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  • France-Maroc: La rupture suivie de guerre des services secrets

    France-Maroc: La rupture suivie de guerre des services secrets

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    En 2014, le Maroc a décidé d’interrompre la ccopération judiciaire avec la France suite à l’affaire El Hammouchi. Les français n’ont pas avalé la pillule et ils ont versé sur la toile des milliers de documents confidentiels de la diplomatie et de la DGED marocaines. L’histoire est connue sous le nom de « Marocleaks ». Elle est résumé par Ignacio Cembrero dans un article parue sur El Confidencial le 30 mai 2021.

    LES SOUPÇONS SE PORTENT SUR LE DGSE
    Lorsque le Maroc a rompu avec la France, ses services secrets sont entrés en guerre.
    Rabat a mis fin à la coopération antiterroriste avec Paris et les services de renseignement français se sont vengés en révélant sur Twitter des centaines de documents confidentiels marocains.

    Tout à coup, à partir du 2 octobre 2014, à partir d’un profil Twitter anonyme (@chris_coleman24), tout, des câbles secrets d’Omar Hilale, l’ambassadeur marocain auprès de l’ONU pour le Sahara occidental, à une lettre de recommandation pour sa fille du ministre marocain des Affaires étrangères, Salahedin Mezzouar, a été déversé sur le réseau social. Avec des hauts et des bas, jusqu’aux premiers jours de 2015, des centaines de documents de la diplomatie marocaine et de son service secret des affaires étrangères, la Direction générale des études et de la documentation (DGED), ont été mis au jour, ainsi que quelques lettres ou photos privées, comme celles du mariage de la ministre Mbarka Bouida, toutes sans conséquence. Le tweeter anonyme a montré sa sympathie pour le Front Polisario et a affirmé en français vouloir « déstabiliser le Maroc ».

    Six ans plus tard, les soupçons sur l’identité des auteurs de ce profil, qui utilisait le nom de l’entraîneur de l’équipe nationale de football du Pays de Galles, ne pointent plus vers un jeune hacker sahraoui pro-indépendance ou vers les services secrets algériens, comme l’avaient dénoncé à l’époque plusieurs ministres et journalistes marocains. Ils pointent du doigt la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), les services secrets français. La colère de Rabat contre Paris a commencé le 20 février 2014 lorsque sept officiers de police judiciaire français ont frappé à la porte de la résidence de l’ambassadeur du Maroc à Paris où se trouvait Abdellatif Hammouchi, le chef de la Direction générale de la surveillance du territoire, l’élite de la police marocaine qui assure également des tâches comme la brigade politico-sociale à l’époque de Franco.

    Hammouchi avait été accusé de torture par deux Marocains vivant en France et un Sahraoui emprisonné à Salé. Un juge voulait prendre sa déposition. Il a refusé et s’est rapidement enfui avant que le juge n’ordonne son arrestation. Le même jour, le roi Mohammed VI et son cercle restreint de collaborateurs ont pris la décision de couper la coopération judiciaire avec Paris, ce qu’ils ont annoncé dans un communiqué. Ils ont également suspendu la coopération antiterroriste, bien que Rabat n’ait pas rendu publique cette seconde décision. À l’époque, la France était frappée par le terrorisme et bon nombre des attentats étaient perpétrés par des Européens d’origine marocaine. Les autorités marocaines ont alors infligé à la France une sanction similaire à celle qu’elles viennent d’infliger à l’Allemagne et qu’elles envisagent d’appliquer à l’Espagne, pour la deuxième fois. La première a eu lieu en août 2014. Cherkaoui Habboud, directeur du Bureau central d’investigations judiciaires, a confirmé mercredi, dans une interview au journal en ligne  » Rue 20 « , l’interruption de la collaboration avec Berlin. Il a également averti que l’hospitalisation en Espagne de Brahim Ghali, chef du Front Polisario, « menace de conduire à la suspension de la coopération dans le domaine de la sécurité entre les deux pays ».

    Trois mois après que Rabat a coupé ses relations avec Paris, le 24 mai 2014,  » Le 360 « , un journal en ligne marocain, a révélé le nom du chef des services secrets français au Maroc, accrédité à Rabat en tant que deuxième secrétaire de l’ambassade de France. La femme, un lieutenant-colonel surnommé « lionne » par ses collègues, a dû quitter le pays en toute hâte. Le 360 est, selon Le Monde, un média « très proche de Mounir Majidi, secrétaire particulier du roi Mohammed VI ».

    Un mois après cet épisode, le 25 juin 2014, Mustafa Adib, l’un des plus farouches opposants à la monarchie alaouite, est interviewé pour la première fois par la chaîne de télévision arabophone France 24, qui a une large audience au Maghreb et lui consacre beaucoup de temps d’antenne. Adib, un ancien capitaine de l’armée de l’air qui a dénoncé la corruption dans l’armée et s’est exilé à Paris, est depuis lors apparu fréquemment devant les caméras de cette chaîne publique française. Trois mois plus tard, le faux profil de Chris Coleman a commencé à inonder Twitter de documents et d’e-mails confidentiels marocains.

    Le joyau de ce Wikileaks version marocaine était peut-être la révélation de l’accord verbal conclu en novembre 2013 par le président Barack Obama avec Mohammed VI, qu’il a reçu à la Maison Blanche.


    Le joyau de ce Wikileaks dans sa version marocaine était peut-être la révélation de l’accord verbal passé par Barack Obama avec Mohammed VI : Obama a dit à son invité qu’il renonçait à son droit de demander, au Conseil de sécurité, une modification du mandat de la Minurso, le contingent de l’ONU déployé au Sahara occidental, afin qu’il soit compétent en matière de droits de l’homme. En contrepartie, le monarque s’est engagé à établir un programme de visites au Sahara du Haut Commissaire aux droits de l’homme, à mettre fin aux procès de civils par les tribunaux militaires et à légaliser les associations indépendantistes sahraouies. Il n’a que partiellement rempli ses promesses.

    Dans la masse de documents postés sur Twitter, plusieurs centaines concernent l’Espagne. Nadia Jalfi, épouse de Gustavo Arístegui, qui fut porte-parole du Groupe populaire au Congrès et ambassadeur en Inde, a échangé 150 courriels entre 2008 et 2011 avec Mourad el Ghoul, chef de cabinet du directeur de la DGED. Il a reçu des commissions de sa part et a également fait des propositions concernant la presse italienne et française et un cinéaste espagnol désireux de « saisir la souveraineté historique du Maroc sur le Sahara ». Par l’intermédiaire d’un de ses proches collaborateurs, Jalfi a expliqué à ce journaliste qu’elle travaillait à l’époque pour une agence de communication et ne connaissait pas El Ghoul.

    Ahmed Charai, un homme d’affaires de la presse marocaine, a également été en contact permanent avec El Ghoul pendant des années, selon les e-mails publiés par le faux profil. Les commandes qu’il a reçues étaient plus importantes que celles de Jalfi et comprenaient des paiements à plusieurs journalistes français connus et à un Américain. Il a été arrêté en 2011 à l’aéroport de Dulles (Washington) pour avoir introduit aux États-Unis plus d’argent liquide que ce qui était autorisé.

    La même année, Charai a été condamné par l’Audience provinciale de Madrid à verser 90 000 euros pour « préjudice moral » à l’ancien président José María Aznar et à publier la sentence dans trois journaux espagnols et trois journaux marocains, ce qu’il n’a pas fait. « Rachida Dati enceinte d’Aznar », tel était le titre de la première page de « L’Observateur du Maroc », l’hebdomadaire dont il était propriétaire, qui a incité l’ancien président espagnol à le poursuivre en justice. Charai a affirmé qu’Aznar était le père de la fille que la ministre française de la Justice attendait à l’époque. Parallèlement à cette fausse information de l’hebdomadaire marocain, le magazine espagnol « Interviú » a reçu un lot de photos d’Aznar avec Dati à Paris, prises devant un restaurant. « Les photos les plus embarrassantes d’Aznar », tel était le titre de la première page d’ »Interviú », qui a tenté de donner du crédit à ce que Charai avait publié. Des années plus tard, on a appris que le père de la petite fille est l’homme d’affaires français Dominique Desseigne. Des sources du renseignement espagnol estiment que cet épisode est une tentative de la DGED de ternir l’image d’Aznar, le chef du gouvernement espagnol qui a eu les pires relations avec Mohammed VI. Interrogé sur l’authenticité de ces emails portant sa signature, Charai n’a jamais répondu à ce journaliste. Un troisième épisode révélé par le tweeteur laisse la diplomatie espagnole sous un très mauvais jour. Le 27 octobre 2013, deux jeunes de Melilla ont été abattus par la marine royale marocaine. Le gouvernement marocain a promis en décembre de transmettre au gouvernement espagnol les résultats de ses enquêtes, mais aucune information n’est jamais parvenue à Madrid.

    Le 28 mai 2014, Gonzalo de Benito, secrétaire d’État adjoint au ministère des Affaires étrangères, a rencontré Badreddine Abdelmoummi, le « numéro deux » de l’ambassade du Maroc à Madrid, dans les couloirs d’une conférence sur l’Afrique. « Il m’a indiqué que son gouvernement [espagnol] serait satisfait de toute explication que le Maroc pourrait fournir pour régler cette affaire », a écrit Abdelmoummi à ses patrons à Rabat. Le Maroc est resté silencieux. Le faux profil, fermé à plusieurs reprises par Twitter sur ordre des autorités marocaines, mais réapparaissant sous un autre nom, a disparu début janvier 2015. A la fin du même mois, Mohamed VI entame un séjour à Paris qu’il n’avait pas visité depuis plus d’un an. Bien que son séjour soit privé, il a été reçu par le président de l’époque, François Hollande. Les deux hommes ont souligné leur détermination « à lutter ensemble contre le terrorisme et à coopérer pleinement dans le domaine de la sécurité ». La France a encore des devoirs à faire pour se réconcilier avec le Maroc. En juillet 2015, l’Assemblée nationale française a approuvé un amendement au protocole sur la coopération judiciaire en matière pénale entre les deux pays. Les juges français étaient menottés si les faits reprochés – la pratique de la torture – étaient commis au Maroc. Plusieurs ONG de défense des droits de l’homme ont mis en doute la constitutionnalité du nouveau protocole.

    La DGSE, les services secrets français, n’a pas reconnu avoir inspiré les tweets qui ont tant nui aux espions et diplomates marocains. De nombreux indices suggèrent cependant que ce sont eux qui les ont mis en circulation. Mustafa Adib, l’ancien capitaine, si populaire à la télévision à l’époque, s’est confessé sur sa page Facebook en février 2019. « Mes apparitions sur France 24 faisaient partie d’une transaction avec les services secrets français au plus haut niveau (…) », a-t-il révélé. Adib s’est prêté au jeu de la vengeance de la DGSE française contre la DGED marocaine. L’autre, plus puissante, a très probablement été le « piratage » des courriels et des ordinateurs des services de renseignement et de la diplomatie marocains, puis la diffusion d’une petite partie de ce qui a été volé sur Internet.

    El Confidencial, 30 mai 2021

    #Maroc #Espagne #SaharaOccidental #France #Marocleaks #NadiaElJalfi #Mustafa_Adib #Ahmed_Charaï

  • Le site Marocleaks inaccessible en Algérie

    Le site Marocleaks inaccessible en Algérie

    Le site Marocleaks inaccessible en Algérie – Maroc, DGED, hacker Chris Coleman, espionnage, services secrets, diplomatie marocaine,


    Marocleaks, le site spécialisé dans les documents révélés par le hacker Chris Coleman n’est pas accessible en Algérie.

    L’administrateur du site, un sahraoui résident à Bruxelles, se trouve depuis quelques semaines aux camps des réfugiés sahraouis localisés dans la région de Tindouf, au sud-ouest de l’Algérie. A son grand étonnement, il a découvert que son site et bloqué dans le pays allié des sahraouis, le peuple qu’il défend depuis la fondation de ce site en 2017.

    Marocleaks n’a menagé aucun effort en vue de dénoncer les plans concoctés par le Makhzen contre l’Algérie et le Front Polisario. Le dernier en date, un article intitulé « Hervouet permettait l’accès de Charaï au serveur du site TF1 » mettant à nu les complots du journaliste Vincent Hervouet sous la direction d’Ahmed Charaï, un haut responsable de la DGED, le service d’espionnage et contre-espionnage marocain dirigé par Yassine Mansouri, un ami d’enfance du roi Mohammed VI.

    Par conséquent, si le site est bloqué en Algérie, il s’agit, sans aucun doute, d’une erreur dont nous implorons la correction en vue de nous permettre de continuer à illuminer l’opinion publique algérienne avec des articles uniques basées sur la documentation révélée par le hacker Chris Coleman qui s’est avéré un agent des renseignements français qui voulait corriger l’arrogance et l’insolence des autorités marocaines vis-à-vis de leurs maîtres de l’Elysée.

    Source : Marocleaks, 09 mai 2022

    #Algérie #Marocleaks #Serveur #Maroc #hacker_chris_coleman #DGED


  • Quand la France corrigeait le Maroc avec un hacker

    Quand la France corrigeait le Maroc avec un hacker – Maroc, Algérie, hacker Chris Coleman, DGED, DST, Abdellatif El Hammouchi, Salaheddine Mezouar, Ignacio Cembrero, Agnès féline, DGSE, Mohamed Anbar, Sahara Occidental,

    Il a beau accuser l’Algérie d’être derrière le hacker Chris Coleman qui a balancé, au mois d’octobre 2014, sur la toile des centaines de documents confidentiels de la diplomatie marocaine et des services d’espionnage marocains, la DGED. Dans son édition du 10/12/2014, le quotidien arabophone marocain Akhbar Alyoum, le ministre marocain des AE, Salaheddine Mezouar, a estimé, en évoquant l’affaire de la fuite de centaines de documents que c’est une « opération des services algériens ». Le Maroc « n’aura de cesse de présenter les preuves attestant que le voisin de l’Est (l’Algérie, ndlr) nourrit le conflit autour du Sahara », a ajouté Mezouar.En accusant le Département du renseignement et de la sécurité (DRS) d’être derrière la fuite de « documents confidentiels » mettant à nu les pratiques honteuses de la diplomatie marocaine envers l’Algérie et le dossier du Sahara Occidental le régime marocain use de ses habituels faux-fuyants consistant à accuser l’Algérie de tous ses maux. Mezouar accuse, sans apporter bien évidemment la moindre preuve, les services de renseingement algériens d’avoir révélé ces documents, et ne reproche pas à son gouvernement d’avoir opté pour la corruption pour nuire à l’Algérie.

    En accusant l’Algérie, le Makhzen voulait surtout épargner ses maîtres de l’Elysée. Selon le journaliste espagnol Ignacio Cembrero, grand connaisseur du Maroc et du Maghreb, les français ont activé le hacker Chris Coleman après que le Maroc a décidé, en février 2014, de suspendre la coopération judiciaire avec l’Hexagone pour exprimer son mécontentement suite à l’incident relatif au patron de la DST marocain, Abdellatif El Hammouchi. Les conséquences de cette suspension se sont fait sentir en France, puisque, selon l’ancien ministre français de l’Intérieur Charles Pasqua, «le Maroc était l’une de (ses) principales sources d’information ».

    Le 23 mai 2014, Mezouar convoque l’ambassadeur de la France à Rabat, Charles Fries pour lui signifier sa désapprobation suite à une réunion, tenue le 6 mai, entre des membres de l’ambassade, du juge de liaison français à Rabat et l’ancien magistrat marocain Mohamed Anbar. Le lendemain de cette réunion. Le360, un site proche du palais royal, rapporte les détails de cette réunion tout en dévoilant le nom d’une personne présente à la réunion : Agnès Féline, « deuxième secrétaire à l’ambassade de France et chef d’antenne de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) au Maroc ». Suite à la publication de son nom et fonction, cette dernière, « a été contrainte de quitter rapidement le pays », précise le journaliste espagnol. « Qui a prévenu la presse que derrière cette femme accréditée comme diplomate se cachait un agent secret ? », s’est-il interrogé. «  Probablement les mêmes personnes qui l’ont accréditée. Ainsi, dans la capitale marocaine, certains sentent que @chris_coleman24 est la revanche française contre ces coups bas », affirme-t-il.

    Source : Marocleaks, 03/01/2022

    #Maroc #Algérie #SaharaOccidental #Marocleaks #HackerChrisColeman #France #AbdellatifEl Hammouchi #AgnèsFéline #DGSE

  • Maroc: Le journaliste Erramdani, collabore-t-il avec la DGED?

    Maroc: Le journaliste Erramdani, collabore-t-il avec la DGED? – Marocleaks, DGED, Ahmed Charaï, Printemps Arabe, Erramdani Ridouane,

    Selon un email datée du 5 avril 2011, le journaliste de Med Radio Erramdani Ridouane a travaillé avec Ahmed Charaï dans un « projet » dont il n’a pas cité la nature.
    L’animateur du programme “Bidoun Loughat Khachab (Sans langue de bois), précédemment appelé “Qafas Al Itiham” (Banc des accusés), sur Med Radio, propose un « groupe de noms de presse qui peuvent participer dans le projet cité. Certains sont à temps plein et certains sont engagés dans d’autres institutions qui peuvent coopérer avec nous ».

    Ensuite, il étale la liste suivante:

    A temps plein:
    Azzeddine El-Hadef : ancien rédacteur en chef de Nichane
    Il a quatre ans d’expérience dans Nichane – Bon style d’écriture

    Moussa Metrouf : ancien rédacteur en chef de Nichane
    Il a de l’expérience dans la compilation de matériel, la relecture et la rédaction
    Il est plus mature qu’Azzeddine El-Hadef

    Ismaïl Belaouaali : ancien journaliste à Al-Jarida Al-Oula et Nichane
    Un bon journaliste dans le domaine politique – Il a de bonnes sources dans certains partis – Il coopère actuellement avec le site Goud

    Journalistes dans d’autres institutions

    Mohamed Mahalla : journaliste au magazine Awal en ce moment – Il travaillait avec moi dans Le Matin
    Il a la capacité de travailler sur des questions sociales – Il est frand connaisseur du travail sur Internet

    Sami Al-Modani : ancien journaliste à Al-Sabah et Nichane – Actuellement à Akhbar Al-Youm
    Un bon journaliste dans le domaine politique

    Abdel Wahed Maher : journaliste à Akhbar Alyoum
    Il est familier avec les questions d’affaires locales, notamment à Casablanca – Il peut coopérer avec nous

    A El Ahdath Almaghribiya, nous pouvons compter sur:
    Al-Mukhtar Al-Ghziwi
    Abdel Majid Hachadi (questions judiciaires et de sécurité)
    Jamal Zayed

    Nous pouvons exploiter en particulier le réseau de correspondants

    Tariq Bachlame peut aussi être traité car il a de l’expérience dans la presse écrite

    Il y a aussi un groupe de journalistes au Maroc Soir

    Pour éviter d’apparaître sur la photo, je propose que l’on choisisse deux ou trois jeunes hommes que je connais bien en partant du principe que je suis porteur du projet

    SOURCE : Marocleaks, 30/12/2021

    #Maroc #Marocleaks #ErramdaniRidouane #MedRadio #AhmedChara #DGED #PrintempsArabe

  • Maroc: Ahmed Charaï, première victime du hacker Chris Coleman

    Maroc: Ahmed Charaï, première victime du hacker Chris Coleman

    Maroc : Ahmed Charaï, première victime du hacker Chris Coleman – Marocleaks, lobbying, Etats-Unis, lobby israélien, Sahara Occidental, Front Polisario, Algérie,

    En octobre 2014, sous le compte @chris_coleman24, un hacker publie en vrac sur Twitter des documents confidentiels révélant la manière dont une « diplomatie parallèle » est conduite par le royaume. Des centaines de courriels officiels (câbles diplomatiques, correspondances parfois à caractère privé, etc;) ont ainsi été mis en ligne dans une sorte de Wikileaks à la marocaine.

    On découvre pêle-mêle que des journalistes français collaborent régulièrement avec Ahmed Charaï, un patron de presse marocain connu pour sa grande proximité avec la DGED (Direction générale des études et de la documentation, contre-espionnage), en écrivant des articles favorables à la thèse du « Sahara marocain ».

    L’homme clé dans l’opération de manipulation des journalistes étrangers américains et français est Ahmed Charaï, dirigeant d’un groupe de presse dont on sait maintenant qu’il est une façade des services secrets.

    Qui est Ahmed Charaï?

    Dans son livre La République de Sa Majesté, le journaliste marocain Omar Brouksy rapporte qu’Ahmed Charaï “le porte-serviette » d’Abdelhadi Alami, « son homme à tout faire . Son factotum ».

    Abdelhadi Alami est un ancien ministre d’État sous le gouvernement de Valéry Giscard D’Estaing. Ancien commis de l’État, opérateur économique et homme de presse (Maghreb Magazine, Maghrib Al Yaoum, Le Temps, Al Khabar). Il est a géré pour l’État la société Maroc Tourist de 1967 à 1976 et créa alors la société Dounia Hôtels dont le parcours dure à ce jour.

    En 1993, raconte Brouksy, il est présenté à Hassan II qui avait l’habitude de descendre au Crillon. Alami demande au roi ce qu’il peut faire pour son pays. « Fais un journal », réponde le monarque. Alors, il fonda Maghreb Magazine, un hebdomadaire francophone qui défendait surtout les positions officielles du royaume et assurait la promotion du tourisme au Maroc.

    Mais, ajoute-t-il, « l’expérience Maghreb Magazine fit long feu. Le contenu de cette publication n’est même pas parvenu à emballer la communauté marocaine résidant en France. En 1999-2000, Alami décide de rapatrier toutes ses affaires au « pays » et s’installe à Marrakech. Charaï est dans es bagages ».

    Omar Brouksy poursuit au sujet de Charaï:

    Au Maroc, ce dernier retrouve d’anciennes connaissances datant de son périple parisien et proches de Yassine Mansouri lorsqu’il était à la tête de l’agence officielle marocaine MAP (Maghreb Arab Presse). Ils le mettent en contact avec celui qui deviendra alors son nouveau factotum et qu’il appelle toujours « Sdi Yassine ». Charaï prend du galon et lance un site, L’Observateur du Maroc. En septembre 2008, il publie une information selon laquelle le père de la fille de Rachida Dati serait l’ancien chef du gouvernement espagnol José María Aznar (1996-2004) : « Ce n’est pas un marocain, ni un français non plus, lit-on sur le site de Charaï. C’est un espagnol. Et Il était il y a juste quelques années chef du gouvernement de son pays, avant Zapatero (…). Quant à l’heureux papa, il était premier ministre et suite à sa défaite face au socialiste Zapatero, il a disparu de la scène politique. On sait donc à quoi il occupait ses loisirs.

    Qualifiant cette information de « mensonge total et absolu », Aznar dépose aussitôt une plainte pour diffamation en Espagne, mais le site sera poursuivi au Maroc en vertu des accords judiciaires entre les deux pays. Charaï ne sera jamais inquiété.

    Une ancienne connaissance de « Moulay Ahmed Charaï » le décrit comme « quelqu’un de léger dans sa manière d’analyser les choses. Pas de profondeur, pas de structuration. On s’ennuie rapidement, il n’a rien à raconter. Il ne maîtrise ni le français ni l’anglais. Je me demande comment il fait pour écrire ces articles qu’on lit ici et là. Ou alors les services marocains sont devenue imbéciles, ou alors ils n’ont pas de compétences humaines. On ne peut comparer par exemple Charaï avec quelqu’un comme André Azoulay. Rien à voir. Azoulay, c’est de la haute voltige ».

    Grâce au hacker Chris Coleman, nous avons appris que le groupe médiatique d’Ahmed Charaï n’est qu’une façade de la DGED et qu’il a été arrêté le 14 septembre 2011 par le service des douanes de l’aéroport international de Dulles pour fraude dans la déclaration de devises. En effet, provenant de Paris, Charaï a menti dans le montant d’argent liquide qu’il portait sur lui et qui était destiné à ses agents de lobbying aux Etats-Unis. Alors qu’il portait 50.000 dollars, il n’a déclaré que la cinquième partie (10.000$).

    Bien qu’il ait avoué sa culpabilité devant le juge, Ahmed Charaï a pu être libéré grâce à John J. Hamre, président du Centre d’études stratégiques et internationales (CSIS), une entité de lobbyistes pro-marocains dans laquelle est membre Henry Kissinger, architecte en chef de la livraison du Sahara Occidental au Maroc.

    Grâce à ses amis du lobby israélien, Charaï a réussi à devenir à infiltrer plusieurs think tanks. Dans cet email, il demande de l’argent pour payer ses contributions en tant que membre du conseil d’administration de ces organisation :


    Ici, Charaï demande des « cadeaux de fin d’année » pour son équipe de lobbystes :

    SOURCE: Marocleaks, 28/12/2021

    #Maroc #Ahmed_Charai #Marocleaks #EtatsUnis #Lobbying #SaharaOccidental #Lobbyjuif #Lobby_israélien

  • Article confirmant l’article de Cembrero sur le hacker Coleman

    Article confirmant l’article de Cembrero sur le hacker Coleman

    Article confirmant les propos de Cembrero sur le hacker Coleman – Maroc, France, hacker Chris Coleman, services secrets, El Hammouchi, coopération antiterroriste,

    En visite avec le ministre de l’Intérieur marocain jeudi dernier, le patron de Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), Abdellatif El Hammouchi, a eu la désagréable surprise de recevoir une convocation délivrée à l’ambassade par un juge d’instruction parisien. Trois plaintes ont été déposées pour des faits de torture dans le centre de détention de Temara, au nord du Maroc, notamment par l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture.

    Ils n’ont pas emmené El Hammouchi, qui a pris la fuite via l’Espagne mais ont au contraire provoqué un incident diplomatique entre le Maroc et la France, qui est toujours en cours. Rabat a pris des mesures de rétorsion telles que la suspension de la coopération judiciaire avec Paris.

    Dans un geste visant à provoquer ses alliés de la DGSE, un média proche du palais, Le360.ma, a publié le nom de de la déléguée au Maroc des services secrets français. Réponse du berger à la bergère, les français organisent une large opération de piratage d’institutions sensibles au Maroc: Le ministère des affaire étrangères et la DGED, le service d’espionnage et contre-espionnage dirigé par un Yassine Mansouri, un ami intime du roi.

    Un article du journal Le Monde corrobore ces faits. Voici son texte intégral.

    France-Maroc : comment les services secrets ont accentué la brouille, avant de la résoudre

    La seconde visite privée, lundi 9 février, du roi Mohammed VI à François Hollande à l’Elysée marque la fin d’une crise trop longue et qui s’est répercutée bien au-delà de la France et du Maroc. La coopération sécuritaire entre les deux alliés traditionnels reprend presque aussi vite qu’elle s’est interrompue un an plus tôt.

    Entre Neuilly où vit sa mère et Courchevel où il a séjourné ces derniers jours, le roi du Maroc Mohamed VI, en visite privée en France, savoure enfin le terme d’une longue crise. Son échange téléphonique avec François Hollande, la dernière semaine de janvier, a permis de rétablir le dialogue et la coopération.

    À la suite des trois réunions entre la ministre de la justice française, Christiane Taubira, et son homologue marocain, Mustapha Ramid, le magistrat de liaison a repris son poste à l’ambassade du Maroc à Paris la semaine dernière. Et les services de renseignement ont enfin commencé à rétablir leur collaboration en matière de lutte contre le terrorisme.

    À Paris, comme à Rabat, on a compté les jours. Il s’en est écoulé 354 depuis que sept policiers français ont fait irruption, le 20 février 2014, à la résidence de l’ambassadeur du Maroc, à Neuilly, pour y remettre une convocation du patron de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), Abdellatif Hammouchi, visé par une plainte pour complicité de torture. Ce jour-là, le patron des services marocains n’était pas présent. Après s’être entretenu avec ses homologues français, il était déjà en route pour Rabat.

    « La coopération sécuritaire étant le noyau dur de notre relation, on ne peut pas accuser le chef des services de renseignement de torture et s’attendre à ce qu’il continue à vous livrer des informations », souligne un haut responsable marocain. Rabat a privilégié le partage de renseignements avec les Américains et les Espagnols. Privant ainsi le partenaire français des informations traitées sur leurs ressortissants installés ou de passage au Maroc, sur les près de 1,3 million de Marocains vivant en France.

    « Nous avons des réseaux étendus en Irak et en Syrie ainsi qu’au Sahel et en Afrique de l’Ouest, et ces renseignements sont particulièrement utiles aux Français », souligne un proche des services marocains. Le transfert de prisonniers s’est aussi arrêté. « La coopération sécuritaire a souffert de manière anormale », déplore-t-on avec le recul des deux côtés.

    Défiance entre services, d’Alger à Ouagadougou, en passant par Bamako
    Une guerre des services a éclaté durant cette « brouille », lorsque, subitement, le nom de la « deuxième secrétaire à l’ambassade de France et chef d’antenne de la DGSE au Maroc » est révélé publiquement, en mai, sur le site d’information Le360.ma, réputé très proche du secrétaire particulier du roi, Mounir Majidi. Celle que ses collègues surnommaient « la lionne » pour son ardeur à la tâche, est démasquée et quitte aussitôt le territoire marocain. Pour la seconde fois, après un fonctionnaire français sous couverture à Tanger quelques années plus tôt, un agent français est « détronché » par les Marocains. « C’est un fait rare et grave, ni plus ni moins qu’un acte de guerre », souligne un diplomate français. À l’ambassade de France à Rabat, les officiels français sont sous pression et font profil bas. D’autant que l’ambassade de Rabat est l’un des points stratégiques de la région en matière de renseignement et d’action tourné vers l’Afrique.

    Cette hostilité des services marocains à l’égard de leurs anciens alliés, sur fond de tensions diplomatiques entre Paris et Rabat va se déplacer un peu plus au sud. À commencer par le nord du Mali où Paris va soutenir la médiation algérienne entre le gouvernement malien et les groupes armés, un processus dont Rabat est exclu. Les Marocains y voient là un traitement de faveur de Paris à l’égard de leur historique adversaire algérien. D’autant que les services marocains multiplient les notes sur les accointances présumées des socialistes français au pouvoir avec Alger. Un sentiment de trahison saisit Rabat, qui avait facilité dés janvier le survol de son territoire aux premiers Rafale français en route vers le Mali. Et des éléments des forces spéciales marocaines déployés sur place avaient aussi transmis des renseignements aux Français.

    Le dialogue intermalien se poursuit à Alger jusqu’à ce jour, sans néanmoins parvenir à un accord. « Ces négociations ne parviendront à rien. Certains groupes touaregs sont en partie sous notre contrôle, et nous suivons tout ce qui se déroule à Alger », claironne un fonctionnaire marocain qui ne cache pas la volonté de faire achopper cette médiation. Le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) ne participe pas à ces négociations. L’un de ses chefs, Bilal Ag Cherif, est d’ailleurs très proche de Rabat. Autour de la crise du nord du Mali, les vieux « frères ennemis » que sont l’Algérie et le Maroc ont trouvé un autre terrain de rivalités et un nouveau levier vis-à-vis de Paris. Une triangulaire paralysante Alger-Paris-Rabat émerge autour du conflit malien.

    « Un geste en faveur de la France »
    Si le Mali les a divisés, le Burkina-Faso semble avoir rapproché les services de renseignements marocains et français. Tous deux entretiennent des liens étroits avec le président burkinabé Blaise Compaoré. Lorsque le 31 octobre, les Français exfiltrent, en Côte d’Ivoire, Blaise Compaoré, chassé du pouvoir après deux jours de manifestation, les Marocains ne sont pas loin et observent cette révolution qu’ils pensent « accélérée par un soutien de Paris ».

    Après Yamoussoukro, c’est à Rabat que Compaoré débarque, à l’improviste, à bord d’un jet de la République ivoirienne le 20 novembre. Il sera conduit à l’hôtel Hyatt. À la demande de la France, Rabat limite les visites au président déchu pour ne pas alimenter des soupçons d’un plan de retour au pouvoir. « Nous avons levé le pied sur un ami du Maroc depuis Hassan II. C’était un geste en faveur de la France », indique un proche des services marocains. La profondeur stratégique de cette brouille entre les services s’est étendue à leurs zones d’influence sur le continent.

    À travers l’Espagne, Marocains et Français ont peu à peu repris un échange très limité de renseignements, comme l’a révélé El Mundo en janvier. En coulisses, les services marocains ont préparé cette reprise de la coopération sécuritaire avec leurs homologues français, symbolisée par cette visite du roi à l’Elysée. Mohammed VI et François Hollande ont souligné leur détermination à « lutter ensemble contre le terrorisme et à coopérer pleinement dans le domaine de la sécurité ».

    Joan Tilouine

    Le Monde, 09/02/2015

    #Maroc #France #DGED #DGSE #ElHammouchi #Hacker_Chris_Coleman

  • Hacker Coleman: Complots du Maroc pour déstabiliser l’Algérie

    Hacker Coleman: Complots du Maroc pour déstabiliser l’Algérie

    Hacker Coleman: Complots du Maroc pour déstabiliser l’Algérie – diplomatie marocaine, Sahara Occidental, DGED, lobbying, Front Polisario,

    Des documents officiels le révèlent – Comment le Maroc a engagé journalistes et personnalités étrangères pour déstabiliser l’Algérie

    Parce qu’il considère que l’Algérie est le seul obstacle, le Maroc, déterminé à poursuivre la colonisation du Sahara Occidental, ne lésine pas sur les moyens et fait une entorse aux principes pour organiser des complots contre le pays du million et demi de martyrs, coupable de défendre le principe de l’indépendance des pays. Cette machination marocaine passe par l’organisation également de propagandes médiatiques ayant pour but de dénigrer une Algérie restée attachée à ses principes de respect à l’autodétermination des peuples. Une machination qui passe par « l’achat » de consciences de certains, prêts à sacrifier tout un peuple pour gagner des dizaines de milliers d’euros offerts gracieusement par le Makhzen.

    Un « Edouard Snowden » marocain dévoile une partie de cette machination. Il se fait appeler Chris Coleman et a révélé des documents confidentiels mettant à nu les activités anti-Algérie menées par la Direction Générale des études et de la documentation (DGED) qui est un service de renseignements et de contre-espionnage au Maroc. Ce hacker a dévoilé de nombreuses informations sensibles sur le royaume chérifien, mais, ordres de virement, diverses correspondances concernant en particulier les activités de la DGED.

    Ce service est rattaché directement au Palais royal. Les documents dévoilés par ce Snowden portent sur des virements de grosses sommes d’argent en dollars au profit d’un patron de presse au Think Tank Républican Center for the National Interest. Dix mille dollars pour une insertion publicitaire au profit d’une ONG spécialisée dans la résolution pacifiques des conflit, 25000 pour le think tank FPRI et des sommes aussi importantes au profit de titres de presse américains et britanniques. Chris Coleman a en outre posté un avis de virement de 60,000 dollars au profit du journalistes Richard Miniter du New York Post, accusé d’écrire des articles anti-algériens et de faire un supposé un lien entre le Front Polisario et Al Qaïda.

    Il dévoile les méthodes de la DGED pour corrompre les journalistes internationaux. Leur mission est de dénigrer l’Algérie, de l’accuser de tous les torts en contrepartie de fortes sommes d’argent en devises . Chris Coleman décrit avec détails et documents à l’appui comment des personnalités dans le monde, dont des journalistes occidentaux, sont payés par le Maroc pour mener une campagne médiatique contre l’Algérie. Il révèle également des documents sur des activités d’espionnage menées par certains responsables de missions onusiennes.

    Dans un document attribué à la mission permanente du Maroc à Genève, daté du 18 ocotbre 2012 et portant la référence HB2626, et adressé au ministre marocain des affaires étrangères et de la coopération, révélant, également, un complot contre Christopher Ross, envoyé personnel du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara Occidental, car attaché à une solution juste pour le dossier sahraoui.

    Dans ce document, l’ancien ambassadeur à Genève et représentant actuel du Maroc auprès des Nations Unies, Omar Hilale révèle dans cette missive que « M. Athar Sultan Khan, chef du cabinet du Haut Commissaire pour les réfugiés, mène une campagne discrète pour promouvoir sa candidature potentielle pour succéder à M. Ross ». Le palais royal marocain tient à se débarrasser de Ross qui refuse de cautionner l’occupation du Sahara Occidental par le Maroc.

    Miniter demande de ne pas oublier son « cadeau » de 20.000 dollars

    Dans ce même document, Omar Hilale ajoute que « la candidature de M. Khan, au cas où elle se formaliserait, serait important pour notre pays ».

    Source: Marocleaks, 22/12/2021

    #Algérie #Maroc #Marocleaks #Richard_Miniter #Christopher_ross #Athar_Khan

  • Mauritanie : Abdallahi Ould Mohamedy voyage aux frais de la DGED marocaine

    La presse française s’est fait écho, dans les derniers jours, d’un fonctionnaire français recruté par les services secrets marocains. Il s’agit d’un agent de la police aux frontières (PAF) de l’aéroport d’Orly (Val-de-Marne) qui a été interpelé le 29 mai 2017 pour filtration de documents confidentiels sur des fichiers « S ». En échange, la DGED marocains lui offrait de l’argent liquide et des voyages au Maroc tous frais payés. Des avantages dont profite aussi le mauritanien Abdallah Mohamdy, le patron du groupe Sahara Media.

    Selon les documents révélés par le hacker Chris Coleman, la DGED était sollicitée par ses collaborateurs en vue d’obtenir des tickets d’avions pour se déplacer au Maroc et ailleurs aux frais des services de Yassine Mansouri.

    Le 18 juin 2011, Ould Mohamdy s’est fait offrir un billet Rabat-Paris-Madrid-Casablanca réservée par Mourad Rhoul en personne, le directeur du cabinet de Yassine Mansouri, le directeur général de la DGED.

    Le nom de Abdallah Ould Mohamdy figure dans toutes les listes des relais de la DGED chargés de diffuser la propagande du Makhzen, y compris les attaques visant à diaboliser le Front Polisario et l’accuser d’organisation terroriste.

    Il a été nommé administrateur de l’agence de presse APA en guise de couverture pour justifier les paiements qu’il reçoit de la DGED.

    Tags : Mauritanie, Maroc, DGED, Abdallahi ould Mohamedy, hacker chris coleman, marocleaks,

  • Abdallahi Ould Mohamedy voyage aux frais de la DGED marocaine

    La presse française s’est fait écho, dans les derniers jours, d’un fonctionnaire français recruté par les services secrets marocains. Il s’agit d’un agent de la police aux frontières (PAF) de l’aéroport d’Orly (Val-de-Marne) qui a été interpelé le 29 mai 2017 pour filtration de documents confidentiels sur des fichiers « S ». En échange, la DGED marocains lui offrait de l’argent liquide et des voyages au Maroc tous frais payés. Des avantages dont profite aussi le mauritanien Abdallah Mohamdy, le patron du groupe Sahara Media.

    Selon les documents révélés par le hacker Chris Coleman, la DGED était sollicitée par ses collaborateurs en vue d’obtenir des tickets d’avions pour se déplacer au Maroc et ailleurs aux frais des services de Yassine Mansouri.

    Le 18 juin 2011, Ould Mohamdy s’est fait offrir un billet Rabat-Paris-Madrid-Casablanca réservée par Mourad Rhoul en personne, le directeur du cabinet de Yassine Mansouri, le directeur général de la DGED.

    Le nom de Abdallah Ould Mohamdy figure dans toutes les listes des relais de la DGED chargés de diffuser la propagande du Makhzen, y compris les attaques visant à diaboliser le Front Polisario et l’accuser d’organisation terroriste.

    Il a été nommé administrateur de l’agence de presse APA en guise couverture pour justifier les allocations qu’il reçoit de la DGED.

    Tags : Mauritanie, Maroc, DGED, Abdallahi ould Mohamedy, hacker chris coleman, marocleaks,

  • Algérie-Maroc : Chris Coleman, un tweetos aux trousses des journalistes

    Le scénario est digne d’un livre d’espionnage de John le Carré : un corbeau, un homme d’affaires, des services de renseignements, deux Etats impliqués, des journalistes présentés comme des ripoux et des révélations (invérifiables) en cascades…

    « Nous sommes otages d’une machine à salir », s’indignent les deux journalistes Mireille Duteil, « Le Point », et José Garçon, ex de « Libération » dans une tribune. Que s’est-il passé ? Depuis début octobre, un hacker, @chris_coleman24, inonde la Toile d’informations contre le régime chérifien. Parmi les centaines de posts, quelques uns mettent en cause quatre journalistes français, censés être « achetés » par un homme d’affaires marocain, Ahmed Charaï, propriétaire de plusieurs médias, dont notamment L’Observateur du Maroc dans lequel collaborent Mireille Duteil et José Garçon.

    Pour de nombreux spécialistes, le hacker tweete des mails piratés, certains authentiques, d’autres partiellement faux ou carrément falsifiés. «Ce qui est sûr, c’est que contrairement à Edward Snowden ou Julian Assange, «Chris Coleman» reste anonyme, soigneusement caché derrière un pseudo de jazzman américain ou de… footballeur. Et que tout pointe plutôt vers les services algériens, engagés dans une opération de déstabilisation à l’ancienne du voisin, empruntant les habits neufs de la cyber-dissidence et des réseaux sociaux», croit savoir Pierre Haski, directeur de Rue89.

    Le hacker, le roi et les barbouzes

    L’identité du hacker demeure mystérieuse. Pour la presse marocaine, le lanceur d’alerte n’est pas une personne physique mais les services secrets algériens qui chercheraient à déstabiliser la diplomatie marocaine. Autre son de cloche du côté d’Alger : le pirate serait un haut fonctionnaire marocain et pour le quotidien Liberté un journaliste espagnol, Ignacio Cembrero, qui s’est empressé de démentir. Tout en affirmant que les documents mis en ligne par @chris_coleman24 sont authentiques.

    A un follower (internaute qui suit son compte) qui lui demandait «pourquoi il balançait ses documents», le principal concerné répond : «Tout simplement fragiliser le Maroc, notamment son appareil diplomatique».
    Ancienne journaliste à l’Express, chargée de la couverture du Maghreb, Dominique Lagarde, mise en cause par le hacker, finit par lui répondre: « Je n’ai voulu réagir, dans un premier temps, ni aux tweets de « Chris_Coleman24 », ni aux commentaires et accusations qui ont suivi sur les réseaux sociaux et les sites d’information (…)Je n’ai jamais reçu d’argent, ni de cadeau. Je n’ai jamais non plus accepté une seule invitation, que ce soit à titre professionnel ou privé ».

    La diffusion de documents sir Internet dépasse très largement la mise en cause des journalistes. « À nos yeux, la cascade de documents diplomatiques marocains rendus publics par ce hacker atteste par ailleurs d’une évidence : dans cette cyberguerre, les journalistes ne sont qu’une sorte de « produit d’appel » destiné à lancer, grâce à son aspect sulfureux (« la corruption de la presse française »), cette campagne que Rabat impute à Alger et que l’Algérie attribue à un « hacker marocain » sans fournir d’indice accréditant cette affirmation », expliquent Mireille Duteil et José Garçon.

    Les autorités algériennes et marocaines demeurent muettes. « Une chape de plomb couvre, au Maroc, cette masse de documents accessibles pourtant à tous sur Internet. A part quelques rares déclarations officielles, comme celle de la ministre déléguée aux Affaires étrangères, Mbarka Bouaida, qui a accusé des « éléments pro Polisario » d’avoir agi avec l’appui de l’Algérie, aucun membre du gouvernement, aucun sécuritaire, aucun parti politique ne s’est prononcé sur un sujet aussi majeur. Il n’y a eu, par ailleurs, aucun démenti de l’authenticité des câbles », s’inquiète le journal marocain Tel Quel. Même silence officiel à Alger.

    Le hacker vient d’épingler ce lundi sa dernière victime : l’éditorialiste américain Richard Miniter, accusé d’avoir empoché 60.000 dollars de la part du Maroc, via PNC Bank. La cyber-guerre promet d’être longue, avec des répercussions réelles.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Hacker chris coleman, espionnage, hacking, piratage, marocleaks,