Étiquette : haschich

  • 10 quintaux de hachich saisis près des frontières avec le Maroc

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    Algérie – Une “énorme” quantité de kif traité s’élevant à plus de (10) quintaux a été saisie, mercredi, par un détachement combiné de l’Armée nationale populaire (ANP) près des frontières avec le Maroc, a annoncé jeudi le ministère de la Défense nationale (MDN).

    “Dans le cadre de la lutte contre la criminalité organisée et en continuité des efforts intenses visant à contrecarrer le phénomène du narcotrafic dans notre pays, un détachement combiné de l’Armée nationale populaire a saisi, le 06 octobre 2021, au niveau du territoire de la 3e Région militaire près des frontières avec le Maroc, une énorme quantité de kif traité s’élevant à plus de (10) quintaux”, a-t-il indiqué dans un communiqué.

    “Ces résultats de qualité viennent s’ajouter aux multiples opérations menées quotidiennement par les détachements de l’Armée nationale populaire et les services de sécurité, ayant permis de mettre en échec l’introduction de ces poisons, que les bandes criminelles activant depuis les frontières marocaines, tentent de propager dans notre pays”, a ajouté la même source.

    Ennahar Online, 07/10/2021

  • Trafic de Cannabis : L’autre guerre du Maroc contre l’Algérie

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    «Au total, 36.766,548 kg de résine de cannabis ont été saisis durant le premier semestre de l’année 2021, dont 51,40% dans la région ouest du pays», a indiqué l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLDT) dans son rapport, se référant au bilan des services de lutte contre les stupéfiants (Gendarmerie nationale, DGSN et Douanes).
    La quantité de résine de cannabis saisie durant cette période de référence a enregistré une baisse de 19,36% par rapport à la même période de l’année 2020.
    S’agissant des drogues dures, la quantité d’héroïne saisie en Algérie a enregistré une hausse substantielle, passant de 33,159 grammes durant le premier semestre de 2020 à 120,608 grammes à la même période de l’année 2021, soit une augmentation de 263,73%.
    La quantité de cocaïne saisie a également connu une augmentation conséquente, passant de 10.106,119 grammes à 497.120,439 grammes durant la même période de référence. Les saisies des substances psychotropes ont connu, de leur côté, une hausse, passant de 1.975. 140 à 2.494.624 comprimés durant cette même période, soit une augmentation de 26,30%, note l’Office dans son bilan. Selon les investigations menées par les services concernés, 34.309 individus ont été impliqués dans des affaires liées à la drogue, en hausse de 1,27%, dont 96 étrangers, selon le même bilan qui fait état de 809 personnes en fuite.
    Les données de l’ONLDT révèlent également que parmi les personnes impliquées, 7.402 sont des trafiquants, alors que 13.644 sont des usagers de résine de cannabis, 5.945 sont des trafiquants de substances psychotropes et 7.105 autres en sont des usagers.
    S’agissant du trafic de drogues dures, il concerne 80 trafiquants et 53 usagers de cocaïne, et 37 trafiquants et 19 usagers d’héroïne.
    Durant la même période de l’année en cours, 27.117 affaires ont été traitées par les services de lutte, contre 27.579 affaires traitées à la même période de l’année 2020, soit une baisse de 1,68%.
    Sur le total de ces affaires traitées, 8.189 sont liées au trafic illicite de drogue, 18.911 autres affaires relatives à la détention et à l’usage de drogue, et 17 affaires sont liées à la culture de drogues (cannabis et opium).
    El Moudjahid, 29/09/2021
  • Trafic de drogue: Qui protège le baron de Rabat?

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    Mohammed VI détruit des vies, menace des nations et défie les lois internationales : Qui protège le baron de Rabat?
    Les faits sont là et les preuves aussi, mais le narcoroyaume, soutenu par certains États, n’est pas inquiété. Il doit pourtant rendre des comptes et ses protecteurs doivent s’expliquer.
    Hasna YACOUB
    Agent de la CIA, ami des narcos colombiens, dictateur impitoyable à la tête du Panama de 1983 à 1989, l’ex-général Manuel Noriega, décédé en 2017, avait fait de son pays une plaque tournante du trafic de drogue, du blanchiment d’argent, et un eldorado pour les narcotrafiquants traqués. L’homme avait bénéficié du soutien des États-Unis et de bien d’autres pays européens, indispensable alors pour leurs politiques, mais dès qu’il devient encombrant, une opération «juste cause» est menée par les États-Unis et Noriega se retrouve derrière les barreaux pour une trentaine d’années.
    Mais que peut bien représenter les narcodollars générés par Noriega devant ceux récoltés par le roi Mohammed VI. Car, il faut bien le dire, si la Colombie avait son Escobar, le Panama son Noriega, au Maroc, c’est bien le roi qui protège les producteurs du Rif et qui ferme les yeux sur la production de plus de 700 tonnes de cannabis annuellement.
    Le royaume s’est forgé un statut de plaque tournante du trafic, puisque 72% du cannabis saisi dans le monde est produit sur ses terres. C’est le Rif qui en est le grenier. La région montagneuse tire l’essentiel de ses revenus de ces champs de cannabis qui s’étalent sur plus de 60000 hectares. Et cette superficie ne fait qu’augmenter. 
    À en croire des reportages récents publiés sur les sites électroniques, les feux de forêt sont provoqués pour faire de la place à la culture du cannabis. Si on tolère la culture du kif au Maroc, déjà autorisée durant les années 60 par le roi pour la consommation locale, c’est en raison des profits générés dans l’économie marocaine. 
    Le chiffre d’affaires généré par le narcotrafic, qui était de 2 milliards d’euros en 1997, a dépassé les 10 milliards en 2012 et doit avoir sûrement doublé depuis. Selon un site marocain, en 2012, plus d’un million de Marocains vivaient de la culture du kif, dont la commercialisation rapportait, à cette époque, 100 milliards de dirhams. 
    En fait, le chiffre d’affaires est beaucoup plus important à croire les documents américains révélés par Wikileaks et les enquêtes menées. Il y a lieu de rappeler le scandale, relayé par la presse étrangère, évoquant l’implication du roi Mohammed VI dans le blanchiment de l’argent de la drogue. Cette implication a été justifiée à la suite de la découverte, par la police marseillaise, en 2016, d’un vaste réseau de blanchiment de la drogue produite au Maroc et vendue à travers le monde. 
    Les fonds engrangés par le trafic de cannabis étaient blanchis via la structure financière Attijariwafa Bank – un groupe marocain, basé au Maroc et qui opère dans 23 pays en Afrique et en Europe-. Et c’est le travail de fourmi des enquêteurs qui a permis de remonter la filière aux ramifications importantes et dont le quartier général se situerait au sommet de l’État marocain. 
    Un représentant du ministère public avait annoncé à l’époque, le chiffre faramineux de 400 millions d’euros qui ont été blanchis sur les 4 dernières années. 
    Rappelons, aussi, les célèbres révélations de Wikileaks, en 2010, faisant état des «relations du régime de Mohammed VI avec la mafia de la drogue». Wikileaks avait, alors, rendu public un rapport de l’ambassade U.S. à Rabat, évoquant l’implication du régime marocain dans les opérations de soutien aux activités des trafiquants de drogue, soit en fermant l’oeil sur les activités de ceux-ci, soit en s’attaquant aux éléments des services de sécurité qui luttent contre la contrebande de la drogue. 
    Un autre rapport, publié par Wikileaks, a souligné que «les pratiques de corruption existaient durant le règne de Hassan II. Elles se sont institutionnalisées avec le roi Mohammed VI.» 
    Le rapport a indiqué, également, que le «mur de la honte» marocain, au Sahara occidental, constitue la plaque tournante des grandes quantités de cannabis destinées à la région sahélienne «dans le but précis de déstabiliser cette région et de présenter le Maroc en ‘‘choix alternatif » en tant que ‘‘pays stable et modéré »». 
    Faut-il rappeler, aussi, la déclaration de l’ex-ministre des Affaires étrangères algérien qui, se référant à des confidences faites par de hauts responsables africains, avait affirmé que «Royal Air Maroc transporte du haschisch sur ses lignes». 
    Si l’Algérie a toujours dénoncé le narcoroyaume, c’est parce qu’elle est la première à en subir les méfaits. Cette année, pas moins de 37 tonnes de kif ont été saisies au premier trimestre. 
    Les faits sont là et les preuves aussi, mais le narcoroyaume, soutenu par certains Etats, n’est pas inquiété. Il doit pourtant rendre des comptes et ses protecteurs doivent s’expliquer.
    L’Expression, 30/09/2021

  • Plus de 200 kg de haschich cachés dans des tomates cerises

    Plus de 200 kg de haschich cachés dans des tomates cerises

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    Plus de 200 kilos de résine de cannabis cachés dans des tomates cerises

    La drogue, en provenance du Maroc, a été saisie à bord d’un camion dans le centre de la France, a annoncé lundi la justice. Cinq hommes ont été arrêtés.

    Un trafic de stupéfiants entre le Maroc et la région Centre-Val de Loire (centre de la France) a été démantelé, avec la saisie d’un camion transportant plus de 200 kilos de résine de cannabis cachés dans une cargaison de tomates cerises, a annoncé la justice française.

    L’enquête, menée par les policiers français, a conduit à l’arrestation de cinq hommes, dont trois étaient connus de la justice. Tous ont été placés en détention dans l’attente de leur procès.

    Plusieurs perquisitions en Gironde (sud-ouest) et Centre-Val de Loire ont permis la saisie de 256’000 euros en liquide et d’une arme de poing.

    Grossistes approvisionnés en chemin vers le Royaume-Uni

    «Des véhicules, des produits de luxe (des montres notamment), une dizaine de téléphones portables et un ordinateur portable ont été également saisis», précise un représentant de la justice dans un communiqué.

    La drogue «remontait depuis le Maroc, via l’Espagne, et le transporteur s’arrêtait d’abord en région bordelaise puis en région Centre-Val de Loire afin d’approvisionner en grosses quantités (…) des grossistes», est-il ajouté.

    Dans le camion, la marchandise était cachée dans une cargaison de tomates cerises à destination du Royaume-Uni.

    Lematin.ch, 27/09/2021

  • Saisie de 4 tonnes de cannabis en Méditerranée : "la route la plus préoccupante part du Nord du Maroc"

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    Il y a une dizaine de jours, un navire de pêche transportant de la drogue a été arrêté par les douanes françaises au sud de la zone économique de la France en mer Méditerranée.
    La douane française a saisi plus de 4 tonnes de résine de cannabis le 13 septembre dernier dans la mer Méditerranée. Cette opération s’est déroulée sous la direction du préfet maritime de la Méditerranée et en coordination avec le procureur de la République de Toulon.
    Un navire de pêche sans nationalité a été intercepté en haute mer, dans des eaux internationales, « entre le détroit de Gibraltar et le canal de Sicile », indique la préfecture maritime dans un communiqué.
    Le navire était dépourvu de pavillon, sans marque extérieure visible sur la coque, et son trajet ne paraissait pas correspondre à une activité normale de pêche, a précisé à l’AFP le commandant Thibault Lavernhe, chargé de communication à la « Prémarmed ».
    Après une enquête et une fouille, les douaniers trouvent 4 tonnes de drogue à bord. L’ensemble des stupéfiants ont été saisis.
    Des moyens importants
    Pour réaliser cette action, les douanes françaises ont déployé des moyens importants : un avion de surveillance et un patrouilleur hauturier, comme on peut le voir sur la photo en une de l’article.
    Depuis la mise en place en France du principe de dissociation, on peut choisir de prendre le tout: le bateau, l’équipage et la cargaison, ou ne s’intéresser qu’aux flux, c’est-à-dire à la cargaison. C’est ce qui a été fait. C’est une procédure assez courante a précisé le commandant Lavernhe.
    L’intervention a été dirigée depuis le centre des opérations de la Méditerranée (COM) de la préfecture maritime à Toulon, en liaison avec le centre opérationnel douanier maritime de Marseille (CODM). Elle s’inscrit dans le cadre de la lutte contre le trafic de stupéfiants. « Les trafics de drogues sont connus pour participer au financement du grand banditisme ou du terrorisme », indique la préfecture maritime dans son communiqué.
    « En Méditerranée, la route la plus préoccupante part du Nord du Maroc »
    Les saisies de drogues en France ont bondi au cours du premier semestre de l’année, avait souligné mi-août le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Sur les six premiers mois, 57 tonnes de cannabis ont été saisies, soit 37% de plus par rapport à la même période en 2020, déjà une année record.
    « Depuis le début de l’année, la marine nationale a saisie à elle seule 29 tonnes de drogue, essentiellement dans l’Océan Indien et aux Antilles, soit deux fois plus qu’en 2019 », a précisé le commandant Lavernhe.
    (Avec AFP)
    France3, 23/09/2021
  • Maroc-cannabis : Les caisses noires du Makhzen

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    Ce que rapporte la culture du cannabis pour la diplomatie parallèle : Ces discrètes « caisses noires » du Makhzen
    1500 hectares sont destinés pour la culture de cannabis dans la seule région du Rif marocain, ce qui en fait le plus gros producteur de cannabis au monde avec 47000 tonnes de cannabis brut cultivés surtout à Cherfchaoun, El Hoceima et Taounata, dans le Rif, une des régions les plus pauvres dans tout le Maghreb arabe, une région qui n’a pas connu de développement notable depuis un siècle.
    Rien qu’au Rif, plus de 800000 exploitants agricoles vivent de la seule culture du cannabis et font tourner la machine de cette grosse production, qui, au final, ne bénéficie pas aux plus pauvres, qui bradent leur production pour survivre au profit de gros acheteurs, connus des services de renseignement marocain.
    Le cannabis rapporte « seulement » 200 millions de dollars aux paysans marocains, mais plus de 12 milliards de dollars aux trafiquants et « exportateurs », soit 50 fois plus que ceux qui le cultivent, le sèchent et le travaillent.
    De l’autre côté de la mer, en Espagne, des gardes civils sont achetés et payés pour réceptionner la marchandise ou pour fermer les yeux.
    Les bénéfices tirés chemin faisant entre exploitants agricoles et gros « exportateurs » génèrent des milliards d’euros, dont une partie est prélevée par les « caisses noires », un fonds étatique ultra-secret destiné aux menées para-politiques et para-diplomatiques dans le monde occidental, une sorte d’outil de propagande pro-marocain très efficace, mais légalement anticonstitutionnelle, criminel et au final dangereux, même pour l’Etat marocain lui-même.
    L’Express, 16/09/2021
  • Violences à Marseille, un policier accuse le Maroc

    Violences à Marseille, un policier accuse le Maroc

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    À Marseille, depuis le début de l’été, la guerre des gangs fait la une de la presse locale. Depuis le 16 juin, la ville a enregistré 16 morts dans le cadre des règlements de comptes liés aux réseaux de trafic de cannabis et de cocaïne.

    Le phénomène n’est pas nouveau dans les villes Frais-Vallon, les Oliviers, Campagne Lévêque, la Castellane, la Paternelle, où la « vague » d’homicides constatée depuis quatre mois est un phénomène bien connu des enquêteurs locaux.

    Selon un enquêteur de la brigade des stupéfiants qui a opté pour l’anonymat, dans ces cités gangrénées par les trafics, on tue « soit pour récupérer un point de vente, soit c’est du « carottage », quelqu’un qui a volé une nourrice ou de l’argent… ».

    Le trafic de stupéfiants est très lucratif. À Campagne Levêque, la recette de marijuana tourne entre 80.000 et 100.000 euros par jour. La cocaïne, elle, rapporte près de 15.000 euros, détaille une source cité par France3. « De quoi susciter les convoitises et alimenter une guerre sans merci entre les « patrons » des points de drogue des différentes cités. 200 sont recensés sur la ville de Marseille, dont 140 dans les cités », signalle-t-on.

    Les victimes qui tombent sous les balles des kalachnikov sont souvent des mineurs, pauvres, sans perspective d’avenir. Pour eux, le trafic de drogue est le seul espoir pour gagner beaucoup d’argent et flamber.

    Un enquêteur de la brigade des stups propose de lutter contre le trafic de drogue au Maroc, « la source » du cannabis commercialisé à Marseille. Dans cette ville, les trafics s’organisent principalement autour de l’herbe et de la résine de cannabis dont 90 % arrive du Maroc.

    « Tout le monde sait que ça vient de là-bas, alors qu’est-ce qu’on attend ?, s’interroge l’enquêteur français. « C’est bien de faire une guerre contre les stups, mais si on ne va pas à la source, ça ne sert à rien… c’est de la com. Si on veut vraiment s’attaquer au fond du problème, il faut verrouiller les frontières, c’est diplomatique », martèle-t-il.

  • Maroc : Le Rif, grenier à cannabis au vu et au su des autorités

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    Les autorités marocaines ferment les yeux sur la culture du cannabis (ou kif, une fois séché) dans les montagnes du nord du Maroc où cette plante, cultivée en famille, « pousse comme du chiendent » et est même devenue « source de revenu essentielle » pour les Rifains, écrit le magazine français mensuel GEO citant des géographes et des chercheurs.
    « On l’appelle ici kif, de l’arabe kayf, +plaisir+, lorsqu’on le fume mélangé à du tabac noir », raconte Abdellatif Adebibe, président de la confédération des associations de Sanhaja du Rif, une importante coalition de tribus berbères, cité par le magazine. Depuis sa maison familiale juchée à 1.800 mètres d’altitude sur les flancs du mont Tidirhine (nord), Abdellatif Adebibe résume: « Ici, c’est le point culminant du massif du Rif, pays du cèdre et du kif ».
    Pour sa part, un cultivateur qui a souhaité garder l’anonymat de Ketama, commune située dans la province d’al-Hoceima, assure: « Le cannabis est la seule plante qui daigne pousser ici ».
    « Le seul à avoir jamais réussi à interdire le cannabis ici, c’est Abdelkrim el-Khattabi, l’illustre chef de guerre qui avait établi, entre 1921 et 1926, une éphémère république du Rif », explique de son côté, le géographe français Pierre-Arnaud Chouvy, spécialiste de la géopolitique des drogues, cité par GEO. En 1959, trois ans après l’indépendance du Maroc, les habitants du Rif furent réprimés pour s’être soulevés contre un gouvernement qui les avait exclus. 
    En représailles, leur région fut privée d’investissements quatre décennies durant. Et l’on détourna les yeux de leur moyen de subsistance, explique le magazine.
    Dans les années 1960 et 1970, les hippies qui avaient découvert le Maroc et le chanvre vendu au souk entre des bottes de menthe et de persil, initièrent les paysans rifains à la transformation de cet « or vert » en haschisch, la résine de cannabis. Technique venue du Liban et d’Afghanistan. « C’est un Anglais qui nous a montré comment fabriquer le meilleur haschisch, précise le cultivateur anonyme.
    Et en vingt ans, la région, avantageusement située aux portes de l’Europe, est devenue son grenier à kif. Ainsi, le Maroc s’est retrouvé parmi les principaux producteurs et exportateurs de haschisch dans le monde. 
    Dans son dernier rapport publié en 2020, l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), a indiqué que le Maroc continue d’être le premier producteur de cannabis dans le monde avec 47.500 ha de culture de cette substance en 2018. 
    D’après l’ONUDC également, le Maroc est cité dans un cinquième des cas de saisie de résine de cannabis opérés à travers le monde au cours de la période 2014-2018.
    Des capitaux illicites internationaux investissent directement au Maroc
    Les régions pauvres du Rif, chaîne montagneuse qui s’étend sur 500 km entre Tanger à l’ouest et le fleuve Moulouya à l’est, cultivent le kif en profitant d’une tolérance ancienne, qui remonte au XIXe siècle et au sultan Moulay Hassan 1, rappelle le magazine français. Cependant, Abdelatif Adebibe, le dirigeant de la confédération des associations de Sanhaja du Rif, accuse que ceux qui contrôlent ce secteur-là viennent d’autres régions du pays et de l’étranger, et ils financent des gens d’ici. « Ils restent cachés mais profitent de l’argent généré ».
    Khalid Tinasti, le directeur de la Commission mondiale sur la politique des drogues, confirme: « Le marché du Rif a totalement changé ces dix dernières années. La production n’est plus entre les mains de petits cultivateurs. Aujourd’hui, des capitaux illicites internationaux investissent directement au Maroc et maîtrisent toute la chaîne de production, jusqu’au trafic vers l’Europe ».
    Dans le même contexte, le magazine français note que si le haschisch est cultivé au Maroc, son parcours pour arriver vers les consommateurs en Europe traverse plusieurs pays que ce soit par voie terrestre ou maritime. Parmi ces pays, le magazine cite l’Espagne: L’itinéraire « historique » des trafiquants entre par le détroit de Gibraltar. La marchandise est cachée dans des ferries et bateaux de plaisance mais, depuis une vingtaine d’années, cette voie est devenue plus hasardeuse car les contrôles s’intensifient.
    La drogue, poursuit la même source, fait un grand détour par le sud et les pays sahariens (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad) où la surveillance est bien moindre. Et elle débouche en Libye avant de poursuivre sa route vers la Méditerranée et l’Europe ou vers l’est, direction l’Egypte.
    Pour rappel, le Conseil du gouvernement marocain a validé en mars dernier le projet de loi légalisant l’usage du cannabis à des fins thérapeutiques.
  • Maroc : Les grandes routes du haschisch vers ses fumeurs en Europe

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    Si le haschisch est cultivé au Maroc, son parcours pour arriver vers les consommateurs en Europe traverse plusieurs pays que se soit par voie terrestre ou maritime.
    Leyla Ouazzani
    Du Maroc vers l’Espagne
    Apparu au cours des années 1960, l’itinéraire «historique» des trafiquants entre en Espagne par le détroit de Gibraltar. La marchandise est cachée dans des ferries et bateaux de plaisance mais, depuis une vingtaine d’années, cette voie est devenue plus hasardeuse car les contrôles s’intensifient.
    Du Maroc vers la Libye (via le Sahara)
    La drogue fait un grand détour par le sud et les pays sahariens (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad…) où la surveillance est bien moindre. Et elle débouche en Libye avant de poursuivre sa route vers la Méditerranée et l’Europe ou vers l’est, direction l’Egypte.
    Du Maroc vers la Libye (via le Maghreb)
    Le haschisch produit dans le Rif traverse la frontière entre le Maroc et l’Algérie. De là, il peut prendre plusieurs destinations : le marché local ; l’Espagne et la France via les ports d’Alger et d’Oran ; et la Tunisie, où il alimente aussi le marché local, part en bateau vers l’Europe ou poursuit jusqu’en Libye.
    Du Maroc vers la Libye (par la mer)
    En vogue depuis quelques années, cette route emporte la drogue jusqu’aux ports libyens de Misrata et Tobrouk. Elle est chargée sur des navires de toutes tailles, les plus gros font la route d’un coup, les autres font escale en Algérie et en Tunisie.
    De la Libye vers l’Europe
    Le trafic a profité du chaos libyen. Stockée dans des entrepôts sur la côte libyenne, une partie de la drogue venue du Maroc, mais aussi du Moyen- Orient, est exportée en bateau vers l’Europe via Malte puis acheminée vers l’Italie du Sud ou l’ouest des Balkans. Le reste part vers l’est, direction le marché égyptien.
    GEO.FR, 24/08/2021
  • Algérie : Le Maroc a poussé trop loin son agressivité (politologues)

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    POLITOLOGUES «Le Makhzen a poussé trop loin son agressivité»
    L’Algérie est passée à l’acte. Les relations diplomatiques avec le Maroc sont désormais rompues. La décision a été annoncée solennellement, hier, par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, lors d’une conférence de presse organisée en fin de journée au Centre international de presse. Les réactions ne se sont pas fait attendre.
    Abdelkader Soufi, docteur et chercheur en relations stratégiques, affirme que la réaction algérienne était «prévisible» et ce, suite aux dernières déclarations du président de la République et les décisions prises par le Haut-Conseil de sécurité.
    «On est arrivé à un point de non-retour dans le cadre des relations diplomatiques avec ce pays du moment qu’une agression systématique a été déclenchée par le régime du Makhzen depuis 1963 jusqu’à aujourd’hui. Ce qui a fini par casser cette relation diplomatique entre les deux Etats. L’Algérie a pris maintenant ses responsabilités après les résultats de l’enquête qui ont confirmé les actes néfastes répétés du Maroc. Donc, la rupture des relations diplomatiques est tout à fait logique», explique-il.
    Soufi souligne encore qu’«il s’agit d’un acte souverain par rapport à un acte hostile d’un pays voisin». Abdelatif Bouroubi, professeur en sciences politiques à l’université de Constantine, relève que les propos tenus par le ministre des Affaires étrangères sont déterminants, soulignant que la politique étrangère de l’Algérie est déterminée par des paramètres. «Elle est contre l’ingérence et est favorable à la coopération», rappelle-t-il.
    Et d’ajouter : «Depuis que le Maroc a opté pour une alliance avec Israël, les choses ont changé et ce, avec toutes les retombées induites par cette démarche sur notre pays. C’est pourquoi, l’Algérie a tranché pour une rupture des relations diplomatiques afin de ne plus subir les conséquences de cette association douteuse.»
    Il fait remarquer, cependant, que les consulats seront toujours actifs au service de la communauté établie dans ce pays. Redouane Bouhidel, enseignant en sciences politiques et relations internationales, explique pour sa part que cette rupture des relations avec le Maroc n’a pas été brutale.
    «C’est tout simplement une succession d’actions qui ont abouti à cet état de fait. Nous avons accordé assez de temps au Maroc mais il n’a pas saisi cette opportunité. Bien au contraire, il a multiplié les provocations. Cette rupture des relations diplomatiques était prévisible», juge-t-il.
    Selon lui, en application des conventions de Genève et des us diplomatiques, l’Algérie a suivi graduellement toutes les étapes diplomatiques nécessaires avant de passer à l’acte. Elle a rappelé son ambassadeur à Rabat pour consultations avant de passer à une étape supérieure.
    «L’Algérie n’attend plus rien du Maroc et il est préférable à ce qu’elle agisse souverainement avant de recevoir d’autres coups», estime-t-il.
    Bouhidel tient à préciser que l’Etat algérien n’a rien gagné de ce voisinage hormis le hachich, les agressions et des attaques médiatiques.
    Karima Alloun
    Horizons, 25/08/2021