Étiquette : HCR

  • Tunisie : des migrants évacués par la police après deux mois de sit-in

    Tags : Tunisie, migrants subsahariens, HCR,

    Les ressortissants subsahariens présents sur le territoire tunisien veulent quitter à tout prix ce pays dont le président a tenu un discours très dur contre l’immigration clandestine. Chassés de plusieurs villes, ils sont nombreux à avoir trouvé refuge aux abords du siège du Haut commissariat aux réfugiés. Le HCR a suspendu l’examen de leurs demandes et les forces de l’ordre les ont délogés par la force.

    Installés dans un camp improvisé de tentes, sans toilettes ni eau pour se laver, ces ressortissants d’Afrique subsaharienne, cherchent à être évacués vers des pays tiers, mais le HCR vient de suspendre l’examen de leurs dossiers. Sur sa page Facebook, l’institution onusienne a précisé avoir stoppé « toutes les activités d’enregistrement et de pré-enregistrement du 31 mars au 17 avril en raison d’une migration du système d’enregistrement et d’identité ». Une suspension « temporaire » qui concerne « toutes les opérations du HCR dans le monde ».

    Le porte-parole du ministère tunisien de l’Intérieur, Faker Bouzghaya, a affirmé que la police était intervenue « à la demande du HCR » et que 80 migrants avaient été interpellés, dont 30 placés en garde à vue. Ils « bloquent le passage », les riverains ne « peuvent plus sortir de chez eux », a affirmé un habitant du quartier selon lequel cette situation dure « depuis plus de 25 jours ».

    Dans une lettre ouverte, un groupe de demandeurs d’asile et migrants d’une quinzaine de pays subsahariens a expliqué qu’ils s’étaient « réfugiés » près du HCR après avoir « été chassés » de plusieurs villes de Tunisie, suite à un discours en février du président Kaïs Saïed pourfendant l’immigration clandestine. « La Tunisie n’est pas sûre et nous ne pouvons plus rester ici », ont-ils écrit, demandant à être « évacués immédiatement vers tout autre pays sûr qui nous accepte et nous respecte en tant qu’être humain ».

    #Tunisie #Migration #Migrants_subsahariens

  • L’arroseur arrosé: Omar Hilale manipulé par Athar Khan

    Tags : Maroc, HCR, Omar Hilale, Genève, Athar Khan, Envoyé Spécial pour le Sahara Occidental,

    Omar Hilale, qui se faisait passer par le grand manipulateur était en réalité manipulé par Sultan Athar Khan, le Chef du Cabinet du Haut Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés.

    Athar Khan aspirait au poste d’Envoyé Personnel du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara Occidental. Pour réaliser ses desseins, il comptait utiliser la diplomatie marocaine à travers l’ancien ambassadeur du Maroc à Genève, Omar Hilale, qui représente actuellement son pays auprès des Nations Unies à New York.

    Il faisait semblant de se livrer à des « confidences amicales » en apportant des informations qui n’étaient que des grossiers mensonges à l’instar de ce qu’il a raconté sur Mhamed Khadad, le coordinateur du Polisario avec la MINURSO. C’est lui qui a qualifié M. Ross d’alcoolique.

    Hilale a mordu l’hameçon et a proposé que le Maroc recommande Khan pour succéder M. Christopher Ross, le diplomate américain en charge du dossier du Sahara Occidental à l’ONU.

    En effet, dans une de ses correspondances, Omar Hilale rapporte que « M. Athar Sultan Khan, Chef de Cabinet de M. Antonio Guterres, Haut Commissaire pour les Réfugiés, a regretté d’avoir décliné l’offre d’occuper le poste de Représentant Spécial. M. Khan reste, toutefois, intéressé par le poste et serait disposé à l’occuper, au cas où la proposition du SG de l’ONU au sujet de Wolfgang ne serait pas acceptée par le Maroc ».

    Hilale ajoute que « M.Khan a exprimé à son entourage sa difficulté à faire part, au DPKO; de son intérêt pour ce poste, après l’avoir décliné ». Des propos truffés de contradictions.

    « De l’avis de cette mission, la nomination de M; Atha Khan; serait bénéfique pour notre pays, car il a donné, durant ces dernières années au HCR; d’énormes gages de sympathie à l’égard du Maroc et une profonde compréhension de la complexité et la sensibilité de l’affaire du Sahara », indique-t-il.
    « Dans ce contexte, conclue-t-il, et au cas où il serait intéressé par M. Khan, notre pays pourrait; afin de ne pas éveiller les soupçons de Ross; le Polisario voire même le DPKO, demander à Paris de relancer sa nomination ».

    Source : Maroc-leaks, 05/11/2022

    #Maroc #HCR #Sahara_Occidental #Athar Khan #Omar_Hilale

  • Sahara Occidental : Séminaire sur les mesures de confiance

    Sahara Occidental : Séminaire sur les mesures de confiance

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, mesures de confiance, ONU, HCR, réfugiés sahraouis,

    Rappel historique

    L’organisation de séminaires figure parmi les quatre types d’activités initialement proposées par le Haut Commissariat au Réfugiés (HCR) en 2003, à la demande du Conseil de Sécurité, dans le cadre des mesures de confiance (CBM).

    Cette composante du package de mesures de confiance était ensuite rappelée dans les plans d’action proposés par le HCR, mais sa mise en œuvre, sans être écartée, a été reléguée au second plan au gré de l’évolution et surtout du blocage intervenu dans la réalisation des échanges de visites familiales.

    Le Maroc avait marqué son accord de principe pour l’organisation de cette activité à l’occasion de la soumission par le HCR de son premier Plan d’action en 2004.

    Le Maroc a réitéré son accord notamment lors de la réunion de discussion du programme des (CBM) tenue à Genève les 9 et 10 février 2011.

    L’accord du Maroc a d’ailleurs été repris par le Secrétaire Générale des Nations Unies et dans des communiqués du HCR.

    Le Maroc s’est également engagé dans la discussion des mesures effectives de mise en œuvre du séminaire, dans le cadre du Plan d’Action mis à jour en 2011.

    Nature du Séminaire

    Le séminaire, qui est une activité apolitique et à caractère strictement humanitaire, est destiné à permettre la discussion sur des questions non politiques entre des participants provenant de nos Provinces du Sud et des camps de Tindouf en Algérie.

    Le sujet de discussion choisi par le HCR, après consultations avec les parties, porte sur la culture, le patrimoine et les traditions hassanies

    Le séminaire est prévu de se dérouler, en terrain neutre, à Madère au Portugal du 12 au 16 septembre 2011.

    Les participants aux séminaires proviendront de tranches d’age, de milieux sociaux divers et seront sélectionnés

    Observations et commentaires

    L’organisation du séminaire de Madère permet à notre pays d’atteindre les objectifs suivants :

    1. honorer l’engagement et réitérer notre soutien effectif aux mesures de confiance dans le but de contribuer à faire avancer les négociations politiques

    2. garder l’initiative sur le volet humanitaire, et ce faisant, entretenir le momentum de l’initiative d’autonomie et mettre en valeur l’attitude proactive du Maroc.

    3. préserver la possibilité d’opposer notre refus sur des questions bien plus problématiques telles que les visites familiales par voie terrestre ou les opérations de déminage conjoint avec le polisario.

    L’organisation du séminaire ne correspond pas à un élément nouveau, et encore moins à un changement majeur, dans la mise en œuvre des mesures de confiance. Il s’agit de la mise en œuvre d’un engagement anciennement souscrit.

    Le séminaire devant se dérouler en dehors du territoire national, il ne devrait pas, en principe, induire des conséquences directes et immédiates pour la situation sur le terrain dans nos provinces du Sud.

    Le risque d’instrumentalisation de l’évènement par nos adversaires, notamment sur le plan de la propagande, ne peut pas, à l’évidence, être totalement écarté, comme c’est le cas pour tout autre évènement.

    Les termes de référence du séminaire ont été conçues pour circonscrire ces risques et pourraient éventuellement être ajustées pour nous prémunir davantage contre cette éventualité.

    La dérogation de nos adversaires aux termes de référence y afférentes serait une occasion pour le Maroc de :

    1. attaquer le polisario sur le non respect de ses engagements et notamment le peu de cas qu’il fait du volet humanitaire.

    2. suspendre notre participation au séminaire, à l’instar de l’annulation de la tentative d’organisation d’un évènement similaire en 2007 et en imputer la responsabilité à nos adversaires.

    3. consolider notre marge de manœuvre en ménageant la possibilité de refuser des propositions formulées par le HCR

    Conclusion

    Le refus éventuel de participer au séminaire s’avérera préjudiciable à notre pays, à plus forte raison, si il n’est pas étayé par des arguments solides et recevables du point de vue de nos interlocuteurs du HCR.

    A cet égard, il serait judicieux d’inviter les FAR à réexaminer leur position à la lumière des éléments énoncés ci-haut, et d’apporter toute suggestion de mesures à incorporer dans les termes de références pour dissiper le scepticisme exprimé à l’égard de ce projet de séminaire.

    #Maroc #Sahara_Occidental #ONU #HCR #CBM #Mesures_de_confiance

  • Guterres soutient le Maroc dans la question du Sahara

    Guterres soutient le Maroc dans la question du Sahara

    Maroc, Sahara Occidental, Antonio Guterres, HCR, Omar Hilale, recensement, aide humanitaire, réfugiés sahraouis,

    Lors de l’annonce de sa candidature pour succéder le coréen Ban Ki-moon, la presse marocaine n’a pas caché sa joie. Il est très apprécié au Maroc, sentiment clairement manifesté dans une lettre qu’il a reçu de l’ancien ministre marocain des affaires étrangères et aujourd’hui Premier Ministre, Saadeddine El Othmani et où il disait que son institution, le HCR, « joue, incontestablement, un rôle positif dans le différend régional sur le Sahara marocain ».

    Deux ans après son arrivée à la tête du HCR, en 2007 plus précisément, Antonio Guterres a voyagé au Maroc où il a conclu avec le gouvernement marocain un accord de coopération entre le HCR et le Maroc. Rabat lui fournira chaque année un million de dollars comme contribution au budget de l’institution onusienne. Une méthode de soudoiement que Rabat a utilisé aussi avec le HCDH et avec laquelle il a réussi á neutraliser Mme Navi Pillay.

    En 2009, Guterres aura toujours une oreille très attentive auprès des marocains. Il se déplace aux camps des réfugiés sahraouis en Algérie et il va mettre sur table une revendication très chère au Maroc : le recensement des réfugiés sahraouis. En réaction à la réponse négative des autorités sahraouies, Guterres réduit l’aide humanitaire en l’ajustant au chiffre de 90.000 personnes. Ainsi, il a mis définitivement, début 2010, fin à la version des 160.000 réfugiés donné par le Front Polisario. En 2013, il déclina une rencontre sollicitée par le défunt président sahraoui, Mohamed Abdelaziz.

    Selon un courrier confidentiel de la diplomatie marocaine, l’ambassadeur, à l’époque, du Maroc à Genève, Omar Hilale, explique que son argumentaire tenu auprès d’Athar Sultan Khan, chef de cabinet d’António Guterres, a permis de convaincre le Haut-commissaire aux réfugiés de décliner une rencontre avec l’ancien dirigent du Polisario. Suite aux révélations sur la collaboration et le parti pris du suédois Anders Kompass avec le Maroc, le président du HCDH a pris le soin de l’éloigner des bureaux de l’ONU. Cependant, la taupe marocaine au HCR n’a pas été dérangé et il continue, jusuqu’à présent, à exercer le poste de chef de cabinet du président du HCR.

    Selon Omar Hilal, Antonio Guterres a une attitude bienveillante à l’égard du Maroc sur le dossier du Sahara:

    Griefs retenus contre Guterres quand il était à la tête du HCR:

    – A refusé de recevoir le défunt Président de la RASD
    – A accordé des audiences à une délégation du CORCAS et autres représentant du Makhzen
    – A fermé les yeux sur la corruption de ses proches collaborateurs (Athar Khan, el Hilo etc…)
    – A participé à la fête du trône
    – A répondu favorablement à la demande du Maroc concernant le recensement des réfugiés sahraouis des camps de Tindouf;
    – Ne s’est pas opposé à la correction du rapport conjoint PAM-HCR sous la pression du Maroc;

    (Dans ce document, Hillal a remis un argumentaire à Guterres afin de le convaincre de ne pas recevoir le défunt Président de la RASD)

    Dans cette note, le Maroc marque sa « satisfaction quant à la relation de coopération et de partenariat exemplaire qu’il entretient avec votre agence, notamment pour la mise à niveau de son cadre juridique et institutionnel national pour la protection des réfugiés: Parallèlement, le Maroc se réjouit des liens de confiance qu’il a tissés avec le Haut Commissariat, permettant ainsi de clarifier, dans le dialogue et la transparence, les interrogation ou incompréhensions pouvant survenait occasionnellement ».

    La question du recensement des réfugiés sahraouis de Tindouf:

    Dans le but de répondre aux exigeances marocaines, Guterres a réduit l’aide humanitaire destinée aux réfugiés sahraouis en réduisant leur chiffre de 120.000 à 90.000.

    #Maroc #Sahara_Occidental #ONU #HCR #Réfugiés_sahraouis #Antonio_Guterres

  • Maroc : les migrants africains manifestent devant le HCR à Rabat

    Maroc : les migrants africains manifestent devant le HCR à Rabat

    Maroc, Melilla, migrants africains, HCR, Rabat, manifestation,

    Maroc – Des migrants africains manifestent devant les bureaux du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés à Rabat après que des dizaines d’entre eux soient morts en tentant de passer dans la ville autonome espagnole de Melilla. Ils disent avoir été maltraités par le gouvernement marocain.

    #Maroc #Melilla #HCR #MigrantsAfricains

  • Conseil de Sécurité : Prévisions mensuelles de décembre 2021

    Conseil de Sécurité : Prévisions mensuelles de décembre 2021

    ONU, Niger, covid19, HCR, Somalie, RDC, Congo – Conseil de Sécurité : Prévisions mensuelles de décembre 2021

    En décembre, le Niger assurera la présidence du Conseil de sécurité. Le Niger devrait organiser un débat ouvert sur « la sécurité dans le contexte du changement climatique ». Le président nigérien Mohamed Bazoum devrait présider cette réunion. Le Secrétaire général António Guterres et le Président de la Commission de l’Union africaine Moussa Faki Mahamat sont les présentateurs attendus.

    Le briefing annuel du Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, aura également lieu en décembre. Le briefing se concentrera sur la situation des réfugiés dans plusieurs cas spécifiques de pays à l’ordre du jour du Conseil.

    Les membres du Conseil de sécurité devraient tenir des consultations sur la mise en œuvre des résolutions 2532 et 2565, qui demandaient respectivement une cessation des hostilités dans toutes les situations à l’ordre du jour du Conseil pour combattre la pandémie de COVID-19 et une pause humanitaire pour faciliter la livraison des vaccins COVID-19 dans les zones de conflit armé.

    Le Conseil de sécurité doit tenir son débat semestriel sur le mécanisme international résiduel pour les tribunaux pénaux (IRMCT). Le président de l’IRMCT, le juge Carmel Agius, et son procureur, Serge Brammertz, devraient faire un exposé pendant le débat et rencontrer auparavant le groupe de travail informel sur les tribunaux internationaux.

    Les présidents sortants des organes subsidiaires du Conseil de sécurité devraient faire un exposé au Conseil en décembre pour partager leur expérience en matière de facilitation du travail de ces organes subsidiaires.

    Le Conseil devrait également recevoir son exposé annuel des présidents de ses comités de lutte contre le terrorisme : le Comité des sanctions contre l’État islamique en Iraq et au Levant (ISIL/Da’esh) et Al-Qaida (1267/1989/2253), le Comité contre le terrorisme (CCT) (1373) et le Comité 1540. Le Conseil devrait également adopter des résolutions renouvelant les mandats de la :

    la Direction exécutive du Comité contre le terrorisme (CTED) ; et
    l’Équipe d’appui analytique et de surveillance des sanctions 1267/1988 (Équipe de surveillance) et le Bureau du Médiateur.
    Les questions africaines au programme de travail de décembre sont :

    Somalie, résolutions renouvelant les mesures de lutte contre la piraterie au large des côtes somaliennes et autorisant à nouveau la mission de l’UA en Somalie (AMISOM) respectivement ;
    RDC, briefing et consultations sur la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) et renouvellement du mandat de la mission ;
    Soudan, briefing et consultations sur la Mission intégrée d’assistance à la transition des Nations unies au Soudan (UNITAMS) et briefing sur le travail du Comité des sanctions 1591 ;
    le Sud-Soudan, briefing et consultations sur la Mission des Nations Unies au Sud-Soudan (UNMISS) ; et
    Afrique centrale, briefing et consultations sur les activités du Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale (UNOCA).

    Le Conseil tiendra ses réunions mensuelles sur la situation politique et humanitaire et sur l’utilisation d’armes chimiques en Syrie. D’autres questions relatives au Moyen-Orient figurent au programme de travail de ce mois-ci :

    Le plateau du Golan, les consultations sur la Force des Nations unies chargée d’observer le désengagement (FNUOD) et l’adoption d’une résolution renouvelant le mandat de la FNUOD ;
    le Yémen, le briefing mensuel et les consultations sur les développements ;
    « La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne », la réunion mensuelle ; et
    Iran, briefing sur le rapport du Secrétaire général sur la mise en œuvre de la résolution 2231 du 20 juillet 2015, qui a approuvé le Plan d’action global conjoint (JCPOA) sur le programme nucléaire de l’Iran.

    Le Conseil de sécurité et le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine devraient tenir le 6e séminaire informel conjoint et la 15e réunion consultative annuelle conjointe les 16 et 17 décembre. La réunion devait se tenir à Addis-Abeba cette année. Toutefois, au moment de la rédaction du présent document, des consultations sont toujours en cours entre les membres du Conseil de sécurité des Nations unies sur le format et le lieu de la réunion, compte tenu des récents développements en Éthiopie.

    Security Council Report, 30 novembre 2021

    #ONU #Conseil_Sécurité #MONUSCO #AMISOM #UNOCA #FNUOD #JPCOA #Somalie #Niger #Congo #RDC

  • Maroc: La youtubeuse qui fait trembler le régime

    Tags: Maroc, Dounia Filali, Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, HCR – Maroc: La youtubeuse qui fait trembler le régime

    C’est une première. Et elle risque d’agacer le régime de Mohammed VI et ses différents organismes sécuritaires. Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a concédé l’asile politique en Chine à deux youtubeurs et dissidents marocains. Et le plus étonnant encore, avec l’accord tacite des autorités chinoises.

    Depuis le mois d’août, la youtubeuse Dounia Moustaslim, plus connue sous son nom marital de Dounia Filali, et son époux Adnane Filali sont officiellement reconnus comme des réfugiés politiques marocains en République de Chine.

    Depuis l’adhésion en 1982 de la Chine à la Convention de 1951 sur les réfugiés et à son protocole de 1967, l’antenne locale du HCR, devenue bureau régional en 1997, procède à la détermination du statut de réfugié (DSR) sur place et le gouvernement chinois reconnaît le statut de réfugié accordé par le HCR.

    Mais il s’agit souvent de ressortissants de pays asiatiques limitrophes de la Chine.

    Pékin aurait pu facilement manœuvrer pour faire avorter l’opération. Ce qu’il n’a pas fait. Apparemment, en toute connaissance de cause. L’opération aurait même été soutenue en sous-main par les Chinois après la révélation du scandale du logiciel espion israélien Pegasus.

    Depuis un endroit tenu secret en Chine, Dounia Filali et son mari Adnane, qui ont accepté de témoigner auprès de Middle East Eye, n’en reviennent toujours pas. Ils sont les premiers Marocains à avoir obtenu ce précieux sésame en Chine. Mais le chemin a été long et tortueux.

    Sujets de société
    Dounia Filali et son mari Adnane, c’est l’histoire d’un jeune couple marocain qui s’installe d’abord à Hong Kong en 2017, fonde une société de vente en ligne, puis un an plus tard, pour ne pas continuer à payer un prix astronomique pour leur logement, déménage à Shenzhen, une ville distante de quelques centaines de mètres seulement de l’ancienne colonie britannique.

    Le couple n’a pas quitté le Maroc pour des raisons politiques, ni même économiques. Le père d’Adnane est le dessinateur et patron de presse Mohamed Filali, dont l’une des publications, le fanzine Akhbar Souk, était du temps de Hassan II l’une des plus vendues dans le royaume. Certains de ses numéros atteignaient facilement le million d’exemplaires vendus.

    L’oncle de M. Filali est Abdelmajid Fenjiro, ancien directeur général de l’agence officielle de presse MAP et ancien ambassadeur du royaume au Liban. Un grand notable du régime, aujourd’hui décédé. C’est dire que rien ne prédestinait ce couple lié à la bourgeoisie oisive de Rabat à la dissidence politique.

    Tout allait donc bien pour le couple jusqu’au jour où Dounia Filali a eu l’idée de créer en Chine une chaîne de télévision sur Youtube.

    Un moyen d’expression créé non pas pour dénoncer les travers du régime marocain mais pour traiter des sujets de société qui intéressent de plus en plus de Marocains avides d’informations hors des sentiers battus de la censure et de l’autocensure.

    Des youtubeurs masculins qui traitent les affaires marocaines, il y en a beaucoup, au Maroc ou à l’étranger. Des youtubeuses, il faut les compter sur les doigts d’une seule main.

    Avec son visage poupon, son éternel sourire, l’utilisation quasi systématique de la darija, la langue véhiculaire des Marocains, et le choix de certains thèmes, Mme Filali ne tarde pas à s’imposer sur les réseaux sociaux marocains.

    Jusqu’au point où son mari décide à un moment donné d’abandonner ses activités commerciales pour se dédier exclusivement à la gestion de la chaîne Youtube de son épouse.

    « Chaque vidéo de Dounia commençait à dépasser les 200 000 vues en quelques jours, et il nous a paru judicieux de délaisser nos affaires pour nous consacrer à l’exploitation de la chaîne », explique Adnane Filali à MEE.

    Au Maroc, tant que vous traitez des sujets de société, même les plus délicats, vous êtes relativement à l’abri des ennuis.

    Mais s’il vous arrive de vous intéresser à un sujet politique, comme par exemple les travers de la monarchie, les pouvoirs excessifs des différentes polices politiques et le sempiternel conflit du Sahara occidental – surtout si vous traitez l’information de manière neutre –, alors la machine de la police politique, largement identifiée dans deux grosses structures, la DGST (Direction générale de la sûreté du territoire, plus connue sous son ténébreux nom de DST) et la DGED (Direction générale des études et de la documentation), se mettent en marche pour soit vous obliger à vous aligner sur les thèses officielles, soit, en cas de refus, vous broyer.

    Brutalement, souvent. On en a vu quelques exemples ces dernières années avec les cas de l’historien Maâti Monjib et ceux des journalistes Taoufik Bouachrine, Omar Radi, Soulaiman Raissouni et Imad Stitou. Tous condamnés à des peines de prison après des procès kafkaïens et truffés d’irrégularités flagrantes.

    Opération de désinformation
    Pour Dounia Filali, les tourments ont commencé quand elle a décidé d’interviewer l’ex-ministre des Droits de l’homme de Hassan II et ancien bâtonnier Mohamed Ziane, au mois de décembre 2020.

    Avocat du journaliste Bouachrine et des détenus du hirak du Rif, maître Ziane est devenu ces dernières années la bête noire des services secrets marocains et de leur chef Abdellatif Hammouchi, qu’il cite nommément et critique dans ses multiples interventions.

    En retour, il a été violemment persécuté. Son fils a été arrêté et condamné à trois ans de prison après une sombre affaire de « masques contrefaits », lui-même a été condamné à un an de prison avec sursis pour avoir caché une fausse plaignante que la justice marocaine voulait faire témoigner de force contre Bouachrine.

    Suspendu temporairement de l’exercice de sa profession d’avocat pendant un an, Ziane est actuellement sous le coup d’une autre poursuite pénale, engagée par le ministère de l’Intérieur.

    Récemment, il a été expulsé manu militari de son cabinet par la police après une décision de justice controversée. Une mesure qui a été condamnée par le bâtonnier de Rabat, qui l’a taxée d’illégale dans un communiqué.

    On n’interviewe pas sans risque Me Ziane, une forte tête qu’un service de barbouzes est allé filmer incognito dans une chambre d’hôtel à Rabat, avant de remettre l’enregistrement à un site proche des sécuritaires.

    L’interview de Ziane a eu un effet catalyseur sur la chaîne des Filali. Le chiffre des vues de ses vidéos, même les anciennes, a explosé et le nombre des abonnés a suivi. Plus de 265 000 à nos jours.

    À partir de ce moment-là, quelqu’un a décidé en haut lieu de placer le couple Filali sur une liste noire de gêneurs à abattre. Par tous les moyens. Et la chasse à l’homme a commencé.

    Une gigantesque opération de désinformation médiatique a été mise en branle pour réduire au silence le jeune couple. Avec des méthodes, un modus operandi et un langage jamais utilisés auparavant, même au plus dur des années de plomb sous Hassan II.

    Des accusations ont commencé à être diffusées dans les sites connus pour leur proximité, voire leur totale dépendance, vis-à-vis des moukhabarat (services de renseignement).

    Selon cette presse, Dounia Filali et son mari Adnane auraient trempé pêle-mêle dans la « contrefaçon », dans une « grosse affaire de blanchiment d’argent » et dans la « vente de poupées sexuelles gonflables », et 1 500 clients marocains escroqués auraient même porté plainte contre le couple au Maroc.

    Vérification faite, aucune accusation n’a jamais été portée contre eux pour « contrefaçon » et « blanchiment d’argent ». Ni au Maroc ni à l’étranger.

    Et leur société, assure Adnane Filali en s’esclaffant, « n’a jamais vendu de poupées sexuelles gonflables. Et encore moins au Maroc ». Quant aux 1 500 clients supposément escroqués, ils n’ont simplement jamais existé.

    La seule accusation dont ils feraient l’objet et qui viserait uniquement Dounia Filali serait une plainte collective déposée par la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) et la Direction générale de la surveillance du territoire (DST), deux structures dirigées par l’inénarrable Hammouchi, ainsi que par la DGED.

    Une plainte pour « atteinte aux institutions » qui viserait non seulement Mme Filali mais également une panoplie de youtubeurs résidant à l’étranger et dont les noms n’ont jamais été révélés.

    Une affaire de liberté d’expression en somme, qui n’a évidemment rien à voir avec du « blanchiment d’argent » ou la vente de « poupées sexuelles gonflables ».

    Menaces de mort
    Faute d’avoir réussi à effrayer les Filali, la pression est montée d’un cran. Avec cette fois-ci, des accusations ordurières publiées dans la presse marocaine et qui, étrangement, n’ont fait réagir ni le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) ni le Conseil national de la presse, les preux chevaliers de la déontologie journalistique nationale quand il s’agit de s’en prendre aux rares médias indépendants.

    Dounia Filali a été présentée comme le fruit d’un inceste commis par son grand-père sur sa mère. Un site lui a recommandé de pratiquer la « prostitution » au lieu de faire du journalisme et un autre s’en est pris sans détours à ses seins.

    De son côté, le père de son mari, Mohamed Filali, qui vit au Maroc et dont l’état de santé est préoccupant en raison de son diabète et de problèmes cardiaques récurrents, a été accusé d’être impliqué, avec son fils Adnane, dans une grosse et imaginaire affaire de « trafic de drogue ».

    Et même le défunt et très fidèle serviteur du trône alaouite Abdelmajid Fenjiro en a eu pour son grade.

    Si la terreur policière n’avait pas fait taire tout le monde au Maroc, certains auraient pu s’offusquer de ces violents et ignominieux procédés utilisés par cette presse de la diffamation soutenue financièrement par l’État.

    D’autres auraient pu rappeler que ni le dessinateur de presse Filali ni le pauvre trépassé Fenjiro, issu d’une grande famille originaire d’Al-Andalus (territoires sous domination musulmane entre 711 et 1492), n’ont jamais été des dissidents. Au contraire.

    En mars, la pression s’est accrue quand la presse marocaine a révélé le type de visa utilisé par le couple en Chine. Familial pour Dounia Filali et de travail pour son mari. Qui a pu l’informer de ces détails ?

    « Seule l’ambassade du Maroc à Pékin, où nous sommes inscrits, possédait ces informations », répond M. Filali, qui martèle qu’il a eu confirmation de l’implication de la représentation diplomatique en Chine dans cette opération quand il a commencé à recevoir des menaces de mort chez lui à Shenzhen.

    Et ce n’était pas fini. En mai, le couple a été anonymement prévenu que des commentaires menaçants à leur encontre avaient été échangés dans un groupe privé sur le réseau social Instagram. Des menaces de mort explicites, écrites et audiovisuelles, proférées à visage découvert par des Marocains résidant en Chine.

    Certains de ces audios, que nous avons consultés, sont d’une violence inouïe, et appellent clairement à l’élimination physique du couple. Une intervenante, identifiée depuis, parle d’intervenir elle-même si l’ambassade ne le fait pas.

    Un autre évoque l’implication d’un « haj » dans l’opération. Dans le langage courant des services secrets marocains, ce terme signifie un agent secret.

    Il y a même une vidéo filmée par un Marocain de Shenzhen qui montre les abords de l’appartement où habite le couple dans la ville, ainsi que les plans détaillés de leur domicile.

    Confrontés à une menace directe, les Filali décident de porter l’affaire à la connaissance des autorités chinoises et de déposer plainte contre le Marocain de Shenzhen qui a filmé les lieux.

    Convoqué par la police chinoise, celui-ci, un homme d’affaires qui fait dans l’exportation de l’huile d’Argan depuis le Maroc, nie les faits et justifie sa présence près du domicile du couple par une invraisemblable… sympathie envers Dounia Filali.

    « Je suis l’un de ses fans », explique-t-il à la police, qui, faute de traducteur en darija, le relâche après l’avoir toutefois frappé d’une amende financière, une peine doublée d’un avertissement.

    La police leur demande néanmoins d’arrêter leurs activités sur les réseaux sociaux, le temps de voir un peu plus clair dans cette affaire. Conscients que leur vie serait en danger s’ils restaient à Shenzhen, les Filali décident de quitter le pays.

    « Avec Pegasus, quelque chose a changé »
    Mais le 16 juillet, la police des frontières de l’aéroport de Shanghai les empêche d’embarquer.

    Dans une vidéo filmée sur place et postée en ligne, les Filali accusent le Maroc d’être à l’origine de cette interdiction et semblent impliquer les Chinois dans cette opération.

    En fait, comme a pu le vérifier MEE, ils ont été empêchés de quitter le territoire chinois pour des raisons administratives futiles liées à un changement de leur statut de résidents.

    Car entretemps, le couple avait lancé une procédure auprès du HCR pour demander l’asile politique. Sans trop y croire.

    Désespérés, les Filali retournent à Shenzhen avec la certitude qu’ils vont bientôt être arrêtés ou pire, expulsés vers le Maroc.

    Quelques jours plus tard, la donne va changer. Leur cas va être rattrapé par l’affaire du logiciel espion israélien Pegasus, où le Maroc tient un rôle de premier plan.

    La révélation de cet immense réseau d’espionnage par la presse internationale réveille en quelque sorte les Chinois. De hauts responsables de la police de Shenzhen prennent le relais sur la police locale et convoquent le couple pour lui annoncer qu’ils reprennent l’enquête sur les menaces reçues.

    Et surtout, ils échangent avec lui des impressions sur ce scandale qui a fait le tour du monde.

    Adnane Filali ne veut pas expliciter ce que les Chinois lui ont dit, mais il croit qu’« avec Pegasus, quelque chose a changé dans le comportement de la police chinoise, qui a enfin commencé à comprendre ce qui était en train de se passer ».

    Le couple est pris en charge par les autorités chinoises, qui le font suivre discrètement par des agents en civil.

    Quelques jours plus tard, au mois d’août, le HCR leur annonce qu’il leur accorde le statut de réfugié politique en Chine. Une première pour des ressortissants marocains.

    Et surprise, pour obtenir ce précieux sésame en Chine, il faut généralement attendre trois ans, alors que leur cas a été résolu en quelques mois. Pour eux, il est évident que l’État chinois est intervenu en leur faveur. Dans quel but ? Il est pour le moment impossible de le savoir.

    Munis de nouveaux documents de résidence, Dounia et Adnane Filali ont été autorisés récemment à reprendre leurs activités sur les réseaux sociaux.

    Ils ont commencé par une interview avec Ali Aarrass, un ancien détenu politique qui a passé une décennie dans les prisons du royaume chérifien, période durant laquelle il a été, comme en témoigne la documentation audiovisuelle qu’il a réussi à faire sortir de prison, affreusement torturé. La vidéo a déjà dépassé les 100 000 vues.

    Aux dernières nouvelles, Dounia et Adnane Filali annoncent depuis « l’empire du Milieu » la diffusion d’autres vidéos avec d’autres révélations.

    Ali Lmrabet
    Ali Lmrabet est un journaliste marocain, ancien grand reporter au quotidien espagnol El Mundo, pour lequel il travaille toujours comme correspondant au Maghreb. Interdit d’exercer sa profession de journaliste par le pouvoir marocain, il collabore actuellement avec des médias espagnols. Vous pouvez le suivre sur Twitter : @alilmrabet.

    Middle East Eye, 09/11/2021

    #Maroc #HCR #Dounia_Filali #Adnane_Filali

  • Marocleaks: Scandale au Conseil des droits de l’homme

    Maroc, Sahara Occidental, ONU, Marocleaks, Omar Hilale, CHDH, HCR, #Maroc, #Sahara_Occidental,

    Les machinations menées par la diplomatie marocaine continuent d’être dévoilées par le Hacker marocain, qui utilise le pseudonyme « Chris Coleman24 » sur son compte Twitter. A travers ce récit, en effet, des détails sur les stratégies et les complots des diplomates marocains à New York et à Genève ont été révélés. Mais ces informations dévoilées par le mystérieux hacker sur les actions marocaines au sein du bureau de Navanethem Pillay, l’ancien haut-commissaire aux droits de l’homme, ont révélé un scandale sans précédent.
    Des documents récemment mis en ligne sur le compte Twitter du hacker, montrent que la Mission marocaine à Genève, dirigée par son ambassadeur, M. Omar Hilale, en dit long sur les méthodes déshonorantes adoptées par le Maroc pour influencer certains hauts responsables du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. 
    On apprend ainsi, que l’ambassadrice du Maroc s’était infiltrée dans l’entourage de l’ancienne Haut-Commissaire, Navi Pillay, et pouvait manipuler toutes ses actions et positions concernant l’affaire des violations des droits humains au Sahara Occidental.
    Soutien financier
    L’ambassadrice du Maroc n’a pas hésité à soutenir financièrement Navanethem Pillay et les membres de son bureau, pour la dissuader d’adopter toute action pouvant aller à l’encontre de la volonté du Maroc. Dès lors, Mme Pillay semblait être « très sensible » aux souhaits ou ordres, de ses généreux amis marocains.
    « Je voudrais rappeler la nécessité impérative de virer la somme de 250.000$, au titre de la contribution du Maroc au budget du HCDH, pour 2011, que le Haut Commissaire avait exprimé à deux reprises le souhait de recevoir (mes fax). 
    Ce transfert contribuera à rendre Pillay plus attentive à nos inquiétudes quant au contenu de la contribution de son bureau dans le prochain rapport du secrétaire général de l’ONU sur le Sahara », écrit Omar Hilale dans l’un des câbles diplomatiques adressés à son ministre en janvier 2012 .
    L’ambassadeur du Maroc n’a pas hésité à utiliser des moyens financiers comme un moyen d’arrêter Navi Pillay de payer trop d’ attention aux demandes répétées de son représentant à New York, Evan Simonovic, et même par Christopher Ross. Les deux diplomates ayant tenté en vain de la convaincre de se rendre au Sahara occidental.
    Les Pions : Kompass et Ndiaye
    La mission marocaine n’a pas seulement utilisé de l’argent, versé sous forme de dons au Conseil. L’ambassadeur du Maroc révèle dans ses messages à ses supérieurs qu’il a réussi à recruter de « très bons amis » au sein du personnel de Mme Pillay. Les deux principaux « amis » du Maroc ne sont que le suédois Anders Kompass, directeur des opérations sur le terrain, et le sénégalais Bacre Waly Ndiaye, directeur des procédures spéciales. 
    Selon Omar Hilale, les deux hommes sont plus que de simples amis. Ils ont fait preuve d’un zèle sans limite pour servir les plans marocains et les manipulations au sein du Conseil des droits de l’homme contre toute tentative ou opportunité d’améliorer les droits de l’homme au Sahara occidental.
    « Grâce à la stratégie suivie par cette Mission (la Marocaine) pour enfermer l’entourage de Pillay, tous les hauts fonctionnaires du Haut-Commissariat à Genève se plient aux préoccupations marocaines. Cependant, la faiblesse de Mme Pillay face à Simonovic est la talon d’Achille de notre stratégie. »
    Pire, dans d’autres câbles de l’ambassadeur du Maroc, on découvre comment il a réussi à obtenir des informations cruciales de ses informateurs, Kompass et Ndiaye, deux pions qui n’hésitent pas à apporter à leur ami marocain des informations secrètes à sa propre ambassade. Par exemple, ils lui ont fourni des informations cruciales sur une rencontre entre Christophe Ross et Navanethem Pillay, l’Envoyé personnel du Secrétaire général au Sahara occidental ayant apparemment tenté de convaincre le Haut-Commissaire de visiter le territoire occupé. 
    Autre exemple, révélé par les câbles, celui de la réunion des conspirateurs consacrée à discuter de la visite que le président sahraoui Mohamed Abdelaziz s’apprêtait à effectuer au Conseil des droits de l’homme, en mai 2013, pour rencontrer Navanethem Pillay. Dans les deux cas, l’Ambassadeur et ses deux amis ont manœuvré ensemble pour limiter l’impact de ces deux visites et ont influencé Pillay pour qu’elle ne réagisse pas positivement aux demandes de ses deux invités. Les deux Pions suggéraient même à leur ami marocain des idées et des arguments à utiliser pour convaincre Pillay.
    Neutraliser et discréditer
    Les documents révèlent aussi comment les « amis » du Maroc au Conseil des droits de l’homme ont réussi à neutraliser tous les fonctionnaires honnêtes, qui tentent de faire honorablement leur devoir, comme le Tunisien Frej Fennish, chef du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Section au HCDH. Ce dernier était considéré par Omar Hilale comme un ennemi des intérêts du Maroc. Le Tunisien a apparemment souffert d’une campagne secrète menée par l’ambassade du Maroc et ses « amis » pour le discréditer devant Pillay et donc le neutraliser.
    Kompass et Ndiaye, ont également usé de leur autorité pour conseiller et agir au sein du Conseil pour discréditer le Polisario et entraver toute possibilité de soutien à l’élargissement du mandat de la MINURSO pour contenir la protection des droits humains.
    Par conséquent, les deux pions – et d’autres fonctionnaires qui n’ont pas été cités par Hilale dans ses messages – ont influencé Navanethem Pillay dans toutes ses décisions suivant les instructions directes de l’ambassade du Maroc.
    Ils ont agi par exemple pour dissuader Pillay d’entreprendre une visite au Sahara occidental en 2014. Ils ont assuré que la contribution du HCDH au rapport du Secrétaire général de l’ONU sur le Sahara occidental, est pleinement en faveur du Maroc. Ils ont fait pression pour empêcher Pillay de faire des « concessions » au président de la République sahraouie, Mohamed Abdelaziz, lors de leur rencontre à Genève le 23 mai 2013. 
    Kompass a en outre insisté pour que Pillay envoie une mission technique au Sahara occidental en mai 2014, sous sa conduite afin de ne pas permettre au Représentant du Bureau de New York, Evan Simonovic, de mener cette mission qu’il a maintes fois convoquée, simplement parce qu’il est considéré par le Maroc comme antipathique.
    Méthodes criminelles
    Ces informations divulguées dangereuses et compromettantes qui portent atteinte à la réputation de l’ancien Haut Commissaire et des deux responsables mentionnés dans cet article, corroborent, une fois de plus, les méthodes déshonorantes et mafieuses utilisées par les représentants de « sa majesté » dans le monde entier. Méthodes établies sur la corruption de certains fonctionnaires des organismes internationaux.
    Le cas du Sénégalais Bacre Waly Ndiaye, directeur des procédures spéciales au HCDH, est révélateur. Il avoua à son ami Hilale son allégeance résolue au Maroc se considérant comme un fervent « croyant et adepte de la confrérie soufie Tijania ». En effet, il avoua à Hilale son « rêve » d’aller à Fès car : « il ne pouvait pas faire le pèlerinage depuis 20 ans. » Une simple formalité pour l’ambassadeur du Maroc, qui a aussitôt demandé à son ministère des Affaires étrangères d’adresser une invitation formelle à M. Bacre Waly Ndiaye, pour réaliser le rêve du fervent croyant.
    Malgré les scandales financiers et la corruption qui ont été révélés grâce à ces fuites de documents (le Maroc n’a pas nié leur authenticité) ; le peuple sahraoui continue de subir des violations systématiques de ses droits fondamentaux. Combien de victimes sahraouies continueront à subir les pires violations commises par le Maroc à cause de la corruption et du manque d’intégrité au sein des organes de l’ONU, censés assurer le respect des droits humains dans le monde ? Le pire est que les responsables de ces complots honteux resteront impunis comme d’habitude. Le Makhzen leur a certainement réservé de confortables années de retraite dans l’une de ses oasis réservés à cela.
    Par : Malainin Lakhal
  • HCR: L’Algérie condamne les mensonges du Maroc sur les réfugiés sahraouis

                      Sahara Occidental, Maroc, HCR, réfugiés sahraouis, #Sahara, #maroc,

    FACE À DE VAINS MENSONGES DU MAROC SUR LES RÉFUGIÉS SAHRAOUIS:
    L’Algérie condamne et prend à témoin le HCR
    Le HCR est invité à «apporter un démenti ferme et catégorique à ces allégations qui portent atteinte, en premier lieu, à ses équipes sur le terrain et ses partenaires d’exécution présents dans ces camps de réfugiés depuis près d’un demi-siècle».
    Les tentatives désespérées du Maroc d’agir sur le dossier du Sahara occidental lui font prendre des attitudes irréfléchies et carrément mensongères à l’endroit d’ONG et de pays respectables. L’Algérie qui n’admet pas ce genre de comportements inadmissibles a condamné la «pirouette» de Rabat qui tente d’entacher l’action du HCR et de ses opérations humanitaires au profit des réfugiés sahraouis.
    La réaction cinglante du représentant de la délégation algérienne lors des débats de la 82eme réunion du comité permanent du Programme du HCR à Genève, remet les pendules à l’heure dans un dossier limpide mais que le Maroc veut noircir pour gagner du temps.
    «Ma délégation condamne énergiquement l’attitude outrageante de la délégation du Maroc qui, une fois de plus, tente d’instrumentaliser nos débats pour exhumer ses allégations mensongères, infondées et réitérées de manière obsessionnelle dans le seul objectif, vous l’auriez tous compris, d’entacher la crédibilité et le bien fondée de l’opération du HCR en Algérie». Il y a lieu de noter les propos mensongers du chef de la délégation marocaine, s’agissant de la situation des réfugiés sahraouis.
    Le diplomate algérien a pris à témoins le représentant du HCR et l’a enjoint à communiquer librement «sur la gestion des camps des réfugiés du Sahara occidental». il n’y a pas de doute et le HCR le confirmera, cette gestion respecte les normes reconnues en la matière. Aussi, le HCR est-il invité à «apporter un démenti ferme et catégorique à ces allégations qui portent atteinte, en premier lieu, à ses équipes sur le terrain et ses partenaires d’exécution présents dans ces camps de réfugiés depuis près d’un demi-siècle». Ainsi, à travers sa délégation à Genève, l’Algérie est confortée par le fait qu’elle abrite la première situation prolongée sous le mandat du HCR.
    Le chef de la délégation algérienne, relèvera également que «les tentatives de diversion à courtes vues, simplistes et vaines de la délégation marocaine, y compris celles visant à vanter les bienfaits de la colonisation, ne font que renforcer la détermination de mon pays à poursuivre son soutien en faveur des réfugiés du Territoire non autonome du Sahara occidental et leur cause, à l’instar de toute les autres causes justes dans le monde». Disqualifiant le discours marocain qui tente d’impliquer l’Algérie dans le conflit, le représentant de la délégation algérienne au HCR a rappelé lors que «le rapport du Secrétaire général de l’ONU à la 76ème Assemblée générale, cite le Sahara occidental parmi les Territoires non-autonomes inscrits sur l’agenda des Nations Unies».
    C’est à l’Onu qu’il faut s’en prendre, à supposé que Rabat veuille renverser la tendance. Et pour cause, la question sahraouie «a été confirmée, il y a quelques jours, par le refus des Nations Unies et de l’Union africaine de déléguer des observateurs lors des élections récentes au Maroc, refusant ainsi de cautionner l’occupation». Ce sont là, les principaux contradicteurs du Maroc. Il faut dire que l’ONU et l’UA ne font rien d’autre que d’en référer à la légalité qui «sera confirmée, nous en sommes convaincus, à l’occasion du rendu judiciaire de la Cour de Justice de l’Union européenne le 29 septembre prochain », conclut le diplomate algérien.
    APS
  • Indigne !

                                Sahara Occidental, Algérie, Maroc, HCR, réfugiés sahraouis,

    De façon cyclique, quasi obsessionnelle, usant d’une propagande éculée et belliqueuse, le Maroc s’acharne à porter atteinte à l’Algérie, à son peuple, à l’Etat national et à ses institutions. Un comportement hystérique qui ne prend même pas la peine de camoufler ses intentions.
    Eternel récidiviste, ses actes, mus par une rancune tenace à l’égard de notre pays, ne se comptent plus. Il a fait de son territoire une plateforme permettant à des puissances étrangères de tenir des propos hostiles à l’Algérie. Il suffit juste de citer deux cas.
    «Depuis 1948, aucun responsable israélien n’a fait de déclaration hostile à un pays arabe à partir d’un autre pays arabe», s’était indigné Ramtane Lamamra, faisant référence aux propos tenus par le ministre des Affaires étrangères de l’entité sioniste sur l’Algérie lors d’une visite à Rabat.
    Le scandale d’espionnage, dévoilé par le consortium de médias Forbidden Stories et Amnesty International, a révélé que le Maroc a ciblé 6.000 Algériens, dont de hauts responsables.
    N’ayant plus aucun argument pour justifier aux yeux du monde sa colonisation féroce du territoire sahraoui, les arrestations politiques de militants indépendantistes, les enlèvements, les harcèlements et le pillage des ressources de la RASD, le royaume chérifien n’hésite plus à distiller des mensonges à propos des réfugiés sahraouis.
    Intervenant à la 82e réunion du comité permanent du Programme du HCR à Genève, le représentant de la délégation algérienne a condamné énergiquement l’attitude outrageante de la délégation marocaine pour entacher la crédibilité et le bien-fondé de l’opération du HCR en Algérie.
    La délégation marocaine oublie que l’Algérie a été distinguée en sa qualité de pays qui abrite le plus ancien camp de réfugiés du continent. Cette consécration est intervenue lors de la célébration par l’Union africaine du thème de l’année 2019 «Année des réfugiés, rapatriés et personnes déplacées internes : pour des solutions durables aux déplacements forcés en Afrique», qui coïncidait avec la commémoration du 50e anniversaire de la Convention de l’OUA de 1969 régissant les aspects propres aux problèmes des réfugiés en Afrique.
    La Commission africaine des droits de l’homme et des peuples rendait un hommage appuyé à la générosité et à l’hospitalité du peuple algérien, à l’engagement de notre pays en faveur des réfugiés et des demandeurs d’asile, qu’il s’agisse des représentants de mouvements de libération, d’opposants politiques, de ressortissants palestiniens et syriens, mais aussi et surtout des dizaines de milliers de réfugiés sahraouis qu’il accueille dans des camps dans la région de Tindouf depuis des décennies. Il s’agit plus spécifiquement d’une juste reconnaissance de la solidarité de l’Algérie en faveur des réfugiés sahraouis, et surtout d’un rappel à la communauté internationale de la situation de ces réfugiés qui attendent, depuis très longtemps, leur rapatriement, librement consenti dans le cadre de la mise en œuvre d’une solution durable à leur sort, basée sur le droit à l’autodétermination.
    EL MOUDJAHID