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  • Relation politique entre le Maroc et les Îles Canaries

    Tags : Maroc, Espagne, Îles Canaries, Sahara Occidental,

    Les relations politiques entre le Royaume du Maroc et le gouvernement canarien répondent à la volonté de raffermir et développer davantage les liens d’amitié, de bon voisinage et de garantir aussi un climat d’entente et de dialogue permanent entre les dirigeants politiques des deux gouvernements, afin de garantir et développer les intérêts stratégiques mutuels dans les domaines économique et sécuritaire en particulier, sachant que les relations institutionnelles de deux parties sont très fluides et s’améliorent d’année en année, ce qui est un grand succès pour la diplomatie marocaine surtout si l’on tient compte du fait que le parti qui gouverne les Iles Canaries depuis 14 ans, est « Coalicion Canaria », qui regroupe les partis nationalistes appartenant à chaque ile (Iniciativa Canaria de Gran Canaria, ATI « Agrupacion de Tenerife Independiente » et « Asamblea Majorera de Fuerteventura », etc…

    Au sein de Coalicion Canaria cohabitent plusieurs courants tels que le constitutionnalisme (qui appuie l’union avec l’Espagne), la souveraineté (comme Etat libre associé de l’Espagne.

    Les unionistes avec l’Espagne et les souverainistes, en général, voient de bon gré l’unité du Maroc et appuient le projet d’autonomie de nos provinces du Sud, ils souhaitent même renforcer les relations politiques et économiques avec notre pays, vu que le Maroc représente pour les Iles Canaries la porte de l’Afrique.

    Les petits partis qui n’ont pas de représentation parlementaire peuvent se diviser en deux groupes ; les berbéristes qui soutiennent le Maroc (FREPI AWANAK, PIL) et les africanistes et atlantistes qui soutiennent les séparatistes (Nueva Canaria, PCC, PNC, etc).

    Le leader du Parti Populaire aux Iles Canaries, José Manuel Soria, également Vice-président et ministre régional de l’Economie et des Finances du gouvernement autonome canarien (à l’époque) a exprimé, lors d’un entretien officiel le 2 mai 2010, avec M. Thami Khyari, Secrétaire National du Front des Forces Démocratiques, la volonté des Iles Canaries de promouvoir de bonnes relations avec le Royaume du Maroc, soulignant que le Maroc, pays voisin, constitue une priorité et une nécessité pour le développement de l’économie canarienne.

    S’agissant de la question de notre intégrité territoriale, la plupart des déclarations officielles présentées par les responsables canariens appuient toute solution négociable qui puisse satisfaire les parties en litige. L’exemple à citer à ce sujet de M. Antonio Castro Cordobez, Président du Parlement des Iles Canaries qui a déclaré, lors d’un déjeuner de travail au Consulat Général le 25 mars 2010, en présence aussi du Porte-parole du groupe parlementaire de Coalicion Canaria, M. José Barragàn que si le Maroc applique l’autonomie au Sahara, ce sera un pas vers la solution définitive du problème.

    Dans le même contexte, le Président du gouvernement canarien, Paulino Rivero, a demandé l’intervention de l’Union Européenne pour trouver une solution au conflit du Sahara, en précisant que la meilleure voie pour trouver une issue à ce problème reste « le dialogue, la sagesse et le droit international » (MAP-novembre 2010).

    2) L’affaire du Sahara

    Actuellement, les hautes personnalités de la politique canarienne et un ample secteur des trois grands partis canariens (PSOEPSC, CC et PP), voient d’un bon œil une autonomie de nos provinces du sud sous souveraineté marocaine comme par exemple certains membres du
    gouvernement autonome, les ex-présidents du gouvernement autonome et les membres du
    Parlement Canarien.

    Cependant, il existe un groupe de parlementaires qui sympathisent encore avec la cause séparatiste et des secteurs dans ces mêmes partis qui continuent à soutenir les séparatistes. Ces secteurs se situent entre les jeunes militants, la plupart influencés depuis leur enfance par la propagande quotidienne dans les moyens de communication, dans la rue, à l’école, etc… et surtout celle des comités d’appui au peuple sahraoui. Il existe dans chaque île un comité avec représentation dans chaque municipalité, à cela il faut ajouter tous les petits partis séparatistes, les petits partis de gauche nationaux, tels que IU, les Verts, UPyD (Union du Progrès et de la Démocratie), les syndicats, certains moyens de communication, tous ces groupes de pression exercent encore une influence dans la société à cause de leur martèlement quotidien en faveur du polisario et de l’Algérie.

    La majorité de ces groupes soutiennent le polisario :

    1) Par solidarité idéologique, pensant que le polisario est un mouvement de libération d’idéologie progressiste,

    2) A cause de leur méconnaissance des réalités historiques, culturelles, d’identité, etc… de nos provinces du sud,

    3) Ils pensent qu’il existe un peuple appelé « peuple sahraoui » ayant sa propre histoire et identité,

    4) Par manque de communication suffisante entre les dirigeants politiques des deux gouvernements et de la part de la société civile. Le Maroc est appelé à prendre l’initiative afin d’éclaircir ces points de vue concernant ces provinces du Sud et essayer de convaincre les secteurs politiques pro-polisario par l’intensification des contacts politiques et socioculturels avec l’élite politique et intellectuelle canarienne.

    Cependant, des changements favorables à notre cause sont en train de se produire grâce aux événements qui se succèdent actuellement dans la région et dans toute l’Afrique : les pays dont les gouvernements sont faibles commencent à effrayer les Canariens car ces derniers perçoivent que s’ils ne peuvent pas contrôler leurs frontières ; ils seront une proie facile pour Al-Qaeda et les différents réseaux qui opèrent en dehors de la loi comme par exemple les derniers enlèvements d’Européens par Al-Qaeda du Maghreb arabe dans la région du Sahel et des coopérants espagnols en Mauritanie.

    Le secteur plus intellectuel de ces groupes comme déjà à reconnaître que grâce au Maroc, les Iles Canaries sont beaucoup plus protégés.

    Par conséquent, tous les intellectuels canariens reconnaissent que le seul pays du Maghreb qui peut leur offrir sécurité et de très bonnes relations de voisinage c’est le Maroc.

    De même, les Chambres de Commerce canariennes, la Fédération des Entrepreneurs canariens, aussi bien de la province de Las Palmas que celle de Tenerife, ainsi que tous les entrepreneurs en général ne cessent de faire pression sur le gouvernement et sur les partis politiques pour continuer à développer et consolider les bonnes relations avec le Maroc.

    3) Associations pro-polisario :

    Aux Iles Canaries, il existe trois principales associations pro-polisariennes ayant leur siège
    dans les capitales des deux provinces canariennes :

    a) Asociacion Canaria de Slidaridad con el Pueblo Saharaui (Las Palmas)

    b) Asociacion Canaria de Amistad con el Pueblo Saharaui (Tenerife)

    c) Coordinadora Sindical de Apoyo al Pueblo Saharaui (Las Palmas)

    Toutes ces associations sont des organisations non-gouvernementales ayant des finalités très similaires, à savoir :

    – Encourager et organiser l’aide humanitaire au peuple sahraoui ;

    – Conseiller, informer et défendre les droits du peuple sahraoui ;

    – Revaloriser, dignifier et faire connaître aux Espagnols les particularités et les traditions
    sahraouies ;

    – Intensifier les contacts humains et culturels avec le peuple sahraoui

    – Organiser des voyages culturels, récréatifs et touristiques au Sahara ;

    – Coopérer avec tous les organismes internationaux qui assument les buts de ces associations et particulièrement avec l’Organisation des Nations-Unies et la Croix Rouge Internationale ;
    – Obtenir des actions efficaces des autorités correspondantes pour la consécration de leurs
    finalités,

    – Diffuser et appuyer les Résolutions de l’ONU sur les droits à l’autodétermination des
    peuples ;

    – Appuyer et exiger la célébration d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui

    Pour accomplir leurs finalités, les associations développent tous types d’activités, comme des causeries d’information, des activités culturelles, des jumelages de municipalités canariennes avec des « wilayas sahraouies », des campagnes de sensibilisation, des voyages aux camps, des concentrations, envoi d’aide humanitaire, ainsi que la réalisation de programme d’accueil des enfants sahraouis dans des familles canariennes.

    D’autre part, le site web de l’Asociacion Canaria de Solidaridad con el Pueblo Saharaui souligne que l’association est née pour collaborer avec beaucoup d’autres associations qui existent dans la majorité des villes et villages espagnols avec la finalité de donner appui et solidarité au peuple sahraoui et que cet appui se traduit fondamentalement dans l’envoi d’aliments, médicaments, chaussures, vêtements, matériel scolaire, effets et matériels divers, matériel hospitalier, … en collaborant, à partir d’ici, pour que leur rêve de terre et de liberté puissent se réaliser. Elle ajoute que les sahraouis, obligés à vivre loin de leur terre, dans un lieu inhabitable du désert, conservent l’espoir de pouvoir retourner un jour à leur pays et reconstruire leurs vies sur la terre de leurs ancêtres.

    Il est à mettre en exergue, également, que l’Asociacion Canaria de Amistad con el Pueblo Saharaui a reçu le Prix Canaries 2007 dans sa modalité « Actions Altruistes et Solidaires », un des prix les plus importants concédé par la Communauté Autonome des Iles Canaries car, selon le jury, son activité suppose pour les Iles Canaries, étendre des ponts de tolérance. Il s’agit d’une reconnaissance pour la constante sensibilisation au peuple canarien sur les situations que vit le peuple sahraoui dans les camps des réfugiés de Tindouf.

    A souligner, également, que le Coordinadora Sindical de Apoyo al Pueblo Saharaui (Coordinatrice Syndicale d’Appui au Peuple Sahraoui) a pour objectif de collaborer dans la lutte pour les droits sociaux et du travail du peuple sahraoui et essayera d’éviter les agressions et dénoncer ceux qui les provoquent, la défense des droits humains au Sahara et la fin « des activités de persécution et de harcèlement ». Que l’Espagne reconnaisse la « RASD » comme un Etat souverain, que le gouvernement marocain mette fin à sa présence au Sahara Occidental et qu’il cesse l’exploitation des ressources naturelles du Sahara sont d’autres de ses objectifs.

    Il est à signaler, également, que les syndicats CC.OO (Commissions Ouvrières), UGT (Union Général des Travailleurs), Intersindical Canaria, COBA et Convergancia Sindical Canaria, viennent de s’unir à cette association de coordination, avec l’intention de défendre le respect des droits humains et sociaux au Sahara.

    D’après des estimations émanant des représentations associatives, l’Algérie aurait destiné près de 300 millions $ aux lobbies et médias espagnols pro-polisario. Le Parti Populaire espagnol aurait alloué 100 millions $ à des actions visant à instrumentaliser la question du Sahara pour des visées électorales et pour faire pression sur le gouvernement socialiste, quand celui-ci était au pouvoir.

    4) Délimitation des eaux territoriales

    Le contrôle des eaux internationales a toujours été une revendication constante du gouvernement autonome canarien dirigé par Coalicion Canaria depuis 1996. Ce sujet est l’un des problèmes qui préoccupe le plus les forces vives canariennes. Les Canariens souhaitent que le tracé de leurs frontières maritimes avec notre pays soit traité comme si c’était un Etat Archipélagique prenant comme exemple pour appuyer leur thèse les deux archipels portugais des Iles Madeira et des Açores, qui bénéficient de ce statut.

    Le gouvernement canarien, les partis politiques, le parlement canarien, etc.. vont utiliser tous les arguments possibles pour obtenir gain de cause tels que l’immigration irrégulière, la sécurité, le trafic de stupéfiants, la protection de l’environnement en relation avec les fuites d’hydrocarbures des grands pétroliers qui passent par les îles dans leur route vers le Moyen-Orient ou vers l’Amérique, la protection des cétacés et surtout les raisons économiques car les fonds marins qui entourent les îles peuvent cacher beaucoup de richesses.

    En 2004, l’Espagne avait présenté une pétition à l’Assemblée de l’OMI (Organisation Maritime Internationale) demandant un statut de Zone Maritime Spécialement Sensible (ZMSS).

    Après deux ans d’études et de travail, cette institution a déclaré, en mars 2006, les eaux canariennes Zone Maritime Spécialement Sensible. Avec cette mesure, le gouvernement canarien obtient le pouvoir de contrôler et inspecter tous les bateaux qui circulent dans ses eaux interinsulaires.

    Cette mesure a, en outre, été appuyée par une autre loi beaucoup plus importante, la loi votée par les « Cortes » espagnoles, le 31 décembre 2010, qui reconnaît au gouvernement canarien le contrôle des eaux interinsulaires. Ces deux mesures très importantes pour les Canariens, les ont encouragés à revendiquer la ligne médiane comme tracé de la frontière maritime entre les îles et notre pays, ce qui est contraire au Droit International.

    Plusieurs professeurs d’universités en droit international public l’ont rappelé au gouvernement central espagnol à maintes reprises, dans la presse et dans les moyens audiovisuels, parmi ces derniers se trouve Carlos Jiménez de l’Université d’Alcalà de Henares (Madrid. Ce professeur a affirmé que l’Espagne a le contrôle sur les douze miles nautiques proches aux côtes de chaque île, mais pas sur toute la superficie maritime qui les sépare.

    #Maroc #Espagne #Iles_Canaries #Sahara_Occidental

  • Fuerteventura et Lanzarote, avec 53% des arrivées aux Canaries

    Fuerteventura et Lanzarote, avec 53% des arrivées aux Canaries

    Espagne, Iles Canaries, pateras, immigration, Maroc, Sahara Occidental, Dakhla, Mauritanie, Sénégal,

    La route maritime dite des Canaries s’oriente de plus en plus vers des routes « courtes » du Maroc et du nord du Sahara à Lanzarote et Fuerteventura, îles qui représentent déjà plus de 53% des arrivées, réalisées majoritairement par des bateaux pneumatiques, tandis que les traversées les plus longues perdent du poids, depuis Dajla, la Mauritanie ou le Sénégal.

    Selon le décompte des arrivées jusqu’au 5 septembre géré par la Croix-Rouge, auquel EFE a eu accès, cette année, 11.057 immigrants ont débarqué aux îles Canaries, dont 13,46% de mineurs.

    Par îles, Gran Canaria a accueilli 4 754 personnes (42,99 % du total) ; Lanzarote, 3 957 (35,78 %) ; Fuerteventura, à 1 941 (17,55 %) ; Ténérife, 222 (2,00 %) ; El Hierro, 94 ans (0,85%); et La Gomera, 89 (80 pour cent).

    Gran Canaria est à l’avant-garde des statistiques depuis la réactivation de la Route, à l’été 2019, mais ses chiffres sont en baisse : en 2020, elle représentait 70,59 % des arrivées, alors qu’en 2021, elle n’en a reçu que 41,88 %, un pourcentage qui reste en 2022 avec seulement un trimestre pour terminer l’année (42,99%).

    En revanche, si l’accent est mis sur Lanzarote et Fuerteventura, les deux îles les plus proches du continent, dont elles sont distantes d’à peine 100 kilomètres dans le passage le plus étroit, on observe la tendance inverse : en 2020, elles ne représentaient ensemble que 9,86 % de le trafic sur la Route, en 2021, ils sont passés à 46,2 % (déjà au-dessus de Gran Canaria) et, à cette époque, ils représentent déjà plus de la moitié des entrées (53,34 %).

    Les alertes reçues par Salvamento Marítimo et les ONG qui travaillent dans la région, comme Caminando Fronteras ou Alarm Phone, concordent avec ces chiffres : la plupart des départs de bateaux notifiés aux autorités espagnoles ces derniers mois proviennent d’une bande de côte qui Il va de Tan-Tan (Maroc) à Bojador (Sahara).

    En particulier, depuis les environs de deux villes : El Aaiún et Tarfaya, les plus proches de Fuerteventura et de Lanzarote, îles que les pneumatiques peuvent atteindre en 24 ou 36 heures, s’ils ne subissent pas d’accidents.

    En revanche, les arrivées de Dakhla (trois ou quatre jours de traversée) ou du nord de la Mauritanie (cinq ou six jours) ont été considérablement réduites, ce qui se reflète dans les statistiques de Gran Canaria, l’île où ils terminent habituellement ces itinéraires .

    Dans le même temps, les expéditions d’une dizaine de jours ou plus (du sud de la Mauritanie, du Sénégal ou de la Gambie) jouent à peine un rôle prédominant, comme le montrent les données des îles où elles aboutissaient : Tenerife (si le voyage se passe bien ) et El Hierro (si dérive vers l’ouest)

    Tenerife représentait 15,73% des arrivées aux îles Canaries en 2020 (3 669 personnes), lorsqu’un certain rebond des traversées en canoë a été perçu par rapport aux années précédentes. En 2021, sa part sur la Route est tombée à 5,69 % (1 289 personnes) et, cette année, elle ne représente que 2 % (222 personnes)

    La même tendance peut être observée à El Hierro : c’était la destination de 3,22 % des arrivées en 2020 (732 personnes) et de 5,42 % en 2021 (1 229 personnes), mais maintenant elle n’atteint même pas 1 % (94 personnes).

    Les données de la Croix-Rouge montrent également que les pourcentages de présence de femmes et de mineurs sur la route qui étaient déjà observés en 2021 se répètent, lorsqu’ils ont fait un bond significatif par rapport aux chiffres de 2020, une année avec plus de poids d’hommes adultes.

    Les mineurs représentent 13,46 % des arrivées cumulées en 2022 (1 489 personnes) et les femmes, 14,94 % (1 652).

    Le solde total des mineurs comprend 91 bébés, 197 enfants de 3 à 11 ans et 1 183 adolescents de 12 à 17 ans.

    Fuerteventura FM, 08/09/2022

    #Espagne #Pateras #Canaries #Immigration #Maroc #Sahara_Occidental #Dakhla #Mauritanie #Sénégal

  • La souveraineté des îles Canaries est-elle en danger ?

    La souveraineté des îles Canaries est-elle en danger ?

    Espagne, Iles Canaries, Maroc, María Antonia Trujillo, José Luis Rodríguez Zapatero, Sahara Occidental eaux territoriales,

    Le PP demande au gouvernement espagnol dans quelle situation sont les îles

    Le PP des îles Canaries a demandé au gouvernement espagnol de clarifier si la souveraineté espagnole des îles Canaries est menacée dans les accords signés avec le Maroc, après les déclarations de l’ancienne ministre María Antonia Trujillo et de l’ancien président José Luis Rodríguez Zapatero assurant que les villes espagnoles de Ceuta et Melilla « représentent un affront à l’intégrité territoriale du Maroc, des vestiges du passé qui interfèrent dans ses relations avec l’Espagne, et que la solution doit être politique ».

    Certaines manifestations que le sénateur du PP pour Gran Canaria, Sergio Ramos, comprend qu’ils font de nous des canaris se demandent si dans les négociations avec le Maroc Pedro Sánchez a encore menti, et si les îles Canaries et leurs eaux étaient dans les accords établis avec le Royaume alaouite ».

    Le PP des îles Canaries rappelle que, début juin, un rapport a été divulgué dans lequel le Centre national de renseignement (CNI) avertissait que, entre autres mesures de pression, « des incidents visant à rouvrir le débat sur les zones de chevauchement entre les eaux sahraouies et les îles », rappelle Ramos.

    « Ces déclarations de l’ancien ministre et ancien président Zapatero ont déclenché des alarmes aux Canaries car il s’agit d’une atteinte directe à l’intégrité territoriale de l’Espagne, à un moment où le Maroc conteste la souveraineté des eaux proches de l’Archipel », a reproché le sénateur. . « Le Royaume alaouite mène une politique expansionniste qui a commencé en janvier, lorsque le Parlement marocain a approuvé deux lois qui ont étendu la zone économique exclusive (ZEE) à 200 milles nautiques, envahissant la médiane du Sahara occidental, sans qu’il n’y ait eu d’accord établissant la limite maritime de chaque pays et, jusqu’à présent, ni le gouvernement des îles Canaries de Torres ni Sánchez n’ont rejeté cette demande absolument inacceptable ».

    Ramos insiste sur le fait que l’alliance avec le Maroc n’a pas servi à freiner l’immigration irrégulière vers les îles Canaries. « Nous nous souvenons tous de la lettre de Sánchez suppliant le roi du Maroc de contrôler les flux migratoires, qui a eu pour réponse une augmentation des arrivées de 25%. Ce n’est que dans ces 5 premiers jours de septembre que 7 bateaux sont arrivés avec 161 migrants à embarquer et une personne Jusqu’à présent, plus de 4 000 personnes ont perdu la vie en mer depuis le début de la crise migratoire.

    « L’Espagne et les îles Canaries ont beaucoup d’enjeux dans ces négociations », déclare Ramos, soulignant que « si le gouvernement central ne peut garantir la souveraineté nationale de nos frontières, il doit partir pour le bien de tous les Espagnols ».

    Lancelot digital, 05/09/2022

    #Espagne #Maroc #Iles_Canaries #Eaux_territoriales

  • Canaries: Arrivée de 400 migrants en 4 jours

    Canaries: Arrivée de 400 migrants en 4 jours

    Iles Canaries, Espagne, Maroc, Immigration,

    La route canarienne est réactivée avec l’arrivée de près de 700 migrants dans les îles en quatre jours
    Quatre décès ont été signalés, dont celui d’une fillette de sept ans qui est tombée après le naufrage du bateau sur lequel elle se trouvait.

    – Une fillette de sept ans est décédée lorsque son bateau s’est renversé en une journée au cours de laquelle près de 400 personnes ont été secourues à Lanzarote

    Près de 700 personnes ont survécu à la route migratoire vers les îles Canaries au cours des quatre derniers jours et, d’après ce que l’on sait jusqu’à présent, quatre autres ont péri dans cette tentative, dont une fillette de sept ans.

    Vendredi dernier, 392 personnes qui se trouvaient à bord de différents bateaux dans les eaux proches de Lanzarote ont été secourues. Huit d’entre eux ont dû être secourus par l’hélicoptère Helimer alors qu’ils étaient déjà en mer après le chavirage de leur bateau, dont un garçon de six ans en arrêt cardiorespiratoire et admis à l’hôpital dans un état critique, et une femme enceinte.

    C’est précisément le renversement d’un bateau que cette nuit-là (de jeudi à vendredi) une fillette de sept ans, qui était accompagnée de sa mère, est décédée, comme l’a confirmé la Croix-Rouge à cette rédaction. Selon le témoignage de sa mère, la survivante avait attaché la mineure à son corps avec un mouchoir, qui a été délié par un coup de la mer.

    Tous les rescapés, à l’exception des blessés graves transportés à l’hôpital, des mineurs et des femmes, ont été référés au CATE (Centre d’Attention Temporaire pour Etrangers) d’Arrecife, d’une capacité de 200 personnes.

    Samedi, deux autres bateaux avec un total de 104 personnes à bord ont été localisés, également au large de Lanzarote. Tous les rescapés ont de nouveau été référés au CATE, déjà débordé.

    Dimanche, 153 personnes sont arrivées sur la côte canarienne. Les premiers bateaux l’ont fait dans la nuit de samedi à dimanche, lorsque 102 migrants sont arrivés à Fuerteventura, 41 dans une petite embarcation qui a atteint le sud de l’île par leurs propres moyens et 61 dans une embarcation secourue en haute mer, parmi lesquelles il y avait étaient huit vous buvez.

    Au début de l’après-midi de ce même jour, 36 personnes ont réussi à rejoindre la plage de Las Cocinitas (Haría, Lanzarote) par leurs propres moyens.

    Les 44 personnes secourues ce lundi sur la côte de Fuerteventura font que le nombre total de personnes qui ont survécu à la route canarienne au cours des quatre derniers jours est de 696. Dans ce dernier bateau, il y avait trois morts à bord, ce qui porte à plus de 800 les décès qui ont eu lieu jusqu’à présent cette année sur la route canarienne, selon les données de la dernière surveillance de Caminando Fronteras.

    La migration comme « arme politique »

    Le président des îles Canaries, Ángel Víctor Torres, a déclaré ce lundi qu’il « attristait » de voir que les partis qui « étaient responsables à l’époque » dans différentes zones administratives veulent maintenant utiliser le phénomène migratoire comme une « arme politique », se référant à la critique du PP et de la Coalition canarienne envers la gestion de l’exécutif autonome dans cet aspect.

    Pour se défendre, Torres a précisé que lorsqu’il a rejoint le gouvernement régional en 2019 « nous n’avions pas de ressources » et nous avons dû recourir à des espaces éducatifs, « puis nous avons utilisé des hôtels » et enfin des ressources ont été mises à disposition pour « répondre à l’urgence ». Pour cette raison, il a estimé que « celui qui doit répondre » sur cette question « sont les gouvernements précédents ».

    El Diario.es, 15/08/2022

    #Espagne #Iles_Canaries #Immigration #Maroc

  • Espagne-Maroc: Les Canariens râlent

    Espagne-Maroc: Les Canariens râlent

    Espagne, Maroc, Iles Canaries, Immigration, Pedro Sanchez, Oswaldo Betancort,

    « L’accord avec le Maroc que Sánchez a vendu comme un succès pour résoudre la crise migratoire est un échec aux îles Canaries »

    « Alors que Sánchez prend un bain de soleil à La Mareta, le quai d’Arrecife montre l’image la plus triste de l’échec de l’accord entre le gouvernement du PSOE et le Maroc »

    Betancort prévient que les rares ressources policières de l’île sont concentrées sur la garde de La Mareta tandis que la côte reste sans surveillance et sans ressources de soins

    Îles Canaries le 13 août 2022.-

    Le secrétaire exécutif des politiques migratoires de la Coalition canarienne, Oswaldo Betancort, a souligné que le nouvel épisode dramatique qui s’est produit hier soir et ce matin à Lanzarote avec l’arrivée de 317 personnes secourues par Salvamento Marítimo montre « à la fois l’inexistence d’une politique migratoire par l’État espagnol comme l’inutilité de l’accord que le gouvernement de Pedro Sánchez a conclu avec le Maroc ».

    Pour Betancort, alors même que Salvamento Marítimo secourait plus de 300 personnes, dont plusieurs mineurs, Pedro Sánchez passe l’été au Palacio de La Mareta, à Costa Teguise, « occupant » le peu de personnel de sécurité dont il dispose sur l’île. côte de Lanzarote continue sans surveillance maritime et sans un système d’asile et d’assistance décent et sûr pour les migrants et les services de sécurité et d’urgence qui travaillent de manière précaire sur nos côtes.

    Pour le également maire de Teguise et député nationaliste au Parlement des îles Canaries, ce nouvel épisode dramatique remet une nouvelle fois en cause la politique d’immigration inexistante du gouvernement socialiste de Pedro Sánchez et la relation ratée avec le Maroc ; un pays avec lequel un accord a été conclu dans le dos de l’ensemble de la société et sans l’aval du Congrès des députés et qui a représenté un tournant dans nos relations et notre position vis-à-vis du Sahara Occidental.

    « L’immigration a été utilisée comme excuse et la réalité est que la route canarienne continue d’être la plus dangereuse et la plus fréquentée », comme en témoignent les données du gouvernement central lui-même, qui indiquent une augmentation de 27,3% des migrants canariens arrivant aux Canaries. côtes. Au total, entre janvier et fin juillet, 9 589 migrants sont arrivés aux îles Canaries « et nous avons été témoins de drames douloureux et de disparitions en haute mer ».

    « Et pendant que cela continue », poursuit Betancort, « on nous vend cyniquement un accord avec le Maroc en matière de migration qui, en fait, n’a servi qu’à trahir nos frères sahraouis ».

    De même, le leader nationaliste a critiqué le fait que les quelques policiers qui existent sur l’île « se focalisent et se concentrent sur des tâches de surveillance au palais de La Mareta alors que des centaines de migrants se pressent sans ressources à Arrecife ».

    El perdiódico de Canarias, 13/08/2022

    #Maroc #Espagne #Immigration #Pedro_Sanchez

  • Rien n’arrête le flux de migrants vers les îles Canaries

    Rien n’arrête le flux de migrants vers les îles Canaries

    Espagne, Iles Canaries, Maroc, Dakhla, Immigration, subsahariens,

    -Les îles Canaries, une route migratoire de plus en plus populaire
    -Les Africains qui arrivent se souviennent des horreurs de leur voyage en mer.
    -Le nombre de migrants augmente alors que la guerre en Ukraine aggrave la faim dans le monde.

    GRAN CANARIA, 11 août (Reuters) – Dans un cimetière de bateaux abandonnés, Mohamed Fane ramasse un franc ouest-africain sur le sol et frémit au souvenir traumatisant de son voyage du Sénégal aux îles Canaries.

    Après un voyage terrestre ardu et des mois d’attente, des passeurs ont fait monter ce charpentier de 33 ans avec deux douzaines d’autres personnes sur un bateau en bois fragile qui devait partir de la ville marocaine de Dakhla, mais qui est tombé en panne de carburant loin de l’archipel espagnol.

    Un homme affamé et assoiffé est mort à bord, tandis qu’un bateau de sauvetage espagnol a sauvé les autres. Fane, qui a à peine mangé pendant trois jours en mer et a utilisé sa bouteille d’eau pour renflouer le bateau qui fuyait, a pleuré comme jamais lorsqu’il a atteint Gran Canaria.

    « C’est la chose la plus difficile qui me soit arrivée, je ne le referai jamais », a-t-il déclaré.

    Ces expériences horribles sont monnaie courante sur l’une des routes les plus fréquentées et les plus périlleuses vers l’Europe pour les Africains qui fuient la pauvreté, les conflits et la faim, accentués par la pandémie de COVID-19 et les répercussions de la guerre en Ukraine.

    Selon les données gouvernementales, deux tiers des migrants africains entrant en Espagne passent désormais par les Canaries. Quelque 9 589 d’entre eux y sont arrivés jusqu’à présent en 2022, soit une augmentation de 27 % par rapport à la même période l’année dernière.

    Sur une carte, les sept îles ne sont que des points d’épingle dans le vaste Atlantique au large de l’Afrique de l’Ouest. Les pêcheurs guident des bateaux précaires équipés de moteurs souvent inadaptés. Beaucoup se perdent ou coulent.

    Au moins 1000 personnes sont mortes dans ces eaux depuis le début de l’année, selon l’organisation caritative Walking Borders. Les dizaines de milliers de touristes européens qui affluent aux Canaries ne sont guère conscients des tragédies qui se déroulent si près de leurs vacances.

    « Il y a de la panique parmi les gens en Afrique après la pandémie, la guerre en Ukraine et l’inflation, car ils sont très dépendants de la nourriture venant de l’extérieur », a déclaré Sukeina Ndiaye, un responsable d’un réseau de soutien aux migrants sur l’île de Tenerife.

    « Je crains que beaucoup d’autres ne prennent le risque ».

    Désespoir en mer

    Un autre qui l’a fait est le pêcheur Elhadji Diouf : il a pris un bateau avec 67 autres personnes du sud du Sénégal qui a atterri sur une plage de Tenerife six jours plus tard. Il a déclaré qu’il honorait le souhait de son père, qui souhaitait que sa famille échappe à la pauvreté causée par des prises toujours plus maigres dues à la pêche industrielle.

    Parfois, dit-il, les migrants perdent la tête après des voyages épuisants depuis l’Afrique intérieure, puis des journées de chaleur torride en pleine mer. « Certains n’en peuvent plus et sautent dans la mer. Le bateau ne peut pas tourner, ou s’arrêter, pour éviter de chavirer, il est donc impossible de les secourir. »

    La déshydratation, le mal de mer et l’hypothermie sont courants.

    Pourtant, la route courte qui traverse le détroit de Gibraltar et les autres voies d’accès au sud de l’Europe par la Méditerranée étant mieux surveillées, les îles Canaries sont un choix de plus en plus populaire pour les migrants désespérés, malgré les dangers.

    Le Maroc a endigué son flux dans le cadre d’un accord avec l’Espagne, mais de nombreux migrants viennent encore du Mali, du Sénégal, de la Guinée-Bissau, de la Guinée, de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso et du Nigeria, selon les militants.

    Dans un rapport publié cette semaine sur la route migratoire en plein essor des îles Canaries, les Nations unies ont indiqué que 150 conducteurs de bateaux avaient été arrêtés l’année dernière, mais que les gangs criminels qui les soutiennent sur la côte africaine étaient rarement visés.

    De nombreux décès passent inaperçus, ajoute le rapport, soulignant que les bateaux empruntent souvent des itinéraires détournés pour éviter les zones de recherche et de sauvetage et les réseaux de téléphonie mobile, mais qu’ils peuvent ensuite être pris dans de forts courants qui les entraînent vers les Caraïbes.

    Les chiffres pourraient augmenter avec des eaux plus calmes à partir de septembre.

    « Personne ne peut les arrêter », se dit Fane sur l’île de Gran Canaria, où des bateaux de migrants colorés et abandonnés contiennent des chaussures délabrées, des boîtes de sardines, des bouteilles en plastique et un gilet de sauvetage.

    « Je perds espoir dans mon continent, l’Afrique. Ce qui se passe vous oblige à partir (…) J’ai entendu certaines personnes dire qu’arriver ici presque mort est mieux que de rester en Afrique. »

    Le même jour, les services de secours espagnols recherchaient un bateau perdu en mer au large de la Mauritanie avec 100 personnes signalées à bord. Quelques jours plus tard, un autre bateau a été secouru avec 61 personnes près de l’île : un garçon de 19 ans a été retrouvé mort à bord.

    Reuters

    #Espagne #Maroc #Immigration #Iles_Canaries

  • Huit migrants noyés au large du Maroc

    Maroc, migration, Tarfaya, Iles Canaries, migrants africains, Espagne,

    Les autorités marocaines affirment avoir récupéré les corps de huit migrants noyés en tentant de rejoindre les îles Canaries.

    Les corps de huit migrants ont été récupérés par les autorités marocaines le 25 juillet, rapportent diverses agences de presse, dont Reuters, l’Agence France Presse (AFP) et l’agence de presse d’État marocaine MAP .

    Les migrants se seraient noyés après que leur bateau se soit échoué au large des côtes du sud du Maroc, dans la province de Tarfaya. Les autorités pensent que le groupe se dirigeait vers les îles espagnoles des Canaries, l’archipel de l’océan Atlantique, à un peu plus de 100 kilomètres au large des côtes marocaines.

    Les corps des huit personnes ont été emmenés à la morgue d’un hôpital local à Laâyoune, la principale ville du Sahara occidental, selon le journal français Le Figaro.

    18 migrants interpellés pour interrogatoire
    Dix-huit autres migrants, qui seraient originaires d’Afrique subsaharienne, ont été arrêtés par les autorités après des raids dans la zone proche du naufrage du navire. Il n’était pas immédiatement clair si les 18 étaient également à bord du bateau. Cependant, l’AFP a rapporté qu’ils avaient survécu au naufrage et avaient été « détenus pour interrogatoire ».

    Selon Le Figaro, « une enquête a été ouverte pour déterminer qui est à l’origine de cette opération d’immigration clandestine », le journal citant les mêmes sources marocaines anonymes de Tarfaya.

    Le Maroc un point de transit clé

    Alors que le conflit et les rapports de mauvais traitements infligés aux migrants en Libye s’aggravent, il semble que de plus en plus de migrants se tournent vers ses voisins, le Maroc, la Tunisie et l’Algérie comme nouveaux pays de transit vers l’Europe.

    Certains migrants tentent de pénétrer dans les enclaves espagnoles du continent africain, Melilla et Ceuta, directement depuis le territoire marocain, d’autres tentent de traverser la Méditerranée depuis la côte nord du Maroc, vers l’Espagne.

    Mais alors que les patrouilles le long de ces frontières se sont intensifiées, de nombreux migrants se tournent vers la côte ouest du Maroc et le Sahara occidental dans l’espoir d’embarquer sur des bateaux traversant l’Atlantique en direction des îles espagnoles des Canaries.

    Décès en 2022

    En juin, entre 23 et 37 migrants seraient morts en tentant d’escalader la barrière frontalière vers Melilla. L’organisation caritative espagnole Caminando Fronteras (Walking Borders) a estimé que près de 1 000 migrants sont morts ou ont été portés disparus en mer sur diverses routes vers l’Espagne au cours des six premiers mois de 2022 seulement.

    Le projet Missing Migrants de l’agence des Nations Unies pour les migrations évalue les chiffres à environ 312 au cours des six premiers mois de 2022 sur la route des îles Canaries, et environ 18 décès pour diverses raisons enregistrés autour des côtes de l’Afrique du Nord au cours de la même période.

    Cependant, l’OIM indique également que le nombre réel de décès peut être beaucoup plus élevé car de nombreuses personnes ne préviennent pas leurs amis ou leurs proches lorsqu’elles sont sur le point d’embarquer pour une traversée.

    De plus, de nombreux décès surviennent également avant même que les migrants n’atteignent les côtes. Par exemple, dans le désert du Sahara au Niger et au Mali, plusieurs groupes de migrants ont été récemment abandonnés par des passeurs et retrouvés morts après avoir été exposés à des températures pouvant dépasser 40 degrés dans la journée, avec peu ou pas d’eau ou de nourriture à conserver. ils vont.

    Avec AFP, Reuters

    Info Migrants, 26/07/2022

    #Maroc #Migration #Iles_Canaries #Sub_sahariens

  • Les dessous de la stratégie de « pression » du Maroc pour que Madrid reconnaisse sa souveraineté sur le Sahara Occidental

    Maroc, Espagne, CNI, Sahara Occidental, Algérie, Iles Canaries, Ceuta, Migration, Front Polisario, Brahim Ghali,

    Par Tarek Benaldjia

    Les migrants… une carte de pression marocaine sur l’Europe dans la bataille pour la souveraineté sur le Sahara Occidental. Les événements des 17 et 18 mai à la frontière de Ceuta n’étaient pas la première fois que le Maroc utilisait des migrants pour faire pression sur l’Espagne. Ces derniers mois, les îles Canaries espagnoles ont également connu une vague d’immigrants en provenance du Maroc et d’autres pays africains. La stratégie marocaine est similaire à celle poursuivie par la Turquie, qui utilise également la menace de laisser entrer les migrants dans l’Union européenne comme levier dans ses négociations avec Bruxelles.

    Le CNI attribue la crise de Ceuta au « discours agressif » de Rabat sur le Sahara Occidental. Les services de renseignements espagnol ont conclu que l’entrée de milliers d’immigrants faisait partie de la stratégie de « pression » du Maroc pour que Madrid reconnaisse sa souveraineté sur l’ancienne colonie.

    Le 18 mai de l’année dernière, le gouvernement espagnol a tenté de faire face à la crise provoquée par l’entrée, depuis la veille, de milliers d’immigrants irréguliers à Ceuta face à la passivité des autorités marocaines. La situation a déclenché les alarmes au sein du gouvernement et le président, Pedro Sánchez, s’est rendu d’urgence dans la ville nord-africaine, où l’armée avait été déployée pour aider la police nationale et la garde civile, submergées par le flot de personnes qui traversaient la frontière. Ce jour-là, le Centre national de renseignement (CNI) a rédigé un rapport « réservé » de quatre pages, qu’il a envoyé à Sánchez et à d’autres membres de son exécutif. Il y analysait l’état à cette époque des « relations » avec le Maroc « après l’accueil » en Espagne, un mois plus tôt, de Brahim Gali, chef du Front Polisario et président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), pour être soigné pour une infection covid grave.

    Le document, auquel EL PAÍS a eu accès, encadre cet afflux massif d’immigrants dans le « discours agressif » avec lequel Rabat voulait que Madrid change sa position sur la question du Sahara occidental. Et il souligne que le Maroc a tenté « d’impliquer directement le président du gouvernement ». Un deuxième rapport du CNI, daté du 24 juin, insiste sur la même idée en concluant que l’objectif était « de faire pression sur le gouvernement espagnol pour qu’il adopte une position favorable au Maroc dans le différend sur le Sahara Occidental ». En mars, 10 mois après la crise de Ceuta, Sánchez a abandonné la position traditionnelle de neutralité de l’Espagne dans le conflit du Sahara, maintenue pendant 47 ans, et s’est rangé du côté de Rabat, considérant sa proposition d’autonomie pour l’ancienne colonie « comme la plus sérieuse, réaliste et crédible base de résolution du litige ».

    Peu de temps après cette dernière annonce, on a appris qu’en pleine crise de Ceuta, les téléphones portables de Sánchez lui-même, du ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska ; de la chef de la Défense, Margarita Robles, et de la chef des Affaires étrangères de l’époque, Arancha González Laya — qui quittera l’exécutif en juillet suivant — avaient subis des attaques avec le programme d’espionnage Pegasus. L’organisation non gouvernementale Amnesty International avait déjà accusé le Maroc à l’été 2021 d’utiliser ce virus informatique pour espionner 50 000 téléphones, dont celui du président de la France, Emmanuel Macron. Rabat a toujours nié avoir utilisé Pegasus. Le tribunal national enquête depuis un mois sur qui est derrière les attaques contre Sánchez et ses ministres.

    Dans le rapport du 18 mai, le CNI analyse l’évolution de la politique étrangère marocaine dans les mois précédant la crise de Ceuta. Il ressort qu’elle s’était attachée à faire en sorte que le président américain, Joe Biden, maintienne la reconnaissance de la souveraineté de Rabat sur le Sahara que son prédécesseur, Donald Trump, avait concrétisée en décembre 2020. Le document ajoute qu’après avoir considéré cet objectif atteint, Rabat avait adopté « un discours agressif visant à ce que d’autres pays suivent cette décision ou révisent leur position » sur l’ancienne colonie espagnole.

    « Cependant -le document recueille-, dans le cas de l’Espagne, la position marocaine avait été maintenue dans le cadre d’une relation marquée par la compréhension et la coopération », une situation qui a changé lors de l’arrivée, le 18 avril, de Gali à un hôpital à Logrono. Les services secrets soulignent que Rabat est passé de considérer cet événement comme « une opportunité de discréditer le leader du Front Polisario, à gérer cette situation comme une ‘magnifique opportunité’ pour obtenir de plus grandes concessions de notre pays dans la sphère bilatérale ».

    Une stratégie menée par Mohamed VI

    Pour ce faire, ajoute le CNI, le Maroc a initié « une stratégie parfaitement planifiée et dirigée depuis les plus hauts niveaux du pouvoir » et, plus précisément, par le roi Mohamed VI. « Le monarque marocain a été directement impliqué dans la stratégie en considérant que la décision espagnole a été approuvée par plus hauts niveaux de décision politique dans notre pays et jugé les explications reçues insuffisantes », souligne le service secret. Le rapport souligne qu’à l’époque les autorités de Rabat considéraient déjà que Berlin et Madrid avaient « négativement » influencé leurs aspirations à obtenir plus de soutien au sein de l’UE pour leur position sur la question sahraouie. Pour le Maroc, « la proximité de l’Espagne et sa position » constituaient « l’un des principaux obstacles à l’exercice de sa souveraineté sur l’ensemble du territoire du SO [Sahara occidental] ».

    Le document désigne Fouad Alí el-Himma, conseiller du roi Mohamed VI (avec qui il est ami depuis l’enfance) et fondateur du Parti de l’authenticité et de la modernité, le deuxième plus voté aux élections de 2016 et 2021, comme le planificateur de El-Himma a partagé une table avec Pedro Sánchez en avril à l’iftar (le repas qui clôt le jeûne du ramadan) organisé par Mohamed VI et qui symbolisait la fin de la crise diplomatique. Aux côtés de ce conseiller du monarque, le CNI place le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et les responsables de la Direction générale des études et de la documentation (DGED, le service de renseignement extérieur dépendant des Forces armées marocaines) , Yassin Mansouri, et de la Direction générale de la surveillance du terrorisme (DGST, le service secret intérieur), Abdellatif Hammouchi.

    La CNI les tient également pour responsables de « diverses actions d’influence » sur les réseaux sociaux, les médias et les tribunaux. Parmi ces dernières, la réactivation de deux procédures devant la Haute Cour nationale contre le leader du Front Polisario qui avaient été mises au placard pendant un certain temps se démarque. Le rapport leur attribue également la prétendue tentative d’introduire le débat sur l’opportunité de recevoir Gali au Congrès par des questions écrites de députés espagnols – entre mai et juin de cette année-là, Vox a présenté près de cinquante de ces questions, un nombre bien supérieur à celle du PP, la deuxième formation la plus active en ce sens —, ainsi qu’en Europe « par l’intermédiaire d’un eurodéputé français », qu’il n’identifie pas.

    Le rapport souligne que le Maroc a maintenu cette stratégie jusqu’au 10 mai 2021 « approximativement », date à laquelle il a entrevu la possibilité que Gali quitte l’Espagne sans qu’aucune action en justice ne soit intentée contre lui, comme cela s’est finalement produit trois semaines plus tard. À ce moment-là, le Maroc a changé de stratégie et l’a recentrée sur la migration irrégulière. Le CNI souligne que jusqu’au 16 mai de l’année dernière « il n’y avait pas eu de changement évident en termes de collaboration bilatérale » sur cette question. Cependant, coïncidant avec la fin du ramadan, il affirme qu’il a commencé à se répandre « parmi la communauté migrante subsaharienne que les FCS [Forces et corps marocains de sécurité] allaient retirer les contrôles sur la côte nord. Cela a provoqué la tentative de départ de plusieurs bateaux des côtes de Tanger et l’arrivée à Ceuta de migrants qui ont nagé toute la journée du 17 mai.

    Itinéraire depuis Rabat

    Le CNI n’hésite pas à affirmer que la police marocaine a reçu des instructions de Rabat « d’assouplir la surveillance dans la bande côtière de Larache à Saïdia [plus de 200 kilomètres] » et que les autorités des communes de la zone « ont instruit les chauffeurs de taxi et propriétaires de moyens de transport à mettre leurs véhicules à disposition pour le transfert des immigrés subsahariens pour les emmener vers la périphérie de Ceuta ». Il a également averti que quelques jours plus tôt, le 15 mai, les autorités marocaines avaient donné « des instructions pour laisser passer les bateaux d’immigrants vers les côtes espagnoles ». Dans le même temps, la présence policière marocaine a disparu au poste frontière d’El Tarajal, « ce qui a facilité l’entrée simultanée de dizaines d’immigrés, notamment des jeunes ». Au moins 10 000 personnes, dont de nombreux mineurs, ont traversé la frontière de manière irrégulière à cette époque.

    Le CNI affiche sa conviction qu’à partir de ce moment, Rabat allait « maintenir comme ligne d’action prioritaire l’adoption de nouvelles mesures souverainistes dans le Sud-Ouest [Sahara Occidental] ». Et il pointe la possibilité qu’elle ait provoqué des incidents qui « rouvriront le débat sur les zones de chevauchement entre les eaux sahraouies et les îles Canaries ». Le parlement marocain avait déjà approuvé en janvier 2020 deux lois qui étendaient la zone économique exclusive sur les eaux du Sahara occidental à 200 milles nautiques, ce qui n’est pas reconnu internationalement. Les services secrets espagnols n’excluent pas non plus que Rabat ait promu « des actions pour tenter de prendre le contrôle de l’espace aérien sahraoui, actuellement sous contrôle espagnol ».

    Le document prédit que Rabat tiendrait à partir de ce moment « un discours dur et inamical lorsqu’il aborderait les questions les plus délicates pour l’Espagne », comme la réouverture des frontières terrestres de Ceuta et Melilla, qui étaient fermés depuis plus d’un an en raison de la pandémie et n’ont rouvert que le 17 mai. Les services de renseignement espagnols rapportent également que le ministre Bourita avait recommandé « de continuer à maintenir une montée progressive de la pression » sur l’Espagne. Et il souligne comme « très probable » que Rabat a appelé son ambassadrice à Madrid, Karima Benyaich, pour des consultations, qui ont eu lieu le jour même de la rédaction du rapport.

    Pour le CNI, dans la crise, il s’agissait de « déterminer le poids qu’a la composante personnelle de Mohamed VI ». Le document conclut en soulignant qu’ »il ne peut être exclu que Rabat laisse au second plan les conséquences pour les relations bilatérales et décide de maintenir son escalade de tension, sans pour autant poursuivre des objectifs précis au-delà de l’écoute des instructions du monarque ».

    La CNI et l’ambassade du Maroc en Espagne ont refusé de commenter le contenu de ce document.
    JOSE BAUTISTA OSCAR LOPEZ-FONSECA
    EL PAIS, 06/06/2022

    #Maroc #Espagne #Algérie #SaharaOccidental #FrontPolisario #BrahimGhali #CNI #Ceuta #Migration

  • Maroc: 3000€ pour arriver aux îles Canaries en patera

    Maroc: 3000€ pour arriver aux îles Canaries en patera

    Maroc, migration clandestine, Espagne, Îles Canaries, organisations criminelles,

    3 000 euros pour une patera qui vous emmène du Maroc aux îles Canaries
    La police nationale a démantelé deux organisations criminelles qui ont réussi à débarquer 204 migrants marocains dans six bateaux au large des côtes de Lanzarote et de Fuerteventura.

    La police nationale a démantelé deux organisations criminelles qui travaillaient ensemble et se consacraient au trafic de migrants entre le Maroc et les îles Canaries. Les deux organisations ont réussi à débarquer 204 migrants marocains dans six petits bateaux au large des côtes de Lanzarote et de Fuerteventura. Les réseaux criminels ont facturé à chaque personne une moyenne de 3 000 euros.

    Bien que le soutien du gouvernement de Pedro Sánchez au plan marocain d’autonomie pour le Sahara occidental comme monnaie d’échange pour tenter de calmer les flux migratoires en provenance du Maroc pourrait laisser penser que l’arrivée de petits bateaux serait réduite, jusqu’à présent les chiffres montrent le contraire. Entre le 1er janvier et le 31 mai (dernières données), 8 258 personnes sont arrivées sur les côtes des îles Canaries, soit 52 % de plus que l’année dernière à la même période, selon les dernières données du ministère de l’intérieur.

    Les huit arrestations effectuées dans le cadre de cette dernière opération ont eu lieu aux îles Canaries, dans les provinces de Las Palmas (4), Murcie (2), Cadix (1) et Biscaye (1), toutes pour des délits contre les droits des citoyens étrangers, appartenance à une organisation criminelle et faux documents. Trois des personnes arrêtées sont toujours en détention provisoire.

    Les investigations des agents ont permis de déterminer à la fois le modus operandi des organisations et les rôles joués par leurs membres, l’identité des dirigeants, les itinéraires empruntés, les points de départ et les montants facturés aux migrants pour les amener en Espagne par skiff.

    Les enquêteurs ont également pu découvrir que le réseau criminel faisait payer chaque migrant en moyenne 3 000 euros, bien qu’au départ, ils demandaient un paiement de 4 000 euros et que, s’ils n’avaient pas assez de migrants pour que le bateau atteigne sa pleine capacité, ils baissaient le prix à 2 500 euros. Le nombre de bateaux et de migrants transférés étant connu des agents, un bénéfice de plus de 600 000 euros a été estimé pour l’organisation.

    Estrella digital, 06/06/2022

    #Maroc #Migration #Espagne #IlesCanaries #OrganisationsCriminelles


  • CIA: l’Espagne perdra Ceuta, Melilla et les Canaries d’ici 2027

    CIA: l’Espagne perdra Ceuta, Melilla et les Canaries d’ici 2027

    Espagne, Maroc, Iles Canaries, Ceuta, Melilla, Sahara Occidental,

    Par Luys Coleto

    Le Roi Eléphant, bien avant l’astracanada de Sangenjo. Et le moribond Franco. Impressionnant pore ouvert : rapport de la CIA récemment déclassifié (les plus grands narcos de la planète, utilisant toujours l’épouvantail anticommuniste pour gérer l’ultra-droite européenne selon leur bon vouloir). Accord entre Juan Carlos Ier et le Maroc cédant le Sahara occidental, Ceuta, Melilla et les îles Canaries. La sordide farce commence en 1975 et se termine en 2027.

    Le Bozalistan l’a bien mérité

    Le Maroc, depuis la vente du Sahara, avait le Roi Eléphant par les cheveux courts. La perte de notre province en territoire africain était, rappelons-le, en plus d’un accord caché et félon, une vente « 100 millions de pesetas payées par l’Arabie Saoudite ». Memento, encore une fois, rapport.

    Le putride Sans Mérite, memento, a également négocié pour donner les eaux de Lanzarote ou de Fuerteventura et des îles Canaries au Maroc une fois Ceuta ou Melilla « cédées » au Maroc. Ainsi, le rapport susmentionné de la CIA daté du 6 novembre 1975, le jour du début de la Marche verte, oh coïncidence, et le sociopathe Enrique Mujica, et pour les Américains, bien sûr, le génocidaire Kissinger, si clé, bien sûr, dans la PLANDEMIE.

    Nous perdrons Ceuta, Melilla et les îles Canaries.

    Si nous analysons le présent avec un certain recul, nous pourrions conclure que le destin géopolitique des Fortunés ? avec la (ré)ouverture du tourisme marocain (et autres « attractions touristiques ») d’Agadir à Dakhla (Villa Cisneros), après le calandraca pangolinique, ajouté au lucratif business de la pêche et du port au nord de la Mauritanie serait déjà ABSOLUMENT décidé car son économie ne cesserait d’être plus qu’un satellite de celle du Maroc depuis cette funeste 2027, année du début des « opérations » du port de Dakhla Atlantique, autre « coïncidence ». Juas. Rejuas. Un port, d’ailleurs, copie fidèle du port de Tanger Med. Curieux.

    Dans l’opération convenue avec la CIA (qui colonisait le Bozalistan depuis les années 50, avec Franco en pleine forme répressive et « souverainiste »), non seulement l’abandon du Sahara occidental par l’Espagne était convenu, mais aussi la cession, à terme, de Ceuta et Melilla. Cette expansion du royaume alaouite, dans la droite ligne surtout de la Gringolandie, a été et sera surtout et finalement, au  » prix du sacrifice des Canaries « , une carte stratégique géopolitique conçue bien à l’avance. Comme nous l’avons dit plus haut, à l’aube de la transition/transaction/trahison.

    Sans cette opération, au cours de laquelle « un échange d’intérêts politiques internationaux » a eu lieu au milieu des années 1970 (Franco étant encore en assez bonne santé et, surtout, pleinement conscient de la trahison qui se tramait), il aurait été pratiquement « impossible » pour le chasseur d’éléphants d’accéder au trône d’Espagne. Et, par conséquent, le narcorégime kleptocratique et royuelero de 78 (avec son twist qualitatif « aguerri » sur le 11-M en 2004) aurait été implanté….

    …Et les Espagnols, vont-ils réagir ? Juas. Vous plaisantez. En bref.

    El Correo de España, 22 mai 2022

    #Espagne #Maroc #SaharaOccidental #IlesCanaries #Ceuta #Melilla