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  • Maroc : A propos de la hausse des prix des carburants

    Maroc, carburants, hausse des prix, avantages, inconvénients,

    Avantages:

    – Diminuer le montant de la dépense de la caisse de compensation, pour sauvegarder le budget d’investissement de l’Etat et réaliser les actions sociales urgents.

    – Une mesure qui s’inscrit d’une manière précurseur dans la ligné des dernières études prévoyant le doublement du prix du pétrole sur la prochaine décennie. Le système de taxation pétrolière marocain sera complètement consommé par la compensation à partir d’un pétrole autour de 140$. Nous pourrons alors à partir de ce seuil parler d’une réelle subvention.

    – Ramène le cout du facteur carburant à des niveaux normaux au niveau mondial. Tout en gardant une marge avantageuse par rapport à certains pays concurrents. Forçant l’entreprise marocaine à améliorer sa compétitivité dans des conditions proches des standards internationaux.

    Inconvénients :

    – Impact négatif sur l’IS, à cause de l’affectation des résultats des entreprises.
    – Impact négatif sur la recette TVA, à cause de la diminution de la consommation des ménages et des entreprises, une ponction de l’augmentation de la pression fiscale subie.
    – Impact négatif direct sur l’augmentation des dépenses de l’Etat directes en matière du budget carburant et indirectes à travers tous les effets d’inflation maitrisés et non maitrisés qui suivront.
    – Impact négatif sur l’épargne et par conséquent sur l’investissement. avec tous ses avantages budgétaires.
    – Impact négatif sur l’attractivité du Maroc pour les investisseurs étranger avec l’augmentation des couts de facteurs, avec les conséquences négatives sur le budget.

    – Impacts négatifs induits par la pression fiscale diminuant les recettes de l’Etat, et augmentant ses dépenses par l’inflation.
    – Impact négatif sur la consommation
    – Impact négatif sur l’épargne et par conséquent sur l’investissement
    – Impact négatif sur l’attractivité du Maroc pour les investisseurs étranger avec l’augmentation des coûts de facteurs.
    – Compétitivité des entreprises privées et publics affectées.
    – Inflation directe et induite, maitrisée et non maitrisée, avec risque de boule de neige surtout dans les secteurs réglementés, syndiqués, en oligopoles ou à fort ticket d’entrée.

    – un autre facteur négatif est la visibilité des investisseurs vis-à-vis d’un facteur important de la production qu’est l’énergie ; un retour à des règles claires tel qu’avant 1999 est nécessaire tout en améliorant l’équation par des facteurs de lissage à la hausse comme à la baisse, permettant de lisser les fortes secousses qui avaient causées l’arrêt de l’ancien système.

    Une pression fiscal qui ne dit pas son nom

    Il est souvent inutile de parler quand tout le monde parle en même temps.

    C’est pour cela que j’ai attendu d’avoir une conversation avec un ministre concerné et d’écouter le chef du Gv à la télé avant toute chose.

    Il est humain que nos amis membres du Gvt développent une phobie devant toute personne qui souhaite discuter avec eux d’un sujet qui soulève une polémique, à force de fréquenter des meutes de chacals dans les couloirs matin et soir et à force de recevoir des avalanches de critiques souvent injustes aussi bien de leur adversaires que de certaines voix au sein même de leur formation. Si dans le premier cas cela semble normal dans le second cela peut laisser des séquelles personnelles.

    En effet, pour cette deuxième catégorie on se retrouve confronter à 3 types de personnes :

    1/ celui qui veut discuter et donner son avis sur des questions par principe.

    2/ celui qui agit en conçurent politique machiavélique interne et qui cherche à casser les autres à tort ou à raison pour gravir les échelons de sa formation.

    3/ et en dernier, les hypocrites, qui au fond d’eux même ne sentent aucune appartenance au projet et qui cherchent par des actions de perturbations et de nuisance à détruire le projet de l’intérieur.

    Il serait injuste de qualifier à chaque fois des frères qui mènent des réflexions ou qui critiquent certaines décisions d’être dans le 3eme type.

    Ce dont je peux être sure pour ma part c’est de ne pas faire partie de ce 3eme type.

    Revenons à notre histoire de carburant :

    1/ La surprise de la semaine dernière nous ramène à se poser des questions sérieuses sur le process de prise de décision dans l’actuel gouvernement. Si les parlementaires du parti qui dirige le gouvernement n’ont rien senti venir, je soupçonne fortement que plusieurs ministres voir même ceux directement concernés par la mesure n’ont été mis au parfum de la prise de décision que quelques jours avant … il est inutile de rappeler que ce mode de gouvernance relève plutôt d’avant la constitution et que rien ou presque n’a changé dans le mode de gouvernance et de prise de décision.

    2/ le deuxième constat est le manque flagrant de consultants économistes chevronnés autours du chef du gv. La preuve est l’absence totale de la dimension économique dans le langage utilisé, puisque nous ne retrouvons que des arguments financiers, budgétaires et tactiques ne découlant d’aucune stratégie économique et vision claire sur les impacts économiques directes et indirectes de cette décision.

    Le contraste est énorme à comparer avec l’armada de consultants de l’élite mondiale qui ont défilé ces derniers jours devant le souverain en France et avec lesquels il travaille d’arrache-pied sur un rythme effréné.

    3/ il était évident que le gouvernement avait besoin d’argent et qu’il ne peut le prendre que de deux manière soit par l’augmentation de la pression fiscale soit par le crédit. Il a choisir la fiscalité, et nous expliquerons pour quoi cela y est assimilé.

    4/ pour bien comprendre ce qui se passe il serait utile de rappeler certaines notions éclaircissantes sur la structure du prix du carburant. En empruntant la même démarche pédagogique de notre chef du gvt bien aimé.

    Il faut noter qu’en moyen et sans être précis sur les chiffres car cela dépend du cours du brut et marges de raffinage, le carburant est taxé au maroc à presque 100%.

    Si nous prenons par exemple le prix actuel du brut qui revient exactement à 5 DH et si on y ajoute la marge de raffinage qui reste de quelques centimes. Nous voyons très bien que le prix naturel sans taxation doit être de 5 Dh et quelques.

    Vous pouvez constatez par vous-même que le discours sur la subvention du prix de carburant que les politiques nous tiennent n’est pas tout à fait vrai!

    5/ avec le gasoil algérien de contre bande à 4DH moins que le prix à la pompe en Algérie et moins que le prix du brut qui est plutôt de l’ordre de 5 DH. Plusieurs questions restent posées sur la viabilité de cette mesure. Et sur l’encouragement qu’elle apportera aux nombreux circuits de la fraude, de trafic et de la contrebande avec cette différence énorme de 100% entre le prix à Oujda et celui à Fès par exemple…

    6/ en économie comme en physique, rien ne se perd rien ne se crée …

    En effet l’utilisation du carburant se partage en 3 catégories : le transport*, l’industrie, et la consommation. Comme cela a été expliqué dans le point 4, tant que le brut reste à certains niveaux la caisse de compensation ne sert qu’à rembourser d’une certaine manière une partie de la TIC sur les carburants et non pas à subventionner. Parler de l’augmentation du prix des carburants revient donc purement et simplement à augmenter la pression fiscale sur le consommateur d’une manière directe et sur la production qui se répercutera en général sur le consommateur, abstraction faite pour les productions dont certaines destinées à l’exportation et bénéficiant d’un système de Draw-back.

    Ceci n’est pas un cours de pédagogie magistral, mais cela veut dire tout simplement que ce que l’Etat va gagner à court terme par cette mesure elle va le constater à moyen terme comme diminution de la recette de la TVA et de l’IS …etc. surtout quand le niveau d’épargne reste très faible.

    Cette mesure est à mon humble avis à résultante très faible pour le budget de l’Etat, sauf pour ceux qui voit au bout de leur nez. C’est un simple coup d’épée dans l’eau…payé politiquement très cher !!! et sans réelle efficacité économique !

    Suivra un tableau de la liste des gagnants et des perdants de cette mesure …

    Suivra un tableau : liste des points positifs et des points négatifs de cette mesure, car il y a aussi de nombreux points positifs que nous détaillerons et dont personne n’a parlé jusqu’à présent…

    *+10% AUGMENTATION DU PRIX DU TRANSPORT déclare aujourd’hui la fédération transport CGEM plus que la part du cout du facteur carburant.

    —————————————————————–

    Afin de ne pas piquer le patient 2 fois, il est urgent d’adopter cette semaine sans plus tarder une nouvelle formule d’indexation des prix à la pompe. Car, retarder cela 1 mois plus tard, revient tout simplement à faire souffrir le patient d’avantage en le piquant à deux reprises.

    Ci-dessous 2 propositions

    Soit :

    PRm : prix moyen à la bourse de Rotterdam du gasoil ou essence raffiné du mois m.

    PRm-1 : prix moyen à la bourse de Rotterdam du gasoil ou essence raffiné du mois m-1.

    Pa : prix actuel à la pompe

    Pm : prix à la pompe du mois m

    Pm+1 : prix à la pompe du mois m+1

    Pm-1 : prix à la pompe du mois m-1

    1ere Méthode

    Pm+1= Pm x PRm/ PRm-1

    Ou Pm+1= Pm+ (PRm-PRm-1)

    Ou Pm+1= Pm (1+1/2x(PRm-PRm-1)/ PRm)+1/2(Pm-Pm-1) (avec formule de lissage des secousses)

    2eme Méthode

    P =Pb+T+Mr+Md+C

    Mais dans le contrat de l’Etat avec SAMIR en gros Pb+Mr=PR

    D’où P=PR+T+Md-C

    P : prix à la pompe

    Pb : prix du brut

    T : taxe de l’Etat sur les carburants (Tf fixe+Tp partie proportionnelle)

    Mr : marge de raffinage

    Md : marge de distribution.

    C : part de la compensation dans la détermination du prix

    D’abord il serait judicieux de demander une baisse de Md de 1 point, car Md au maroc est élevée par rapport à d’autres pays qui connaissent une vraie concurrence entre distributeur.

    Soit Cj= la part de la compensation au mois de juin 2012 et supposons que l’état décide de ne plus dépensé plus que le montant qu’elle dépense actuellement  (Cj= pour le gasoil actuellement près de 3,5DH)

    Avec cette formule nous aurons donc

    Pm+1= PRm+T+Md-Cj                               

    A noter que : T contient une partie fixe et une partie variable proportionnelle.

    Md est variable proportionnelle, à signaler que la marge de distributeur deviendra énorme en valeur avec l’augmentation des cours du Brent.

    Cj est fixe.

    Nous pouvons y ajouter une composante de lissage des prix pour éviter les hyper phénomènes comme ce qui s’est passé en 1999 et qui a poussé l’Etat à suspendre l’indexation des prix.

    Par exemple :

    Pm+1= PRm (1+1/2x(PRm-PRm-1)/ PRm) +T+Md-Cj+1/2(Pm-Pm-1)

    Nous constatons dans ce cas C devient C= Cj-1/2(Pm-Pm-1).

    D’où le nouveau rôle et la nouvelle attribution de la caisse de compensation, qui n’est plus de subventionner le carburant à la pompe, mais de lisser son prix à la hausse comme à la baisse. Ce qui sera certainement bénéfique pour la stabilité des conditions économiques et pour la sauvegarde du tissu industriel.

    PS : ces formules données à l’Etat brut nécessitent bien sure une finition et un réarrangement dans le back-office avec les operateurs, pour ne pas voir des anomalies comme la marge distributeur augmenter dans d’énormes proportions ou de perturber la structure de la taxation de l’Etat, des ententes, de nouvelles écritures comptables et d’autres mesures d’accompagnement techniques seront nécessaires

    Mais quelque soit la formule adoptée, je rappelle qu’il est urgent d’adopter une nouvelle.

    Et Dans ce cas le courage du gouvernement populaire ne sera plus celui de pouvoir faire mal mail celui d’avoir le courage d’appliquer une formule mathématique.

    Ahmed Yaacoubi

    Source : Courrier confidentiel de Saadeddine El Othmani

    #Maroc #Carburants #Prix

  • Maroc : La grogne sociale arrive jusqu’au parlement

    Maroc : La grogne sociale arrive jusqu’au parlement

    Maroc, Mohammed VI, crise sociale, Parlement, carburants, hausse des prix,

    Par : Hamid Mechri

    Après avoir pris à partie le gouvernement de libéraliste et homme d’affaires le plus riche de Maroc, Aziz Akhannouch, la grogne sociale retentisse désormais au parlement du royaume chérifien, pointant de doigt la responsabilité du Mohammed VI et son implication dans le dossier des prix élevés du carburant et de l’énergie. La semaine passée, un député à la Chambre des représentants, issu du Rassemblement national des indépendants (RNI), parti du chef du gouvernement, a indiqué que le programme gouvernemental, accusé par la majorité des Marocains d’avoir provoqué la hausse des prix à la consommation et l’érosion de leur pouvoir d’achat, avait été approuvé par le roi.

    Ce député issu d’une formation portant acquise au gouvernement, donc au roi, mis clairement à nu l’impact désastreux des politiques et orientations de souverain marocain sur l’économie du pays, sa sécurité énergétique et le pouvoir d’achat des Marocains. Cette montée de colère contre le roi et le gouvernement marocains au sein même du parlement de sa majesté et d’un parti faisant partie de la majorité gouvernementale, a provoqué une polémique sur la scène politique du royaume. Sentant le danger arrivant, les membres du gouvernement ont vite riposté pour blanchir le roi, toute en refusant aucun soutien pour le peuple afin d’intervenir pour freiner la hausse des prix. En effet, des députés de l’opposition ont exigé, lors d’une session plénière de questions orales à la Chambre des représentants le retrait de l’implication du roi dans le dossier de la hausse du carburant.

    En réponse à une question posée par le groupe socialiste, la ministre de l’Économie et des finances, Nadia Fattah Allaoui, a déclaré : « La hausse des prix du carburant est une réalité dans laquelle nous vivons tous, car année après année, nous assistons à une augmentation de 70 %, et c’est le résultat de crises successives et d’un manque de production mondiale et de logistique ». Pour apaiser les tensions au sein du peuple marocain qui se voit jour après jour se glisser dans l’appauvrissement, Nadia Fattah Allaoui a ajouté que « le gouvernement est conscient de cette hausse, qui est préjudiciable à l’économie et aux citoyens », notant à cet égard ce que fait le gouvernement en « soutenant le fonds de compensation pour un certain nombre de produits de base ». En ce qui concerne le carburant, Allaoui a répondu que le scénario choisi par le gouvernement pour faire face à la hausse des prix est de soutenir 180 000 véhicules, avec environ 2 milliards de dirhams, considérant que cette mesure a maintenu, selon ses dires, le taux d’inflation à un niveau décent.

    Assumant pleinement les orientations libéralistes du gouvernement auquel elle fait partie, la même ministre a rejeté l’idée d’apporter un soutien direct aux citoyens pour faire face à la hausse des prix du carburant, affirmant que ce n’est pas possible car « ce soutien ne suffira pas au citoyen, et la capacité du Trésor public n’est pas à la hauteur de répondre à ce défi, poursuivant que le gouvernement préfère de « ne pas hypothéquer d’autres ateliers ». Plus explicite, cela veut dire que le gouvernement d’homme d’affaires Akhannouch a d’autres priorités qui sont le soutien aux patrons, en délaissant les simples citoyens. Ces propos de la ministre de l’Économie et des finances ont aiguisé la colère des parlementaires et des citoyens, en voyant ainsi leur gouvernement indifférent à leur problèmes et préoccupations. En réaction à la réponse du ministre, les représentants de l’opposition marocaine ont exigé que le gouvernement prenne des mesures concrètes pour faire face à la hausse des prix du carburant, telles que la réduction des taxes et le soutien direct aux citoyens au lieu de soutenir les professionnels, des revendications que la ministre a rejeté carrément.

    Les Marocains recourent au « covoiturage »

    Chauffés par les prix élevés du carburant et de l’augmentation constante des tickets de bus qui en découle, les jeunes Marocains ont eu recours au service de « covoiturage » dans leurs déplacements ou se rendre chez eux, afin d’« échapper » aux fluctuations et la hausse généralisée des prix de l’énergie au royaume. Le partage de la même voiture par plusieurs personnes pour se déplacer est devenu une alternative pour les citoyens ces derniers temps, car les offres spéciales pour les voyages sont présentées à travers un ensemble d’applications téléphoniques et de pages sur les sites de réseaux sociaux, avec les dates des trajets et le nombre de passagers autorisés. En effet, de larges segments de Marocains ont critiqué l’augmentation du prix des tickets pour les bus de passagers, ainsi que les taxis ; Cela a incité de nombreux groupes de jeunes à utiliser service de « covoiturage » afin de partager les frais du trajet, loin des polémiques récurrentes sur les prix des transports en commun. Mais cette solution est vite critiquée par les Marocains, car beaucoup se rendent compte qu’ils ont tombé objets de « tromperies » et « fausses annonces ». Dans les commentaires faits par les membres de ces groupes virtuels de « covoiturage » sur les réseaux sociaux, beaucoup ont dénoncé certaines publicités mensongères qui ne tiennent pas compte des offres annoncées, où les prix annoncés sont similaires à ceux pratiqués dans les gares routières normales, ce qui ne change en rien du quotidien misérable des citoyens marocains. Beaucoup d’utilisateurs de ces applications et groupes de covoiturage ont vite été frustrés par la réalité, car en plus des prix qui restent non-compétitifs et sans grande différence par rapport au prix pratiqués par les bus et taxis, la qualité de service offert n’est pas à la hauteur des attentes. Les utilisateurs qui s’attendaient à des services tels que dans les pays européens sont vite ramené à la triste réalité : des voitures bondés de gens dans un pays où le Covid-19 enregistre toujours plus de 1000 cas par jour, des horaires et itinéraires souvent non respectés, en plus de fait que l’impossibilité de l’identification de chauffeur rende difficile la restitution de bagages en cas de perte ou de vol. Qu’à cela ne tienne, le service de voiture partagée est largement répandu au Maroc, notamment ces derniers temps en raison de la hausse des prix du carburant. Et la demande augmente aussi plus de façon spectaculaire lors d’occasions de fêtes religieuses et sociales, comme pendant l’Aïd Al-Adha.

    E-Bourse, 11 jui 2022

    #Maroc #MohammedVI #Crise_sociale

  • Guerre en Ukraine: hausse des prix et faim en Afrique

    Guerre en Ukraine: hausse des prix et faim en Afrique

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    MOGADISCIO, Somalie (AP) – Il en coûte désormais deux fois plus cher à Ayan Hassan Abdirahman qu’il y a quelques mois pour acheter la farine de blé qu’elle utilise pour préparer le petit-déjeuner quotidien de ses 11 enfants dans la capitale somalienne.

    Presque tout le blé vendu en Somalie provient d’Ukraine et de Russie, qui ont interrompu leurs exportations via la mer Noire depuis que Moscou a fait la guerre à son voisin le 24 février. Le moment ne pourrait pas être pire : l’ONU a averti qu’environ 13 millions de personnes étaient confrontés à une famine sévère dans la région de la Corne de l’Afrique en raison d’une sécheresse persistante.

    Abdirahman a essayé de se débrouiller en remplaçant le sorgho, une autre céréale plus facilement disponible, dans son pain plat. L’inflation, cependant, signifie que le prix de l’huile de cuisson dont elle a encore besoin pour la préparer a également grimpé en flèche – un pot qui coûtait autrefois 16 dollars se vend maintenant 45 dollars sur les marchés de Mogadiscio.

    « Le coût de la vie est élevé de nos jours, ce qui rend difficile pour les familles même d’acheter de la farine et de l’huile », dit-elle.

    Haji Abdi Dhiblawe, un homme d’affaires qui importe de la farine de blé en Somalie, craint que la situation ne fasse qu’empirer : il y a aussi une pénurie imminente de conteneurs d’expédition pour acheminer des vivres d’ailleurs en ce moment.

    « Les Somaliens n’ont pas d’endroit pour cultiver du blé, et nous ne savons même pas comment le cultiver », dit-il. « Notre principale préoccupation est maintenant de savoir ce que l’avenir nous réserve alors que nous sommes actuellement à court de fournitures. »

    18 millions de personnes supplémentaires sont confrontées à une famine sévère dans le Sahel, la partie de l’Afrique juste en dessous du désert du Sahara où les agriculteurs subissent leur pire production agricole depuis plus d’une décennie. Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies affirme que les pénuries alimentaires pourraient s’aggraver lorsque la période de soudure arrivera à la fin de l’été.

    « La faim aiguë atteint des niveaux sans précédent et la situation mondiale ne fait qu’empirer. Le conflit, la crise climatique, le COVID-19 et la flambée des prix de la nourriture et du carburant ont créé une tempête parfaite – et maintenant nous avons la guerre en Ukraine qui empile la catastrophe sur la catastrophe », a averti le directeur exécutif du PAM, David Beasley, plus tôt ce mois-ci.

    Même le coût des aliments thérapeutiques pour les enfants souffrant de malnutrition pourrait augmenter de 16 % au cours des six prochains mois en raison de la guerre en Ukraine et des perturbations liées à la pandémie, selon l’UNICEF.

    Les pays africains ont importé 44% de leur blé de Russie et d’Ukraine entre 2018 et 2020, selon les chiffres de l’ONU. La Banque africaine de développement fait déjà état d’une augmentation de 45 % des prix du blé sur le continent, ce qui rend tout, du couscous en Mauritanie aux beignets frits vendus au Congo, plus chers pour les clients.

    « L’Afrique n’a aucun contrôle sur les chaînes de production ou de logistique et est totalement à la merci de la situation », a déclaré le président sénégalais Macky Sall, président de l’Union africaine, qui a déclaré qu’il se rendrait en Russie et en Ukraine pour discuter des problèmes de prix.

    Le président russe Vladimir Poutine a pressé l’Occident la semaine dernière de lever les sanctions contre Moscou pour la guerre en Ukraine, cherchant à rejeter la responsabilité de la Russie sur l’Occident pour une crise alimentaire mondiale croissante qui a été aggravée par l’incapacité de l’Ukraine à expédier des millions de tonnes de céréales. et d’autres produits agricoles lorsqu’ils sont attaqués.

    Poutine a déclaré au Premier ministre italien Mario Draghi que Moscou « est prêt à apporter une contribution significative pour surmonter la crise alimentaire grâce à l’exportation de céréales et d’engrais à condition que les restrictions politiquement motivées imposées par l’Occident soient levées », selon le Kremlin.

    Les responsables occidentaux ont rejeté les affirmations russes. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a noté que la nourriture, les engrais et les semences sont exemptés des sanctions imposées par les États-Unis et bien d’autres à la Russie.

    Pendant ce temps, l’Ukraine a accusé la Russie de piller à la fois les céréales et le matériel agricole des territoires détenus par ses forces. Un responsable installé par la Russie dans le sud de l’Ukraine a confirmé que les céréales de la récolte de l’année dernière étaient envoyées à des acheteurs en Russie, selon un rapport publié lundi par l’agence de presse d’État russe Tass.

    Ce grain, cependant, n’est pas acheminé vers l’Afrique. Au Cameroun, le boulanger Sylvester Ako dit avoir vu sa clientèle quotidienne passer de 300 clients par jour à seulement 100 depuis que le prix du pain a bondi de 40% à cause du manque d’importations de blé.

    Il a déjà licencié trois de ses sept employés et craint de devoir fermer complètement son entreprise de Yaoundé à moins que quelque chose ne change.

    « Le prix d’un sac de blé de 50 kilogrammes (110 livres) se vend maintenant à 60 dollars – contre environ 30 dollars – et l’approvisionnement n’est pas régulier », a déclaré Ako.

    Parallèlement au déficit des importations de blé, la Banque africaine de développement met également en garde contre une baisse potentielle de 20 % de la production alimentaire sur le continent car les agriculteurs doivent payer 300 % de plus pour leurs engrais importés.

    L’organisation dit qu’elle prévoit de résoudre les problèmes grâce à un plan de 1,5 milliard de dollars qui fournira aux agriculteurs africains des semences certifiées, des engrais et d’autres formes d’aide. Réduire la dépendance aux importations étrangères fait partie de la stratégie, mais ces transitions économiques prendront probablement des années, et non des mois.

    Le président sénégalais affirme que les appétits peuvent pivoter plus rapidement. Il encourage les Africains à consommer des céréales locales qui étaient autrefois la base de leur alimentation.

    « Nous devons également changer nos habitudes alimentaires », a déclaré Sall. « Nous avons abandonné le mil et avons commencé à importer du riz d’Asie. Maintenant, nous ne savons que manger du riz et nous n’en produisons pas assez. Nous ne savons que manger du pain. Nous ne produisons pas de blé.

    Associated Press, 30 mai 2022

  • Maroc: Casa contre la hausse des prix et la normalisation

    Maroc: Casa contre la hausse des prix et la normalisation

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    Des milliers de Marocains sont sortis dimanche manifester à Casablanca contre la cherté de la vie, l’oppression et la normalisation des relations avec l’entité sioniste malgré l’interdiction et un lourd dispositif sécuritaire.

    Alors que les autorités locales ont notifié l’interdiction de la manifestation nationale en invoquant le «maintien de l’ordre public», des milliers de personnes ont bravé l’interdit et maintenu un sit-in dans le centre-ville de Casablanca, répondant à l’appel de la Coordination du Front social, composée de partis de gauche et de syndicats. Le Front social a dénoncé cette interdiction qui «montre que la réponse systématique (des autorités) est la répression et les restrictions aux droits et libertés».

    «Nous sommes attachés au droit de manifestation, c’est pourquoi malgré l’interdiction, nous avons organisé un sit-in au lieu d’une marche nationale», a déclaré le coordinateur national du Front social marocain, Younes Farachen, déplorant le siège sécuritaire imposé autour des participants.

    «Nous ne pouvons pas nous taire, nous allons poursuivre notre lutte et organiser d’autres formes de protestation pour exprimer les revendications du peuple marocain opprimé, étouffé par l’inflation et les prix élevés», a-t-il promis. Les manifestants ont scandé des slogans contre la vie chère et appelé à la réduction des prix du carburant et à une vie décente. «Tahya El watan, Tahya Chaâb» (vive le pays, vive le peuple), «Non à la cherté de la vie, oui à la vie décente », «Criminels terroristes, les normalisateurs », pouvait-on lire sur les pancartes brandies.

    Dans un discours lors du sit-in, le coordinateur national du Front social a indiqué que l’interdiction de la marche n’empêcherait pas l’opposition de manifester contre la normalisation et la hausse des prix. Les participants ont hissé des drapeaux de la Palestine ainsi que des photos de la journaliste palestinienne d’al Jazeera, Shireen Abou Aqlah, assassinée par les forces sionistes.

    #Maroc #Prix #Normalisation #Casablanca

  • Maroc : La dégradation du niveau de vie se poursuit

    Maroc : La dégradation du niveau de vie se poursuit – AMDH, sécheresse, hausse des prix, chômage, pauvreté,

    L’Association marocaine des droits humains (AMDH) a fait le constat de la poursuite de la dégradation du niveau de vie des Marocains, en raison de la sécheresse, de la hausse des prix et des taux de chômage et de pauvreté, suscitant une escalade des mouvements de protestation et des sit-in dans le Royaume.
    Dans un communiqué publié vendredi, l’AMDH a affirmé la poursuite de l’atteinte aux acquis et aux droits socio-économiques des catégories populaires, ajoutant que la sécheresse a exacerbé la souffrance des petits agriculteurs, en l’absence de l’appui du Gouvernement et sur fond de la hausse des prix, la récession économique, et la hausse des taux de chômage et de pauvreté.

    L’AMDH a insisté notamment sur la situation catastrophique des travailleurs agricoles, à l’origine des vagues de protestation et des sit-in devant des entreprises agricoles et des établissements touristiques et industriels. Elle a également mis en garde contre la violation des droits de ces travailleurs, privés de leurs droits les plus élémentaires (santé, sécurité) et qui font face à des conditions inhumaines au vu et au su des autorités du Maroc.

    L’Association a, en outre, appelé à l’ouverture d’une enquête urgente et autonome sur l’utilisation d’engrais cancérigènes et de pesticides nocifs pour la santé des Marocains.

    Elle a, par ailleurs, condamné «les décisions rendues par la justice marocaine contre un certain nombre d’enseignants contractuels protestataires», selon le communiqué.

    #Maroc #AMDH #Economie #niveau_de_vie

  • Marché Gazier: L’expert Mourad Preure livre son analyse

    Marché Gazier: L’expert Mourad Preure livre son analyse. L’Algérie est tenue de se préparer à une « forte » hausse de la demande gazière mondiale qui ne cessera de croître jusqu’en 2050

    L’expert international Mourad Preure a livré son analyse au sujet de la situation actuelle du marché gazier. Dans des déclarations à l’agence APS, Mourad Preure a indiqué que l’Algérie est tenue de se préparer à une « forte » hausse de la demande gazière mondiale qui ne cessera de croître jusqu’en 2050. « La demande gazière mondiale ne cessera de croitre jusqu’à la mi-siècle. Les prix vont suivre car le gaz n’est plus considéré comme une – bridge energy -, une énergie de transition, mais comme une – destination energy -« , a déclaré M. Preure. « Préparons-nous aux rendez-vous futurs en orientant Sonatrach afin qu’elle devienne un acteur des transformations énergétiques à l’oeuvre et non un fournisseur d’énergie », a-t-il recommandé. Interrogé sur les capacités d’exportation algériennes face à la hausse de la demande mondiale, il a souligné l’importance des réserves du pays et la nécessité de les exploiter « intelligemment ». Nous avons « un avenir gazier. Mais le présent est à gérer avec beaucoup d’intelligence stratégique. L’Algérie possède un potentiel gazier réel en conventionnels mais surtout, dans l’état de nos connaissances, en non conventionnels où les réserves sont parmi les premières dans le monde », a-t-il dit.

    L’Algérie n’en profite que « marginalement »

    Toutefois, l’Algérie a connu « 20 d’arrêt de développement gazier », pendant que la demande nationale absorbe l’équivalent quasiment des exportations, en plus d’une compétition intense avec des nouveaux entrants « très agressifs » sur le marché européen. La gestion de cette situation passe, selon lui, par la maîtrise de la demande interne et l’accélération de la transition énergétique pour sécuriser les équilibres énergétiques à court, moyen et long terme et « soulager Sonatrach de la pression insoutenable qui s’exerce sur ces gisements ». S’agissant de la hausse conjoncturelle des prix gaziers, l’expert a estimé que l’Algérie n’en profite que « marginalement » du fait du niveau limité des exportations algériennes.

    Fort déséquilibre entre offre et demande

    Expliquant la situation actuelle du marché gazier mondial, M. Preure a relevé la hausse importante depuis mars dernier des prix qui ont quadruplé sur le continent européen, et augmenté de 175 % en Asie par rapport à leur niveau du début de l’année. « Nous n’avons, par le passé, connu des chocs pétroliers, mais jamais de choc gazier. Il semble que nous nous en approchons », a-t-il averti. Soulignant que les marchés gaziers diffèrent dans leur fonctionnement des marchés pétroliers, il constate qu’il y a « manifestement un puissant déséquilibre entre offre et demande et absence ». Il a, dans ce cadre, noté que la pénurie s’est déclenchée en Asie, particulièrement en Chine, suite à un hiver très froid et à la demande déjà boulimique du fait de la consommation de son industrie. Elle s’est poursuivie tout au long de l’année avec la reprise économique qui a provoqué une hausse de la demande en Chine et dans les pays OCDE, européens notamment et leur fébrilité à renouveler leurs stocks déjà au plus bas. De son côté, la Russie, qui assure 40 % des besoins européens (contre 8 % pour l’Algérie) a riposté à la crise créée par les États-Unis qui veux empêcher l’achèvement du gazoduc Northstream II qui porte les volumes acheminés vers l’Allemagne via la mer Baltique de 55 à 110 milliards de mètres cubes, souligne l’expert. Ce déséquilibre imprévu et aggravé par des problèmes géopolitiques est survenu en même temps que des opérations de maintenance en Norvège ainsi qu’un incendie qui a ralentiencore la production (19 % des approvisionnements gaziers européens), également les reports de projets de liquéfaction du gaz naturel. « La conséquence est un marché tendu et des stocks excessivement bas en Europe totalement dépendante des importations de gaz extracommunautaire. La Norvège, qui fournit, n’est pas membre de l’UE », a-t-il noté.

    Le GNL sera le moteur de la globalisation de l’industrie gazière

    Selon lui, « le GNL en même temps que les gaz de schiste américains, tendent à décloisonner les marchés gaziers, faisant du Bassin atlantique une zone d’arbitrage ». Dans le même temps, le marché gazier européen, libéralisé sous l’égide de l’Union européenne depuis 1996, voit coexister en son sein des contrats de long terme et des transactions spot de court terme. Ainsi, le Qatar, premier exportateur mondial de GNL avec 110 millions de tonnes (contre une capacité algérienne de l’ordre de 24 millions de tonnes) et les États- Unis, jouent un rôle très actif pour imposer les logiques spots de court terme sur le marché européen. L’expert a cependant soutenu que le GNL sera le moteur de la globalisation de l’industrie gazière. Sa part dans les échanges gaziers mondiaux sera de 48 % en 2030 et 56 % en 2050. « Energie propre, accompagnant naturellement la transition énergétique, la production mondiale de gaz augmentera de 1.900 Gm3 en 2050 pour atteindre 5.900 Gm3 « , a-t-il conclu.

    Par : RIAD EL HADI

    Le Midi Libre, 21/10/2021

  • Spéculation et fraude: Un chiffre d’affaires de 60 milliards DA

    En Algérie, les prix de la patate, la tomate, le lait emballé, le pain le sucre et le café, ont flambé en raison de la spéculation et les pratiques commerciales frauduleuses.

    Les pratiques commerciales illicites ou frauduleuses continuent de défrayer la chronique en Algérie tant par leur ampleur que par l’ébullition du front social sans cesse en effondrement pour cause de cherté excessive de la vie. Le manque de contrôle de marchés et l’évolution alarmante que prennent progressivement les prix des produits de base dont certains longtemps assimilés comme «produits du pauvre» tels la patate, la tomate, le lait emballé, le pain le sucre et le café, a été tel que le citoyen lambda, ce dindon de la farce, est le seul perdant dans l’affaire puisqu’il est celui qui «paie» toujours à la place des autres. Il semble toutefois évident que la «chasse aux sorcières» contre les spéculateurs a effectivement commencé et sonné le glas pour une fin de «règne en maître» des tenants occultes et autres intermédiaires de la chaîne commerciale.

    Le gouvernement vient, en effet, de signifier une batterie de mesures afin de réguler les marchés ébranlés depuis plusieurs mois par le phénomène de la spéculation. De plus, les sanctions qu’encourent les fraudeurs et autres spéculateurs seront cette fois dures et sans merci. La spéculation et autres pratiques commerciales frauduleuses sont dans la ligne de mire du gouvernement. L’informel dans les transactions commerciales s’accompagne toujours de la faiblesse du système financier. Sur décision du Conseil des ministres, réuni par le président de la République, les sanctions légales contre ces pratiques ont été durcies.

    Depuis, «le contrôle a été raffermi», assure Sami Kolli, directeur général de la régulation et l’organisation des marchés au ministère du Commerce, ce mercredi matin, dans l’Invité de la rédaction de la Chaîne 3 de la Radio Algérienne. Les interventions des brigades de contrôle et de répression des fraudes du commerce ont redoublé ces derniers mois. Pour preuve, ces interventions ont connu une hausse de 10%. Pour le chiffre d’affaires réalisé, il est éloquent sans parler du nombre de poursuites judiciaires. Il est clair que le ministère de commerce est en train de «reconquérir» son autorité sur le marché dominé par l’informel et la spéculation qui allaient jusque-là bon train. «Le nombre d’interventions a augmenté de 10% par rapport à l’année dernière, avec plus d’un million 300 milles opérations de contrôle menées, donnant lieu à près d’un million d’infractions, quelques 9.000 fermetures administratives et plus de 94 milles poursuites judiciaires engagées, soit 30% de plus que l’année dernière», affirme le responsable. Ce qui démontre, selon lui, «les nombreux efforts fournis par les agents de contrôle». Durant cette même période, «la valeur des marchandises saisies s’élève à plus de 995,9 millions de dinars», révèle Sami Kolli, qui dévoile également un autre chiffre qu’il qualifie «d’effarant». Celui du chiffre d’affaires dissimulé, à travers ces pratiques frauduleuses, estimé à «60,1 milliards de dinars», annonce le Directeur général de la régulation et l’organisation des marchés au ministère du Commerce. Sami Kolli cite, à titre d’exemple, la spéculation exercée récemment sur le marché de la pomme de terre. «Les dernières opérations de saisie ont permis de récupérer 120 mille tonnes de pomme de terre, réparties sur onze wilayas, détenues sans document attestant que ces stocks sont déclarés auprès des autorités concernées», rapporte-t-il. « Stocker pour le bon fonctionnement de son activité commerciale est un droit, mais il faut justifier ces stocks et les déclarer», rappelle le responsable. «L’année dernière, à cause des perturbations causées sur le marché par la pandémie et l’arrêt des transports et de certaines activités commerciales, un appel a été lancé à travers les médias, le 17 mai 2020, pour la déclaration volontaire des stocks», relate Sami Kolli, qui explique que cette opération a permis au ministère du Commerce de dessiner une cartographie des capacités de stockages. «2989 chambres froides et 1860 entrepôts ont été déclarés, ce qui nous donne une capacité de plus de 10 millions de m3 de stockage des différents produits», dévoile-t-il. «Ceux qui se sont soumis à la déclaration volontaire des stocks sont des commerçants sérieux qui font leur travail dans le respect des règles, les autres sont en infraction», prévient le responsable. L’arsenal de textes juridiques sera renforcé pour s’adapter à la nouvelle loi criminalisant la spéculation. «La loi 04-02, relative aux règles fixant les pratiques commerciales, est en cours de révision pour mieux définir les concepts de spéculation, de pénurie ou autres, pour travailler en toute transparence, car le projet de loi sur la lutte contre la spéculation illicite, définit également quels agents doivent intervenir, les agents du commerce, du fisc et des officiers de police judiciaire, seuls habilités à constater, selon le projet de loi», explique-t-il. «Pour ce qui est des factures, nous avons également défini comment se présente une facture fictive, une facture falsifiée ou encore une facture de complaisance. Nous allons faire la chasse à ces pratiques frauduleuses», poursuit-il. Enfin, le responsable dévoile également qu’un «schéma national directeur pour l’implantation des espaces commerciaux» est en préparation. «Nous avons profité de la réouverture du schéma national de l’aménagement du territoire pour y inclure le secteur du Commerce. Nous disposons d’une étude menée avec des experts internationaux qui va nous permettre de mettre en place un schéma national directeur pour l’implantation d’espaces commerciaux».

  • Algérie : 5 fruits et légumes par jour

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    Les procès des dignitaires de l’ancien régime se poursuivent…Melzi, Hamel, Louh , Said bouteflika Houda Feraoun, ont défilé ces derniers jours devant les juges, mais cette fois-ci, sans intéresser personne, ni passionner les foules.

    En tous cas l’indifférence est maîtresse des lieux et des âmes.

    La cité, d’habitude bouillonnante de zèle oratoire de ses habitants, est figée comme la calotte polaire. Comme si le cœur n’est plus à ça . Ou la tête branchée ailleurs.

    La mécanique de l’âme est occupée par la cherté de la vie, disent les commentateurs du café du commerce. Elle se fiche de combien d’années peuvent écoper les ex maîtres du pays.

    La vie, la vie de tous les jours, celle qui nous fait dessiner continuellement des plans sur la comète , réduite au ventre ! Quel malheur, dit un quinqua dérouté par cette impasse des porte-feuilles perdus dans la spirale inflationniste.

    Ce n’est plus combien ça coûte, mais combien ça croute…tant c’est dur pour joindre les deux bouts…de tout.

    Manger 5 fruits et légumes par jour , dit une recommandation de l’organisation mondiale de la santé.

    La belle idée ! 5 fruits et légumes : Presque une entrée en effraction dans un porte-monnaie incapable de copiner avec nos besoins , nos envies et encore moins avec notre désolé réfrigérateur.

    Exit la table bien garnie et les bedons repus. Voici venu le temps des privations, de l’achat fragmenté, de l’œuf en solo , de l’oignon doublé , de quatre pommes de terre et d’un bout d’escalope clandestin.

    Odyssée des paniers creux et des envies ravalées…La gourmandise a mit les voiles, dirait Meskoud.

    Virée dans un marché d’un quartier populaire : les prix cognent et blessent comme des couperets…C’est un tableau nature morte, représentant un carnage alimentaire coloré, qu’aurait aimé peindre Cézanne himself.

    Le trop-plein des désillusions face au trop-vide du couffin…ne pouvaient laisser les âmes s’intéresser aux procès à répétition des ex maîtres du pays. Qui certainement mangent mieux en prison que le peuple…vivant dehors, dit un quidam.

    Bien manger est le début du bonheur, dit le proverbe. Pas dans la toujours Numidie algérienne et son secteur commercial dévasté.

    La Nation, 13/10/2021

  • Le pétrole à 100 dollars?

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    L’envolée du prix du gaz qui a été multiplié par quatre en quelques mois, entraîne celui du Brent dans son sillage. Un hiver froid pourrait propulser le prix de l’or noir en direction des 100 dollars le baril. Une conjonction de facteurs vient de pousser le prix du Brent au-dessus de 80 dollars le baril, un record depuis 2018, après une hausse de 58% depuis le début de l’année, d’après «Le revenu».

    Selon l’Agence internationale de l’énergie, elle devrait atteindre 96,1 millions de barils par jour cette année, contre 90,9 millions en 2020. Mais ce sont surtout les multiples perturbations de l’offre qui ont mis le feu aux poudres. La production d’or noir a été affaiblie par le passage de l’ouragan Ida dans le golfe du Mexique et par des maintenances et soucis techniques chez certains pays producteurs, selon la même source.

    Selon les spécialistes du bureau d’études Rystad Energy, le surplus de consommation lié à ces deux phénomènes pourrait atteindre 01 million de barils par jour en décembre prochain en cas d’hiver froid dans l’hémisphère nord. Dans le cadre de l’accord de réduction de l’offre de l’OPEP+, le Nigeria avait demandé, le mois passé, un quota de production plus élevé. Une manœuvre qui vise à atteindre certains objectifs financiers en 2022.

    L’OPEP a annoncé le 7 octobre 2021 qu’elle n’augmenterait pas le quota mensuel de la production pétrolière du Nigeria. Le cartel soutient qu’aucun pays membre n’ayant auparavant pas respecté les limitations de production, ne bénéficierait d’une augmentation de son plafond de production pétrolière. Sur les deux derniers mois, le pays a régulièrement dépassé son quota dans l’offre.

    «L’ajustement actuel de l’offre, le Nigeria ne l’a pas rempli. C’est lorsqu’il sera épuisé qu’une demande d’augmentation sera formulée?», a déclaré une source de l’OPEP, au quotidien nigérian This Day Live. Par ailleurs, l’OPEP ajoute qu’aucune demande pour porter à la hausse les bases de référence de production ne sera étudiée dans l’immédiat, jusqu’à ce que les problèmes actuels liés au marché soient solutionnés. Une annonce qui va «renfoncer» le prix du baril.

    C’est déjà une «guerre» qui ne dit pas son nom sur une augmentation de la production et aussi pour une baisse des prix avec cette relance économique, après la crise pandémique. L’Algérie profitera de cette aubaine pour avoir plus de devises, lancer des marchés et relancer l’économie.

    Le Carrefour d’Algérie, 11/10/2021

  • Envolée du prix du gaz : les accusations de Moscou

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    C’est lors d’une réunion tenue aujourd’hui avec les responsables du secteur énergétique russe, que Vladimir Poutine a accusé les pays européens d’avoir été la cause principale de l’actuelle envolée du prix du gaz car, a-t-il affirmé : « l’Europe n’a pas conclu suffisamment de contrats de livraison à long terme avec la Russie pour leur approvisionnement en gaz et c’est ce qui a favorisé la flambée record des prix ».

    Pour rappel, le prix des mille mètres cubes de gaz approché aujourd’hui de 2000 dollars US, soit dix fois son prix d’il y a une année, atteignant ainsi un record historique, hier mercredi le cours du gaz a augmenté de 25%.

    Le président russe estime que la politique des pays européens de sortir des contrats à long terme ‘était erronée’.

    En Europe, chacun essaie de se disculper en accusant les autres à un moment où la recherche d’une solution idoine fait encore défaut.

    Ceci en rappelant qu’un tiers des besoin de l’Europe en gaz sont couverts par la Russie par des contrats à long terme qui se basent sur des prix fixes alors que les européens préfèrent payer leur gaz au jour le jour, au prix coutant et au comptant, espérant ainsi profiter de prix plus bas.

    Mais pour cette année, les ventes au comptant sur lesquelles tablaient l’Europe ne peuvent pas combler la différence entre les besoins et les livraisons de la Russie, ce qui a poussé les prix du gaz vers des cimes jamais atteintes auparavant. Devant cette situation, le président russe, Vladimir Poutine, déclare que son pays ‘était prêt à parler de contrats à long terme avec les européens’.

    Face à la Russie qui essaie de faire signer plus de contrats de livraison à long terme, les pays européens, tout autant d’ailleurs que les USA, pointent du doigt la fédération de Russie de leur forcer la main pour les obliger à recourir à ces contrats à long terme, beaucoup moins bénéfiques pour eux. Ils estiment que la Russie participe à la rareté du gaz durant cette période pré-hivernale où la demande a augmenté sensiblement à un moment où les stocks sont à leur plus bas niveau.

    Ils affirment aussi que la Russie tarde sciemment à ouvrir les vannes de son nouveau et controversé gazoduc Nord Stream 2 dont le terminal est en Allemagne, qui est terminé et dont le remplissage est commencé.

    En revanche, Gazprom (entreprise russe chargée de la production et de la commercialisation du gaz) annonce une production record qui devrait dépasser les 510 milliards de m3 en 2021, mais cela ne devrait pas vraiment suffire pour faire baisser les prix car l’Europe et une bonne partie du monde s’attend à un hiver particulièrement froid.

    Les analystes déclarent que la flambée des prix du gaz (et des autres énergies) est ‘unique cette année’ car ‘jamais auparavant les prix de l’énergie n’avaient augmenté aussi haut et aussi vite’ et l’expliquent par ‘un mouvement de panique et de peur face à des stocks bas à l’approche de l’hiver dans l’hémisphère nord’.

    Il y a aussi la forte reprise économique post-covid19 et les conséquences du réchauffement climatiques qui participent à l’augmentation des prix du gaz, mais aussi de toutes les énergies. Une bonne nouvelle pour les pays producteurs ? Attendons pour voir.

    Tahar Mansour

    La Patrie News, 07/10/2021