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  • Algérie: Une bouffée d’oxygène pour le budget de 2022

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    Alors que le Brent flirte avec la barre des 80 dollars le baril, Goldman Sachs a relevé, hier, ses prévisions pour les prix du pétrole brut de la référence européenne, tablant sur un cours de 90 dollars le baril vers la fin de l’année en cours contre une projection précédente de 80 dollars le baril.

    Cette révision à la hausse des précédentes prévisions de Goldman Sachs a été aidée par une reprise plus rapide de la demande de carburant ainsi que par l’impact de l’ouragan Ida sur la production. Les contrats à terme sur le Brent ont atteint un sommet de près de trois ans la semaine dernière, les perturbations de la production mondiale ayant contraint les sociétés énergétiques à retirer de grandes quantités de brut des stocks.

    Les prix du Brent s’échangeaient, hier, vers 13H45, à 79,60 dollars le baril, tandis que le brut américain West Texas Intermediate (WTI) était à 75,52 dollars le baril. A l’origine de cette montée en flèche des cours figure un déséquilibre plus important que prévu entre l’offre et la demande mondiale ; la reprise de la demande mondiale évolue, semble-t-il, plus rapidement que l’offre malgré la levée progressive des restrictions de l’offre par l’Opep+. Plus tôt ce mois-ci, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés ont accepté de s’en tenir à la décision prise en juillet de supprimer progressivement les réductions de production. L’impact de l’ouragan Ida sur l’approvisionnement a plus que compensé la montée en puissance de la production de l’Opep+ depuis juillet ; la production hors Opep+ et hors schiste continuant de décevoir.

    Pour 2022, Goldman Sachs a abaissé ses prévisions pour les deuxième et quatrième trimestres à 80 dollars le baril contre une précédente prévision de 85 dollars le baril, tenant compte de la possibilité d’un accord nucléaire Iran-Etats-Unis.

    La hausse des prix pétroliers mondiaux est la bienvenue pour une économie algérienne malmenée par la rechute des prix de 2020 ; le Brent chutant à 17 dollars le baril du Brent à la mi-avril de l’année dernière. La reprise des prix du pétrole a redonné des couleurs aux comptes publics. Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, prévoyant lui-même un retour à l’équilibre de la balance des paiements vers la fin de l’année en cours, une projection aidée, également, par une hausse sensible des exportations hors hydrocarbures. Le chef de l’Etat a indiqué à ce sujet que les projections tablent sur une valeur d’exportations hors hydrocarbures de 4 à 4,5 milliards de dollars cette année. L’euphorie qui caractérise le marché pétrolier tombe à pic pour le gouvernement Benabderrahmane qui s’emploie à arbitrer sur le budget de 2022, dont les grands axes devraient être discutés dans les prochains jours en Conseil des ministres. Cela fait plusieurs années déjà que les budgets annuels sont arbitrés dans des conditions budgétaires très difficiles en raison de la mauvaise rentabilité du baril de Brent.

    L’Exécutif, qui vient de faire valider son plan d’action par les deux chambres du Parlement, aborde l’année 2022 avec moins de stress ; le cours du pétrole culminant désormais à près de 80 dollars le baril. Cela se traduirait bien évidemment par une baisse des déficits, une hausse des revenus en devises et des recettes de la fiscalité pétrolière libellée en dinar et par accalmie au plan de l’érosion des réserves de change. Ces tendances devraient inciter le gouvernement à réévaluer les budgets dédiés à l’équipement et à l’investissement public ; ceux-ci ayant connu d’importantes contractions ces dernières années. La hausse des revenus des hydrocarbures qui entraînera de facto une augmentation des dépôts du secteur dans les banques permettra également aux banques de renouer avec les bons niveaux de liquidités et, par là même, à l’activité crédit de retrouver des couleurs et de financer l’investissement. Cela ne devrait pas faire perdre de vue au gouvernement l’impératif de conduire les réformes à bon port et d’accélérer l’assainissement des finances publiques afin de rompre avec les pratiques budgétaires d’antan basées sur l’expansion budgétaire et le sempiternel pari sur une hausse des cours pétroliers mondiaux.

    Le Brent s’approche de 80 dollars

    Les cours du pétrole avançaient lundi, portant le Brent à un niveau proche des 80 dollars le baril, encouragés par une offre qui patine alors que les perspectives sont solides pour la demande d’or noir.

    Vers 09H45 GMT (11H45 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 79,12 dollars à Londres, en hausse de 1,32% par rapport à la clôture de vendredi.

    A New York, le baril de WTI pour le même mois progressait de 1,27% à 74,92 dollars. Le Brent a atteint 79,52 dollars en début de séance asiatique, une première depuis le 23 octobre 2018.

    Après quatre séances consécutives dans le vert, «les acheteurs ne fatiguent toujours pas», constate Hussein Sayed, analyste chez Exinity.

    A l’image de l’ensemble des observateurs de marché, Goldman Sachs met en avant dans une note datée de dimanche une situation actuelle de déficit «plus importante que prévu».

    Du côté de l’offre, la production américaine du golfe du Mexique est toujours amputée de quelque 300.000 barils par jour un mois après le passage de l’ouragan Ida, selon les dernières données du Bureau de régulation de l’environnement et de la sécurité (BSEE).

    La hausse des prix du gaz entraîne par ailleurs un report de la demande vers l’or noir, soutenant encore un peu plus les cours du brut.

    Or la reprise de la demande mondiale est «plus rapide que ce que nous avions prévu», reprennent les experts de Goldman Sachs, de quoi accroître la pression sur les stocks partout sur la planète et soutenir les cours du brut.
    Dans ce contexte, la réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses alliés via l’accord OPEP+ lundi prochain «revêt désormais une importance bien plus grande», estime Jeffrey Halley, de Oanda, même si ce dernier ne s’attend pas pour l’instant à un changement dans la politique du cartel.

    Hakim Ould Mohamed

    Reporters, 28/09/2021

  • Algérie: Hausse vertigineuse des prix à la veille de l’Aïd

    Comme chaque année à la veille de la fête de l’Aïd, les prix des fruits et légumes prennent des ailes. Sur l’ensemble des marchés les prix des denrées sont repartis à la hausse, comparativement à ceux pratiqués il y a encore quelques jours.

    En effet, certains légumes comme les tomates, les poivrons, la laitue et les oignons, ainsi que la courgette, les navets et les haricots verts, produits nécessaires pour la préparation des plats traditionnels cuisinés à l’occasion de la fête de l’Aïd el- Adha, enregistrent une forte flambée de leurs prix. Viandes, légumes, jouets, vêtements : produits, dont on ne peut se passer, maisc’est cher. Un simple tour au marché suffira pour voir comment à la veille de chaque événement vers les marchés religieux, les gens se précipitent pour les achats dont on ne peut se passer malgré la flambée des prix.

    Et comme chaque année, les commerçants ne laissent jamais passer une fête sans mettre leur grain de hausse sur les étals. La laitue est cédée à 150 DA le kilo, la tomate à 150, les poivrons à 140, les courgettes à 200, la carotte à 100, l’artichaut à 200, les navets à 200, la pomme de terre à 70, les oignons à 50 et l’ail, encore tout frais, est cédé entre 70 et 85 DA. Les prix des légumes, fruits, viandes et poissons ont battu tous les records. Le poulet vidé à plus de 400 DA le kilogramme la pomme de terre 80 DA, frôlant par endroit les 100 DA/kg et la viande rouge à partir de 1.200 DA/kg, les prix des fruits ne sont pas en reste. La banane est cédée entre 190 et 250 DA, les pommes entre 200 et 400 DA auront été l’illustration d’un Aïd éreintant pour les familles qui ont vu leur pouvoir d’achat fondre comme neige au soleil. Face à ces conséquences du laisser-aller des départements du Commerce et de l’Agriculture, les Algériens vivent mal et voient leurs fêtes souvent gâchées par des frais supplémentaires et injustes.

    Le Midi Libre, 19/07/2021

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  • Algérie : Le pétrole à 100 $, la bonne nouvelle

    Les cours du pétrole ont connu une progression sur les bourses mondiales. Une bonne nouvelle pour l’éco-nomie nationale. Le prix du baril de «Brent» s’est installé à 75,38 dollars, en hausse de 0,57 dollar sur l’Intercontinental Exchange Futures de Londres, alors que celui du baril de «Light sweet crude» a constitué 73,28 dollars, après une augmentation de 0,43 dollar, sur le New York Mercantile Exchange. Les gains annuels s’élèvent déjà à près de 45%. Sans parler de son impressionnant rebond depuis son niveau plancher d’avril 2020: +285%! Bank of America a relevé ses prévisions de prix du Brent pour cette année et l’année prochaine, affirmant que le resserrement des équilibres de l’offre et de la demande de pétrole en 2022 pourrait pousser brièvement le pétrole à 100 $ le baril, a rapporté lundi l’agence britannique Reuters.

    «Nous pensons que la reprise robuste de la demande mondiale de pétrole dépassera la croissance de l’offre au cours des 18 prochains mois, drainant davantage les stocks et ouvrant la voie à une hausse des prix du pétrole», a déclaré la banque dans une note datée de dimanche. Alors que la demande devrait se redresser à un rythme rapide au cours des prochains mois, la banque a averti que d’amples capacités inutilisées de l’OPEP+ et un retour probable des barils iraniens plafonneraient les prix du pétrole cette année, selon le même média. En effet, l’économie mondiale commence à se reprendre après deux ans de pandémie, ce qui a engendré une forte demande pendant la saison de conduite estivale et une pause dans les pourparlers pour relancer l’accord sur le nucléaire iranien qui pourrait conduire à une reprise des approvisionnements en brut du producteur de l’OPEP.

    Comme l’avaient prédit les experts, le prix du pétrole devrait connaître une «bonne» hausse avant, peut-être, de chuter. C’est ainsi que le PDG de TOTAL déclare que le prix du pétrole risque d’atteindre 100 dollars le baril mais aussi d’être bas au cours des prochaines années. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la demande pétrolière va dépasser son niveau d’avant pandémie d’ici fin 2022 et atteindre 100,6 millions de barils par jour. «Le brut a poursuivi sa hausse, galvanisé par l’idée que l’élection d’Ebrahim Raïssi [en Iran] rend les négociations sur le nucléaire plus difficiles», a commenté Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.

    Avec un prix référentiel du baril de pétrole fixé à 40 dollars par la loi de finances 2021, l’Algérie gagnerait presque le double si les pronostics des prévisionnistes ne sont pas mis à mal par une éventuelle révision à la hausse par l’Opep+ de ses quotas de production, note «El Watan». Cela aurait été également plus rentable, si la production pétrolière algérienne maintenait ses niveaux d’il y a quelques années.

    Selon les données du dernier rapport mensuel de l’Organisation des pays exportateurs du pétrole (OPEP), elle avait atteint en mars 2021 870 000 Mbj, soit une baisse de 8000 barils par rapport à la production moyenne de février (878 000 Mbj), d’après le média. Une hausse qui pourra «booster» l’économie nationale et atténuer la crise.

    Le Carrefour d’Algérie, 24 juin 2021

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  • Le dilemme des Algériens

    Les médias n’en parlent toujours pas, mais les Algériens s’en préoccupent déjà. A quelques deux mois de l’Aid El Adha, les Algériens appréhendent fortement une inflation des prix de l’ovin. Il n’y a visiblement que peu de titres de presse ou de reportages télévisuels ou encore des vidéos sur les réseaux sociaux qui interpellent le gouvernement sur ce qu’il adviendra dans très peu de temps s’il ne prend pas les devants, mais il est certain que les maquignons se préparent à imposer leur loi au vu et su de tous. Laquelle loi a acté l’irréversibilité de la hausse systématique de la valeur du mouton d’année en année. L’on n’a pas vu une seule fois depuis plusieurs décennies le mouton se vendre moins cher. La courbe est ascendante et aucun facteur ne semble agir sur le marché à bestiaux. La sécheresse, l’abondance des pâturages, la chute des prix des aliments sur le marché international, une abstinence forcée des consommateurs, et même toute la volonté de tous les gouvernements qui se sont succédé aux affaires, de réguler le marché en important des ovins, n’ont absolument eu aucun effet sur le prix du mouton de l’Aïd qui n’en finit pas d’augmenter. «A ce rythme, il sera plus difficile de sacrifier un mouton que d’aller au Hadj», ironise un vieil homme, très habitué à l’inflation galopante, et bien entendu permanente, qui touche ce produit.

    Pour cette année, il ne faut pas s’attendre à une quelconque baisse des prix. Toutes les conditions sont réunies pour assister à une augmentation significative des prix. La pluviométrie n’a pas été au rendez-vous et la hausse des prix des aliments de bétail en hausse sur les marchés mondiaux, permettront aux maquignons et à leurs intermédiaires de jouer sur du velours qui, en plus des conditions climatiques et économiques y ajouteront leur appétit vorace, en prenant le contrôle de toute la filière ovine. Ils agiront à leur guise. Il ont d’ailleurs l’habitude de faire et défaire les pronostics pour mettre le peuple devant une situation tout à fait incongrue.

    Des centaines de milliers de pères de familles appréhendent dés maintenant un véritable dilemme annuel : se passer d’un rite cher à notre religion ou s’endetter lourdement au point de déstabiliser le budget familial. Car en plus de la dépense de l’Aïd El Adha, les Algériens font face à celle du ramadhan, de l’Aïd El Fitr en l’espace de trois mois seulement.

    Les agissements de cette faune de spéculateurs a toujours eu des incidences encore plus importantes sur l’image des gouvernements qui donnent l’impression d’être incapables de contrôler un marché sur lequel l’Etat intervient en amont via des subventions et autres aides…

    Par Nabil G.

    Ouest Tribune, 20 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, hausse des prix, viande de mouton, Aid El Adha, fêtes religieuses, fête du mouton,

  • Algérie/Du Ramadhan à l’Aïd: Le Ministre du Commerce perd la bataille des prix

    Jeudi dernier, et dans un communiqué publié sur sa page Facebook le ministre du Commerce s’est réjouit du respect « total » par l’ensemble des commerçants et des opérateurs économiques du programme de permanence au premier jour de l’Aïd el-Fitr.

    Kamel Rezig, devrait aussi se réjouir d’avoir assuré au citoyen Algérien une pomme de terre à 140 dinars algériens le kilogramme à seulement quelques heures de la fête d’Aïd El Fitr « avec toutes les excuses des commerçants » !!!, du poulet à 420 dinars algérien le Kg, des fruits et légumes excessivement chers durant tout le mois sacré de Ramadhan et jusqu’a sa dernière minute, des produits essentiels devenus inaccessibles aux petits et moyens ménages, cela sans parler des prix des viandes rouges et de poisson à 1400 da et 1200 da respectivement.

    Tout simplement un Ramadhan inédit avec des prix qui ont atteint un degré de folie malgré toutes les garanties données par le gouvernement et les promesses en l’air du ministre du commerce.

    Si durant tout le mois sacré de Ramadhan, le département de Kamel Rezig n’a pu contrôler le mouvement des ventes à travers les marchés, n’a pu s’imposer contre les dites spéculations des commerçants et déterminer la source de ce phénomène qui ne cesse d’impacter le pouvoir d’achat des algériens c’est que le ministre du commerce a perdu la bataille, a perdu le grand défi…faire face au phénomène de non-respect des permanences constatées à chaque période de fêtes de l’Aïd est juste un détail dans le lot des cauchemars du citoyen Algérien pendant ce mois sacré.

    Kamel Rezig n’a pu honorer sa dernière mission dans le gouvernement Djerrad 3, à quelques semaines des élections législatives . Il est vrai qu’il n’est pas le seul à échouer . Le panier de la ménagère est si dur à…ménager.

    Nadi K.

    Algérie Breve News, 17 mai 2021

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  • Algérie / Aspirer à mieux (Edito de Ouest Tribune)

    Qu’est ce qu’il aura été pénible ce ramadhan 2021 !Un long ramadhan caractérisé , comme jamais, par une rude bataille du couffin. Les Algériens ont peiné du début à la fin de ce mois pour remplir leur couffin et passer dans les meilleures conditions possibles ce mois connu pour sa frénésie de consommation à tous les niveaux.

    Un long mois où les prix ont pris l’ascenseur pour ne jamais en descendre. Malgré les assurances des responsables de tout bord, les légumes, les fruits et les viandes n’ont jamais redescendu pour que les petites et moyennes bourses se permettent, en quantité et en qualité, ce qu’elles avaient l’habitude de s’offrir les ramadhans passés. D’ailleurs, certains produits ont recommencé, ces jours ci, à connaître des augmentations insupportables à l’image de la viande de volaille dont le kilo se vend à plus de 450 dinars.

    Le dérèglement qui a frappé le marché algérien ces dernières semaines est unique en son genre, puisque le marché ne semblait répondre à aucune logique et plus grave encore, les mesures prises par les pouvoirs publics ne semblaient avoir aucun effet sur les prix. C’est comme si quelque chose s’était brisée dans la machine de régulation actionnée de tout temps par le ministère du Commerce, mais qui cette fois a marqué ses limites et n’a eu aucune incidence sur les prix.

    Ni le déstockage, ni la multiplication des points de vente étatiques, ni les autres moyens n’ont pu freiner la montée vertigineuse des prix. C’est comme si l’Etat avait perdu tout contrôle sur le marché, qui était désormais sous la main des spéculateurs de tous poils qui se sont retrouvés maîtres du jeu et ont réussi à imposer leur diktat, en manipulant les prix à leur guise et en diversifiant les produits à en commander les prix à leur guise.

    Ce mois de Ramadhan et tous les couacs qui l’ont caractérisés doivent être scrutés de près par les pouvoirs publics, appelés à tout mettre en œuvre pour ne pas avoir à revivre un cauchemar pareil dans l’avenir. Les Algériens ont eu un mois difficile à vivre, et en ces temps de troubles et de manipulations, le gouvernement est mis devant ses responsabilités pour revoir sa stratégie et reprendre la main dans un domaine qui touche de très prés le pouvoir d’achat de millions d’Algériens qui aspirent à vivre dans les meilleures conditions que permettent la conjoncture actuelle, et à ne pas être pris en otage par des spéculateurs qui ont causé un tort certain à tout un pays. Il est temps de reprendre les choses en main et de sévir contre ceux qui veulent appauvrir le peuple.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 10 mai 2021

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  • Algérie/ Crispation (Edito de Liberté)

    L’Algérie a célébré hier la Journée mondiale du travail, coïncidant avec le 1er mai de chaque année, dans un contexte économico-social des plus tendus. Les difficultés financières qui s’aggravent de jour en jour viennent rendre encore plus complexe toute perspective de relance de la croissance au moment où l’emploi est frappé de plein fouet par la crise sanitaire.

    Conséquence logique de la baisse de l’activité économique, la dépréciation de la valeur de la monnaie nationale a eu pour effet d’accentuer la hausse des prix des produits. Et comme cette augmentation des prix des produits importés coïncide avec celle des produits locaux (fruits et légumes, viandes…), le taux d’inflation s’en trouve ainsi sensiblement distendu, malmenant sérieusement le pouvoir d’achat des citoyens. Et c’est cette situation qui semble avoir poussé plusieurs syndicats, notamment de la Fonction publique, à hausser le ton de la revendication et même à recourir à la protestation pour exprimer le ras-le-bol face à la dégradation continue du pouvoir d’achat des travailleurs.

    Les augmentations de salaire accordées, il y a quelques années, ont naturellement été siphonnées par la hausse des prix couplée à la perte de valeur du dinar. L’action syndicale, qui a sommeillé pendant presque deux ans à la faveur des événements politiques qu’a connus le pays avec l’éruption du mouvement populaire et, par la suite, de la pandémie de coronavirus, s’est réveillée presque en sursaut.

    De nombreux secteurs d’activité sont ainsi brusquement gagnés par la protestation. Éducation nationale, enseignement supérieur, santé, commerce, impôts, poste, Protection civile, pour ne citer que ces secteurs, ont tous connu des mouvements de débrayage des travailleurs. Pour certains d’entre eux, d’autres actions de protestation sont prévues pour les prochains jours.

    La sortie du Premier ministre à ce propos n’est, visiblement, pas pour arranger les choses. C’est dire que la tension au niveau du front social risque de s’exacerber davantage. Et pendant ce temps, l’heure n’est visiblement pas au dialogue entre le gouvernement et les partenaires sociaux. Pourtant, la situation le recommande, l’exige même, afin d’éviter que la brouille se corse ou que les conflits s’enlisent. Ce qui n’est, évidemment, dans l’intérêt de personne. Surtout en ces temps de crispation socio-économico-politique.

    Liberté, 02 mai 2021

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  • Algérie: Une hausse qui inquiète

    La mercuriale flambe. Depuis un certain temps, pratiquement tous les produits ont vu leurs prix prendre l’ascenseur, passant pour certains du simple au double. Un tour au marché des fruits et légumes vous donne le vertige. Il est bien fini le temps des paniers remplis à raz le bord. On achète l’essentiel et en petite quantité.

    Les petites bourses ne s’en sortent plus. Comment le pouvoir, quand à titre d’exemple, la pomme de terre qui était cédée ente 30 et 40 dinars vogue aujourd’hui entre 80 et 100 dinars le kilo. Le même constat se fait pour les autres produits, tout comme la viande et le poisson.

    A ce jour aucune explication qui tienne la route n’a été fournie par les services concernés. Le ministère du Commerce pourtant très à cheval, depuis l’arrivée de M. Rezig aux affaires, sur le contrôle des prix, a brillé cette fois par sa discrétion. A croire que c’est là une situation qui relèverait de la logique des choses, ou comme diraient les Algériens « c’est normal».
    Pourtant, la brusque augmentation des prix à de quoi interroger. Est-ce la saison qui l’impose ou sommes-nous en face d’une nouvelle mainmise des barons des marchés qui ont repris le dessus et sont en train de dicter leur loi, comme cela a été le cas pendant de longues années.

    Quoi qu’il en soit et quelles qu’en soient les raisons, la première victime de cette situation reste le citoyen, notamment celui dont les rentrées sont limitées. A ce rythme on ira fatalement vers une autre colère qui s’ajoutera aux autres, réelles ou préfabriquées. Et si la classe pauvre est touchée aujourd’hui, il faut s’attendre que la classe moyenne soit elle aussi impactée par cette cherté de la vie. A ce rythme des augmentations, il sera bien difficile à une grande majorité des Algériens de pouvoir boucler leur fin de mois. L’engrenage du surendettement n’est pas très loin, surtout quand on ajoute à cela les factures à payer de gaz, eau, téléphone, location, les frais de santé et toutes les dépenses qui s’accumulent en fin de mois.

    Il est urgent de se pencher sur la question maintenant et d’engager dès à présent les mécanismes nécessaires pour arrêter cette hémorragie. Force doit être rendue à la loi, tout en respectant bien sûr les impératives de la loi du marché. Il faut mettre en place une stratégie intelligente et efficace pour neutraliser la force de nuisance des barons du marché qui ne peuvent plus dicter leur loi aux pauvres citoyens.
    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune,1 mars 2021

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