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  • Ukraine: Plus de 140 avions et 110 hélicoptères détruits -TASS-

    Ukraine: Plus de 140 avions et 110 hélicoptères détruits -TASS-

    Ukraine: Plus de 140 avions et 110 hélicoptères détruits -TASS- 658 drones, Russie, guerre,

    MOSCOU, 30 avril. /TASS/. Les forces russes ont éliminé plus de 140 avions de combat, 110 hélicoptères et 650 véhicules aériens sans pilote depuis le début de leur opération militaire spéciale en Ukraine, a déclaré samedi le porte-parole du ministère russe de la Défense, le major-général Igor Konashenkov.

    Les troupes russes ont également détruit 279 systèmes de missiles sol-air ukrainiens, 2 656 chars et autres véhicules blindés de combat, 307 systèmes de lance-roquettes multiples, 1 189 canons et mortiers d’artillerie de campagne et 2 492 véhicules à moteur militaires spéciaux, a déclaré le porte-parole. « Au total, les cibles suivantes ont été détruites depuis le début de l’opération militaire spéciale : 142 avions, 112 hélicoptères et 658 véhicules aériens sans pilote », a déclaré le général.

    Des missiles de précision russes à lancement aérien ont frappé cinq sites militaires ukrainiens pendant la nuit, dont quatre dépôts de munitions et de carburant, a déclaré Konashenkov. « Des missiles de précision lancés par voie aérienne ont frappé cinq cibles militaires ukrainiennes pendant la nuit, dont quatre dépôts de munitions et de carburant près des colonies de Berezovoye, Vozdvizhenka, Pokrovskoye et Barvenkovo ​​ainsi qu’une zone de main-d’œuvre et de matériel militaire accumulés par les nationalistes », a déclaré le porte-parole.

    Des avions de combat russes ont anéanti neuf zones de rassemblement de main-d’œuvre et d’équipements militaires ukrainiens et éliminé plus de 120 nationalistes du jour au lendemain, a déclaré Konashenkov. « Les avions tactiques opérationnels et d’aviation de l’armée des forces aérospatiales russes ont frappé neuf zones de main-d’œuvre et de matériel militaire ukrainiens amassés et ont éliminé plus de 120 nationalistes, quatre chars et six pièces d’armure », a déclaré le porte-parole.

    Les troupes de missiles russes ont frappé quatre sites militaires ukrainiens pendant la nuit, dont deux centres de commandement, une batterie de systèmes de lance-roquettes multiples (MLRS) et un radar, a déclaré Konashenkov. « Les troupes de missiles ont éliminé quatre cibles militaires ukrainiennes du jour au lendemain : deux centres de commandement de l’armée ukrainienne, une batterie de lance-roquettes multiples et une station radar », a déclaré le porte-parole.

    Les troupes d’artillerie russes ont frappé 389 sites militaires ukrainiens pendant la nuit, dont 15 dépôts de missiles/d’artillerie et de munitions, a déclaré Konashenkov. « Tout au long de la nuit, des unités d’artillerie ont frappé 389 installations ennemies, dont 35 centres de commandement, 41 bastions, 169 zones de masse de main-d’œuvre et d’équipements militaires, 33 positions d’artillerie ainsi que 15 dépôts d’armes et de munitions de missiles/artillerie », a déclaré le porte-parole.

    Les forces de défense aérienne russes ont éliminé 18 drones ukrainiens, dont trois véhicules aériens sans pilote (UAV) Byaraktar TB2 et deux roquettes Smerch, a déclaré Konashenkov. « Les systèmes de défense aérienne russes ont abattu 18 véhicules aériens sans pilote ukrainiens, dont trois drones Bayraktar TB2 au-dessus des communautés de Gorlovka, Chervony Oskol, Petmanovo, Kramatorsk, Kozinka, Karpovka, Putilino, Novoakhtyrka, Veliky Liman et Peremoga », a déclaré le porte-parole.

    Les forces de défense aérienne russes ont également abattu deux roquettes de systèmes ukrainiens de lance-roquettes multiples Smerch au-dessus des colonies de Gorlovka dans la République populaire de Donetsk et de Snezhkovka dans la région de Kharkov, a déclaré le général.

    TASS, 30/04/2022

    #Russie #Ukraine #Guerre

  • Madrid et Rabat acheminent des combattants marocains en Ukraine

    Madrid et Rabat acheminent des combattants marocains en Ukraine

    Madrid et Rabat acheminent des combattants marocains en Ukraine – Espagne, Maroc, Russie, mercenaires, guerre,

    Avec l’aide de l’Espagne, des combattants marocains aux cotés des mercenaires en Ukraine

    Depuis plusieurs années déjà, l’immigration clandestine constitue un grave problème entre le Maroc et l’Espagne riverains d’un des deux principaux couloirs de circulation des migrants entre l’Afrique et l’Europe.

    Une situation qui n’a pas manqué de provoquer de manière cyclique des embrouilles diplomatiques entre les deux pays du Nord et du Sud. Toutefois, les donnes internationales ayant changé avec le retour de la guerre en Europe, un continent mal préparé à ces circonstances et qui se trouve affaibli par plusieurs crises dont celle des migrants, il est question actuellement d’aller vers des alliances aussi aventureuses les unes que les autres pour utiliser, avec l’aide du Makhzen, des marocains et des africains comme chair à canon dans cette guerre qui oppose la Russie à l’Ukraine.

    Dans une déclaration à Fild’Algérie.com, un expert en géostratégie qui a requis l’anonymat explique que «à défaut de pouvoir résoudre ce problème l’occident semble avoir trouvé le meilleur moyen de tirer profit de ce phénomène».
    « Actuellement le flux migratoire marocain vers l’Espagne est très étudié pour permettre une introduction d’individus désirant combattre auprès de l’Ukraine, pour rejoindre le front de guerre avec l’accord des services du Makhzen », nous confie-t-il.

    Mieux encore, poursuit notre interlocuteur, «il a fallu attendre la visite du secrétaire d’Etat américain Antony Blinken en Espagne pour que ce pays finisse par comprendre les véritables enjeux de ce plan élaboré dans les officines américano-sionistes et réagir en reconnaissant la soi-disant marocanité du Sahara Occidentale pour mettre fin au conflit entre les deux pays et pourvoir travailler ensemble sur le dossier de la facilitation de l’accès des mercenaires provenant principalement du Maroc mais aussi de l’Afrique en Ukraine».

    Un complot ourdit pour le Sahel

    Tout cela obéit, poursuit l’expert, à «un dessein machiavélique puisqu’une fois la guerre russo-ukrainienne terminée, ces mercenaires marocains seront envoyés au Sahel pour entretenir, voire même, anticper la chute de certains pays dans le but de maintenir les intérêts des occidentaux dans la région»
    D’ailleurs, dans une visite qu’il a effectué, le jeudi 21 avril passé en Ukraine, Pedro Sánchez, premier ministre espagnol, a formulé clairement l’«engagement sans faille» de son pays au président ukrainien Volodymyr Zelensky de fournir «toute l’aide humanitaire et militaire nécessaire».

    Une aide qui passera inéluctablement par une coopération à l’international pour l’accès des mercenaires en saisant «l’opportunité» des entrées massives de migrants, en grande majorité des Marocains, à travers Melilla et Ceuta qui constituent les seules frontières terrestres de l’Union Européenne (UE) avec le continent africain .

    A la faveur d’un relâchement des contrôles frontaliers côté marocain, les mercenaires, sous la casquette de simples migrants, peuvent y accéder à la nage par la mer ou au niveau de la digue marquant la frontière dans la Méditerranée. Une fois sur place, toutes les facilités leurs sont accordées pour rejoindre l’Ukraine en guerre.

    137 mercenaires marocains abattus en Ukraine

    Selon des sources médiatiques concordantes, 137 mercenaires marocains et leurs officiers, envoyés par le Makhzen qui leur a promis «monts et merveilles», ont été abattus par les unités militaires tchéchènes en Ukraine. Certains seraient même des soldats ayant combattu dans d’autres pays.

    Plusieurs marocains se seraient déjà portés volontaire pour combattre auprès de l’Ukraine contre la Russie, en partie pour échapper aux sombres perspectives auxquelles ils sont confrontés dans leur pays. D’autant plus qu’ils auront certainement la possibilité de rester dans ce pays si la guerre se termine.
    L’armée ukrainienne avait, rappelons-le, dès le début de la guerre, créé la légion internationale, un groupe de soldats venus des quatre coins du monde pour combattre à ses côtés. Parmi les légionnaires qui sont en réalité des mercenaires, figures des personnes ordinaires mais aussi celles avec une réelle expérience de combattant. Les premiers reçoivent une formation de quatre semaines, tandis que les seconds seraient directement envoyés sur le front.

    Fil d’Algérie, 26/04/2022

    #Espagne #Maroc #Ukraine #Mercenaires #Guerre #Russie


  • BM: Les prix des produits de base « resteront élevés »

    BM: Les prix des produits de base « resteront élevés »

    BM: Les prix des produits de base « resteront élevés » – Banque Mondiale, gaz, carburants, électricité, Ukraine, Russie, guerre, stagflation,

    Les prix alimentaires et de l’énergie, dont la hausse a été exacerbée par la guerre en Ukraine, pourraient rester élevés pendant plusieurs années, estime la Banque mondiale qui évoque la fin de l’année 2024. La « guerre en Ukraine a provoqué un choc majeur sur les marchés des produits de base et modifié la physionomie des échanges, de la production et de la consommation dans le monde », note l’institution qui a publié hier mardi un rapport. Les auteurs estiment que « les prix vont se maintenir à des niveaux historiquement élevés jusqu’à la fin de 2024 ». Ils soulignent que la hausse des prix de l’énergie au cours des deux dernières années a été la plus importante depuis la crise pétrolière de 1973. « Celle des matières premières alimentaires – dont la Russie et l’Ukraine sont de grands producteurs – et des engrais, dont la production dépend du gaz naturel, n’a jamais été aussi forte depuis 2008 », commente la Banque mondiale dans un communiqué.

    « Globalement, il s’agit du plus grand choc sur les produits de base que nous ayons connu depuis les années 70 », ajoute l’institution. « ce choc est aggravé par une recrudescence des restrictions au commerce des denrées alimentaires, du carburant et des engrais », estime Indermit Gill, vice-président de la Banque mondiale pour le pôle croissance équitable, finances et institutions, ajoutant que cela fait planer le « spectre de la stagflation ».

    Pour les seuls prix de l’énergie, la Banque table sur une hausse de plus de 50 % cette année avant une baisse en 2023 et 2024. Quant à ceux des biens non énergétiques, comme les produits agricoles et les métaux, ils devraient augmenter de près de 20 % en 2022, puis diminuer également au cours des années suivantes. « cependant, les prix des produits de base devraient rester bien supérieurs à la moyenne des cinq dernières années et, en cas de guerre prolongée ou de nouvelles sanctions contre la Russie, ils pourraient devenir encore plus élevés et plus volatils que ce qui est actuellement prévu », alerte la Banque.

    Ces hausses de prix ont « un coût humain et économique considérable et risquent de freiner les progrès en matière de réduction de la pauvreté », déplore-t-elle également.

    #Ukraine #Russie #Guerre #ProduitsAlimentaire #Stagflation #énergie #Prix

  • Maroc, Ukraine, Berlin: la guerre vole l’avenir des étudiants

    Maroc, Ukraine, Berlin: la guerre vole l’avenir des étudiants

    Maroc, Ukraine, Berlin: la guerre vole l’avenir des étudiants – réfugiés, Russie, guerre,

    L’attaque de la Russie a surpris les étudiants de pays tiers dans les universités ukrainiennes. Beaucoup ont fui à Berlin et vivent maintenant dans des conditions précaires.

    Cédric Rehman

    Faith dit qu’il est difficile de penser à l’avenir après que tout s’effondre. Elle est assise avec son amie Easy sur un banc de bière devant le stand des PoC et des homosexuels qui ont fui l’Ukraine à la gare centrale de Berlin. L’abréviation PoC signifie Person of Color, c’est-à-dire les personnes dont la couleur de peau n’est pas blanche. Faith, 28 ans, et Easy, 24 ans, sont originaires du Maroc. Aucun de vous n’est hétéro. Ils veulent seulement révéler leurs surnoms. Faith a de la famille en Allemagne. Elle ne devrait pas découvrir sa sexualité queer.

    Les deux Marocains ont mené une vie tranquille pendant plusieurs années jusqu’au 24 février dans la ville de Kharkiv, au nord-est, non loin de la frontière entre l’Ukraine et la Russie. C’est comme ça qu’ils le décrivent. Faith est en couple avec la sœur d’Easy. Tous les trois partageaient un appartement dans une résidence étudiante à Kharkiv.

    Étudier à Kharkiv était exigeant

    Étudier à l’Université de médecine de Kharkiv était exigeant. Ils disent que cela les a occupés 24 heures sur 24. Pendant le confinement en Ukraine, particulièrement touchée par la pandémie, ils n’ont guère eu l’occasion de sortir du dortoir. De plus, leurs moyens étaient trop limités pour aller faire la fête dans la ville universitaire ukrainienne qui compte 42 universités et des dizaines de milliers de jeunes du monde entier.

    Le coût de la vie en Ukraine est beaucoup plus bas que dans les pays de l’UE. En plus des réglementations généreuses en matière de visas pour les étudiants et d’un enseignement de haute qualité, l’abordabilité des études a fait de l’Ukraine un lieu universitaire populaire pour les futurs universitaires des pays les plus pauvres de l’hémisphère sud.

    L’Ukraine était un lieu universitaire populaire

    Dans la plupart des cas, les étudiants de pays comme le Nigeria, le Maroc ou l’Inde, mais aussi d’Ukraine, ne pouvaient pas se permettre de faire de grands sauts. Leurs parents rassemblent souvent toutes leurs économies pour l’avenir professionnel de leurs enfants. Pour les familles de la classe moyenne dans les pays du Sud, l’Ukraine représentait une chance pour une éducation européenne pour leurs enfants dans les limites du budget. L’UNESCO estime à 60 000 le nombre de ressortissants de pays tiers dans les universités ukrainiennes.

    Quand eux et leurs parents ont décidé d’étudier en Ukraine, la guerre dans le Donbass semblait loin. Cela a changé au petit matin du 24 février. Près de deux mois après le début de l’attaque russe, Faith dit qu’elle se réveille toujours à 4 heures du matin tous les matins. L’adrénaline pompe alors à travers son corps. Les premières roquettes russes ont frappé Kharkiv à quatre heures du matin ce jour de février.

    Le train s’est arrêté dans l’obscurité de Kiev

    Les trois femmes marocaines ont fui Kharkiv en train le 27 février. Vous vous souvenez de l’obscurité à Kiev. Leur train s’est arrêté pendant des heures la nuit à la gare principale là-bas, disent-ils. Dans les premiers jours de la guerre, les autorités avaient ordonné le noircissement nocturne de la capitale. Les passagers ont même éteint leur smartphone dans les trains. Entassés et incapables de voir quoi que ce soit, ils ont entendu les missiles russes frapper.

    L’évasion s’est terminée en Slovaquie le 29 février. « Mon oncle de Francfort est venu nous chercher à la frontière et nous a emmenés en Allemagne », raconte Faith. Les femmes queer n’ont pas duré longtemps avec leur oncle conservateur. Quelques jours plus tard, ils se sont retrouvés devant le stand PoC et LGBT d’Ukraine à la gare centrale de Berlin sans plan ni endroit où passer la nuit.

    L’université a essayé de la calmer

    Easy ouvre une vidéo sur son smartphone. Il montre une femme ukrainienne d’âge moyen dans un groupe de jeunes de différentes couleurs de peau. La scène s’est déroulée quelques jours avant le début de la guerre, dit-elle. Le doyen de la faculté de médecine tente de calmer les étudiants agités. « Nous leur avons demandé de certifier nos résultats scolaires car nos ambassades nous ont demandé de quitter le pays. Elle a dit qu’il n’y avait rien à craindre, que tout était en sécurité », explique Easy. Désormais, les deux n’ont que les certificats des premiers semestres, qu’ils ont trouvés dans leur appartement avant de s’enfuir à la gare de Kharkiv.

    Ils ont laissé autre chose à Kharkiv. Les femmes homosexuelles se sentaient en sécurité en Ukraine. « Peut-être que l’Ukraine est moins ouverte aux LGBT que l’Allemagne, mais comparé au Maroc, c’est le paradis à Kharkiv », déclare Easy. Comme d’autres étudiants internationaux, vous parlez de la séparation des étrangers des femmes et des enfants ukrainiens en cavale. Les femmes ukrainiennes et leurs enfants avaient la préférence à la gare de Kharkiv, par exemple, décrivent les deux Marocains.

    Faith et Easy ont une vision différenciée de la question du racisme en temps de guerre. « Une fois, ils ne voulaient pas nous laisser entrer dans un bunker. On nous a dit d’aller au sous-sol de la résidence étudiante. Mais il n’y en avait pas là-bas », explique Easy. Mais ils ont été accueillis dans d’autres bunkers. « Honnêtement, j’ai pensé à défendre l’Ukraine. Nous avions une vie là-bas », dit Faith. Et un diplôme de l’Université de Kharkiv promettait également un avenir. C’est fini.

    L’avenir est incertain

    On ne sait pas ce qui se passera ensuite pour les étudiants de pays tiers en Allemagne. Ceux qui sont optimistes peuvent reconnaître qu’il peut y avoir des solutions pour les jeunes à l’horizon. Par exemple, le gouvernement fédéral a prolongé la période de séjour sans visa pour les étudiants internationaux de fin mai à fin août.

    Cependant, quatre mois est une période de temps gérable compte tenu des obstacles qui doivent être surmontés sur le chemin de l’obtention d’un permis de séjour pour étudier en Allemagne. Une exigence est la connaissance de l’allemand au niveau de langue B2. Cela devrait suffire à comprendre des faits complexes et à pouvoir s’exprimer de manière indépendante. En revanche, l’Allemagne exige que les étudiants puissent présenter une bourse, un garant ou 10 300 euros sur un compte bloqué. La somme est alors valable comme preuve d’un moyen de subsistance sûr.

    Très peu d’étudiants ont les économies correspondantes ou ont des parents qui pourraient sortir plus de 10 000 euros de leurs manches. Chercher un emploi pour gagner de l’argent n’est généralement pas une option non plus. Même les étudiants ayant une formation professionnelle ont peu de chance. L’Allemagne devrait d’abord reconnaître leurs qualifications. De toute façon, les étudiants ont rarement un travail terminé en poche lorsqu’ils entrent à l’université. Cependant, le travail non qualifié n’est pas suffisant pour un permis de séjour pour un emploi rémunéré.

    Le Conseil des réfugiés demande plus de cours

    Des organisations telles que le Conseil des réfugiés de Berlin demandent que les règles sur la preuve de la sécurité des moyens de subsistance des ressortissants de pays tiers soient suspendues et que les programmes de bourses soient étendus. Ils demandent également davantage de cours d’allemand et de programmes préparatoires pour les personnes concernées. Selon les estimations de la Conférence des recteurs allemands, le nombre d’étudiants internationaux qui ont fui l’Ukraine est limité à un petit nombre à quatre chiffres dans toute la République fédérale.

    Certains des étudiants bloqués à Berlin ont contacté les conseillers du Berliner Studierendenwerk ces dernières semaines. La responsable du département de conseil social du Studierendenwerk, Beatrix Gomm, rapporte que les employés ont formé un groupe de travail pour l’Ukraine immédiatement après l’attaque russe fin février. « Nous étions sur le point de pousser un soupir de soulagement après deux ans de pandémie, mais la guerre est arrivée », explique Gomm.

    Elle fait état de « cas fracassants ». Surtout, le passage de la frontière, perçu comme discriminatoire, a été une expérience traumatisante pour beaucoup.

    « Ce que nous entendons nous affecte », déclare la consultante Anne Eisank. Néanmoins, les étudiants l’ont ressentie comme calme dans leurs conversations. La question de savoir comment l’étude, brusquement interrompue par la guerre, pourrait maintenant être poursuivie, éclipse tout. Eisank pose un papier sur la table dans une salle de réunion du Studierendenwerk. Les coordonnées des conseils juridiques, tels que ceux offerts par Arbeiterwohlfahrt, y sont notées. « Nous savons également où sont nos limites », déclare Eisank.

    Berlin attire les étudiants

    Beatrix Gomm ne laisse aucun doute sur le fait que Berlin est particulièrement mis au défi de trouver des solutions lorsqu’il s’agit d’étudiants internationaux qui ont fui l’Ukraine. Berlin est d’abord l’endroit où la plupart des réfugiés d’Ukraine ont posé le pied sur le sol allemand en raison de sa proximité géographique avec la Pologne. « Berlin, avec ses 14 universités publiques et ses nombreuses universités privées, est particulièrement attrayante pour les étudiants du monde entier », déclare Gomm. A cela s’ajoute la réputation de Berlin comme métropole particulièrement ouverte et tolérante.

    Le Sénat est donc désormais sollicité et réfléchit déjà à une aide, dit Gomm. Une subvention pourrait atténuer l’obstacle d’obtenir 10 300 euros sur un compte bloqué comme preuve d’un moyen de subsistance sûr. Les universités, à leur tour, ont intensifié leurs efforts pour préparer les étudiants à la vie universitaire quotidienne avec des cours de langue. L’acquisition de la langue allemande est une condition préalable à de nombreux cours, malgré les nombreux cours de langue anglaise.

    Les étudiants sont des professionnels

    Gomm espère que l’Allemagne pourra également bénéficier de la formation d’étudiants réfugiés. Les universitaires soit sont retournés dans leur pays d’origine avec leurs diplômes et y ont encouragé le développement, soit sont restés en Allemagne en tant que personnes hautement qualifiées. « Je pense à la pénurie de travailleurs qualifiés », dit Gomm.

    En plus des pourparlers liés à la guerre en Ukraine, le centre de conseil doit faire son travail habituel. Et les étudiants de nationalité ukrainienne posent également des questions urgentes. Mais la situation des ressortissants de pays tiers parmi les étudiants réfugiés est particulièrement précaire, souligne Beatrix Gomm. Il y a des cas d’itinérance.

    Easy et Faith face à l’itinérance

    Easy et Faith pourraient également être dans la rue en mai. Ils couchent actuellement avec des supporters de la scène LGBT, disent-ils. Mais ce n’est que temporaire. Ses journées à Berlin se sont déroulées au rythme des temps d’attente dans divers bureaux. Ils ne croient pas qu’ils poursuivront leurs études au semestre d’hiver à l’automne. Les obstacles semblent vertigineusement élevés en ce moment. « Nous aimerions travailler pour joindre les deux bouts. Nous nous inquiétons pour la nourriture et un endroit où dormir en ce moment », dit Faith.

    Faith et Easy ne veulent pas retourner au Maroc. Le Maroc était un enfer pour elles en tant que femmes homosexuelles.

    Berliner Zeitung, 26/04/2022

    #Maroc #Ukraine #Russie #Allemagne #Etudiants #Réfugiés #Guerre

  • Télévision russe: La troisième guerre mondiale a commencé

    Télévision russe: La troisième guerre mondiale a commencé

    Télévision russe: La troisième guerre mondiale a commencé – Russie, Ukraine,

    Elle a ajouté que le soutien occidental a l’Ukraine équivalait a un conflit direct avec la Russie. “L’escalade que nous voyons peut certainement être appelée la troisième guerre mondiale. C’est tout a fait sûr”, a-t-elle lancé.

    “Désormais, il est clair que nous nous battons contre les forces de l’Otan, si ce n’est l’Otan lui-même. Il faut le reconnaître”, a poursuivi Olga Skabeyeva.

    Les frappes sur Kiev “vont augmenter”

    Au lendemain du naufrage de son vaisseau amiral en mer Noire, la Russie a promis ce vendredi d’intensifier ses frappes sur Kiev en réponse a des attaques qu’elle qualifie de “terroristes”, la première visant le fabricant des missiles Neptune avec lesquels les Ukrainiens affirment avoir coulé le “Moskva”.

    « Le nombre et l’ampleur des frappes de missiles sur des sites de Kiev vont augmenter en réplique a toutes les attaques de type terroriste et aux sabotages menés en territoire russe par le régime nationaliste de Kiev », a mis en garde le ministère russe de la Défense.

    Echourouk, 18/04/2022

    #Russie #Ukraine

  • Ukraine: Les étudiants qui ont échappé aux bombes s’inquiètent

    Ukraine: Les étudiants qui ont échappé aux bombes s’inquiètent

    Ukraine: Les étudiants qui ont échappé aux bombes s’inquiètent – Afrique, boursiers, éducation, certificats, guerre,

    -Les étudiants qui ont échappé aux bombes s’inquiètent maintenant des certificats
    -L’Ukraine a attiré des milliers d’Africains avec des frais moins chers
    -L’enseignement à distance n’est pas une option viable pour les étudiants en médecine

    JOHANNESBURG, 24 mars (Reuters) – Nkateko Muyimane et six autres étudiants africains se sont cachés dans un métro pendant que des obus russes pilonnaient Kharkiv, avant de s’enfuir dans un train pour Budapest qu’ils ont bien failli ne pas embarquer.

    Maintenant, leur principale préoccupation est de savoir comment récupérer les diplômes qu’ils ont tant sacrifiés pour commencer.

    Le Sud-Africain Muyimane, 24 ans, et sa camarade de classe Mandisa Malindisa, 25 ans, étudiaient tous les deux la médecine avec un an avant d’obtenir leur diplôme. Maintenant, disent-ils, il n’y a plus d’université.

    « Il a été bombardé et transformé en décombres », a déclaré Muyimane dans l’appartement de son frère dans une banlieue nord de Johannesburg. « Même si nous continuons en ligne, la médecine est pratique : il faut être physiquement là avec le patient. »

    Ils font partie des dizaines de milliers d’étudiants africains dont les études ont été bouleversées par la guerre de la Russie contre son voisin, dont beaucoup ont été attirés par les établissements d’enseignement de classe mondiale de l’Ukraine disponibles à une fraction du coût des universités occidentales.

    L’histoire de l’Ukraine pour attirer les Africains dans ses académies remonte à la guerre froide, lorsque les États soviétiques ont courtisé les étudiants des nations africaines nouvellement indépendantes avec la promesse d’une éducation subventionnée.

    Comme beaucoup de parents, la mère de Malindisa, une infirmière, et son père, un ingénieur civil, se sont serré la ceinture, ont économisé et emprunté pour la faire entrer à l’Université nationale de médecine de Kharkiv en Ukraine.

    « C’était un gros sacrifice pour les frais de scolarité et l’appartement qu’elle louait », a déclaré sa mère Zandile à Reuters.

    L’anxiété de Malindisa à l’idée de perdre son diplôme, après que tous ses parents aient investi, l’avait retenue en Ukraine, mais à l’approche de la guerre, elle a décidé de s’envoler plutôt que de risquer de rester.

    Sa mère lui a réservé trois billets; tout a été annulé. Elle, Muyimane et les cinq autres camarades de classe africains ont enduré des jours de bombardements avant de fuir vers la gare de Pivdennyi Vokzal. Là, racontent-ils, ils ont dû se battre pour monter dans un train y compris contre une passagère qui a mordu l’un d’eux pour tenter de l’empêcher de monter.

    Comparé à cette horreur, lui trouver une nouvelle école semble moins intimidant.

    « Je n’ai pas perdu espoir », a déclaré Zandile. « Quelque chose va arriver pour elle. »

    ONLINE OPTION

    Malindisa s’inquiète de ne pas avoir de certificat pour montrer aux universités potentielles ce qu’elle a accompli – obtenir ses relevés de notes de ce qui est maintenant une zone de guerre ne va pas être facile.

    Ses craintes sont partagées par de nombreux étudiants revenus d’Ukraine ces dernières semaines.

    La mère de Muyimane est médecin et elle était fière d’avoir un fils qui suive ses traces, a-t-il dit, ajoutant : « Je dois faire un plan : la médecine est mon rêve ».

    Chez elle, dans la capitale du Ghana, le 5 mars, Maame Akousa Addo, étudiante en médecine de 23 ans, se tenait devant deux petits sacs polochons contenant le peu de choses qu’elle avait réussi à ramener avec elle à Accra et se demandait si elle serait capable d’aller retour après la guerre.

    « Nous attendons juste des nouvelles de nos écoles », a-t-elle déclaré. « Pour voir s’ils mettront en place une sorte d’option en ligne. »

    Pour l’étudiant nigérian Joshua Adebowale, 32 ans, l’espoir est que les choses se calment bientôt afin qu’il puisse retourner à l’Université de médecine de Kiev, que ses parents et ses frères payaient. « Sinon, ce seront des années et de l’argent gaspillés », a-t-il déclaré.

    Mais pour son compatriote Jasper Ahamefula, 19 ans, qui venait d’entamer un cursus d’études commerciales, un diplôme ne semble plus une option. Il a l’intention d’essayer de démarrer une entreprise – la couture peut-être – sans qualification.

    « Ça n’a pas d’importance, » dit-il. « Mes parents, oui c’est un investissement perdu, mais ils se soucient que je sois en vie. C’est super, je suppose. »

    Reuters, 24/03/2022

  • La guerre mondiale en puissance

    La guerre mondiale en puissance – Ukraine, Russie, OTAN, Occident, Etats-Unis, UE, Vladimir Poutine,

    Tous les membres de l’Otan ne sont pas engagés dans la guerre par procuration contre la Russie, pour son invasion de l’Ukraine, mais ceux qui le sont, et ils sont de loin les plus nombreux, ont tendance à s’y impliquer davantage avec le temps, poussés dans cette direction par une force qui semble les dépasser. A cet égard, il ne faut d’ailleurs rien exclure, car si l’on sait quand une guerre commence, on ignore quand elle se terminera, même comment elle va évoluer, même si au départ le déséquilibre des forces est tel qu’il semble qu’elle sera de toute façon de courte durée. Celle qui nous occupe s’apprêtant seulement à boucler son premier mois, ce serait aller vite en besogne que de vouloir dès à présent lui assigner une fin, même si un de ses protagonistes y a déjà pris l’avantage, toutefois pas celui dont on l’aurait crédité au début du conflit.

    Au bout de quasiment un mois de combats, la Russie n’a encore pris aucune des grandes villes ukrainiennes, qu’elle encercle pourtant depuis les premiers jours, si par ailleurs elle a déjà pris possession du ciel ukrainien, ce qui n’est pas rien, ce qui peut même s’avérer décisif dans la suite des opérations.

    Il n’en reste pas moins que le fait qu’elle ne se soit pas encore emparée de Kiev en particulier a eu pour effet d’enhardir le protagoniste non déclaré comme tel, mais dont l’implication est affichée, à savoir l’Otan, mais plus encore son leader, les Etats-Unis, qui maintenant parlent ouvertement de doter l’armée ukrainienne de système, soi-disant de défense, de longue portée, une contradiction dans les termes, mais qui dit bien ce qu’elle veut dire. Il ne s’agirait plus d’approvisionner les forces ukrainiennes d’armes leur permettant de se défendre contre les chars et les avions russes, mais de les rendre capables de riposter par des tirs pouvant atteindre le territoire russe.

    Bien entendu, il faut pouvoir faire parvenir à destination ces armes nouvelles, les soutirer sur un certain parcours à la vigilance des Russes, qui ont déjà détruit un certain nombre de cargaisons envoyées par l’Otan. Même si jamais elles sont livrées et qu’elles sont employées, de sorte que le sol russe n’est plus sanctuarisé, alors les conditions seront réunies pour que se produise cette même généralisation de la guerre que l’Otan a dit vouloir à tout prix éviter. On n’en est pas encore là, mais d’ores et déjà on ne peut exclure qu’on y soit un jour prochain. Il suffirait peut-être pour cela que la guerre dure un autre mois, ou quelques semaines de plus. La Russie n’a pas en face d’elle que l’armée ukrainienne.

    Elle affronte aussi l’Otan, qui certes n’est pas en premières lignes, mais qui pour autant n’est pas très loin. L’Otan se bat en Ukraine, pas directement sans doute, à travers d’une part les forces ukrainiennes, et de l’autre ses «volontaires», qu’elle peut dépêcher par bataillons entiers. Une alliance militaire d’une trentaine de membres, à l’exclusion d’un petit nombre, est mobilisée derrière son leader, les Etats-Unis, pour faire en sorte que la Russie s’enlise dans la guerre en Ukraine. Celle-ci est de ce fait déjà en puissance une guerre mondiale. Pour qu’elle le devienne pour de bon, il suffirait de pas grand-chose, peut-être seulement d’un missile lancé depuis l’Ukraine et tombant en territoire russe.

    Mohamed Habili

    Le Jour d’Algérie, 22/03/2022

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    Le ban et l’arrière-ban convoqués à Bruxelles

    Aujourd’hui, 24 mars, exactement un mois jour pour jour après l’éclatement de la guerre en Ukraine, le président américain prendra part coup sur coup : à un sommet de l’Otan, à une réunion du G7, et à un Conseil européen, trois formats différents d’une même concertation entre alliés. Il ne sera pas pour autant le seul à être présent aux trois rencontres programmées, le président français, les chefs des gouvernements italien et espagnol, et le chancelier allemand, passeront avec lui de l’une à l’autre, dans un ordre qui n’a pas été annoncé, qui sera donc improvisé.

    D’autres dirigeants, bien plus nombreux, n’auront le privilège de se trouver dans la même salle que lui que dans deux de ces réunions. Enfin, il y a les alliés non européens, le Japon, l’Australie et le Canada, qui eux ne seront présents en même temps que lui que lors du G7. Le lendemain, vendredi, le président américain sera en visite, à moins qu’il ne faille dire en mission spéciale, en Pologne, l’allié en deuxième ligne après l’Ukraine, cette dernière étant la seule pour le moment à se battre pour tout le monde libre, comme on ne se gêne plus à Kiev pour le signaler, et pour en tirer fierté.

    Il n’est pas prévu cependant d’adresse virtuelle de la part de Volodymyr Zelensky dans aucun de ses trois formats d’un même conseil de guerre, ce gros mot n’ayant été bien sûr prononcé par personne, bien qu’il convienne particulièrement au regard des circonstances, et surtout du soin pris par les Américains à convoquer le ban et l’arrière-ban de leurs alliés. A vrai dire, la Pologne n’est pas seulement le pays vers lequel afflue le plus grand nombre d’Ukrainiens fuyant la guerre, la raison officielle justifiant la visite de Joe Biden, il est aussi celui qui aurait le plus besoin du soutien de ses alliés, si jamais la Russie l’emportait sur l’Ukraine sans avoir eu à le payer d’un prix trop élevé.

    S’il faut en croire les médias occidentaux, la Russie serait en train de perdre la guerre, pour autant que ce ne soit pas déjà fait. Ses colonnes sont à l’arrêt, sauf dans le Donbass où les séparatistes ne semblent pas loin de conquérir tout le territoire qu’ils revendiquent. Ce sont donc des alliés soulagés, ragaillardis même, par les échecs vrais ou supposés des forces russes qui se rencontrent aujourd’hui et qui sans doute vont décider de s’engager encore plus fortement aux côtés de l’Ukraine, un allié qui pour sa bravoure mérite tant d’être des leurs. Un allié qui se bat pour eux sans être des leurs, sinon dans un avenir lointain, et encore, lorsque la Russie aura cessé de représenter un quelconque danger pour la paix en Europe, c’est l’incarnation même de l’esprit atlantiste, c’est le meilleur d’entre eux.

    L’Ukraine, c’est pour ainsi dire un pan entier de la Russie qui s’est détaché d’elle pour venir à eux, pour vouloir s’arrimer à eux, s’unir à eux. Les Russes, ont dit et répété les Américains, l’ont perdu pour toujours de par l’agression qu’ils commettent à son égard. Ce sont eux qui du fait de leur brutalité la leur ont offerte sur un plateau d’or. Son président n’a pas été invité à leur parler ce jeudi, soit, mais rien n’empêche de penser à quelque chose de bien mieux, de plus grandiose qu’un discours : une rencontre en vrai entre lui et le président américain dans un pays ami tout proche, la Pologne, où celui-ci devra se trouver demain. Le leader du monde libre venant donner l’accolade au leader de l’Ukraine combattante, que cela serait beau, comme cela ferait rager les Russes !

    Mohamed Habili

    Le Jour d’Algérie, 23/03/2022

    #Ukraine #Russie #OTAN #UE #Poutine


  • Algérie-Maroc : le dangereux rêve d’une guerre

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    Par : Kamel Daoud*

    Étrange maladie des perceptions : à force de nous raconter l’histoire de notre guerre de Libération, on pense déjà que toute libération ne se fait qu’au prix de la guerre. À qui ? À n’importe qui.

    On a la certitude irrationnelle et intime qu’être libre ne se fait pas au prix du travail, de l’effort, de l’intelligence, de la créativité, de la construction d’un État heureux et fort. On a la conviction que tout est affaire de luttes et de défaites, même l’amour et les preuves de la tendresse, même le sommeil ou la paix heureuse.

    On est enfermé dans cet imaginaire épique du sacrifice, de l’héroïsme et de la mort qui mènent au Paradis. Mais encore ?

    La guerre, à force d’être un récit, des images d’archives, des stèles fières et froides, des discours enflammés, des médailles et des commémorations, des pensions et de la vanité, des jours de féerie et des jours de gloire, la guerre s’est désincarnée, fut vidée de son crime sublimé. Elle a perdu son odeur de décomposition des entrailles à l’air, sa couleur de sang sur la peau et pas en dessous, ses bruits qui déchirent les nouveau-nés et leurs immenses coûts.

    On n’en retient que le goût vantard et la preuve que la mort est une cascade, une figuration, un effet secondaire passager. On oublie, on efface le goût amer et de fer, on rappelle le goût de la bravade, le goût “historique”, national, triomphant et inaugural. C’est alors qu’on en rêve pour devenir une stèle ou mériter un verset. Non seulement en croyant qu’elle fut tout le passé, mais qu’elle peut être un bel avenir. On la mène contre la France imaginaire, contre son voisin de palier, contre une femme qui passe, un homme trop riche et, depuis peu, contre le Maroc.

    Laissons de côté les raisons “politiques”, les griefs ou les explications. Retenons, chez nous, juste cette habitude à l’exaltation, ce goût immodéré pour la belligérance, cette imaginaire qui croit tout résoudre par une guerre. On a eu un pays avec une guerre ? Alors, l’idée nationale est qu’on peut tout résoudre avec une guerre. D’ailleurs, l’Algérie est le pays où les armes circulent le plus dans les songes.

    Le récit escamote le fait que la guerre est un cadavre, des corps, des pertes, des chagrins, des deuils, des hurlements de veuves et des ponts brisés. Que ce n’est pas un film. Que ce n’est pas la bataille d’Alger avec cette fin en manifestations heureuses et fières.

    Non. La guerre, c’est autre chose que nous masquent l’autofiction, la sublimation. Ce n’est pas un drapeau mais des tombes et où parfois même les tombes sont un luxe. De part et d’autre. Ce n’est pas une guerre sacrée car il n’y a rien de sacré dans une guerre. Quelles que soient ses raisons. Alors, aujourd’hui, arrêtons d’en rêver. Ce n’est pas un rêve que de rêver faire la guerre. C’est juste une impuissance à rêver la vie. Faire la guerre au Maroc, tous l’évoquent presque comme une fatalité à venir, un argument, une menace et une épopée qui va permettre aux plus jeunes d’être très vite des anciens. Misères et ignorances. Ce chemin tuera beaucoup et il n’y aura pas de vainqueurs que le sable et le vent.

    Ceux qui opposent aujourd’hui, à cette éventualité nourrie, des doutes, des sourires intelligents ou des haussements d’épaules en répétant, las et hautains, que ce n’est pas “possible parce que… etc.” se trompent aussi : rien n’arrive aussi vite, aussi accidentellement que la guerre. Et, aujourd’hui, ce cauchemar est vendu par tous : hypernationalistes, islamistes, réseaux sociaux, etc. On s’étonnera plus tard, après les premiers morts, que le délire ait pu toucher les plus lucides, comme on s’étonne, après la catastrophe, de la vitesse du feu lors d’un incendie ou de la rapidité de l’eau lors d’une inondation. On y a à peine le temps de prendre ses enfants à bras-le-corps. C’est ainsi lorsque la guerre prend les cœurs et leur donne des armes pour les faire battre et se battre.

    La guerre avec le Maroc ? Le Maroc qui fait la guerre à l’Algérie ? C’est la même chose, le même crime, le même rêve pour détourner les regards et les fleuves morts. C’est ce qui rend la chose possible : sa parodie pour le moment, sa fiction, le triomphe de son épopée, sa déréalisation, son modèle.

    La guerre est vécue par certains comme si elle était la mer à prendre pour aller au Paradis, une “réparation” de l’affront fait à l’ego, une façon de vivre quand on ne vit pas, un retour au passé. Et c’est tout le danger. On opposera à l’alerte l’évidence des rues calmes, des esprits encore lucides de part et d’autre, de la haine qui n’est encore que “politique” ou numérique, mais cela n’est jamais une garantie. Une étincelle est toujours infinitésimale comparée à l’infinité placide d’une forêt.

    Ce rêve de guerre qui prétend au sens de la vie, cette guerre rêvée contre le Maroc, Israël, n’importe qui, est un dangereux rêve national, un mythe suicidaire qui confond la fierté avec le meurtre. Aujourd’hui, cette envie de guerre est des mots, des slogans, des manières de joies collectives, des regards. Réformer se dit “faire la guerre à”. Jouer au football aussi. Une équipe nationale est composée de “guerriers du Sahara”, etc.

    Le mot contamine gangs de quartiers, virilisme, machisme, élections, discours des médias, souvenirs et présence au monde, imaginaires et perceptions de l’altérité, militantisme “démocratiques” et lutte contre les feux de forêt. Comme si tout était guerre. Comme si la paix ne pouvait être que pour les morts et les pierres. Comme si pour vivre il fallait être tué et tuer. Comme si c’était là l’unique possibilité de l’union sacrée, du retour au ventre de l’union heureuse, du sens et de la victoire.

    Souvenons-nous : enfin seuls, enfin libres, enfermés et sans issue vers le bonheur et la pluralité, nous avons été capables de faire la guerre à nous-mêmes, les uns contre les autres. Nous avons, pendant dix ans de solitude, réinventé la France, la traîtrise, le maquis et la négociation, la “disparition” et la “pacification”. C’est dire combien ce souvenir nous possède, combien il risque encore de le faire et combien il faut l’exorciser pour enfin vivre et construire.

    *Ecrivain

    Liberté, 09/09/2021

  • Maroc : sit-in de militaires retraités pour protester contre leur situation

    Maroc, armée, retraités, guerre, Sahara Occidental, prisonniers de guerre,


    De plus en plus de militaires marocains organisent des manifestations et des sit-in pour protester contre la vie précaire imposée par le manque de moyens et la cherté de la vie au Maroc.
    Au début, il s’agissait des anciens prisonniers de guerre qui ont vécu dans les prisons du Polisario à Tindouf et qui ont été reniés par le pouvoir.
    A ceux-là se sont ajoutés les retraités qui protestent contre leur situation « après avoir combattu contre le Polisario » et après avoir « tout donné pour la défense de la Patrie et l’intégrité territoriale ». Une situation qui risque d’avoir des graves répercussions dans les rangs de l’armée qui se trouve au Sahara Occidental et qui est quotidiennement pilonnée par les guerrillleros sahraouis.

  • Un responsable australien de la sécurité met en garde le personnel contre les «  tambours de guerre  »

    Un haut fonctionnaire australien de la sécurité a averti son personnel que les nations libres «entendent à nouveau les tambours» de la guerre, alors que les tensions militaires augmentent dans la région Asie-Pacifique

    Associated Press

    CANBERRA, Australie – Un haut fonctionnaire australien de la sécurité a averti son personnel que les nations libres «entendent à nouveau les tambours battants» de la guerre, alors que les tensions militaires augmentent dans la région Asie-Pacifique.

    Le message du secrétaire du ministère de l’Intérieur Mike Pezzullo à tout le personnel du ministère lors de la journée des anciens combattants australiens dimanche, connu sous le nom d’Anzac Day, a été publié mardi dans le journal australien.

    « Dans un monde de tension et de terreur perpétuelles, les tambours de guerre battent – parfois faiblement et à distance, et à d’autres moments plus fort et toujours plus proche », a déclaré Pezzullo.

    «Aujourd’hui, alors que les nations libres entendent à nouveau les battements de tambour et observent avec inquiétude la militarisation de problèmes que nous pensions, jusqu’à ces dernières années, peu susceptibles d’être des catalyseurs de guerre, continuons à chercher sans cesse la chance de la paix tout en nous préparant à nouveau, mais encore une fois, pour la malédiction de la guerre », at-il ajouté.

    La ministre de l’Intérieur, Karen Andrews, a déclaré qu’elle avait approuvé le libellé du message de Pezzullo.

    «Il est absolument libre de préparer un tel discours, un document et de le publier», a déclaré Andrews. «Le message général du gouvernement est que nous devons être vigilants mais pas alarmés.»

    Le législateur principal du Parti travailliste de l’opposition, Bill Shorten, a décrit la référence de Pezzullo aux «tambours de guerre» comme «un langage assez hyperexcité».

    «Je ne suis pas sûr que nos hauts fonctionnaires devraient utiliser ce langage, car je ne suis pas sûr de ce que cela aide réellement, sauf à causer plus d’anxiété», a déclaré Shorten.

    Le Premier ministre Scott Morrison n’a pas répondu directement lorsqu’on lui a demandé lors d’une conférence de presse s’il était d’accord avec Pezzullo sur le fait que les tambours de guerre battaient.

    «Mon objectif en tant que Premier ministre … est de rechercher la paix», a déclaré Morrison. «C’est ce que nous faisons. Nous recherchons la paix pour un Indo-Pacifique libre et ouvert. »

    Morison a déclaré que son gouvernement avait augmenté les dépenses de défense pour «garantir que les intérêts nationaux de l’Australie puissent toujours être protégés».

    Le ministre de la Défense, Peter Dutton, a évoqué la perspective d’un conflit entre la Chine et Taiwan dans ses propres commentaires sur l’Anzac Day.

    « Personne ne veut voir un conflit entre la Chine et Taiwan ou ailleurs dans le monde », a déclaré Dutton. « Je ne pense pas que cela devrait être réduit. »

    En réponse aux remarques de Dutton, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Wang Wenbin a déclaré lundi que Taiwan faisait partie des affaires intérieures chinoises qui ne tolèrent pas les interférences extérieures.

    «On espère que la partie australienne reconnaîtra pleinement que la question de Taiwan est très sensible, respectera le principe d’une seule Chine, sera prudente dans ses paroles et ses actes, évitera d’envoyer de faux signaux aux forces séparatistes indépendantistes de Taiwan et agira de manière bénéfique. à la paix et à la stabilité », a déclaré Wang.

    Le premier ministre de l’État d’Australie-Occidentale, Mark McGowan – le chef du gouvernement travailliste de l’État qui exporte l’exportation la plus lucrative d’Australie, le minerai de fer, vers la Chine – a appelé le gouvernement fédéral à «atténuer» son discours sur les tensions militaires.

    «J’exhorte simplement le Commonwealth (gouvernement) et les personnes dans cette position, élues ou non, à l’atténuer. Atténuez-le », a déclaré McGowan aux journalistes, se référant à la référence de Pezzullo aux« tambours de guerre ».

    «À quoi ça sert de dire des choses comme ça? C’est totalement inutile », a déclaré McGowan, ajoutant que la diplomatie devrait être menée« diplomatiquement ».

    Pezzullo a noté que cette année marquait le 70e anniversaire du traité de défense de l’Australie avec les États-Unis. Il a cité les généraux américains de guerre Douglas MacArthur et le président Dwight Eisenhower.

    «Souvenons-nous des avertissements de deux généraux américains qui avaient connu la guerre totalement et brutalement: nous devons toujours chercher la chance de la paix au milieu de la malédiction de la guerre, jusqu’à ce que nous soyons confrontés au seul cours prudent, quoique douloureux, – envoyer off, encore une fois, nos guerriers pour combattre les guerres de la nation », a-t-il dit.

    L’Australie doit réduire la probabilité d’une guerre, «mais pas au prix de notre précieuse liberté», a déclaré Pezzullo.

    L’Australie a provoqué la semaine dernière une réaction de colère de Pékin en annulant deux accords d’infrastructure de l’Initiative chinoise de la ceinture et de la route avec le gouvernement de l’État de Victoria pour des raisons d’intérêt national.

    L’ambassade de Chine en Australie a déclaré dans un communiqué que la décision «porterait davantage préjudice aux relations bilatérales et finirait par nuire» à l’Australie.

    ABC News, 27 avr 2021

    Etiquettes : Australie, Asie, Pacifique, Chine, Taïwan, guerre, conflit,