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  • Algérie. Combien de harragas sont morts en mer?

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    Les harragas algériens morts en mer: leur nombre demeure inconnu

    Le haut commissariat aux refugiés révèle le lourd bilan de migrants morts en méditerranée en 2018, un bilan de 2260 migrants, en baisse par rapport à 2017 qui était de 3139 morts ou disparus soit moins 35% qu’en 2017. L’Espagne est la première porte d’arrivée en Europe les migrants maliens sont les plus nombreux viennent ensuite les guinéens, les maghrébins et les syriens.

    Pour les harragas algériens, aucune donnée statistique fiable ou enquête officielle n’a pu être établie pour estimer leur nombre .

    Cette population qui se limitait uniquement à des jeunes de sexe masculin à l’assaut de l’Europe a sérieusement surpris tout le monde.

    En 2018 le phénomène des harragas a produit une composante des plus imprévisibles. Femmes, jeunes filles, nourrissons et même des familles entières ! Les Algériens fuient en famille !

    AB News, 27 mai 2022

    #Algérie #Harragas #Migration

  • Algérie: Il fait le voyage Constantine-Paris dans la soute à bagages

    Algérie: Il fait le voyage Constantine-Paris dans la soute à bagages – Migration, harga, harragas, vol,

    Tous les travailleurs de l’aéroport international ‘Mohamed Boudiaf’ de Constantine sont dans l’embarras à cause de cette grave affaire du voyageur clandestin découvert dans la soute à bagages d’un avion à son arrivée à l’aéroport ‘Roissy Charles de Gaulle’ de Paris.

    L’avion a décollé du tarmac de l’aéroport Mohamed Boudiaf de Constantine dans la matinée du mercredi dernier, avec un voyageur dans sa soute à bagages, et qui n’a montré sa tête qu’une fois arrivé à destination, à Paris.

    Une enquête a été ouverte pour déterminer les complicités qui ont permis à ce jeune harrag, un adolescent de 16 ans, originaire de la ville de Chelghoum Laïd, dans la wilaya de Mila, de glisser entre les mailles des services de sécurité et s’installer dans la soute à bagages sans se faire prendre. Le jeune est arrivé sain et sauf à Paris, mais le voyage était très risqué et il aurait pu y laisser sa vie. Pour le moment les enquêteurs, qui doivent visionner les vidéos des caméras de surveillance, passent au peigne fin toutes les pistes et toutes les hypothèses pour lever le voile sur les complices probables du voyageur clandestin et déceler la défaillance sécuritaire qui lui a permis d’arriver jusqu’à la soute à bagages sans se faire prendre.

    Rien n’a filtré sur les résultats de l’enquête en cours, mais inévitablement, des sanctions vont tomber, qui pourraient aller jusqu’aux poursuites pénales à l’encontre de tous ceux qui seront concernés de près ou de loin par cette affaire, selon des sources sécuritaires.

    En France, le jeune adolescent, passé par un interrogatoire des services de sécurité de l’aéroport et un examen médical, refuse obstinément de retourner en Algérie, selon plusieurs sources.

    par A. Zerzouri

    Le Quotidien d’Oran, 12/03/2022

  • Algérie: Un Observatoire contre la « harga » recommandé

    Algérie: Un Observatoire contre la « harga » recommandé

    Algérie: Un Observatoire contre la « harga » recommandé – Migration clandestine, harragas,

    Les experts algériens qui travaillent sur la question de la migration clandestine ont tiré la sonnette d’alarme sur l’augmentation continue, ces dernières années, du nombre de migrants clandestins qui arrivent en Algérie en provenance de certains pays africains. Ils étaient réunis mercredi et jeudi à l’Ecole nationale d’administration (ENA), pour participer à une journée d’étude organisée par l’Institut national des études stratégiques globales (INESG) sur le thème de « la migration clandestine en Algérie: problématique et enjeux ».

    Le phénomène migratoire a tendance, depuis quelques années, à évoluer à l’intérieur de l’Afrique avec un flux important en direction de l’Afrique du Nord, particulièrement vers l’Algérie, à partir des pays du Sahel et subsahariens. Les causes de ce phénomène sont diverses mais tournent toutes autour de la pauvreté due à l’absence de développement aggravée par des conditions naturelles très difficiles mais aussi par les conflits armés interminables, exacerbés par les ingérences extérieures motivées par des visées néocoloniales.

    L’Algérie, après avoir été un pays de transit, est devenue aussi une destination pour les migrants clandestins. Le flux croissant de migrants vers l’Algérie a des répercussions négatives sur l’ordre et la sécurité publics. Un des ateliers de la journée d’étude organisée par l’INESG a concerné les « activités opérationnelles pour la maîtrise et la gestion du flux des migrants vers l’Algérie ». Les participants à la journée d’études ont recommandé la création « d’un observatoire national de lutte contre la migration clandestine » à caractère « scientifique et technique » composé d’experts dans le domaine. Cet observatoire arrêtera « la stratégie nationale de lutte contre les réseaux criminels spécialisés dans le trafic des migrants et la traite des êtres humains », a précisé l’expert en matière de migration et questions sécuritaires, Hassan Kacimi.

    Le nombre de migrants vers l’Algérie a doublé
    Selon le chef de service de la Police judiciaire relevant du Commandement de la Gendarmerie nationale (GN), le lieutenant-colonel Sayeh Boussif, l’Algérie a recensé plus de 10.000 immigrants clandestins de nationalités africaines arrêtés en 2021, le double du nombre pour 2020 (Covid-19), après, a-t-il expliqué, l’allègement des mesures de précaution prises en raison de la pandémie du Coronavirus, Il a rappelé que ce phénomène connaît une hausse continue depuis 2016.

    Durant la période allant de 2018 à 2020 les services de la Gendarmerie nationale ont démantelé 445 réseaux de trafic d’immigrants de différentes nationalités, composés de 1285 criminels. Il y a une relation entre l’immigration clandestine des Africains et le crime organisé et les organisations terroristes, notamment en termes de financement, a souligné le lieutenant-colonel. « Chaque réseau de trafic d’immigrants africains possède un système de financement spécifique », a-t-il précisé.

    De son côté, Mizat Mohamed Saïb, expert en sociologie au Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (CREAD) a appelé à coordonner le travail entre les différentes autorités sécuritaires, appelant à « prendre en charge les enfants en détresse morale, particulièrement les adolescents africains qui sont exploités par des réseaux criminels dans la mendicité », ce qui nécessite leur rapatriement vers leurs pays d’origine. Les ex-pays colonisateurs ont, indéniablement, la responsabilité entière dans les problèmes qui poussent les habitants de certains pays africains à devenir la proie facile de réseaux mafieux de passeurs, imbriqués avec les réseaux du terrorisme et de la drogue, qui transportent les immigrants vers les régions du nord du continent, puis vers la rive sud de l’Europe, dont l’Espagne. Au lieu d’aider les pays pauvres à sortir de leur situation catastrophique, les pays riches agissent, au contraire, de telle façon à les enfoncer encore plus.
    M’hamed Rebah

    Le Courrier d’Algérie, 18/12/2021

    #Algérie #Migration #Harragas

  • 9664 Algériens arrivés en Espagne depuis le début de l’année

    9664 Algériens arrivés en Espagne depuis le début de l’année. Soit 20 % de plus qu’il y a un an

    9 664 Algériens sont entrés clandestinement en Espagne depuis le début de l’année, soit 20 % de plus qu’il y a un an, selon un document interne espagnol, consulté par l’Agence France presse (AFP).

    L’agence européenne Frontex, précise quant à elle que la algériens constituent la première nationalité à entrer clandestinement en Espagne, et la troisième en Europe.

    Côté algérien, 4 704 harraga, sur le départ, ont été interceptés en 2021, dont plus de la moitié en septembre, d’après le ministère de la défense.

    Femmes et enfants sont de plus en plus nombreux à risquer leur vie pour traverser. C’est un « phénomène nouveau », avec « des femmes, des bébés, des femmes enceintes et des personnes handicapées », ce qui « nous renseigne sur le degré de désespoir » en Algérie, analyse Saïd Salhi, vice-président de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH).

    L’ONG Save The Children affirme avoir pris en charge plus de cent enfants arrivés en septembre sur les côtes d’Andalousie. (avec Le Monde)

    Algérie1, 26/10/2021

  • Enceinte de 8 mois, une Algérienne tente la Harga avec ses 5 enfants

    Algérie, harga, harragas, migration, #Algérie, #Migration,

    Le drame n’en fini pas, il s’allonge comme la route qu’empruntent les embarcations mortuaires reliant illégalement l’Algérie à l’Espagne. Le drame continue, ne s’arrête pas, mais se vide de toute humanité, de toute logique. L’Horreur devient commune, comme le démontre l’histoire d’une femme algérienne enceinte de huit mois, qui a failli mourir en mer après avoir tenté de traverser la méditerranée.

    Cette femme algérienne, enceinte dans son huitième mois, a tenté d’atteindre, en compagnie de ses cinq enfants, un Eldorado qui a failli la mener à sa perte. Elle a été heureusement sauvée, il y a quelques heures, au large des côtes de l’Espagne, ont indiqué aujourd’hui plusieurs médias étrangers, dont le journal suisse Le Matin.

    Une histoire parmi tant de drames “Cette dame a été secourue tout comme 300 autres migrants qui ont été interceptés ces dernières heures, indique la même source. Elle a été toutefois transférée en toute urgence v ers l’hôpital.

    Cette femme algérienne était à son huitième mois de grossesse, et elle souffrait de douleurs abdominales”, explique une porte-parole de la Croix-Rouge. “La chance était du côté de cette femme, de son bébé, et de ses cinq autres enfants, qui ont tous failli perdre la vie. Ils ont été finalement secourus au large de la province d’Alicante en Espagne. C’était un véritable essaim de migrants.

    La femme se trouvait parmi un groupe de 91 harraga répartis à bord de six embarcations. Ces nav ires de la mort et de désespoir sont à priori tous partis des côtes Algériennes”, indique la Croix Rouge.

    La majorité des migrants secourus sont Algériens, notamment quatre autres femmes et six enfants. Cependant, parmi les harragas, il y avait aussi des Syriens.

    Onze autres femmes, dont la nationalité n’a pas été révélée ont été également secourus en compagnie de 176 autres migrants, au large de l’archipel espagnol des Baléares. Cet autre convoi était réparti en treize bateaux.

    Le Midi Libre, 30/09/2021

  • La France veut expulser près de 8000 immigrés algériens

    La France veut expulser près de 8000 immigrés algériens

    France, Algérie, migration, expulsion, #Algérie, Harragas,

    La France a l’intention d’expulser plus de 8000 immigrants algériens, a déclaré mardi Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement français.

    S’exprimant sur l’expulsion des immigrés à la radio Europe 1, Attal a indiqué que les autorités judiciaires françaises ont émis un ordre de quitter le pays à l’encontre de 7 731 Algériens entre janvier et juillet 2020, et que seuls 22 d’entre eux sont retournés en Algérie, soit un peu plus de 0,2%.

    « L’Algérie refuse de délivrer les autorisations consulaires, un document sans lequel l’expulsion ne peut être effectuée ». Un chiffre qui a poussé Emmanuel Macron à se rendre à plusieurs conseils de défense cet été pour évoquer la situation et diviser par deux le nombre de visas disponibles pour les Algériens, a-t-il déclaré à la radio Europe 1.

    Auparavant, les autorités algériennes ont confirmé à plusieurs reprises que l’expulsion de migrants, de personnes soupçonnées de terrorisme et de personnes arrêtées devait être soumise à des conditions.

    Echourouk online, 28/09/2021

  • Oran: 9 individus, dont 6 Marocains, interpellés par les gendarmes

    Maroc, Algérie, migration, harragas, #Maroc, #Algérie,

    Neuf individus dont six ressortissants Marocains ont été interpellés par les gendarmes de la brigade d’El Ançor. Il s’agit d’une tentative de harraga avortée.

    En effet, agissant sur des renseignements parvenus aux éléments de la gendarmerie nationale faisant état de l’existence d’un réseau de trafic humain activant dans l’organisation des traversés de la mort, les informations parvenues aux gendarmes ont fait savoir que ce groupe de harraga dont des ressortissants Marocains qui se sont introduits illégalement dans notre pays s’apprêtaient à quitter le territoire national, à partir de la plage Madagh.

    Une enquête a été ouverte et a conduit à localiser les mis en cause. L’intervention immédiate des éléments de la gendarmerie nationale dans une habitation où ils logeaient les ressortissants Marocains a permis l’interpellation des mis en cause dont trois trafiquants.

    Ils ont été tous interpellés et présentés hier devant le parquet près le tribunal correctionnel d’Ain Turck, où le magistrat instructeur a décidé de mettre les trois trafiquants algériens sous les verrous.

    Les ressortissants Marocains ont été libérés avec caution. Rappelons qu’un groupe de 16 harraga a été intercepté par les gardes des côtes samedi dernier au large d’Arzew.

    Feriel B.

    Ouest Tribune, 22/09/2021

  • Migration illégale : la Harga prend de l’ampleur

    Algérie, migration, harga, harragas, #Algérie,

    En dépit de la chasse que leur mènent les garde-côtes algériens et européens, le nombre de harragas algériens ne cesse d’augmenter. Le traitement sécuritaire semble inefficace pour endiguer le phénomène qu’on ne peut expliquer uniquement par des raisons économiques.

    Ils sont des milliers à tenter la traversée périlleuse pour espérer rejoindre, clandestinement, les rivages de l’Europe. Sur des embarcations de fortune ou des bateaux Go Fast, à la merci de passeurs sans vergogne et des conditions imprévisibles de l’ouest de la Méditerranée, ils mettent leur vie en jeu pour réaliser un rêve qu’ils partagent, sans exagération, avec la majorité des jeunes maghrébins.

    Le phénomène prend de plus en plus d’ampleur ces derniers temps. Avant, il concernait quelques desperados et têtes brûlées, tous jeunes de sexe masculin. Aujourd’hui, il n’est pas rare de trouver des vieux et des vieilles parmi les candidats. Des familles entières jouent parfois à cette roulette, des mères enceintes accompagnées d’enfants en bas âge tentent aussi la folie.

    Rien que ce weekend, une barque avec à son bord 15 harragas Algériens a accosté sur une des plages d’Almeria en Espagne. Presque au même moment, trois autres embarcations transportant 32 Algériens dont une femme enceinte sont arrivées à Alicante. Les garde-côtes espagnols ont, par ailleurs, sauvé de la mort 17 personnes en pleine mer, dont des femmes et quatre bébés. Combien sont-ils ceux qui ont réussi le passage sans être interceptés par les services de sécurité algériens ou ceux des sud de l’Europe ?

    Le Harga est une tendance qui va croissant car la migration est presque inscrite dans les gènes de l’humain. Lorsque celui-ci vit mal, a faim ou soif sur sa propre terre, il se met en route pour se mettre à l’abri sous des cieux plus cléments.

    Les jeunes algériens ne souffrent pas de faim, même si le chômage, l’oisiveté, la dégradation de l’image et l’estime de soi rendent leur quotidien amer. Ils ressentent alors un fort besoin de se surpasser, de mener l’aventure qui peut leur être fatale pour tenter de reprendre la main, croient-ils, sur leur destin. Ce qui les attend sur la terre d’accueil est souvent le contraire de ce qu’ils espéraient mais briser ses chaînes pour réaliser le rêve de partir est en soi une forte motivation de défier la mort.

    La harga en Algérie date du début du 20e siècle. Le mouvement migratoire régulier vers la France a débuté en 1905. A l’époque, l’industrie française cherchait une main d’œuvre bon marché qu’elle recrutait dans ses colonies. Toutefois, par une circulaire du 8 octobre 1924 et des mesures de même nature adoptées en 1926, la libre circulation entre l’Algérie et la France a été stoppée. Sauf que le désir d’émigrer pour améliorer les conditions de vie de leur famille, poussaient des travailleurs à vouloir rejoindre la métropole par n’importe quel moyen. Tout comme aujourd’hui, ils payaient des sommes d’argent pour embarquer clandestinement essentiellement vers Marseille.

    La catastrophe du Sidi Ferruch

    En mai 1926 un incident, resté dans l’histoire sous le nom de « catastrophe du Sidi Ferruch », a coûté la vie à plus de 20 passagers fraudeurs en route vers le continent. Les malheureux étaient morts étouffés dans des réduits où ils s’étaient cachés pour échapper aux contrôles de la police.

    Huit mois plus tard, onze autres algériens ont connu le même sort dans les soutes du Charley-le-Borgne. En février 1927, à Port-la-Nouvelle dans l’Aude, quarante-huit « travailleurs » venus d’Algérie sont retrouvés entassés dans les cales du voilier Afrique et privés de nourriture substantielle après avoir payé la somme de 1 000 francs par tête.

    À l’indépendance, la liberté de circulation entre l’Algérie et la France a été rétablie à la faveur des Accords d’Evian. Le flux sud nord a repris de plus belle puisque l’économie française, en particulier le secteur du BTP, était en plein boom et employait à tour de bras des salariés à bas coût. Face à ce déplacement de masse, le racisme anti-maghrébin a connu une flambée dans les discours politiques, dans les médias et dans la vie ordinaire. Heurté par cette situation le président Houari Boumédiène a décidé en 1973 de suspendre l’émigration algérienne de travail. Une année plus tard, le gouvernement français prend une décision similaire avant d’imposer, en 1986, un visa obligatoire pour les ressortissants du Tiers-Monde voulant entrer sur son territoire.

    Depuis, certains Algériens qui n’ont pas la possibilité d’obtenir ce document se tournent vers les passeurs pour émigrer clandestinement. Les prix sont prohibitifs : près de 500 milles dinars sur une barque normale et plus de 700 mille sur un Go Fast, sur un hors-bord muni d’un moteur de 300 chevaux. Mais ni le prix à payer, ni le risque de noyade, ni le traitement dégradant qu’ils subissent dans les centres de détention des services d’immigration européens ne semblent plier la volonté de ces aventuriers prêts à tout pour changer d’air.

    Mohamed Badaoui

    La Nation, 20/09/2021

  • Espagne: 1.000 Harragas sont arrivés en provenance d’Algérie

    Espagne : 1.000 Harragas de différentes nationalités sont arrivés en provenance d’Algérie

    Le journal espagnol «Confidencial» a révélé la crainte du gouvernement de voir l’Algérie devenir une zone de transit pour les immigrants africains, dans un contexte d’augmentation du nombre d’immigrants algériens illégaux. « Le nombre de Harragas algériens dépasse du Maroc, qui étaient classés la première en immigration vers l’Espagne » a indiqué le journal.

    Selon les chiffres enregistrés au cours du premier semestre 2021, le nombre d’immigrés algériens a atteint 4 005 migrants sur les côtes du sud de l’Espagne, notamment la région d’Almeria, sur des bateaux d’immigration clandestine.

    Au cours de la première semaine de juillet, 800 immigrants sont arrivés en Espagne, ce qui est un nombre très élevé. Les mêmes statistiques indiquent qu’environ 1 000 immigrés de nationalités égyptienne, syrienne et africaine sont partis des côtes algériennes au cours du premier semestre 2021.

    Les autorités espagnoles craignent que l’Espagne devienne le pays préféré pour les immigrés algériens, qui la considèrent comme une zone de transit vers la France.

    Il est à noter que l’Algérie et l’Espagne ont des accords d’expulsion des immigrés algériens en séjour irrégulier, mais ils ne sont pas activés comme requis.

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  • Méditerranée : Les embarcations de la mort

    Le nombre de migrants décédés en mer a doublé en un an / Méditerranée : Les embarcations de la mort

    C’est une alerte que vient de lancer l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), qui fait état d’une forte hausse de décès de migrants rejoignant l’Europe par la mer.

    PAR NAZIM BRAHIMI

    Au moins 1 146 personnes sont mortes en mer en tentant de rejoindre l’Europe au cours du premier semestre 2021, indique le dernier rapport de l’organisation, qui rappelle qu’en 2020, 513 avaient péri au cours de la même période, et 674 en 2019. La majorité des décès ont été enregistrés en Méditerranée déplorant pas moins de 896 morts, ce qui représente une augmentation de 130% par rapport à la même période en 2020.

    La plupart sont décédés en Méditerranée centrale (741), régulièrement décrite par les organismes humanitaires comme la route migratoire la plus dangereuse au monde, suivie de la Méditerranée orientale (149), alors que six autres migrants ont péri en voulant rejoindre par mer la Grèce depuis la Turquie. C’est la raison pour laquelle la même organisation appelle les Etats à prendre des «mesures urgentes» de nature à arrêter ces drames. Aussi, le rapport montre une augmentation pour la deuxième année consécutive des opérations maritimes menées par les Etats d’Afrique du Nord le long de la route de la Méditerranée centrale.

    Selon l’OIM, plus de 31 500 personnes ont été interceptées ou secourues par les autorités nord-africaines au cours du premier semestre, contre 23 117 au cours des six premiers mois de 2020. Ce type d’opérations menées au large des côtes tunisiennes a augmenté de 90% au cours du premier semestre par rapport à la même période l’an dernier, précise le rapport de l’OIM, qui relève que plus de 15 300 personnes ont été renvoyées en Libye au cours des six premiers mois de 2021, soit près de trois fois plus qu’à la même période en 2020 (5 476).

    En ce qui concerne l’Algérie, le bilan du premier semestre, rendu public par l’ANP et publié récemment, fait état de 1 712 candidats à l’émigration clandestine à travers des embarcations de construction artisanale. Il y a une semaine, sur une plage de Ténès, des estivants ont découvert le corps d’un jeune homme rejeté par les vagues. Des sources locales avaient indiqué qu’il faisait partie d’un groupe de migrants clandestins dont l’embarcation a chaviré au large de Ténès. Pas loin de là, une quinzaine d’autres migrants, partis de Mostaganem fin juin, auraient également disparu en haute mer alors que trois cadavres ont été retrouvés par des pêcheurs de la même région. Par ailleurs, aucune nouvelle de la vingtaine de jeunes partis de Béjaïa au printemps dernier malgré les actions menées par leurs familles quant à leur sort. L’Office des Nations unies pour les réfugiés avait recensé près de 10 000 Algériens qui ont pu rejoindre, jusqu’en avril dernier, la rive sud de la Méditerranée, notamment l’Espagne et l’Italie.

    Responsabilité des Etats

    «Les organisations civiles de recherche et de sauvetage ont continué à se heurter à des obstacles importants, la majorité de leurs bateaux étant bloqués dans les ports européens en raison de saisies administratives et de procédures pénales et administratives en cours contre les membres d’équipage», souligne le même rapport. Ce dernier alerte également quant à l’augmentation des décès à un moment où les interceptions d’embarcations transportant des migrants au large des côtes nord-africaines sont en hausse.

    «L’OIM réitère l’appel lancé aux Etats pour qu’ils prennent des mesures urgentes et proactives afin de réduire les pertes de vies sur les routes migratoires maritimes vers l’Europe et qu’ils respectent leurs obligations en vertu du droit international», a déclaré le directeur général de l’OIM, Antonio Vitorino. Pour ce responsable, l’augmentation des efforts de recherche et de sauvetage, la mise en place de mécanismes de débarquement prévisibles et la garantie d’un accès à des voies de migration sûres et légales sont des étapes clés pour atteindre cet objectif.

    Signe d’inquiétude, ces chiffres sont bien inférieurs à la réalité, selon l’OIM, pour qui des centaines de cas de naufrages invisibles sont signalés par des ONG qui sont en contact direct avec les personnes à bord ou avec leurs familles. «Ces cas, qui sont extrêmement difficiles à vérifier, montrent que le nombre de morts sur les routes maritimes vers l’Europe est bien plus élevé que ce que les données disponibles», ajoute l’OIM. n

    Reporters, 15/07/2021

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