Étiquette : hydrocarbures

  • Algérie : Le 24 février du sacrifice et de la souveraineté

    Tags : Pétrole, hydrocarbures, nationalisation, UGTA, Algérie, colonisation,

    Symbole du recouvrement de l’entièreté de la souveraineté économique du pays, la nationalisation des hydrocarbures, un certain 24 février 1971, fait écho à une autre date essentielle de la lutte pour l’indépendance du pays, celle qui a vu la création de l’Union générale des travailleurs algériens. Née dans la perspective du combat libérateur avec une ambition de redressement économique du pays après son indépendance, le 24 février 1956, l’UGTA a donc annoncé clairement les intentions profondes des Algériens. C’est dire que l’Algérie célébrera demain deux événements majeurs qui ont marqué l’histoire contemporaine de notre pays. Il est utile de souligner que les autorités du pays avaient délibérément choisi le 24 février pour annoncer l’acte de récupération par la nation du pouvoir de décision, entier et autonome, sur ses richesses nationales.

    La nationalisation des hydrocarbures a ainsi enclenché un processus de développement économique et social d’envergure ce qui a été une démonstration des capacités de mobilisation des travailleurs et des cadres algériens pour la prise en charge des installations pétrolières abandonnées par les compagnies étrangères. L’Algérie d’aujourd’hui doit beaucoup à cet acte historique et authentiquement révolutionnaire, comme l’a été la création de l’UGTA. Et pour cause, la mémoire de milliers de martyrs parmi les travailleurs, dont le premier président de la centrale syndicale, ne pouvait être honoré, en l’absence d’un recouvrement total de la souveraineté de l’Algérie sur l’ensemble de ses leviers économiques.

    Aujourd’hui, 52 ans après la nationalisation des hydrocarbures et 67 ans après la création de l’UGTA, l’heure est plus que jamais à la confirmation des promesses faites aux chouhadas pour hisser le pays au niveau de l’émergence. Ce n’est ni une partie facile, ni un challenge impossible. Les défis qui attendent les Algériens sont actuellement principalement économiques. La situation géopolitique qui a induit un état de fait énergétique sans précédent dans l’histoire de l’humanité, ouvre des perspectives prometteuses pour le pays.

    L’enjeu du moment est de réduire notre dépendance aux hydrocarbures. Le propos n’est pas de déclasser cette ressource qui a permis à l’Algérie d’être au premier rang de la sécurité alimentaire en Afrique, mais de la laisser aux générations futures. En 52 ans d’exploitation, le temps est venu pour les trois générations qui ont profité de la manne pétrolière de construire un avenir économique radieux pour le pays. C’est la promesse faite aux Chouhadas. Elle sera tenue, à travers l’application stricte de la nouvelle loi sur les investissements et la matérialisation de la volonté d’émergence que tous les Algériens partagent.

    Par Nabil G.

    Source

    #Algérie #France #Colonisation #Hydrocarbures #Nationalisation

  • Algérie : Les exportations, c’est l’émergence

    Algérie : Les exportations, c’est l’émergence

    Tags : Algérie, exportations, hydrocarbures, économie,

    Sur les exportations hors hydrocarbures, les médias nationaux se contentent généralement de chiffres globaux annoncés par les pouvoirs publics qui, faut-il le souligner, ne détaillent pas suffisamment l’architectures de ces exportations, en soulignant les acteurs. De la part du ministère du Commerce et de la promotion des exportations, c’est dans l’ordre des choses. On ne peut pas tout faire dire à un tableau excel. Cela pour dire que derrière l’exploit des 5, puis 7 et prochainement 10 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures, il y a des entreprises, dirigées souvent par des hommes et des femmes. Parmi ces exportateurs on comptabilise des filiales de grands groupes étrangers. L’on notera des Trucs, des Qataris et des Franco-suisses. Ainsi, le ciment et l’acier constituent des filières où l’Algérie s’impose à l’international. A côté de ces géants internationaux qui se sont installés en Algérie, on compte des exportateurs algériens. Ces derniers se recrutent dans les secteurs public et privé. Cela pour dire que l’acte d’exporter est aussi algérien, et dans des filières industrielles lourdes.

    Cela étant dit, l’Algérie n’exporte pas que du ciment. D’autres entreprises, publiques et privées, réussissent le même exploit dans l’électronique, l’électroménager, l’industrie du papier et autres filières. Ils réalisent des chiffres d’affaires à l’export assez timides, mais ils sont bel et bien là. Des enseignes comme Condor, Général emballage, Stream ou encore Iris, pour ne citer que les plus en vue, sont actuellement les chevaliers de la nouvelle Algérie. Tous ces hommes et ces femmes qui se battent pour installer le « Made In Algeria» sur les marchés internationaux ne figurent, peut-être être pas, sur les statistiques du ministère du Commerce, sous forme de chiffres. Mais cela ne les empêchent pas d’être les pionniers d’une génération d’industriels algériens qui porteront haut les ambitions d’un peuple qui, même s’il ne le formule pas de manière ostentatoire est très fier de chaque marque dont les produits côtoient ceux des marques étrangères dans des étals en Allemagne, en France, au Sénégal, ou aux Etats Unis. Et pour cause, l’exportation des produits fabriqués en Algérie ne se résume pas seulement en terme de succès économique interne.

    Les exportations de produits transformés ou fabriqués localement, contrairement aux exportations hors hydrocarbures, permet d’identifier le pays, elle singularise son économie parmi les autres. Ce genre d’exportation, en plus de ne pas être « invisibles » comme le sont le pétrole et le gaz, dynamise une société et l’intègre dans l’économie mondialisée où tout ne se mesure pas qu’au PIB, mais à la faculté des peuples d’aller conquérir des espaces économiques de par le monde. Les Chinois, les Turques et autres nations émergentes en sont de parfaits exemples.

    Par Nabil.G

    Ouest tribune, 13/11/2022

    #Algérie #exportations #Economie

  • Algérie. Tous dépendants des hydrocarbures

    Algérie. Tous dépendants des hydrocarbures

    Algérie, hydrocarbures, Pétrole, gaz, énergie renouvelable, Ukraine,

    L’Algérie tire l’essentiel de ses revenus en devise de la vente des hydrocarbures. Elle en est dépendante. Sa principale ambition consiste à diversifier son économie pour renforcer ses ressources financières. Cela est un secret de polichinelle et le gouvernement y travaille depuis longtemps, avec, faut-il le souligner, un début de concrétisation de cette ambition à travers les prouesses, ces deux dernières années, du commerce extérieur. L’objectif fixé à 7 milliards de dollars d’exportation hors hydrocarbures est, en soi, une preuve que la machine se met en branle.

    Cela étant dit, l’opinion publique fait une étonnante découverte grâce aux derniers développements que vit la scène géopolitique mondiale en raison de la guerre en Ukraine. On s’aperçoit, en effet, que l’Algérie n’est point le seul pays dépendant des hydrocarbures. Tout l’Occident vit actuellement une grave crise économique et financière, doublée d’une inflation galopante du seul fait de sa dépendance au pétrole et au gaz. Les gouvernements de l’Europe se sont rendus compte de cet état de fait. Et s’il y a 20 ans, les pays européens avaient investi dans le photovoltaïque et dans l’éolien, ils ne seraient que marginalement touchés par la crise actuelle.

    Ainsi, comme l’Algérie qui s’est trop appuyée sur ses réserves en hydrocarbures pour financer son développement, sans trop réfléchir à rentabiliser d’abord ses recettes en diversifiant son économie, les Occidentaux paient aujourd’hui les conséquences de 30 ans de sous-investissement dans les énergies alternatives. Il était plus simple pour eux d’importer l’énergie fossile à bas prix pour faire tourner leurs usines. Pour les producteurs, comme pour les importateurs de l’or noir, l’équation est la même, bien que les premiers ont l’amont et le second l’aval. Entre les deux groupes de pays, c’est l’énergie qui commande la marche du monde.

    Face à cette nouvelle donne qui fait que les Occidentaux s’en mordent les doigts et décident de penser à une stratégie pour ne plus retomber dans le même piège, l’Algérie devra profiter de cette conjoncture, inespérée, il y a quelques mois pour se concentrer sur la diversification de son économie.

    En attendant, les chiffres ahurissants du FMI témoignent de l’ampleur de l’effort financier à fournir pour assurer une transition énergétique parfaite. En effet, 1.000 milliards de dollars par an doivent être investis dans les pays les plus pauvres pour créer des emplois verts. La solution serait que les pays riches annulent la dette de ceux à faibles revenus. C’est une option envisageable. C’est pourquoi le timing est vraiment important. L’Etat algérien ne doit pas se laisser distancer…

    Par Nabil G.

    Ouest tribune, 31/09/2022

    #Algérie #Hydrocarbures #Pétrole #Gaz

  • Maroc: Hausse du chômage des jeunes et de l’inflation

    Maroc: Hausse du chômage des jeunes et de l’inflation

    Maroc, chômage, jeunesse, inflation, hydrocarbures,

    La crise sociale multidimensionnelle qui frappe le Maroc de plein fouet s’aggrave de jour en jour. Au moment où l’inflation ne fait qu’augmenter, sans que le régime ne daigne réagir, les chiffres publiés hier par le Haut commissariat marocain au plan (HCP) suscitent l’inquiétude quant à l’évolution économique et social au Maroc marqué par une forte hausse du taux de chômage. Le bilan du HCP publié à l’occasion la Journée internationale de la jeunesse, célébrée le 12 août chaque année, fait état «d’un taux de chômage chez les jeunes diplômés de l’enseignement supérieur au Maroc qui dépasse les 60%».

    «Cela illustre, selon des observateurs, la grave crise de l’emploi qui sévit au Royaume », a ajouté l’ instance. Le même rapport a précisé, par ailleurs, que «près de 5 millions de jeunes Marocains âgés de 15 à 24 ans sont en dehors du marché du travail», précisant que «la hausse du taux de chômage est plus accentuée en milieu urbain et chez la gente féminine». Ils sont aussi plus de 4 jeunes actifs occupés sur 10 (41,9%) à exercer un emploi non rémunéré, selon cet organisme, précisant que «14% des jeunes actifs occupés exercent un emploi précaire de type occasionnel ou saisonnier».

    En outre, plus de 7 jeunes salariés sur 10 (73,2%) ne disposent d’aucun contrat formalisant leur relation de travail avec l’employeur, alors que 13,2% disposent d’un contrat à durée déterminée, 6,5% d’un contrat à durée indéterminée et 7,1% d’une entente verbale. Autre précision, et non des moindres, évoquée par la même source, est le fait que le chômage des jeunes Marocains est de longue durée et de première insertion. Ces derniers représentent, selon le même rapport, 70,4% des jeunes en chômage depuis un an ou plus, et près de trois quarts n’ont jamais travaillé, soit un taux de 73,4%.

    Ces chiffres illustrent, selon la presse locale, «la situation difficile que traverse cette tranche de la société sur le marché du travail et sa marginalisation». Des instances internationales et régionales avaient pointé du doigt, à maintes reprises, la situation sociale jugée «explosive» au Maroc et l’existence d’inégalités criardes, en raison de nombreuses défaillances et de l’absence de prise en charge par les services de l’Etat, notamment de la frange juvénile, livrée à elle même, dans le dénuement total. Une situation qui ne fait que s’aggraver et qui est vertement dénoncée au Maroc.

    Compte tenu de l’inaction du gouvernement dans la mise en œuvre des acquis de l’Accord social» pour le mois d’avril, l’Union des salariés de la Confédération marocaine du travail a, dans un communiqué, dénoncé «la politique de la hausse des prix et de la faiblesse du pouvoir d’achat des citoyens, au regard des conditions économiques et sociales actuelles empreintes pardes prix élevés et des conséquences de la cherté de la vie, condamnant en même temps «l’utilisation de la situation actuelle, comme la sécheresse… pour sévir contre le pouvoir d’achat de tous citoyens, y compris les catégories salariales». En conséquence, le syndicat a appelé le gouvernement à accélérer la publication de tous les textes législatifs et organisationnels concrétisant les résultats et les obligations du «dialogue social», notamment dans le volet lié à l’augmentation du salaire minimum dans le secteur public et l’augmentation de l’allocation familiale et autres.

    Il a également appelé à accélérer la publication du statut général de l’emploi public, qui a été approuvé à l’unanimité par le Parlement, ainsi que la publication d’un projet de loi sur la création d’une institution paritaire pour la promotion du travail social au profit des fonctionnaires et agents de l’administration publique. Le Syndicat des salariés a souligné la nécessité d’accélérer la promulgation de la loi relative à la protection des salariés qui dénoncent des actes de corruption, afin d’assécher les foyers de corruption et de dénoncer les pratiques qui nuisent à l’image des services publics et actes qui contribuent à la dilapidation de l’argent public.

    La même source a également appelé le gouvernement à publier des textes relatifs à la concrétisation des résultats du «dialogue social» dans les secteurs de la santé et de l’éducation, et d’accélérer la mise en œuvre des résolutions avalisées lors des dialogues sectoriels, avec en plus de revoir le système d’impôt sur le revenu en réduisant la pression fiscale des salariés pour protéger leur pouvoir d’achat.

    Par ailleurs, la gestion du secteur des hydrocarbures fait l’objet de vives critiques, allant jusqu’à exiger le départ d’Aziz Akhannouch, sur fond d’augmentation vertigineuse des prix de ce produit, dénonçant les entreprises opérant dans le secteur des hydrocarbures soupçonnées de «manipulations et de recours à des «pratiques illicites». Des propriétaires, commerçants et gestionnaires de stations-service au Maroc ont déclaré que l’une des principales entreprises nationales actives dans le secteur des hydrocarbures, «a mis en œuvre une mesure discriminatoire, en marchandant du carburant à des prix élevés à des stations portant sa marque mais soumises à une gestion libre».

    Les prix des carburants au Maroc ont connu des augmentations vertigineuses ces dernières semaines, dépassant pour la première fois les prix de l’essence, dans un précédent du genre au Royaume, en l’absence d’initiatives pour dissuader les sociétés violant la loi et protégeant par là même le consommateur marocain malgré les demandes populaires de changement. Contre toute attente, les prix des carburants continuent de grimper malgré la baisse des cours mondiaux, dans le silence persistant du Makhzen.

    Amar Malki

    La Sentinelle, 15/08/2022

    #Maroc #Jeunesse #Crise #Chômage

  • Maroc : Akhannouch montré du doigt pour les prix à la pompe

    Maroc : Akhannouch montré du doigt pour les prix à la pompe

    Maroc, Aziz Akhannouch, hydrocarbures, prix, essence, diesel,

    Des centaines de milliers d’internautes marocains réclament le départ du Premier ministre Aziz Akhannouch, homme d’affaires ayant fait fortune dans la distribution des carburants qu’ils accusent de profiter de la flambée des prix à la pompe.

    Lancé ces dernières semaines, l’hashtag #Dégage_Akhannouch qui appelle le chef du gouvernement de 61 ans à démissionner a déjà été partagé par près de 600 000 comptes sur Facebook. L’appel est assorti d’une demande de réduction de moitié des prix de l’essence (environ 16 dirhams = 1,5 euros) et du gazole (plus de 14 dirhams), alors que le salaire minimum mensuel est d’environ 270 euros.

    Cette campagne virtuelle ne s’est pas traduite par des manifestations mais a déclenché une polémique politico-médiatique, alimentée par des syndicats et parlementaires de l’opposition. « Les compagnies pétrolières continuent de piller les Marocains dans le silence et l’impuissance du gouvernement », a fustigé cette semaine la Confédération démocratique du travail (CDT), les accusant d’ »accumuler des profits immoraux ».

    Le Maroc connaît une croissance au ralenti (+1,5%) et une inflation exceptionnellement élevée qui devrait dépasser les 5,3% en 2022, selon les prévisions officielles. Le gouvernement justifie la cherté de la vie par un contexte international marqué par la pandémie de Covid-19 puis la guerre en Ukraine ainsi qu’une sécheresse inédite affectant l’agriculture, secteur clé du pays.

    Mais les internautes sont très remontés contre Aziz Akhannouch, accusé de « profiter » de la situation, étant actionnaire principal d’Afriquia, leader du marché marocain des hydrocarbures – entièrement dépendant des importations – avec les géants Total et Shell. Sa fortune personnelle est estimée à 2 milliards de dollars, par Forbes, ce qui en fait l’un des hommes les plus riches du Maroc.

    « Pour les initiateurs de cette campagne, Aziz Akhannouch incarne l’alliance de l’argent et du pouvoir. Selon eux, il n’apporte pas de solutions, il fait partie du problème », explique à l’AFP le politologue Mohamed Chakir. La question d’un conflit d’intérêts entre l’exécutif et les milieux d’affaires est « cruciale et mérite d’être posée », abonde le politologue Ahmed Bouz, notant « un gros problème de communication pour Akhannouch et son gouvernement ».

    Le Premier ministre, écrasant vainqueur des législatives de 2021, est resté muet face à des critiques dont il est coutumier. Son entreprise Afriquia a déjà été visée avec d’autres importants industriels par une campagne de boycott pour dénoncer le coût de la vie en 2018 quand il était ministre de l’Agriculture. L’ensemble des compagnies pétrolières implantées au Maroc ont également gardé le silence.

    La réaction la plus nette est venue de l’agence de presse officielle MAP qui a fustigé une « campagne tendancieuse » qui serait, selon elle, « alimentée par plus de 500 faux comptes créés instantanément par des milieux malveillants inconnus ». Cet article a provoqué une autre bataille sur les réseaux sociaux, certains, dont des députés de l’opposition, dénonçant le « parti pris » de la MAP en faveur du Premier ministre.

    Depuis la libéralisation du marché en 2015, de nombreuses voix réclament le plafonnement des marges « exorbitantes » des distributeurs de carburants et une réduction des taxes gouvernementales sur la vente à la pompe. Saisi de l’affaire des marges, le Conseil marocain de la concurrence avait conclu en juillet 2020 à une entente entre géants pétroliers. Des sanctions avaient été infligées aux trois leaders du marché, Afriquia, le français Total et l’anglo-néerlandais Shell, mais elles n’ont pas été appliquées.

    Face aux appels pour faire baisser les prix à la pompe, le gouvernement s’est borné à allouer depuis avril un soutien mensuel aux transporteurs routiers.L’exécutif a également doublé la dotation des subventions du gaz, de la farine et du sucre à 32 milliards de dirhams (environ 3 milliards d’euros) pour 2022.

    Au moment de la libération du marché des hydrocarbures, le gouvernement avait dit vouloir compenser la levée des subventions étatiques par une aide mensuelle directe aux plus démunis, un soutien qui n’a jamais vu le jour.

    Pourtant, le roi Mohammed VI, dont Aziz Akhannouch est réputé proche, a appelé samedi à la « solidarité nationale » et « à la lutte déterminée et responsable contre les spéculations et la manipulation des prix ».

    Africanews, 05/08/2022

    #Maroc #Aziz_Akhannouch #Prix #Hydrocarbures

  • Le prix du pétrole se maintient, celui du gaz s’envole

    Hydrocarbures, pétrole, gaz, Russie, Ukraine, prix,

    Le conflit armé entre la Russie et l’Ukraine continue d’avoir d’importantes répercussions sur le marché mondial de l’énergie. Sur fond de réduction des livraisons russes en Europe, les prix du pétrole se maintiennent alors que ceux du gaz s’envolent. Dans un contexte de craintes, les prix du Brent et du West Texas Intermediate (WTI) tentent de se maintenir.

    Hier 27 juillet, le site OilPrice a indiqué que le Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a augmenté de 0.90 % pour atteindre les 105.34 dollars le baril. Tandis que le baril de WTI américain pour livraison le même mois a gagné 1.12 % pour s’établir à 95.59 dollars le baril. D’après l’analyste Stephen Brennock de PVM Energy, « le spectre d’une pénurie d’approvisionnement découlant des limites imposées par la Russie aux livraisons de gaz en Europe contribue à renforcer le potentiel de hausse du pétrole ». Toutefois, l’analyste est revenu sur les estimations du Fonds monétaire international (FMI) concernant la probable récession aux États-Unis dans les mois à venir.

    De son côté, le pétrole algérien, le Sahara Blend, se maintient à 117.77 dollars le baril. Et ce, après un mois de juin exceptionnel, marqué par un record frôlant les 130 dollars le baril. Gaz : les prix s’envolent en Europe à cause de la réduction des livraisons russes, les prix des contrats à terme de fourniture de gaz se sont envolés pour atteindre les plus hauts niveaux depuis le mois de mars. En effet, le TTF néerlandais, la référence du gaz naturel en Europe, a augmenté de 9.11 % pour atteindre les 218.130 euros le mégawattheure (MWh). Lundi dernier, le géant gazier russe Gazprom avait annoncé la réduction des livraisons quotidiennes via le gazoduc Nord Stream dès mercredi, en raison d’une opération de maintenance sur une turbine. D’ailleurs, les membres de l’Union européenne (UE) se sont accordés, hier, sur un plan prévoyant la réduction de la consommation de gaz entre août 2022 et mars 2023.

    Dans ce même contexte, il convient de rappeler que l’Algérie avait signé un contrat de près de 4 milliards de dollars avec l’américain Occidental Petroleum, l’italien Eni et le français Total Energies. Portant sur le développement et l’exploitation du périmètre contractuel de Berkine, au Sud-Est de Hassi Messaoud (Ouargla). En outre, l’Algérie avait augmenté le volume de ses livraisons de gaz vers l’Italie avec quatre (4) milliards de m3 de gaz supplémentaires, que Sonatrach livrera au Groupe ENI et à ses autres partenaires italiens.

    Le Midi libre, 28/07/2022

    #Pétrole #Gaz #Hydrocrbures #Prix #Algérie #UE

  • Hydrocarbures : l’Algérie va récolter une belle cagnotte

    Hydrocarbures : l’Algérie va récolter une belle cagnotte

    Algérie, hydrocarbures, Ukraine, Russie, prix des principales matières premières agricoles, importation,

    L’Algérie fait partie des bénéficiaires directs des retombées économiques de la guerre en Ukraine, dont la plus importante est la hausse du prix des hydrocarbures, principale ressource monétaire du pays.
    Toutefois, ces dividendes s’accompagnent d’inconvénients tels que l’augmentation de la facture des importations alimentaires due au fait que les prix des principales matières premières agricoles ont également flambé, notamment celles dont l’Algérie est importatrice nette, comme les céréales et les graines oléagineses.

    L’embellie financière fait également craindre une nouvelle mise en veilleuse du projet de réforme économique en Algérie.

    Dans une analyse consacrée au sujet, le journal Le Monde rappelle la prévision du Fonds monétaire international (FMI) concernant les recettes de l’Algérie pour l’année 2022 : 58 milliards de dollars, soit le même niveau de 2014, année durant laquelle les prix du pétrole avaient commencé à baisser.

    C’est un joli jackpot pour un pays qui sort d’une longue période de prix bas du pétrole. L’Algérie a exporté 34 milliards de dollars d’hydrocarbures l’année derrière, et encore moins l’année précédente, un peu plus de 20 milliards de dollars. Il s’agissait des recettes les plus faibles du pays depuis deux décennies.

    Au cours de l’exercice financier actuel, l’Algérie engrangera le triple. Qu’importe le plus pour payer les importations de blé et d’autres produits alimentaires de base, le bilan est nettement positif, d’autant que le gouvernement vient de mettre en place de fortes restrictions à l’importation de plusieurs produits.

    Au-delà de ces dividendes, la nouvelle carte énergétique mondiale profite également à l’Algérie. L’Europe est résolument déterminée à réduire sa dépendance au pétrole et au gaz russes et à s’en passer à long terme.

    L’Algérie est l’une des alternatives potentielles et se trouve sur la voie du passage du gaz africain vers l’Europe. L’utilisation de cette carte a déjà permis de conclure un accord pour augmenter les livraisons à l’Italie. En visite à Rome à la fin du mois de mai, le président Abdelmadjid Tebboune a proposé de vendre de l’électricité algérienne à l’Europe et a exprimé la disponibilité de l’Algérie à fournir les quantités nécessaires de gaz à l’Italie et à d’autres pays. Européens.

     » La quête européenne d’alternatives au gaz russe rehausse le profil stratégique de l’Algérie sur la scène régionale. De plus en plus courtisée, Alger cherche à se projeter comme un partenaire fiable », écrit Le Monde.

    Quel sort pour les réformes ?

    Déjà grand fournisseur de l’Europe avec 11% des besoins en gaz du Vieux Continent, l’Algérie devrait expédier des quantités plus importantes à l’avenir, synonyme de revenus encore plus substantiels.

    Seul bémol à l’analyse du journal français, cette embellie financière « risque de dissuader les tentatives de diversification de l’économie ».

    Une quête derrière laquelle le pays court depuis des décennies, sans jamais y parvenir. Alors que les prix du pétrole fluctuent, les hydrocarbures fournissent la quasi-totalité des recettes en devises du pays et près de la moitié de ses recettes fiscales.

    De nombreux spécialistes s’accordent à expliquer la lenteur des réformes et de la diversification économique par l’aisance financière générée par l’exportation des hydrocarbures, notamment au cours des deux dernières décennies.

    Une légère amélioration a été constatée en 2021 avec l’exportation de plus de 4 milliards de dollars de produits hors hydrocarbures et l’objectif pour l’exercice en cours est d’atteindre 7 milliards de dollars.

    Le chantier des réformes commence également à être lancé avec notamment l’adoption récente d’un nouveau Code des investissements auquel est assigné l’objectif d’amorcer une réelle diversification de l’économie. Mais de nombreuses autres réformes (bancaires, fiscales, etc.), tout aussi vitales pour l’économie, se font toujours attendre.

    The Maghreb Times, 06/06/2022

    #Algérie #Pétrole #Gaz #Hydrocarbures #Ukraine #Russie

  • La crise économique s’aggrave au Maroc

    La crise économique s’aggrave au Maroc – agriculture, tourisme, corruption, hydrocarbures, inflation,

    La hausse vertigineuse des prix du pétrole, la baisse de la production agricole et la corruption de l’entourage du régime marocain sont des éléments de crise qui viennent s’ajouter à la mauvaise gestion de la pandémie et ses retombées sur l’économie du royaume chérifien. L’envolée du déficit commercial au premier trimestre 2022 montre combien la situation économique du Maroc est critique.

    En effet, la hausse du déficit commercial du Maroc est de 42,9 % au titre du 1er trimestre 2022 par rapport à la même période en 2021, pour s’établir à environ -6,55 milliards de dollars, selon l’office des changes du Makhzen.

    Les importations dans la même période ont atteint 16,53 milliards de dollars, contre 12,33 milliards de dollars à fin mars 2021. Cette hausse s’explique par les prix des hydrocarbures sur le marché mondial dont le Maroc est un net importateur mais aussi par la baisse de la production locale impactée par les conséquences de la pandémie let a sécheresse qui frappe le pays. Cette dernière a particulièrement impactée la production agricole, un secteur exportateur au Maroc. La production agricole a d’ailleurs baissé de 103 % en 2021, selon plusieurs sources.

    Les exportations sont aussi en recul, selon les chiffres de l’office. Ils ont atteint 9,99 milliards de dollars ajoutant que le taux de couverture a perdu 2,4 points pour s’établir à 60,4% contre 62%.

    Les produits alimentaires et la facture énergétique

    Face à la baisse significative de la production nationale marocaine, la hausse des importations touche désormais « la quasi-totalité des groupes de produits », indique le même document. « Les importations des demi-produits ont réalisé une hausse de 52,4 %, due à l’accroissement des achats d’ammoniac qui ont plus que quadruplé, passant de 100 millions à 540 millions de dollars », rappelle la même source.

    L’autre hausse de la facture des importations du royaume concerne les produits énergétiques. Les coûts des approvisionnements énergétiques ont augmenté de 87,3 %, en raison principalement de la hausse des approvisionnements en gas-oils et fuel-oils (+620 millions de dollars) due au rebond des prix de 77,4 %. Les quantités importées ont enregistré également une hausse de 5,3 %.

    Les importations de produits bruts ont évolué de 78,3 %, fait savoir l’Office. La même source note que cette augmentation est principalement liée à la hausse des achats des soufres bruts et non raffinés qui ont plus que triplé (+320 millions de dollars).

    Les produits céréaliers ont également pesé sur la facture des importations. La hausse des prix à l’international ont largement impacté la facture des importations alimentaires du Maroc. Ainsi, les importations des produits alimentaires ont grimpé de 24,3 %, une évolution essentiellement tributaire de la hausse importante des achats d’orge qui s’établissent à 140 millions de dollars à fin mars 2022 contre seulement 24,77 millions de dollars à fin mars 2021.

    Les approvisionnements en tourteaux et en blé ont affiché des hausses respectives de 43,7 % et 11,4 %.

    En dépit des tentatives du Makhzen de cacher la préoccupante situation économique du pays, les indicateurs économiques montre bien une crise qui pèse lourdement sur le niveau de vie des marocains et la stabilité financière du royaume.

    L’Algérie aujourd’hui, 06 mai 2022

    #Maroc #Economie

  • Maroc : Le front social grogne et exige la tête d’Akhannouch

    Maroc : Le front social grogne et exige la tête d’Akhannouch – hydrocarbures, prix, cherté de la vie, produits alimentaires,

    Maroc : Le front social grogne et exige la démission du gouvernement

    Le front social au Maroc grogne. Le ras-le-bol s’accentue de plus en plus ces derniers mois et la politique du Makhzen dans la gestion des affaires sociales et économique du pays continue de faire des mécontents parmi le peuple qui ne constate aucun changement.

    Devant une situation économique qui s’aggrave, des protestations contre la hausse des prix alimentaires ont été constatées dans de nombreuses villes marocaines en dépit des appels au calme lancés par le Makhzen à destination des populations pour ne pas ébruiter les actions des citoyens.

    Les protestations du peuple marocain ont commencé à partir de la ville de Tétouan, le 23 avril ou des milliers se sont rassemblés, appelant le gouvernement à démissionner s’il n’était pas capable de répondre aux besoins du simple citoyen qui souffre de la cherté de la vie, surtout le Maroc s’écroule de plus en plus sur le poids de la dette extérieure qui avoisine les 70 milliards de dollars.

    Le samedi soir, prés la rupture du jeûne, au centre-ville de Tétouan un énorme de rassemblement de protestation a été organisé contre la récente hausse des prix du carburant et des denrées alimentaires de base.

    Les organisateurs de la protestation issus du « Front social », qui comprend des partis d’opposition de gauche, sous le slogan « Luttons tous contre la flambée des prix », ont insisté sur la démission du gouvernement du richissime homme d’affaires Akhanouche, et ont fortement appelé à organiser des rassemblements de mécontentement au niveau national.

    Des milliers de manifestants dans cette veillée ont scandé des slogans forts dénonçant la vie chère, et les fluctuations dangereuses qui ont « massacrer » le pouvoir d’achat des classes pauvres et moyennes.

    Il convient également de noter l’ensemble des denrées alimentaires de base ont connu des augmentations vertigineuses, telles que la farine et les légumes. Ajouter à cela la hausse des prix de l’essence qui a directement affecté tous les prix des produits de consommation, ce qui a fait souffrir en silence les groupes vulnérables de la société, et la classe moyenne impactée par crise économique qui secoue le Maroc.

    Source

    #Maroc #AzizAkhannouch #Carburants #Prix #Cherté #Conflitsdintérêt

  • FMI : L’Algérie à la croisée des chemins

    FMI : L’Algérie à la croisée des chemins – Economie, croissance, développement, hydrocarbures, pandémie,

    L’économie algérienne se remet progressivement de l’impact initial de la pandémie et du choc pétrolier de l’année dernière. La crise sanitaire s’est atténuée, la plupart des mesures de confinement ont été levées et la production nationale de vaccins soutient les efforts de vaccination. Avec le rebond de la production et des prix des hydrocarbures, la croissance a repris, mais les perspectives sont très incertaines.

    La réponse politique du gouvernement a contribué à amortir l’économie. Cependant, les chocs de 2020 ont exacerbé les déséquilibres de longue date de l’économie, accélérant la hausse de la dette publique et la baisse des réserves internationales. Par conséquent, un recalibrage des politiques est nécessaire pour préserver la stabilité macroéconomique. Le plan d’action du gouvernement qui a été dévoilé en septembre intègre des réformes de grande envergure pour soutenir la reprise, libérer de nouveaux moteurs de croissance et renforcer la gouvernance et la cohésion sociale. La progression de ces réformes est également cruciale pour la transition vers un modèle de croissance plus stable, diversifié et inclusif.

    L’Algérie possède de nombreuses sources de croissance et d’emplois inexploitées. Leur développement nécessite une transformation profonde de l’économie et une diversification loin des hydrocarbures. La reprise après la pandémie offre une occasion unique à l’Algérie de reconstruire sa résilience et d’exploiter le potentiel de sa jeunesse dynamique.

    Par Mahmoud Harb
    FMI Département Moyen-Orient et Asie centrale

    FMI, 02/12/2021

    #Algérie #FMI #Economie #Croissance #Développement