Étiquette : Hirak

  • Algérie/ Le sens de la responsabilité et de la légalité (Edito du Moudjahid)

    Les marches sont désormais régies par l’exigence de transparence, de responsabilité et de légalité érigées en normes incontournables par les plus grandes démocraties dans le monde. Il est inconcevable, comme le montre l’expérience vécue dans nombre de capitales occidentales, que le droit inaliénable à la manifestation fasse l’objet d’une atteinte à l’ordre public, à la sécurité des biens et des personnes garantis par les lois de la République. Dans certains cas, le choix des places publiques et de l’itinéraire de déroulement des manifestations est fixé par les autorités compétentes pour éviter les dépassements et les destructions.

    Il est donc parfaitement compréhensible que, dans un cadre républicain, soient privilégiées une meilleure gestion et une organisation plus efficace pour lever l’opacité qui a jusque-là prévalu en Algérie, faute d’une représentation claire et pleinement assumée du Hirak, détourné de sa vocation pacifique et livré aux apôtres du nihilisme, de la fitna et du chaos. Le spectre de la violence dans toutes ses formes hante les marches hebdomadaires.

    Il y a lieu aussi de rappeler la présence au tout début des manifestations de parlementaires européens, l’arrestation de ressortissants marocains, en séjour irrégulier, et d’un groupe de 5 personnes financé par une représentation diplomatique, l’existence de projets d’attentats pendant les marches, à Tizi Ouzou et Béjaia, reconnus par des terroristes arrêtés et les aveux des éléments du mouvement illégal séparatiste faisant état d’attaques armées en préparation ciblant plusieurs régions du pays.

    Cette situation inquiétante, incompatible avec les valeurs de civisme et hautement patriotique du Hirak originel, renseigne sur le dévoiement d’une pratique démocratique et de son mode d’expression pacifique. La liberté d’expression, de réunion et de manifestation publique est certes garantie, dans l’alinéa 1 de l’article 58, par la Constitution. Mais il est temps de veiller à une réglementation rigoureuse, tributaire du respect des procédures légales.

    «Il est constaté, note un communiqué du ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, que les marches hebdomadaires commencent à enregistrer des dérapages et des dérives en termes d’indifférence aux désagréments causés aux citoyens et d’atteintes aux libertés du fait des individus changeant à tout moment l’itinéraire, sous prétexte d’être libres de marcher dans n’importe quelle direction à travers n’importe quel axe, ce qui est contraire à l’ordre public et aux lois de la République».

    La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres. Là où la loi s’impose. Les organisateurs sont tenus de communiquer auprès des services concernés les noms des responsables et les horaires des marches du début à la fin pour mettre fin à l’état anarchique et préserver le caractère légal des marches, si toutefois telle est la motivation réelle des porte-parole autoproclamés faisant main basse sur le néo-Hirak et appelant ouvertement à l’ingérence étrangère, en communion avec la mouvance extrémiste responsable de la tragédie algérienne coûteuse en vies humaines et en destruction.

    El Moudjahid, 10 mai 2021

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  • L’Algérie va imposer des restrictions aux manifestations de rue

    L’Algérie interdira toute manifestation qui n’a pas reçu d’autorisation préalable, a-t-elle déclaré dimanche, une mesure visant apparemment les manifestations de masse hebdomadaires qui ont évincé un président vétéran en 2019, mais qui ont continué à exiger une purge plus approfondie de l’élite dirigeante.

    Le ministère de l’Intérieur a déclaré que toutes les manifestations auraient besoin d’un permis qui spécifie les noms des organisateurs et une heure de début et de fin des manifestations.

    « Le non-respect de ces procédures entraînera une violation de la loi et de la constitution, ce qui niera la légitimité de la marche, et il sera nécessaire de la traiter sur cette base », a déclaré le ministère.

    De telles restrictions, même si des autorisations étaient accordées, signifieraient que des individus spécifiques seraient désignés comme officiellement responsables d’un mouvement de protestation jusqu’ici sans leader.

    Ces mesures sont conformes à une clause de la nouvelle constitution approuvée par les électeurs algériens en novembre de l’année dernière, lors d’un référendum qui n’a attiré que 25 % de participation, qui exige que les organisateurs donnent des informations préalables aux manifestations.

    Certains manifestants estiment que les restrictions visent à mettre fin à toutes les manifestations de rue. « Ils cherchent des raisons pour justifier toute décision d’interdire les marches », a déclaré Ahmed Badili, membre du mouvement de protestation sans leader connu sous le nom de Hirak.

    Ces restrictions interviennent avant les élections législatives anticipées du 12 juin que le président Abdelmadjid Tebboune, élu en décembre 2019 lors d’un scrutin boycotté par le mouvement de protestation, a promis d’organiser de manière équitable et transparente.

    Des milliers de personnes défilent chaque vendredi depuis février, après une interruption de près d’un an pendant laquelle les manifestations ont été interrompues en raison de la pandémie de COVID-19.

    Les manifestations de masse ont éclaté en février 2019 après que le président de l’époque, Abdelaziz Bouteflika, a déclaré qu’il se présenterait pour un cinquième mandat, faisant descendre des centaines de milliers de personnes dans les rues.

    Bouteflika a démissionné en avril 2019, mais les manifestations se sont poursuivies, les manifestants exigeant le départ de l’ensemble de l’élite dirigeante, la fin de la corruption et le retrait de l’armée de la vie politique.

    Alors que Tebboune a publiquement salué les rassemblements comme un moment de renouveau national et proposé un dialogue avec le mouvement, les forces de sécurité ont détenu des manifestants, suscitant les critiques des organisations de défense des droits.

    Reuters, 09 mai 2021

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  • Algérie / Les marches du Hirak désormais soumises à une déclaration

    Par Réda Merad

    Le ministère de l’intérieur a, dans un communiqué publié ce dimanche (9 mai), exigé que toute manifestation fasse l’objet d’une déclaration préalable, « conformément à la Constitution ».

    « Il a été constaté récemment que les marches hebdomadaires ont commencé à connaitre des dérapages et des déviations graves, ne prenant pas en compte les désagréments causés aux citoyens et les atteintes à leur liberté, à travers les agissements de certaines personnes qui changent la direction de leur manifestation à chaque fois, sous prétexte qu’ils sont libres de marcher dans la direction et la rue qu’ils veulent, ce qui est en contradiction avec l’ordre public et les lois de la République », souligne le ministère de l’intérieur.

    « Dans ce contexte, il y a lieu de rappeler ce qui a été consacré par la Constitution de 2020, dans le domaine des marches, à travers une simple déclaration », ajoute le communiqué.

    « Ne pas respecter ces engagements, c’est enfreindre la loi et la Constitution, ce qui enlèverait toute légalité à la marche, qui sera traitée sur cette base », conclut le communiqué du ministère.

    Live News Algérie, 09 mai 2021

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  • Ennahda: les élections « moyen idéal et unique » pour satisfaire les revendications du Hirak

    ORAN – Le secrétaire général du mouvement Ennahda, Yazid Benaïcha a estimé samedi à Oran que les élections sont le « moyen idéal et unique pour satisfaire les revendications du Hirak ».

    « Nous participons à ces élections que nous considérons comme moyen idéal et unique, pour le peuple algérien, d’exprimer son opinion, de choisir ses responsables et concrétiser tout ce qui est soulevé comme mot d’ordre au sein du Hirak populaire authentique », a déclaré Yazid Benaïcha à l’ouverture d’une rencontre d’orientation des candidats de sa formation politique pour les prochaines élections dans l’Ouest du pays.

    « La participation de notre parti aux élections législatives émane d’une nette conviction pour contribuer à la consécration d’une volonté politique et au changement radical des pratiques du passé », a-t-il souligné.

    Le secrétaire général du mouvement Ennahda est revenu à la charge, à l’occasion de la journée nationale de la mémoire, pour rappeler les massacres perpétrés par le colonialisme français contre le peuple algérien le 8 mai 1945, de même que les explosions nucléaires à Reggane et les sinistres lignes Challe et Maurice qui continuent aujourd’hui de faire des victimes.

    Par ailleurs, Yazid Benaicha a dénoncé l’incursion des forces d’occupation sioniste dans la Mosquée Al Aqsa et les agressions contre les fidèles.

    APS, 08 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Hirak, élections législatives, 12 juin, vie politique, changement radical,

  • Législatives: le Front El Moustakbal met en avant l’importance des prochaines échéances dans l’édification de l’Algérie nouvelle

    ALGER – Le président du Front El Moustakbal, Abdelaziz Belaid a mis en avant samedi à Alger l’importance des prochaines élections législatives dans l’édification de l’Algérie nouvelle.

    Animant une conférence de presse, M. Belaid a indiqué que son parti, qui a choisi « Votez El Moustakbal » comme slogan pour la campagne électorale, a pu collecter des formulaires de candidature dans 61 régions, dont quatre à l’étranger.

    Il a fait savoir que « 84,7% des candidats sont des universitaires, dont 32% des femmes », relevant certains problèmes auxquels s’est heurté le parti, telle l’exclusion de certains militants avec des motifs « illogiques ».

    A ce titre, les recours ont été déposés au niveau des wilayas et du Conseil d’Etat, en attendant la réponse de la justice dont « nous nous engagerons à respecter les décisions », a-t-il dit.

    Il a formé le vœu, par là même, de voir l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) élue et non pas désignée » à l’avenir, car « même si son travail est idéal, nous lutterons pour cet objectif dans le cadre de la démocratie ».

    Concernant la situation actuelle dans le pays, le président du parti a souligné que les problèmes auxquels se heurte l’Algérie interpellent tout un chacun à se mettre d’accord pour « mettre fin à la détérioration qui règne depuis 20 ans », relevant que « l’état désastreux » des institutions de l’Etat et le Hirak béni qui a duré plus d’un an ainsi que la pandémie qui a perturbé l’activité politique et économique sont autant de facteurs qui ont négativement impacté la société, au vu de « la hausse du taux de chômage et de la faillite des petites entreprises ».

    M. Belaid a également évoqué les forces étrangères qui « ne veulent pas de la stabilité pour l’Algérie », appelant à la nécessité d’y faire face.

    Aps, 08 mai 2021

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  • Le Hirak algérien à la recherche d’un second souffle

    Les dirigeants du mouvement de contestation en Algérie devraient se réunir samedi à Kherrata.

    Les dirigeants du mouvement de contestation en Algérie devraient se réunir samedi à Kherrata, l’un des lieux les plus vibrants des manifestations de ces deux dernières années contre le gouvernement. Selon le président du Rassemblement Action Jeunesse (RAJ), Abdewahab Fersaoui, l’objectif est « d’inscrire le mouvement populaire dans la durée » alors que le Hirak a été fragilisé ces derniers mois par les mesures de restriction sanitaire prises par les autorités pour freiner la pandémie de Covid-19.

    Ne pas laisser le monopole de la mémoire au seul gouvernement

    Une grande manifestation devrait servir de préambule à cette réunion des animateurs du Hirak dans les rues de Kherrata, une ville-martyre de Kabylie. Les tristement célèbres massacres du 8 mai 1945 commis par l’armée française pour réprimer les émeutes des nationalistes algériens eurent lieu en effet à Sétif, Guelma et Kherrata, avec un bilan entre 8.000 et 45.000 morts selon les estimations des historiens.

    En choisissant cette date, le Hirak entend bien ne pas laisser le monopole de la mémoire blessée au seul gouvernement. Ce dernier organisera à travers tout le pays samedi des cérémonies de commémoration. Mais les contestataires, qui réclament plus de démocratie et la fin du système régissant l’Etat depuis 1962, sont souvent dénoncés par les médias proches du pouvoir comme étant instrumentalisés par la France, l’ancienne puissance coloniale.

    Le Journal du Dimanche, 07 mai 2021

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  • Algérie/ Les masques sont tombés (Edito d’El Djeïch)

    Algérie/ Les masques sont tombés (Edito d’El Djeïch)

    DIRE la vérité pour éclairer l’opinion publique sur des événements qui se déroulent dans notre pays et les efforts intenses déployés pour assurer la sécurité et la stabilité du pays est la pierre angulaire qui contribue à éclairer la société sur la réalité des faits vécus et les efforts déployés par l’ensemble des institutions de l’Etat algérien, y compris l’Armée nationale populaire, qui a juré de défendre le pays et de protéger le peuple quels qu’en soient le prix et les sacrifices. Notre armée continuera à faire face à tous les dangers qui menacent le pays avec force, fermeté, détermination et une volonté inébranlable. Une force nourrie par la grandeur des missions qui lui sont assignées, la noblesse de ses positions, ainsi que par son attachement permanent à la légitimité constitutionnelle, à son référent novembriste et au serment fait devant Dieu et l’Histoire de servir la Patrie et le peuple.

    Le processus de construction de la nouvelle Algérie se poursuivra au grand dam des ennemis qui se sont crus plus grands qu’ils ne le sont réellement, qui ont surestimé leur force et qui tentent, avec mépris et condescendance, de nager à contre-courant de l’Algérie en tant que territoire, peuple, histoire et valeurs.

    Cette fois, sous le couvert de certains mouvements de protestation et revendications sociales, les éléments subversifs poursuivent leurs actions criminelles et provocatrices en incitant les travailleurs et les salariés de certains secteurs à lancer des grèves, apparemment motivées par la revendication de certains droits mais qui, en réalité, visent à faire échec aux prochaines élections législatives et, par la même, engager le pays dans une impasse dont il se passerait bien. Ces éléments subversifs et d’autres qui préparaient des attentats à l’explosif contre les citoyens, sont en fait les deux faces d’une même médaille, leur objectif est de faire plier l’Algérie en recourant à tous les moyens, en explorant toutes les voies et en exécutant plusieurs plans subversifs dans le but de provoquer la rue et de généraliser le chaos, de la rareté des produits à la cherté des prix, d’inciter aux grèves, d’insulter et de calomnier les institutions de l’Etat et ses forces de sécurité dans des tentatives désespérées de semer le chaos et de gâcher la voie de l’Algérie nouvelle.

    Ce qui a été affirmé par Monsieur le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans son message à l’occasion de la Journée mondiale des travailleurs : “Conformément à notre engagement, nous nous sommes efforcés à préparer l’avènement d’une dynamique économique affranchie des contraintes bureaucratiques et des pratiques des opportunistes corrompus… la volonté politique s’est renforcée en vue d’accélérer la relance économique dans le cadre d’un large dialogue avec les partenaires sociaux et les opérateurs économiques. Et nous sommes confiants dans les capacités et les ressources de notre pays et l’engagement à l’égard de la feuille de route pragmatique et ambitieuse que nous avons adoptée et qui est de nature à rompre avec les anciens modèles de gestion des affaires économiques, régis par la mentalité rentière, l’assistanat et la dilapidation ».

    Par conséquent, il est du devoir de tous les patriotes fidèles et loyaux de ne pas laisser l’Algérie des millions de Chouhada en proie aux intrigues et aux complots d’une poignée de traîtres revanchards. Il incombe à tous les patriotes jaloux de leur terre, de leur honneur et de leur Histoire et de se tenir forts, de défendre avec l’ardeur et la détermination nécessaires, leur patrie et l’avenir de leurs enfants contre des forces qui vouent une rancune et une haine tenaces à notre pays.

    Pour sa part, le Haut commandement de l’Armée nationale populaire poursuit la mise en œuvre de sa stratégie de développement et de modernisation de l’ANP et l’application du programme de préparation au combat de toutes les forces et à différents niveaux. Ce qui reflète réellement la préparation des unités de l’ANP et leur pleine disponibilité à faire face à toute agression éventuelle et à l’écarter en toutes circonstances. Les succès enregistrés par les nombreux exercices exécutés dans les différentes Régions militaires confirment le haut niveau de compétence des éléments des unités engagées ainsi que leur maîtrise des différentes armes en dotation.

    La détermination de notre armée à défendre la Patrie et à protéger le citoyen n’est ni négociable ni sujette à marchandage encore moins à débat stérile. Que tous ceux qui ont perdu la boussole de la Patrie, qui se sont égarés et qui ne se retrouvent plus entre rêves et cauchemars, sachent que l’Algérie dispose d’une armée qui la protège et la défend, qui se sacrifie pour elle et qui fait face aux professionnels de la désinformation et de la propagande, aux promoteurs de rumeurs et de mensonges et à tous ceux qui frappent de suspicion les efforts de l’Etat algérien parce qu’ils ne peuvent plus jouir des avantages et autres privilèges dont ils bénéficiaient par des voies détournées et de manière suspecte, au détriment des droits du citoyen. A tous, nous disons que cette ère est définitivement révolue et que celle de la nouvelle Algérie, une Algérie puissante et prospère, se profile à l’horizon et se concrétise pas à pas.

    Enfin, à tous nos jeunes et aux citoyens qui n’ont pas connu l’enfer colonial, qui n’ont pas été marqués au fer rouge de ses exactions, qui n’ont pas vécu les décennies noires et les massacres perpétrés par les forces de l’obscurantisme contre des citoyens innocents, nous disons que la sécurité dont nous jouissons tous aujourd’hui n’est pas le fruit du hasard ni qu’elle nous a été offerte en cadeau, mais qu’elle a été réalisée grâce aux sacrifices d’hommes et de femmes qui ont subi le martyre et consenti le tribut du sang pour que l’Algérien vive en sécurité, fier et sous le ciel de la liberté dans une Algérie unie, territoire et peuple.

    Les masques sont tombés, la vérité a jailli au grand jour sur les intentions et les plans malsains qui guettent notre cher pays, mais l’Algérie des Chouhada reste forte, sûre, majestueuse et tenace face à tous les comploteurs.

    El Djeïch n° 694, mai 2021

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  • Contribution – L’Algérie face à un plan de déstabilisation à la vénézuélienne

    Contribution – L’Algérie face à un plan de déstabilisation à la vénézuélienne

    Contribution de Mohsen Abdelmoumen – L’Algérie traverse une période très dangereuse à tous points de vue, principalement au niveau sécuritaire avec des opérations douteuses fomentées par des entités bien organisées, manœuvrant pour un agenda impérialiste et sioniste. Ce scénario nous rappelle le Venezuela où les forces réactionnaires à la solde de l’impérialisme américain ont voulu introniser un président non élu. Ce complot a échoué grâce à la mobilisation du peuple vénézuélien qui est resté fidèle au chavisme.

    En Algérie, les différents groupes subversifs qui servent l’agenda impérialiste poursuivent leur œuvre destructrice visant à démanteler l’Etat algérien et son Armée. Les oligarques et les makistes, alliés aux résidus du FIS déguisés en Rachad, ces derniers soutenus par la gauche et l’extrême-gauche – le surréalisme à l’algérienne ! – en panne d’analyse lucide et qui, décidément, se trompent d’époque, accentuent leur travail de sape méthodique pendant que les regards se perdent ailleurs. Seule l’armée se rend compte du danger et a alerté le peuple algérien via la revue El-Djeich dans son édition du mois de mai en parlant de «complots» de la part «de traîtres incités et soutenus par des parties étrangères» et déclarant que le peuple algérien et son Armée constitueront un mur «infranchissable» contre toutes les tentatives visant l’unité du pays, sa sécurité et sa stabilité. Cet éditorial très important intervient dans un moment crucial en évoquant l’existence de forces occultes qui veulent déstabiliser l’Algérie par tous les moyens. Nous n’avons pas cessé d’attirer l’attention sur les actions subversives des groupes comme Rachad, le MAK, les oligarques, ainsi que certains partis politiques alliés de ces groupes réactionnaires, tous unis pour détruire l’Algérie.

    L’Algérie des martyrs de Novembre est plus que jamais menacée de disparition si un sursaut patriotique ne se produit pas dans les plus brefs délais. Il est urgent d’effectuer une reprise en main de la situation, en frappant à la Poutine si nécessaire et, surtout, de neutraliser définitivement ces forces obscures qui veulent faire tomber l’Algérie sous un prétexte fallacieux, celui d’installer une «démocratie» importée et fabriquée dans les laboratoires de la DGSE et de la CIA. Le danger est imminent, les acteurs sont en place et le scénario est bien ficelé.

    La récente action des soi-disant pompiers voulant marcher sur la Présidence est très dangereuse et nous renseigne sur le degré de gravité de la situation car, après les pompiers et les faux pompiers (qui est derrière cette opération ? suivez mon regard…), nous risquons d’assister à d’autres plans plus périlleux encore, le but des traîtres visant toujours le démantèlement de notre Armée qui est le seul rempart face à l’offensive impérialiste contre notre pays. Le jeu est très clair et l’on remarque un bond qualitatif dans la subversion. Comment se fait-il que depuis le début du mois de Ramadhan et à la veille des élections législatives, les prix des légumes et des fruits flambent, des pénuries sont organisées, des grèves sont enclenchées ? L’heure est très grave et l’Algérie est à la croisée des chemins. Tous ces mouvements ne sont pas spontanés, tout est bien rodé et réglé comme une horloge, le timing est parfait pour frapper l’Algérie et sa colonne vertébrale, l’Armée nationale populaire. Le programme est préparé d’avance et a fait ses preuves au Venezuela où l’impérialisme a voulu destituer Nicolas Maduro, le président démocratiquement élu par son peuple, et installer à sa place Juan Guaido, la marionnette de l’impérialisme américain.

    Le rôle de certaines ambassades dans cette action de déstabilisation est flagrant. On voit, par exemple, les pantins de l’impérialisme et du sionisme posant pour des selfies avec l’ambassadeur de France. Et qu’on ne vienne pas nous dire que c’est un pur hasard et que nous sommes complotistes. Le rôle de l’ambassade de France ainsi que celles d’autres pays est incontestable et les forces antinationales qui servent l’agenda de l’empire sont démasquées au grand jour. La France ne guérira jamais de la perte de l’Algérie, et on le constate régulièrement par ses manœuvres perfides. Pour convaincre les sceptiques, ce 21 avril dernier, un groupe de généraux français ont provoqué un séisme politique avec une lettre à Macron, le choix de la date nous rappelant le fameux coup d’Etat contre de Gaulle en 1961. Pourquoi les relais médiatiques de la France en Algérie n’en ont-ils pas parlé ? Nom d’une pipe, pourquoi restez-vous silencieux quand il s’agit de «Fafa» ? La trahison est malheureusement partout dans notre cher pays.

    La France qui agonise quotidiennement veut impérativement déstabiliser l’Algérie pour des raisons plus qu’évidentes, à savoir l’accaparement de nos richesses tout en se vengeant d’une défaite humiliante suite à une révolution qui les a fait sortir de l’Histoire et qui a entraîné la décolonisation de toute l’Afrique. La France restera toujours un ennemi avec, bien sûr, le Makhzen marocain larbin, qui accueille tous les félons et toutes les forces réactionnaires qui opèrent à partir du Maroc comme à l’époque où celui-ci servait de base arrière aux terroristes qui ont massacré des centaines de milliers d’Algériens. Aujourd’hui, le Maroc joue le rôle de la Colombie face au Venezuela, abritant tous les ennemis de l’Algérie et soutenant tous les groupes hostiles à l’Algérie et à l’Armée algérienne.

    Dans les mouvements houleux qui se produisent chaque jour, rien n’est spontané ou le fruit du hasard, ni les grèves, ni les pénuries, ni ce pseudo-mouvement populaire qui s’appelle le Hirak et qui est devenu un réel danger pour le pays, car il regroupe toutes les crapules et autres traîtres de la nation qui ont bouffé à tous les râteliers et qui se prennent pour des révolutionnaires, les révolutionnaires du vendredi saint. Ce Hirak, qui nous a tant enthousiasmés au début, est devenu une vraie calamité et symbolise la misère politique car il est incapable d’offrir une alternative. Il n’a pas pu participer à la construction d’une nouvelle configuration politique. Au contraire, il se limite à des manifestations rituelles, vides de sens et qui n’ont qu’un seul but : installer le chaos. Dans l’Algérie de 2021, des mercenaires à la solde de l’impérialisme scandent des slogans surréalistes comme «Moukhabarate irhabia» (services de renseignement terroristes). Montrez-nous dans quels pays on peut scander des slogans contre les services de renseignement ! «Madania machi askaria» (Etat civil et pas militaire). Dans quels pays au monde peut-on s’en prendre impunément à l’armée ? Essayez donc en France, au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, et même au Maroc ! C’est hallucinant. Mais tout le monde s’en accommode. Et, bien sûr, les pétitions contre l’Algérie continuent à pleuvoir, des pseudo-opposants qui se sont empiffrés grâce à l’argent du peuple algérien font leur cinéma et d’autres «militants», tels Sisyphe, poursuivent leurs égarements, évoluant dans une sphère régressive qui les a menés droit dans les bras de tous les traîtres, oligarques, séparatistes du MAK, rachadistes du néo-FIS.

    Le danger est imminent, et à la veille d’une élection législative que ces forces occultes veulent faire capoter, l’échec du mouvement populaire est symbolisé par cette majorité silencieuse qui assiste à tous ces périls comme on regarde un match de foot, cette majorité silencieuse qui ne veut pas se mobiliser pour sauvegarder un pays pour lequel des millions de martyrs se sont sacrifiés. Elle ne se sent pas concernée par son propre destin. Quelle tristesse ! C’est une tragédie algérienne. L’abstentionnisme de cette majorité silencieuse qui renoue avec le «chacun pour sa poire» coûtera cher à notre pays. Pourtant, on a vu que ces groupes subversifs disposent de logistique et même d’armes. Ils n’attendent que le moment pour passer à l’action armée. Chacun sait que les terroristes de Rachad ou du MAK ne se transformeront jamais en mouvement pacifique. On connaît leur stratégie ainsi que tous leurs plans.

    Comment faire pour mobiliser le peuple face à ces groupes de mercenaires et de traîtres ? C’est une question très importante. Malheureusement, l’enjeu de la sauvegarde de l’Algérie ne semble pas intéresser grand monde. Or, toutes les forces réactionnaires à la solde de l’impérialisme recrutent. La stabilité de l’Algérie est vitale, et ces groupes de renégats poussent vers une confrontation entre l’Armée et le peuple. Ils commencent à attaquer la police et le DG de la police nationale qui sont des cibles de choix pour ces scélérats. C’est dans ce contexte qu’ils ont créé ce scénario catastrophique des pompiers, un de plus dans leur programme quotidien pour arriver à leurs fins, tous les moyens étant bons pour brûler l’Algérie.

    L’équation est compliquée et les enjeux sont tellement énormes que l’Algérie, face à toute cette hostilité, risque le pire. Il faut impérativement contrer le projet de démantèlement de notre patrie et de notre Armée, et je rends un hommage vibrant à nos soldats, les dignes fils du peuple, qui sécurisent les milliers de kilomètres de nos frontières par tous les temps. Je rends hommage aussi à ces braves soldats qui combattent le terrorisme dans les maquis où certains trouvent la mort. Ils nous protègent, montrons-leur notre reconnaissance en les protégeant à notre tour.

    Il faut sonner la mobilisation générale, tout le monde doit s’impliquer car les impérialistes et les sionistes redoublent de férocité. Prenons exemple sur le Venezuela où les patriotes ont mis en place des comités de vigilance. Là-bas, c’est le peuple et l’armée, ensemble, qui ont contré le plan impérialiste. Nous devons impérativement sauvegarder la souveraineté de notre pays et épauler notre Armée contre cette offensive terrible des néocolonialistes et impérialistes de tous bords, car aujourd’hui les alliances contre nature de forces occultes risquent d’être fatales. Le reste, c’est du bla-bla de salonnards. L’Algérie a besoin d’actions et non pas de parlottes vides de sens. Il faut une stratégie de résistance qui impliquera le peuple dans un projet national, consensuel et qui sera la continuité de l’œuvre des novembristes face à l’agenda des courants révisionnistes et autres charlatans de la politique. L’Algérie doit résister à tous les assauts impérialistes, et elle ne peut compter que sur ses fils authentiques.

    La génération qui a chassé le colonialisme nous a légué un pays en se sacrifiant. C’est le sang de nos martyrs qui a fondé l’Algérie. Notre génération à nous doit absolument réussir sa mission de sauvegarder ces acquis majeurs. Notre devoir est de défendre la souveraineté de notre pays contre toute tentative de démantèlement. Il s’agit d’une mission patriotique.

    Algérie Patriotique, 06 mai 2021

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  • Algérie/ Législatives du 12 juin: les listes indépendantes majoritaires

    Les listes d’indépendants en lice pour les élections législatives du 12 juin 2021, sont supérieures aux listes partisanes, selon les chiffres, communiqués par l’ANIE, actuellement en phase d’examen des dossiers des candidats.

    Avec le dépôt de 1.220 listes d’indépendants et 1.180 listes de partis politiques auprès de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), des politologues s’attendent à voir émerger les contours d’une nouvelle scène politique avec l’apparition de nouveaux acteurs qui ont fait le choix de se lancer dans la course électorale loin de toute affiliation partisane car, selon eux, les partis politiques ont « perdu de leur crédit ».

    Un changement qui, de l’avis de ces analystes, devrait se ressentir dans la future composante de l’Assemblée populaire nationale (APN), longtemps dominée par les partis avec une poignée d’indépendants seulement.

    Dans une déclaration le politiste Mustapha Haddam cité par l’APS l’ a estimé que le nombre élevé de listes d’indépendants, en lice pour les législatives du 12 juin, est la conséquence de la perte de crédibilité des partis politiques, surtout ceux incarnant l’ancien système déchu par le Hirak du 22 février 2019, ajoutant qu’après cette date, ces partis étaient synonymes de « faillite politique ».

    Selon lui, « une nouvelle tendance se dégage des résultats annoncés par l’ANIE à l’expiration du délai de dépôt des listes de candidature : les citoyens désireux de s’engager en politique ne veulent plus le faire dans le cadre d’un parti ».

    Autre fait observé, parmi les indépendants en lice se trouvent d’anciens militants de partis d’opposition boycottant ces échéances, a-t-il relevé.

    Pour le politiste, le second facteur ayant concouru à la forte émergence des listes d’indépendants est l’appel lancé aux jeunes par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, les invitants à participer à la vie politique et à adhérer au processus d’édification de nouvelles institutions crédibles et dignes de confiance.

    Dans son analyse, M. Haddam estime « qu’il s’agit là d’une situation qu’on ne peut dissocier d’un phénomène politique mondial, qui n’est pas propre à l’Algérie uniquement ou aux pays qui tentent autant que possible de consacrer un système démocratique, celui du désintérêt des acteurs de ce domaine des pratiques politiques dans le cadre partisan, en préférant investir la scène politique indépendamment, arguant que cela explique le recul de l’adhésion aux partis politiques en fonction de leurs idéologies. « Ce type d’obédience politique est en voie de disparition », a-t-il soutenu.

    L’analyste politique Brahim Zitouni voit, quant à lui, dans le progrès réalisé dans les listes indépendantes au détriment des partis traditionnels, aux expériences mitigées lors des échéances électorales organisées par l’Algérie, un aboutissement « logique » de ce qu’il a qualifié « d’éclatement des partis politiques après leur érosion auparavant sous un régime politique désormais synonyme de corruption ».

    Le Hirak populaire déclenché le 22 février 2019 a changé la donne concernant la gestion de la vie politique nationale, « les anciens acteurs se trouvant de ce fait délégitimés », une situation ayant impliqué de prime abord une refonte totale du système politique, marquée initialement par l’émergence d’acteurs préférant la participation à la vie politique via des listes indépendantes, loin de toute bannière partisane, a-t-il fait remarquer.

    Le nombre des listes de candidature aux législatives du 12 juin prochain s’est élevé, après prolongation du délai de dépôt des dossiers de candidature de cinq jours supplémentaires, à 2.400 listes, dont 1.180 listes de partis politiques et 1.220 listes d’indépendants, soit un écart de 40 dossiers. Le nombre des candidats pour la Chambre basse du Parlement s’est établi à « 24.214 ».(Avec APS)

    Algérie1, 01 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Hirak, élections législatives, listes électorales, indépendants, partis politiques, candidatures,

  • Algérie/ Les cibles célèbres

    par Madjid Khelassi

    Abderahmane Hadj Nacer, ancien gouverneur de la Banque d’Algérie, arrêté puis libéré ce vendredi, le 115e du Hirak, puis libéré 2 heures après. Motif de son arrestation: il était en train de prendre des photos de la marche du Hirak.

    « J’ai fait un petit tour dans le panier à salade( fourgon de la police) pour une photo prise à 15h30 à Didouche. J’ai partagé un temps précieux avec 16 concitoyens très divers et très motivés. Le Hirak va bien. J’ai été libéré 2 heures plus tard. Seul », a écrit l’ancien gouverneur de la banque d’Algérie sur sa page Facebook.

    Mardi passé, jour du Hirak estudiantin, c’est la politologue et enseignante universitaire, Louisa Ait Hamadouche qui a étrenné sa première arrestation.

    Questions : «Dérangé» par le Hirak, le pouvoir a-t-il changé de braquet, en ciblant, via les arrestations, les personnalités les plus en vue de la scène algérienne passée et présente?

    Ou joue t-il la carte de l’intimidation vis-à-vis des figures d’une certaine élite du pays? Mystère et boule de gomme…dans une proverbiale expectative.

    Duel à distance entre un Hirak décidé à ne pas rester au balcon à regarder la vie…du pays se dérouler sans lui, et un pouvoir toujours décidé à jouer cavalier seul : la scène politique algérienne est un mano à mano de scansions obstinées, réclamant le départ du système, et d’un statu quo, droit dans ses bottes répressives, et décidé à ne pas céder…la place.

    Car cette empoignade à heurts aiguisés , d’une part via les cris gutturaux d’un peuple rêvant d’une liberté qu’il n’a pas encore palpée, et un pouvoir légataire « de fait », des destinées de ses citoyens d’autre part , a pris une autre tournure depuis quelques temps: plus de répression sur plus de cibles «célèbres».

    Cette nouvelle approche répressive, qui fait ses griffes sur le cumulus de l’entêtement du pouvoir, à ne rien céder face une obstination populaire si manifeste, conduira t-elle à un désert politique avec tarissement des issues ? Le diable n’est plus dans les détails mais dans l’inconnu.

    La Nation, 02 mai 2021

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