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  • Algérie. Le paradigme économique a changé

    Tags : Algérie, OMC, commerce, exportation, importation,

    Sujet récurrent qui revient comme un serpent de mer dans les débats économiques, l’adhésion de l’Algérie à l’OMC inspire en général une grande crainte aux producteurs nationaux et un immense espoir aux importateurs. Il n’y a pas si longtemps, ce sentiment contradictoire animait la scène nationale. Les producteurs avaient, en effet, légitimement raison de craindre pour leur survie. Pour des raisons historiques et structuration même de l’appareil de production, on n’imaginait pas un produit algérien franchir les frontières et se vendre à l’étranger. Les capacités de production, la qualité des produits, l’énorme poids de la bureaucratie et le caractère rentier de l’économie nationale, rendaient illusoire un quelconque bénéfice que les producteurs tireraient d’une adhésion à l’OMC. A contrario les importateurs qui évoluaient dans un environnement parfait, grâce à la rente qui a construit des ports à leur service, ont inondé le pays de produits achetés en Chine, en Europe et ailleurs. Une entrée du pays dans l’OMC allait décupler leurs bénéfices.

    Cet état de fait est en train d’évoluer doucement et sûrement à l’avantage des producteurs. Ces derniers regardent désormais en direction de l’Afrique, de l’Europe et ailleurs. Les produits algériens investissent les marchés étrangers et chaque mois apporte sa bonne nouvelle pour telle ou telle autre entreprise exportatrice. On en veut pour preuve une nette progression du nombre d’exportateurs et une baisse du nombre d’importateurs.

    Même s’il est encore tôt pour crier victoire, il est clair que le paradigme a changé en matière d’économie nationale. L’esprit rentier recule et l’attrait pour les importations suit le même mouvement grâce à une volonté politique orientée vers la régression des importations et un favoritisme assumé en direction des exportations.

    Cette tendance rend plus attractive une adhésion de l’Algérie à l’OMC. Il est entendu que l’Organisation mondiale du Commerce profite aux pays exportateurs. D’où l’évolution du débat à l’interne. Dans un avenir proche, ce seront les producteurs qui vont demander aux pouvoirs publics de hâter les négociations pour l’adhésion, en ce sens que le produit algérien sera compétitif sur les marchés internationaux.

    Cela pour dire qu’à travers la promotion des exportations, la vision des choses change du tout au tout. Car, à bien lire les règles qui régissent le fonctionnement du temple de la mondialisation et du capitalisme triomphant, on peut y voir un brin d’espérance pour l’économie du pays.

    Par Nabil G.

    Ouest tribune, 22/12/2022

    #Algérie #OMC #Commerce #Importation #Exportation

  • Éviter le gonflage des pneus

    Éviter le gonflage des pneus

    Topics : Algérie, véhicules, voitures, importation, montage,

    Pour de nombreux algériens « agressés » par une multitude d’informations mais surtout de désinformation, le processus d’importation et de montage des véhicules neufs est une question de semaine voire de jours ! Et pourtant ! Oui, l’affaire est loin d’être conclue et l’attente risque d’être nettement plus longue que prévu. En effet, la publication enfin des fameux cahiers de charges n’est qu’un premier jalons d’un processus devant aboutir , si tout va bien, à sélectionner des constructeurs automobiles devant être autorisés à exporter leurs véhicules vers l’Algérie et de lancer des usines de montage localement.

    En d’autres termes, il ne s’agit pas à proprement parler du lancement de l’opération importation encore moins de montage de ces véhicules. Le ministre de l’industrie, Ahmed Zaghdar a d’ailleurs utilement mis fin hier à la polémique sur la date exacte de la commercialisation des fameuses voitures neuves en précisant que l’entrée du premier véhicule sur le marché national dépend du « degré d’engagement des concessionnaires à appliquer les dispositions du nouveau cahier des charges ».

    Et d’expliquer que ce n’est qu’une fois les dossiers d’importation déposés et leur conformité au cahier des charges approuvée que la « première » approbation sera accordée. Tout ce cheminement et les délais sont du reste bien précisés dans le document portant cahier des charges. C’est dire que l’on est qu’au démarrage « juridique » de l’opération en attendant que les constructeurs et les concessionnaires intéressés manifestent leur volonté et déposent leur dossier. Mais au risque de doucher l’optimisme béat de certains, on n’en est pas encore là, loin s’en faut. Sans doute que la majorité de ces hommes d’affaires sont en train de lire et relire les dispositions contenues dans le cahier des charges pour voir l’opportunité économique et la rentabilité avant de se lancer dans l’aventure. Et rien ne dit qu’ils seront nombreux à se bousculer au portail du gouvernement.

    Les premiers échos font état d’un accueil plutôt tiède des concernés compte tenu des clauses introduites par le gouvernement pour éviter que l’opération ne se transforme en une exportation en bonne et due forme de la devise comme ce fut le cas sous le règne des Bouteflika et les affairistes qui rôdaient autour d’eux à savoir les Tahkout, Mazouz, Oulmi, et autre Haddad.

    L’État est dans son bon droit de préserver ses intérêts et ceux des citoyens « consommateurs » qui souhaitent acquérir des véhicules neufs à des prix raisonnables et un minimum d’équipements de sécurité. Il est donc salutaire que le ministre ait remis le cursus à l’endroit et décliné la conduite à tenir aux concessionnaires pour éviter de vendre du rêve à des citoyens aux yeux de qui l’acquisition d’un véhicule est hélas redevenu un luxe à cause de la politique désastreuse des ministres de Bouteflika qui ont fait le bonheur des grands constructeurs étrangers au détriment de l’industrie nationale réduite à une vulgaire opération de gonflage des pneus.

    Par Imane B.

    L’Est Républicain, 20/11/2022

    #Algérie #Véhicules #Voitures #Concessionnaires

  • Concessionnaire de véhicules neufs: Les nouvelles conditions d’exercice de l’activité fixées

    Concessionnaire de véhicules neufs: Les nouvelles conditions d’exercice de l’activité fixées

    Tags : Algérie, concessionnaires, véhicules, voitures, importation,

    Le décret exécutif fixant les conditions et les modalités d’exercice de l’activité de concessionnaire de véhicules neufs, ainsi que le cahier des charges y afférent ont été publiés, jeudi, au journal officiel N 76.

    Il s’agit du décret exécutif N 22-383 du 17 novembre 2022, fixant les conditions et les modalités d’exercice de l’activité de concessionnaire de véhicules neufs, signé par le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane.

    Ce texte définit l’activité de concessionnaire par “toute activité consistant en l’importation pour la revente en l’état de véhicules neufs, sur la base d’un contrat de concession liant le concessionnaire au constructeur concédant”, précisant que “l’exercice de l’activité de concessionnaire de véhicules neufs, est ouvert aux sociétés de droit algérien, créées conformément à la législation et à la réglementation en vigueur”.

    L’exercice de cette activité, souligne le texte, est assujetti à “la conclusion d’un contrat de concession liant le concessionnaire à un seul constructeur concédant”, précisant que l’exercice de l’activité est subordonné au “respect des dispositions du présent décret et à la souscription au cahier des charges, joint en annexe”.

    Le décret stipule, par ailleurs, que l’investisseur postulant est soumis à l’obtention d’une autorisation préalable, dont la durée de validité est fixée à 12 mois, lui permettant d’accomplir les démarches pour la réalisation de son investissement, ajoutant également que l’exercice effectif de l’activité est conditionné par “l’obtention de l’agrément”.

    Cet agrément, délivré par le ministre chargé de l’industrie, est valable pour une durée de cinq (5) années renouvelable, note ce texte .

    S’agissant des modalités d’exercice de l’activité, le texte note que le concessionnaire agréé doit disposer d’infrastructures appropriées pour l’exposition, le service après-vente et le stockage, ainsi que d’un personnel ayant les qualifications requises ou une expérience professionnelle suffisante dans le domaine.

    Il a indiqué aussi qu’au au terme de la première année de l’obtention de l’agrément, le concessionnaire agréé “doit s’implanter au niveau de vingt-huit (28) wilayas, au moins, réparties sur le territoire national”.

    Le concessionnaire agréé doit également, selon le texte, disposer d’un stock suffisant de pièces de rechange et d’accessoires d’origine ou de qualité homologuée par le constructeur concédant pour la prise en charge des clauses de la garantie et du service après-vente des véhicules.

    Concernant le type de véhicules neufs commercialisés, le décret exécutif stipule que “ne sont autorisés à l’importation par les concessionnaires de véhicules neufs, dans la catégorie de véhicules de tourisme, que ceux équipés d’un moteur essence, électrique, hydrogène, hybride, essence/électrique, essence/hydrogène, ou GPL / GNC ou en être prédisposé”.

    Concernant le paiement pour l’acquisition de véhicule, le texte explique qu’il doit s’effectuer par un moyen de paiement scriptural à travers les circuits bancaires et financiers.

    Le cahier des charges, annexé à ce décret exécutif, a indiqué, quant à lui, qu’au cas où un acompte est exigé par le concessionnaire agréé lors de la passation de la commande, son montant ne doit, en aucun cas, excéder dix pour cent (10 %) du prix de vente, toutes taxes comprises, ajoutant que le délai de livraison du véhicule neuf commandé ne peut dépasser une durée de quarante-cinq (45) jours à partir de la date de la commande.

    En cas de paiement de la totalité du prix du véhicule, le concessionnaire est tenu de livrer le véhicule au plus tard dans les sept (7) jours qui suivent, précise le document.

    S’agissant des équipements, les véhicules neufs importés doivent être équipés, au moins, d’un système anti blocage des roues (ABS), un dispositif limiteur de vitesse ou régulateur de vitesse, pour les véhicules d’une cylindrée supérieure à 1200 cm3, de deux (2) airbags frontaux (conducteur et passager), appui-tête pour les sièges avant et arrière, dispositifs de dégivrage et de désembuage du pare-brise et de la lunette arrière, ainsi que système de retenue de siège pour enfant (ISOFIX).

    Pour la garantie du véhicule que le concessionnaire doit assurée au client, elle doit porter, dans la limite des soixante (60) mois, sur une distance égale ou supérieure à 80.000 km pour les véhicules industriels, à l’exception des remorques, des semi-remorques et des véhicules à usages spéciaux, et 100.000 km, pour les véhicules de tourisme et utilitaires légers.

    Echouroukonline, 18/11/2022

    #Algérie #Voitures_neuves #Véhicules_neufs #Concessionnaires

  • Algérie: Les premières livraisons de voitures se précisent

    Algérie: Les premières livraisons de voitures se précisent

    Algérie, Fiat, Renault, véhicules, voitures, importation,

    Le dossier de l’automobile en Algérie qui est resté bloqué pendant des années, voit un nouveau tournant se dessiner, avec les dernières annonces.

    En effet, le 9 octobre dernier le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, donne son feu vert pour l’importation des véhicules de moins de 3 ans pour les particuliers. jours plus tard, le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar annonce la signature d’un accord avec le constructeur automobile Fiat, pour l’implantation d’une usine à Oran. Le lendemain le Directeur Général Renault Algérie Production, Remi Houillons, que l’usine Renault implantée dans la localité d’Oued Tlélat dans la wilaya d’Oran, annonce via un post sur son compte Linkedin, que l’usine devrait reprendre l’activité au plus vite. C’est dans ce cadre que le wali de la wilaya d’Oran, Said Sayoud, a précisé que «la commercialisation du premier véhicule de la marque italienne « Fiat » se fera fin 2023, c’est-à-dire après l’achèvement des travaux de construction de l’usine, qui s’étaleront sur une superficie de 120 hectares dans la région de Tefraoui.» Il a également précisé que le siège qui abritera l’usine de production automobile Fiat a commencé à être achevé, s’engageant à « connecter les canaux de gaz, d’électricité et d’égouts dans les plus brefs délais ».

    Sur le marché fin de l’année 2023 ?

    Sayoud a ajouté que les responsables du constructeur italien FIAT affilié au groupeStellantis se sont engagés à lancer le premier véhicule avant la fin de l’année prochaine. Il a donc indiqué qu’ «il est fort possible que décembre 2023 soit choisi pour lancer le premier véhicule Fiat sur le marché algérien.» Dans les détails, Sayoud a déclaré que la marque italienne commencera à commercialiser deux types de ses voitures avec le début de la production, d’autres types devraient être fabriqués plus tard. Et concernant la capacité de production de l’usine, le wali d’Oran a expliqué qu’elle « fait l’objet de négociations entre les responsables du complexe et les autorités algériennes ».

    En marge de la cérémonie de signature de l‘accord avec le groupe Stellantis, le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar a confirmé que le lancement de ce projet sera suivi du lancement d’autres projets répondant aux mêmes standards d’intégration et de valeur ajoutée dans le futur proche, tout en soulignant l’impossibilité d’accepter tout investissement dans l’industrie automobile qui se fonde sur l’installation de tout ce qui est importé uniquement, « l’Algérie possède toutes les qualifications qui en font un pôle industriel dans ce domaine, notamment le marché, la situation géographique, la main-d’oeuvre qualifiée, l’énergie à des prix compétitifs et autres. »

    À quand la reprise de l’activité de l’usine Renault ?

    En réponse à une question sur la date officielle fixée pour la reprise de l’activité de la marque française dans la zone industrielle de l’Oued Telilat à Oran, le wali d’Oran Saïd Sayoud a précisé que celle-ci serait officialisée fin octobre, et a ajouté qu’ «Après l’intégration de l’usine Renault dans la politique de l’état, le montage de voitures sera autorisée.

    Par : LAKHDARI BRAHIM

    Le Midi Libre, 19/10/2022

    #Algérie #Fiat #Renault

  • Algérie : Du nouveau dans le dossier de l’automobile

    Algérie : Du nouveau dans le dossier de l’automobile

    Algérie, véhicules, voitures, importation,

    Le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar est revenu, ce samedi, sur un dossier du montage automobile en Algérie et l’importation de véhicules.

    Depuis Boumerdès où il a tenu une réunion avec les directeurs centraux et locaux du secteur de l’industrie, le ministre Ahmed Zeghdar, a dévoilé du nouveau concernant le dossier relatif à la construction automobile, soulignant que l’Algérie est en contact avec les grands constructeurs automobiles pour pénétrer le marché local.

    Il a, aussi, souligné que le projet de l’industrie automobile avance dans des étapes correctes et saines, ajoutant que l’annonce des noms des concessionnaires économiques sera faite dans la transparence après l’approbation du conseil des contributions de l’État.

    En ce qui concerne le dossier de l’importation automobile, Le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar a expliqué que son ministère n’a accordé aucune permission pour l’importation des voitures, et a déclaré à cet égard : « Nous avons de nouvelles perspectives alors que nous faisons l’inventaire de 42 entreprises qui activaient déjà dans le secteur automobile. Nous cherchons à pouvoir atteindre d’avoir une véritable industrie avec un ratio d’intégration acceptable qui permettra à la conclusion d’un accord pour entrer sur le marché comme produits la première année, puis l’installation, pour atteindre une industrie réelle dans la troisième année».

    Zeghdar a aussi évoqué le fait que les emplois des entreprises saisies ont été préservés en disant : « Nous avons préservé plus de 9 000 emplois dans les 13 institutions qui ont été saisies. »

    Il a aussi précisé que « La loi de finances complémentaire permet à toutes les personnes et institutions publiques actives dans le domaine des transports d’importer des voitures».

    El Khabar, 10/08/2022

    #Algérie #Voitures #Véhicules #Importation

  • Algérie: L’importation de l’Espagne toujours bloquée

    Algérie: L’importation de l’Espagne toujours bloquée

    Algérie, Espagne, commerce, importation, exportation, Cercle du Commerce et de l’Industrie Algéro–Espagnol, CCIAE,

    Tunisie, 14 août (EFE).- Les hommes d’affaires algériens s’impatientent face aux difficultés qui persistent à importer depuis l’Espagne malgré la levée des restrictions, a déclaré dimanche à l’Efe le président du Cercle algéro-espagnol du commerce et de l’industrie (CCIAE). ., Djamel Eddine Bouabdellah, qui prévient d’ »une période critique » car « les stocks s’épuisent ».

    Les prélèvements pour le commerce extérieur ont repris après la circulaire de l’employeur financier qui a mis fin aux limitations le 29 juillet, mais son application n’a pas débloqué les transactions et le secteur de la céramique et de l’alimentation, principalement, continue d’être touché en Algérie.

    « Nous sommes dans une situation critique, il n’y a pas de travail, nous entrons dans un nouveau moment où nous allons devoir licencier (des salariés) », a assuré Bouabdellah à propos, par exemple, du manque de matières premières dans le secteur de la céramique qui importe principalement d’Espagne et enregistre aujourd’hui des « numéros rouges ».

    Le gouvernement algérien intervient, « parce que le problème touche plus les Algériens que les Espagnols, car le gaz est garanti pour l’Espagne », a-t-il décrit à propos du marché entre les deux pays.

    L’alimentation est un autre des secteurs les plus touchés, puisque l’Algérie importe 60 % de son poulet d’Espagne et, selon le président de la CCIAE, le prix de ce produit a augmenté jusqu’à 50 % en raison de pénuries d’approvisionnement.

    L’Algérie et l’Espagne connaissent une crise diplomatique sans précédent depuis que Madrid a changé sa politique sur le Sahara occidental en mars en soutenant la proposition d’autonomie de l’ancienne colonie espagnole au sein du Maroc, pour laquelle Alger a suspendu unilatéralement le traité d’amitié.

    Un jour plus tard, l’Association des Banques et Etablissements Financiers (ABEF) -qui regroupe une trentaine de banques et établissements financiers en Algérie- annonçait le gel des prélèvements, opération préalable nécessaire pour effectuer toute importation ou exportation de biens et services vers et d’Espagne.

    Le 28 juillet, l’ABEF a annoncé la levée de cette restriction, qui avait bloqué les échanges entre les deux pays, et les banques se sont conformées à l’ordonnance, selon Bouabdellah, mais une grande partie de la marchandise reste bloquée à la douane.

    « En principe, une instruction de l’ABEF suffit pour une banque et les banques avaient commencé le prélèvement mais maintenant elles ont arrêté, parce que le prélèvement pour quoi ? Pour ne pas pouvoir continuer sur la voie ? », a-t-il expliqué.

    L’Algérie, pour sa part, à travers une note non attribuée publiée dans l’agence de presse officielle APS, qui fait office de chaîne gouvernementale, a par la suite, le 31 juillet, interdit à l’ABEF de prendre des décisions « relatives à des questions financières et commerciales qui compromettent l’État ».

    L’ABEF est un organisme directement lié au ministère des Finances donc, selon les acteurs consultés par l’Efe, cette approche répondrait à une « tactique politique » et à la nécessité d’affirmer que le traité d’amitié continue d’être suspendu indépendamment de la normalisation des échanges Extérieur.

    Bouabdellah attend une déclaration officielle dans les prochains jours pour clarifier la situation.

    Swissinfo, 14 août 2022

    #Algérie #Espagne #Importation #Exportation

  • Algérie. La pièce détachée, l’autre épine !

    Algérie. La pièce détachée, l’autre épine !

    Algérie, importation, voitures, véhicules,

    Depuis la pandémie, la pièce détachée automobile se fait rare et les prix se sont envolés. Les prix des pièces détachées automobiles et véhicules en Algérie, entre janvier et août 2022, ont augmenté de 30 à 50% par rapport à ceux de l’année dernière. L’expert en économie, Houari Tigharsi, avait, fin juillet au journal «Le Jeune Indépendant», déclaré: «La pénurie qui frappe depuis plus de deux ans le marché des pièces détachées est essentiellement due aux perturbations des importations, engendrées par les décisions non étudiées des ministères de l’Industrie et du Commerce, bloquant les importations d’une marchandise hautement nécessaire pour la préservation du parc automobile national. Il y a un manque flagrant de transparence et de communication concernant un dossier aussi important».

    Le ministère de l’Industrie s’apprête à sortir un nouvel arrêté encadrant l’activité de manutention et de production de pièces détachées en Algérie, et accordant des exonérations fiscales et douanières aux producteurs locaux, arrêté qui est sur la table du ministère depuis mai dernier, relaye «Algérie Focus».

    Dans une déclaration au média Echourouk, le Groupement des concessionnaires automobile d’Algérie met en garde contre la croissance des pièces de rechange frauduleuses sur le marché algérien. Cela engendrera, sans aucun doute, des dommages et des accidents. Le GCA appelle à organiser l’entrée des pièces détachées sur le marché algérien. Et ce, tout en se tenant à l’écart des pièces contrefaites. En insistant pour se procurer des pièces de rechange comportant des normes homologuées à l’étranger.

    « Les concessionnaires algériens acquièrent les pièces de rechange automobile de troisième main. Soit, du troisième client, pour enfin arriver au consommateur algérien en tant que quatrième pièce de l’échiquier d’achat et de vente. La hausse des prix est également liée aux frais de transport maritime. En plus de la détérioration de la valeur du dinar algérien, par rapport à l’euro et au dollar», relaye «Dzair Daily».

    La facture d’importation de pièces détachées automobiles en Algérie équivaut à 1,2 milliard de dollars, un montant qui est passé de 800 millions de dollars il y a deux ans à la facture actuelle, en raison de la dépréciation du dinar et de la hausse des prix du transport maritime, d’après « Algérie Focus ».

    Le nombre d’entreprises de manutention actives sur le marché algérien avant le début de la crise automobile équivalait à 300 entreprises et ce nombre a fortement diminué ces dernières années, selon la même source. Il est nécessaire d’organiser ce marché et d’intensifier le contrôle sur la qualité des pièces détachées automobiles et véhicules.

    Le Carrefour d’Algérie, 11/08/2022

    #Algérie #Véhicules #Voitures #Importation

  • Hydrocarbures : l’Algérie va récolter une belle cagnotte

    Hydrocarbures : l’Algérie va récolter une belle cagnotte

    Algérie, hydrocarbures, Ukraine, Russie, prix des principales matières premières agricoles, importation,

    L’Algérie fait partie des bénéficiaires directs des retombées économiques de la guerre en Ukraine, dont la plus importante est la hausse du prix des hydrocarbures, principale ressource monétaire du pays.
    Toutefois, ces dividendes s’accompagnent d’inconvénients tels que l’augmentation de la facture des importations alimentaires due au fait que les prix des principales matières premières agricoles ont également flambé, notamment celles dont l’Algérie est importatrice nette, comme les céréales et les graines oléagineses.

    L’embellie financière fait également craindre une nouvelle mise en veilleuse du projet de réforme économique en Algérie.

    Dans une analyse consacrée au sujet, le journal Le Monde rappelle la prévision du Fonds monétaire international (FMI) concernant les recettes de l’Algérie pour l’année 2022 : 58 milliards de dollars, soit le même niveau de 2014, année durant laquelle les prix du pétrole avaient commencé à baisser.

    C’est un joli jackpot pour un pays qui sort d’une longue période de prix bas du pétrole. L’Algérie a exporté 34 milliards de dollars d’hydrocarbures l’année derrière, et encore moins l’année précédente, un peu plus de 20 milliards de dollars. Il s’agissait des recettes les plus faibles du pays depuis deux décennies.

    Au cours de l’exercice financier actuel, l’Algérie engrangera le triple. Qu’importe le plus pour payer les importations de blé et d’autres produits alimentaires de base, le bilan est nettement positif, d’autant que le gouvernement vient de mettre en place de fortes restrictions à l’importation de plusieurs produits.

    Au-delà de ces dividendes, la nouvelle carte énergétique mondiale profite également à l’Algérie. L’Europe est résolument déterminée à réduire sa dépendance au pétrole et au gaz russes et à s’en passer à long terme.

    L’Algérie est l’une des alternatives potentielles et se trouve sur la voie du passage du gaz africain vers l’Europe. L’utilisation de cette carte a déjà permis de conclure un accord pour augmenter les livraisons à l’Italie. En visite à Rome à la fin du mois de mai, le président Abdelmadjid Tebboune a proposé de vendre de l’électricité algérienne à l’Europe et a exprimé la disponibilité de l’Algérie à fournir les quantités nécessaires de gaz à l’Italie et à d’autres pays. Européens.

     » La quête européenne d’alternatives au gaz russe rehausse le profil stratégique de l’Algérie sur la scène régionale. De plus en plus courtisée, Alger cherche à se projeter comme un partenaire fiable », écrit Le Monde.

    Quel sort pour les réformes ?

    Déjà grand fournisseur de l’Europe avec 11% des besoins en gaz du Vieux Continent, l’Algérie devrait expédier des quantités plus importantes à l’avenir, synonyme de revenus encore plus substantiels.

    Seul bémol à l’analyse du journal français, cette embellie financière « risque de dissuader les tentatives de diversification de l’économie ».

    Une quête derrière laquelle le pays court depuis des décennies, sans jamais y parvenir. Alors que les prix du pétrole fluctuent, les hydrocarbures fournissent la quasi-totalité des recettes en devises du pays et près de la moitié de ses recettes fiscales.

    De nombreux spécialistes s’accordent à expliquer la lenteur des réformes et de la diversification économique par l’aisance financière générée par l’exportation des hydrocarbures, notamment au cours des deux dernières décennies.

    Une légère amélioration a été constatée en 2021 avec l’exportation de plus de 4 milliards de dollars de produits hors hydrocarbures et l’objectif pour l’exercice en cours est d’atteindre 7 milliards de dollars.

    Le chantier des réformes commence également à être lancé avec notamment l’adoption récente d’un nouveau Code des investissements auquel est assigné l’objectif d’amorcer une réelle diversification de l’économie. Mais de nombreuses autres réformes (bancaires, fiscales, etc.), tout aussi vitales pour l’économie, se font toujours attendre.

    The Maghreb Times, 06/06/2022

    #Algérie #Pétrole #Gaz #Hydrocarbures #Ukraine #Russie

  • Algérie : Un tour de vis supplémentaire

    Algérie : Un tour de vis supplémentaire

    Algérie : Un tour de vis supplémentaire – importation, matières premières, code de l’investissement, loi sur l’information, devises,

    Après avoir établi en décembre de l’année passée un fichier national des produits fabriqués en Algérie et dont l’importation est interdite, le gouvernement vient de donner un tour de vis supplémentaire pour mettre fin à l’importation à tout-va. Désormais, les opérateurs économiques activant dans le domaine de l’importation de matières premières, de produits et de marchandises destinées à la revente en l’état, sont tenus de présenter un document attestant de l’indisponibilité sur le marché national des produits à importer. On ne peut pas prévoir pour le moment les effets de ce nouveau tour de vis sur l’économie nationale, surtout sur la protection du produit national, mais tout porte à croire que cette décision du département de Kamal Rezig ne sera que de courte durée, vu les tâtonnements juridiques auxquels on nous a habitués ces dernières années.

    La trituration continuelle du cahier des charges de l’activité automobile, le renvoi aux calendes grecques de la promulgation du code de l’investissement et de la loi sur l’information, pourtant annoncées, Il y a plus d’une année …sont autant d’exemples de ces tâtonnements juridiques et de cette perte de temps qui renseignent sur l’absence d’une planification claire susceptible de créer la stabilité et la confiance pour un véritable démarrage économique.

    La rationalisation des importations et la protection du produit national sont des initiatives louables et nécessaires, mais à condition qu’elles soient menées avec soin, sans qu’elles impactent sur l’approvisionnement du marché national. Hormis les lobbies de l’importation habitués à puiser sans compter dans les devises du pays, tout le monde est d’accord sur le fait de mettre fin et rapidement à l’importation anarchique. Importer tout et n’importe quoi, n’a jamais été vu d’un bon œil par les citoyens algériens. L’importation tous azimuts doit être combattue énergiquement, mais en parallèle, il faut également encourager énergiquement la production nationale. En l’état actuel des choses, la mesure prise par le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, ne peut que créer davantage de perturbations sur les approvisionnements.

    Les graves pénuries qui touchent actuellement plusieurs produits comme le lait en sachet, la semoule et l’huile montrent qu’on ne peut pas s’en passer à coups de lois des importations sans créer les conditions appropriées pour la diversification et l’amélioration de la production nationale. L’Algérie peut-elle disposer de données fiables et à jour pour vérifier la liste des produits disponibles en quantité et en qualité pour interdire leur importation ? Pas si sûr, quand on connaît la faiblesse et l’approximation de nos statistiques.

    L’Express, 28/04/2022

  • Algérie: Les patates à 150 DA le kilo

    Algérie: Les patates à 150 DA le kilo – produits alimentaires, prix, importation, Ahmed Mokrani, pommes de terre,

    LE PRIX DE CE PRODUIT A ATTEINT LES 150 DA : 30 000 tonnes de pomme de terre seront importées
    Face à la spéculation qui semble avoir le dernier mot, les autorités n’ont trouvé de solution pour casser les prix de la pomme de terre que de recourir à l’importation.
    En effet, après que celui-ci ait atteint le seuil des 150 DA le kilogramme, il a été décidé de ramener depuis l’étranger des quantités importantes de pomme de terre, surtout que les opérations de déstockages opérées il y’a à peine quelques jours n’ont pas été en mesure de faire baisser les prix. C’est ce qu’a annoncé hier le directeur de l’organisation des marchés et des activités commerciales au ministère du Commerce, Ahmed Mokrani lors d’un passage sur les ondes de la Radio nationale.

    Selon Mokrani « il a été convenu d’importer 100 000 tonnes de pommes de terre » mais en raison de l’approche du mois sacré de Ramadhan, a-t-il souligné, il a été mis en place un processus urgent et exceptionnel pour en introduire 30 000 tonnes dans un premier temps. Le même responsable a ajouté que 3 000 tonnes de viande rouge congelée seront également importées pour soutenir les opérations d’approvisionnement du marché national pendant le mois sacré, en plus du programme qui va fournir environ 54 500 tonnes de viande rouge au niveau national.

    Quant à la viande blanche, il a fait savoir que 47 000 tonnes seront commercialisées, en plus des 37 000 tonnes qui seront mises sur le marché par le secteur privé.

    Pour rappel, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural avait annoncé jeudi dernier dans un communiqué, le lancement d’une opération de déstockage de 15 000 tonnes de pomme de terre de consommation pour stabiliser le prix de ce produit. « Suite à la hausse injustifiée des prix de la pomme de terre, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural a décidé de lancer dès la semaine prochaine une opération de déstockage de 15 000 tonnes de pomme de terre de consommation », a précisé le communiqué.

    Cette mesure de déstockage vise à stabiliser le prix de ce produit de première nécessité qui a connu récemment une hausse importante malgré la production suffisante, a ajouté la même source. Selon le ministère, le prix de revient du kilogramme de pomme de terre ne dépasse pas les 40 DA selon la structure des prix des produits agricoles établie par les professionnels de la filière. Ainsi, l’opération de déstockage va permettre d’alimenter les points de vente de proximité qui seront ouverts par les structures sous tutelle du secteur, a fait savoir le communiqué, tout en rappelant que le marché est approvisionné actuellement par la production d’arrière-saison en attendant l’arrivée sur le marché de la récolte de saison dès la fin du mois en cours.
    Ania Nch

    Le Courrier d’Algérie, 14/03/2022

    #Algérie #Patates #PommesDeTerre #Prix