Étiquette : Iles Chafarines

  • Le Maroc a demandé Chafarinas, Vélez et Al Hoceima contre Laïla

    Maroc, Iles Chafarines, Laïla, Velez, Alhoceima,

    FEDERICO TRILLO : « MOHAMMED VI A DEMANDÉ À L’ESPAGNE D’ABANDONNER CHAFARINAS, VÉLEZ ET ALHUCEMAS EN ÉCHANGE DE PEREJIL ».

    L’invasion de l’îlot il y a 20 ans « est le symbole le plus visible de la prétention du roi du Maroc à l’expansion territoriale », déclare le ministre de la défense de l’époque, Federico Trillo.

    « Perejil est le symbole le plus visible de l’expansion territoriale du Maroc en Afrique du Nord, qui n’a fait qu’entraîner les agressions auxquelles nous avons assisté l’année dernière à Ceuta et celle, récente, de Melilla, dans laquelle 34 Subsahariens ont malheureusement trouvé la mort.

    Perejil était une opération conçue par le roi Mohammed VI ; il ne s’agissait pas d’une saisie circonstancielle par une patrouille de passage, mais d’une équipe de marines de la base d’Al Hoceima dirigée par un capitaine de corvette, camarade de classe du roi, que celui-ci avait lui-même choisi après avoir passé le week-end précédent avec lui dans sa résidence. Personnellement. A tel point que lorsque le 10 juillet 2002…

    ABC, 09 jui 2022

    #Maroc #Espagne #Laïla #Chafarines #Alhoceima #Velez

  • Maroc-Espagne: Toujours pas de signes d’apaisement

    Maroc-Espagne: Toujours pas de signes d’apaisement

    Maroc-Espagne: Toujours pas de signes d’apaisement – ferme piscicole, îles Chafarines, Ceuta, Melilla, migration, covid19,

    Brouille diplomatique entre Rabat et Madrid : Toujours pas de signes de dénouement
    Aucun signe d’une fin de la brouille diplomatique entre Rabat et Madrid n’est apparu, six mois après la nomination de José Manuel Albares à la tête de la diplomatie espagnole, selon l’agence Europapress.
    Dans un article sur les relations entre l’Espagne et le Maroc en 2021, il est indiqué que le ministre des Affaires étrangères n’a pas réussi à rapprocher les points de vue entre les deux capitales au sujet d’un bon nombre de questions litigeuses. José Manuel Albares n’a pas eu de réunion bilatérale avec son homologue marocain Nasser Bourita cette année, à l’exception de deux appels téléphoniques ces derniers mois, ce qu’elle (l’agence) considère comme preuve que « la crise diplomatique entre les deux pays n’est pas terminée ».

    La source médiatique a ajouté que « le Maroc n’est pas sorti de la zone d’ombre dans ses relations avec l’Espagne au cours des mois qui ont suivi le discours du roi Mohamed VI, dans lequel il a exprimé la volonté du Royaume de lancer une phase inédite de coopération bilatérale basée sur la transparence et la confiance ».

    Selon Europapress, l’implantation d’une ferme piscicole dans les îles Chafarines, dans les eaux que l’Espagne considère comme les siennes, « a aggravé la situation », mais les critiques de Rabat de la gestion de la pandémie de Covid-19 par les autorités espagnoles au niveau des aéroports « ont accentué davantage la crise ».

    En effet, le ministère marocain de la Santé a accusé récemment les autorités espagnoles, dans un communiqué, de « mettre en danger la santé des citoyens marocains » et décidé d’organiser des vols spéciaux de rapatriement des Marocains bloqués en Europe à partir du Portugal, invoquant « l’absence de respect des protocoles sanitaires » par le gouvernement espagnol dans les aéroports.

    Dans ce contexte, le journal espagnol « El Confidencial » a rapporté que le ministre espagnol des Affaires étrangères a convoqué le chargé d’affaires de l’ambassade du Maroc à Madrid. Le « froid diplomatique » assombrit encore les relations bilatérales entre Madrid et Rabat depuis le mois de mai dernier. L’ambassadrice du Maroc à Madrid, Karima Benyaich, appelée pour des consultations le 18 mai en pleine crise migratoire de Ceuta, utilisée par le Maroc pour faire pression sur l’Espagne pour qu’elle prenne son parti dans le conflit au Sahara occidental, n’a pas encore repris ses fonctions.

    Horizons, 30/12/2021

  • Maroc: L’Espagne mobilise des navires de guerre dans les côtes

    Maroc: L’Espagne mobilise des navires de guerre dans les côtes – Iles Chafarines, Sahara Occidental, UE, accord de pêche

    L’Espagne a mobilisé des navires de guerre pour patrouiller et mener une surveillance accrue dans les eaux des Îles Chafarinas, au large des côtes de l’enclave Melilla, après avoir protesté officiellement auprès du Maroc contre la mise en place dêune ferme piscicole « illégale » près de ces îles, ont rapporté lundi des médias espagnols

    Selon le site « Info Defensa », le patrouilleur « Infanta Cristina » de la Marine espagnole a mené la semaine dernière une surveillance près des Îles Chafarinas dans les eaux que l’Espagne considère comme les siennes, mais que le régime marocain ne reconnaît pas et tente vainement de les occuper. Le média espagnol a précisé que la visite de ce navire, qui s’inscrit dans le cadre des opérations dites « permanentes », intervient après la protestation officielle du gouvernement espagnol contre le régime du Makhzen, suite à l’installation « illégale » de cette ferme piscicole près des eaux territoriales de l’enclave de Melilla. La ferme marocaine a été placée, il y a deux mois, selon la presse espagnole, à environ 700 mètres de l’île de Congrès (Chafarinas) dans les eaux de souveraineté espagnole . De son côté, le journal « El Confidencial », a évoqué la patrouille de la Marine espagnole près des îles Chafarinas sous le titre: » la tension entre l’Espagne et le Maroc se réactive 6 mois après l’invasion migratoire de Ceuta ». Ce média a relevé que l’envoi du patrouilleur « Infanta Cristina » est un « message subliminal » au régime marocain après la protestation officielle du ministère espagnol des Affaires étrangères contre « l’occupation illégale des eaux territoriales espagnoles ».

    DES PARTIS POLITIQUES ESPAGNOLS RECLAMENT UNE REPONSE « FERME » CONTRE LE MAROC

    Des partis politiques espagnols demandent au gouvernement de donner une réponse « ferme » à ce qu’ils qualifient comme étant une « hostilité permanente » du régime marocain envers Madrid. Le Parti populaire de Melilla (PP) a demandé au gouvernement espagnol de « donner une réponse ferme à l’hostilité permanente du Maroc avec l’Espagne », dans le cadre de l’affaire des fermes piscicoles du Makhzen près des îles Chafarinas, ont rapporté dimanche des médias espagnoles. La sénatrice du PP, Sofia Acedo a estimé que l’absence de réactions « peut être interprétée comme une faiblesse ou un manque d’intérêt » pour « la défense de l’intégrité territoriale de l’Espagne », selon les mêmes médias. « L’Espagne ne doit pas et ne peut pas consentir à la contestation permanente du Maroc contre notre pays. Après plusieurs épisodes hostiles, le Maroc revient avec deux fermes piscicoles, désormais sur la route Almeria-Melilla et dans les eaux territoriales espagnoles », a-t-elle fustigé.

    Pour la sénatrice, l’Espagne serait « confrontée à un chantage permanent » de la part du Maroc. De son côté, le parti de l’extrême droite VOX a annoncé, samedi, travailler sur une « demande d’information » qu’il adressera au gouvernement espagnol afin de connaître « la manière dont il entend réagir si le Maroc ne se conforme pas aux exigences espagnoles » d’abandonner les fermes piscicoles près des îles Chafarinas. Mercredi dernier, des sources diplomatiques espagnoles ont confié que le ministère espagnol des Affaires étrangères a remis, une semaine auparavant, « une note de protestation » à l’ambassade du Maroc en Espagne, contre une ferme piscicole marocaine dans les eaux proches des îles Chafarinas.

    Selon la presse espagnole, le chef de la diplomatie espagnole, José Manuel Albares Bueno, considère le projet marocain, comme « une occupation illégale des eaux territoriales espagnoles » et représente « un risque pour la sécurité de la navigation maritime et une menace pour l’environnement ». Le ministère espagnol des Transports avait donné un délai de 20 jours à la société espagnole spécialisée dans la pisciculture « Morenot », pour retirer les cages marines qu’elle a fournies et installées pour la société marocaine « Mediterranean Aquafarm », concessionnaire de ladite ferme, au risque de sanctions pour « installation en violation des lois sur l’environnement et de la sécurité maritime ».

    ACCORDS D’ASSOCIATION MAROC-UE: La Suède s’oppose à l’appel interjeté contre le verdict du Tribunal européen

    La Suède s’est opposée à la décision du Conseil de l’Union européenne (UE) de faire appel du verdict du Tribunal européen invalidant deux accords sur la pêche et l’agriculture liant le Maroc à l’UE et étendus au Sahara occidental occupé pour non-respect du consentement du peuple sahraoui, a affirmé l’Observatoire international Western Sahara Resource Watch (WSRW). « Dans un geste qui n’a surpris personne, le Conseil de l’UE a fait appel auprès de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) (…) mais le Conseil n’a pas été unanime », indique WSRW sur son site internet.

    L’observatoire chargé du suivi de l’exploitation des ressources naturelles au Sahara occidental occupé assure que « la Suède a voté contre la décision du Conseil de l’UE de faire appel de la décision du 29 septembre du Tribunal de l’Union européenne, qui a annulé à la fois l’accord agricole UE-Maroc et l’accord de pêche dans la mesure o˘ ils étaient appliqués aux territoires sahraouis occupés ». « L’objection suédoise à l’appel est conforme à la position déclarée du pays selon laquelle les accords bilatéraux UE-Maroc ne devraient pas être étendus au Sahara occidental », ajoute la même source. WSRW rappelle « qu’en 2018 la Suède a été le seul Etat membre de l’UE à s’opposer à la pratique que l’UE avait adoptée en réponse aux précédents arrêts de la Cour de justice de l’UE qui avaient déjà invalidé l’application des accords UE-Maroc à la dernière colonie en Afrique : l’approche consistant à insérer un amendement dans les accords contestés afin d’inclure explicitement le Sahara occidental dans leur champ d’application géographique, sans le consentement » du peuple sahraoui.

    La Suède a expliqué son refus d’approuver ces amendements en déclarant que « les exigences légales de la Cour européenne de justice n’ont pas été remplies » car « les organisations vitales représentant le peuple du Sahara occidental n’ont pas donné leur consentement », explique l’ONG. L’observatoire international déplore, en outre, le fait que le Conseil de l’UE ait cédé au chantage du Maroc en faisant appel du verdict du Tribunal de l’Union européenne après une réunion des ministres du Développement des 27.

    « L’appel avait déjà été approuvé provisoirement au niveau des ambassadeurs des Etats membres de l’UE (COREPER), le 10 novembre, mais devait encore être approuvé au niveau ministériel », a fait observer WSRW. L’approbation du COREPER, poursuit l’observatoire, « est intervenue quelques jours seulement après que le roi du Maroc a émis une menace claire vis-à-vis de l’Union » européenne lors de son discours tenu le 6 novembre à l’occasion de l’anniversaire de l’invasion militaire contre le peuple sahraoui.

    Lemaghreb.dz, 02/12/2021

    #Maroc #Espagne #UE #accord_pêche #Iles_Chafarines #ferme_piscicole

  • Maroc: Photo du bateau de guerre espagnol aux Îles Zaffarines

    Maroc: Photo du bateau de guerre espagnol aux Îles Zaffarines

    Espagne, Îles Chafarines, ferme piscicole – Maroc: Photo du bateau de guerre espagnol aux Îles Zaffarines

    Le gouvernement espagnol a protesté auprès du Maroc contre l’installation d’une ferme piscicole marocaine devant l’archipel des îles Chafarinas revendiquées par Rabat et Madrid.

    Dans un message transmis la semaine dernière à l’ambassade du Maroc en Espagne, le ministère des Affaires étrangères a dénoncé le déploiement de ces équipements pour la pisciculture, estimant qu’il s’était fait “dans les eaux territoriales espagnoles sans les autorisations nécessaires à cette activité”.

    En parallèle, Madrid a envoyé un bateau de guerre pour surveiller les Iles Zaffarines. Selon un twit de l’Etat-Major de Défense espagnol, le patrouilleur Infanta Cristina de la marine espagnole surveille les « eaux de souveraineté nationale ». « Avec ses 88 mètres de long et ses 90 membres d’équipage, le patrouilleur Infanta Cristina de la marine espagnole continue de maintenir une présence navale à proximité des îles Chafarinas dans le cadre des opérations permanentes, garantissant ainsi la sécurité dans les eaux de souveraineté nationale », indique le twit.

    A Rabat, c’est le silence radio sur la présence de ce bateau à moins de 3 kilomètres des côtes marocaines.

    #Maroc #Espagne #Îles_Chafarines #Îles_Zaffarines

  • Maroc-Espagne: Bruits de bottes aux eaux des Iles Jaafariya

    Maroc-Espagne: Bruits de bottes aux eaux des Iles Jaafariya

    Maroc-Espagne: Bruits de bottes aux eaux des Iles Jaafariya – ferme piscicole, Iles Chafarines

    L’état-major de la Défense expose un patrouilleur à côté des Chafarinas en pleine polémique sur la pisciculture marocaine dans les eaux espagnoles
    L’Infanta Cristina a navigué en mission de « présence navale » pour garantir « la sécurité dans les eaux de souveraineté nationale »

    La Marine a mis en garde pendant des mois contre les travaux d’installation d’une ferme piscicole marocaine dans les eaux territoriales espagnoles des îles Chafarinas, au large des côtes de l’Afrique du Nord. Maintenant, les Forces armées ont fait un geste de justification de leur travail de surveillance des eaux espagnoles.

    Confidencial Digital a révélé le 11 novembre que les navires de la Marine qui effectuent des missions de patrouille dans le détroit de Gibraltar et effectuent des voyages de ravitaillement pour la garnison militaire de Chafarinas rendent compte depuis des mois des mouvements qu’ils ont prévenus dans les eaux proches de ces places d’Espagne. la souveraineté.

    Le Maroc a autorisé une entreprise à créer une ferme aquacole autour du cap l’Eau-les-Rochers. Les marins de la Marine ont averti que les premiers radeaux envahissent des eaux que l’Espagne considère comme les siennes, mais que le Maroc ne reconnaît pas, puisqu’il revendique la souveraineté des îles, rochers et villes espagnoles d’Afrique du Nord.

    De la Marine au ministère de la Défense
    Les équipages des navires de la Marine ont détecté que des structures en bois et en métal commençaient à être vues dans la mer, comme des cages, installées pas trop loin d’une des îles qui composent les Chafarinas.

    Ces informations ont été transmises de la Marine au Commandement des opérations, par l’intermédiaire du Commandement opérationnel maritime. Le commandant du commandement des opérations, dépendant de l’état-major de la Défense, a transmis les avis à la Direction générale de la politique de défense, du ministère de la Défense.

    Aussi. Deux semaines après que l’ECD a révélé cette situation, l’état-major de la Défense a publié une photo sur laquelle un patrouilleur de la Marine apparaît avec la proue pointée vers les îles Chafarinas, qui apparaissent au bas de l’image. Derrière, vous pouvez voir la côte marocaine.

    La proue du navire, devant les îles
    « Avec ses 88 mètres de long et ses 90 membres d’équipage, le patrouilleur #InfantaCristina @Armada_esp continue d’effectuer une présence navale à proximité des îles Chafarinas au sein des #OperacionesPermanentes, garantissant ainsi la sécurité dans les eaux de souveraineté nationale #MOPS ».

    C’est le texte qui accompagnait la photographie précitée, dans les publications que l’état-major de la Défense a publiées ce mercredi 24 novembre sur ses comptes Twitter et Facebook. Le compte Twitter officiel de la Marine a retweeté le message.

    La combinaison du texte et de l’image est très significative. Sur l’image, vous pouvez voir les trois îles Chafarinas : de gauche (dans ce cas, est) à droite (ouest, lorsque la photo pointe vers le sud), Isla del Rey, Isla de Isabel II et Isla del Congreso.

    De plus, dans le cadre de la photographie publiée, il y a un espace à l’ouest de l’île de Congrès, la plus à l’ouest. Selon les cartes publiées par le journal El País, la zone délimitée par des bouées où sont installés les plateaux de la pisciculture marocaine est située au sud-ouest de l’île du Congrès, c’est-à-dire juste dans l’espace que l’on voit dans le photographie de diffusion.

    En outre, il n’est pas passé inaperçu que la mission effectuée par ce navire a été expressément décrite, de « présence navale à proximité des îles Chafarinas dans le cadre d’opérations permanentes, garantissant ainsi la sécurité dans les eaux de souveraineté nationale ».

    Un canon et une mitrailleuse
    Seule la proue du patrouilleur « Infanta Cristina » est visible. Il n’y a pas de militaires sur l’image, mais une partie de l’armement du navire le fait : au moins un canon Oto Melara de calibre 76/62 et une mitrailleuse Oerlikon 20/120. Dans le texte, l’état-major de la Défense souligne certaines caractéristiques du patrouilleur : « Avec ses 88 mètres de long et ses 90 membres d’équipage.

    Une corvette transformée en patrouilleur
    Le patrouilleur « Infanta Cristina » a été construit comme la quatrième corvette de la classe « Discovered » lancée par l’Empresa Nacional Bazán (aujourd’hui Navantia) à Carthagène. Il a été remis à la Marine en 1980, parrainé par l’infante Cristina pour porter son nom. En 2005, il est passé d’une corvette à une patrouille à haute altitude.

    En plus du canon Oto Melara 76/62 et de la mitrailleuse Oerlikon 20/120, il est armé de quatre missiles Harpoon, de deux mitrailleuses Browning 12.7 et de quatre lanceurs Chaff.

    À Ceuta après l’avalanche migratoire
    A noter que ce n’est pas la première fois que les Forces armées diffusent des images dans lesquelles elles affichent leur puissance militaire, dans des lieux et moments sensibles liés aux pics de tension avec le Maroc.

    La combinaison du texte et de l’image est très significative. L’image montre les trois îles Chafarinas : de gauche (dans ce cas, l’est) à droite (l’ouest, car la photo pointe vers le sud), l’Isla del Rey, l’Isla de Isabel II et l’Isla del Congreso.

    De plus, dans le cadre de la photographie publiée, il y a un espace à l’ouest de Congress Island, l’île la plus à l’ouest. Selon les cartes publiées par le journal El País, la zone marquée par des bouées où sont installés les plateaux de la ferme piscicole marocaine est située au sud-ouest de l’île de Congreso, c’est-à-dire juste dans l’espace vu sur la photographie publiée.

    Un canon et une mitrailleuse
    Seule la proue du patrouilleur « Infanta Cristina » est visible. Aucun militaire n’apparaît sur l’image, mais une partie de l’armement du navire : au moins un canon Oto Melara de calibre 76/62 et une mitrailleuse Oerlikon 20/120. Dans le texte, l’état-major de la défense souligne certaines caractéristiques du patrouilleur : « Avec ses 88 mètres de long et ses 90 membres d’équipage ».

    En outre, il n’est pas passé inaperçu que la mission du navire a été expressément décrite comme « une présence navale à proximité des îles Chafarinas dans le cadre des opérations permanentes, garantissant ainsi la sécurité dans les eaux de souveraineté nationale ».

    Une corvette transformée en patrouilleur
    Le patrouilleur « Infanta Cristina » est la quatrième corvette de la classe « Descubierta » construite par Empresa Nacional Bazán (aujourd’hui Navantia) à Cartagena. Il a été livré à la Marine en 1980, parrainé par l’Infanta Cristina pour porter son nom. En 2005, elle a été convertie de corvette en patrouilleur de haute mer.

    En plus du canon Oto Melara 76/62 et de la mitrailleuse Oerlikon 20/120, il est armé de quatre missiles Harpoon, de deux mitrailleuses Browning 12.7 et de quatre lanceurs de Chaff.

    A Ceuta après l’avalanche migratoire
    Il convient de noter que ce n’est pas la première fois que les forces armées diffusent des images dans lesquelles elles affichent leur puissance militaire, dans des lieux et à des moments sensibles liés aux pics de tension avec le Maroc.

    En avril dernier, quelques jours après que des milliers de personnes soient entrées illégalement à Ceuta dans une avalanche que les autorités marocaines n’ont pas arrêtée, la marine a publié sur Twitter une photo du patrouilleur « Infanta Cristina », indiquant qu’il effectuait « une présence navale dans les eaux de Ceuta dans le cadre de son travail de surveillance et de sécurité maritime ».

    L’armée de l’air a également fait quelques gestes de ce type, et encore une fois en relation avec le Maroc.

    F-18 aux îles Canaries, Eurofighter à Alborán
    Au cours de l’été 2020, des informations confuses ont été publiées, qui ont ensuite été retirées et rectifiées, au sujet d’une intrusion présumée de deux chasseurs F-5 de l’armée de l’air royale marocaine dans l’espace aérien espagnol. Il a été affirmé que les chasseurs s’étaient « faufilés » jusqu’à Séville, prétendument pour tester les radars de détection et d’alerte aéroportés de l’Espagne.

    Bien que la nouvelle ait été démentie, quelques semaines plus tard, l’armée de l’air espagnole a publié une vidéo montrant plusieurs chasseurs Eurofighter larguant des fusées éclairantes. Le texte explique que « les pilotes de chasse de la 11e escadre [basée à Morón de la Frontera, Séville], à bord d’avions de combat Eurofighter Typhoon, s’entraînent au combat aérien défensif au-dessus de la mer d’Alboran ».

    La mer d’Alboran est la partie la plus occidentale de la Méditerranée, qui sépare le Maroc de l’Espagne continentale, entre le détroit de Gibraltar et le cap Gata. Et ce sont précisément les Eurofighters de Morón qui réagiraient à une hypothétique incursion aérienne marocaine dans le sud de la péninsule.

    Quelque chose de similaire s’est produit lorsqu’en décembre 2019, le Maroc a approuvé l’extension de ses eaux territoriales vers les îles Canaries. Quelques jours plus tard, l’armée de l’air espagnole a montré une vidéo de deux F-18 de la 46e escadre, basée à Gando, survolant la côte de l’île de Gran Canaria. Et quelques mois plus tard, elle a envoyé six F-18 de la base de Torrejón de Ardoz (Madrid) de la 12e escadre pour participer à un entraînement au combat aérien aux côtés des avions qui protègent les îles Canaries.

    Protestation diplomatique au sujet de la ferme piscicole
    Concernant l’installation de la ferme piscicole entre le cap de l’Eau-les-Rochers et les îles Chafarinas, El Confidencial.com a dévoilé des images des radeaux et des bouées que l’on peut déjà voir en mer.

    Il y a quelques jours, El País a publié que le ministère des affaires étrangères avait envoyé une note de protestation à l’ambassade du Maroc à Madrid concernant l’installation de cette ferme piscicole dans ce que l’Espagne considère comme des eaux territoriales.

    En outre, le ministère des transports a ouvert une procédure à l’encontre d’une entreprise de la province de Tarragone, qui a fourni et installé les radeaux ou cages de mer.

    ECD, 26/11/2021

    #Maroc #Espagne #Iles Jaafariya #IlesZaffarines

  • Les tensions hispano-marocaines se ravivent

    Les tensions hispano-marocaines se ravivent

    Espagne, Maroc, Iles Chafarines, ferme piscicole – Les tensions hispano-marocaines se ravivent

    /Le ministère espagnol des Affaires étrangères a remis la semaine dernière une note de protestation à l’ambassadeur du Maroc en Espagne suite à l’installation d’une ferme piscicole à côté des îles Chafarinas, rapporte El Pais dans sa dernière édition.

    Cette nouvelle tension intervient au moment où le gouvernement espagnol tentait d’éviter les frictions avec son voisin du sud en attendant le retour de l’ambassadrice du Maroc à Madrid, Karima Benyaich, rappelée pour consultations en mai dernier, et qui n’a toujours pas repris son poste. Toutefois, le ministre José Manuel Albares n’a pas fermé les yeux sur une action qui entraîne l’occupation illégale des eaux territoriales espagnoles qui constitue un grand risque pour la sécurité de la navigation et une menace pour l’environnement. Après avoir consulté les ministères de la Défense, de l’Environnement, de l’Agriculture et des Transports, sous la coordination du ministère des affaires étrangères, le gouvernement espagnol a décidé d’agir sur deux fronts : déposer une protestation auprès du Maroc et ouvrir une procédure contre la société. Ne pas le faire aurait signifié supposer comme un fait accompli que les Chafarinas n’ont pas d’eaux territoriales.

    20 jours pour retirer les cages

    Le ministère des transports a ouvert une instruction contre l’entreprise espagnole Morenot, spécialisée dans la pisciculture qui a fourni et installé les cages marines pour l’entreprise marocaine qui détient la concession de la pisciculture. Cette même entreprise dispose de 20 jours pour retirer les cages si elle veut éviter une sanction pour violation des règles environnementales et de sécurité maritime et exploitation sans autorisation. Les Chafarinas et les eaux environnantes sont déclarées zone de protection spéciale pour les oiseaux (ZPS) et site d’importance communautaire (SIC) du réseau Natura 2000. L’Espagne qui considère qu’elles lui appartiennent, gère ces zones, ce que Rabat a, jusqu’à la création de cette ferme piscicole,  respecté. Mais le 7 mars dernier, le Journal officiel du Maroc a annoncé l’octroi de la licence pour l’installation de la ferme piscicole à la société marocaine Mediterranean Aquafarm S. A. Au cours de l’été, l’installation des cages, une sorte de piège à poissons, a commencé. Au début de ce mois, 16 cages étaient déjà installées, selon El Confidencial.

    H. S.

    L’Algérie d’aujourd’hui, 25/11/2021

    #Maroc #Espagne #Iles_chafarines #Ferme_piscicole