Étiquette : HCDH

  • Sahara Occidental : Le HCDH tente de se racheter

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, ONU, MINURSO, HCDH, Navi Pillay, Omar Hilale, corruption,

    L’onde de choc du Marocgate a dépassé les murs du Parlement Européen pour arriver à Genève. Le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a rappelé mercredi que le bureau qu’il dirige depuis 2022 n’a pas effectué de missions au Sahara occidental depuis huit ans, et a estimé qu’il était très important d’être en mesure de le faire à nouveau, a rapporté mercredi l’agence EFE.

    « Étant donné que la dernière visite du bureau remonte à huit ans, il est crucial que nous soyons à nouveau en mesure de mener des missions significatives dans la région », a déclaré Türk dans son rapport annuel au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, où il a abordé la situation des libertés fondamentales dans diverses parties du monde.

    Le Haut Commissaire a mentionné le Sahara occidental dans son chapitre sur les zones de conflit, où il a cité en premier lieu la guerre en Ukraine, mais aussi les crises dans les pays où « un quart de l’humanité vit », comme la Syrie, le Mali, le Burkina Faso, l’Ethiopie, l’Erythrée, le Yémen, la Libye, le Cachemire et Haïti.

    « Le mépris pour les êtres humains atteint des niveaux atroces lorsque la guerre éclate et que la violence devient quotidienne », les civils « souffrant le plus » dans les conflits, a déclaré M. Türk dans son discours.


    Pour rappel, le HCDH a été longtemos manipulé par l’ancien représentant permanent du Maroc auprès de l’instance onusienne, Omar Hilale. En 2014, Chris Coleman, le hacker français se trouvant derrière les Marocleaks, a balancé sur la toile des milliers de documents confidentiels de la diplomatie et des services de sécurité du royaume.

    Grâce à ce « Wikileaks marocain », nous avont appris que Rabat avait utilisé, selon The Guardian, des « tactiques contraires à l’éthique (…) dans une opération de type «château de cartes visant à amener l’organisation à fermer les yeux sur la situation humanitaire au Sahara occidental ».

    Analysant une correspondance confidentielle envoyée par Omar Hilale le 22 août 2014, le Secretariat de Ban Ki-moon avait conclu que les services secrets marocains ont intercepté les communications des Nations Unies.

    Sous le titre de « Tentative de délégitimation de la marocanité du Sahaea », le diplomate marocain rappelle les « donations significatives » au Bureau du Haut-Commissariat pour les Droits de l’homme (OHCHR) de l’ONU avec l’intention exprimée d’influencer l’organisme en exerçant de la pression pour annuler des missions d’enquête dans le territoire sahraoui et au Maroc par des hauts responsables onusiens. Parmi ces donations, un petit cadeau de 250.000 reçu en 2011 par Navi Pillay, Haut-Commissaire des Nations unies à l’époque, soit « plus attentif » à ses préoccupations au sujet de la contribution de son bureau au prochain rapport sur le Sahara occidental soumis par le secrétaire général de l’ONU.

    Selon la même source, depuis 1998, le gouvernement marocain a fait don de plus de 7 millions de dollars au HCDH.

    Citant un rapport du Département d’Opérations de maintien de la paix, The Guardian rapporte que le Maroc a tenté d’empêcher qu’un mandat de surveillance des violations des droits de l’homme soit confié à la MINURSO (Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara Occidental). Cette dernière opère dans le territoire depuis 6 septembre 1991, date de l’instauration du cesez-le-feu entre le Maroc et le Front Polisario et le déclenchement du processus de paix visant la célébration du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui.

    #Marocgate #Qatargate #ONU #UE #Corruption #HCDH #Marocleaks #Sahara_Occidental

  • Maroc : Un expert de l’ONU refuse de se rendre au Sahara Occidental

    Maroc : Un expert de l’ONU refuse de se rendre au Sahara Occidental

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, HCDH, droits de l’homme, pauvreté, ONU,

    Un expert de l’ONU reporte son voyage au Maroc en raison de désaccords avec les autorités marocaines

    Genève, 8 décembre (EFE) – Un expert des droits de l’homme de l’ONU a déclaré aujourd’hui qu’il a dû reporter un voyage prévu au Maroc ce mois-ci parce que les autorités du pays n’ont pas accepté l’itinéraire qu’il voulait suivre.

    Le rapporteur des Nations unies spécialisé dans l’extrême pauvreté et les droits de l’homme, Olivier De Schutter, devait se rendre au Maroc du 6 au 19 décembre afin d’examiner les efforts déployés par le gouvernement pour éradiquer la pauvreté.

    La visite a été reportée à la demande du gouvernement marocain, selon un communiqué publié à Genève.

    Joint par téléphone par EFE, M. De Schutter a déclaré qu’il était en correspondance confidentielle avec les autorités de Rabat, « ce qui m’empêche d’être plus explicite » sur les désaccords spécifiques qui l’ont empêché de mener à bien sa mission.

    Les rapporteurs des Nations unies sont des experts indépendants et sont choisis par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies pour leur qualité professionnelle. Leur travail dans ce domaine s’effectue selon certains critères, qui impliquent qu’ils doivent disposer d’une liberté de mouvement et d’investigation lors de leurs visites dans les pays.

    À cette fin, ils doivent avoir la garantie de pouvoir se rendre dans les lieux qu’ils jugent appropriés et de rencontrer les personnes de leur choix, en toute confidentialité et sans la supervision d’agents extérieurs.

    Les autorités doivent également garantir qu’aucune personne ayant eu des contacts avec le rapporteur ne fera l’objet de menaces, de harcèlement ou de sanctions.

    Schutter a assuré dans le communiqué qu’il coopérera à la recherche d’une solution acceptable pour les deux parties afin que sa visite au Maroc puisse avoir lieu à une date ultérieure.

    (c) Agence EFE

    #Maroc #ONU #HCDH #Sahara_Occidental

  • ONU : Un rapporteur pour évaluer l’impact de la pauvreté sur les droits de l’homme au Maroc

    Tags : ONU, Haut Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l’Homme, HCDH, Olivier de Schutter, pauvreté,

    Le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l’homme et l’extrême pauvreté, Olivier De Schutter, se rendra au Maroc du 6 au 19 décembre 2022 pour examiner les efforts du gouvernement pour éradiquer la pauvreté, a rapporté mardi le HCDH.

    Cité par l’instance onusienne, Olivier De Schutter a affirmé que « le Maroc, comme la plupart des pays, a dû subir le double choc du COVID-19 et de la montée en flèche de l’inflation, avec des années de progrès en matière de lutte contre la pauvreté maintenant en déclin.

    Selon le site du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l’Homme, qui cite le Haut-Commissariat au plan marocain, la combinaison de la pandémie et de la hausse des prix à la consommation a plongé 3,2 millions de personnes supplémentaires dans la pauvreté ou la vulnérabilité au Maroc.

    « Alors que le Maroc est aux prises avec la crise du coût de la vie, j’examinerai de près comment son système de protection sociale protège les personnes en pauvreté et comment il peut être renforcé pour combler les écarts de richesse qui subsistent dans le pays », a déclaré De Schutter.

    En plus d’examiner l’adéquation des prestations de protection sociale, l’expert évaluera la qualité des systèmes de santé, de logement et d’éducation du pays. Il passera également en revue la situation des groupes touchés de manière disproportionnée par la pauvreté, notamment les femmes, les enfants, les personnes en situations de handicap, les personnes âgées et les migrants, souligne la même source.

    #Maroc #ONU #HCDH #Olivier_de_Schutter

  • Entretien avec la commissaire des droits de l’homme – Eléments de langage

    Tags : Maroc, HCDH, Commissariat des droits de l’homme, Navi Pillay, Sahara Occidental,

    -Souligner l’importance que le Maroc accorde à la visite de Mme Pillay et lui rendre hommage personnellement pour son leadership et à l’ensemble du personnel du HCDH exerçant au siège et sur le terrain.

    -Féliciter Mme Pillay pour les progrès notables et reconnus achevés durant son mandat, tant au niveau du siège que sur le terrain, notamment dans l’appui des organes et mécanismes internationaux en charge des droits de l’homme et le suivi des situations des droits de l’homme.

    -Saluer l’engagement permanent et la détermination constante de Mme la Haut Commissaire pour la défense de la cause des droits de l’Homme dans le monde, loin de toute instrumentalisation et exploitation des nobles principes des droits de l’homme.

    -Apprécier la vision stratégique et l’approche de Mme Pillay à développer sa relation avec les pays à travers le dialogue et la consultation et à traiter toutes les questions relevant de son mandat non seulement avec la neutralité voulue mais aussi avec une grande sagesse.

    -Saluer le rôle crucial joué par la Haut Commissariat pour faire aboutir le processus intergouvernemental en cours pour la réforme du système des organes des traités, auquel le Maroc a apporté sa contribution et a appuyé la vision de la Haut Commissaire dans ce sens.

    -Se féliciter du fort degré de coopération et des rapports exemplaires et de confiance entre le Haut Commissariat et le Royaume, grâce à l’implication personnelle et l’engagement déterminé de Mme la Haut Commissaire et de son équipe.

    -Souligner l’interaction soutenue du Maroc avec l’Examen Périodique Universel, les Organes des Traités et les procédures spéciales (9 visites depuis 2000). Il continuera de les accueillir conformément à son engagement en 2011, à faciliter leur mission, à travers un accès sans entrave à l’ensemble de son territoire nationale et à répondre à leurs observations et recommandations, en tirant profit de leurs évaluations.

    -Rappeler que les discussions sont en cours avec 10 titulaires de mandats pour concrétiser des visites au Royaume au cours des années 2014 et 2015.

    -Rappeler l’effort considérable déployé par le Maroc en vue de soutenir les activités de promotion et de protection des droits de l’Homme du HCDH, en portant, depuis 2008, sa contribution volontaire au budget du HCDH à 1 million de dollars qui n’est pas liée à un programme particulier.

    -Réitérer la volonté du Maroc de poursuivre son engagement avec le HCDH sur des bases de coopération, confiance, responsabilité et transparence.

    -Se féliciter du bon déroulement de la Mission technique du HCDH qui témoigne de l’approche constructive et l’ouverture du Maroc sur les mécanismes internationaux des Droits de l’Homme.

    -Souhaiter que l’esprit et le dialogue qui ont prévalu avant et pendant la visite puissent se poursuivre, en vue de consolider notre partenariat prometteur.

    -Rappeler que le processus de réformes et de renforcement du dispositif institutionnel relatif à la promotion et la protection des droits de l’Homme, a été poursuivi, et a permis de doter le pays de mécanismes à caractère général ou spécifique. Il s’agit d’un vaste processus initié par Sa Majesté le Roi qui a permis l’adoption de la nouvelle Constitution en 2011.

    -Le processus de mise en œuvre de cette constitution qui a consacré le respect ultime et irréversible des droits de l’Homme tels qu’ils sont universellement reconnus se poursuit avec l’adoption progressive d’un plan législatif ambitieux qui couvre notamment, le code de la presse, le code de procédure pénale, la réforme de la Justice Militaire et la Justice Civile….

    -Saluer le rôle et le dynamisme de la société civile marocaine fortement engagée dans le domaine des droits de l’Homme et qui apporte un soutien précieux aux efforts des institutions de l’Etat dans la consolidation de l’Etat de Droit.

    -Souligner l’approche humaniste et globale adoptée par le Maroc suite aux Hautes Instructions Royales sur l’adoption d’une nouvelle politique migratoire en cours de mise en œuvre à travers la régularisation des réfugiés et migrants et l’élaboration de trois dispositifs juridiques spécifiques dédiés à l’asile, la traite des personnes et à l’immigration.

    -Rappeler l’engagement du Maroc à promouvoir un modèle de développement en Afrique privilégiant l’appropriation par le Continent de son avenir en s’appuyant sur ses propres potentialités.

    II- Eléments de langage concernant la Question Nationale :

    1-Droits de l’Homme et développement au Sahara :

    -Le Maroc veille à la mise en œuvre de ses engagements nationaux et internationaux pour l’amélioration de la situation des droits de l’homme et le renforcement de leur protection sur l’ensemble du territoire national ;

    -Rappeler le travail accompli et reconnu des Commissions régionales du CNDH au niveau des Province du Sud et la décision du Gouvernement de répondre aux plaintes et propositions émanant du (CNDH) dans un délai de trois mois;

    -Rappeler la dimension des droits de l’Homme de l’initiative marocaine d’autonomie de 2007 qui représente le cadre idoine d’une solution de compromis au différend régional sur le Sahara marocain. Elle constitue un cadre démocratique pour l’exercice des droits individuels et collectifs de la population concernée, et assure la réunification des familles séparées;

    -Le Modèle de développement régional pour la région du Sahara  s’inscrit dans la continuité des efforts du Maroc en faveur du développement humain de la population locale  dans sa dimension économique, sociale, culturelle et environnementale;

    -Le rythme d’accroissement de l’Indicateur de développement humain (IDH) dans les provinces du Sud est supérieur à la moyenne enregistrée dans les autres régions du Royaume. Ce qui témoigne de la réussite de la politique volontariste, structurée et judicieuse adoptée par le Maroc depuis le départ du colonisateur espagnole.

    -Le Maroc attend que soient reconnus ses efforts en matière de protection et de promotion des droits de l’Homme (CNDH, procédures spéciales du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies, mesures internes pour la protection des droits de l’Homme) qui doivent être dûment pris en compte par le Secrétariat des Nations Unies.

    2- Droits de l’Homme des populations de Tindouf  et responsabilité de l’Algérie:

    -Mettre l’accent sur la dimension régionale du conflit du Sahara, ainsi que le rôle de l’Algérie dans le prolongement de ce conflit;

    -L’Algérie et le Polisario instrumentalisent méthodiquement les droits de l’Homme à des fins politiques et pour tromper l’opinion publique internationale et détourner son attention sur le dynamisme générée par l’initiative marocaine d’autonomie jugée par le Communauté internationale de sérieuse et crédible;

    -Le Polisario n’est qu’un simple acteur non étatique et un mouvement séparatiste, Il n’a, par conséquent aucun statut juridique pour prétendre coopérer avec les mécanismes onusiens en charge des droits de l’homme. C’est à l’Algérie pays hôte de ce mouvement d’assurer la protection des droits des populations des Camps.

    -Exprimer les préoccupations du Maroc et de la communauté internationale sur le drame des populations dans les camps de Tindouf, particulièrement les violations graves relayées par les médias et ONG internationaux ;

    -Enoncer les violations graves des droits de l’Homme dans les Camps de Tindouf, ou les populations séquestrées endurent les affres de l’esclavage, de la pauvreté et des restrictions systématiques aux libertés de mouvement, d’association et d’expression : cas de M. Mustapha Salma Ouled Sidi Mouloud, le Chanteur Najem Allal menacé de mort à Tindouf, et les deux Sahraouis tués par l’armée algérienne le 5 janvier 2014.

    -Insister sur la responsabilité de l’Algérie sur les violations des droits de l’homme dans les camps de Tindouf  qui continue de dénier systématiquement aux populations des Ces Camps la Liberté d’expression, de libre circulation, de l’intégration dans le pays d’accueil ou du retour à la Mère patrie, a été systématiquement dénié aux populations.

    -Rappeler que le respect des droits des marocains séquestrés à Tindouf passe par la satisfaction urgente de l’exigence du recensement de cette population que l’Algérie continue de refuser malgré les appels de la communauté internationale.

    3- Questions susceptibles d’être abordées par la Haut Commissaire :

    -Souligner que le refus de certains ONG de rencontrer M. Andreas Compass à l’Hôtel est motivé par leur quête de légitimité et de politisation de sa mission et que la pratique avec les procédures spéciales a été de les rencontrer à l’Hôtel.

    -Les associations marocaines des droits de l’Homme sont traitées sur le même pied d’égalité dans le cadre de la Loi marocaine et ne manquent pas de relever des violations, quand elles estiment qu’il y en a, sur l’ensemble du territoire marocain, sans distinction entre Sahara et le reste du pays;

    -Rappeler qu’Aminatou Haïdar (Présidente de la soi-disant CODESA) a bénéficié des indemnisations et a ensuite collaboré, sous contrat, au travail de l’Instance Equité et Réconciliation. (au total, 23.677 personnes ont bénéficié des indemnisations de l’IER dont 5.294 originaires des provinces du sud, soit 22%).

    -Le territoire national, y compris les Provinces sahariennes est ouvert aux journalistes représentant les medias internationaux qui font leur travail en toute liberté. De même, de nombreux diplomates, parlementaires, hommes d’affaires, représentants d’Organisations internationales, intergouvernementales et non gouvernementales, notamment des droits de l’Homme, et autres personnalités étrangères l’ont visité sans entraves ;

    -Même les activistes séparatistes, qu’ils résident dans les provinces sahariennes, dans le reste du Royaume, ou ailleurs, circulent librement au Sahara, voyagent à l’intérieur du Maroc ou à l’étranger, avec des passeports marocains, sans jamais être inquiétés s’ils n’ont pas commis d’actes prohibés par la loi.

    #Maroc #Sahara_Occidental #ONU #HCDH #Navi_Pillay

  • Pegasus : Le HCDH enfonce le Maroc

    Pegasus : Le HCDH enfonce le Maroc

    Pegasus, HCDH, Maroc, logiciels espions,, piratage, hacking, Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme,

    Le droit à la vie privée est de plus en plus menacé par l’utilisation de technologies numériques modernes en réseau, dont les caractéristiques en font des outils de surveillance, de contrôle et d’oppression, selon un nouveau rapport des Nations unies, exhortant les Etats à mieux encadrer et réglementer ces outils.

    Le rapport du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) a ainsi examiné trois domaines clés : l’utilisation abusive d’outils de piratage intrusifs (logiciels espions) par les autorités publiques, le rôle clé des méthodes de cryptage robustes dans la protection des droits de l’homme en ligne, et les impacts de la surveillance numérique généralisée des espaces publics, à la fois hors ligne et en ligne.

    Le document de l’ONU décrit en détail comment des outils de surveillance tels que le logiciel Pegasus peuvent transformer la plupart des smartphones en dispositifs de surveillance 24 heures sur 24. De tels outils permettent ainsi à l’intrus d’accéder non seulement à tout ce qui se trouve « sur nos mobiles, mais aussi de les armer pour espionner nos vies », a-t-elle souligné.

    Pegasus, un scandale international

    En juillet 2021 une enquête mondiale menée par des médias internationaux a révélé l’utilisation, entre autres, par le Maroc du logiciel d’espionnage Pegasus mis au point par l’entreprise sioniste NSO Group. Des journalistes marocains et internationaux ainsi que des hommes politiques étrangers figurent parmi les victimes de ce logiciel.

    Selon Omaima Abdeslam, représentante du Front Polisario à Genève « le Maroc n’a pas seulement espionné ses citoyens, mais tous ceux qui parlent des violations marocaines au Sahara occidentale, notamment les activistes sahraouis » et même des hauts responsables européens à l’image des certains ministre et cadres français, ajoute-t-elle.

    Ce scandale international a été révélé par seize rédactions coordonnées par l’organisation Forbidden Stories, avec l’appui technique d’Amnesty International, se basent sur une liste de plus de 50 000 numéros de téléphone, présélectionnés par certains clients de NSO Group pour une éventuelle mise sous surveillance.

    Pegasus qui permet de prendre le contrôle d’un téléphone, donne accès à l’intégralité du contenu de l’appareil ainsi qu’à son microphone et à sa caméra. A côté du Maroc, une dizaine d’autres pays ont été pointés du doigt par les auteurs de l’enquête journalistique baptisée Projet Pegasus.

    #Maroc #HCDH #Espionnage #Pegasus #LogicielsEspions #NSOGroup

  • ONU : Un autrichien pressenti pour diriger le HCDH

    ONU : Un autrichien pressenti pour diriger le HCDH

    ONU, Commissariat aux droits de l’homme, HCDH, Volker Tuerk, Michelle Bachelet,

    BERLIN (AP) – Le chef des Nations Unies, Antonio Guterres, a proposé un diplomate autrichien chevronné pour diriger le bureau des droits de l’homme de l’organisme mondial à un moment où il fait face à de vives critiques de la Chine pour avoir accusé Pékin d’abus contre les minorités musulmanes.

    La proposition distribuée aux États membres mercredi soir par Volker Tuerk, actuellement sous-secrétaire général à la politique au bureau de Guterres, doit être approuvée par l’Assemblée générale des Nations unies.

    Tuerk, qui a passé de nombreuses années à travailler pour l’agence des Nations Unies pour les réfugiés, succéderait à Michelle Bachelet du Chili en tant que Haut-Commissaire aux droits de l’homme, basée à Genève.

    Le mandat de Bachelet s’est terminé en août avec la publication d’un rapport très attendu sur les droits de l’homme dans la région occidentale du Xinjiang en Chine. Le rapport accuse Pékin de graves violations des droits de l’homme contre les Ouïghours et d’autres groupes ethniques majoritairement musulmans qui pourraient constituer des « crimes contre l’humanité ».

    La Chine a fustigé le rapport , accusant le bureau des droits de l’ONU de fabrication et se permettant d’être utilisé par les nations occidentales.

    Tuerk peut également s’attendre à subir des pressions de la part des militants des droits de l’homme. La secrétaire générale d’Amnesty International, Agnès Callamard, a déclaré qu’il était nommé « à un moment où les droits humains sont gravement menacés dans le monde ».

    « Immédiatement, il doit aider à façonner une réponse efficace en matière de droits de l’homme et à rendre compte de la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine, de la persécution par la Chine de millions d’Ouïghours et de bien trop de crises oubliées », a-t-elle déclaré dans un communiqué, désignant le Yémen, le Congo et Birmanie comme exemples. « Son programme devrait également inclure le renforcement de la réponse des droits de l’homme au changement climatique et à la montée des inégalités. »

  • Corruption: contributions financières du Maroc « sans affectation spéciale »

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, HCDH, Navi Pillay, droits de l’homme,

    Selon une note envoyée le 3 juin 2013, le Maroc a décidé le surseoi de sa contribution au financement des activités du HCDH, qui s’élève à un million de dollars et ce en attendant l’adoption de la résolution sur le Sahara Occidental par le Conseil de Sécurité de l’ONU et l’évaluation de la réaction et des différentes positions de la Haut Commissaire, Mme Navanethem Pillay, au sujet de sa rencontre avec Mohamed Abdelaziz, le 29 mai 2013.

    Après avoir rendu les services exigées par Rabat, Mme Pillay a reçu le montant d’un million de dollars américains.

    La note marocaine rappelle que:

    – Mme Pillay a toujours adopté une position de réserve et fait preuve de neutralité à l’égard aussi bien durant la phase de négociations qu’après l’adoption de la résolution 2099 du CS sur le Sahara Occidental

    – A refusé de prendre une photo avec Mohammed Abdelaziz et s’est abstenue de faire une déclaration à la presse ou de publier un communiqué du HCDH sur sa rencontre avec lui

    – Mme Pillay a inscrit cette dernière démarche dans le cadre des relations de coopération Maroc/CDH et de son estime de l’engagement régulier du Maroc et son soutien aux efforts du HCDH en faveur de la promotion et de la protection des droits de l’homme.

    Dans sa lettre de remerciement, « Mme Pillay exprime son appréciation de voir que cette contribution financière soit « sans affectation spéciale », ce qui « lui donne de la souplesse dans son utilisation » et « relève que la contribution volontaire du Maroc « est un exemple qu’elle soulignera dans ses discussions avec d’autres gouvernements de la région ».

    Le Maroc contribue participe aussi avec un montant de 5 millions de dollars dans le cadre des Donateurs pour le Mali. Rabat contribue aussi dans le financement de la Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre (UNFICYP), l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (UNOCI) et l’Opération hybride Union Africaine-Nations Unies au Darfour (UNAMID).

    Au Sahara Occidental, où le Maroc est une partie béligérante, contribue aussi au financement de la MINURSO avec un montant de 3 millions de dollars US qu’il prend le soin de récupérer moyennant a fraude dans la facturation dans les hotels de El Aaiun. Est-ce la raison pour laquelle l’ONU n’arrive même pas à imposer au Maroc le changement des plaques de ses voitures opérant au Sahara Occidental?

    #Maroc #Sahara_Occidental #ONU #HCDH #Navi_Pillay

  • Israël-Palestine : les responsables de violations du droit international devront rendre des comptes (ONU)

    La cheffe des droits de l’homme de l’ONU, a appelé, samedi, au strict respect du droit international en Israël et dans le territoire palestinien occupé.

    La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet a appelé toutes les parties à prendre des mesures pour désamorcer la situation de plus en plus alarmante en Israël et dans le territoire palestinien occupé.

    « Au cours des 10 derniers jours, la situation dans les territoires palestiniens occupés et en Israël s’est détériorée à un rythme alarmant », a déclaré Mme Bachelet. Selon la Haut-Commissaire, les tensions dans le quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem-Est occupée, déclenchées par des menaces d’expulsions forcées de familles palestiniennes ; la forte présence des forces de sécurité israéliennes et la violence autour de la mosquée al Aqsa pendant le ramadan ; la grave escalade des attaques depuis et contre Gaza; et les incitations choquantes basées sur la race en Israël ont toutes conduit à des attaques vicieuses et à une augmentation du nombre de victimes dans le territoire palestinien occupé et en Israël.

    « Plutôt que de chercher à calmer les tensions, la rhétorique incendiaire des dirigeants de tous bords semble chercher à exciter les tensions plutôt qu’à les calmer », a déploré Mme Bachelet. « Une fois de plus, nous voyons des vies perdues et des personnes terrifiées forcées de fuir ou de se cacher chez elles, soumises à des attaques menées par les deux parties, ce qui peut constituer de graves violations du droit international humanitaire », a-t-elle prévenu.

    La Haut-Commissaire a averti que les tirs aveugles d’un grand nombre de roquettes par des groupes armés palestiniens sur Israël, y compris des zones densément peuplées, sont en violation flagrante du droit international humanitaire et équivalent à des crimes de guerre.

    D’importantes frappes aériennes et bombardements israéliens ont été menés depuis la terre et la mer vers des zones densément peuplées dans la bande de Gaza. Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) craint que certaines attaques des Forces de défense israéliennes (IDF) aient visé des biens civils qui, en vertu du droit international humanitaire, ne satisfont pas aux exigences pour être considérés comme des objectifs militaires.

    Le non-respect des principes de distinction, de proportionnalité et de précaution dans la conduite des opérations militaires constitue une grave violation du droit international humanitaire et peut constituer des crimes de guerre, a rappelé le HCDH.

    « J’exhorte les deux parties à garantir le strict respect de leurs obligations en vertu du droit international. Israël, en tant que puissance occupante, a le devoir d’assurer un accès sans entrave à l’aide humanitaire dans la bande de Gaza », a déclaré Mme Bachelet « Les personnes responsables de violations devront rendre des comptes », a souligné la cheffe des droits de l’homme de l’ONU.

    Israël doit protéger tous ses citoyens et résidents sans discrimination
    La Haut-Commissaire a également appelé le gouvernement israélien à prendre des mesures pour endiguer la flambée inquiétante de violence entre les groupes d’extrême droite, y compris les colons israéliens, et les citoyens palestiniens d’Israël, dans des villes comme Lod, Jaffa, Ramle et Haïfa.

    La nature apparemment hautement organisée de certaines attaques ainsi que les propos incendiaires qui peuvent constituer une incitation à la haine et à la violence raciales et religieuses sont particulièrement préoccupants, souligne le HCDH.

    Des informations indiquent que dans certains cas, des colons sont arrivés en convois organisés depuis les colonies israéliennes de Cisjordanie pour rejoindre des groupes locaux. Des attaques violentes ont également été perpétrées par certains citoyens palestiniens d’Israël. Des émeutes ont eu lieu à Bat-Yam, Jaffa et Saint Jean d’Acre cette semaine, notamment des attaques contre des lieux de culte et du patrimoine culturel.

    « Je suis particulièrement préoccupé par les informations selon lesquelles la police israélienne n’est pas intervenue là où des citoyens palestiniens d’Israël ont été violemment attaqués, et que les médias sociaux sont utilisés par des groupes d’extrême droite pour rallier des gens pour apporter ‘des armes, des couteaux, des gourdins, des coups de poing’ à utiliser contre les citoyens palestiniens d’Israël », a déclaré Mme Bachelet.

    Des rapports font également état d’un recours excessif et discriminatoire à la force par la police contre des citoyens palestiniens d’Israël, dont des centaines ont été détenus en lien avec d’incidents de violence.

    « Je rappelle au gouvernement israélien son devoir de protéger tous ses résidents et citoyens sans discrimination fondée sur les notions de ‘nation’, d’origine religieuse ou ethnique, et d’assurer l’égalité de traitement devant la loi », a déclaré Mme Bachelet. « Les dirigeants politiques doivent s’abstenir de toute action qui aggraverait les tensions, mais doivent prendre des mesures pour prévenir et combattre l’incitation à la haine et à la violence et veiller à ce que tous les citoyens d’Israël soient pleinement et également protégés, notamment en prenant des mesures préventives », a-t-elle ajouté.

    La cheffe des droits de l’homme de l’ONU s’est également dit profondément troublée par l’utilisation signalée de balles réelles par les forces de sécurité israéliennes dans le contexte de manifestations et d’affrontements en Cisjordanie, qui a entraîné la mort de 10 Palestiniens rien que pour la journée du 14 mai.

    Le HCDH a rappelé que tout usage de la force par les forces de sécurité israéliennes en Cisjordanie doit respecter les Principes de base sur l’usage de la force et des armes à feu par les forces de l’ordre. Ces principes stipulent en particulier que les armes à feu ne peuvent être utilisées que contre des individus représentant une menace imminente de mort ou de blessures graves, et uniquement en dernier ressort. « Dans une situation d’occupation, le recours injustifié et illégal aux armes à feu par les forces de l’ordre peut constituer un crime de guerre », a averti le HCDH.

    La Haut-Commissaire a appelé à ce que des enquêtes indépendantes, transparentes et approfondies soient menées sur toutes les allégations de violations du droit international relatif aux droits de l’homme et du droit international humanitaire.

    « L’histoire récente nous a montré comment une situation aussi grave peut évoluer avec des conséquences tout à fait catastrophiques pour des milliers de civils », a déclaré Mme Bachelet. « Il ne peut y avoir de gagnant, pas de paix durable résultant de la poursuite du cycle de la violence », a insisté la Haut-Commissaire qui a exhorté toutes les parties – « et les États influents » – à prendre des mesures immédiates pour garantir le respect du droit international, apaiser les tensions et œuvrer pour résoudre – plutôt qu’attiser – le conflit.

    ONU Info, 15 mai 2021

    Etiquettes : Israël, Palestine, Hamas, Ghza, HCDH, ONU, Michelle Bachelet,