture partielle avec, pour un début, cinq vols quotidiens de et vers les aéroports d’Alger, Constantine et Oran à compter du 1er juin prochain, et ce dans le strict respect des mesures préventives.

    Un programme organisationnel sera communiqué à ce sujet dans une semaine.

    Par la suite, le Conseil des ministres a examiné et endossé un projet d’ordonnance amendant et complétant l’Ordonnance n 06-02 du 28 février 2006 portant Statut général des personnels militaires.

    Le Conseil des ministres a suivi, ensuite, un exposé du ministre des Finances sur un projet d’ordonnance portant Loi de finances complémentaire (LFC) 2021 prévoyant une batterie de mesures relatives à la prise en charge des incidences de la crise sanitaire, à l’appui du programme de développement dans les zones d’ombre, aux dispositions législatives d’encouragement de la finances islamique et de l’investissement dans des secteurs vitaux.

    A cet effet, le président de la République a instruit le Gouvernement d’introduire des dispositions relatives à :

    – La création d’un Fonds devant accueillir les fonds et biens détournés et confisqués en vertu de décisions de justice dans le cadre des affaires de lutte contre la corruption. – L’encouragement de l’inclusion financière en vue de capter les fonds en circulation dans le marché parallèle, notamment à travers une émission de bons de trésor.

    Le président de la République a chargé le Gouvernement de poursuivre l’examen de la méthode adéquate permettant de revoir à la baisse le nombre des fonds spéciaux et les inclure dans le processus ordinaire de gestion des recettes et dépenses de l’Etat avec toute la transparence et l’efficacité requises pour une meilleure maitrise du budget général de l’Etat.

    Après l’exposé conjoint des ministres des Affaires étrangères et du Commerce sur le processus d’adhésion de l’Algérie à la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), le Président de la République a instruit le Gouvernement à l’effet de:

    – Approfondir la concertation avec les différents acteurs économiques pour préparer l’adhésion à cette zone prometteuse, tout en tirant avantage des expériences similaires passées.

    – Renforcer les capacités organisationnelles des différentes administrations concernées par l’encadrement du libre-échange dans le cadre de cette zone en vue d’assurer un acc ompagnement efficace aux exportateurs algériens.

    – Impératif de différencier les opérations de troc qui concernent un nombre limité de marchandises, de l’opération d’échange commercial dans le cadre de la Zlecaf.

    Intervenant au terme de l’exposé du ministre de l’Energie et des mines sur l’état et les perspectives de nombre de projets structurants du secteur des mines, le Président Tebboune a donné les directives suivantes:

    – Entamer l’exploitation effective de la mine de fer de Gar Djebilet, dans les plus brefs délais, et poursuivre la mise en œuvre de tous les projets y afférents pour parachever le plan d’investissement adopté, jusqu’à atteindre les objectifs tracés en matière d’approvisionnement du marché national en acier et d’exportation de ses dérivés pour la prochaine étape.

    – Parachever tous les préparatifs du lancement du projet de phosphate intégré pour développer les ressources phosphatées naturelles au niveau de la mine de « Bled El Hedba », et du projet de développement et d’exploitation du gisement de zinc et de plomb de Oued Amizour dans la wilaya de Béjaïa.

    – Interdire l’importation de marbre et de céramique dans leur forme finale.

    – Revoir le système juridique de l’Agence nationale des activités minières, en vue de définir un mécanisme plus efficace et plus performant à même de maitriser et réguler l’exploitation des richesses minières que recèle notre pays.

    Au terme de l’exposé présenté par le ministre de la transition énergétique et des énergies renouvelables, intitulé « Transition énergétique…vers un développement humain durable », le Président de la République a ordonné la mise en oeuvre immédiate des différents axes du Plan d’action proposé, notamment en ce qui a trait au développement de la production d’hydrogène vert et au lancement du projet de réalisation de 1.000 mégawatts d’énergie solaire durant l’année en cours.

    Il a souligné, dans ce sens, l’importance d’associer les acteurs de la société civile afin de garantir la mobilisation sociétale nécessaire à la réussite de cet ambitieux projet de transition énergétique.

    Concernant l’exposé présenté par le ministre du Commerce sur la réserve commerciale stratégique qui sera adoptée comme nouveau mécanisme de régulation et d’encadrement de l’approvisionnement du marché national en produits essentiels de large consommation, le président de la République a insisté sur :

    – L’application effective de la loi relative à la concurrence, notamment l’interdiction des situations de monopole et lutte contre les pratiques visant leur exploitation pour la perturbation de l’approvisionnement du marché national,

    La poursuite des efforts d’accompagnement des agriculteurs en vue de leur protection contre les fluctuations des prix des produits agricoles,

    – La gestion efficiente et rationnelle des espaces d’entreposage, surtout ceux destinés aux produits essentiels de large consommation, afin de les mettre à profit pour assurer l’approvisionnement constant du marché national.

    Après l’audition de l’exposé du ministre des Travaux publics et des Transports, sur le plan d’urgence relatif au développement de la flotte nationale de transport maritime des marchandises, le président de la République a ordonné :

    – Le renforcement des capacités des deux compagnies nationales de transport maritime pour répondre aux commandes des opérateurs économiques,

    – La recherche de mécanismes efficaces pour lutter contre l’exacerbation du phénomène de location de containers et les énormes frais liés aux pénalités de retard découlant de leur non restitution dans de courts délais, car il s’agit d’un des graves phénomènes qui grèvent les réserves de change du pays.

    Le président de la République a également ordonné l’interdiction de l’importation de transformateurs et de groupes électrogènes produits localement.

    Le Conseil des ministres a, par ailleurs, approuvé un projet de décret présidentiel relatif à la recherche et à l’exploitation entre l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT) et Sonatrach et les sociétés Total E&P Algérie et Repsol Exploracion Argelia S.A.

    Au terme de la séance, le Conseil des ministres a approuvé nombre de décisions individuelles de nominations et de fins de fonctions dans des postes supérieurs de l’Etat.

    APS, 16 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Conseil des ministres, Gouvernement, ZLECAF, Gar Djebilet,

  • Israël : Netanyahou obtient le feu vert officiel pour former le prochain gouvernement

    JERUSALEM (Reuters) – Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a obtenu mardi un nouveau souffle dans sa vie politique, en recevant un mandat du président israélien pour former un nouveau gouvernement après des élections non concluantes.

    Le plus ancien dirigeant d’Israël, au pouvoir depuis 2009, a maintenant la lourde tâche de sortir d’une impasse politique sans précédent et de réunir suffisamment d’alliés pour former une coalition gouvernementale.

    Selon la loi, M. Netanyahou aura 28 jours pour y parvenir, avec la possibilité d’une prolongation de deux semaines, avant que le président Reuven Rivlin ne choisisse un autre candidat ou ne demande au Parlement d’en choisir un.

    Les élections israéliennes du 23 mars, les quatrièmes en deux ans, se sont terminées sans que ni le bloc de droite et religieux dirigé par M. Netanyahou ni une alliance potentielle de ses opposants n’obtiennent une majorité parlementaire.

    Mais lors des consultations que Rivlin a tenues lundi avec les partis politiques sur l’octroi d’un mandat pour la formation d’une coalition, M. Netanyahou a reçu plus d’appuis que ses adversaires, ce qui a conduit à l’annonce télévisée du président lui donnant le feu vert.

    Reuters, 6 avr 2021

    Etiquettes : Israël, Benjamin Netanyahou, gouvernement, nouveau mandat, Reuven Rivlin,