Étiquette : Hirak

  • Maroc: La répression continue au Rif

    Maroc: La répression continue au Rif

    Maroc, Rif, Hirak, critiquer le roi, Mohammed VI,

    Le tribunal de première instance d’Al Hoceima a condamná l’activiste rifain Mouhamed L. à 20 mois de prison ferme et à une amende de 5000 euros pour avoir critiqué le roi Mouhamed VI.

    Au mois d’avril dernier, Rabia El Ablak, a écopé de 4 ans de prison « pour offense envers la personne du roi par voie électronique« , c’est-à-dire, sur les réseaux sociaux.

    Ce militant et journaliste rifain de 35 ans devra également s’acquitter d’une amende de 20 000 dirhams (1900 euros).

    #Maroc #Rif #Hirak

  • Analyse : L’Algérie confiante monte en flèche -Reuters-

    Analyse : L’Algérie confiante monte en flèche -Reuters-

    Algérie, Union Européenne, gaz, Ukraine, Russie, pétrole, Maroc, Espagne, Sahara Occidental, Hirak,

    -Revenus énergétiques de l’Algérie beaucoup plus élevés
    -La demande de gaz renforce le poids régional
    -Mouvement de protestation réprimé

    ALGER, 18 août (Reuters) – Les tentatives de l’Europe de se sevrer du gaz russe ont donné un coup de fouet à l’Algérie.

    Fortes des revenus énergétiques après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la demande de pétrole et de gaz a explosé, les autorités dépensent davantage pour les prestations sociales et adoptent une position plus affirmée à l’étranger, après des années de baisse de la richesse et le bouleversement politique d’un mouvement de protestation de masse.

    Le président Abdulmadjid Tebboune a annoncé les augmentations attendues des salaires, des retraites et des allocations de chômage du secteur public, revenant à un modèle de dépenses sociales généreuses auquel les Algériens sont habitués depuis longtemps.

    Le gouvernement a également adopté une position plus audacieuse envers les pays européens rendus plus dépendants du gaz nord-africain par la guerre d’Ukraine, comme l’Espagne, répondant aux efforts plus actifs de son principal rival, le Maroc, pour obtenir leur soutien sur les questions régionales.

    « Le gouvernement n’est plus sous pression sociale et politique comme c’était le cas en 2019 et 2020 », a déclaré un conseiller travaillant pour le gouvernement.

    « Le Hirak (le mouvement de protestation de masse) est terminé. Le COVID-19 est sous contrôle et les revenus sont en hausse. »

    Le contraste avec le passé récent est saisissant.

    De 2019 à 2020, des manifestations de masse hebdomadaires ont secoué l’establishment, conduisant l’armée à expulser le président vétéran Abdelaziz Bouteflika et d’autres personnalités de premier plan.

    Une forte baisse des revenus énergétiques et des réserves de devises étrangères après la chute des prix du pétrole en 2014 avait entre-temps forcé de fortes réductions des dépenses publiques qui risquaient de déclencher de nouveaux troubles.

    Pour aggraver les inquiétudes, le secteur de l’énergie était en difficulté, avec des investissements minimes dans les gisements de pétrole et de gaz, des volumes d’exportation plus faibles et un flot de talents de la société d’État Sonatrach, qui au cours des dernières décennies a enregistré en moyenne une nouvelle tête tous les 20 mois.

    La flambée des prix mondiaux du pétrole et du gaz à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février a contribué à stabiliser la situation, à remplir les caisses de l’État et à renforcer la confiance.

    Les analystes affirment néanmoins que l’Algérie n’a d’autre choix que de poursuivre des réformes potentiellement difficiles pour protéger son économie des futurs effondrements du marché de l’énergie.

    Tebboune a promis de le faire et a pris des mesures pour stimuler le commerce avec certains pays africains, mais les efforts du gouvernement pour ouvrir l’une des économies les plus fermées du monde ont jusqu’à présent peu progressé.

    « Oui, les revenus sont en hausse. Mais l’économie a encore besoin de réformes pour fonctionner », a déclaré un ancien ministre du gouvernement.

    POIDS

    La crise de l’énergie en Europe n’a pas seulement augmenté les prix, elle a créé une plus grande demande d’approvisionnement en gaz qui ne sera pas affectée par la guerre en Ukraine, donnant plus de poids à l’Algérie.

    Les approvisionnements algériens représentent plus d’un quart de la demande de gaz en Espagne et en Italie et Sonatrach est le troisième exportateur vers l’Europe après la Russie et la Norvège.

    Sonatrach a déclaré que les revenus pétroliers et gaziers atteindraient 50 milliards de dollars cette année, contre 34 milliards de dollars l’année dernière et 20 milliards de dollars en 2020, tandis que les chiffres officiels prévoient que les exportations non pétrolières atteindraient 7 milliards de dollars, un record.

    Les règles visant à encourager la participation étrangère dans le secteur énergétique algérien ont contribué à accroître les investissements et à développer de nouveaux projets.

    En juin, Sonatrach a annoncé une nouvelle découverte dans son plus grand champ gazier, Hassi Rmel, ajoutant 100 à 340 milliards de mètres cubes de condensat de gaz aux réserves avec une production supplémentaire attendue de 10 millions de mètres cubes de gaz par jour à partir de novembre.

    Un accord d’approvisionnement en gaz considérablement élargi avec l’Italie pourrait entre-temps rappeler aux États européens les avantages de l’amitié avec l’Algérie.

    L’Espagne, qui dépend du gaz algérien, a changé cette année pour soutenir le Maroc sur le Sahara occidental, un territoire que Rabat considère comme le sien mais où l’Algérie soutient un mouvement indépendantiste.

    L’Algérie a retiré son ambassadeur en conséquence et a coupé certains échanges. Bien qu’il ait clairement indiqué qu’il honorerait les termes de son contrat d’approvisionnement en gaz, il semble peu enclin à se montrer généreux à l’approche des négociations tarifaires prévues.

    « Nul doute que la carte gaz a servi l’Algérie. Elle est courtisée, et il ne se passe pas un jour sans que les pays européens ne contactent les autorités pour discuter d’éventuelles ventes », a déclaré un responsable algérien de l’énergie à la retraite.

    REVENU

    Pourtant, malgré l’influence diplomatique supplémentaire qu’elle a acquise grâce à une demande énergétique plus élevée, l’Algérie devrait rester concentrée sur la maximisation des revenus de la hausse des prix pour apaiser une population qui avait commencé à devenir rétive.

    « Je suis contente de toucher 13 000 dinars par mois », a déclaré Mouna Belgacem, une diplômée de 24 ans qui fait partie du million d’Algériens qui perçoivent des allocations de chômage après avoir passé trois ans à chercher un emploi.

    S’exprimant ce mois-ci, Tebboune a déclaré: « Tant qu’il y aura des revenus supplémentaires cette année, je m’engage à augmenter les salaires et les allocations de chômage », ajoutant que l’Algérie luttait pour « restaurer sa dignité ».

    Les prestations et les salaires de l’État devraient augmenter l’année prochaine.

    Il n’est pas clair si le financement plus facile d’un modèle économique fortement étatique sur lequel l’Algérie s’est appuyée pendant des décennies entravera les réformes visant à stimuler l’emploi et la richesse par le biais du secteur privé.

    À long terme, les autorités doivent savoir que les frustrations économiques pourraient susciter des troubles publics malgré une approche sécuritaire sans compromis.

    Les dirigeants du mouvement de protestation de masse « Hirak » ont été arrêtés à plusieurs reprises depuis que les manifestations se sont interrompues pendant la pandémie, sans atteindre leurs objectifs ultimes d’une purge de l’élite dirigeante et de l’abandon de la politique par l’armée.

    Samir Belarbi, figure éminente du Hirak, a été arrêté deux fois et a purgé une peine de prison pour « atteinte à l’intégrité territoriale » et « diffusion ou détention de publications portant atteinte aux intérêts nationaux ».

    Il dit que le mouvement va continuer.

    « Nous devons maintenant trouver de nouveaux moyens de lutter pacifiquement pour une justice libre, une presse libre, un gouvernement responsable et la transparence », a-t-il déclaré.

    Reuters, 18/08/2022

    #Algérie #Pétrole #Gaz #UE #Maroc #Espagne #Sahara_Occidental #Hirak

  • L’Algérie ne t’oubliera pas, Djamel Bensmaïl!

    L’Algérie ne t’oubliera pas, Djamel Bensmaïl!

    Algérie, Djamel Bensmaïl, Larbaâ Nath Irathen, Hirak,

    Il est impossible de dissocier la fougue de Djamel, son héroïsme, la belle réaction de son père et l’élan national d’empathie envers la famille Bensmaïl, du Mouvement populaire du 22 février 2019.

    Saïd BOUCETTA

    Il y a une année, presque jour pour jour, le martyr Djamel Bensmaïl était exécuté d’une manière abjecte par une horde d’assassins. Venu prêté main forte aux habitants de Larbaâ Nath Irathen, aux prises avec un gigantesque incendie criminel qui a coûté la vie à des dizaines d’hommes, femmes et enfants, le jeune homme était tombé dans un guet-apens tendu par un groupe haineux qui, après l’avoir tué, ont incinéré son corps. La vérité crue d’un événement unique en son genre. Les conséquences auraient été terribles pour la cohésion nationale, n’était-ce l’attitude hautement patriotique du père du martyr qui, avant même de quitter la ville de Miliana, a trouvé les mots pour déjouer le complot. «Les gens de la Kabylie sont nos frères. Nous ne cherchons pas la fitna. Que Dieu nous donne du courage. Mon fils est un chahid. Il est mort en héros», disait le père du martyr, affirmant que les citoyens de Larbaâ Nath Irathen étaient innocents du meurtre commis par un groupe d’assassins. L’attitude hautement patriotique de ce père de chahid a eu l’effet immédiat sur l’ensemble de la communauté nationale. Toute l’Algérie a salué les mots, les gestes et le courage d’un homme qui, a d’abord pensé à la sauvegarde de la nation avant de pleurer son fils. «Soyez fiers de Djamel. Mon fils est un héros. Vous avez un héros. Après Ali la pointe, on a Djamel Bensmaïl», disait-il en s’adressant aux citoyens de Miliana qui brûlaient de douleur pour Djamel. Ces derniers ont saisi le message au même titre que les habitants de Larbaâ Nath Irathen, de la Kabylie et de l’Algérie entière.

    Le martyre de Djamel Bensmaïl n’a pas provoqué une faille dans le corps de la société algérienne, comme l’avaient espéré les forces de la haine. Bien au contraire, il a cimenté l’unité nationale et donné un élan encore plus fort à la solidarité qui s’est exprimée à l’endroit de la Kabylie au premier jour du sinistre. Et pour cause, les Algériens de Kabylie n’avaient pas été isolés, leurs frères et soeurs du reste du pays et l’État, représenté par son administration locale et centrale ont donné tout son sens au propos du père de Djamel Bensmaïl.

    Panser les plaies de cette région du pays, si chère à tous, était une mission sacrée. D’Oran, de Constantine, d’Alger, de Tlemcen et d’ailleurs, de très nombreux collectifs ont entrepris des actions de soutien au reboisement, d’autres à rebâtir les logements. D’autres encore ont imaginé des plans complexes et astucieux pour régénérer la faune et la flore de la région. Bref, l’Algérie a vécu des semaines et des mois après le martyre de Djamel un état d’ «ébullition» bienfaiteur pour la cause de la reconstruction de ce qui a été détruit par les flammes. L’État se devait de répondre présent à toutes les sollicitations. Il a fait bien plus que cela, il a su admirablement accompagner la formidable dynamique et engager des moyens colossaux, organiser les opérations au plus haut niveau de responsabilité de la République. Le président Tebboune y a personnellement veillé.

    Un an après l’horreur, l’Algérie, dans toute sa diversité, commémore cet événement douloureux dans l’unité et la fierté d’appartenir à la nation qui a enfanté, Larbi Ben M’hidi, Aïssat Idir, Ahmed Zabana, Djamel Bensmaïl et bien d’autres hommes et femmes qui ont payé de leurs vies l’amour qu’ils ont pour le pays. C’est cette même Algérie qui, soixante ans après le recouvrement de son indépendance, demeure très attaché aux symboles qui font d’elle une nation particulière avec une histoire unique en son genre. C’est certainement cette spécificité historique ayant participé à la renaissance de l’Algérie après la nuit coloniale, qui permet à la société d’enfanter des citoyens comme le père de Djamel Bensmaïl. Mais aussi des jeunes à l’image de Djamel, qu’on a vu à l’oeuvre un certain 22 février 2019 et les semaines qui avaient suivi. Il est, à ce propos impossible de dissocier la fougue de Djamel, son héroïsme, la belle réaction de son père et l’élan national d’empathie envers la famille Bensmaïl. La nation se doit de garder des traces de cet épisode, exceptionnel de patriotisme, dont a fait montre le peuple algérien. Des rues, des administrations culturelles, sociales ou éducatives doivent porter le nom de notre héros, à Tizi Ouzou et ailleurs dans le pays.

    L’Expression, 13/08/2022

    Lire aussi : Algérie: Pourquoi Djamel Bensmaïl est mort de cette façon-là ?

    Lire aussi : Algérie : Réactions au meurtre de Djamel Bensmaïl

    #Algérie #Djamel_Bensmaïl

  • Maroc: Familles et amis de détenus d’opinion en grève de la faim de 24 heures

    Maroc: Familles et amis de détenus d’opinion en grève de la faim de 24 heures

    Maroc, Familles et amis de détenus politiques, Makhzen, prisonniers politiques, Hirak, Rif,

    Les familles et amis de détenus d’opinion au Maroc ont observé, dimanche, une grève de la faim collective de 24 heures pour dénoncer le maintien en détention de leurs proches et exprimer leur indignation face à la situation intenable de plusieurs détenus politiques dans les prisons du Makhzen, selon des médias marocains.

    Il s’agit, selon les grévistes, d’ »une étape pour attirer l’attention des responsables concernant leurs revendications exprimées il y a des années, à savoir la libération de leurs proches, en particulier les détenus du Hirak du Rif », rapportent lundi des médias locaux. Les contestataires ont entamé leur action à Rabat, au siège central de l’Association marocaine des droits de l’homme, la plus grande organisation non gouvernementale de défense des droits de l’homme au Maroc.

    Les grévistes ont expliqué, dans un communiqué, que la grève de la faim de 24 heures vise à « alerter les autorités sur le sort des détenus, et sur la souffrance vécue aussi par les familles le jour de l’Aïd al-Adha qui représente une occasion pour se réunir, un rendez-vous annuel dont sont privées les familles de détenus, les leurs étant derrière les barreaux ».

    Dans le communiqué, les familles et amis des détenus d’opinion, à leur tête Ahmed Zefzafi, père du leader du Hirak du Rif, Nasser Zefzafi, ont déclaré : « Nous souhaitons par cette démarche symbolique rappeler à l’opinion publique la douleur et les peines ressenties par les familles et les amis de détenus politiques, à l’occasion de l’Aïd et le reste de l’année. Il se trouve que nous aussi, nous sommes victimes de la répression politique exercée contre nos proches injustement détenus sur la base de fausses accusations ».

    Dans le même document, ils ont exigé « la fin de la détention politique et les souffrances qui y sont associées, et la libération de tous les prisonniers d’opinion ». Il est à noter que l’état de santé du leader du Hirak du Rif, Nasser Zefzafi, ne cesse de se détériorer. Zefzafi, le père, avait alerté, auparavant, sur la dégradation de l’état de santé de son fils en raison des conditions inhumaines de sa détention.

    « L’état de santé de mon fils s’est gravement détérioré. Il souffre de trois maladies chroniques dont l’asthme et l’allergie. Il ne doit sa survie désormais qu’aux médicaments qu’il prend », a déclaré Ahmed Zefzafi dans une vidéo. « Mon fils ne souffrait avant son arrestation à la suite des événements du Rif d’aucune maladie. Les maladies dont il souffre les a attrapées en raison des conditions inhumaines de sa détention à la prison de Casablanca depuis 15 mois maintenant », a fait remarquer Zefzafi père. « J’appelle les autorités marocaines à mettre fin à la souffrance de nos enfants et la nôtre aussi. Cela fait six ans que nos enfants souffrent et nous aussi », a-t-il dit.

    Il est à rappeler que ce n’est pas la première fois qu’Ahmed Zefzafi dénonce la condamnation et les conditions inhumaines de détention de son fils et celles des autres détenus du Hirak du Rif. Dans une précédente déclaration au journal espagnol « El Pais », Ahmed Zefzafi avait dénoncé les peines prononcées par la justice marocaine à l’encontre des leaders du Hirak du Rif, soulignant qu’elles étaient « les pires que le monde ait jamais connues ».

    Après un procès qui a duré huit mois, la justice marocaine a prononcé des peines allant de 1 à 20 ans de prison ferme à l’encontre de Nasser Zefzafi et 52 de ses compatriotes. Nasser Zefzafi et l’autre leader, Nabil Amhajik, ont chacun écopé de 20 ans de prison ferme. Le Hirak du Rif a éclaté après la mort en 2016 du poissonnier Mohsen Fikri, broyé dans une benne à ordures en tentant de s’opposer à la saisie de sa marchandise.

    #Maroc #Détenus_politiques

  • Maroc: Le Makhzen continue de s’acharner sur Nasser Zefzafi

    Maroc: Le Makhzen continue de s’acharner sur Nasser Zefzafi

    Maroc, Rif, Hirak, Nasser Zefzafi, Ahmed Zefzafi

    Pour avoir demandé un minimum de vie décente pour sa région qui vit dans le dénuement total,le leader du Rif Nasser Zefzafi et ses compagnons sont murés dans un bagne de sa majesté. 5 ans déjà en prison pour exiger des améliorations pour un Rif qui reste dans l’attente d’une réparation historique juste et méritée.

    Maroc/Détenus du Rif: Ahmed Zefzafi alerte sur la dégradation de l’état de santé de son fils

    Le père du leader du Hirak du Rif, Nasser Zefzafi, en prison depuis six ans, a alerté sur la dégradation de l’état de santé de son fils en raison des conditions inhumaines de sa détention, appelant les autorités marocaines à le libérer en urgence.

    «L’état de santé de mon fils s’est gravement détérioré. Il souffre de trois maladies chroniques dont l’asthme et l’allergie. Il ne doit sa survie désormais qu’aux médicaments qu’il prend», a déclaré Ahmed Zefzafi dans une vidéo. «Mon fils ne souffrait avant son arrestation à la suite des évènements du Rif d’aucune maladie. Les maladies dont il souffre, il les a attrapées en raison des conditions inhumaines de sa détention à la prison de Casablanca depuis 15 mois maintenant», a fait remarquer Zefzafi père, appelant les autorités marocaines à libérer son fils et tous les détenus d’opinion. «J’appelle les autorités marocaines à mettre fin à la souffrance de nos enfants et la nôtre aussi. Cela fait six ans que nos enfants souffrent et nous aussi», a-t-il indiqué.

    Il est à rappeler que ce n’est pas la première fois qu’Ahmed Zefzafi dénonce la condamnation et les conditions inhumaines de détention de son fils et celles des autres détenus du Hirak du Rif. Dans une précédente déclaration au journal espagnol «El Pais», Ahmed Zefzafi a sévèrement dénoncé les peines prononcées par la justice marocaine à l’encontre des leaders du Hirak du Rif, dont son fils qui a été condamné à 20 ans de prison ferme, soulignant qu’elles étaient «les pires que le monde ait jamais connues, y compris à l’époque du dictateur espagnol Franco».

    Pour rappel, la justice marocaine a, après huit mois de jugement de Nasser Zefzafi et 52 de ses compatriotes, prononcé des peines allant de 1 à 20 ans de prison ferme à leur encontre. Nasser Zefzafi et l’autre leader, Nabil Amhajik, ont chacun écopé de 20 ans de prison ferme.

    Le Hirak du Rif a éclaté après la mort, en 2016, du poissonnier Mohsen Fikri, broyé dans une benne à ordures en tentant de s’opposer à la saisie de sa marchandise.

    #Maroc #Rif #Hirak #Zefzafi

  • Maroc : La tourmente des détenus du Rif

    Maroc, Rif, Hirak, Nasser Zefzafi, prisonniers politiques,

    Le père du leader du Hirak du Rif, Nasser Zefzafi, en prison depuis six ans, a alerté sur la dégradation de l’état de santé de son fils en raison des conditions inhumaines de sa détention, appelant les autorités marocaines à le libérer en urgence.

    « L’état de santé de mon fils s’est gravement détérioré. Il souffre de trois maladies chroniques dont l’asthme et l’allergie. Il ne doit sa survie désormais qu’aux médicaments qu’il prend », a déclaré Ahmed Zefzafi dans une vidéo. « Mon fils ne souffrait avant son arrestation à la suite des évènements du Rif d’aucune maladie. Les maladies dont il souffre les a attrapées en raison des conditions inhumaines de sa détention à la prison de Casablanca depuis 15 mois maintenant », a fait remarquer Zefzafi père, appelant les autorités marocaines à libérer son fils et tous les détenus d’opinion. « J’appelle les autorités marocaines à mettre fin à la souffrance de nos enfants et la notre aussi. Cela fait six ans que nos enfants souffrent et nous aussi », a-t-il indiqué.

    Il est à rappeler que ce n’est pas la première fois qu’Ahmed Zefzafi dénonce la condamnation et les conditions inhumaines de détention de son fils et celles des autres détenus du Hirak du Rif.

    Dans une précédente déclaration au journal espagnol « El Pais », Ahmed Zefzafi a sévèrement dénoncé les peines prononcées par la justice marocaine à l’encontre des leaders du Hirak du Rif, dont son fils qui a été condamné à 20 ans de prison ferme, soulignant qu’elles étaient « les pires que le monde ait jamais connues, y compris à l’époque du dictateur espagnol Franco ».

    Pour rappel, la justice marocaine a, après huit mois de jugement de Nasser Zefzafi et 52 de ses compatriotes, prononcé des peines allant de 1 à 20 ans de prison ferme à leur encontre. Nasser Zefzafi et l’autre leader, Nabil Amhajik, ont chacun écopé de 20 ans de prison ferme. Le Hirak du Rif a éclaté après la mort en 2016 du poissonnier Mohsen Fikri, broyé dans une benne à ordures en tentant de s’opposer à la saisie de sa marchandise.

    APS

    #Maroc #Rif #Hirak

  • Maroc: Comment le Makhzen « éduque » les rifains -vidéo-

    Maroc: Comment le Makhzen « éduque » les rifains -vidéo-

    Maroc, Makzen, Rif, Hirak, répression,

    Une vidéo enregistrée dans un bus de la police marocaine à Imzouren révèle le racisme des policiers marocains au Rif.

    Dans la vidéo, on entend trois jeunes Rifains suppliant les officiers de les libérer. « C’est une injustice », « Je n’ai rien fait, chef », « Je ne suis jamais allé dans un commissariat » et « Je suis allé chercher un sandwich » disent les jeunes rifains, qui avaient visiblement peur de ce qui les attendait au commissariat.


    Cependant, les agents marocains ne dérogent pas à la plaidoirie. Selon les agents marocains, ils vont « éduquer les Rifains » parce qu’ils « veulent être intelligents ». Les agents accusent les trois Rifains d’avoir insulté le monarque allaouit Mohamed 6.

    ‘Maintenant, dites ‘Vive le Rif’, dit un agent marocain aux jeunes Rifains. Ils ont répondu par ‘vive le roi’ dans l’espoir qu’ils seront libérés.

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    Ces derniers jours, le Maroc a envoyé des centaines d’agents (secrets) supplémentaires dans la province qui a été militarisée depuis le massacre marocain des Rifains en 1958/1959. Le nombre de points de contrôle a augmenté et les agents sont dispersés dans presque toutes les rues. Des passants au hasard sont invités à présenter une pièce d’identité et intimidés.

    Hier, le domicile de l’ex-prisonnier politique El Fahili a également été perquisitionné à six heures du matin avec une grande démonstration de force. La mère de l’ex-prisonnier politique et d’autres proches ont été terrorisés. L’ancien prisonnier du mouvement populaire rifain n’était pas chez lui lui-même.

    Arif News, 04/06/2022

    #Maroc #Rif #Hirak

  • L’ex-prisonnier politique Ablak annonce une grève de la faim

    L’ex-prisonnier politique Ablak annonce une grève de la faim

    Maroc, Rif, Hirak, Rabia Ablak,

    Rabie Ablak a déclaré qu’il entamerait une grève de la faim à partir de demain pour protester contre la répression et l’intimidation en cours du Makhzen. Le Rifain a également déclaré qu’il ne boirait pas d’eau.

    La décision d’Ablak, qui a été condamné à quatre ans de prison le mois dernier, est intervenue après avoir reçu une autre convocation. Il est poursuivi cette fois pour « violation du devoir d’honorer et de respecter la plus haute institution constitutionnelle du Royaume (le roi) à travers les réseaux sociaux et incitation à manifester ».

    C’est la quatrième fois que le Maroc poursuit Rabie Ablak. Ce dernier a été témoin du meurtre du rifain Karim Lachgar en 2014 par des agents marocains racistes. Lachgar a été battu à mort à un poste de contrôle de la police marocaine à Al Hoceima. Lorsque Rabie Ablak a parlé publiquement de ce qu’il a vu, il a été persécuté par la police marocaine.

    En 2016, le poissonnier Mohsin Fikri a été tué dans un camion poubelle. Elle a déclenché le mouvement populaire rifain.

    Ablak, qui n’avait pas encore été jugé pour son témoignage, a été menacé par l’État marocain. On lui a demandé d’être un infiltré au sein du mouvement populaire en échange d’un acquittement.

    Rabie Ablak a décliné l’offre et a été arrêté et sévèrement torturé en 2017. Il a été condamné à cinq ans de prison mais a été libéré par grâce après trois ans.

    Après sa libération, le harcèlement marocain a continué de le réduire au silence. Il a de nouveau été arrêté l’an dernier après avoir critiqué le gouverneur marocain dans la région rifaine qui a été militarisée depuis le massacre marocain des Rifains en 1958.

    Rabie Ablak a été condamné le mois dernier à quatre ans de prison et 20000 dirhams d’amende. Il a été poursuivi pour deux vidéos diffusées sur les réseaux sociaux dans lesquelles il parlait de la richesse de Mohamed 6 en contraste avec la pauvreté de la population.

    Le Maroc utilise le système judiciaire pour faire face aux Rifains critiques. Avec cela, Rabat veut faire taire les Rifains ou les forcer à fuir la région vers l’Europe. Le Makhzen l’a fait savoir à plusieurs militants, dont Bachir , récemment condamné à trois ans de prison.

    Arif News, 20 mai 2022

    #Maroc ~#Rif #Hirak

  • Maroc. Le Makhzen et le Rif, misère et colère…

    Maroc. Le Makhzen et le Rif, misère et colère…

    Maroc. Le Makhzen et le Rif, misère et colère… – Hirak, répression, crise économique,

    La crise économique qui s’annonce au Maroc tel que l’a déjà prévu le dernier rapport du FMI évoquant un recul de l’agriculture et du tourisme pour cette année, se propage, sans grands bruits, sur un terrain de revendications d’une toute autre nature: le réveil des populations du Rif.

    Cette région défavorisée , voire abandonnée par les politiques de développement du makhzen, entend reprendre la voie de la contestation dans ce climat général déjà tendu sur tout le territoire du royaume.

    Des voix commencent à s’élever pour occuper le terrain et reprendre la revendication essentielle , héritée en réalité des années 20.

    En effet en 1921 déjà, la fédération des tribus du Rif prenait officiellement naissance pour se démarquer du reste du pays. Elle survivra jusqu’en 1926.

    Les multiples luttes et autres manifestations qui ne se sont jamais essoufflées depuis , ont provoqué des années durant une attitude de violence de la part du Makhzen pour étouffer dans le sang et les violations de toutes les lois , ces contestations .

    Arrestations abusives, peines de prisons allant jusqu’à plus de 20 ans comme celle infligée à Nasser Zefzafi, ce meneur pacifiste qui tenta de libérer ses frères du Rif du diktat légalisé du makhzen. La répression qui s’est abattue entre 2016 et 2018 sur les militants de la liberté avait choqué l’opinion internationale au regard de l’intense brutalité et les cas flagrants de violations des droits de l’homme d’ailleurs rapportés par certains titre de médias étrangers.

    Selon un article paru dans le site de Arab center Washington/dc, la poudrière sur laquelle est assis le régime marocain ne tardera pas à exploser devant la persistante marginalisation du Rif.

    Et c’est une écrivaine tunisienne, Madame Chograni qui faisait ce constat en s’appuyant sur des données du terrain . Le makhzen qui fait sienne cette politique de haine et d’exclusion du Rif , écarté de tous les petits plans de développement, persiste à nier cette réalité menaçante.

    Les troubles à connotation socio-économique prendront inéluctablement une dimension politique , où les indépendantistes du Rif comptent faire valoir leur cause .

    Contrôlant la presse et la justice, le makhzen qui perd par contre le contrôle du social et de l’économie , n’ayant rien à offrir ou plus personne à corrompre , se sait rattrapé par son passé douloureux, celui où l’impunité lui permettait d’user de violence et de répression. Son présent est désormais plus qu’incertain.

    Mohamed A.

    AB News, 12 mai 2022

    #Maroc #Rif #Hirak

  • Le Rif marocain : La cause d’un peuple longtemps opprimé

    Le Rif marocain : La cause d’un peuple longtemps opprimé

    Le Rif marocain : La cause d’un peuple longtemps opprimé – Hirak, Maroc, Makhzen, colonisation, République du Rif,

    La cause rifaine remonte a l’année 1921 date de la proclamation de la première République du Rif, par la République confédérée des tribus du Rif, laquelle avait duré jusqu’en 1926. Depuis, ce peuple rifain s’est vu durant des années persécuté, pourtant il occupe une très large partie de la superficie du Royaume du Maroc, laquelle se subdivise en plusieurs régions, à savoir le Rif Oriental (Melilla, Driouch et Nador) et le Rif Central (Houceima et Targuist) correspondent au Nord Est du Maroc, tous deux habités par les rifains, tandis que le Rif occidental (Tétouan et Chefchaouen), également appelé péninsule tingitaine, occupe le Nord-Ouest du Maroc. Il est principalement habité par les Jbalas, Ghomara et Sanhadja de Srayr.

    L’histoire retiendra que plusieurs mouvements indépendantistes se sont succédés revendiquant la liberté et l’autodétermination du Rif, à chaque fois réprimés, à commencer par la résistance rurale dans le nord du Maroc pendant le colonialisme espagnol et menée par le prince moudjahid Muhammad ibn Abd-al-Karim al-Khattabí, l’une des résistances les plus féroces et les plus fortes d’Afrique du Nord et même de tous les pays du tiers monde.

    On peut dire que l’histoire se répète dans le Rif rebel du Maroc, un demi-siècle après les événements dont il a été témoin, qui se sont caractérisés par la répression par l’armée marocaine, pour effacer tout signe de la révolution. Malgré cela, la vague de protestations est revenue balayer à nouveau le Rif Marocain avec de nouveaux acteurs et héros, mais avec des objectifs similaires.

    Il est clair que la raison derrière ces protestations, et l’alimentation de la colère Rifaine, est que la situation dans la région n’a enregistré aucune amélioration significative. De plus, les problèmes qui ont longtemps épuisé ces terres pauvres demeurent. Tous ces facteurs ont agi comme un catalyseur de la rébellion et une impulsion majeure à l’exode vers des régions marocaines plus prospères ou à l’émigration vers l’Europe.

    En 1984, les protestations reprennent également dans la région contre la « marginalisation » et les autorités parviennent à contrôler à nouveau la situation. La ville d’Al Hoceima a été le centre des manifestations connues sous le nom des « émeutes du pain » en 1984. C’est la seule ville dans laquelle des personnes ont été tuées lors des manifestations de 2011.

    La plus récente d’entre elles remonte à ces dernières années, lorsque plusieurs leaders se sont fait emprisonnés (tel que ZAFZAFI et d’autres du mouvement du Hirak d’El-Houceima) avec des scènes, de torture, d’emprisonnements arbitraires, où la mort d’un résistant rifain a enclenché la révolte contre le régime central du Makhzen.

    A ce titre, la diaspora Rifaine établie à l’étranger, notamment en France et en Belgique, a condamné les violations des droits humains commises par les autorités marocaines.

    A Paris, un collectif de soixante-dix (70) associations et syndicats, a dénoncé la répression aveugle du Makhzen, suite à la confirmation des peines à l’encontre des militants du Hirak du Rif.

    Sur ce, des voix se sont élevées de nouveau pour réclamer une autodétermination du Rif.

    Dzair-tube, 12 mai 2022

    #Maroc #Rif #Hirak