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  • Le verset du Coran que le clergé marocain n’ose pas chanter

    Le verset du Coran que le clergé marocain n’ose pas chanter

    Maroc, monarchie alaouite, histoire, protectorat, France, Lyautey,

    Le Makhzen maintient une vieille antienne contre le peuple Marocain ! Elle dit : « En vérité, quand les rois entrent dans une cité ils la corrompent, et font de ses honorables citoyens des humiliés. Et c’est ainsi qu’ils agissent.. Qur’an (S. 27-34)

    Du point de vue religieux, le principe monarchique par un système de l´héritage du pouvoir personnel est incompatible avec l’islam surtout avec l’incorporation d’un régime de gouvernance aux valeurs décadentes non islamiques, la corruption des esprits ou l’occidentalisation des mœurs dépassant le seuil de l’admissible.

    En revenant tout simplement au système féodal marocain «Makhzen» juste une survivance et une friperie automatisée, qui datait de bien avant l’époque coloniale et convenait à une société tribale et féodale et en lui donnant aujourd’hui une forme moderne. Le système «Makhzen» reposait sur le principe que les serviteurs du monarque, caïds, chefs des tribus, gouverneurs des provinces imposés dans une société moderne, dirigent «le peuple»par procuration royale, ce concept ne peut qu’engendrer une corruption démesurée, sans compter sur quelques autres particularités du système inspiré par des conseillers juifs avec un axiome de base «Diviser pour régner».

    Ce qui est triste pour le système du Makhzen, c’est que tout un peuple qui est loin de partager les options de ces laquais crapuleux, sombrer dans une aventure effrayante, historiquement le régime du Makhzen Marocain s’est servi du Sahara Occidental pour régler ses problèmes intérieurs, comme dérivatif alors que la révolte sociale grondait dans tout le territoire Marocain.

    Si on se raccroche à Donald Trump et aux dirigeants sionistes, qui ont changé le cours de ces mêmes projets de cinglés, pour venir jouer au troc avec un territoire autonome, pas encore décolonisé. Une vieille revendication marocaine et qui se trouve exaucée d’où le troc de Donald Trump : les Etats-Unis reconnaissent la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, disputé par le Front Polisario ; en échange, le Maroc reconnaît Israël pleinement et normalise ses relations et établit des liens de coopération…

    C’est qu’on y voit un exemple qui pourrait servir d’échappatoire au régime du Makhzen, mais aujourd’hui, capituler devant l’arrogance juive n’est pas une solution. C’est trahir les générations futures du peuple Marocain, c’est agaçant, le fait sioniste persiste, ce gredin, sale voyou de l’histoire. Du coup le Makhzen pense qu’une aide d’Israël serait plus utile que des imprécations à distance dans la colonisation du Territoire Sahraoui qui n’en finissent pas de se déliter et de se rapprochent du Palais Royal.

    L’Etat Sioniste d’Israël et tous ses propagandistes dans le monde occidental, y compris au Maroc, se rendent coupables envers les Palestiniens d’un génocide sournois, mais réel parce qu’ils anéantissent leur personnalité. Ils réduisent les Palestiniens, par leur propagande médiatique à une masse impersonnelle au sein de laquelle il est impossible de discerner l’âme de personnalités fortes et puissantes, représentatives de leur peuple.

    Cela explique l’impuissance du système marocaine, qui entrevoit la possibilité d’échapper à une certaine domination en s’ouvrant un peu plus aux Palestiniens, mais il se voit rappeler à l’ordre au moindre pas dans cette direction par l’utilisation de la question Sahraouie, des problèmes sociaux, voire sociétaux catastrophiques internes au Maroc.

    D’être conscient du sens de l’Histoire quelques vérités à ne pas oublier, une méconnaissance de l’histoire est présente chez certains marocains, qui propagent selon le très officiel manuel d’histoire le mythe du Royaume du Maroc qui existerait depuis 11 siècles.

    Selon les livres d’histoire, le Maroc au début du XVIIe siècle, était morcelé en plusieurs petits États indépendants. La dynastie régnante des Saadiens est en déclin et le royaume n’a plus d’autorité centrale. Au Tafilalet, dans le sud-est, les descendants de Hassan Addakhil, les Alaouites, se distinguent en défaisant deux puissantes confréries : la zaouïa d’Illigh, qui contrôle le Souss et le Drâa, et celle de Dila, qui tient le nord et est sur le point de s’emparer de Fès.

    Moulay Ali Chérif, 7e descendant de Hassan Addakhil, est promu chef de la famille et devient le nouvel homme fort du Tafilalet. Ce dernier est décrit par les hagiographes comme un “lion magnanime, le pôle de tous les chevaliers de l’islam, le brave audacieux, le lion hardi, le grave, le pieux, l’éclaireur de la milice des guerriers de la foi, le glorieux des glorieux”.

    Malgré ces qualificatifs élogieux, Moulay Ali Cherif n’arrive pas à étendre son pouvoir aux autres provinces du Maroc et abdique en faveur de son fils, Moulay Mohammed. Ce dernier, que les historiens dotent d’une puissance physique hors du commun, multiplie les guerres contre les tribus voisines. L’une d’entre elles, la zaouïa d’Illigh, prend en otage son père, Moulay Ali Chérif. Il sera finalement libéré en 1640 par son fils, qui sera proclamé sultan du Tafilalet et régnera sous le nom de Mohammed 1er.

    Fils de Moulay Ali Chérif, Moulay Ismaïl doit batailler dur contre plusieurs de ses frères pour asseoir son pouvoir sur le trône du Maroc. Une guerre civile fratricide qui s’achève par une victoire définitive.

    Si Moulay Ismaïl choisit Mekhnès pour capitale, ce n’est pas seulement pour son climat qu’il affectionne tout particulièrement, mais surtout pour en faire “la Bourse” du commerce des esclaves. “C’est Moulay Ismaïl qui décide, pour des raisons politiques et surtout économiques, de regrouper à Meknès, la nouvelle capitale, tous les captifs pris en mer ou sur les côtes européennes”, écrit Ahmed Farouk, chercheur rattaché à l’Institut méditerranéen à Paris.

    C’est que le Sultan Moulay Ismaïl contrôle l’ensemble du circuit des captifs, en commençant par une flotte de corsaires basée à Salé, qui fut cinquante ans auparavant la “république des corsaires”, et c’est cette flotte qui l’approvisionne en esclaves chrétiens. La vente de captifs détenus dans les geôles du sultan constitue une ressource non négligeable pour le Makhzen.

    De nombreuses ambassades et missions religieuses européennes sont envoyées à Mekhnès pour négocier leur rachat. Parmi elles, les Pères de la rédemption, religieux de l’ordre de la Trinité ou de l’ordre de la Merci, fondés pour le rachat des captifs, avaient effectué plusieurs voyages au Maroc et “doivent négocier avec le sultan, et uniquement avec lui”, précise Ahmed Farouk. Le sultan Moulay Ismaïl est présenté par plusieurs historiens, contrairement à la version officielle, comme un souverain ayant des penchants sadiques. Il aurait tué 127 détenus de ses propres mains, selon l’historien Henri Terrasse.

    Le sultan Moulay Ismail, un père le plus prolifique de la famille des Alaouites, est considéré comme le véritable fondateur de la dynastie alaouite. Ce mégalomane avait mis sa main sur le Maroc pendant cinquante-cinq ans : un record de longévité pour un monarque absolu. Mais, ce dictateur, qui ne tarda pas à se voir affublé du surnom de l’ «Assoiffé de sang», détient un autre record selon le Guinness Book : celui d’avoir engendré 888 enfants.

    Mais cela est-il seulement possible ou est-ce une pure légende ?

    L’entrée des Français au Maroc avait été facilitée par une guerre fratricide. Le Sultan Moulay Abdelaziz nommé par ses détracteurs de “sultan des Européens”, avait du mal à maintenir son autorité intacte. Le 16 août 1907, son frère aîné Moulay Hafid, est proclamé sultan à Marrakech grâce à l’appui des grands caïds, dont Madani El Glaoui, grand frère de Thami, le futur pacha de Marrakech. Le 4 janvier 1908, c’est au tour de Fès de se révolter contre Moulay Abdelaziz et de se rallier à Moulay Hafid. Mais le sultan refuse d’abdiquer et rejoint Rabat, alors sous contrôle européen. Ses adversaires le raillent et le traitent de sultan des “enclaves européennes posées sur le littoral”. Mais le Sultan Moulay Abdelaziz, tenace, continue à résister et réussit à réunir une Mahalla pour combattre l’armée de son frère, autoproclamé sultan du Djihad.

    Par une après-midi suffocante, un 19 août 1908, les deux armées se rencontrent à Tamelelt, une petite localité proche de Kelâat Sraghna. La bataille ne dure pas plus d’une journée et le sultan Moulay Abdelaziz est battu à plate couture par son frère. Cette dernière défaite militaire devait sonner le glas du règne du jeune sultan. D’ailleurs, toute l’élite marocaine ainsi que les Européens présents au Maroc prennent acte de l’issue de la bataille. Mais, contre toute attente, le sultan Moulay Abdelaziz ne s’avoue pas vaincu. Le lendemain de sa défaite, il est à Casablanca et s’apprête, dans une dernière tentative désespérée, de rejoindre Settat pour rassembler une nouvelle armée.

    Alfred G. Paul Martin, un officier-interprète français de l’armée d’Afrique, écrit à ce sujet : “Il (Abdelaziz) n’avait plus rien, il sollicita tout : de l’argent, des armes, des hommes”. Une dernière tentative couronnée d’échec. Le sultan défait se réfugie finalement à Tanger où il finira sa vie. Ironie de l’histoire, son frère le sultan Moulay Hafid mourra, lui, en France où il a vécu en exil après 1912.

    Le 30 mars 1912, Moulay Hafid signa le traité de « protectorat » de Fez, qui consacrait officiellement l’occupation Française du Maroc par l’instauration d’un « Protectorat » placé sous la direction du Commissaire Résident Général français, pourvu des pouvoirs du gouvernement français. C’est au nom de ce pouvoir que le maréchal Lyautey va détrôner Moulay Hafid qui a signé ce traité, pour désigner Moulay Youssef à sa place!

    Le maréchal Lyautey entend ainsi renforcer sa monarchie coloniale et la confectionner à sa guise! Le nouveau Sultan du Maroc ainsi que tous ses héritiers alaouites qui l´ont suivi, jusqu´à Mohamed V ne font alors que signer tout ce que prépare l´autorité de l´occupation.

    Cette dépendance politique est encore en application dans le Royaume du Maroc d’aujourd’hui. Pour le peuple marocain, le traité de « Protectorat » était un acte de vente.

    18 novembre 1927 Mort du Sultan Moulay Youssef, Les Français imposent comme Sultan son 3ème fils Mohammed Ben Youssef, âgé de 17 ans, jugé trop libertin et censé être plus larbin.

    Le sultan Moulay Youssef qui a régné sur le Maroc de 1912 à 1927 avait rendu visite le 18 juillet 1926 au maréchal Lyautey dans sa résidence à Thorey. Le futur Roi Mohammed V, ne manque jamais de venir saluer le Maréchal lorsqu’il se déplace en France ou lors de ces visites à la Station thermal de Vittel. En 1934, dernière visite du Sultan, il est accompagné du jeune prince héritier, le futur Roi Hassan II.

    Pour renforcer leur contrôle sur le Maroc, les autorités françaises renversent le sultan Mohammed Ben Youssef, considéré comme trop nationaliste et trop mou lors des émeutes de 1952. Cette décision est supportée par El Glaoui, un riche entrepreneur marocain, allié des Français, qui descend des collines vers Rabat à la tête de cavaliers berbères. Le 20 août 1953, Mohammed Ben Youssef déchu, est envoyé en exil en Corse, puis à Madagascar. Il est remplacé par Mohammed Ben Moulay, un dirigeant âgé et faible que la population considère comme un usurpateur. Car le Protectorat veillait et les Français y ont exporté la règle de primogéniture qui avait, malgré quelques bavures, fait merveille chez eux pour appesantir le pouvoir royal et briser toute résistance populaire et aristocratique à l’État fiscal qu’il voulait absolument puissant et personnel, reposant sur une bourgeoisie avide qui deviendra une ruche d’essaims coloniaux et expansionnistes!

    La France par conséquent n’avait occupé et soi-disant restitué à lui-même qu’un petit Maroc amoindri par l’impérialisme colonial.

    L’histoire du Royaume du Maroc démontre que ce sont les sultans alaouites, qui ont exploités pleinement les richesses du peuple Marocain. Ils ont soumis les populations au colonialisme et ils ont ouvertement et officiellement fait appel aux puissances coloniales pour qu’ils soient protégés des révoltes du peuple marocain ou mieux encore pour vaincre leurs querelles et guéguerre fratricides pour le maintien du trône.

    Les paysans Marocains n’avaient jamais accepté la présence alaouite, et ils avaient que très de moyens de se défendre. Ils ont toujours refusé l’établissement d’un système « monarchique » tout à fait étranger et contraire à l’esprit de l’Islam. Les Alaouites constamment repoussés useront de leurs malheureuses troupes égarées dans une sale guerre en les envoyant à l’assaut des résistants pour tenter d’affirmer leur pouvoir personnel autocratique et illégitime.

    Les paysans du peuple Marocain fermement motivées, ne rompront jamais compte tenu du passé révolutionnaire du peuple marocain qui a des antécédents résistants dans la mémoire collective comme l’extraordinaire épopée de la République du Rif, sous la direction d’Abdelkrim El Khattabi dans sa lutte contre l’Espagne et le France de 1921 à 1926.

    Totalement falsifiée par la propagande mensongère du régime dictatoriale stupide l’histoire du Royaume du Maroc contemporain demeure méconnue des Marocains, au point de devenir un ensemble de grandes énigmes et de nombres évènements importants de l’histoire du Royaume du Maroc sont restés trop longtemps tabous par un régime du Makhzen féodal.

    Le Maroc est celui de tous les paradoxes. Il est enlisé par une tension sociale extrême (soulèvement du Rif, en 2017, plusieurs centaines de manifestants ont été condamnés, pour certains à vingt ans de prison ferme), un taux de chômage urbain de l’ordre de 40 pour cent et des décennies d’absolutisme monarchique. Au point que se pose de manière lancinante la question de son abdication en faveur de son fils, âgé de 17 ans.

    De surcroît, le royaume chérifien, un pays «patrimonialisé» est au bord de l’apoplexie, pour reprendre l’expression la plus courante en pareille situation, en proie à une ébullition permanente, conséquence de l’autoritarisme du Makhzen, de l’arbitraire, du népotisme et de la corruption qui y règne.

    Dans l’histoire du Royaume du Maroc, les différents Sultans n’ont rien apporté à la population, sauf la dépossession des richesses et surtout l’humiliation de la femme Marocaine pour en avoir posséder des dizaines, des centaines et même des milliers en vue de garnir leur harem, cette attitude des Sultans ne peut que qualifier le régime du Makhzen de féodal qui nie toute personnalité ou aspiration outre que celle du Sultan.

    La grande faute du Marocain, c’est de ne pas accepter de mourir, d’être fier de son origine, de son passé, de ses croyances etc. Dans cet optique, nous sentons bien la haine et la hargne de ses figures de cire du Makhzen qui s’arrogent le droit de ce qui doit être dit ou pas, de ce qui est correct ou pas, de s’asseoir comme il se doit, et de répondre toujours dans un langage déjà codé et rodé depuis des décennies, leurs objectifs était de servir une puissance étrangère et de se gaver sur le dos du peuple Marocain.

    Source : Islam, une voie de vérité, 29/01/2022

    #Maroc #Monarchie_alaouite #Makhzen #Protectorat #

  • Fanon-Macron : le juste et le négationniste

    Fanon-Macron : le juste et le négationniste

    Fanon-Macron : le juste et le négationniste – Algérie, France, colonialisme, mémoire, histoire,

    Encore une fois, le journal Le Monde revient à la charge sur la question de la colonisation française en Algérie. Toujours sous la plume du spécialiste maison, cette fois, ce sont certains éléments de langage qui sont avancés dans le but évident de préparer le terrain au candidat Macron pour les prochaines élections présidentielles.

    Pour le Larousse, le négationnisme est une doctrine qui nie la réalité du génocide des Juifs par les nazis, et par extension le terme s’emploie, à propos d’autres génocides ou de certains massacres à grande échelle. S’agissant du fait colonial de la France en Algérie, Macron Emmanuel, le président de la France, peut-il être qualifié d’une telle épithète. ? Rappel des faits. En février 2017, le jeune candidat à la présidentielle, encore «vierge» politiquement, sans doute par honnêteté intellectuelle qualifiait la colonisation de «crime contre l’humanité». Sans aucune ambigüité, le candidat d’En Marche estimera que la France doit présenter ses «excuses à l’égard de celles et ceux envers lesquels (elle a) commis ces gestes» de «barbarie» selon ses dires. Aujourd’hui au moment où il entame sa deuxième campagne électorale pour la présidentielle, le discours de Macron a changé. Le président français parle plutôt de «blessure mémorielle» qui, selon le journal Le Monde, «froisse la France et l’Algérie.»

    Cet organe de presse, qui a décidé de confier le traitement de la question mémorielle à son spécialiste maison de la question algérienne, Mustapha Kessous (auteur du film documentaire sur le hirak algérien), est revenu au devant de la scène cette semaine en publiant un nouvel épisode de la nouvelle série concoctée par les services de communication de l’Elysée. Le journaliste du Monde nous livre quelques détails sur les profils des acteurs. Il nous apprend également que sur les 18 jeunes acteurs engagés au départ, trois ont été virés des plateaux de tournage car ils ne voulaient pas débiter bêtement leur texte contenu dans le synopsis validé par la tête d’affiche.

    Après cinq mois de tournage, Cette œuvre qui se veut «historique» pour la Macronie, verra son couronnement autour d’un futur grand show à l’occasion de la campagne électorale, où la tête d’affiche abordera un grand discours sur la colonisation en général et l’équation algérienne en particulier. Que dira-t-il ? Quelle attitude adoptera-t-il ? Inutile de multiplier les questionnements puisque la réponse finale a été balancée tel un spoil par un autre acteur (ou plutôt lofteur) de la Macronie, Karim Amellal. Pompeusement désigné par le très sérieux journal Le Monde, d’ambassadeur et délégué interministériel à la Méditerranée, ce dernier annoncera qu’au final, le résultat de l’équation de la guerre d’Algérie pour Macron est «un point d’équilibre en reconnaissant la singularité de chaque mémoire sans hiérarchiser les souffrances».

    «Sans hiérarchiser les souffrances»

    Le mot (ou plus le gros mot) est lâché. Au final, la Macronie suggère de mettre sur le même pied d’égalité l’ensemble des protagonistes de la longue et douloureuse période coloniale. Macron va assumer et annoncer, ou plutôt enseigner aux jeunes français que les crimes du général Bugeaud (tiens, il aurait dû faire appel à un de ses descendants) seront comparables à la révolution menée par l’Emir Abdelkader. «L’inventeur des chambres à gaz», selon Jean Michel Aphatie et idolâtré par Zemmour pour sa stratégie génocidaire contre la population algérienne au milieu du 19e siècle, Bugeaud, tout comme Clauzel ou de Lamoricière, tous mèneront la conquête sanguinaire de la France coloniale.

    Une colonisation qui anéantira par des méthodes barbares des villages entiers ne saurait en aucun cas être comparable à une résistance face à l’oppresseur, qui n’hésite pas à avoir recours «aux enfumades, aux razzias, aux regroupements de populations», selon les propres dires de Benjamin Stora. En intégrant dans son casting un descendant de l’OAS, Macron ne trouvera aucune difficulté pour justifier le bombardement au napalm, les tortures et les exactions de l’armée française. Il va oser les comparer à la lutte politique et armée d’une population qui a pris conscience que le «fait colonial» n’était pas un fait accompli. Ironie de l’histoire, au même moment, l’Algérie et les humanistes du monde entier se remémoraient Frantz Fanon à l’occasion des soixante ans de sa disparition.

    L’auteur des Damnés de la Terre écrivait que «L’homme colonisé se libère dans et par la violence». Seul moyen selon ce Martiniquais de naissance de se libérer du joug colonial. Si le colonialisme, explique Fanon, est une pure violence, la réponse du colonisé doit être tout aussi violente. Un auteur que le président français pourrait consulter ces jours-ci. Même si sa notion de «hiérarchiser les souffrances», restera inchangée, il pourrait sans doute mieux comprendre les souffrances de ses propres citoyens français martiniquais et guadeloupéens qui ont décidé, ces jours-ci de revendiquer leur droit à une citoyenneté française pleine et entière.

    C. S.

    L’Algérie d’aujourd’hui, 05/12/2021

    #Algérie #France #Macron #Colonialisme #Mémoire

  • Algérie-France : Le Drian s’exprime à nouveau

    France, Algérie, Jean-Yves Le Drian, Macron – Algérie-France : Le Drian s’exprime à nouveau

    Les relations entre l’Algérie et la France se sont fortement dégradées depuis près de deux mois, pour plusieurs raisons, parmi lesquelles, les déclarations du Président français, Emmanuel Macron…

    Ce dernier avait accusé « le système politico-militaire algérien d’entretenir une rente mémorielle en servant à son peuple une histoire officielle qui ne s’appuie pas sur des vérités ». Le Président français, dont les propos avaient été rapportés début octobre dernier par le journal Le Monde, s’était également interrogé sur l’existence de la « nation algérienne » avant la colonisation française, ce qui a déclenché la colère d’Alger, qui a rappelé son ambassadeur à Paris et interdit le survol de son territoire aux avions militaires français ralliant le Sahel. Début novembre, dans une interview accordée à l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, le président de la République,

    Abdelmadjid Tebboune, a déclaré qu’il ne fera pas « le premier pas » pour tenter d’apaiser les tensions provoquées par des propos critiques d’Emmanuel Macron sur la nation algérienne. « Je ne serai pas celui qui fera le premier pas » « Je n’ai pas de regrets. Macron a rouvert un vieux conflit de manière totalement inutile », a indiqué le Président Tebboune. « Si Zemmour (polémiste de l’extrême droite française, ndlr) dit quelque chose comme ça, qu’importe, personne ne fait attention. Mais quand un chef d’État déclare que l’Algérie n’était pas une nation distincte, c’est très grave », a-t-il dit. « Je ne serai pas celui qui fera le premier pas », a déclaré le chef de l’État. Sinon je vais perdre tous les Algériens, il ne s’agit pas de moi, mais d’un problème national. Aucun Algérien n’accepterait que je contacte ceux qui nous ont insultés », a-t-il expliqué. « On ne touche pas à l’Histoire d’un peuple, et on n’insulte pas les Algériens », a ajouté le Président Tebboune. « Pourquoi (Emmanuel Macron) a-t-il dit ça ? Je pense que c’était pour des raisons électorales stratégiques », a-t-il estimé. « C’est le même discours que le journaliste d’extrême droite

    Éric Zemmour utilise depuis longtemps : l’Algérie n’était pas une nation, c’est la France qui en a fait une nation », a-t-il dit. Selon Tebboune, « avec cette déclaration, Macron s’est placé du côté de ceux qui justifient la colonisation ». Existe-t-il une perspective de dénouement avec la France ? l’interroge Der Spiegel. « Non, si les Français veulent aller au Mali ou au Niger maintenant, ils devront juste faire 9 heures de vol au lieu de 4 », rétorque Tebboune, assurant toutefois qu’une « exception serait faite pour le sauvetage de personnes blessées. Mais pour tout le reste, nous ne sommes plus obligés de coopérer les uns avec les autres, c’est peut-être terminé maintenant », prévientil, accusant Macron d’avoir « porté atteinte à la dignité des Algériens ».

    Macron regrette les malentendus avec l’Algérie

    Quelques jours plus tard, le Président français avait « regretté les polémiques et les malentendus » avec l’Algérie, et assuré avoir « le plus grand respect pour la nation algérienne et son Histoire ». Le président de la République est « fortement attaché au développement de la relation entre la France et l’Algérie », a précisé un conseiller Afrique et Moyen-Orient du Président français, au cours d’un popint de presse consacré à la conférence sur la Libye organisée le 12 novembre à Paris.

    Selon le même conseiller, Emmanuel avait également invité le Président Tebboune pour prendre part à cette conférence. Si les déclarations du Président français ont été saluées par Alger, le Président Tebboune ne s’est toutefois pas rendu à Paris, pour participer à la conférence sur la Libye. ll y a été représenté par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra. Ramtane Lamamra avait indiqué que « les conditions ne sont pas réunies pour y participer personnellement à cette conférence, en dépit de son attachement (Président) au rôle actif de l’Algérie aux côtés des frères libyens ainsi qu’au règlement pacifique et démocratique souhaité de la question libyenne ».

    Paris plaide pour une « relation apaisée »

    Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, s’est à nouveau exprimé, ce vendredi 19 novembre, sur la crise entre l’Algérie et la France. Dans un entretien publié dans le journal Le Monde, Jean-Yves Le Drian a été interrogé sur l’existence de la nation algérienne avant la colonisation française. Le MAE français, qui n’a pas répondu directement, a rappelé que le Président Macron « a pris des initiatives fortes, notamment dans le domaine sensible de la mémoire et que l’Algérie et la France ont des liens ancrés dans l’histoire. »

    C’est « logique, quand on connaît notre histoire, qu’il y ait parfois des résurgences de blessures, mais il faut aller au-delà pour retrouver une relation de confiance », a-t-il dit. « C’est ce que nous souhaitons, ce que souhaite le président de la République. Il y a parfois des malentendus, mais cela n’enlève rien à l’importance que nous attachons aux relations entre nos deux pays. Il faut conserver ce lien fait de respect des souverainetés et d’une volonté commune de dépasser les contentieux pour retrouver une relation apaisée », a soutenu Le Drian. Mardi, à l’Assemblée nationale française, Le Drian a fait savoir que « des efforts ont été engagés afin de rétablir les conditions d’une relation apaisée avec l’Algérie ».

    Par : KAHINA HAMMOUDI

    Le Midi Libre, 21/11/2021

    #France #Algérie #Macron #Ledrian

  • Le Drian s’épuise à rectifier les mauvaises épreuves de Macron

    Le Drian s’épuise à rectifier les mauvaises épreuves de Macron

    France, Algérie, Jean-Yves Le Drian, Emmanuel Macron – Le Drian s’épuise à rectifier les mauvaises épreuves de Macron

    S’il est une personnalité française qui essaye de rectifier, rattraper et corriger vainement son président, c’est bien Le Drian. Notamment concernant l’Algérie. Alors que les gestes et actes de Macron enfonce le clou chaque fois plus profondément, élargissant le fossé entre Alger et Paris, le Drian, sans ignorer la passif qui alourdit les discussions et assombrit le ciel commun, tente de regarder vers demain et espérer que tout ira pour le mieux, en s’appuyant sur ce qu’il dir d’intérêts communs sur beaucoup de sujets.

    Ces tentatives de redresser la barre des rapports entre les deux pays intervient à un moment où les relations entre l’Algérie et la France se sont fortement dégradées depuis près de deux mois, pour plusieurs raisons, parmi lesquelles, les déclarations du président français, Emmanuel Macron, qui avait accusé « le système politico-militaire » algérien d’entretenir une « rente mémorielle » en servant à son peuple une « histoire officielle » qui « ne s’appuie pas sur des vérités ».

    Le président français, dont les propos avaient été rapportés début octobre dernier par le journal Le Monde, s’était également interrogé sur l’existence de la « nation algérienne » avant la colonisation française, ce qui déclenché la colère d’Alger, qui rappelé son ambassadeur à Paris et interdit le survol de son territoire aux avions militaires français ralliant le Sahel.

    Début novembre, dans une interview accordée à l’hebdomadaire allemand « Der Spiegel », le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a déclaré qu’il ne fera pas « le premier pas » pour tenter d’apaiser les tensions provoquées par des propos critiques d’Emmanuel Macron sur la « nation » algérienne.

    Pour faire un peu de « nettoyage » dans la macronie, Le Drian est en effet revenu, vendredi dernier, dans un entretien accordé au journal Le Monde, sur les tensions extrêmes qui caractérisent désormais l’Algérie et la France, depuis les impairs commis par le locataire de l’Elysée. Le chef de la diplomatie française s’épuise à en atténuer l’impact, en tentant de minimiser la porté de telles divergences entre deux pays dont l’histoire, la géographie et les intérêts communs « condamnent » à composer ensemble.

    Dans cet entretien, il a affirmé que la France et l’Algérie étaient liées par «liens ancrés dans l’histoire», Le Drian a, en effet, mis en avant «la volonté de la France de nouer un partenariat ambitieux avec l’Algérie, malgré les blessures mémorielles qui peuvent parfois ressurgir», a- t- indiqué. Un partenariat que le chef du Quai d’Orsay estime être «indispensable pour la stabilité de l’espace méditerranéen».

    Dans ce sens, il n’a pas manqué de saluer la position d’Alger, notamment sur la question du Sahel ; rappelant à cet effet les efforts de l’Algérie à aider le pays à sortir de la crise, soulignant que la France ne voyait «que les avantages à ce que l’Algérie s’inscrive plus fortement encore dans la mise en œuvre des accords y afférents», s’est- il félicité.

    En définitive et quand l’Algérie n’attendait pas moins que des excuses publiques et franches au dérapage politique en règle du Président Macron, la diplomatie française botte en touche, semblant plus donner l’encensoir que faire pénitence.

    Le Driant n’arrive pourtant pas à supprimer le lourd contentieux généré par Macron, même s’il estime qu’il s’agit de «résurgences de blessures» et survenant de façon «logique» eu égard à l’histoire commune entre les deux pays, selon Le Drian, ou encore à de simples «malentendus».

    Le fardeau est trop lourd même pour Le Driant, qui, il le sait, a compris que son président est parti trop loin et qu’il est difficile de rectifier tout sur le moment.

    L’Express, 21/11/2021

    #France #Algérie #Macron #Colonialisme #mémoire #Histoire

  • Algérie-France : Les relations au point mort

    Algérie, France, Emmanuel Macron – Algérie-France : Les relations au point mort

    Le Drian veut renouer les liens
    Par la voix de son chef de la diplomatie, la France reconnaît son erreur, fait amende honorable et espère renouer de meilleures relations avec l’Algérie. Pour l’heure les multiples tentatives françaises de relancer le dialogue entre les deux pays n’a pas reçu de réponse de la part de la Présidence de la République.

    En l’espace de quelques jours, le ministre français des Affaires étrangères a évoqué par deux fois la question des relations algéro-françaises, très mal en point depuis les déclarations du président Macron qui avait nié l’existence de la nation algérienne avant la colonisation et accusé l’Etat algérien de vivre de «la rente mémoriel».
    La difficile mission de M.Le Drian de renouer le fil du dialogue avec Alger l’a amené à répondre à une députée française, mardi dernier, en mettant en exergue le respect de la France à l’Histoire de l’Algérie. Un rétropédalage plus qu’évident du chef de la diplomatie française, réitéré au journal Le Monde, dans un entretien, paru hier, sur le site du quotidien français. Le ministre français des Affaires étrangères a souligné au Monde que l’Algérie et la France ont «des liens ancrés dans l’histoire.» Dans une tentative de faire oublier la sortie controversée du président Macron, M.Le Drian mise sur l’avenir économique commun entre les deux pays.

    «Nous souhaitons que le partenariat franco-algérien soit ambitieux», a-t-il dit. Selon lui, il est «logique, quand on connaît notre histoire, qu’il y ait parfois des résurgences de blessures, mais il faut dépasser cela pour retrouver une relation confiante». Et d’insister : «C’est ce que nous souhaitons, ce que souhaite le président de la République». Une manière indirecte de présenter les excuses de Macron pour son écart de langage. M.Le Drian va plus loin en affirmant qu’« il y a parfois des malentendus, mais cela n’enlève rien à l’importance que nous attachons aux relations entre nos deux pays». Comprendre que le lien entre les deux pays est plus grand que le président français en exercice. «Il faut conserver ce lien fait de respect des souverainetés et d’une volonté commune de dépasser les contentieux pour retrouver une relation apaisée», a soutenu le ministre français.

    La France semble avoir un grand besoin de renouer avec l’Algérie, notamment pour des raisons géostratégiques. Son ministre des Affaires étrangères ne s’en cache pas et évoque le traitement de la crise malienne. L’arrivée dans ce pays de la société privée russe de sécurité, Wagner, ne plaît pas à Paris qui n’a d’autres pays-partenaires sérieux dans la région que l’Algérie pour stabiliser le Mali. Ceci explique l’empressement de Paris à vouloir trouver avec Alger une possibilité de mieux gérer la crise malienne. Sur ce dossier précisément, la France voudrait enfin s’associer à Alger pour une véritable solution pacifique au conflit dans ce pays subsaharien. Le Drian reconnaît le succès diplomatique algérien à travers «la signature des accords d’Alger en 2015» sur le Mali. Il admet que «ces accords (…) restent aujourd’hui encore la base des discussions. » Et le ministre français dit ne voir «que des avantages à ce que l’Algérie s’inscrive plus fortement encore dans la mise en œuvre de ces accords».

    Ainsi, par la voix de son chef de la diplomatie, la France reconnaît son erreur, fait amende honorable et espère renouer de meilleures relations avec l’Algérie.

    Pour l’heure les multiples tentatives françaises de relancer le dialogue entre les deux pays n’a pas reçu de réponse de la part de la Présidence de la République. A ce jour, l’Algérie s’en tient à sa position, à savoir rupture des relations diplomatiques.

    Nadera Belkacemi

    Ouest Tribune, 20/11/2021

    #Algérie #France #Macron #Mémoire #Colonialisme #Histoire

  • « L’Algérie n’existait pas avant la colonisation française… »

    « L’Algérie n’existait pas avant la colonisation française… »

    Tags : Algérie, France, colonialisme, Emmanuel Macron – « L’Algérien n’existait pas avant la colonisation française… »

    C’est le discours trop souvent entendu, On a entendu ça mille fois mais la question demeure.Pourquoi ces propos volontairement humiliants d’un dirigeant n’ayant aucune légitimité à le dire?…Quelle est la volonté du phraseur derrière de telles propos ?…

    S’agit-t-il d’un complexe de supériorité méprisant envers ceux qui ne sont pas de son monde, ou d’une nouvelle école historienne qui vient de naître, et surtout quelle sera la version demain de tous ses nostalgiques qui ne voient que leur propre version de l’histoire (c’est d’ailleurs en France que l’élitisme est le plus grand) ?

    Je sais, c’est biscornu, contradictoire, difficile à suivre et pourtant c’est factuel, donc il y a bien une différence entre l’idéologie délirante de l’état français et l’histoire.

    Les Historiens ici ne sont pas dupes, de telles propos ne constituent en rien une thèse, ni même une idée et donc encore moins un argument, l’histoire est dite par les historiens sur la base de données et de documents. Il ne revient pas à un dirigent politique de dire l’histoire, de la réécrire ou d’en sélectionner des morceaux et d’enchaîner des extravagances.

    Dommage que les historiens sont mis à l’écart.

    Cette polémique pour beaucoup n’est pas le bien-fondé historique de l’Algérie, c’est plutôt une volonté d’une minorité à réduire l’histoire d’un pays colonisé à un échelon d’insignifiance qui pourrait justifier certains xénophobes à cracher en toute impunité sur son voisin. Tous les extrémistes ont réduit leurs victimes au rang de rats… Les nazis et autres conquérants (Israéliens, les Marocains) peu scrupuleux en sont les preuves de l’histoire.

    Comment peut-on faire confiance à un président qui patauge depuis le début dans les contradictions, les mensonges et un autoritarisme tout aussi délirant que comique. Un pantin incertain qui dit une chose et son contraire, qui se prend des gifles en public, qui se prend aussi des doigts d’honneur devant les caméras de télévision, qui se fait espionner son téléphone portable par le Maroc (pays sous son protectorat) avec le logiciel sioniste Pegasus sans même mettre en question sa relation avec ce pays dangereux. Ce faisant ce président confirme l’adage qui veut qu’un homme qui n’a pas été éprouvé par les vicissitudes de la vie, n’est pas un homme fiable.

    Lors de son dernière sortie ce dirigeant avait dit pendant son discours de campagne qu’il allait être « président de l’Europe » à deux reprises. Ce dirigeant n’a même pas compris qu’il allait être « président du Conseil européen », ce qui n’est pas la même chose et tous ceci témoigne d’une méconnaissance des institutions européennes sacrément dérangeante pour quelqu’un qui en est partie prenante.

    Dommage que le vaccin contre la débilité n’a pas encore été découvert!

    Il nous reste à se demander comment les colonisateurs Français avait appelé ce pays qui n’existait pas: « le pays qui n’existe pas »?

    Alors ils avaient décidé tout bonnement d’envahir et de coloniser « le pays qui n’existe pas »!

    Ah, ces français d’aujourd’hui qui tous les matins se lèvent en pensant d’abord et avant tout à l’Algérie pays qui n’existait pas avant leur arrivée, ils perdent du temps de travail à ruminer pourquoi avoir créer ce pays, il faut aussi faire une remarque sur la façon dont la France a quitté ce pays, l’Armée de Libération Algérienne avait battu l’armée française sans ambiguïté ? C’est certain. ?

    Pour les nostalgiques de la colonisation, de l’esclavagisme et de l’exploitation, qui ne cessent de prétendre que l’Algérie ne doit pas regretter le passé colonial, que l’Algérie ne doit faire aucune revendication et surtout l’Algérie doit profiter de l’héritage colonial.

    Donc, médiatiquement l’Algérie est boutiquier. Trop facile de s’engueuler à son sujet sur les plateaux. L’Algérie et le musulman en général, quel bel tube pour nous tendent un sacré miroir!

    Mais après tout, l’Algérie et l’Algérien vivent très bien avec les articles dans le Monde, le Figaro, le Point et d’autres qui en dehors de leurs invectives, ne proposent rien sauf une même arrogance, une même morgue, une même hautaine suffisance. Les médias sont partisans et soutiennent une idéologie plus qu’ils informent. Les réactions des commentaires augmentent en général les comportements agressifs, ils passent plus de temps sur le site et y reviennent plus souvent tout cet afflux de haine participe à une ambiance maléfique, un véritable boulevard au populisme pour des idées nauséabondes. Et cela décourage les commentaires positifs : faites fuir les dégoûtés, il ne restera que les dégoûtants. »

    Une sorte de village gaulois des dégoûtants qui commentent, commentent, commentent, pour ouvrir la boîte de Pandore face à l’inanité, quand ils ne sont pas injurieux, diffamants ou menaçants.

    Enfin, la France est appelée à laisser la Nation Algérienne d’être ce qu’elle est en tant que nation souveraine. Mal Gestion ou pas cela ne la regarde plus. On remarque également qu’en France, le problème c’est le pouvoir d’achat, les conditions de travail, un système de santé qui tend à être privatiser, donc le climat social est aussi catastrophique pour ne prendre que cet exemple, le «consomme et ferme ta gueule» a quelques similitudes avec ce qui se passe en Algérie.

    La Dame France, avec ces dirigeants politiques, ses médias et ses sinistres polémistes, artisans de la division et de la haine. souscrivent fortement à ces billevesées, et donc de ne plus répondre à ces névrosés en pleine dépression qui déposent de façon compulsive leurs excréments en public à toutes occasions qui se présentent à lui. Il n’a pas d’arguments, mais seulement ils se font plaisir avec des clichés déformés, et toutes ces déclarations et actions en la matière sont donc purement électoralistes, et visent principalement à tenter de faire oublier les années de contestations et de irréflexions sur les sujets régaliens, les Français doivent savoir que les intérêts d’un homme politique ne sont pas les intérêts de la France.

    On nous dit que ce dirigeant avait tort en lisant trop de livres d’Histoire (les autodafés, ça commence sur ces bases …) pour ne pas saisir que depuis quand les vendéens, les Bretons, les languedociens, les Alsaciens, les Corses, les habitants d’Outre mer, se considèrent-t-ils comme français ?

    Ceux qui ont eu l’interdiction de parler leur langue dans la cour de récréation des écoles, n’était-il pas des Français malgré eux.

    Pourquoi serait-il différent avec Algérie encore une discussion bien stérile ?

    La définition donnée du concept de nation, s’il y fait référence par rapport à l’Algérie, pourrait également amener à réfléchir un peu à la France, faisant le parallèle, posons-nous la question de l’existence d’une Nation française avant la Révolution ?

    Certes les diverses populations étaient des sujets du Roi de France, mais il n’y avait nécessairement pas d’identité commune ou nationale, ils se revendiquaient du pays ou de la paroisse. La majorité ne parle pas français et quand il s’agit d’aller défendre la Nation, une bonne partie (Vendée, régions girondines ou monarchistes) refuse d’aller faire la guerre et surtout ils n’étaient presque pas prêts à chanter la Marseillaise ensemble.

    Il est important de noter au passage qu’en 1830, Alger devenait la prise française, mais en 1860, par le traité de Turin, Nice et la Savoie deviennent Française. Napoléon III obtient ces deux territoires en récompense de son intervention militaire contre l’Autriche.

    Les boomers aux idées racistes zemmouriennes ont déraillés dans la réécriture unilatérale du roman national de l’Algérie.

    Kader Tahri

    Algérie54, 16/11/2021

    #Algérie #France #Colonialisme #Mémoire #Histoire #Macron

  • Saïd Chengriha :  » Relire notre Histoire « 

    Tags: Algérie, colonialisme, France, mémoire, histoire – Saïd Chengriha :  » Relire notre Histoire « 

    A l’occasion d’une visite de travail et d’inspection qu’il a effectuée vendredi à l’établissement de rénovation du matériel auto de Dar El-Beïda en 1ère Région militaire (Alger), le général de corps d’Armée Saïd Chengriha, Chef d’état-major de l’ANP, a affirmé que  » le colonialisme, dans sa nouvelle manifestation, a su très tôt que la confrontation directe avec les peuples n’est plus efficace « , soulignant l’impératif de  » suivre l’exemple des héros de la glorieuse Révolution de Novembre 54 « , a indiqué vendredi un communiqué du MDN .

    À cette occasion, qui intervient après quelques jours de la célébration par notre pays du 67e anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution du 1er novembre 1954, je tiens à souligner que le colonialisme, dans sa nouvelle manifestation, a su très tôt que la confrontation directe avec les peuples n’est plus efficace et qu’elle lui coûte d’énormes pertes, notamment humaines, que son opinion publique n’est plus prête à accepter », a souligné le général de corps d’Armée dans une allocution d’orientation prononc ée à l’occasion d’une visite de travail et d’inspection qu’il a effectuée hier à l’Etablissement de rénovation du matériel auto de Dar El- Beïda (Alger), en 1ère Région militaire. Selon M. Chanegriha, le colonialisme « s’est tourné, alors, vers d’autres formes d’affrontement, qui dépassent les formes classiques de la guerre, dans l’objectif de briser chez l’adversaire toute volonté de résistance », relevant que « pour lutter efficacement contre cette nouvelle forme de guerre, il nous appartient de relire avec attention l’Histoire de notre pays pour appréhender un aperçu des méthodes de ce mode opératoire nouveau, mais aussi ancien et d’en déduire les moyens de riposte ».

    En ce sens, le général de corps d’Armée a soulign é que « le colonialisme français a adopté les méthodes de la guerre psychologique dès le début de l’occupation, en vue de contraindre le peuple algérien à abandonner toute forme de résistance ». « Dans ce sillage, les historiens sont unanimes quant au recours du colonialisme français aux procédés de la guerre psychologique, dès le début de la colonisation, à travers notamment la ruse et la propagation de l’idée selon laquelle l’occupation de l’Algérie par la France avait pour objectif de contribuer à la civilisation de sa population, que l’armée française est une armée invincible », a-t-il souligné.

    « En conséquence, il est inutile de lui faire face et que le salut du peuple réside dans la soumission et l’abandon de toute forme de résistance », a ajouté Said Chanegriha. Pour le général de corps d’Armée, « cette situation est demeurée ainsi jusqu’à l’apparition de jeunes nationalistes, qui étaient très tôt conscients de cette fourberie, et qui étaient convaincus, notamment après les massacres du 08 mai 1945, que ce qui est pris par la force ne peut être rétabli que par la force ». Il a ajouté que « suite à quoi, ces héros ont oeuvré à extirper ces idées néfastes des esprits des Algériens et à éveiller en eux le sens de la résistance, en répandant l’idée selon laquelle le colonialisme n’est pas une fatalité pour l’Algérie et qu’il est possible de le combattre, de le vaincre et de restituer la gloire de la Nation et ce, à condition que l’Algérien ait confiance en lui même et ait l’esprit d’initiative et de libre action ».

    A cet égard, il a relevé que « pour mettre en échec ce genre de guerres nouvelles, il est impératif de suivre l’exemple de nos aïeuls ». « Nous devons suivre l’exemple de ces braves héros pour faire face à ce genre de guerres nouvelles, en renforçant notre unité nationale, en oeuvrant à mettre en relief tout ce qui nous unit et en bannissant tout ce qui nous divise, tout en retrouvant la confiance en nos capacités et aptitudes, car chaque fois que nous avons eu confiance en nous-mêmes et cru en nos capacit és, nous avons réalisé des miracles « , a révélé le général de corps d’Armée. Relire l’Histoire de la Révolution de Novembre 54, les crimes commis par la France coloniale, c’est d’abord l’impératif du transfert en Algérie des archives de la colonisation exigé par l’Etat algérien depuis les années 80. Une revendication légitime et essentielle.

    L’Algérie est l’un des rares pays du tiers monde engagé dans l’écriture, la mise à jour, la formulation d’une histoire écrite, scientifique, qui lui est propre. Disposer des archives du colonisateur permettrait aux historiens et à la nouvelle génération d’artisans de l’histoire écrite de la nation algérienne de mieux étayer certains développements surtout en cette période de forts contentieux algero-français : elles contiennent en effet des rapports adress és à leurs supérieurs respectifs par les agents de la répression coloniale sur le terrain ; d’où ma possibilité de mesurer, de cerner, de comprendre les luttes incessantes et multiformes que les plus obscurs paysans algériens ont de tout temps menées contre l’occupant français.

    Après l’Indochine, la Tunisie et le Maroc, l’Algérie donnait le 1er Novembre 54 l’estocade, à l’empire colonial français et ouvrait l’ère de la décolonisation (imposée ou consentie ), qui se poursuit encore, soixante-sept ans après cette date historique.

    Ces archives permettront aussi aujourd’hui à faire comprendre à l’actuel président français, Emmanuel Macron et de relire la mentalité, les références intellectuelles, les motivations des aînés colonisateurs. Disposer des archives de sa propre colonisation, la nation algérienne libérée d’un joug colonial de 132 ans d’occupation peut à pré- sent mesurer le chemin parcouru et connaître le proche passé révolu mais aussi d’appuyer ses arguments, ses preuves d’une guerre qui ne voulait pas dire son nom.

    L’Algérie y perdit le dixième de sa population dans une guerre meurtrière. Ces archives de la colonisation de l’Algérie et de l’Afrique de Nord, actuellement concentrées à Aix-en-Provence, abritent d’étonnants documents, recèlent d’inattendus secrets. Aux historiens attentifs, ces archives livrent des révélations surprenantes : la brutalit é, le cynisme, mais aussi toute extraordinaire  » bonne foi  » de l’occupant français qui dépeça l’Algérie tout au long du XIXé siècle.

    B. Chellali

    Le Maghreb.dz, 14/11/2021

    #Algérie #Histoire #France #Colonialisme #Mémoire

  • Paris fait les yeux doux à Alger

    Tags : Algérie, France Macron, Tebboune, Histoire, Colonialisme, Mémoire – Paris fait les yeux doux à Alger

    Après avoir provoqué la colère des Algériens par ses propos du 30 septembre, le président français Emmanuel Macron tente de rectifier le tir en invitant Tebboune à sa conférence sur la Libye. Mais il est peu probable que le chef de l’Etat accepte cette invitation.

    C’est avec deux fers au feu, une mémoire sélective et un aveu de faute intéressé que le président Emmanuel Macron tente de rattraper le dérapage incompréhensible qu’il a commis le 30 septembre dernier. Ce jour-là, il a condamné de façon discourtoise l’Etat algérien en le traitant de «système politico-militaro fatigué» qui exploite, selon lui, une «rente mémorielle». Plus grave, il a émis des doutes sur l’existence d’une nation algérienne avant la colonisation. Il a, dans la foulée, annoncé la division par deux du nombre de visas accordés aux hauts responsables du pays. «On va s’attacher à ce que les étudiants et le monde économique puissent le garder. On va plutôt ennuyer les gens qui sont dans le milieu dirigeant, qui avaient l’habitude de demander des visas facilement», a-t-il dit.

    Toutefois, quelques jours après les récentes déclarations du président Abdelmadjid Tebboune, le voilà opérer une volte-face, se déjuger et, enfin, regretter «les polémiques et les malentendus engendrés par les propos rapportés». Un communiqué du Palais de l’Elysée a souligné que «le président Macron a le plus grand respect pour la nation algérienne, pour son histoire et pour la souveraineté de l’Algérie».

    C’est clairement une réponse au «je ne serai pas celui qui fera le premier pas» lancé, le 5 novembre, par Tebboune sur les colonnes du magazine allemand Der Spiegel qui l’interviewait. Le président de la république a alors précisé qu’il risquait de perdre ainsi l’estime de «tous les Algériens» car aucun d’eux «n’accepterait que je reprenne contact avec ceux qui ont formulé ces insultes».

    Le retournement soudain du président français qui est, il faut le dire, de pure forme est à expliquer par l’approche des élections cruciales qui doivent se dérouler en Libye au mois de décembre. Paris dit souhaiter le développement de la relation bilatérale entre les deux pays «au bénéfice des populations algérienne et française mais également pour répondre aux grands défis régionaux, à commencer par la Libye».

    L’Elysée a même invité Abdelmadjid Tebboune à la conférence qui sera organisée ce vendredi à Paris sur ce pays en proie à la guerre civile depuis dix ans après la chute de feu Kadhafi dans laquelle la France de Nicolas Sarkozy a joué le plus grand rôle. «L’Algérie est un acteur majeur dans la région et le président souhaite la participation du président Tebboune à cette conférence», a estimé un conseiller du chef de l’Etat français cité par la presse parisienne.

    Il est certain, cependant, que le président de la république déclinera l’invitation puisque le malaise est encore vivace mais des informations faisaient état hier de la participation à cette rencontre du ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra. L’Algérie qui suit de près et activement les développements en Libye ne peut se permettre de rater l’occasion de prendre part à la moindre initiative qui concerne le rétablissement de la stabilité de sa voisine.

    Enfin, comme le hasard n’existe pas en politique, il y a lieu de noter la nouvelle sortie, hier, du ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin sur l’histoire des visas et son insistance sur le cas Algérien. Interrogé par la radio Europe1, le responsable a assumé son bilan en ajoutant : «Si je prends l’exemple de l’Algérie, il y a eu 23.341 visas acceptés sur les huit premiers mois de l’année, et 10.828 refusés (31% de refus). Si je prends l’Algérie depuis la décision de septembre-octobre, cela fait 12.609 visas acceptés et 11.867 refusés, soit moitié-moitié». Il a, par ailleurs, précisé que les visas acceptés concernent les personnes ayant un lien économique avec son pays, notamment des chefs d’entreprise, des cadres et des investisseurs.

    Mohamed Badaoui

    La Nation, 11/11/2021

    #Algérie #France #Macron #Tebboune #Histoire #Mémoire #Colonialisme

  • France-Algérie: Macron…tout à l’ego

    Tags : Algérie, France, Emmanuel Macron, Histoire, colonialisme – France-Algérie: Macron…tout à l’ego

    Les relations algéro-françaises au plus mal? Cela fait bien longtemps, que les relations entre les deux pays n’avaient atteint ce degré de défiance et ce climat délétère.

    On pense à l’année 1973, qui a vu Boumedienne stopper l’émigration vers l’Hexagone, suite à une flambée raciste dirigée contre les travailleurs algériens et qui a vu bon nombre d’entre-eux payer de leur vie.

    Mais cette fin d’année 2021 n’est pas en reste, même s’il ne s’agit ni des mêmes motifs, ni des mêmes causes.

    2021 année horribilus des relations algéro-françaises ? On est tenté de le penser et même de s’en persuader à la lecture de l’interview du président Tebboune au journal allemand Der Spiegel.

    «Je ne serai pas celui qui fera le premier pas» a déclaré le président Tebboune, visiblement très remonté contre la sortie de Macron, sur la nation algérienne inexistante avant l’arrivée des français.

    Il ajoute : «aucun algérien n’accepterait que je contacte ceux qui nous ont insulté».

    C’est intense comme un café italien. Et prometteur de lendemains incertains des relations.

    Surtout qu’on laisse entendre, qu’Alger envisage même de revoir en profondeur des relations avec l’ancienne puissance coloniale.

    Macron, rempilant pour un nouveau mandat, se fait cleptomane et chaparde via le déni, la réalité historique…qu’est la nation algérienne.

    Jupiter braconnant sur les terres de Le Pen pour draguer les électeurs d’extrême droite…en les confortant qu’avant eux l’Algérie , c’était le néant !

    Mozart-Macron, qui terrassa la gauche et la droite dans une partition inédite en 2017, serait-il devenu cancre ?

    Le pouvoir corrompt, certes. Mais jouer au négationniste vis-à-vis d’une nation qui exista avant les empires français, relève non d’une bévue ou d’une méprise, mais d’un déni…électoraliste.

    Essayant de se rattraper le 17 octobre en qualifiant les ratonnades de 1961 de «crimes inexcusables», Emmanuel Macron s’en tint comme toujours aux formes. Et s’empêtra davantage.

    Exit le crime contre l’humanité que fut la colonisation, et qui lui ouvrit le bal des mots dits envers l’Algérie.

    Et dans ce blabla permanent, il fut sans pareil. Et souvent, son tout à l’ego lui fit dire des perles difficilement rattrapables. Sa prose habillait tout. Mais masquait sa vanité, ses volte-faces, ses marches-arrières.

    Macron et l’Algérie-nation qui n’existait pas avant la colo! Jupiter vire t-il au cancre ? Le diable est dans un détail historique.

    Madjid Khelassi

    La Nation, 10/11/2021

    #Algérie #France #Macron #Histoire #Colonialisme #Mémoire

  • France : Macron regrette des « malentendus » sur l’Algérie

    Tags : Algérie, France, Emmanuel Macron, histoire, mémoire, colonialisme – France : Macron regrette des « malentendus » sur l’Algérie

    PARIS, 9 novembre (Reuters) – Le président Emmanuel Macron regrette les controverses et les malentendus suscités par ses propos sur l’Algérie, a déclaré mardi un responsable français, signe que Paris pourrait chercher à apaiser les relations avec son ancienne colonie.

    Les relations entre Paris et Alger se sont gravement détériorées ces dernières semaines après que M. Macron a remis en question l’existence d’une nation algérienne avant la domination coloniale française et a déclaré que le « système politico-militaire » algérien avait réécrit l’histoire de sa colonisation par la France sur la base d’une « haine de la France ».

    Cela a incité Alger à fermer son espace aérien aux combats militaires de la France au Mali voisin et à rappeler son ambassadeur.

    Le président algérien Abelmadjid Tebboune a déclaré samedi qu’il ne ferait pas le premier pas pour apaiser les tensions, déclarant au magazine allemand Der Spiegel que Macron avait « ouvert un vieux conflit d’une manière complètement ridicule ».

    Les relations entre les deux pays sont marquées par le traumatisme de la guerre d’indépendance de 1954-1962, au cours de laquelle le pays d’Afrique du Nord a rompu avec la France. Des centaines de milliers d’Algériens ont été tués et les deux camps ont eu recours à la torture.

    S’adressant aux journalistes avant une conférence sur la Libye vendredi, à laquelle Tebboune a été invité, un responsable de la présidence française a déclaré qu’Alger était un acteur clé dans la région et que Macron souhaitait qu’il y participe.

    Le responsable a cherché à exprimer les regrets de Macron suite aux commentaires qu’il avait faits à un groupe de jeunes qui travaillaient sur les différences historiques entre les deux pays.

    « Le président regrette les controverses et les malentendus générés par les propos rapportés et j’ajouterai que le président Macron a le plus grand respect pour la nation algérienne, son histoire et la souveraineté de l’Algérie », a déclaré le responsable.

    « Il est fortement attaché au développement de nos deux pays de manière bilatérale au bénéfice des populations algérienne et française et aussi pour relever le grand défi régional, à commencer par la Libye. »

    Macron a fait pression pour plus de transparence concernant le passé de la France avec l’Algérie et a commandé un rapport à l’historien Benjamin Stora. Il a appelé à la création d’une commission de vérité sur la guerre, mais le dirigeant français a exclu de présenter des excuses officielles.

    Reuters, 09/11/2021

    #Algérie #France #Macron #Colonialisme #Mémoire #Histoire