Étiquette : Hirak

  • Contribution : Exécrable duperie des partis «démocrates» adeptes des «quotas d’élus»

    Par DJERRAD Amar

    Le comble est qu’ils se disent des « démocrates », pour des « élections libres et démocratiques », pour le « choix réel du peuple », pour la « liberté d’expression » ! Rien de tout cela n’existe, quand cela arrive, ni dans leurs faits et gestes, ni dans leur culture, ni même dans leur conscience !

    « C’est nous les ‘‘députés’’ ou nos proches »

    Leur credo caché pour les législatives « c’est toujours nous les ‘‘députés’’ ou personne ». « Nous » c’est « eux » les dirigeants de ces partis ou leurs proches et «personne» c’est leurs militants qu’ils manipulent, trompent, en se jouant d’eux à longueur d’année, voire de décennies, à qui ils ne laissent aucune chance d’atteindre ces postes de responsabilité bien rémunérés ! Ils laissent, alors, la candidature à la députation en « suspend » en attendant l’arrivée de leurs proches au lieu de leurs « militants » qui peuvent « avoir des ailes ».

    Il a fallu, paradoxalement, qu’une nouvelle loi électorale soit adoptée, dans le sens pourtant qu’ils souhaitent, annihilant toutes les vilenies, filouteries ou tricheries que comporte la/les précédentes pour que ces partis « démocrates », qui se prétendent les chantres de la démocratie et des libertés, montrent leur véritable visage, leur réelle croyance, leur cupidité et leurs objectifs !

    Les premiers à être abusés sont leurs militants à qui l’on a fait croire qu’ils jouent un rôle utile et constructif pour une Algérie qui doit être, par eux, au diapason des nations modernes démocratiques ! Rien de cela n’est vrai ! Ils bossent en fait pour leur confort et celui de leurs proches et aussi pour celui de leur clan en tant que dirigeants d’un rassemblement politique, qu’ils nomment « parti ». Leurs « militants », ne sont que serviteurs, à leur service exclusivement ! Un faire-valoir !

    Vote « Nominatif » contre « Quotas d’élus »

    Voici les raisons les plus visibles que les citoyens et leurs « militants » connaissent :

    · Parce que la nouvelle loi banni les « quotas d’élus », qui favorise les « têtes de listes » où ils sont les premiers à se positionner, remplacée par le vote « nominatif », qu’ils refusent d’engager leur parti dans les élections. Ainsi, ils ne laissent aucune chance et possibilité à leurs militants d’évoluer, d’être candidats pour ce niveau de responsabilité : les « législatives » et donc d’être députés ! « La députation c’est pour nous ou pour personne ! ». Nous parions, en revanche, qu’ils engageront leur parti pour les élections locales et de wilayas, sans aucun doute, pour ne pas se retrouver seuls dans leur direction (en représentant d’eux-mêmes) !

    · Parce que la nouvelle loi exclue, par le bannissement des « quotas » et des « têtes de listes », toute possibilité de marchandage des premières places qui se « vendaient » à coup de milliards de centimes, que certains de ces partis, coupés d’une « source » importante d’enrichissement, trouvent non rentable et donc inutile d’engager leur parti.

    · Parce que la nouvelle loi exclue de la candidature ceux qui ont cumulés deux mandats, c’est-à-dire toujours « eux » les dirigeants, dont la plupart, pourtant, jouissent d’une confortable retraite en tant qu’ex député de l’APN, qu’ils refusent, par cupidité, à leurs militants de les remplacer ou de reprendre le « flambeau », comme ils le rabâchent dans leur propagande. Un « flambeau » jamais concédé !

    · Parce que, leur projet d’une « phase de transition » – incongrue, anti-démocratique, sans vote du peuple, en contradiction avec la Constitution et les règles universelles – a échoué, avec de surcroît, une lamentable et honteuse mise à nu de leurs faux principes, qu’ils s’évertuent, dans la peine et l’humiliation, de cacher leur incompétence, leur tare et leur échec, en bombant le torse dès qu’une élection est en vue, pour la refuser comme expression et gage d’une force encore influente dans la société !

    · Parce que la nouvelle loi électorale, plus libre et démocratique, risque fort de confirmer leur encrage réel dans le paysage politique et associatif, représentation faussée depuis des années – avec leur assentiment pour les « quotas de sièges » qu’ils accaparent pour eux – qu’ils négligent leurs principes ! Principes trompeurs, altérés, «rabâchés » des années durant aux citoyens, et surtout à leurs militants qui s’avèrent n’être qu’une matière malléable, au mieux des pions au service de leurs propres intérêts !

    · Parce que la nouvelle loi, par le choix « nominatif », risque de montrer que ces « leaders » de partis, qui se mettent en tête de liste, n’ont pas de crédibilité auprès du peuple !

    Clan des dupeurs et « nouvelles générations »

    Il y a bien sûr des partis et des groupes de citoyens indépendants et patriotes, ayant compris les enjeux stratégiques, la manipulation des clans hostiles qui cherchent leurs intérêts, sinon par la déstabilisation, qui ont trouvé dans les nouvelles élections, sous les nouvelles règles réellement démocratiques, une occasion inespérée, depuis l’indépendance, pour les nouvelles générations (souvent exclues), de changer fondamentalement le mode de gouvernance en prenant les rênes du pouvoir suivant les règles universellement admises. Ce sont eux qui pourront mettre un terme à une gouvernance obsolète, menée par des acteurs, cupides, fumistes, fourbes et désuets ! En plus du vote nominatif, observons ce petit détail : même en cas d’égalité des voix, la nouvelle loi valide (ou confirme) le « plus jeune » et non le « plus vieux » !

    Notre génération est en retraite depuis au moins huit ans et nous constatons que certains, toujours les mêmes avec aussi quelques « aînés », continuent à « tripatouiller » dans les coulisses et arcanes du pouvoir, de l’administration, des entreprises et des partis, sans respect aux « jeunes » (même de… 40 ans) souvent plus diplômés qu’eux à qui ils ne laissent aucun espoir pour évoluer !

    A ces « jeunes » (de 30 à 50 ans), l’occasion leur ait donnée de façon légale et légitime, de décider pour leur pays en prenant le pouvoir, grâce à ces nouvelles règles qu’imposent les nouvelles lois de la République ! Qu’ils n’attendent pas ! Que ce soit pour les législatives, les APW ou les APC !

    Des coalisés «démocrates» pour «phase de transition» sans vote

    Ces « jeunes » doivent savoir que ces milieux obscurs, hypocrites et cupides ne cherchent que leurs intérêts et celui de leur clan ! Pour cela, ils utilisent tous les moyens de propagande et de désinformation pour tromper le peuple en particulier les jeunes. Le plus usité est celui de faire croire que sans eux tout est illégitime ! Le Président est « illégitime », car « mal élu ». La même rengaine pour la nouvelle Constitution ! Ce clan « coalisé » a appelé aux boycotts et devant son échec, il a décidé de lancer la propagande qui consiste à considérer que tout est « illégitime ». Il se hasarde à justifier cela par le nombre « d’abstentions » en comparaison avec le nombre de votants ! Comme si les non-votants sont des voix qui lui appartienne, lui permettant le culot de décider ce qui est « légitime » ou pas ; un comportement analogue à celui des islamistes de l’ex Fis avec leur « licite et illicite » ! Les « non-votants » ne sont pas des voix ‘comptabilisables’. C’est mesquin et absurde d’en suggérer la paternité ! C’est ainsi dans tous les pays démocratiques du monde ! Ce clan « coalisé » doit se considérer connaitre mieux que quiconque les lois et règles, dont internationales, en matière électorale ! C’est parce son souhait d’une « phase de transition », illégale et anticonstitutionnelle, en plus sans vote du peuple – qu’il veut diriger par un trio (dont certains emmargent à la NED) qui « tombe du ciel » – n’a pas abouti, qu’il a décidé que tout est « illégitime ». Pour ces gredins, cette « phase » doit être plus « légitime » et plus « légale » qu’un Président élu démocratiquement, librement, en conformité avec la Constitution ! A la limite, même si cette voie est validée, ils seront les premiers à fustiger le « pouvoir » en cas d’échec ! Il se trouve que c’est ce camp, par hypocrisie, incompétence et paresse, qui refuse toute participation, qui sonne les trompettes du malheur !

    Des voyous attentent aux libertés de voter et de choisir en Kabylie !

    Il y a, cependant des événements sérieux que ces « démocrates » de pacotilles évitent et cachent, mais que le monde connait (les vidéos le prouvent). C’est les actes de violences, surtout en Kabylie, contre la population qui veut voter ! Cette population a été forcée – comme dans leurs crasses habitudes, par la violence – à ne pas aller voter en l’obligeant à les suivre, sans discussion, dans leurs voies « démocratiques ». Les ont-ils empêchés d’attenter aux libertés de voter et de choisir ? Du moins ont-ils condamné ces actes de voyous ? Ne fallait-il pas, pour garder l’honneur de « démocrate », leur dire simplement de boycotter, de voter « non » ou « nul » au lieu de guetter le résultat des menaces pour « s’approprier » les non-votants comme « voix » ? Bien-sûr que non ! Tant que cela arrange leurs objectifs ! Est-ce des valeurs de « bons démocrates » ou de l’aliénation ? On comprend parfaitement leur réticence, voire refus, de toute élection (en particulier législatives) surtout après que le Président Tebboune ait annoncé le bannissement des «quotas d’élus » !

    Drôles de « hirak » contre l’Armée et ses « services » !

    A notre sens, le train des changements est bien parti sans eux qui continuent à cogner pied-nu contre un mur ! Leur choix de la pression par des pseudos-hirak sans envergure est non seulement sans aucun effet, mais en plus propagateur du virus Covid 19 que les meneurs et leurs proches évitent tout en envoyant des abrutis, par leur propagande, au danger ! On les a vus ‘‘débarquer’’ en marge, avec leur « escorte », pour 10 mn le temps d’une vidéo et quelques cris puis disparaître ! Leurs « négativisme et oppositionnisme » – refusant systématiquement tout dans une apparence théâtrale – ne sont que slogans politiques abrutissants qui mènent toujours à l’impasse, voire à la disparition !

    Parce qu’ils se ressemblent qu’ils s’assemblent pour le même objectif. La plupart des voyous rémunérés à chaque sortie ou des meneurs payés à la semaine. Tous jouent la grosse gueule. Il n’est pas évident que leurs manipulateurs poussent la provocation aux limites rouges sans un financement fort et motivant de milieux et d’organisation encourageant la « printanisation ». Mais tout finit par se découvrir ! Les slogans de ces pseudos-hirak sortent du «pacifisme» et «civisme» du hirak originel ! Contrairement au véritable des débuts, ceux-là, à l’opposé, s’attaquent carrément à l’Armée Nationale et ses services de sécurité.

    Nous pensons que la quasi-majorité des citoyens, ont saisi leurs jeux exécrables de manipulation et de tromperie et qu’il leur appartient, en dernière instance, de décider eux-mêmes dans la confiance et la compétence ce qui est dans leur intérêt et celui de leur pays, loin des tambourinements annonçant le malheur ou du chant des sirènes !

    A. D.

    Les opinions exprimées dans cette thèse n’engagent que leur auteur

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  • Algérie: appel contre « la criminalisation » du Hirak

    (Belga) Près de 300 personnalités, militants et ONG ont lancé samedi un appel unitaire pour que cesse « la guerre déclarée contre le peuple algérien » par le régime, dans une déclaration diffusée par des sites proches du mouvement de protestation du Hirak.


    Cette déclaration dénonce « l’offensive sécuritaire et judiciaire » du pouvoir qui est « en train de prendre les allures d’une guerre ouverte contre le peuple algérien ». Les signataires réclament la libération des prisonniers politiques, l’arrêt des poursuites judiciaires contre les opposants politiques et les militants du Hirak, ainsi que le rétablissement des « libertés constitutionnelles ». « La torture se banalise à nouveau. Les violences policières se généralisent. Rien ne peut justifier qu’un gouvernement traite avec une telle brutalité les citoyens de son pays », accusent-ils.

    Parmi les soutiens de l’appel, figurent des ONG comme la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH) et le Collectif algérien contre la torture et les conditions carcérales (CACTCCI), des partis politiques, des universitaires, des avocats, des journalistes, des acteurs du monde associatif, des intellectuels, de simples citoyens ainsi que des membres de la diaspora. Intitulée « Halte à la guerre déclarée contre le peuple algérien », la pétition –« née dans l’urgence »– interpelle « l’opinion nationale et internationale » sur les conséquences « funestes » que pourrait engendrer « l’escalade de la répression engagée en ce mois d’avril ». Elle met en garde contre « la criminalisation du Hirak » qui « risque de conduire sur une pente vers les crimes d’Etat ».

    A l’approche des élections législatives convoquées en juin prochain, la répression s’accroît en Algérie, selon les organisations de défense des droits humains. Vendredi, la police a dispersé sans ménagement la marche hebdomadaire du Hirak à Alger et procédé à de nombreuses interpellations. Le régime apparaît déterminé à poursuivre sa « feuille de route » électorale sans tenir compte des revendications de la rue — Etat de droit, transition démocratique, justice indépendante — et de la non-participation des principaux partis d’opposition.

    Dans son message du 1er mai, le président Abdelmadjid Tebboune a évoqué « un enjeu vital que relèvera le peuple algérien » dans « un climat de tranquillité et de confiance en l’avenir ». Selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), plus de 70 personnes sont actuellement incarcérées, poursuivies pour des faits en lien avec le Hirak et/ou les libertés individuelles. Né en février 2019 du rejet massif d’un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika, impotent et reclus, le Hirak réclame un changement radical du « système » politique en place depuis l’indépendance du pays en 1962. (Belga)

    RTL Info, 1 mai 2021

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  • RFI : Algérie: de nouvelles marches du «Hirak» encore marquées par des arrestations

    En Algérie, malgré la répression, plusieurs milliers de manifestants du « Hirak » ont marché vendredi 30 avril dans tout le pays. Ce mouvement de contestation, né en 2019 du rejet d’un cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika, avait été suspendu pendant un an, en raison de l’épidémie de Covid-19. Les manifestations ont repris fin février.

    Alger, Annaba, Constantine, Mila, Béjaïa, Tizi Ouzou… Dans toutes ces villes, des milliers de manifestants sont descendus dans la rue pour protester contre le pouvoir en place.

    Dans la capitale, la marche a été violemment dispersée par la police en fin d’après-midi, selon différents médias. Des images d’arrestations musclées, à Alger comme dans les autres villes du pays, circulaient également sur les réseaux sociaux. « Halte à la répression » a tweeté Saïd Salhi, le vice-président de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme.

    Sur son compte Twitter, Reporter sans frontières a dénoncé « une escalade de violences policières contre les journalistes qui couvrent les marches du vendredi ».

    Plusieurs interpellations ont eu lieu en fin de journée, notamment dans la capitale. La plupart des manifestants arrêtés ont été libérés dans la soirée. Une méthode « d’intimidation » que dénonce la Ligue des droits de l’homme. Selon le Comité national pour la libération des détenus, plus de 70 personnes sont actuellement incarcérées, poursuivies pour des faits en lien avec le Hirak.

    RFI, 01 mai 2021

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  • Djamila Bouhired hospitalisée à Alger

    La moudjahida, icône de la Révolution algérienne, Djamila Bouhired a été hospitalisée au Centre hospitalo-universitaire de Mustapha Pacha.

    Elle serait contaminée par le coronavirus, selon le journaliste et éditeur Arezki Aït Larbi sur son profil Facebook.

    Agée de 85 ans, Djamila Bouhired est également « diabétique et hypertendue », a-t-il indiqué.

    Selon lui, la moudjahida « n’a pas été vaccinée ». « Très affaiblie, s’exprimant avec difficultés, l’icone de la révolution algérienne tient toutefois à saluer tous les jeunes résistants du Hirak, honneur et avenir de ce pays », conclut-il.

    Djamila Bouhired était une militante du Front de libération nationale (FLN), collaboratrice de Yacef Saâdi, chef de la Zone autonome d’Alger durant la Guerre d’Algérie.

    Cette icône de la Révolution fait partie des six femmes « condamnées à mort pour des actes terroristes » pendant la guerre de Libération.

    Elle a exprimé son soutien au Hirak dès le debut des manifestations en février 2019.

    34hDZ, 30 avr 2021

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  • La peur poursuit les réfugiés rifains : « Le long bras de Rabat arrive loin ».

    De nombreux anciens « travailleurs invités » de la région du Rif marocain ont migré vers l’Europe, principalement en raison de la répression exercée par le roi Hassan II. Maintenant que l’actuel roi Mohammed VI resserre les rênes dans le Rif, un nouveau flux de réfugiés a commencé.

    Lorsque nous parlons de réfugiés, nous parlons principalement des Syriens et de la situation sur les îles grecques. Mais en Espagne aussi, beaucoup de gens arrivent, d’Afrique sub-saharienne, d’Algérie et du Maroc. En 2020, ils étaient 40 000, selon le HCR, l’agence des Nations unies pour les réfugiés, soit près du double du nombre de 2019. On estime à 1 800 le nombre de migrants de Riffin. Ils fuient non seulement la corruption et le désespoir, mais aussi la répression de Rabat.

    L’un de ces réfugiés politiques est Jamal Mouna (37 ans), arrivé par bateau en Espagne au début de l’année. Mouna a participé à de vastes manifestations antigouvernementales dans le Rif en 2016, visant à améliorer les conditions de vie sur place. Ce soulèvement a été réprimé, et la plupart des chefs rebelles ont été condamnés à des peines allant jusqu’à 20 ans de prison. Il est désormais interdit de manifester contre le régime, et toute personne qui rend compte de la situation dans le Rif sera tôt ou tard arrêtée. Mouna s’est également retrouvée en prison pendant deux ans. Après sa libération, il a poursuivi son activisme, car de nombreux amis étaient encore en prison. C’est pourquoi il a été arrêté à nouveau.

    Les autorités n’ont cessé de me menacer, pour que je me taise », raconte-t-il au Side Note. À un moment donné, je n’avais plus d’issue. Je sentais que ma vie était en danger, alors j’ai décidé de fuir le Rif vers l’Europe ».

    La traversée de la Méditerranée met la vie en danger. Si vous montez sur l’un de ces bateaux de migrants, vous savez d’avance que vous risquez votre vie », dit Mouna. Nous avons eu un moment très difficile. L’eau a commencé à entrer dans notre bateau, et le courant nous a poussés vers l’inconnu. À ce moment-là, vous pensez à tous les amis qui ont disparu pendant la traversée. J’ai beaucoup d’amis qui n’ont jamais été retrouvés après avoir essayé de passer en Espagne.

    Salua Elomari (28 ans), militant espagnol des droits de l’homme, affirme qu’au moins cinq réfugiés de la mer Riffin sont morts cette année. Un bateau avec dix-huit Riffins a disparu, mais ces personnes ont heureusement été retrouvées. Auparavant, pas moins de trois Riffins se sont noyés au large des côtes d’Al Hoceima, ainsi que deux autres personnes. » L’activiste s’engage pour les réfugiés de la mer de Riffin comme Mouna. Elle est active pour l’organisation de défense des droits de l’homme Freedom and Human Rights Organisation, qui défend également le Rif. Sa base est le port d’Almería, dans le sud de l’Espagne.

    Mme Elomari a commencé son travail de bénévole il y a près de cinq ans, lorsqu’elle a reçu plusieurs appels de connaissances disant que des jeunes étaient partis en bateau et avaient disparu sans laisser de traces. J’ai appelé les garde-côtes espagnols, qui sont partis à leur recherche. Je leur ai dit quand ils sont partis et d’où, pour qu’ils aient une idée d’où ils pourraient être.

    Elle a ensuite reçu des messages via les médias sociaux de personnes souhaitant savoir si leurs proches en fuite étaient toujours en vie. Par exemple, j’ai reçu un message d’une mère dont le fils avait disparu. Je les renvoie à la police espagnole, à la Croix-Rouge, à Amnesty International, qui peuvent les aider davantage. Mais à un moment donné, il y avait tellement de gens qui m’envoyaient des messages que j’ai créé une page Facebook avec des renvois vers les autorités compétentes.

    Elomari est aussi parfois appelé par les Riffiens qui envisagent de traverser. Puis elle leur dit ce qu’ils doivent faire lorsqu’ils arrivent en Espagne. Il existe également des militants espagnols qui aident les réfugiés et leur fournissent des informations importantes sur les médias sociaux. Par exemple, quels sont leurs droits lorsqu’ils demandent l’asile. Car les difficultés ne sont pas terminées après que les Riffin ont survécu à la dangereuse traversée maritime.

    Mouna voulait demander l’asile aux Pays-Bas, mais a décidé de le faire en Espagne en raison des difficultés rencontrées.

    Nous avons été choqués par le traitement que nous avons reçu à notre arrivée en Espagne. Nous avons passé trois jours difficiles au poste de police. Nous avions froid et faim. Les dossiers qui nous ont été remis ne semblaient pas corrects. Ces problèmes ont été exacerbés par un interprète marocain raciste qui a effectué la traduction. Nous avons signé les interrogatoires, faisant confiance à l’interprète pour traduire honnêtement notre histoire. Cet interprète nous a également conseillé de ne pas demander l’asile, nous disant que si nous demandions l’asile en Espagne, nous serions immédiatement refusés et renvoyés au Maroc ».

    L’interprète s’est avéré être un menteur, selon Mouna. Je suis convaincu qu’il travaille pour les services secrets marocains. Le bras long de Rabat s’étend loin. Cet interprète a causé des problèmes à de nombreux migrants riffins. Il y a maintenant des organisations qui travaillent pour le sortir de là ».

    Si cet interprète était vraiment un espion ? L’activiste des droits de l’homme Elomari n’ose pas le dire. Il arrive souvent que les interprètes n’agissent pas de manière professionnelle », dit-elle. Ils mélangent leurs propres convictions politiques avec leur attitude envers les migrants. C’est répréhensible. Mais ce ne sont pas nécessairement des espions.

    L’activiste des droits de l’homme ne nie pas que des espions marocains sont actifs en Espagne, essayant de contrecarrer les activistes de Riffin. Elle a elle-même eu des problèmes avec eux.

    Il y a quelques années, alors que j’étais encore à l’université, j’ai organisé une réunion sur le mouvement Hirak. Un membre du personnel marocain de l’université a décidé de me dénoncer aux autorités marocaines. Lorsque j’étais dans le Rif pour rendre visite à ma famille, on m’a retiré mon passeport. Cela m’a empêché de retourner en Espagne pour terminer ma thèse. À mon retour, mes professeurs d’espagnol m’ont dit que j’avais peut-être été trahi.

    Police raciste

    Le travail d’Elomari pour les réfugiés de Riffin est pro bono : « Ce que je fais est souvent très pratique », dit-elle. De nombreux réfugiés rifains se perdent dans le dédale de la bureaucratie espagnole. C’est pourquoi je mets les réfugiés en contact avec des organismes officiels, des organisations d’aide et des experts. Ils peuvent les aider à répondre à leurs questions.

    De nombreux réfugiés riffins ne sont pas au courant de leurs droits. Ils ne demandent pas l’asile parce qu’ils ne savent pas que c’est possible, dit Elomari. Et bien sûr, la police d’Almería ne va pas leur dire quels sont leurs droits. Les réfugiés ont peur. Peur d’être renvoyé, de finir dans une prison marocaine. Ils ne savent pas que leur demande d’asile est confidentielle ».

    En tant que Riffin à Almería, la police n’est pas votre meilleur ami. Elomari : « La police est extrêmement raciste. Pas seulement envers les Riffins, mais envers tous les réfugiés. Les réfugiés politiques du Rif ne sont pas considérés comme de véritables réfugiés, mais comme des migrants économiques. Pourquoi voulez-vous quitter le Maroc ? C’est un pays sûr, n’est-ce pas ? », disent les policiers.

    Les activistes, les avocats et les journalistes sont beaucoup plus compréhensifs. C’est aussi grâce aux informations sur le Rif que nous, les militants du Riffin, avons données », explique Elomari. Grâce à cela, davantage de personnes savent ce qui se passe réellement, et elles comprennent que les gens fuient le Rif pour des raisons politiques.

    Il y a encore beaucoup de lobbying à faire. En Espagne, les réfugiés du Sahara occidental (une région annexée par le Maroc depuis 1975) sont reconnus comme de véritables réfugiés, mais pas encore comme des Riffins. Il y a aussi le parti émergent de la droite radicale, Vox, qui s’oppose à tous les réfugiés. Grâce à Vox, le climat en Espagne est devenu plus raciste. Il est désormais beaucoup plus difficile pour les titulaires d’un statut de louer une maison », explique M. Elomari.

    Depuis mars de l’année dernière, tout le monde est touché par la coronapandémie, y compris les réfugiés rifains en Espagne. Récemment, quatre personnes infectées par le COVID-19 ont été hébergées dans un centre de réfugiés dans une maison séparée, mais seulement après que les médias aient fait campagne pour cela ». Le plus gros problème, selon Mme Elomari, est que les centres d’accueil en Espagne sont surpeuplés.

    Ils sont comme des prisons, avec plusieurs personnes dans une cellule. Il est logique que la couronne se propage rapidement ici. En même temps, les conditions dans les centres d’accueil sont si misérables que certains réfugiés espèrent secrètement qu’ils contracteront la corona, afin d’être également placés dans un foyer ».

    En outre, la crise du corona a également encouragé la migration en provenance du Rif, selon M. Elomari. Jusqu’en 2019, seuls les jeunes partaient, maintenant ce sont des familles entières qui partent. La crise des réfugiés est loin d’être terminée ».

    Et les Pays-Bas ?

    Depuis le début du mouvement Hirak en 2016, des dizaines de Riffins ont fui vers les Pays-Bas, estime Amazigh Ayaou du site riffino-néerlandais Arif News. L’un de ces réfugiés est Abdelali Houdoe (32 ans), qui est passé en Espagne avec Jamal Mouna. Houdoe s’est rendu aux Pays-Bas et a demandé l’asile ici, dit Ayaou. Il a été condamné à cinq ans de prison pour sa participation aux manifestations du Hirak. Il a été gracié par le roi, mais cela ne signifiait pas qu’il pouvait continuer sa vie normale. Houdoe a eu peur d’être à nouveau arrêté et a décidé de traverser ».

    J’ai toujours pensé demander l’asile aux Pays-Bas ou en Belgique parce que j’y ai beaucoup d’amis, dit Mouna, mais maintenant je suis obligée de rester en Espagne. Il y a encore une chance qu’ils refusent ma demande d’asile et que je sois renvoyé, même si les autorités espagnoles savent que j’aurai de gros problèmes si je tombe entre les mains du régime. D’autant plus que j’appelle maintenant les représentants par leur nom et que je parle aux médias et au public de leurs crimes dans le Rif ».

    Finalement, Mouna veut retourner dans son Heimat. Mais seulement quand le régime arrêtera la répression dans la région. Nous voulons vivre librement dans notre pays. Ce ne sera pas le cas pour l’instant. Mais j’espère pouvoir en faire plus depuis l’Espagne et contribuer au changement.

    Elomari : « Ce que les militants néerlandais, les journalistes et les autres peuvent faire, c’est continuer à mettre la cause de Riffin à l’ordre du jour. Pour que le public et vos politiciens sachent ce qui se passe dans le Rif. Que les Rifains sont dans le même bateau que les Kurdes et le peuple du Sahara occidental. Nous sommes un peuple opprimé par un régime répressif ».

    Ewout Klei
    Journaliste spécialisé dans la politique et l’histoire.

    De Kanttekening, 26 mar 2021

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  • Algérie : Les enjeux d’un scrutin

    Les élections législatives du 12 juin prochain entrent petit à petit dans leurs derniers réglages. Les préparatifs désormais sous la coupe exclusive de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), voient de facto l’administration écartée de toute participation à cette opération, et ce du début jusqu’à la fin de l’opération et la proclamation des résultats. Il faut dire que l’Algérie tend de plus en plus à garantir aux différentes élections un maximum de transparence et d’honnêteté, dans un processus devant être démocratique de bout en bout.

    L’enjeu, il faut le souligner, est des plus capital dans cette nouvelle Algérie qui se dessine. La voix du peuple doit être protégée et mise au dessus de toute autre considération. Il y va de la crédibilité et de la légitimité des institutions qui auront à sortir des urnes, et qui ne peuvent plus souffrir d’aucune remise en cause, comme nous l’avons eu à le vivre par le passé, où les assemblées élues étaient le fait de tripotage des résultats et la conséquence de différentes manipulations où l’argent sale était érigé en faiseur de roi, loin des choix du peuple.

    Selon le président de l’ANIE, et après révision des listes électorales, le corps électoral compte plus de 24 millions d’électeurs, alors que le nombre des candidats à ces joutes du 12 juin dépasse lui les 10.000 candidats, qui devront cette fois se présenter non sur 48 wilayas, mais 58, avec la dernière promotion des 10 nouvelle wilayas. Pour ce qui est des partis qui ont annoncé leur participation et retiré les imprimés à cet effet, le même responsable a annoncé que « le nombre des imprimés de candidatures retirés a atteint, jusqu’à ce samedi, 3.270, dont 1420 imprimés retirés par 55 partis agréés, et 1863 autres dans le cadre des listes d’indépendants ».
    Donc et même si certains partis ont annoncé le boycott de ces élections pour des raisons diverses, il faut dire qu’ils restent très minoritaires face aux 55 qui sont partants, en attendant d’autres encore qui devront retirer les imprimés dans les jours à venir.

    Autant dire que la classe politique se mobilise grandement pour cet important événement qui devra reconfigurer le paysage politique national en faisant émerger de nouvelles forces politiques et rompre avec un paysage politique qui dure depuis de longues années, avec les mêmes visages et les mêmes noms qui ont fini par lasser les Algériens. Et comme l’a souligné, un chef de parti, candidat malheureux aux dernières présidentielles, les prochaines joutes électorales sont un défi pour le changement et une occasion pour le retour de la confiance entre gouvernants et gouvernés. Tout l’enjeu est là.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 29 mars 2021

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  • Algérie : Ali Belhadj est-il l’avenir du Hirak ?

    par Arezki Metref

    Je sais, la question est un brin excessive mais franchement, je ne sais plus trop où on en est. Ah oui ! Le Hirak, la transition… Disons les choses simplement, peut-être même au ras des pâquerettes. Eh bien, il m’est avis que tout cela se résume à ceci : on y va avec les islamistes (Rachad, Ali Belhadj…) ou sans eux, ou même contre eux !

    Sommes-nous dans cette régression qui, en dépit des avancées considérables du mouvement de février 2019, nous ravale dans cette quadrature du cercle des années 1990 ? Souvenons-nous ! L’importance octroyée alors au Front islamique du salut (FIS), gonflé aux hormones par les manipulations politico-policières du pouvoir nationaliste, avait fini par nous infliger cette équation impossible : on ne peut rien faire avec le FIS, on ne peut rien faire sans le FIS !

    200 000 morts, des tas de traumatismes plus tard, et une atrophie politique hallucinante, sommes-nous encore condamnés à la même fatalité ? On a en effet cette funeste impression. Après la formidable mobilisation du Hirak qui a permis de dépasser, dans la paix et l’intelligence collective, les fractures idéologiques, il serait incongru de recouvrer les anciens pôles antagoniques. Les gentils « réconciliateurs », attentifs à la volonté populaire en s’alliant avec les islamistes, contre les méchants « éradicateurs », bras séculier de l’armée, déterminés à soutenir la dictature ? Trop simpliste et fallacieux !

    Nul n’a envie de revenir aux atrocités de la guerre intérieure qui a ravagé notre pays et qui a conduit à produire un autre ravage fait de déliquescence nationale et de gangrène de la corruption : 20 ans de bouteflikisme. Ces vingt années sont en elles-mêmes une autre guerre plus pernicieuse encore puisqu’elle a non seulement d’autorité passé l’éponge sur les crimes et la tragédie, mais aussi amnistié les criminels en permettant et même en promouvant l’idéologie sur laquelle ils continuent à prospérer. De plus, le bouteflikisme a parachevé la déchéance de la noblesse du politique, ravalé au rang de « marchandise » appartenant conjointement à des responsables dans l’appareil d’État et à des affairistes véreux.

    Au début du Hirak, nous avions interrogé de nombreux militants. Ils nous avaient confié que le premier vendredi, celui du 22 février 2019, la plupart d’entre eux avaient hésité à s’impliquer car ils soupçonnaient un appel des islamistes. Le texte occulte publié sur les réseaux sociaux, précisant que la marche débuterait après la prière du vendredi, ils en déduisirent qu’il s’agissait d’un appel islamiste. Ils rejoignirent le mouvement dès lors qu’ils s’aperçurent que ce n’était pas le cas. Puis, le vendredi 8 mars, dédié à la Journée de la femme, a définitivement convaincu du caractère démocratique des revendications proclamées par le Hirak.

    Il y eut, en effet, pendant toutes ces semaines une rencontre des Algériens tendus vers le même objectif, celui d’un changement du système dans le respect des idéologies et des appartenances des uns et des autres. On vit les jeunes d’El Harrach, connus pour leurs sympathies plutôt islamistes, atypiques dans la mesure où cela est teinté de pugnacité provocatrice des supporters de foot, dialoguer avec les militantes féministes opposées au code de la famille et à l’infamie de la condition de la femme telle qu’inspirée de l’islam. On vit aussi les jeunes de Belcourt et de Bab-el-Oued, ceux-là mêmes qu’avait utilisés le pouvoir de Bouteflika pour casser la marche du 14 juin 2001 du Printemps noir, répondre aux objurgations de Gaïd Salah : « Casbah, Bab-el-Oued, Imazighen ! » Puis, au fil des semaines, tant qu’il servit de levier, le Hirak vécut dans la pluralité et le pacifisme, redonnant ses lettres de noblesse à l’Algérie dont l’image était très abîmée. Gaïd Salah, qui était favorable à un cinquième mandat de Bouteflika, essaya de rallier le Hirak entre séduction et menaces, jusqu’à la démission forcée de l’ancien Président. Mais, une fois celle-ci obtenue, il commença à réprimer car le mouvement contestait son agenda politique et notamment la présidentielle qu’il avait été contraint de reporter.

    Durant toute cette période, le mouvement inventa cet état d’esprit qui allait devenir sa substance, un mouvement plus éthique que politique, sécrétant des valeurs de tolérance, d’écoute, de dialogue qui ont fait émerger ce qu’il y a en nous de plus grand. Il n’était pas anormal qu’un tel mouvement dont rêverait tout groupe politique en panne de projet, suscite la convoitise à la fois des forces politiques partisanes et du pouvoir qui ont échoué, pour des raisons diverses qu’il s’agira de déterminer, dans leur démarche. Sans compter les calculs géostratégiques des grandes puissances.

    L’autre caractéristique du mouvement, outre sa réticence à mandater des représentants,(1) c’est la capacité quasi innée à résister au défaitisme comme aux tentatives de récupération. Quand on voit à quel point Rachad, Ali Belhadj et les autres essayent de s’accaparer le mouvement par la violence tout comme par le sortilège religieux mâtiné de propagandisme de la contrainte, il y a lieu de dire stop, quitte à encourir l’étiquette bien commode d’« éradicateur », empêcheur de prier en rond. Sans être dupe des manigances du pouvoir dans le surdimensionnement de la composante islamiste du mouvement pour se donner le rôle de sauveur, il faut quand même s’interroger sur la viabilité d’un chemin commun avec un mouvement auquel appartiennent un Anouar Haddam — porte-parole des GIA qui avait revendiqué l’attentat du boulevard Colonel-Amirouche à Alger, en 1994 —, et Zitout et Dhina, ex-cadres du FIS. Quant à Ali Belhadj dont deux idées passeront à la postérité – « la démocratie c’est kofr » et « la fonction de la femme est de servir à la reproduction des croyants » —, c’est sans commentaire.

    Il y a un chemin, c’est celui que montre le Hirak depuis son commencement. Il est contenu dans ce slogan qui date des années 1990, et qui souligne l’équidistance nécessaire entre le pouvoir et l’intégrisme : « Pour une Algérie, libre et démocratique .»
    A. M.

    1) Pourquoi le mouvement est-il si rétif à désigner des délégués ? La question suscite une curiosité légitime. Une étude sérieuse s’imposerait. Au-delà du Hirak, la défiance à l’égard du politique totalement délégitimé pousse certains mouvements de protestation contemporains, comme les gilets jaunes en France, à adopter la même attitude. S’agissant du Hirak, l’observation empirique conduit à constater que c’est le pouvoir qui, a contrario, désigne ses représentants par le biais de la répression.

    Le Soir d’Algérie, 28 mars 2021

    Etiquettes : Algérie, Hirak, Islamistes, FIS, Ali Belhadj, Rachad,

  • Algérie-Maroc : La DGSN annonce l’arrestation d’un marocain durant le hirak

    Les services de sécurité algériens ont annoncé ce vendredi 26 mars l’arrestation d’un ressortissant marocain pendant le déroulement du hirak populaire dans les artères du centre-ville d’Alger.

    Le Marocain âgé de 30 ans se trouvant en situation irrégulière en Algérie a été interpellé au milieu de la foule des participants au 110e vendredi du mouvement populaire à la place du 1er Mai, a indiqué la Direction générale de la sécurité nationale (DGSN).dans un communiqué, a d’ailleurs rendu public un communiqué dans lequel elle souligne que « les services de sécurité de la wilaya d’Alger ont réussi, aujourd’hui, vendredi 26 mars au niveau de place du 1er mai à arrêter une personne de nationalité marocaine qui s’infiltrait parmi les participants à la marche du Hirak ».

    D’après la même source, le ressortissant marocain est âgé de 30 ans et « se trouve en situation irrégulière en Algérie », a indiqué la DGSN qui souligne qu’une enquête a été ouverte par les services de sécurité de la wilaya d’Alger pour faire toute la lumière sur cette affaire.

    Par ailleurs à Oran la DGSN a dait dans un autre communiqué que les services de sécurité ont réussi à arrêter une personne déguisée en femme au niveau de la place Hoche.

    L’individu « portait un djilbab noir, et cachait un couperet tranchant en dessous »indique la police qui précise que le mis en cause âgé de 20 ansa été repéré à quelques mètres du point de départ des marches du Hirak dans la ville d’Oran, avant d’être arrêté par les services de sécurité.

    Le Jeune Indépendant, 26 mars 2021

    Tags : Maroc, Algérie, Hirak,

  • Maroc – Algérie : Nouveau facteur de tension

    Un nouvel épisode risque de jeter de la poudre dans le feu allumé par les événements de Figuig. Selon un communiqué diffusé, les services de sécurité algériens ont capturé un ressortissant marocain en séjour illégal en Algérie alors qu’il se trouvait dans les rangs de la foule qui manifestait ce vendredi à Alger.

    D’après le communiqué, la personne concernée, un marocain âgé de 30 ans, était infiltrée parmi les participants à la marche du Hirak et une enquête à son sujet a été ouverte par la police algérienne.

    Tags : Algérie, Maroc, Hirak, Figuig,

  • Algérie : La démocratie pierre angulaire du changement

    Par B. Chellali

    Pour la première fois dans son histoire politique, l’Algérie s’attaque durement à la récurrence de la crise et la pérennité de l’instabilité politique marquée pendant des années par l’iniquité et la recrudescence du recul démocratique.

    L’objectif précis de la phase actuelle vise à remodeler le vécu politique du pays, afin de mieux assainir les pratiques antérieures, par la détermination des principes démocratiques et des valeurs républicaines comptables à la moralité et la culture novembristes du peuple algérien. Et c’est justement pour cette raison que la volonté politique affichée par le président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune réside dans la recherche d’un consensus équitable et d’intérêt général.

    Autrement dit, toute décision prise n’est juste et légitime que lorsqu’elle est issue de la démocratie légitimée par l’adhésion du peuple à sa conception. En cette phase de changement, l’alternance politique est de mise, une raison effective de la concurrence électorale loyale. Force est d’admettre qu’à ce moment et à la veille des élections législatives du 12 juin prochain, l’Algérie est en marche vers le renouveau politique et se trouve encore confrontée à plusieurs défis pour que la démocratie puisse retrouver son épanouissement et pour mieux assainir de ce fait, l’iniquité des pratiques politiques antérieures et pour que la société algérienne se renouvelle et puisse s’initier entre autres dans une meilleure perspective démocratique.

    Pour ce faire et pour pallier tout risque de dérive politique, démocratique des élections, la Loi organique relative au régime électoral a renforcé les balises pour que le droit et le devoir de vote puissent retrouver leur application, le bannissement dans toutes les étapes du processus électoral de l’argent, sous toutes ses formes, notamment l’argent sale, en concrétisation du principe d’égalité des chances entre les candidats.

    Dans cette voie, le président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune, à travers ses différentes instructions et orientations, a insisté sur la moralisation de la vie politique en barrant la route à toute tentative de manipulation consacrée par l’ancien Code électoral et le recours impératif aux Commissaires aux comptes et Comptables agréés issus des wilayas mêmes des candidats pour le contrôle minutieux des sources de financement ainsi que la définition, avec précision, de la notion, des éléments et étapes de la campagne électorale avec bannissement de l’exploitation de la situation sociale des citoyens durant les campagnes électorales, à travers des scènes dont le citoyen a pris conscience.

    Ainsi, le nouveau Code électoral a mis en exergue l’option à recouvrer la confiance des citoyens afin qu’ils s’impliquent davantage dans le processus à la fois démocratique et électoral, pour mettre fin aux pratiques du passé en la matière, notamment à travers l’ouverture de l’espace politique aux femmes et aux jeunes, pour consolider l’Etat de droit et la bonne gouvernance dans la transparence absolue. Il a également mis en valeur de nouvelles dispositions, attributions au fonctionnement de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) en tant qu’organe impartial qui assure la gestion et le contrôle de l’ensemble des opérations électorales et référendaires, depuis la convocation du corps électoral jusqu’à l’annonce des résultats provisoires. La mission attribuée par le chef de l’Etat à l’ANIE démontre sa détermination à matérialiser la rupture avec le passé politique et démocratique du pays.

    Le Maghreb, 24 mars 2021

    Tags : Algérie, démocratie, Hirak, élections législatives,