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  • Algérie : Le Ramadhan 2022 achève le pouvoir d’achat

    Algérie : Le Ramadhan 2022 achève le pouvoir d’achat – inflation, prix, huile de table, semoule, lait, bananes,

    Le mois sacré de Ramadhan, qui touche à sa fin, aura été le plus difficile à gérer en matière de dépenses pour la majorité des Algériens à moyen et à faible revenu. Depuis son début, les prix, qui étaient déjà élevés, ont explosé sans raison apparente, alors que les tensions qui existaient déjà sur des produits de base se sont également accentuées. Le tout au vu et au su des autorités, à leur tête le ministère du Commerce, qui n’a pas été en mesure d’aller jusqu’au bout de son engagement d’assurer un mois de Ramadhan clément.

    Il est clair que le bilan des quatre dernières semaines aura été catastrophique pour ce département ministériel ayant failli à sa mission de protéger les consommateurs de la spéculation et de l’informel. Malgré les mesures et les dispositions annoncées avant le début du mois sacré, force est malheureusement de constater que sur le terrain, la situation a complètement échappé au ministre Rézig. Nous avons, en effet, vu le prix de la pomme de terre atteindre le seuil des 200 da le kilogramme dans certaines wilayas, alors que des engagements avaient été pris à ce que celui-ci ne dépasserait pas les 60 da. De grandes opérations de déstockages ont été pourtant opérées ainsi que des quantités importantes ont été également importées sans que cela ne puisse faire baisser son prix. Idem pour le prix des autres légumes qui ont connu des augmentations de plus de 20%. C’est le cas de la courgette qui a été vendue durant le mois sacré à pas moins de 200 da, également pour la laitue, le poivron, le concombre, la tomate, les haricots, les petits pois, et l’ail. En somme, tous les légumes qui suscitent la demande durant le mois de Ramadhan ont été hors de portée, et c’est pire encore en cette veille de l’Aïd El-Fitr.

    La banane à 850 DA et les viandes inaccessibles

    Si les légumes ont connu des augmentations de prix vertigineuses, les fruits n’ont également pas été épargnés. Et si l’on évoque cette catégorie de produits, c’est pour décerner la première place à la banane qui a gravement été touchée par la spéculation. En l’espace de quelques jours seulement son prix a, en effet, doublé pour atteindre le seuil des 1000 da dans certaines régions du pays, alors que celui-ci se situait autour des 400 da avant le début du mois de Ramadhan. D’ailleurs, nombreuses opérations de saisie effectuées par les services de sécurité ont permis de récupérer des quantités importantes de banane destinées à la spéculation. Une démarche ayant permis de faire baisser sensiblement son prix. Il est à souligner, d’autre part, le prix des autres fruits ont également augmenté durant le mois sacré. L’orange a atteint les 200 da le kg. La fraise était proposée à plus de 300 DA, alors que ces deux produits étaient fixés respectivement à 120 DA et 200 DA avant le mois sacré. Il faut dire que la situation était pire du côté des viandes blanches et rouges. Alors que les départements ministériels concernés s’étaient engagés à assurer aux consommateurs de la viande blanche à des prix raisonnables, le poulet a enregistré une hausse jusqu’à 150 da le kg, durant le mois de carême. C’est encore pire du côté des viandes rouges à l’instar du bovin affiché à plus de 1500 da le kg. À noter que cette flambée des prix a poussé beaucoup de familles algériennes à se passer de cet apport riche en protéines, pourtant très bénéfique en période de jeûne.

    Les marchés Errahma en deçà des attentes

    Alors qu’ils ont été mis en place tout au long du mois de Ramadhan comme alternative afin de faire face à la hausse des prix dans les marchés ordinaires, les marchés Errahma ont été loin de répondre aux attentes des consommateurs exaspérés par une mercuriale en folie. Si ces espaces avaient été pris d’assaut le premier jour du mois sacré, la désillusion et la déception n’ont pas tardé à prendre le dessus sur les esprits. Dans ces chapiteaux, installés dans différentes communes de la capitale, plusieurs produits très demandés n’ont pas été exposés à la vente. Il s’agit essentiellement de l’huile de table, du sucre, de la semoule et aussi des viandes, que les commerçants de ces espaces n’ont pas proposé. D’ailleurs, tout le monde aurait constaté que les prix vendus par les commerçants de ces chapiteaux, étaient de seconde nécessité, comme les conserves, les chocolats, les gâteaux, les œufs, les fromages ou encore les produits détergeants, ce qui a poussé les gens à déserter ces lieux. En ce qui concerne les prix, aucune différence n’a été constaté, surtout pour ce qui relève des quelques sortes de légumes exposés.

    L’huile, le lait et la semoule introuvables

    Il est également essentiel de rappeler que le mois de Ramadhan 2022 a été marqué par des détentions autour de plusieurs produits de première nécessité, à l’instar de l’huile de table, de la semoule et du lait subventionné. Si certains de ces produits étaient difficilement trouvables dans les commerces, avec l’arrivée du mois de Ramadhan, la situation s’est empirée. La spéculation et le détournement des matières premières ont fait que l’offre n’a pas pu répondre à la demande, poussant ainsi les consommateurs à faire des parcours du combattant pour pouvoir se procurer ces produits. Des chaînes et des files d’attente interminables devant les commerces ont été constatés tout au long du mois de Ramdhan, alors que les autorités n’ont pas été en mesure de régler le problème.

    Le ministère du Commerce dans le box des accusés

    La hausse des prix et les pénuries enregistrées depuis plusieurs mois et davantage durant le mois de Ramadhan avaient suscité, faut-il le rappeler, la désignation d’une commission parlementaire pour enquêter autour de l’origine de ce phénomène.

    Dans son rapport, la commission avait incombé une très grande part de responsabilité au ministère du Commerce. D’ailleurs, le Président de cette commission, Samil Kouadria, avait fait état d’un manque flagrant de communication et de sensibilisation entre les responsables du ministère, les producteurs et les commerçants. Déplorant le fait qu’aucune solution efficace n’a été décidée pour régler ce problème, plusieurs observateurs et acteurs du domaine avaient estimé que les quelques mesures prise n’ont fait que rajouter de l’huile sur le feu, citant particulièrement la sanction de 30 ans de prison contre les spéculateurs ayant dissuadé plus d’un commerçant de l’achat et de la vente de certains produits, faisant ainsi enfler la pénurie et provoquer une flambée des prix. Apportant plus d’éléments sur ce problème, Abderrahmane Hadef, qui est expert en économie, avait expliqué que les raisons de ces pénuries récurrentes peuvent être structurel dûe à une désorganisation des circuits de distribution avec un manque de régulation au niveau des grands distributeurs.

    Ania Nch

    Le Courrier d’Algérie, 30/04/2022

    #Algérie #Ramadhan #Inflation

  • Algérie. Des promesses, pour quel résultats ?

    Algérie. Des promesses, pour quel résultats ?

    Algérie. Des promesses, pour quel résultats ? – produits agricoles, prix, huile de table, semoule, spéculation,

    Contrairement aux promesses des ministres du Commerce et de l’Agriculture, la mercuriale n’a pas enclenché un mouvement baissier. Ni la fin de la première semaine, ni la seconde n’ont vu la réalisation des prévisions ministérielles. L’inflation que connaissent les produits agricoles et les tensions perceptibles sur l’huile et la semoule amènent les citoyens à faire un constat d’échec de ces deux départements. Ils n’ont plus besoin de s’exprimer à quelques jours de la fin du mois sacré. La vérité est qu’ils ont perdu leur pari, au point où les instances de l’Etat n’arrivent même plus à se faire entendre par les citoyens. Les informations sur les nombreuses saisies de nourriture illégalement stockée et même les 10 ans de prison écopés par un spéculateur, ne font pas réagir l’opinion. Tant que les Algériens ne sentent pas les effets du déploiement de l’Etat dans son panier, il ne fait pas cas des efforts déployés. Il faut dire que ceux-ci n’ont pas suffi à arrêter le monstre de la spéculation. C’est un fait.

    Maintenant que l’échec est pratiquement consommé, l’opinion publique découvre que l’on n’est pas mieux lotis pour ce qui concerne les effets vestimentaires pour l’Aid El Fitr. Les parents qui pensaient bénéficier d’une baisse des prix des produits de consommation pour répondre présent à la demande de leurs enfants, déchantent et réfléchissent déjà au système D qu’ils vont devoir adopter pour sortir de ce mois avec un minimum de dégâts financiers. Cela dit, il ne faut pas, non plus, faire dans l’exagération. Entre deux complaintes, les familles algériennes ont su profiter de ce mois béni et avant même qu’ils ne finissent, pensent déjà aux joies du prochain. Que l’administration a prêté le flanc est une chose, mais cela n’entamera pas l’amour qu’ont grands et petits pour le mois sacré. Qu’on se le dise donc.

    Il reste, cependant que cette tendance aux «laxisme» des autorités publiques a quelque peu gâché le tableau que tout le monde aurait voulu voir idyllique. Et pour cause, l’impréparation des services habilités a entraîné une sorte de réaction en chaîne, débouchant sur un démarrage en catastrophe de ce mois sacré, avec les scènes que l’on a vu autour des supérettes. Même si ces images sont derrière nous et pratiquement oubliées après près d’une vingtaine de jours de jeûne et de veillées ramadanesques, il reste tout de même un arrière-goût de promesses non tenues et une impression d’imperfection dans l’attitude de certains agents de l’Etat.

    Aussi, disons-le donc clairement que l’administration n’a pas été vraiment au top dans la gestion du Ramadhan 2022. Ceci entraînera, à n’en pas douter, des remontrances légitimes de la part des citoyens, tant que l’administration n’a pas fait montre d’une parfaite maîtrise du processus commercial.
    Par Nabil G.

    Ouest Tribune, 20/04/2022

  • Algérie: Lutte contre le monopole et la spéculation

    Algérie: Lutte contre le monopole et la spéculation

    Algérie: Lutte contre le monopole et la spéculation – stabilité socio-politique du pays, pomme de terre, bananes, sachet de lait, huile de table, semoule,

    La stabilité socio-politique du pays, celle que le citoyen exige, passe nécessairement par le réveil de chacun et de tous et leur implication profonde à déceler un certains virus qui est en train de ronger le climat social qui de fait exige un radical assainissement car un certain nombre d’indices sont le signe d’une campagne où les auteurs continuent à rejeter les voies du bien-être de la société. Ils font de la confusion leur emploi de temps quotidien. Il y a aussi ceux qui en sous-traitance politique cherchent à troubler les esprits par l’intox et le mensonge, ceux qui tentent de faire perdre de vue les objectifs du programme politique en vigueur. Un seul exemple suffit pour décrire cette campagne visant à perturber la vie sociale des citoyens. On a constaté surtout au cours de ce mois sacré du Ramadhan l’émergence de prétextes pour faire réapparaître l’atmosphère de la confusion sociale, de répandre l’atteinte au pouvoir d’achat des citoyens. La spéculation et le monopole des prix de produits alimentaires de large consommation a fait son apparition ces dernières semaines et ce, malgré les mesures urgentes engagées par le gouvernement pour assurer un approvisionnement régulier du marché en produits.

    En dépit de l’intensification des contrôles, le durcissement des mesures coercitives contre les contrevenants et la lutte contre le monopole et la spéculation, le marché s’est envolé atteignant des pics jamais enregistrés à l’image de la pomme de terre qui pour la première fois a atteint un prix exorbitant de 200 à 150 dinars le kilogramme sans oublier la pression faite sur le sachet de lait, l’huile de table ou encore la semoule. Cette hausse des prix sur les produits alimentaires n’est pas innocente.

    Elle a déjà été expliquée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune comme une manœuvre émanant « d’intrus sans scrupules qui ne servent que leurs propres intérêts qui sont exploités par des bandits  » et que  » rien de saurait justifier la hausse des prix des produits alimentaires « . Dans ce cadre, le chef de l’Etat a insisté sur l’impératif de  » mettre en exergue l’importance du rôle responsable de la société civile et des médias dans la lutte contre les pratiques commerciales déloyales  » et d’ »encourager la rationalisation de la consommation pour lutter contre les parasites et les parties qui tentent d’augmenter les prix pour susciter le chaos et semer le désespoir « .

    En effet, la hausse des prix des produits alimentaires, a des antécédents politiques. A ce propos, le président de la République dans une précédente déclaration sur le sujet a fait savoir que les spéculateurs sont le principal ennemi de l’économie nationale, justifiant la hausse des prix des denrées alimentaires à des antécédents politiques.  » Il existe des parasites qui ont un avantage particulier à augmenter le prix des denrées alimentaires.

    Et quand les augmentations touchent les produits locaux, il n’y a pas de doute que cela est dû à des raisons politiques, évoquant la main de la issaba « .

    Dans cet esprit, le maintien du pouvoir d’achat du citoyen figure parmi les engagements du président Tebboune. La preuve, les mesures prises pour sauvegarder le pouvoir d’achat comme la suppression de l’IRG pour les bas revenus et qui a touché près de 6 millions d’Algériens, l’augmentation du SNMG passé de 18.000 à 20.000 dinars et la révision à la hausse du point indiciaire de la Fonction publique. Des mesures qui ont permis une hausse des salaires de l’ordre de 14 à 16 %. Ce qui explique qu’il s’agit de faire face à l’inflation dont le taux est de 7 %. Pas plus qu’au mois de février dernier, le président de la République a ordonné le gel et jusqu’à nouvel ordre, de tous les impôts et les taxes, notamment les taxes dans la loi de Finances 2022 sur un certains nombre de produits alimentaires ; la suppression de tous les impôts et taxes sur le e-commerce, les téléphones portables, les matériels informatiques à usage personnel et les start-up en se contentant des tarifications réglementées.

    Dans ce contexte, le président a ordonné au gouvernement de prendre toutes les mesures et procédures visant à faire éviter aux citoyens l’impact de la flambée vertigineuse des prix dans les marchés internationaux durant l’année en cours jusqu’à leur stabilisation.

    B. C.

    LeMaghreb.dz, 20/054/2022

    #Algérie

  • Rumeurs contre l’Algérie: les actes désespérés du Makhzen

    Rumeurs contre l’Algérie: les actes désespérés du Makhzen

    Rumeurs contre l’Algérie: les actes désespérés du Makhzen – Maroc, Sahara Occidental, réfugiés sahraouis, Tindouf, huile de table, semoule,

    Encore une fois, le Makhzen fait appel à ses ‘’prestataires de services’’ et ses sponsors pour tenter désespérément de nuire à l’image de l’Algérie et semer le doute et la zizanie au sein des citoyens en exploitant les réseaux sociaux de l’Internet pour distiller son venin. A l’exemple de ces allégations selon lesquelles, d’importantes quantités de produits de large consommation, notamment l’huile de table et la semoule destinées initialement au marché algérien seraient détournés par les pouvoirs publics algériens vers les camps de réfugiés sahraouis, sis à Tindouf.

    Allant plus loin, ils accusent des responsables du Polisario de procéder à la revente, en Mauritanie et dans d’autres marchés africains, de ces denrées alimentaires à des prix exorbitants. De la pure fiction d’un régime en mal d’idées mais la pilule risque de ne pas passer car les algériens sont tout sauf dupes. Ils savent pertinemment que le timing de ces aversions n’est pas fortuit, bien au contraire car il coïncide tout simplement avec une période marquée par une pénurie (une de plus malheureusement) de l’huile de table, introuvable ces jours-ci, du moins à Alger.

    Ce qui aurait pu conforter le Makhzen dans sa thèse de détournement de ce produit de large consommation et donner plus de crédit à ces mensonges qui visent également de porter un coup à la crédibilité et à la légitimité du Polisario, seul, représentant du peuple sahraoui dans sa lutte contre l’occupant marocain. Mais il semblerait que les plans du Palais vont encore une fois être voués à l’échec, comme les précédents d’ailleurs. Car, faut-il le rappeler, le Maroc ne se gêne pas de lancer de temps à autre et prenant le soin de bien choisir le timing, de graves accusations contre l’Algérie. On citera, à ce sujet, les propos hostiles tenus par le représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU devant la 76e session du débat général de la quatrième Commission de l’ONU, en charge des questions politiques spéciales et de la décolonisation, et dans lesquels il a imputé à notre pays la responsabilité dans la création et le maintien du « différent régional » au Sahara occidental.

    Ou encore les déclarations faites à Genève (Suisse) par la délégation marocaine qui avait pointé du doigt l’attitude de l’Algérie pour avoir, selon le Makhzen, fermer les yeux sur un pseudo embrigadement et enrôlement des enfants réfugiés par le Front Polisario. C’est dire qu’en termes de limites, le régime marocain n’en connait pas lorsqu’il s’agit de porter atteinte à l’image et à la réputation de l’Algérie. En vain fort heureusement parce que le Makhzen trouvera toujours l’Etat algérien à l’affût…

    #Algérie #Maroc #SaharaOccidental #Tindouf #RéfugiésSahraouis #Huile_de_table #Semoule

    https://fildalgerie.dz/rumeurs-contre-lalgerie-les-actes-desesperes-du-makhzen/

  • Contrebande vers la Tunisie: L’huile se fait « La belle »

    Contrebande vers la Tunisie: L’huile se fait « La belle »

    Contrebande vers la Tunisie: L’huile se fait « La belle » – Algérie, huile de table, produits subventionnés,

    Après les espèces animales du parc naturel d’El-Kala, les gravures rupestres du Hoggar et du Tassili, la crevette royale, les médicaments, le carburant et le corail, les camelins, caprins, ovins, les câbles télégraphiques et électriques en cuivre, le patrimoine culturel provenant des sites antiques des wilayas d’El-Tarf, Souk-Ahras et Guelma, la contrebande s’attaque ces derniers moments au trafic des produits de large consommation subventionnés. Il s’agit de l’huile de table, principalement la marque « la belle » et de la semoule, toutes les deux fabriquées à Annaba, qui traversent « allégrement » et par flots, nos frontières avec la Tunisie, apprend-on de source fiable. Ceci sans parler des produits pharmaceutiques aussi bien d’importation que ceux fabriqués localement.

    Des algériens installés en Tunisie, de retour au pays au lendemain de la réouverture des frontières au profit des résidents, rapportent que nos voisins qui s’approvisionnaient en permanence en produits agro-alimentaires algériens, notamment subventionnés, sont confrontés à une crise sans précèdent, en raison de la fermeture des frontières pour des raisons sanitaires.Nos interlocuteurs signalent que le prix d’un bidon de cinq litres de l’huile de table de marque « La belle », une denrée de plus en plus rare à Annaba, ville où l’usine agro-alimentaire est basée, a dépassé les 40 dinars tunisiens, soit l’équivalant de 2 800 dinars algériens au marché parallèle.

    Alors que la semoule de blé est revendue sur le marché tunisien au prix d’un dinar tunisien le kilo, une valeur, qu’il faut multiplier par sept pour avoir une idée de cette saignée. Il faut signaler par ailleurs, qu’à l’exception d’un point de vente ouvert au niveau de la grenouillère, où des files d’attentes interminables sont quotidiennement installées, l’huile de table de marque « La belle » est pratiquement introuvable au niveau des grandes surfaces depuis des semaines déjà. Même constat pour ces deux produits dans des wilayas limitrophes, censées être approvisionnées régulièrement par ce même produit de large consommation, surtout durant le mois sacré de ramadhan.

    Afin d’avoir des éclaircissements sur la crise de l’huile de table, nous nous sommes rapprochés de l’unique usine de production de l’extrême Nord-est du pays, à savoir l’ex-entreprise de transformation des corps gras(SOGEDIA) devenue « La belle ». Cette entreprise, détenue à 70% par un privé et 30% par l’Etat,couvre pratiquement toutes les wilayas de l’Est, entre autres, Tébessa, Guelma, Souk-Ahras et El-Tarf. Elle a été qualifiée de « gros pollueur » et menacée de fermeture par le wali d’Annaba en 2021, pour atteinte à l’environnement. En l’absence du premier responsable, personne n’a osé nous répondre.

    Cependant, un administrateur a tenu à affirmer que seule la wilaya d’Annaba est actuellement approvisionnée à partir de cette unité, qui produit pourtant près de 30.000 litres/jour. Nous assistons, aujourd’hui tout au long de la bande frontalière Est allant de Tébessa à El-Kala, en passant par Souk-Ahras, à une spirale infernale de la contrebande et du trafic en tout genre.

    À l’approche du mois de ramadhan, la crise relative à l’indisponibilité des produits de large consommation pointe déjà le nez dans les grandes surfaces d’Annaba, au grand bonheur d’une frange d’individus sans scrupules, qui portent atteinte à notre économie nationale. Mêmes les pauvres baudets n’échappent pas au trafic, pour le transport des marchandises dans des reliefs accidentés et également pour la commercialisation de leur viande, au-delà de nos frontières.

    L’Est Républicain, 23/03/2022

    #Algérie #Tunisie #Contrebande #Huiledetabe #Produitssubventionnés

  • Algérie: De la patate à l’huile de table, la tragédie continue

    Algérie: De la patate à l’huile de table, la tragédie continue. L’huile de table ne se trouve plus sur les étalages des marchés algériens.

    Il y quelques jours, nous vivions sous l’effet de l’épisode de la pomme de terre qui avait, rappelle-t-on, atteint un record national historique. Ces jours-ci, le nouvel épisode s’est clairement affiché publiquement et sans la moindre honte «huile de table»… Ce n’est pas parce qu’il est devenu plus cher, mais parce qu’il ne se trouve, carrément, plus sur les étalages…Où est passée l’huile de table? Et bien qui saurait? L’habitude voudrait que quand il y a une rupture d’un produit sur le marché, son retour dans quelques jours ou quelques semaines, sera avec une fois et demi, au moins, par rapport à son prix d’avant la rupture. Donc, la gestion des affaires de l’Etat par les pouvoirs publics serait devenue un vrai «djihad». Ce serait, un petit peu, une sorte de guerre froide secrète menée contre ces éléments nuisibles bravant en direct, l’Etat algérien avec ces forces de l’ordre, son armée et ses institutions.

    Pour être plus clair, l’Etat algérien s’était montré, d’une façon injuste et inacceptable trop mou dans sa lutte contre ces organisations faisant la pluie et le beau temps dans le pays. Justement, cette impression de mollesse qui aurait encouragé ces gangs à outrepasser les lignes rouges et du coup transgresser cyniquement, les lois et les règlements en vigueur… Cela, nous le savions tous, répondait à une volonté étrangère, assistée d’une main supplétive locale, visant à mettre l’Etat algérien en otage entre les mains de ses ravisseurs maffieux.

    Pour être plus explicite à ce sujet: l’on cherchait à substituer les institutions républicaines, par des entités maffieuses occultes, créant dans l’ombre un pouvoir parallèle. Elles tiraient les ficelles de loin, mettant sous leurs bottes toutes les institutions de la République notamment, le corps administratif, les services de sécurité, la finance nationale et en toute évidence, la justice, des fois même, la presse et les medias. Et, le moteur qui ferait marcher tout ça, à la minute près, comme un Big Ben, c’est bien l’argent sale de la corruption.

    L’argent mal acquis, ayant subi un blanchiment, en provenance du terrorisme, du trafic de la drogue et d’autres activités illicites. Nous avions dit, il y a deux ans de ça, juste après l’installation du nouveau gouvernement ayant succédé au régime déchu, que sans des purges efficaces et sérieuses au niveau des services de sécurité et de la justice, à commencer par ces deux institutions, rien ne laisserait croire à une revivification de l’Etat algérien, pour que ce dernier puisse retrouver sa vigueur et ses forces perdues… Ces deux instituions, une fois purgées des éléments corrompues, peuvent s’attaquer, coudées franches, aux entités nuisibles…

    On n’en finira jamais avec la patate!

    Cela explique quoi, cette persistance de la persistance de la spéculation, de la hausse des prix et du stockage illicite, en dépit des déclarations rassurantes des hauts responsables et ce, depuis le début du mois sacré du Ramadhan? Cela expliquerait, aussi facilement à analyser, cette impuissance de l’Etat algérien et ses services concernés, face à une gangrène maffieuse des plus horribles, ayant main basse sur la situation du marché des produits de consommation …Toutefois, nous sommes conscients que la question de remporter une victoire décisive et définitive sur des réseaux maffieux avec des mystérieuses ramifications, touchant les recoins les plus insaisissables du système administratif national, n’est pas un hobby ludique ou quelque chose comme une plaisante randonnée…

    Ce système s’est tellement, ancré dans les arcanes de l’Etat où l’affairisme maffieux s’est incorporé au politique et à l’administratif, parfois même au judiciaire, sans pour autant innocenter le médiatique… c’est là où, justement, réside la force secrète de ce système toujours, de plus en plus puissant et du coup, c’est là où loge le grand point faible voire le talon d’Achille de l’Etat. Donc, ce système illicite ne se trouvait pas détaché ou agissant loin du système politico-administratif de l’Etat. Les deux sont –semble-t-il- enchevêtrés au point où il serait difficile, parfois impossible d’en dénouer les nœuds, dans des temps records.

    Ainsi, penser à assainir un système rongé par l’affairisme et la corruption dans un laps de temps, serait méconnaître la vérité sur ce qui passe réellement, sur un terrain miné. Quelques oppositions politiques seraient pressées de voir le gouvernement assainir le secteur du commerce, entre autres, par un coup de baguette magique. Au fait, nous en sommes tous pressés de voir ces réseaux, ayant fait trop de tort au pays, mis hors d’état de nuire. Mais, la réalité est autre chose.

    Ce système n’est pas les conséquences de deux ou de trois ans de travail. Cela devrait remonter, précisément à plus de trente ans, c’est-à-dire, depuis le jour où l’on avait décidé d’entrer sans appliquer les préparatifs nécessaires et de façon forcenée, dans l’économie du marché…pour bien expliquer aux chers lecteurs et ne pas tomber dans l’amalgame: une économie maffieuse. C’est quoi? C’est quand elle est pratiquée, sans être soumise aux lois et aux règlements en vigueur du pays, moyennant corruption, favoritisme, clientélisme, copinage, népotisme, régionalisme, tribalisme. Ce sont les maux dangereux de l’administration algérienne ou de toute autre administration échappant à l’autorité de l’Etat et en l’absence de l’Etat de droit. Ainsi, l’Etat est cyniquement, détrôné à la faveur d’un nébuleux «Etat» qui dicte ses propres lois…

    Le Carrefour d’Algérie, 23/10/2021

  • Algérie : Le Gouvernement est-il en train de se noyer dans une goutte d’huile?

    Par Amel Benabi

    La tension sur le marché de l’huile persiste et prend même de l’ampleur au fil des jours. En témoignent ces images ubuesques qui enflamment les réseaux sociaux où l’on voit des citoyens jouer des coudes et des épaules devant une grande surface à Sétif en vue d’obtenir un bidon du précieux liquide.

    Sur d’autres images ont voit un citoyen empiler plusieurs bidons d’huile dans son caddie , expliquant benoîtement que « les prix vont doubler » par « la faute des spéculateurs »

    A la vue de ces images qui n’est pas sans nous rappeler les tristes années des pénuries à la fin des années 80, quand le pays était en faillite financière, on se pose la question de savoir comment le gouvernement compte s’y prendre pour en finir avec cette crise de l’huile qui risque d’être la goutte de l’huile qui fera déborder le vase, à quelques jours du mois de Ramadhan, période où ce produit est fortement demandé par les ménages mais aussi par les fabricants de Zlabia.

    Pour le moment, c’est le statut quo sur fond d’échange d’accusations entre les différents intervenants de la filière qui se rejettent la responsabilité de la tension, attisant du coup la colère des citoyens qui n’en peuvent plus face aux augmentations sauvages qui touchent aussi plusieurs produits de base.

    Issad Rebrab, président du groupe agroalimentaire CEVITAL est intervenu hier , lors de son passage au siège de l’AGEX pour rassurer que ses unités tournement à plein régime et que le stock actuel correspond à 130% des besoins du marché.

    Pourquoi alors cette tension, malgré une disponibilité du produit, comme a tenu à rassurer le patron du premier groupe agroalimentaire national qui s’exprimait en présence du ministre du Commerce?

    Si Issad Rebrab s’est bien gardé d’accuser quelque partie que ce soit, Khaled Belbel président de la Fédération nationale de l’agroalimentaire (FNA), pointe du doigt les commerçants de détail qui seraient selon lui à l’origine de la tension actuelle, en refusant de s’approvisionner chez les producteurs.

    Un responsable des commerçants de détail, qui s’est exprimé lundi sur Ennahar TV, rejette les accusations portées contre sa corporation, expliquant que l’imposition de la facturation réduit considérablement leur marge bénéficiaire .

    Ajoutant aussi que « le producteur a répercuté automatiquement l’augmentation des prix de la matière première sur le marché mondial et la dévaluation du dinar sur le prix de vente au détail, il faut que cette augmentation soit partagée entre les différentes parties ».

    Face à cet échange d’accusations entre les différents acteurs de la filière, le Gouvernement donne l’impression d’assister en spectateur impuissant, incapable d’exercer son pouvoir de puissance publique par rapport à une crise qui risque à tout moment de dégénérer, dans le contexte de tensions tous azimuts que vit l’Algérie.

    Il appartient désormais au Premier ministre, face à l’impuissance de son ministre du Commerce, de prendre les choses en main, en convoquant en toute urgence, producteurs, distributeurs, commerçants de détails, association des consommateurs pour les aider à trouver un accord qui puisse permettre au pays de sortir du goulot de la bouteille…d’huile.

    Algérie1, 23 mars 2021

    Tags : Algérie, huile de table,

  • Algérie / Huile de table: La polémique enfle

    par Abdelkrim Zerzouri


    Cette affaire d’obstacles qui mettent à mal l’approvisionnement des commerces en huile de table et éreinte, au bout de la chaîne, le consommateur, prend une ampleur inédite, à la veille d’un mois de pic de la demande par les ménages et certaines activités qui prospèrent en cette période, en l’occurrence au mois sacré du Ramadhan. Des explications fournies par les parties autour de la perturbation dans l’approvisionnement du marché en huile de table, on est vite passé aux accusations qui fusent de toutes parts, et qui montrent que l’environnement est très malsain. Les premiers ciblés dans ce cercle intime des commerçants sont les détaillants, accusés par le président de la Fédération nationale de l’Agroalimentaire (FNA), affiliée à la Confédération algérienne du Patronat (CAP), Khaled Belbel, d’être à l’origine de la perturbation dans l’approvisionnement en huile de table, constatée sur le marché national durant les dernières semaines.

    Selon le même responsable, les commerçants au détail qui refusent de se faire facturer leurs achats auprès des grossistes et des producteurs, et ont de ce fait, cessé la commercialisation de ce produit devant l’exigence de l’établissement des factures, ont causé cette pénurie des huiles de table sur le marché ». Tout en continuant à servir l’huile de table sous la table pour quelques rares clients, au prix fort. Mais, contrairement à ce qu’il avance, les concernés ne s’en cachent pas et dénoncent la très faible marge bénéficiaire qu’ils tirent de la vente de ce produit, à peine 10 dinars, préférant ne plus en faire commande auprès des grossistes ou des producteurs, pour éviter la facturation des achats, et limitent leur approvisionnement à quelques bidons, faciles à gérer et à écouler, sur commande, au prix qui leur convient.

    Selon M. Belbel, donc, la raison « réelle » de cette perturbation est due au « refus » de ces commerçants d’appliquer les directives des services du ministère du Commerce instaurant « l’obligation » de facturation sur toutes les transactions réalisées, par tous les acteurs du marché, « à tous les niveaux ». Ce système de facturation est considéré « pénalisant » par les commerçants au détail vu que les transactions facturées sont « imposables », a précisé M. Belbel qui a ajouté que les détaillants estiment que leur marge bénéficiaire est « négligeable » s’ils achètent avec des factures les huiles dont le prix est plafonné par l’Etat.

    Des stocks largement suffisants

    M. Belbel a révélé que les agents de la direction du Commerce et des prix (DCP) « ont effectué, dernièrement, des visites d’inspection » pour s’enquérir de l’état des stocks des producteurs et autres grossistes et ont constaté, selon lui, que « les niveaux des stocks, en 2021, ont augmenté » par rapport à l’année écoulée. Il a donné l’exemple d’un des producteurs principaux des huiles de table, en Algérie, dont la production a « triplé » comparée à l’année précédente. Le responsable a déploré que « cette réticence à la facturation perdure depuis plusieurs années » tout en déclarant qu’il était difficile de « changer les mentalités » et cela demanderait du temps pour pouvoir « instaurer de nouvelles règles » qui ne pénaliseraient pas le consommateur final.

    Les producteurs, pour leur part, confirment ce qui a été avancé par le président de la Fédération nationale de l’agroalimentaire (FNA), soutenant qu’il n’y a aucune pénurie et que les stocks peuvent satisfaire la demande de plusieurs semaines. Pour eux, la perturbation dans l’approvisionnement en huile de table incombe aux grossistes qui refusent, également, de traiter avec la facturation. Alors que les grossistes accusent les producteurs de ne leur laisser qu’une faible marge bénéficiaire, après avoir augmenté unilatéralement les prix à la suite de la hausse des prix des matières premières sur le marché international, chose qui ne leur permet pas de faire tourner leurs affaires.

    Selon les distributeurs/grossistes, les producteurs ont augmenté les prix d’huile de table à un niveau qui ne leur laisse qu’une faible marge bénéficiaire de 20 dinars, à se partager avec les détaillants, pour ne pas aller au-delà du prix plafonné par l’Etat (600 dinars pour le bidon de 5 litres d’huile). Un cercle vicieux dans lequel se perd le consommateur. L’intervention du ministère du Commerce est indispensable pour trouver une solution urgente à ce problème, qui ouvre la voie à la spéculation.

    Le Quotidien d’Oran, 22 mars 2021

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