Étiquette : grèves

  • Algérie. Le Ramadhan de tous les ratages

    Algérie. Le Ramadhan de tous les ratages

    Algérie. Le Ramadhan de tous les ratages – Flambée des prix, baisse du pouvoir d’Achat, gréves…

    Le mois de Ramadhan-2022 s’achève avec un goût d’amertume. Loin des craintes de la pandémie virale, les algériens se sont retrouvés face à de multiples difficultés : flambée des prix, détérioration du pouvoir d’achat et mécontentement des travailleurs face à des revendications non satisfaites.

    Dès le début du mois sacré, les prix qui étaient déjà à un niveau critique ont brusquement flambé. Aucun produit n’a été épargné au point où les consommateurs ont eu du mal à se procurer les denrées nécessaires à l’alimentation pour un mois des plus exigeants. « Nous enregistrons actuellement une augmentation sans précédent de tous les prix de produits à large consommation à une échelle entre 15 à 30 % » a déclaré récemment l’économiste Souhil Meddah. Une situation où rien n’échappe à la logique des prédateurs et spéculateurs provoquant des pénuries et des tensions sur des produits tels que la semoule, la farine ou encore l’huile de table. Malgré les assurances du gouvernement sur la disponibilité des produits et la création de marchés de proximité, les prix ne se sont pas stabilisés. La fin de ce mois et en prévision de l’Aïd, les familles ont été surprises par la cherté des vêtements qui ont atteint des seuils intolérables.

    Le président de l’Apoce, Mustapha Zebdi, a déclaré avant-hier dans un communiqué que « les prix des vêtements de l’Aïd enregistre une augmentation de 20 % » en précisant dans la foulée que « la plupart des vêtements sont de fabrication turque et sont plus chers par rapport à ceux importés de Chine ». Le plan B consiste ainsi à trouver de subterfuges pour de consommateurs assommés par l’amère vérité des prix. Il y a ceux qui peuvent gérer des stocks de produits alimentaire craignant encore le retour des pénuries et d’autres se ruent vers les friperies pour trouver les « occasions » de vêtements déjà portés et donc peu coûteux.

    La situation sociale est telle que les horizons ne sont pas encore clairs. La conduite d’une grève des syndicats autonomes pour 2 jours s’est faite entendre par les militants syndicaux et travailleurs pour protester sur la dernière grille indiciaire portant sur l’augmentation des salaires. Les syndicats auraient exigé de revoir le point indiciaire en le portant à 100 DA et c’est beaucoup plus que ce qui est actuel. Le gouvernement, qui a annoncé il y a quelques jours une augmentation des salaires, promet de la revoir dès le début de l’année 2023. Pour apaiser un peu le front social en ébullition depuis quelques jours, le président de la République a également interdit aux entreprises de procéder au licenciement de travailleurs et de procéder au paiement de l’indemnité chômage. Deux décisions inscrites dans le registre de la paix sociale en attendant de revoir même le système de retraite à travers une réforme très attendue.

    Par : FAYÇAL ABDELGHANI

    Le Midi Libre, 28/04/2022

    #Algérie #Ramadhan #Prix #Inflation #pouvoir_dAchat #gréves

  • Algérie/ Le dialogue pour avancer (Edito de Ouest Tribune)

    Il n’est un secret pour personne que le front social est sous une grande pression, qui s’est accentuée ces dernières semaines avec plusieurs secteurs touchés par des grèves et des protestations qui reviennent de manière cyclique et menacent sérieusement l’avenir immédiat, non seulement, de l’éducation, du commerce, de la poste ou autres, mais menacent aussi et surtout la stabilité même du pays.

    Mais au fond des choses, et clairement il y a un malaise social qui s’est accentué ces derniers temps avec une cherté de la vie et l’érosion certaine du pouvoir d’achat d’une grande partie de la classe ouvrière. Mais cette réalité incontestable a été mise à profit par certaines parties, tapies dans l’ombre, dont l’objectif n’a rien à voir avec la défense des travailleurs, mais de frapper la cohésion et la stabilité du pays. Sinon comment expliquer que l’on assiste de plus en plus à des mouvements de protestation sauvages où les syndicats sont débordés de tous les côtés par des énergumènes qui ne cherchent que l’affrontement. Pourtant on sait que les syndicats de l’éducation ou des autres secteurs n’ont rien d’enfants de chœur et ils ont prouvé leur obstination et leur volonté à mener et porter leurs revendications jusqu’au bout.

    D’ailleurs, le gouvernement conscient de la particularité du moment, mais aussi de la légitimité des aspirations des travailleurs a renouvelé son entière disposition au dialogue et à l’écoute des représentants légaux des travailleurs. Un fait confirmé encore une fois par le Premier ministère qui a annoncé dans un long communiqué rendu public ce jeudi que :»les travailleurs, qui ont de tout temps été la force vive de la Nation, doivent faire la distinction entre l’exercice des droits syndicaux consacrés et l’expression de leurs revendications professionnelles qui doivent être examinées à travers un dialogue ouvert comme l’a exprimé le président de la République à maintes reprises notamment dans sa déclaration lors du Conseil des ministre tenu dimanche 2 mai 2021, et entre les appels de certains mouvements subversifs qui ne cherchent qu’à compliquer la situation et exploiter leurs situations socioprofessionnelles pour des fins douteuses».

    Il est ainsi clair que l’urgence du moment est l’engagement d’un dialogue apaisé et sincère pour répondre, autant que faire se peut, aux revendications des travailleurs et de leurs représentants légitimes, et surtout de fermer la porte aux ennemis de l’Algérie qui n’ont pas fini de vouloir jeter le pays dans la spirale de la violence et de la déstabilisation. Et le gouvernement est clair sur ce sujet comme l’indique le même communiqué du Premier ministère : «Le Gouvernement reste déterminé à poursuivre le dialogue avec les partenaires sociaux afin de consolider la paix sociale et à faire face avec fermeté à toute velléité de porter atteinte à l’ordre public».

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 08 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, crise sociale, crise politique, grogne, grèves, sit-in, manifestations, protestations,

  • Algérie : Djerad dénonce des «mouvements subversifs qui ne cherchent qu’à compliquer la situation »

    Les récents mouvements de protestations et de grève qu’aura connus notre pays ces derniers mois, ont fait réagir ce jeudi, le Premier ministre Abdelaziz Djerad pour qui la recherche de solutions adéquates aux différentes revendications socioprofessionnelles doit se faire dans le cadre d’une «approche progressive» qui prenne en ligne de compte les répercussions et les retombées de la crise économique et sanitaire que traverse le pays.

    Dans un communiqué rendu public, il a été mis, en avant, la détermination du Gouvernement à «poursuivre le dialogue avec les partenaires sociaux».

    «La Constitution algérienne, notamment ses articles 69 et 70, et la législation nationale ont consacré l’exercice des droits syndicaux y compris le droit à la grève. Toutefois, une exploitation de l’activité syndicale par certains mouvements subversifs visant à semer la fitna, a été récemment relevée, des mouvements qui avaient été identifiés par le passé et leurs plans dénoncés», précise le communiqué.

    Et d’ajouter que les travailleurs, qui ont de tout temps été la force vive de la Nation, doivent faire la distinction entre l’exercice des droits syndicaux consacrés et l’expression de leurs revendications professionnelles qui doivent être examinées à travers un dialogue ouvert comme l’a exprimé le président de la République à maintes reprises notamment dans sa déclaration lors du Conseil des ministre tenu dimanche 2 mai 2021, et entre les appels de certains mouvements subversifs qui ne cherchent qu’à compliquer la situation et exploiter leurs situations socioprofessionnelles pour des fins douteuses».

    «Les deux dernières décennies ont été marquées, sous le régime de la Issaba (la bande), par l’émergence de mauvaises pratiques, en passant du cadre de la revendication légitime des droits à la logique d’illégitimité, en déniant les exigences de préservation du bon déroulement des structures publiques, la pérennité du service public et la protection de l’économie nationale et des outils de production», rappelle le communiqué.

    «La grande majorité des enfants du peuple respecte le système constitutionnel et l’exprime de façon quotidienne à travers l’engagement responsable dans le processus de l’édification et du renouveau, contrairement à cette minorité limitée dont certains membres établis à l’étranger œuvrent pour la diffusion du désespoir et la mise en échec du processus de changement et de lutte contre la corruption qui ne peut que continuer jusqu’à la fin», a indiqué le communiqué.

    La même source a précisé que «cet appel est adressé à tous les travailleurs à l’effet de faire montre de sens de responsabilité et de respect de la légitimité juridique telle que prévu dans les législations en vigueur et d’éviter de tomber dans le piège de ceux qui veulent semer le chaos dans le pays».

    A ce titre, ajoute la source, «le processus de changement initié par les pouvoirs publics à l’effet de bâtir l’Algérie nouvelle requiert de faire prévaloir la sagesse et d’évoquer les valeurs de solidarité et d’entraide auxquelles s’est accoutumé le peuple algérien en vue de surmonter les circonstances socioéconomiques actuelles dans le cadre du dialogue sérieux et responsable qui garantit le traitement équilibre et réaliste de toutes les préoccupations soulevées».

    «Le Gouvernement reste déterminé à poursuivre le dialogue avec les partenaires sociaux afin de consolider la paix sociale et à faire face avec fermeté à toute velléité de porter atteinte à l’ordre public», a conclu le communiqué.

    Algérie Breve News, 07 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, grèves, sit-in, mouvements sociaux, protestations, manifestations,