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  • Avec un grand « si », l’UE espère une « immunité communautaire » d’ici juin

    BRUXELLES (AP) – Malgré l’essoufflement de sa campagne de vaccination, l’Union européenne a déclaré mardi qu’elle était toujours en mesure d’atteindre ce qu’elle appelle une « immunité communautaire suffisante » d’ici la fin du mois de juin.

    La Commission européenne a déclaré qu’elle souhaitait avoir vacciné au moins 70 % de l’ensemble de la population adulte d’ici la fin de l’été. Mais elle compte sur un fort deuxième trimestre de production de vaccins pour atteindre un seuil d’immunité dès la fin du mois de juin.

    Avec quelque 107 millions de doses déjà distribuées et jusqu’à 360 millions prévues pour les trois prochains mois, l’UE a déclaré que l’objectif est à portée de main.

    « Nous pensons que sur cette base, nous aurons suffisamment de doses de vaccin pour atteindre notre objectif très important d’environ 70% de la population adulte », a déclaré le porte-parole de la Commission européenne, Stefan De Keersmaecker.

    « Cela nous laisserait dans une situation où l’immunité communautaire serait suffisante pour combattre le virus », a-t-il ajouté. Mais il a ajouté la condition essentielle que cet objectif soit basé sur des livraisons rapides de vaccins et sur le fait que les 27 États membres assurent la distribution sans les contretemps qui ont marqué le premier trimestre de l’année.

    « Nous avons évidemment besoin d’objectifs réalistes », a déclaré M. De Keersmaecker.

    Les livraisons de vaccins n’ont cessé d’inquiéter l’Union européenne depuis que les premières injections sont arrivées juste après Noël, et sont devenues un enjeu politique majeur lorsque d’autres pays comme le Royaume-Uni et les États-Unis ont pris de l’avance. Le géant pharmaceutique anglo-suédois AstraZeneca a livré moins de la moitié de ce qu’il avait promis initialement.

    Aujourd’hui encore, le groupe Our World in Data indique que la proportion de personnes ayant reçu au moins une dose de vaccin COVID-19 est de 46 % au Royaume-Uni et de 31 % aux États-Unis, contre 12,8 % dans l’UE.

    Dans l’UE, les trois prochains mois seront considérés comme une occasion unique de rattraper le retard. Des pays comme l’Espagne intensifient déjà leur campagne de vaccination.

    « La priorité aujourd’hui, plus que jamais, est de vacciner sans relâche », a déclaré le Premier ministre Pedro Sánchez lors d’une conférence de presse mardi. « Vaccinez, vaccinez et vaccinez », a-t-il ajouté.

    AP, 6 avr 2021

    Etiquettes : Europe, Union Européenne, UE, coronavirus, covid 19, vaccination, pandémie, immunité collective,

  • Algérie-Covid 19 : A-t-on déjà atteint l’immunité collective ?

    par Ilhem Tir

    Malgré l’émergence des nouveaux variants de la Covid-19, l’épidémie connaît actuellement une certaine accalmie que certains spécialistes de santé qualifient de seuil d’immunité collective. Serait-ce possible que l’Algérie ait atteint cette immunité de groupe ?

    Pour le président de la Société nationale d’immunologie, le Pr Kamel Djenouhat, le taux d’infection par le coronavirus variait entre 50 et 80% sans symptômes, ce qui représente plus de 20 millions d’Algériens.
    Dans une déclaration faite hier à la radio régionale de Sétif, le chef de service du laboratoire central à l’EPH de Rouiba renseignant sur les résultats d’une étude menée sur 1 000 personnes donneurs de sang, asymptomatiques ayant été testées, qui a révélé que plus de 50% étaient infectées et ne présentaient aucun symptôme. Le professeur expliqua alors «qu’il est très probable que le taux d’immunité collective des Algériens ait dépassé 50%, ce qui explique la baisse des cas».

    De son côté, le directeur général de l’Institut national de la santé publique (INSP), le Pr Noureddine Smaïl, avait estimé qu’il était «possible» que la population algérienne ait atteint l’immunité collective face à la pandémie de Covid-19.

    Dans une autre déclaration faite à un site électronique d’information, le professeur Smaïl avait souligné qu’il y avait 80% de formes bénignes pour l’infection liée à la Covid-19 «On peut dire que parmi ceux qu’on a vus, il y avait certainement beaucoup qui étaient asymptomatiques et qui ont pu acquérir une certaine immunité dans la population, ce n’est pas impossible», avait-il soutenu.

    Le directeur général de l’INSP ajoutera dira : «Il se peut qu’on ait déjà atteint un certain niveau d’infection qui a fait procurer à beaucoup d’Algériens cette immunité.»

    Cependant, il est à savoir que «l’immunité collective correspond au pourcentage d’une population donnée qui est immunisée/protégée contre une infection à partir duquel un sujet infecté introduit dans cette population va transmettre le pathogène à moins d’une personne en moyenne, amenant de fait l’épidémie à l’extinction, car le pathogène rencontre trop de sujets protégés», explique-t-on au niveau de l’Institut Pasteur (IPA).

    Cette immunité de groupe peut être obtenue par l’infection naturelle ou par la vaccination. Le niveau d’immunité collective nécessaire pour stopper l’épidémie pourrait être légèrement plus bas pour plusieurs raisons, notamment : si le nombre de contacts avec les autres est très différent selon les personnes au sein d’une même population ; si les enfants de moins de 10-12 ans sont moins susceptibles à l’infection par le nouveau coronavirus et s’il existe une protection croisée avec les coronavirus saisonniers.
    En tout cas, la diminution des hospitalisations entamée fin janvier 2021 se poursuit pour l’ensemble des régions du pays et pour les patients hospitalisés en réanimation, la baisse a été sensible à partir de la mi-février.
    Ceci étant, la vigilance et le respect des gestes barrières doivent toujours être pris en considération afin d’éviter de mauvaises surprises et un regain des contaminations, selon les recommandations de l’ensemble des professionnels de la santé.
    Ilhem Tir

    Le Soir d’Algérie, 27 mars 2021

    Tags : Algérie, coronavirus, covid 19, pandémie, immunité collective,

  • Algérie : Plus de la moitié des algériens a contracté la Covid-19

    La baisse des cas de contamination au coronavirus malgré le relâchement total dans le respect des gestes barrière et la cadence lente de la vaccination contre la Covid-19 peut trouver son explication dans l’immunité collective, qui semble être atteinte en Algérie.

    Alors qu’un pic de cas de contamination était attendu avec un retour à la normale qui n’a pas été accompagné par le respect des mesures préventives, c’est le contraire qui s’est produit en Algérie. Une situation épidémiologique qui peut trouver son explication dans l’atteinte de l’immunité collective.

    C’est d’ailleurs ce qu’a indiqué le professeur Kamal Djenouhat, affirmant que le taux d’immunité contre la pandémie du coronavirus a dépassé les 50%. Selon lui, ces derniers ont été infectés par le coronavirus sans développer de symptômes de la maladie. «50 à 80% des Algériens ont été atteints de la Covid-19 sans développer ses symptômes», a-t-il déclaré hier sur les ondes de la radio de Sétif.

    Plus explicite, le professeur en immunologie, chef de service à l’hôpital de Rouiba et président de la Société algérienne d’immunologie, a indiqué qu’une étude ayant ciblé 1 000 donneurs de sang a révélé que 50% d’entre eux avaient été atteints du coronavirus sans symptômes. Ainsi, estime-t-il, le taux d’immunité contre cette pandémie a dépassé les 50%. Chose qui explique la baisse des cas de contamination à la Covid-19 enregistrée depuis plusieurs semaines et où le nombre quotidien des cas est passé sous la barre des 100.

    Cependant, cette immunité de groupe, qui correspond au pourcentage d’une population donnée qui est immunisée contre une infection, laquelle est obtenue par l’infection naturelle ou par la vaccination, ne devrait pas être considérée comme une victoire contre le coronavirus, d’autant que la durée de cette immunité peut être de durée limitée.

    En effet, les résultats des études scientifiques sont divergents au sujet de l’immunité contre la Covid-19. Certains estiment qu’elle ne dure que quelques semaines, d’autres quelques mois. «Nous continuons à acquérir des connaissances sur l’immunité au virus de la Covid-19.

    La plupart des personnes infectées développent une réponse immunitaire au cours des premières semaines, mais nous ne savons pas si elle est forte, combien de temps elle dure, ni comment elle se manifeste selon les personnes. Des cas de réinfection ont également été signalés», a indiqué l’OMS sur la question.

    Par ailleurs, le professeur Djenouhat a écarté un éventuel retour au confinement, notamment durant le mois de ramadhan, n’envisageant pas, pour autant, la réouverture des frontières, fermées depuis plus d’une année. Selon lui, la réouverture des frontières est écartée pour l’instant compte tenu de la situation sanitaire dans plusieurs pays du monde, citant la France, qui enregistre plus de 40 000 cas par jour. «Sont nombreux ceux qui ont demandé l’ouverture de nos frontières pour qu’une troisième vague arrive dans notre pays mais on a pu éviter cette situation», a précisé l’intervenant pour qui la troisième vague a été évitée grâce à la suspension totale des liaisons avec les autres pays du monde.

    Il a cependant affirmé que l’ouverture des frontières sera décidée après l’amélioration de la situation épidémiologique dans le monde, en plus de la stabilisation de la situation chez nous. Selon lui, l’Algérie vaincra cette pandémie avant la fin de l’année, à condition, a-t-il souligné, de continuer la prévention contre ce virus. Pour ce qui est du vaccin AstraZeneka, l’immunologue a affirmé que l’Algérie n’a pas abandonné son utilisation et qu’aucun effet secondaire n’a été signalé chez les patients qui ont reçu ce vaccin.

    Le Jeune Indépendant, 26 mars 2021

    Tags : Algérie, coronavirus, covid 19, pandémie, immunité collective,